CHALLENGE — feat Lucie.

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❝ Le Bonheur c'est d'accepter la lutte, l'effort, le doute, et d'avancer, d'avancer en franchissant chaque obstacle.

• feat. Lucie White - Da Russo •

Aujourd’hui j’ai la chance de finir à dix heure et me retrouver en première ligne droite pour commander au restaurant universitaire. Je passe normalement la plupart de mon temps à l’Albatros vu la queue infini à faire tous les jours pour pouvoir s’installer sur les chaises de ce lieu. Ce midi, nous avons droit à un repas ‘rentrée’ avec polenta et daube. Rien à dire, leur repas sont bien meilleurs que les banales cantines des autres universités et je prend sans cesse un malin plaisir à finir le moindre grain de nourriture se trouvant dans mon assiette. J’ai un appétit tellement féroce que je pourrais avaler trois assiettes. Je ne sais pas comment je fais pour garder la ligne en mangeant tout cela, mais le sport y est pour quelque chose. Mon sac sur les épaules, l’heure avance à grand pas, l’appel de la nourriture est bien présente en ce début de mois de septembre. Il est notre seul échappatoire à ces cours qui nous prends déjà la tête. Un devoir en sociologie, un exam en cours de son et des leçons à apprendre en droit. Je ne sais pas comment je fais pour tenir, je ne sais pas non plus comment je vais faire pour trouver le temps pour ma vie sociale. J’ai la tête déjà remplie et une gueule qui résiste à l’envie de meurtre à force d’attendre de manger bien qu’il n’est que onze heure et mes envies de suicide à l’idée de ne plus pouvoir sortir comme bon me semble. Heureusement que j’ai cette pause entre midi et deux pour me reposer, je plains ceux qui se sont inscrits à des clubs et qui sont obligé de manger à la va-vite pour les rejoindre. Il y en avait bien plusieurs qui me plaisait mais pour une fois, j’ai su être réaliste. Je me suis dis: Grace, c’est soit les activités soit la fête. La décision fut vite prise.

Il est enfin onze heure et demi, nous sommes déjà quelques uns à attendre l’ouverture du restaurant. J’entends les étudiants arriver à toute allure et je souffle de soulagement en sachant que je suis première. Je ne prendrais jamais le risque de venir au restau ‘u’ en sachant qu’on est capable de me piétiner, de m’écraser les pieds ou de me bousculer à tout moment. Ce sont des fous, des animaux et je n’en suis pas un. Lorsque je passe ma commande je prend tout mon temps pour choisir ce que je veux réellement afin d’embêter ceux qui sont derrière moi et un sourire se forme derrière ma main qui le cache à l’idée des râleurs en bout de file. J’aime bien les voir s’impatienter, râler, comme si ça allait changer quelque chose. Mon choix était en réalité tout fait, je reste sur ma position et choisis de déguster la polenta. Je m’installe à l’extérieur du restaurant pour profiter du soleil et j’attend que Lucie me rejoigne. J’ai rencontré Lucie par l’intermédiaire d’Aiden, elle est son amie d’enfance. Quand il est arrivé un jour avec elle, j’ai tout de suite appréciée la demoiselle. Elle est timide, un peu réservée, mais je vais essayer de changer cela, quand je l'ai vu entre les cours je lui ai dit de me rejoindre à midi, de déjeuner avec moi. Mes idées derrière la tête j’attends qu’elle arrive pour lui en faire part.

Le temps passe, j’ai fini mon repas depuis un petit moment. Je m’installe à l’intérieur pour l’attendre. Elle a du avoir le malheur de sortir à midi et elle doit se retrouver coincer dans cette longue file que j’aperçois. Je regarde si je la vois et j’ai bien raison, elle est là, toute petite, sa chevelure blonde la fait sortir du lot des grands garçons qui se trouvent devant et derrière elle. Plusieurs personnes tente de prendre place à mes côtés mais je les vire en leur faisant comprendre que la chaise est déjà réservée à quelqu’un. Ils s’en vont, eux aussi, en râlant. Nourriture excellente, mais bordel, il faudrait qu’il pense à agrandir le lieu pas assez grand pour le nombre d’étudiants qui viennent s’y réfugier. Je continue de regarder Lucie des yeux, elle arrive enfin au plat et lorsqu’elle sort je lui fais signe pour qu’elle me retrouve. Quand elle me voit en retour, elle se précipite pour me rejoindre. Elle s’installe en face de moi et me salue chaleureusement alors que nous nous étions vu ce matin. Je lui rend son beau sourire et je penche ma tête pour la regarder.

