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Big girls cry when their heart is breaking [Mr. Sexy]

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MessageSujet: Big girls cry when their heart is breaking [Mr. Sexy] Big girls cry when their heart is breaking [Mr. Sexy] EmptyVen 10 Avr - 1:03

 


Shopping.
En tant normal, j'aurais sauté de joie à cette idée, mais aujourd'hui... Je ne savais pas. C'était samedi, il faisait beau, aller faire une petite virée shopping semblait presque obligatoire et pourtant je n'avais qu'une seule envie : Tirer les rideaux, me mettre sous ma couette, et dormir toute la journée. Enfin, ça, c'était à peu près mon programme de chaque jour que j'avais de libre et où Nathan était au travail. En général, nos horaires collaient plutôt bien, mais il arrivait toujours que je sois de garde et lui non, et que du coup nos jours de repos soient donc décalés. A ce moment là, je l'avoue, je passais plus de temps à dormir et regarder des films stupides qu'autre chose. En même temps, je n'avais vraiment pas le goût de faire quoi que ce soit en ce moment. Ne pas réussir à tomber enceinte... Savoir que c'était entièrement de ma faute... Disons que je faisais avec, mais ça me pesait énormément au quotidien. J'essayais de ne pas trop le montrer, de feindre que tout allait bien, mais c'était difficile, en particulier vis à vis de Nathan qui de toute façon me connaissait beaucoup trop bien pour se laisser duper. Il voyait sans doute très bien que je n'étais plus aussi enjouée et débordante de vie qu'avant, et malheureusement, je ne parvenais pas à me sortir de cet état dépressif. J'aurais voulu pouvoir dire "ok, je n'arrive pas à tomber enceinte pour l'instant, c'est pas grave ! Mr Sexy est encore jeune et moi aussi, on a encore le temps d'essayer." mais sincèrement, je n'arrivais pas à prendre la chose avec autant de légèreté. J'étais triste, tout simplement, et cette tristesse me collait trop bien à la peau pour que je puisse m'en défaire aussi facilement.

Shopping, donc. Lorsque Nate me le proposa, acquiesçai avec un sourire, tâchant de cacher un peu mon manque de motivation. Après tout, ça ne me ferait pas de mal de prendre un peu l'air... Et puis, le shopping, j'adorais ça normalement. Allez, motive toi Lena ! Déjà, habille toi. Parce que oui, j'aurais mille fois préféré rester en pyjama mais cela n'empêchait pas que je devais quand enfiler une tenue convenable pour sortir. Après un petit soupir face à mon armoire, je me décidai finalement pour un petit chemisier en soie et un jeans tout simple. Voilà, ça au moins, c'était convenable et ça ne me demandait pas un effort surhumain. Après un rapide maquillage et une queue de cheval faite à la va vite, j'enfilai une paire de ballerines tout en mettant mon sac sur mon épaule, puis adressai un petit sourire à mon Mr. Sexy. "Je suis prête, on y va ?" demandai-je de la voix la plus joviale possible même si honnêtement, ma question ne sonna pas joviale du tout. Ca sonnait plutôt comme "Je suis fatiguée et déprimée, mais j'essaye de te faire plaisir, alors on y va ?" Mais je supposais qu'il y était habitué, vu que ça faisait déjà quelques semaines que j'étais dans cet état.

Arrivés en ville, nous flânâmes un peu, profitant surtout du beau temps. Je m'arrêtai bien devant quelques magasins de chaussures, jetant un regard pensif sur les modèles exposés en vitrines, et sans pourtant vouloir y entrer ou acheter quoi que ce soit. Je n'avais pas la tête à ça... Et si d'ordinaire j'aurais déjà jeté mon dévolu sur au moins quatre paires différentes, aujourd'hui je n'avais envie de rien. Avec un petit soupir, je haussai les épaules après une énième vitrine qui ne suscita pas grand intérêt chez moi. "Bof... J'en ai déjà plein des comme ça..." Comme si c'était une raison valable... Parce que soyons clairs : Je m'en fichais TOTALEMENT d'avoir trois paires de chaussures quasi pareilles dans mon placard. Mais c'était une excuse comme une autre, et finalement Nate n'insista pas. Je glissai alors ma main dans la sienne, reprenant notre route avant de m'arrêter devant un autre magasin, de meubles et accessoires un peu chics cette fois. "Ah, j'aimerais bien aller voir si je trouve un joli cadre photo... On rentre ?" Bah quoi ? Tout le monde a besoin de cadres photos... Et puis, c'était vrai, j'avais des photos à accrocher mais aucun cadre. Bref, on s'en fiche. Je voulais juste trouver un petit truc joli pour décorer mon appartement parce qu'au final, c'était quand même du shopping, et ça ferait sans doute plaisir à mon Mr Sexy  que je me laisse aller et pense un peu à autre chose que ce bébé qui n'arrivait pas.

Une fois dans la boutique, j'adressai un bonjour discret aux vendeuses avant de m'avancer dans les rayons, observant leurs articles. J'aimais bien cette boutique. J'y avais déjà acheté pas mal de trucs pour l'appartement. Et donc, un cadre. Je lâchai finalement la main de Nate, allant me perdre dans un rayon qui semblait convenir à ce que je cherchais. Enfin... Oui, il y avait bien un cadre photo, mais surmonté d'un joli "Family" et empli de photos d'un couple heureux tenant un bébé dans leurs bras. Je bloquai une seconde, les observant sans savoir quoi faire. C'était... Je ne sais pas. Là tout de suite, je n'arrivais plus à penser à quoi que ce soit. Je regardais cette femme qui avait l'air si épanouie, et ce petit bébé aux joues bien roses, et en moi, c'était totalement le chaos. J'avais envie de pleurer, en réalité. Parce que dans ce cadre, j'aurais bien voulu remplacer les photos de ce couple fictif pour y mettre Nate et moi, accompagné d'un petit bout de chou qui serait tellement beau... Mais qui n'existait pas. Qui n'existerait peut-être jamais. A cette pensée, je déglutis lentement, sentant les larmes me monter aux yeux alors que des pas s'approchaient de moi. Sans doute Nathan... Dans le doute, je tentai de prendre sur moi et ravaler mes larmes : J'avais l'air tellement stupide, à pleurer face à ce cadre orné de photos de modèles qui faisaient semblant d'être heureux pour vendre... Stupide, stupide, stupide. Je pris une profonde inspiration, affichant un sourire forcé : " J'ai trouvé ça, mais c'est pas trop ce que je cherche, en fait. Je vais aller voir par là bas, peut-être qu'ils en ont des plus sobres." C'est ça, va voir par là-bas. Et essaye de le faire vite parce que là tout de suite, tu es toujours à deux doigts de t'effondrer comme une idiote dans ce rayon.
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MessageSujet: Re: Big girls cry when their heart is breaking [Mr. Sexy] Big girls cry when their heart is breaking [Mr. Sexy] EmptyVen 10 Avr - 18:58




Big girls cry

when their heart is breaking






Période difficile : ce n'est rien de le dire.

