«C’est pas un sourire ça, c’est une tête de con ! »

Charlotte & Zayn

 Quoi de mieux que pour oublier son idylle foireuse qu'un club de strip-tease ? Oh rajoutez, un autre Gamma aussi déluré, fou, et rebelle que moi, j'appelle Zayn à la barre. J'avais fuis ma famille de France en allant d'abord en Inde pour rencontrer Aiden, un macho sans nom ; puis comme si je n'étais pas partie assez loin j'étais aussi allée au Japon, à Hong Kong me liant d'amitié avec un Rosenbach redoutable en affaire comme en séduction. Puis mon arrivée, ici. Je ne savais pas trop ce qu'allais être ma vie, j'entrais dans la confrérie des Gamma, après avoir couché avec Jaxton alias Ajax l'homme le plus con et détestable de la planète mais fallait le dire un affreux bon coup. Je m'étais ma famille chez eux, Bony qui était mon fournisseur quand je le voulais, et elle avait surtout de la bonne came aussi. Je me suis liée d'amitié avec une malade, qui allait mourir bientôt mais je n'avais pas peur, puisque je l'aimais plus que tout je vous nomme Astor. Quoi vous pensiez que je fais un bilan de ma vie d'ici ? Oui un peu en quelque sorte, depuis ma dispute avec Alec, je réfléchissais à comment j'ai fais pour être tombé sur lui, tomber amoureuse de lui, tombé pour lui. Jusqu'au point à nous marier à Vegas, la veille de mon départ à Coachella. Oui j'enchaînais connerie sur connerie, car comme si tout ça n'était pas suffisant, je n'étais plus en couple avec Aengus. Aengus cet ange blond, qui était apparut comme une évidence lors d'une soirée arrosée chez les Gamma. La présidente avait su chavirer mon cœur comme le Titanic avait chaviré. Les pensées qui commençaient à devenir beaucoup trop noire je me faisais sur le joint sur la route de ce club. Habillée enfin, si on peut appeler ça habillée. Un short court, un haut décolleté, des talons compensés si quelqu'un pouvait m'emmener loin d'ici ou même kidnapper je me donnerai volontiers. Enfin bref, il était 23h30 quand j'arrivais devant le club heure de pointe. Avant il n'y a personne, après il y a hommes d'affaires qui viennent ici avec leur maîtresses. J'avais besoin de me rincer l’œil.  Marre des hommes. Une femme ne me faisait que du bien, elles étaient douces, sexy jusqu'au bout des ongles, féline et fauve à la fois. C'était des êtres magnifiques, envoûtants et machiavéliques.  J'entrais dans le club, qui était très sombre, j'avais du mal à me frayer un chemin pour retrouver Zayn dans ce club. Finalement au bout de quelques secondes je l’apercevais de dos, dans un sourire je mettais ma main sur son épaule. Sa tête d'emmerdeur se retournait vers moi je lui souriais avant de lui faire une bise sur sa joue mal rasée. Je m'asseyais à côté de lui, il avait déjà commandé deux verres je haussais un sourcil en lui disant :

Dis-donc t'es un impatient, heureusement que le show n'a pas encore commencé tu l'aurais bouffé la meuf.

Lui disais-je dans un petit rire narquois. Il fallait dire qu'il fallait, que je boive, fume tout ce que vous voulez pour passer une bonne soirée. Je posais ma tête contre le fauteuil en cuir en arrière avant de lui dire dans un sourire :

Alors,  mon ami quoi de neuf ? Tu t'es enfilée combien de meuf cet été ?

J'étais sans gêne, et je n'avais pas peur du nombre qu'il allait me dire. Après tout j'étais pareille que lui, alors à la fin nous étions plus dans un concours que dans la surprise. Merci, Zayn de m'aimer pour mes défauts. Merci. Là où tant d'autres personnes me jetterai la première pierre comme une malpropre.