« Alors Lucie, pas trop dure de se taper cette foule ? »

Elle s’acharne sur la nourriture ce que je peux comprendre vu l’attente qu’elle a eu droit. Et puis, comment résister à la nourriture d’ici? Elle me donne presque envie de me racheter à manger mais la queue encore bien présente me sort de mon illusion et de mon espérance. Je me tourne à nouveau vers elle, attendant avec impatience qu’elle me réponde pour pouvoir lui parler de mes idées que j'aimerais qu'elle fasse. J'aimerais tellement voir Lucie se défouler, qu'elle se libère ! J’ai pleins d’idées qui pourrait soit la faire rire soit la rendre gênée, cela dépend de son degré de folie. Il n'y a de limites que dans notre conscience, l'inconscient se chargera de les enfreindre. Et c’est l’inconscience chez elle que je vais tenter d’activer. Je souris et j'approche ma tête vers elle avec toujours mes bras entre-mêlée sur la table. Je lui murmure alors quelques mots.

« J'ai pleins d'idées derrière la tête, tu veux savoir c'est quoi? »

Je souris encore et toujours. C’est un moyen de la mettre en confiance, de lui faire comprendre qu’elle n’a pas à avoir peur de mes idées farfelues et ça à l’air de marcher. Elle s’arrête de manger pour me répondre, bois une gorgée. Je l’écoute parler tout en humectant la bonne odeur de son repas. Je n’aurais pas du manger aussi vite, j’aurais du prendre mon temps.

•••

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Lucie se fichait bien de la foule. Elle déprimait, une raison pour laquelle elle n’avait pas pris le temps de se faire à manger dans sa superbe confrérie. Les Epsilons ne manquaient jamais de rien. Ils nageaient dans le luxe. Mais aujourd’hui, Lucie se foutait de tout ça. Dans son sourire de sucre d’orge et son habituel air de joie éternel, elle attrapa son assiette et posa son cul face à Grace.

« Non, on rencontre pleins de gens dans la foule. » Annonça Lucie de son timbre gracieux et amical. « C’est toujours mieux que de manger seule ! »

Premier gros défaut de Lucie d’après son frère ainé, elle avait tendance à tout enjôler et voir le positif ou il ne devait pas être. Lucie s’inquiétait plus du réchauffement climatique, de l’avancée de certaines maladies, plus que de faire la file d’attente dans un restaurant. La demoiselle avait pour habitude de voir plus loin que le bout de son nez. Ses expériences de vie l’avaient poussé à faire face à des souffrances qui lui avaient ouverts les yeux. La vie ne valait pas la peine d’être gâché par de petits détails comme faire la queue ou s’agacer parce qu’une personne passait trop de temps à réfléchir sur son plat. Pourquoi s’encombrer de tout ça ?

Des idées ? La curiosité naturelle de la plus jeune fut piquée à vif ! Bien sûr qu’elle voulait savoir. Elle adorait écouter les idées des autres. Rangeant une mèche de cheveux derrière ses oreilles, Lucie signifia qu’elle était tout ouïe. Le dos droit, le regard posé amicalement sur Grace, le petit bout de femme qui se tenait là ne saurait faire du mal à une mouche.

« Bien sûr, ca m’intéresse. » Poursuivit l’Epsilon dans la foulée.

