Sujet: everything happens for a reason (harper) Jeu 12 Déc - 3:17
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Je marchais seul, sous la douceur de l’hiver californien. Une légère pluie venait heurter mes pommettes. Habituellement, cela m’aurait plutôt exaspérer, mais en l’occurrence, cela me faisait le plus grand bien. Je rentrais d’un petit apéro entre potes et je n’étais plus vraiment sobre. J’avais trop bu et surtout trop fumé pour pouvoir prendre le volant. Je n’avais même pas pensé à appeler un taxi, non tout ce que je voulais c’était marcher, marcher et prendre l’air. Cela me permettait de réfléchir, de mettre mes idées au clair. C’était un de mes petits rituels, me balader la nuit, dans l’obscurité, dans le silence, pour pouvoir méditer. J’en avais eu besoin depuis mon retour à Berkeley, je revenais de loin, de très loin, alors réfléchir était primordial à mes yeux, je ne voulais pas me précipiter pour retomber dans mes travers, je voulais faire les bons choix. J’avais réussi à me sortir de cette dépression dans laquelle j’avais été plongé pendant plusieurs mois, il était hors de question de vivre ceci à nouveau. J’avais eu du mal, énormément de mal à me relever de toute cette histoire, à me faire à l’idée que la femme de ma vie ne se souviendrait plus jamais de moi, que j’avais commis l’irréparable quand je m’étais enfui de cet hôpital lorsqu’elle s’était réveillée, amnésique. Je l’avais perdue à jamais et il ne m’était pas facile de vivre avec cette idée en tête. Mais à force de courage, j’avais fini par l’accepter, j’avais finir par vouloir aller dans l’avant, par cesser de vivre dans le passé, par vouloir me construire un futur. Et mon futur proche, il était au Starbucks du coin. Il n’était pas encore vingt trois heures, j’avais envie de me prendre un café et quelque chose à grignoter avant de rentrer au loft et de retrouver mes colocataires. Je les adorais, mais j’avais aussi besoin d’avoir mes moments, mes moments seuls, loin de l’ambiance qui régnait à l’appartement. Surtout que depuis que je recommençais à sortir les filles me posaient pas mal de questions dès que je découchais. J’avais envie de rester discret à ce sujet, par pudeur mais également parce qu’il n’y avait rien de sérieux, j’essayais juste de profiter de la vie, de m’amuser, je ne voulais pas me prendre la tête avec des histoires qui n’en valaient pas la peine. La bonne fille me tombera bien dessus tôt ou tard, il était inutile de l’attendre en mettant sa vie en stand-by. Je ne voulais pas non plus leur parler de mes soirées car je n’étais pas censé boire ou consommer de la drogue. Si ça se savait, je pouvais perdre instantanément ma place chez les iotas, je pouvais être renvoyé dans la seconde. Lors de mon retour à Berkeley, j’avais bataillé pour réintégré la confrérie, j’avais promis de rester clean, de ne plus jamais consommé ce genre de substances. Or, depuis quelques semaines, j’avais repris l’alcool et le pilon, j’avais décidé de reprendre ma vie là où je l’avais laissé, j’avais décidé de ne laisser personne me dicter mon comportement, même si cela devait me coûter ma place au sein de la confrérie, au sein de l’université. Plus que de vouloir le cacher à mes colocataires, je voulais éviter le sermon qu’elles me donneraient si jamais elles avaient vent de mes nouvelles activités. Je ne voulais pas non plus les décevoir, leur montrer mes faiblesses… Je n’avais pas envie que l’on me fasse la morale, je n’en avais pas besoin, j’avais tout à fait conscience des risques que je prenais, mais depuis quelques semaines, je vivais de nouveau. C’est donc pensif que j’arrivais devant le Starbucks Coffee. Je n’étais pas spécialement fan de leurs cafés, je n’étais pas ce genre de personne qui vouait un culte à cette entreprise, non, j’avais juste envie d’un café et c’était un des rares endroits encore ouverts à cette heure-ci. Je m’approchai donc du comptoir pour commander un moka et un cookie afin de combler ma fringale lorsque mon regard s’arrêta sur une jeune fille brune assise un peu plus loin. Sa tête me disait vraiment quelque chose, j’étais persuadé de l’avoir déjà vu quelque part mais je n’arrivais pas à me rappeler où. En soirée très probablement, mais je n’arrivais ni à avoir le moindre souvenir d’elle, ni à mettre un nom sur son visage. Pourtant, je le savais, je la connaissais, son visage m’avait marqué. D’une manière plutôt contraire à ma nature, je m’approchai de sa table et engageai la conversation. « Excuse-moi, mais on se connait non ? » A coup sûr, elle étudiait à Berkeley. De toute façon, même si je ne la connaissais pas, il me suffisait de la regarder pour avoir envie d’apprendre à la connaître. Pas de toute, j’étais définitivement sur la voie de guérison, Reagan était derrière moi, mon attention était désormais entièrement dévouée à cette jolie brune que je venais d’aborder.