La nouvelle est tombée comme un coup de massue et si elle ne m'a pas achevé, elle m'a quand même bien assommé même si j'ai fait en sorte de ne rien laisser paraître pour épargner Lena. Elle-même vit déjà très mal la situation alors si moi je craque, que va-t-il se passer pour elle ? Je dois être fort, je dois tenir le coup. J'ai craqué, le jour où le médecin a annoncé la mauvaise nouvelle, seul, sans que Lena ne soit au courant et je ne souhaite pas qu'elle le sache. Je ne veux pas qu'elle s'inquiète pour moi ni de ce que je peux ressentir parce que c'est elle qui compte le plus. C'est son bien-être qui m'importe et pour essayer de le maintenir, je fais tout même si ce n'est pas suffisant. Déjà, j'essaye d'être là quand elle a besoin, de m'éloigner quand elle a besoin d'espace. J'évite aussi de parler du futur bébé ou même de Molly. Lorsque j'ai ma fille au téléphone, j'essaye d'être discret et même si elle est souvent demandeuse pour parler à Lena, j'essaye de réduire les moments où elles peuvent se parler. Elles s'entendent merveilleusement bien et Molly adore véritablement Lena seulement voilà, Molly ne fait que rappeler à Lena que j'ai déjà eu un enfant avec une autre femme et en ce moment... Disons qu'il vaut mieux que je le lui rappelle, voilà tout, puisqu'elle n'arrive pour l'instant pas à tomber enceinte. Pour l'instant. C'est temporaire. J'ai confiance. J'y crois. C'est terrible car Lena est enfermée dans un cercle vicieux mais je sais qu'elle va finir par en sortir et quand, enfin, elle va réussir à ne plus se torturer par rapport à tout ça, elle tombera enceinte sans même y avoir pensé. Quant à la petite voix dans ma tête qui me dit qu'il est aussi possible qu'elle ne parvienne pas à tomber enceinte, je me contente de l'ignorer. Je ne veux pas penser à cette éventualité, pour moi c'est impossible que nous ne parvenions pas à fonder une famille. Point.

Pour aider Lena à sortir de ce fameux cercle vicieux, j'essaye aussi de lui changer les idées quand cela m'est possible et cela passe par des dîners préparés avec amour ou encore des films assez drôles pour lui changer les idées et aujourd'hui, c'est une sortie shopping en amoureux. Cela fait longtemps qu'elle n'a pas fait les magasins, cela fait encore plus longtemps que nous ne les avons pas faits ensemble alors je lui propose et, je suis assez rassuré quand je la vois me sourire avant d'accepter. Bien, au moins, elle veut essayer de sortir et c'est tellement mieux que de rester ici à broyer du noir... Pendant qu'elle se prépare, j'enfile de mon côté une chemise (sortir torse nu ça ferait désordre), un jean et mes baskets avant de m'installer sur le canapé en attendant Lena qui, quand elle arrive, m'éblouit. Oui, elle m'éblouit : elle m'éblouit toujours tant je la trouve magnifique, même quand elle est simplement habillée d'un jean et d'un petit chemisier. Je lui rends son sourire avant de m'approcher d'elle et de déposer un baiser au coin de ses lèvres. J'enfile ma veste puis, nous prenons la route. Je suis, encore une fois, confiant : cette sortie va nous faire du bien. Le soleil va nous y aider. Nous passons devant plusieurs boutiques et finalement, lorsque j'aperçois une boutique de chaussures avec des modèles qui pourraient plaire à Lena, je l'entraîne vers la vitrine de la dite boutique mais, mon sourire confiant et décidé se fane doucement quand Lena me répond qu'elle a déjà plein de paires de chaussures comme celles que le magasin propose. Je l'observe en silence, sachant que c'est simplement la tristesse qui la fait parler car je connais ma femme, et je sais qu'il y a là des paires de chaussures qu'elle aimerait bien avoir seulement voilà, elle n'a pas envie de ça. Pas envie de nouvelles chaussures. Peut-être même ne va-t-elle pas vouloir de nouveaux vêtements et que la sortie shopping va s'arrêter plus rapidement que prévu.

Allez, du nerf : on ne lâche rien. Pas de défaitisme.

J'ai raison de laisser de côté mon défaitisme car, après avoir repris notre route, Lena nous fait arrêter devant un magasin de meubles et accessoires avant de m'annoncer qu'elle voudrait se trouver un cadre photo. Je hoche la tête quand elle me demande si nous pouvons entrer à l'intérieur : voilà qui est parfait. Elle y met vraiment du sien, je suis fier d'elle. Je la suis donc et j'observe les étagères avec intérêt : il y a vraiment de très jolies choses ici. Lena lâche soudain ma main et je la laisse faire : si elle veut se balader dans les rayons toute seule, je ne vais pas l'en empêcher. Je m'approche finalement d'une étagère où se trouve des jolies boîtes à bijoux plutôt pour enfants et j'esquisse un sourire en pensant que ça pourrait plaire à Molly, en particulier celle où il y a de jolies torsades. Cela se marierait bien avec l'univers Tolkienn de sa chambre. Je regarde le prix et même s'il est un peu élevé, je me saisis malgré tout de la boîte à bijoux : j'ai dix ans de cadeaux à rattraper alors je ne vois pas pourquoi je regarderais le prix. Je cherche ensuite Lena et la retrouve dans le rayon des cadres. Je viens jusqu'à elle, un sourire aux lèvres mais mon sourire s'efface doucement que je vois l'air particulièrement attristé de Lena. Je fronce les sourcils quand elle m'explique, avec un sourire forcé, que le cadre qu'elle a vu ne correspond pas à ce qu'elle cherche. Mon regard vient se poser sur le dit cadre et je laisse échapper un soupir alors que mes épaules s'affaissent et que Lena s'éloigne vers d'autres cadres : la photo... Un couple, un bébé... Bon sang, ils n'auraient pas pu mettre des chats, des chiens, que sais-je encore ? Tout sauf une famille ! Pour leur défense, ils ne peuvent pas savoir mais cela ne m'empêche pas de pester intérieurement. Je viens me saisir du cadre et je le plaque sur l'étagère. Voilà que finalement je me retrouve à le faire pour tous les cadres. Certaines personnes passant à côté de moi me lancent un regard curieux mais je me contente de les ignorer : je fais ce que je veux et ce que je veux c'est éviter des souffrances supplémentaires à ma femme. Alors, je plaque tous les cadres face contre l'étagère avant d'aller retrouver Lena qui s'est arrêtée plus loin et je viens déposer un baiser dans son cou avant de caresser sa joue avec le bout de mon nez.