Ses cours ne reprendraient pas avant demain. Les révisions, les relectures, les classements de cours pourront attendre le temps que la jeune Grace lui explique. Après tout, Aiden les avait fait se rencontrer. Cet homme avait une place importante dans la vie de la jeune White. Il avait été son premier ami et le seul pendant de longues années. Aussi, Grace bénéficiait d’un intérêt particulier pour elle. Jamais elle n’oserait délaisser l’amie d’un ami. La majorité de sa famille et de la fortune de celle-ci reposait sur la capacité à sociabiliser. Les relations demeuraient particulièrement importantes dans la vie et dans la survie d’une entreprise. Vouée à prendre la relève de son père à la tête sur plus grand empire pharmaceutique, elle devait apprendre à cultiver sa capacité à trier les gens en fonction de ce qu’ils pourront offrir plus tard. Malheureusement, la jeune femme ne semblait pas douée pour ce genre de chose. Elle préférait aimer tout le monde, qu’importe si les autres s’essuyaient les pieds sur sa confiance comme s’il était question d’un vulgaire paillasson.

« Tu as encore faim ? » Interrogea naïvement Lucie en s’imaginant que Grace cherchait un moyen d’éviter de refaire la queue pour avoir le droit à un nouveau service.

[HRP: Navrée, pas fameux, je tente de la reprendre en main alors je galère un peu. ]

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• feat. Lucie White - Da Russo •

« Non, on rencontre pleins de gens dans la foule. »

Du Lucie tout crachée ça. Apprécier attendre debout, comme une idiote, que son tour arrive. Pour ma part, en des années d’études, personne ne s’est retournée pour me demander mon nom et me tendre sa main pour qu’on devienne ami. Sans oublié le nombre de fois où j’ai fait la queue avec des amis et que le seul sujet de conversation qu’on avait c’était la plupart du temps la nourriture ce qui provoquait des gargouillements dans nos ventre. Mais voilà, Lucie c’est Lucie et cela ne m’étonnerais pas de la voir tendre la main à quelqu’un ou même laisser sa place à un impatient derrière elle. C’est surement la raison pour laquelle le temps qu’elle arrive fût long, très long.

Mais maintenant, elle était là et sa mine enjouée ranima en moi une prestance que j’avais perdu en arrivant ici. Lucie est presque toujours de bonne humeur bien qu’aujourd’hui, quelque chose semblait la perturbait. Ma faim s’en alla lorsqu’elle commença à se questionner sur ce que je comptais lui dire. Elle s’arrêta de penser de ce que j’allais lui dire très rapidement quand elle remarque ma mine affamée sur son assiette. La connaissant, elle serait prête à me proposer son repas alors je lui dis que non, lui piquant tout de même un bout de son pain. Lucie me faisait souvent perdre la notion du temps, disons que depuis quelques jours je ne pensais qu’à elle et à ce que je voulais qu’elle fasse pour se dévergonder et s’affirmer. Car oui, Lucie a beau être une jeune fille parfaite, plus elle grandit, plus on lui marchera sur les pieds et il lui faut alors prendre de l’assurance pour ça, il faut qu’elle montre qu’on ne se moque pas de mademoiselle White. Son sourire, son rire, ses yeux pétillants, son allure, tout révélait le petit ange qui se blottissait depuis longtemps en elle ce qui est plutôt mauvais quand on est entourée de vicelards et de petits démons. Heureusement, elle avait Aiden et moi pour la protéger. Disons que si quelqu’un tente de lui faire du mal, il aura affaire à nous. Le mieux reste tout de même qu’elle puisse se défendre toute seule ou tout simplement qu’on évite de s’en prendre à elle et pour ça, j’ai la solution. Le remède n’est autre qu’un bon coup d’assurance dans la vie et de liberté dans ses actes et ses paroles mais aussi de l’audace à toute épreuve.

« J’ai fait une liste de challenges que tu pourrais faire. Disons qu’il faudrait que t’arrives à tous les cocher! »

Oui, en y repensant, ça fait vraiment penser à ‘American Pie’ mais Lucie est une fille et je ne l’entraîne pas vers le suicide non plus. American Pie est un film, tout ce qu’ils font, c’est presque irréaliste, qui accepterais de se faire péter la gueule par une prostituée? Je prends mon sac pendu sur la chaise et le met sur mes jambes. Je commence alors à fouiller dans mon sac le papier avec tous les défis que j’ai commencé à noter. Je n’ai pas fini d’en trouver assez mais j’attendais surtout de connaître sa réponse, savoir si elle avait assez de motivation pour s’amuser à jouer le jeu. Si elle ne veut pas, je trouverais un autre moyen mais c’est vrai que pour le moment, celui là reste le meilleur et le seul que j’ai trouvé, ce serait dommage qu’elle refuse.