«C’est pas un sourire ça, c’est une tête de con ! »

Charlotte & Zayn

 Pourquoi un club de strip-tease ? On aurait pu très bien boire un verre comme deux amis le font. Pourtant non, moi je n'aimais pas la norme, je n'aimais pas faire les choses comme les autres. Quand je me liais d'amitié, ce n'était rarement qu'à moitié. Je ne faisais jamais les choses à moitié même quand je savais que je fonçais contre un mur et que ça pourrait me coûter cher. Alors je me suis alliée d'une certaine façon avec un être aussi sournois, aussi fonceur que moi. Kremer. Notre relation n'était pas normale en même temps est-ce que nous étions des êtres normaux ? Très bonne question. Je pouvais l'aimer comme pas possible et détruire tout ce qui pouvait lui nuire comme vouloir le jeter par dessus la fenêtre. C'était le genre d'amitié où vous n'aviez pas de retenue ou tout ce que vous faîtes vous le garder au fond de votre mémoire pour mieux le déstabiliser quand il vous faisait chier. Oui très sain comme relation. Pourtant Zayn, compter pour moi, assez pour que ça soit moi qui lui propose de le voir. Je n'étais pas le genre de fille qui attendait que les hommes en amour ou comme en amitié que c'est l'homme qui doit faire le premier pas. Non ça, je n'y croyais pas. J'étais peut-être stupide et inconsciente mais pas naïve et conne. Enfin bref, je devais me dépêcher pour retrouver Zayn. Le club de strip-tease était le prémisse d'une longue soirée, ce qui était bien aussi entre lui et moi c'est qu'il n'y avait pas d'attirance. Non je vous arrête tout de suite, si ça ne tenait qu'à moi, je lui aurais sauter dessus comme toutes les femmes, mais étrangement c'était un peu comme Pavel, je les considérais vraiment comme des amis. La même confrérie, la même folie, les mêmes conneries. Je ne pouvais pas tout simplement commencer  cette pente glissante qu'est le désir. On aurait finit comment lui et moi deux assoiffés ? Sûrement mort dans la résidence. Cela étant une fois arrivée au lieu de rendez-vous je laissais mes yeux embrasser la salle, les laisser s'habituer à la pénombre de la salle, laisser la musique m'entraîner. Reconnaissant sa carrure je me laisser le privilège de lui prendre l'épaule. Le voir en chemise était plutôt rare, enfin d'habitude nous nous faisions pas dans le style quatre épingles. Alors quand je le voyais comme ça, un petit sourire amusé se lisait sur mon visage. J'étais contente de le revoir, même si nous n'avions pas échanger des nouvelles. En même temps pour lui dire quoi, et qu'il me dise quoi ? Qui s'enfiler cinq joint avant d'aller dans un bar pour aller se faire une demoiselle ? Nous n'avions pas besoin, puis surtout on savait cet été, qu'on allait se revoir dès le début des cours. Puis j'aimais bien les résumés et j'avais hâte de l'écouter. Une fois assise, le verre en face de moi, je me tournais doucement vers lui. COMME si ce n'était pas pour lui ce genre d'endroit, mon petit Zayn on sait toi, comme moi que se rincer l’œil entre potes, c'est parfois bien mieux qu'une minette qui déambule devant vous avec des fesses rebondies. A sa remarque, je manquais de m 'étouffer avec l'alcool en bouche. Je répondais après avoir bu une gorgée de mon verre. « Le viol est autorisé ici, du moins je crois, t'as de la thune ? ». Lui demandais-je juste après pour le taquiner. Dans pas longtemps une fille que je connaissais de France avec qui d'ailleurs j'avais couché allait faire son show, et entre nous c'était de loin la plus exceptionnelle de ce club. Je me calais contre le canapé tout en buvant mon verre mais quand Zayn me disait qu'il n'avait couché qu'avec une fille, mon cœur fit un bond. Alors ça c'est la meilleure, je le dévisageais un peu, mais voyant qu'il n'était pas le plus à l'aise sur ce sujet, et ne voulant surtout pas lui prendre la tête je haussais les épaules en lui disant «  Elle devait être bien bonne alors, tu me la présenteras ? ». Lui réclamais-je dans un sourire avant de continuer sur ma lancée « Ca va, ne me regarde pas comme ça si on ne peut plus rigoler... ». Mais le jeune homme reprenait son esprit en me demandant combien j'avais tué combien de personnes, je haussais un sourcil en le tapant à l'épaule tout en laissant planer le doute pendant quelques secondes «  Tuer de plaisir tu veux dire, hum bah..je ne sais pas trop je crois que j'ai un peu déconner sur ce coup là.. ». Lui disais-je à demi-mot, en caressant la bague d'Alec sur mon doigt, et Zayn en fin observateur laissais ses yeux s'écarquillait face à ce geste. Je me redressais un peu avant de lui dire avec le plus de conviction «  T'es malade, pas ce genre de conneries ! ». Oui bah oui, mentir à Zayn, c'est comme refuser un goûter à un enfant...