« Est-ce que tu veux qu'on rentre ? »

Je lui propose parce que je sais sa douleur, je la comprends et je ne veux surtout pas qu'elle se sente mal. Si elle a envie de craquer et qu'elle ne peut pas le faire, cela va être difficile pour elle et comme je veux essayer de lui faciliter les choses...

« Sinon on peut aller chercher quelque chose à grignoter si tu veux. »

En fait, on fait ce qu'elle veut. Je propose, elle dispose.

« Dis-moi juste ce qui te ferait plaisir. »

Et là, sur le moment, je ne réalise pas que ce n'est vraiment pas la chose à dire parce que je sais ce qui lui ferait plaisir : rien de ce qui se trouve dans ce magasin. Rien de matériel.

Nate, parfois, tu les accumules.





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MessageSujet: Re: Big girls cry when their heart is breaking [Mr. Sexy] Big girls cry when their heart is breaking [Mr. Sexy] EmptySam 11 Avr - 22:23



Mais quelle idiote ! Sérieusement, cela faisait des mois que nous essayions d'avoir un enfant, je devrais être capable de gérer mes émotions à présent, non ? Eh bien, en réalité, pas du tout. Au contraire. Plus le temps passais, moins je gérais. J'avais l'impression d'être un oeuf entrain de pourrir sans pouvoir y faire quoi que ce soit. Ce vieux truc de l'horloge qui ne te fout jamais la paix... Avec un soupir je secouai doucement la tête, essayant de reprendre contenance. Je détestais pleurer pour cette raison en publique, et encore plus devant Nathan. Il se faisait déjà suffisamment de soucis pour moi, inutile d'en rajouter encore une couche. Du coup, je me forçai à prendre de profondes inspirations tout en m'éloignant, refoulant au maximum mes larmes. Mais au final, que je pleure ou non revenait au même : A l'intérieur, j'étais brisée de ne pas réussir à tomber enceinte, voilà tout. Machinalement, je portai mon attention sur un autre cadre, ne le voyant ceci dit pas vraiment tant j'étais plongée dans mes pensées et efforts pour cacher toute la peine que je pouvais ressentir. Ne rien montrer, ne rien dire. C'était devenu mon quotidien, à présent. Dire qu'avant j'aurais été bien capable de brider en quoi que ce soit mes émotions... Je sursautai légèrement en sentant Nathan m'embrasser dans le cou, ne l'ayant même pas entendu approcher. A sa question, je répondis négativement d'un léger signe de tête : Non, je ne voulais pas rentrer, ça allait. Enfin... Oui, je l'avoue, j'aurais préféré rentrer et aller me réfugier dans mon lit mais je savais très bien ce que Nate risquait de ressentir si je faisais et je ne voulais pas lui infliger des soucis supplémentaires. Alors, je m'efforçai simplement d'afficher un sourire factice qui se figea néanmoins sur sa dernière question. Ce qui m'aurait fait plaisir ? Oh... Ca... C'était malheureusement quelque chose qu'il m'était impossible d'obtenir pour le moment.

" Laisse juste le temps de trouver un cadre et ensuite on pourra aller manger un bout. Tout va bien, ne t'inquiète pas. " Convainquante ? J'aurais pu l'espérer, mais face à mon Mr. Sexy, j'étais parfaitement consciente de ne pas pouvoir jouer la comédie : Je n'étais, de toute façon, pas bonne comédienne. Mais à ce jeu du "tout va bien", je crois que nous avions chacun pris l'habitude de faire semblant de croire l'autre, simplement parce que c'était beaucoup moins douloureux que de lui mettre le nez dans sa douleur. Alors, après avoir déposé un bref baiser sur ses lèvres, je me détournai de Nate pour regarder avec cette fois plus d'attention le cadre que j'avais dans les mains, ne le trouvant ni beau ni moche, mais assez bien pour pouvoir l'acheter et déguerpir de ce magasin. " Où est-ce que tu veux aller man... Oh. C'est joli..." déclarai-je soudain lorsque mon regard se posa sur la petite boîte que tenait Nathan. " C'est... Hm... Pour Molly ?" demandai-je tout en déglutissant, la gorge nouée. N'allez pas vous faire d'idées... J'adorais Molly, là n'était pas la question, mais voilà... C'était la fille de Nathan, pas la mienne, pas la nôtre. Ce n'était pas notre enfant à nous, et cet enfant là, Dieu seul savait s'il viendrait un jour. Alors... Je l'avoue, même si c'était stupide, chaque petite attention que Nathan pouvait avoir pour sa fille me serrait le coeur. Parce que ces attentions là, j'aurais aimé qu'il puisse les avoir aussi pour notre fille, ou notre garçon. J'aurais voulu qu'il puisse leur acheter tout un tas de choses qui à l'heure actuelle n'auraient servies à rien. J'aurais voulu que cette petite boîte à bijoux qui était si jolie, il l'ait prise en double, simplement pour que Molly et notre fille puissent chacune en avoir une. Mais voilà... Il n'y avait pas de "notre fille", point final. A ce moment là, il me fut de nouveau difficile de feindre et finalement, je n'eus même pas la force d'essayer plus avant : J'avais mal, je ne pouvais pas le cacher indéfiniment. "Ca lui fera sans doute très plaisir." dis-je simplement avant de m'éloigner en direction de la caisse, la gorge nouée.
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MessageSujet: Re: Big girls cry when their heart is breaking [Mr. Sexy] Big girls cry when their heart is breaking [Mr. Sexy] EmptyDim 12 Avr - 18:23