Je me souviens de mettre plier au jeu une fois avec Eileen, sauf que les gages qu’on s’était donné n’était pas aussi gentille que ceux que je venais de faire pour Lucie. On s’en prenait pleins la gueule mais on aimait ça. C’est bien avec elle que j’ai fait les pires choses de ma vie, mais je n’ai jamais regretté de les faire car pour le moment, il n’y a jamais eu de graves conséquences. Le jour où ça arrivera, peut-être que je serais plus réticente en ce qui concerne les bêtises en tout genre. Pour le moment, cela n’est jamais arrivée alors je ne suis pas prêtes à m’arrêter, c’est certain.

« Alors la liste n’est pas achevée mais j’attendais de savoir ce que tu en penses avant de me lancer. »

Je lui tend alors la feuille pour qu’elle puisse la regarder. Elle s’arrêta de manger pour pouvoir la prendre et la consulter. Je restais sur ma chaise, impatiente de savoir ce qu’elle en pensait. Je me mordille la lèvre, serre mes mains entre elle, tapote du pied sous la table. Tous mes petits tics et manies s’échappent de moi et se mettent à faire comme bon leur semble. C’était sûrement dû à l’attente que Lucie me faisait vivre alors qu’elle ne faisait que terminer la fiche à lire.

Quand je l’ai rencontré, est-ce que je me doutais que j’allais passer autant de temps avec elle, à prendre soin d’elle et à la chouchouter? Sérieusement, à moitié. En même temps, elle est arrivée avec Aiden comme une petite fille qui voulait réclamer un câlin alors je l’ai tout de suite aimée. Rien qu’à voir son visage, elle donne envie qu’on se jette à ses bras.

Lucie a terminé de lire. Elle boit une gorgée avant de lâcher la feuille et de me regarder de son air insouciant. Je la regarde alors à mon tour, j’ai arrêté toutes mes petites manies de fille anxieuse et en fronçant un peu les sourcils, arrêtant de gigoter dans les sens, je lui posa la question ultime.

« Alors ? »

Je ne savais pas quoi dire d’autre, de toute manière, c’est sa réponse le plus important. Savoir ce qu’elle en pense, si elle pense pouvoir le faire et si elle est ok pour que je continue d’agrandir la liste. Les cartes du jeu sont entre ces mains et c’est à elle de décider, de faire le choix ultime. Comme un boomerang, je ne pouvais attendre plus, mon impatience me perdra un jour bien que ce ne soit pas aujourd’hui.

Spoiler:

•••

Skank

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La jeune étudiante touillait sa polenta. L’ensemble ressemblait à du vomi. Loin de lui plaire, elle l’était encore de se plaindre. Dans un geste gracieux, la fourchette se porta à sa bouche. Après tout, il était important de subvenir aux besoins de son corps avant de satisfaire ses papilles. Le regard se redressa sur la feuille tendue par Grace. Un sentiment d’appréhension dominé rapidement par celui de curiosité poussa la jeune femme à s’emparer de la chose. Connaissant la jeune femme Oméga, elle serait capable de pondre des choses ahurissantes. Loin de se défaire de son agréable sourire, Lucie senti ses joues rougir rapidement devant la liste des souhaits formulés par son amie. Pourquoi tant d’idées saugrenues ? Comme à son habitude, le cerveau de Lucie fusait dans toutes directions et réfléchissait à toutes les conséquences de ses actes.