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Sujet: Re: everything happens for a reason (harper) Ven 3 Jan - 17:19
" Everything happens for a reason "
matthew & harper
Il était tard, presque 23 heures, et pourtant, Harper Richards se trouvait seule dans un starbucks alors qu’elle aurait pu être en train de faire la fête. Après tout, elle était actuellement en vacances et rien ne l’obligeait à être raisonnable. Hélas, ces temps-ci, elle n’était pas d’humeur bavarde, et surtout, elle avait l’impression que rien n’allait dans sa vie. 2014 avait intérêt à être meilleur que 2013, sincèrement. Elle sortit un petit carnet de son sac et commença à réfléchir aux résolutions qu’elle souhaitait prendre pour cette nouvelle année à venir. Elle avait l’habitude d’en prendre mais ne les tenait que rarement, ou alors seulement les deux premières semaines du mois de janvier. Cette fois-ci, les mauvaises expériences qu’elle avait faite durant l’année lui servaient de leçon : il fallait que certaines choses changent. Ce n’était plus une possibilité mais bien une obligation, une solution à tous ses problèmes. Du moins, c’est ce qu’elle espérait car elle n’en pouvait plus de vivre comme ça, de se faire traiter ainsi, notamment par la gente masculine. Qu’avait-il tous à ne voir en elle qu’un objet sexuel, une fille sans intérêt pour une relation sérieuse ? Certes, elle n’avait pas une réputation de sainte, mais quand même… le respect est une chose à ne pas mettre de côté, même pour une fille comme elle. Une fille qui, au final, ne demande qu’à rencontrer la personne qui saura la valoriser et l’apprécier telle qu’elle est. Elle avait batifolé bien longtemps avec Erwan, qui au final s’était bien foutu d’elle puisqu’il avait une petite copine. Hélas, Harper n’avait pu passer à autre chose immédiatement et était retournée vers elle : le malheureux s’était excuser à maintes reprises et avait finir par obtenir ce qu’il voulait : le pardon. Pas rancunière pour un sou malgré de profondes blessures, Harper avait décidé de faire table de rase et de passer à autre chose. Elle s’en mordrait les doigts, c’en était sûr, mais elle ne le savait pas encore. La demoiselle reposa son stylo un instant et décida d’aller se chercher un petit en-cas. Elle se leva et une fois devant le comptoir, elle observa toutes les pâtisseries qui s’offraient à elle. Harper n’était pas particulièrement fervente du café, mais vu son humeur et sa fatigue des derniers jours, elle commanda un café bien dosé, histoire de retrouver un peu d’énergie. « Et je vais aussi prendre une tranche de cake au citron, s’il vous plaît » demanda-t-elle au barista, qui avait l’air de vouloir rentrer chez lui, tellement l’ennui le gagnait. « Merci », ajouta-t-elle, sans trop d’enthousiasme. Elle regagna sa table, au fond de l’enseigne, et repris son stylo. Harper se replongea dans ses esprits. Première résolution ? Arrêter de faire confiance à n’importe qui. Non, les mecs ne sont pas tous des saints, et lorsqu’ils disent quelque chose, il faut arrêter de les croire sur parole. Ils mentent comme ils respirent, voilà ce dont elle avait pris conscience cette année. Elle écrivit cela et souligna deux fois le mot ‘mentent’. Seule cliente jusque là, elle fut tirée de ses pensées par un jeune homme, qui entra. Il commanda un moka et des cookies, original. Lui non plus ne devait pas être fan de café, tiens. Il avait l’air perdu, lui aussi, mais peut-être que l’esprit d’Harper lui jouait des tours. Elle décida de se replonger dans sa liste de bonnes résolutions afin de ne pas attirer l’attention du jeune. Avec sa veine, il allait encore venir lui parler. Elle ne crut pas si bien dire, puisqu’à peines quelques secondes plus tard, voilà que le beau brun se retrouva devant elle, lui demanda s’ils se connaissaient. « Pas à ce que je sache, non, je ne crois pas » répondit-elle un peu sèchement, sans le vouloir. « Mais on s’est très certainement déjà croisés, j'imagine » ajouta-t-elle, ne voulant pas passer pour une mégère agressive. « Harper », lui dit-elle en se présentant. Et puis merde, rayer les mecs de sa vie, ce serait pour demain.