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when their heart is breaking






Lorsque que Lena me répond qu'elle souhaite juste que je lui laisse du temps pour qu'elle puisse trouver un cadre avant que nous allions manger un morceau, je lui adresse un doux sourire qui s'empreint davantage de tendresse encore quand elle m'affirme que je n'ai pas besoin de m'inquiéter et qu'elle va bien. Je sais que c'est faux, je sais que là, en cet instant, elle fait des efforts pour tenir le coup et je suis sincèrement admiratif de la voir lutter à ce point pour ne pas se laisser aller, pour ne pas flancher. Je glisse ma main sur sa joue avec douceur, un geste que j'espère assez réconfortant et Lena vient déposer un tendre baiser sur mes lèvres. Puis, elle se détourne de moi pour regarder le cadre qu'elle tient dans les mains. Je reste là, à ses côtés, je l'observe en silence en me demandant ce qui peut lui passer par la tête en cet instant. Est-ce que c'est vraiment trop dur d'être ici ? Est-ce qu'elle doit prendre sur elle comme jamais ? Est-ce que ça va un peu mieux ? Est-ce qu'elle est capable de mieux supporter la situation ? J'aimerais tellement croire que oui, j'aimerais tellement qu'elle aille mieux. Elle me sort de mes pensées quand elle me demande où je veux aller manger. Enfin, elle ne me le demande pas vraiment car elle s'arrête dans sa phrase lorsqu'elle aperçoit la boîte à bijoux que je tiens dans ma main. Je glisse mon regard sur la dite boîte tout en entendant Lena me demander si c'est pour Molly. Tout à coup, je me sens vraiment idiot et en même temps je ne devrais pas me sentir idiot car acheter une boîte à bijoux à ma fille est une chose normale, il n'y a rien de mal à ça mais je me sens idiot parce que la moindr attention que j'ai pour Molly revoit Lena à notre problème et je ne veux pas ça : je ne veux pas qu'elle souffre davantage. Lorsque je relève mon regard vers Lena, je me sens terriblement mal et quand je vois son regard, je me sens encore plus mal encore. Je penche doucement la tête sur le côté quand elle ajoute que cela fera sans doute très plaisir à Molly et j'ouvre la bouche mais n'est pas le temps de dire quoi que ce soit que Lena s'éloigne déjà. Les larmes me montent aux yeux que le lève vers le plafond en secouant la tête.

Pourquoi les choses doivent-elles se passer comme ça ? Pourquoi bon sang ? Non. Hors de question que je laisse faire. Hors de question.

Je me retourne et avant que Lena ne se soit trop éloignée, je la rattrape. Finalement, je lui coupe la route alors que nous sommes presque au bout de l'allée. De ma main libre, je viens poser ma main sur sa joue et je cherche son regard du mien. Je nous sais tous les deux attristés, je sais qu'elle l'est davantage que moi mais je sais aussi qu'on ne peut pas continuer comme ça indéfiniment et c'est peut-être le moment d'essayer de débloquer les choses. Le médecin a dit que Lena devait penser à autre chose mais elle n'arrive pas à penser à autre chose. Elle veut pouvoir acheter des choses pour notre enfant, et moi aussi je le veux et qu'est-ce qui nous en empêche ? Le fait qu'elle n'arrive pas à tomber enceinte ? Foutaises. Ce n'est que temporaire.

« Et si on retournait voir dans le rayon où j'ai trouvé la boîte à bijoux ? Il y a tout un tas de choses et... » Je marque un silence, je déglutis avant de me mettre à fixer Lena avec insistance. « Je ne vois pas pourquoi on n'achèterait rien pour le bébé puisqu'il va finir par arriver. » j'ajoute avec une conviction inébranlable, une conviction à côté de laquelle même Lena ne peut pas passer. « Je sais bien que le médecin a dit qu'il fallait penser à autre chose mais... » Je rapproche mon visage du sien et pose mon front contre le sien. « Je ne crois pas que ce soit mal d'anticiper, ça nous portera peut-être même bonheur... »

Et pourquoi pas ? De toute façon, ça ne peut pas être pire. Lena n'arrive pas à tomber enceinte alors que nous n'avons rien acheté, donc, en toute logique, acheter quelque chose ne peut pas empirer la situation et peut-être qu'acheter ces choses, peut-être que nous projeter vraiment nous portera chance. Ou peut-être que c'est la pire idée au monde, allez savoir mais c'est mieux que rien, non ? Il faut bien que j'essaye, non ? Parce que ça ne peut plus durer : je ne supporte plus de la voir dans cet état.





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MessageSujet: Re: Big girls cry when their heart is breaking [Mr. Sexy] Big girls cry when their heart is breaking [Mr. Sexy] EmptyMer 15 Avr - 12:30

 


A ce moment là, j'avais seulement envie de payer mon cadre et de sortir de ce magasin. J'avais besoin de prendre l'air et de me calmer, même si ça risquait d'être compliqué. Et pourquoi pas rentrer ? Je sais... Nathan venait de me le proposer et j'avais refusé, mais cette boite... Même si ce n'était pas de sa faute, même s'il n'avait rien fait de mal, elle me serrait le coeur, voilà tout. C'était donc d'un pas résolu que je m'étais dirigée vers la caisse, tâchant de prendre de profondes respirations afin de ne pas fondre en larmes dans ce magasin car très sincèrement, c'était la dernière chose que je voulais. Sauf que Nate me rattrapa, et me coupa la route et me força à le regarder. Est-ce que c'était vraiment la meilleure chose à faire, là tout de suite ? Je n'en savais rien et lâchai un bref soupir, relevant mon regard vers le sien. Je n'avais pas envie de discuter, pas envie d'expliquer, pas envie de mettre des mots sur tout ce que je ressentais et qu'il devait, de toute manière, parfaitement comprendre. Et sincèrement, j'avais encore moins envie de retourner dans ce rayon. De jolies choses ? C'était très bien, mais pour qui les aurais-je achetées, hein ? Pour notre bébé imaginaire ? Apparemment, c'était bien ce que mon époux avait en tête et lorsqu'il le formula, je ne pus m'empêcher de le regarder d'un air éberlué. Il était sérieux, là ? Il ne voyait pas pourquoi nous ne pourrions rien acheter à un bébé qui n'était pas arrivé et n'arriverait peut-être jamais ? Parce que si lui était optimiste, je l'étais de mon côté beaucoup moins. Je haussai les sourcils, puis les fronçai, ne sachant que répondre sur le moment. Non ? C'était le seul mot qui me venait à l'esprit, là tout de suite. Non, non, et non.