« Mais… mais tu veux… tu veux vraiment que… tu veux… » Lucie se pencha alors en avant, comme pour souffler une confidence à Grace. « Tu veux vraiment que j’entre dans un sexshop pour commander Dieu ? Dans un sexshop ? On devrait pas aller dans une église avant ? »

Un god Lucie… Un god est un jouet sexuel. Le genre de chose que la jeune Epsilon n’avait jamais dû croiser de sa vie. Pensez-vous vraiment qu’elle s’était intéressée à ce genre de chose alors qu’elle paraissait ne jamais être attirée par un homme, une femme ou n’importe quel être humain ? A croire que Lucie était frigide. Elle avait bien éprouver du désir, une seule et unique fois, coincée dans un ascenseur avec un Delta. L’hormone due aux sports avait pensé Lucie. Revenons-en à la méprise principale du moment. Miss Da Russo avait toujours cet affreux accent français qu’elle trainait partout. Elle avait passé la majorité de son adolescence entre l’Angleterre et la France. Néanmoins, le pensionnat pour filles qu’elle avait fréquenté ne lui avait présenté qu’une seule signification de ce mot : « god ». Le mot sexshop restait parfaitement compréhensible, même si Lucie s’imaginait plutôt que les hommes achetaient de nouveau pénis pour se les faire greffer. Aussi, elle voyait les choses autrement, comme un immense cabinet médical.
Le nez retomba aussitôt sur sa polenta pour la remuer nerveusement. Heureusement qu’Aiden avait présenté Grace à la jeune White. Elle aurait prit l’Oméga pour une folle à lier. Son ami d’enfance avait des connaissances et des amis étranges. Lucie le savait. Elle avait croisé de nombreux cas étrange autour du beau ténébreux. Elle s’interrogeait même sur le bienfondé de certaines amitiés sans parvenir à les désapprouver. Après tout, tout le monde avait du bon au fond de lui. Prenait Aiden, par exemple. Beaucoup de filles le prendraient pour le dernier des connards. Lucie avait simplement su aller chercher son cœur… ou presque. Il fallait dire qu’elle avait eu du temps pour mener les recherches !

« Tu sais. Il faut penser aux journalistes. Ils sont tout le temps sur mon dos en ce moment. Ce matin, j’en ai surpris un qui fouillait dans ma poubelle. Je lui ai donné ma boite lunch. »

Ce qui expliquait la raison de Lucie au restaurant universitaire. Bien sûr, Grace demeurait plus logique que Lucie et savait pertinemment que le journaliste ne cherchait pas à manger dans la poubelle mais un scoop. Aurait-il la possibilité d’en avoir un avec la boite à déjeuner de Lucie ? Certainement pas ! Encore une fois, la jeune White avait été trop naïve, trop bonne et surtout trop idiote. Parfois, on pouvait s’interroger sur le degré d’intelligence de la jeune femme. Peut-être était-elle atteinte de dégénérescence mentale ? Qui pouvait le savoir !

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• feat. Lucie White - Da Russo •

Je vois le visage de Lucie virer au rouge, un peu même beaucoup je dirais, surprise par tout ce que j’ai marqué. Bien sûr, elle sait que je me permet de me lâcher lorsque mes idées me viennent. Je ne sais pas sur quel défi elle a bloqué mais on dirait bien qu’il y en a qui lui semble bien plus compliqué que les autres. Elle avait lu un par un les premiers puis les seconds et voilà qu’elle bloque sur un challenge, mais si je commence a accepter d’en refuser certains, alors je n’arriverais pas à mon but premier. Je ne fais pas ça pour m’amuser bien que cela reste plutôt distrayant, mais pour dévergonder ma petite Alice qui en a bien besoin si elle veut rentrer dans la cours des grands et qu’on finisse par la remarquer. Et voilà qu’elle commencer à me parler du soucis qu’elle a avec l’un de mes gages. Madame pudeur joue la sainte nitouche, elle est vraiment trop mignonne quand elle fait ça mais ce n’est plus le moment là, il faut agir. C’est maintenant qu’il faut agir, et au plus vite. Elle me fait rire quand elle me murmure « god » dans l’oreille et un sourire s’affiche sur mon visage à l’imaginer en train d’en acheter un. Rien de mieux qu’un peu de volonté sexuelle et elle y arrivera, c’est surmontable. A l’âge de seize ans j’y allais déjà pour acheter des cadeaux rigolo a mes amis. Elle va en avoir dix-neuf ans et elle ne veut pas y rentrer, préférant passer à l’église avant. Non mais sérieusement, heureusement que je suis là pour m’occuper d’elle. Je me demande ce qu’à fait Aiden durant toutes ces années, sûrement trop occupée à prendre soin de lui le nigaud.