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Il était tard, presque 23 heures, et pourtant, Harper Richards se trouvait seule dans un starbucks alors qu’elle aurait pu être en train de faire la fête. Après tout, elle était actuellement en vacances et rien ne l’obligeait à être raisonnable. Hélas, ces temps-ci, elle n’était pas d’humeur bavarde, et surtout, elle avait l’impression que rien n’allait dans sa vie. 2014 avait intérêt à être meilleur que 2013, sincèrement. Elle sortit un petit carnet de son sac et commença à réfléchir aux résolutions qu’elle souhaitait prendre pour cette nouvelle année à venir. Elle avait l’habitude d’en prendre mais ne les tenait que rarement, ou alors seulement les deux premières semaines du mois de janvier. Cette fois-ci, les mauvaises expériences qu’elle avait faite durant l’année lui servaient de leçon : il fallait que certaines choses changent. Ce n’était plus une possibilité mais bien une obligation, une solution à tous ses problèmes. Du moins, c’est ce qu’elle espérait car elle n’en pouvait plus de vivre comme ça, de se faire traiter ainsi, notamment par la gente masculine. Qu’avait-il tous à ne voir en elle qu’un objet sexuel, une fille sans intérêt pour une relation sérieuse ? Certes, elle n’avait pas une réputation de sainte, mais quand même… le respect est une chose à ne pas mettre de côté, même pour une fille comme elle. Une fille qui, au final, ne demande qu’à rencontrer la personne qui saura la valoriser et l’apprécier telle qu’elle est. Elle avait batifolé bien longtemps avec Erwan, qui au final s’était bien foutu d’elle puisqu’il avait une petite copine. Hélas, Harper n’avait pu passer à autre chose immédiatement et était retournée vers elle : le malheureux s’était excuser à maintes reprises et avait finir par obtenir ce qu’il voulait : le pardon. Pas rancunière pour un sou malgré de profondes blessures, Harper avait décidé de faire table de rase et de passer à autre chose. Elle s’en mordrait les doigts, c’en était sûr, mais elle ne le savait pas encore. La demoiselle reposa son stylo un instant et décida d’aller se chercher un petit en-cas. Elle se leva et une fois devant le comptoir, elle observa toutes les pâtisseries qui s’offraient à elle. Harper n’était pas particulièrement fervente du café, mais vu son humeur et sa fatigue des derniers jours, elle commanda un café bien dosé, histoire de retrouver un peu d’énergie. « Et je vais aussi prendre une tranche de cake au citron, s’il vous plaît » demanda-t-elle au barista, qui avait l’air de vouloir rentrer chez lui, tellement l’ennui le gagnait. « Merci », ajouta-t-elle, sans trop d’enthousiasme. Elle regagna sa table, au fond de l’enseigne, et repris son stylo. Harper se replongea dans ses esprits. Première résolution ? Arrêter de faire confiance à n’importe qui. Non, les mecs ne sont pas tous des saints, et lorsqu’ils disent quelque chose, il faut arrêter de les croire sur parole. Ils mentent comme ils respirent, voilà ce dont elle avait pris conscience cette année. Elle écrivit cela et souligna deux fois le mot ‘mentent’. Seule cliente jusque là, elle fut tirée de ses pensées par un jeune homme, qui entra. Il commanda un moka et des cookies, original. Lui non plus ne devait pas être fan de café, tiens. Il avait l’air perdu, lui aussi, mais peut-être que l’esprit d’Harper lui jouait des tours. Elle décida de se replonger dans sa liste de bonnes résolutions afin de ne pas attirer l’attention du jeune. Avec sa veine, il allait encore venir lui parler. Elle ne crut pas si bien dire, puisqu’à peines quelques secondes plus tard, voilà que le beau brun se retrouva devant elle, lui demanda s’ils se connaissaient. « Pas à ce que je sache, non, je ne crois pas » répondit-elle un peu sèchement, sans le vouloir. « Mais on s’est très certainement déjà croisés, j'imagine » ajouta-t-elle, ne voulant pas passer pour une mégère agressive. « Harper », lui dit-elle en se présentant. Et puis merde, rayer les mecs de sa vie, ce serait pour demain.