Nathan s'entêta pourtant, venant poser son front contre le mien avant de me dire qu'après tout, cela pourrait nous apporter du bonheur. Acheter des babioles futiles pourraient nous apporter du bonheur. Là, je n'étais vraiment pas convaincue. Je secouai doucement la tête, me reculant un peu pour le regarder. " Tu dis ça sérieusement, Nathan ? " Non parce que là, j'avais vraiment du mal à suivre. " Tu penses vraiment qu'acheter des jouets, des meubles, faire sa chambre nous rendra heureux ? " Je laissai alors échapper un petit rire, plus de tristesse que de joie. Je ne comprenais pas cette nouvelle lubie, car oui, ce n'était rien de plus qu'une lubie de sa part. Et ce que je comprenais encore moins, c'était sa conviction que cela pourrait marcher. C'était pourtant insensé... Pourquoi ne s'en rendait-il pas compte ? Je secouai de nouveau la tête, haussant finalement les sourcils. " C'est une mauvaise idée. Ca ne nous rendra pas heureux, bien au contraire. Ca... Ca rendra juste les choses encore plus difficiles. Tu te voies vraiment acheter quoi que ce soit pour ce bébé ? Tu te voies vraiment ramener ces objets chez nous, puis passer devant chaque jour tout en sachant qu'ils ne servent à absolument personne ? Et si ce bébé ne venait finalement pas, tu te voies prendre tout ces jouets, les mettre dans un foutu sac poubelle et les jeter ? Moi pas. Je... Je ne me sens pas le courage de supporter ça. " A mes yeux, ç'aurait même été la pire chose à faire. Les médecins nous conseillaient de ne pas trop en faire par rapport à cette grossesse et Nate voulait qu'on se mette déjà à préparer une chambre d'enfant ? C'était complètement dingue, et particulièrement dangereux. Pour ma santé mentale comme pour la sienne mieux valait-il s'éviter des souffrances supplémentaires.
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MessageSujet: Re: Big girls cry when their heart is breaking [Mr. Sexy] Big girls cry when their heart is breaking [Mr. Sexy] EmptyJeu 16 Avr - 20:25




Big girls cry

when their heart is breaking






On dit parfois des gens qui se laissent trop envahir par l’espoir et l’optimisme qu’ils font preuve d’une certaine folie. Il arrive oui qu’on les considère comme des fous. Suis-je fou de vouloir acheter des choses pour notre bébé qui n’existe pas encore ? Je n’ai pas l’impression non. Moi, j’ai simplement l’impression de me projeter vers l’avenir et qu’au final ça nous sera bénéfique même si le médecin a dit qu’il ne fallait pas qu’on y pense : on y pense de toutes les façons. Alors oui, je propose ça à Lena et je n’imagine pas un seul instant que mon idée puisse justement lui sembler complètement folle. Elle finit d’ailleurs, après m’avoir observé incrédule durant un instant, par secouer la tête et par reculer. Je la laisse faire, ne cherchant pas à la prendre de force dans mes bras même si je dois bien avouer qu’en cet instant je n’ai pas envie qu’elle s’éloigne de moi. Elle me demande alors si je parle sérieusement et ma bouche s’ouvre sans qu’aucun mot ne sorte cependant et quand bien même des mots seraient sortis, je n’aurais pas pu continuer à les dire car Lena poursuit en me demander si je pense vraiment qu’acheter des affaires pour le bébé, faire sa chambre nous rendra heureux. Mes lèvres frémissent pour esquisser un sourire tendre mais à peine entends-je le rire sans joie de Lena que ma bouche se fige dans un trait lisse et non plus dans une expression tendre alors que mes entrailles se tordent et se nouent. Elle secoue la tête et fronce les sourcils et moi, je me contente de baisser doucement le visage à mesure que les mots s’échappent de ses lèvres, à mesure qu’ils me touchent, m’affectent et me blessent, en particulier quand elle parle du sac poubelle. Pourquoi penser à les jeter alors qu’elle va finir par tomber enceinte ? Pourquoi, de nous deux, suis-je le seul à être convaincu que tout va finir par s’arranger et qu’on va réussir à la fonder notre famille ?

Je ne sais pas, peut-être parce que je suis un idiot, voilà tout.

« D’accord. » je finis par dire tout bas en continuant d’observer mes pieds avec obstination. « Je suis désolé, c’était idiot. Je suis un idiot. » j’ajoute finalement.

Après l’avoir pensé, je le dis. Mon regard vient se poser sur la boîte à bijoux et mon cœur se serre tandis que mes doigts pressent davantage l’objet.

« Je voudrais juste… »

Quoi exactement ? Que Lena arrête de souffrir de cette façon ? Que moi j’arrête de me sentir coupable juste parce que j’ai ce genre d’attentions pour ma fille ? J’aimerais bien tout ça oui mais apparemment, ce n’est pas pour tout de suite. Je termine par relever mon regard vers Lena et, moi qui me suis montré jusque-là très optimiste et confiant, je me sens tout à coup terriblement triste.

« Je suis désolé. Je… »

Me sens mal. Très mal même.