« Fais pas ta chochotte Lucie, c’est tout ou rien cette feuille ! »

J’essaye de la convaincre que ce n’est pas un drame franchement d’acheter un gode. Tant que tu ne l’ébranle pas dans la rue avec en criant, “ ce gode est ma seule relation sexuelle ” alors oui c’est normale de vouloir refuser ça sauf que ce n’est pas le cas. Le mien est plus classe et plus discret comme gage.

Et voilà que les journalistes font surface, elle commence à me parler de ces gars qui la harcèle. Ce ne sont pas des journalistes chéris, mais des paparazzis. Je suis bien placée pour savoir de quoi je parle. J’ai l’habitude d’en croiser plusieurs. Sauf que moi, au lieu de leur passer mon petit-déjeuner, je leur balance dessus pour éviter qu’il ne revienne. Parfois, certains sont vraiment fou à lier et reste là à te contempler. Il faudrait casser son appareil photo pour qu’il arrête de me regarder mais c’est quelque chose que je n’oserais jamais faire. Ce gars, c’est une production et cet caméra, c’est toute sa vie professionnel qu’il y a dessus.

« Justement, fais leur des doigts à la caméra, ça montrera une nouvelle image de toi un peu. On ne fera que parler de toi, la fille bien trop gentille pour oser faire un doigt à la caméra, ouais. »

Et sur ce dernier mot, je me dis que si je veux la mettre vraiment dans le jeu il suffit d’en faire déjà au moins un pour être sur qu’après ça elle finisse par accepter toutes les autres propositions. Elle va voir a quel point c’est amusant de défier les autres et se retrouver dans des situations, de un que tu ne connais pas et de deux, qui ne sont pas forcément bien pour la société. Mais ça, c’est un détail que je ne compte pas dire à Lucie si je veux qu’elle arrive à tout tenter.

Voyant son plat terminé, je regarde les quelques grains qu’il reste dans son assiette et je bave intérieurement de ce que j’aurais pu manger en plus. Là n’est pas le problème, j’ai déjà ma petite idée des choses. Il faudrait absolument qu’elle tente en premier d’aller à la piscine fermé. Je lui prend alors la main, laissant les plateaux sur la table et l’entraine avec moi en direction de la piscine qui ne réouvre pas tout de suite. Elle allait devoir se baigner, tant pis si elle n’a pas son maillot, il faut aussi qu’elle comprenne qu’un maillot, c’est la même chose que des sous-vêtement ! Nous arrivons alors devant et elle me regarde un peu perdue en se demandant ce qu’elle allait devoir faire.

« Sort la fiche des challenges ! »

Elle s’exécute et me montre la feuille, je tend mon doigt sur le numéro douze et elle le regarde, surprise. Elle avait du le zapper car elle ne s’y attendait pas. Je la secoue alors un peu. Je me souviens très bien quand j’ai du faire des défis dans le même genre et je me suis amusée à tous les accomplir, c’est à son tour de le faire. J’avais eu droit à ce gage là et j’ai regardé la caméra dans les yeux, j’ai souri et lui est fait coucou. La sécurité est tout de suite venue, j’ai réussi à m’enfuir mais le lendemain j’ai eu droit à un tour dans le bureau du proviseur puisqu’il connaissait ma tête bien entendu. Cette fois-ci, Lucie allait simplement se baigner dedans sans avoir besoin de montrer sa tête, il lui suffira de rester de dos et je ferais le guai pour lorsque la sécurité arrivera. Aucun danger, elle peut donc se faire plaisir et ressortir en trombe pour courir au cas ou quelqu’un arrive pour l’engueuler.

« Alors, c’est parti Lulu ? »

Lulu, ça me fait penser à lutin et avec ces airs de petites fées, je trouve que ce surnom lui va tellement bien. Ça me fait aussi penser au petit lu qui sourit et comme elle a toujours le sourire sur les lèvres, lulu, voilà c’est parfait pour elle. Ce surnom lui est collé à la peau, il n’y a rien à dire. Sauf que là, Lulu, il faut qu’elle se réactive et qu’elle se mette à faire son premier gage !

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CHALLENGE — feat Lucie.

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