« Je ne me sens pas très bien. Je te laisse payer le cadre, je vais aller prendre l’air. »

Sur quoi je me retourne et lorsque j’arrive au bout de l’allée, je repose la boîte à bijoux sur une des étagères et je me fais d’ailleurs réprimander par une vendeuse qui me fait remarquer que je pourrais la remettre à sa place plutôt que de la reposer là. Je me contente de l’ignorer et de sortir du magasin, laissant Lena payer tranquillement son cadre et en profitant pour non seulement lui laisser de l’air mais pour en prendre moi aussi. Je fais quelques pas et m’approche du bord du trottoir avant de relever mon visage vers le ciel et prends une profonde inspiration. J’aimerais tellement ne pas voir l’impression d’être dans une impasse, j’aimerais tellement parvenir à voir la lumière au bout du tunnel ou, plus exactement, j’aimerais tellement que Lena soit capable de la voir comme je peux la vois. Enfin, comme je la voyais jusqu’à aujourd’hui parce qu’il faut bien avouer que ce qu’il vient de passer m’a bien miné à la fois mon optimisme et mon moral. Quant à ce qui m’a poussé à reposer la boîte à bijoux alors que Lena ne m’a rien demandé… Je ne me voyais simplement plus l’acheter, pas après ce qu’on s’est dit, pas après ce qu’il s’est passé. Je me sentais trop coupable à l’idée de ramener cette boîte à bijoux pour Molly. Peut-être une prochaine fois. C’est un rire d’enfant sur ma gauche qui me fait détourner le regard du ciel et je vois ses parents lui tenir tous les deux la main tout en le faisant se balancer dans la rue. Un sourire triste vient étirer mes lèvres : et pourquoi on n’aurait pas le droit d’y croire, hein ? Pourquoi c’est si fou que ça de penser qu’on va avoir cette chance ? Au final, ce n'est pas si fou que ça, si ?

Sans doute oui et c'est pour ça qu'en cet instant, Lena doit penser que je suis complètement dingue.





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MessageSujet: Re: Big girls cry when their heart is breaking [Mr. Sexy] Big girls cry when their heart is breaking [Mr. Sexy] EmptySam 25 Avr - 19:05



Faire souffrir Nathan ne faisait pas partie des choses que j'aimais faire, loin de là, et pourtant je n'avais pas pu m'empêcher de lui dire ce que je pensais de son idée : C'était de la folie, voilà tout. Du moins, à mes yeux ça l'était. Je savais bien que mon mari essayait de se raccrocher à l'idée qu'un jour, je finirai par tomber enceinte et que tout s'arrangerait, mais j'avais tellement de mal à l'imiter... J'avais l'impression qu'il ne comprenait pas. Ce n'était pas de sa faute, ce n'était pas son corps qui dysfonctionnait, ce n'était pas à cause de lui si nous nous retrouvions dans cette situation. Si les rôles avaient été inversé, aurait-il été capable de faire preuve de tant d'optimisme ? J'en doutais... Alors, oui, je savais que mon refus venait sans doute de lui faire mal mais je n'avais pas pu m'en empêcher. Finalement, il se mit à fixer ses pieds tout en s'excusant, déclarant qu'il était idiot alors que je laissai échapper un soupir. Il n'était pas idiot. Il était juste... Je ne sais pas. Il n'était pas à ma place, c'est tout. Il ne pouvait pas comprendre ce que je ressentais parce qu'encore une fois, ce n'était pas de sa faute à lui si nous ne pouvions pas avoir d'enfant. Il s'excusa une nouvelle fois, puis termina par me dire qu'il ne se sentait pas très bien et préférais m'attendre dehors le temps que je paye mon cadre. Je soupirai de nouveau, le regardant s'éloigner sans chercher à le retenir. Pourquoi l'aurais-je retenu ? Pour lui dire quoi ? Si je ne savais pas comment gérer ma propre douleur, je parvenais encore moins à gérer la sienne. Pourtant, j'aurais aimé faire quelque chose, j'aurais aimé trouver les mots, mais là tout de suite, rien ne me venait. Finalement, je baissai à mon tour la tête, fixant quelques instants mes baskets avant de soupirer une troisième fois tout en secouant la tête.

Après tout, qu'est ce que ça pouvait bien faire, hein ? Si ça aurait fait plaisir à Nate d'acheter des affaires au bébé, pourquoi ne pas le faire ? Parce qu'à moi ça me faisait mal ? C'était égoïste comme réaction... Et en même temps, même si je m'en rendais parfaitement compte, je ne parvenais toujours pas à m'imaginer préparer une chambre d'enfant alors que nous ne savions même pas si cet enfant arriverait un jour. Mais peut-être... Je ne savais pas. Peut-être juste une bricole ou deux ? Seigneur, Lena. Ca ne va pas te tuer d'acheter un jouet. Bon... D'accord. Cette fois, je pris une profonde inspiration et relevai la tête, me préparant mentalement à faire la chose dont j'avais le moins envie là tout de suite. Acheter quelque chose à notre futur bébé. Mais... Devais-je retourner chercher Nathan pour que nous puissions le faire tout les deux ? Sincèrement, là tout de suite, je ne m'en sentais absolument pas capable. Il suffirait pour que je croise son regard plein de tristesse une nouvelle fois pour que je me dégonfle totalement et me laisse de nouveau submergé. Mais j'étais forte, pourtant ! Je l'étais avant, alors pourquoi en cet instant je me sentais si faible ? Il fallait vraiment que je me secoue les puces. Il fallait que je me reprenne parce que de toute évidence, cette situation ne pouvait absolument plus continuer. Alors, les doigts crispés sur le cadre que je tenais toujours, je me décidai à faire quelques pas dans le magasin, mes yeux parcourant les étagères à la recherche de quelque chose qui me ferait envie pour le bébé. Ca m'arrachait le coeur de faire ça, mais si ça pouvait aider Nathan... Et qui sait ? Peut-être qu'au final, cela me ferait du bien aussi.

Mais que devais-je acheter, hein ? Quelque chose de petit, et de simple. Quelque chose de... Oh mon dieu, je n'en savais rien. Quelque chose de basique. Je ne me sentais pas la force d'acheter le moindre meuble pour sa chambre, aussi m'attardai-je plutôt sur les petits objets qui pourraient être utiles lorsque... Lorsque quoi ? Lorsque nous aurons un enfant ? Bon. C'était toujours mieux que de penser "si nous avions un enfant". Finalement, mon attention fut retenue par une peluche en forme d'éléphant qui était absolument adorable. Lentement, j'y glissai mes doigts et alors, un léger sourire étira mes lèvres. Il était tellement doux... Un petit éléphant gris avec le dessous des pâtes roses et une longue trompe qui, l'espace d'une seconde, me réchauffa un peu le coeur. Et pourquoi pas ? Ce fut avec précaution que je le pris, l'observant encore quelques secondes avant de tourner les talons en direction des caisses. Ne pas trop réfléchir. Cette peluche était adorable et après tout, c'était un premier pas qui ne me coûtait pas tant que ça. C'était juste... Une peluche. Point final. Arrivée peu avant les caisses, je m'arrêtai et récupérai la boîte à bijoux que Nathan avait reposée avant de sortir tout en réprimant un nouveau soupir. Ca, c'était pour Molly qui elle n'y était pour rien du tout. Enfin, je payai le tout et récupérai mon sac, sortant du magasin pour rejoindre Nathan.

Prête à affronter l'expression de peine qui se trouvait sans doute toujours sur le visage de mon mari ? Je n'en savais rien mais au final, je n'avais de toute façon pas le choix. Lorsque je le vis sur le trottoir, je pris une nouvelle inspiration et me forçai à accrocher un sourire sur mes lèvres avant d'aller lui prendre le bras. Nos regards se croisèrent et alors, je souris un peu plus largement. J'en avais assez de le faire souffrir. J'en avais assez de lire la douleur dans ses yeux. J'en avais assez de tout ça, tout simplement. " Tu veux toujours aller manger un morceau ? " demandai-je d'une voix douce même si je savais très bien qu'en cet instant, ni lui ni moi ne devions avoir très faim. Il accepta cependant et c'est en silence que nous continuâmes notre chemin. Là tout de suite, je ne savais pas vraiment quoi dire. Lui parler de l'éléphant ? Oui... Mais pas tout de suite. Alors, arrivés devant un petit restaurant dont la terrasse était bondée, je m'arrêtai et désignai une table libre de la tête. " Tu veux manger ici ? Je suis déjà venue une fois ou deux... Ils ont des salades sympas, si ça te dit. " Je relevai alors les yeux vers lui, m'efforçant d'afficher un léger sourire en dépit de la tension qu'il y avait entre nous. Enfin... Pas vraiment de la tension, mais surtout de la tristesse. Je savais bien qu'il ne m'en voulait pas, ce n'était pas ça, c'est juste que... Je ne savais pas. Mais bref. Finalement, nous allâmes nous asseoir à une table ensoleillée. Je posai mon sac tout près de mes pieds et, après que le serveur soit venu nous apporté les cartes, me décidai à lui montrer l'éléphant. Je posai donc ma carte sur la table, pris une profonde inspiration et me décidai à aller le chercher, le ressortant doucement tout en appréhendant la réaction de Nathan. Allait-il s'en moquer totalement, encore blessé de ma réaction ? Ou bien me hurler dessus parce que j'étais contradictoire et horriblement difficile à suivre ? Je n'en savais rien, et finalement ce fut d'une petite voix que j'osai me lancer. "Regarde, j'ai ehm... J'ai acheté ça... Je... Je me suis dit que peut-être ce serait... Enfin... " Bon d'accord, en réalité je ne savais absolument pas quoi dire. J'étais là, à serrer machinalement ma peluche tout en bafouillant, évitant soigneusement son regard comme si j'étais entrain de lui avouer avoir fait une bêtise. Finalement, je pris me forçai à inspirer une nouvelle fois profondément et haussai les épaules. " Je ne suis pas prête à lui faire une chambre complète, mais... J'ai craqué pour l'éléphant. C'est le genre de peluches que j'aimerais bien que notre bébé ait." Voilà, c'était dit. Maintenant, il suffisait d'attendre la réaction de Nathan qui serait, je l'espérais, moins violente que je ne le craignais.
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MessageSujet: Re: Big girls cry when their heart is breaking [Mr. Sexy] Big girls cry when their heart is breaking [Mr. Sexy] EmptyJeu 30 Avr - 19:17




Big girls cry

when their heart is breaking






C’est idiot. Je suis un idiot. Un idiot malheureux qui plus est. Je m’appuie sur la barrière en métal juste devant moi et je soupire, mon sourire s’étant effacé quand l’enfant et ses parents ont disparu de mon champ de vision. J’observe mes mains un instant et je fronce les sourcils en secouant la tête car cette question se répète dans mon esprit, encore et encore, sans cesse, elle est là : pourquoi nous ? Nous avons vécu assez de difficultés alors pourquoi nous, nous ne pouvons pas avoir un enfant ? J’essaye de comprendre, j’essaye de saisir. Tout ce que nous voulons c’est être heureux et rendre heureux un enfant et je n’y vois aucun mal, que du bien au contraire alors pourquoi n’a-t-on pas cette chance ? Des centaines de couples ont dû se poser la question avant nous, c’est sûr et je me demande bien quelle réponse ils ont fini par trouver. Je me demande s’ils ont finalement réussi à avoir un enfant et si ce n’est pas le cas, comment ont-ils fini par accepter ? Quelle explication ont-ils réussi à trouver ? Sans doute aucune parce qu’il n’en existe pas en réalité. Certains ont de la chance, d’autres non, c’est comme ça, c’est partout, pas que nous. Mes doigts viennent frôler mon chapelet et je ferme les yeux un instant, essayant de chasser les pensées négatives qui me parasitent l’esprit. Une profonde inspiration et je tente de faire le vide mais c’est bien difficile, bien plus difficile que ça ne l’a été jusqu’à présent et pour cause : je veux cet enfant. Je le veux autant que j’ai voulu épouse Lena, autant que j’ai voulu me lier à elle pour toujours. Je veux foncer cette famille avec elle mais voilà : ça n’arrive pas. Pourquoi ? Encore, voilà. Il suffit.

C’est le bras de Lena passant autour du mien qui me sort de ces questionnements inutiles et douloureux. Je rouvre les yeux et tourne mon visage vers Lena pour voir qu’elle a accroché un joli sourire sur ses lèvres mais comme il me fait mal ce sourire parce que je sais que là, elle fait un véritable effort pour moi. Je ne l’en aime que davantage encore car elle se montre si courageuse… Elle ne mérite pas de souffrir autant, et j’aimerais tellement pouvoir arrêter cette souffrance. J’aimerais tellement que ce sourire soit là parce qu’elle est véritablement et pleinement heureuse… Cependant, je ne peux pas retirer cette souffrance non, je ne peux qu’être là. Je suis parti du magasin parce que je me suis senti mal mais ce genre d’acte empreint de faiblesse n’arrivera plus : je ne fois plus faillir, je dois être fort et présent pour elle. Alors, quand elle me demande si je veux toujours aller manger un morceau, j’esquisse un sourire et hoche doucement la tête. Oui, je veux toujours aller manger. Certes, je n’ai pas très faim ou plutôt, je n’ai plus très faim mais je vais faire un effort : parce qu’elle en vaut largement la peine. Je me sens ceci dit un peu mal à l’aise à cause de ce que j’ai dit et fait dans le magasin et je préfère ne rien dire et rester silencieux afin de permettre à Lena de pleinement digérer ce qu’il s’est passé. C’est donc en silence que nous nous avançons au milieu de ces gens : certains ont le visage fermés, d’autres ont le sourire et nous… Disons que nous sommes entre les deux, voilà. D’une pression sur mon bras, Lena me fait m’arrêter et je me rends compte que nous nous trouvons devant un restaurant dont la terrasse est déjà bien remplie. Après avoir désigné une table libre, elle me demande si cela me dit de manger ici. Apparemment, elle est déjà venue et une bonne salade me tente alors je lui adresse un nouveau sourire.

« Ce sera très bien. » je lui dis avec douceur.

Nous allons donc nous installer à la dite table qui se trouve être ensoleillée et finalement, cela ne peut pas mieux tomber. Le soleil va me faire du bien et j’espère que cela fera aussi du bien à Lena. Nous sommes trop souvent enfermés, trop souvent dans les ténèbres et nous avons, l’un comme l’autre, besoin de davantage de lumière. D’ailleurs, je m’en imprègne en levant le visage vers le soleil quelques instants et même s’il n’est pas aussi haut qu’il peut l’être en été, je sens rapidement sa chaleur que je trouve particulièrement agréable et j’ai bien l’intention d’utiliser cette énergie pour essayer de redonner le moral à Lena. Je tourne mon regard vers elle et c’est là que le serveur nous amène les cartes.

« Merci. »

Un sourire et je jette un coup d’œil à ma carte. Je m’arrête sur les salades puisque Lena a vanté leur mérite et quand je lis leurs descriptions, je hausse les sourcils : effectivement, elles ont l’air très complètes. Du coup, je ne sais pas laquelle choisir. J’hésite plus particulièrement entre deux très différentes : l’une avec du poulet et l’autre avec des crevettes. Les deux semblent particulièrement appétissantes. La voix de Lena me sort de mon hésitation quand je l’entends me parler. J’abaisse ma carte en affichant un doux sourire qui se mue en une expression de… Surprise ? Choc ? Un peu des deux sans doute. Bref, j’écarquille les yeux et je fixe Lena la bouche entrouverte tandis qu’elle me montre un adorable éléphant en peluche. Mon regard observe la peluche un instant avant que je ne relève le regard vers Lena, qui d’ailleurs a déjà détourné le sien, et elle m’explique, après avoir pris une profonde inspiration, que si elle n’est pas prête à préparer une chambre complète pour le bébé, elle a craqué pour l’éléphant car c’est le genre de peluches qu’elle aimerait que notre bébé ait. Les larmes me montent aux yeux mais je ne pleure pas. Non, je ne pleure pas je suis juste particulièrement ému. D’ailleurs, c’est un large sourire qui vient étirer mes lèvres alors que je repose ma carte sur la table et que je tends la main pour effleurer la peluche du bout des doigts. Et finalement, mes doigts viennent caresser la main de Lena avant que ma main ne vienne entourer son poignet avec délicatesse. Je me penche en avant, je bouge légèrement le visage pour essayer de capter son regard car je veux la regarder, je veux partager ce moment avec elle en la regardant droit dans les yeux. Cela prend un moment car elle a l’air véritablement gênée d’avoir acheté cette peluche mais quand enfin je croise ses yeux, je la couve du regard avec un amour infini et mon sourire s’élargit.

« Je comprends que tu aies craqué, il est adorable. »

Mon regard se repose d’ailleurs sur l’éléphant et je dois avoir un air complètement niais mais je m’en contrefous. J’imagine déjà les petites mains de notre bébé se refermer autour de la peluche et mon sourire s’élargit, bien que ce soit difficile puisqu’il est déjà très large. Je reporte finalement mon regard ému et heureux vers Lena.

« Je suis tellement content que tu l’aies acheté, si tu savais… »

Ah non Nate, il ne faut pas pleurer. Oui mais voilà, j’ai beaucoup de mal à ne pas pleurer. Du coup, je viens discrètement essuyer le coin de mon œil avant de prendre à mon tour une profonde inspiration.

« Il l’adorera. Ou elle. » j’ajoute avec un sourire tendre. Ceci dit, fille ou garçon, ça n’a pas d’importance : tant que le bébé va bien, le sexe n’a pas d’importance, non ? Je sais que tout ce qui comptera pour nous, ce sera que le bébé soit bien, en bonne santé et heureux. C’est ça qui nous rendra heureux. Je me penche davantage par-dessus la table pour venir caresser la joue de Lena avec douceur tandis que je la dévore toujours du regard. « Tu sais comme je t’aime, hein ? Tu le sais ? »

Un toussotement et je réalise que le serveur est debout, à côté de nous. Je relève mon regard vers lui sans pour autant retirer la main de la joue de Lena.

« Je repasse plus tard ? »

Je hoche doucement la tête avant de détourner mon regard du serveur qui s’éloigne la tête basse : il a été idiot de demander, je veux dire, cela se voit que nous n’avons pas choisi. Je replante mon regard dans celui de Lena et mes doigts pressent davantage la peau de sa joue.

« On y arrivera. Fais-nous confiance… » j’ajoute, comme si nous n’avions pas été interrompu.

Oui, qu’elle nous fasse confiance. Moi, je nous fais confiance. Cet éléphant appartiendra à notre bébé. C’est sûr.




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MessageSujet: Re: Big girls cry when their heart is breaking [Mr. Sexy] Big girls cry when their heart is breaking [Mr. Sexy] EmptySam 13 Juin - 15:02

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