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.calliopée • just give me a reason

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.calliopée • just give me a reason Empty
MessageSujet: .calliopée • just give me a reason .calliopée • just give me a reason EmptyMar 21 Mai - 1:23

.calliopée • just give me a reason 3046848135_1_9_imHjf13t
" she's like a rainbow, coming, colors in the air. Oh, everywhere, she comes in colors "
« Burnett, vérifie que tout va bien chez la 12 et la 13 et rentre chez toi tu l'a bien mérité. » Je levai les yeux vers l'interne qui venait d'entrer dans la chambre de garde. « Ok. » me contentais-je de répondre avant de sortir de la salle pour exécuter ce qu'il venait de me demander. Il était cinq heure passée, ma garde n'était pas encore terminée, mais la nuit avait été longue. Je n'étais pas d'une grande aide vu le peu de connaissances qu'on a en troisième année, mais vu que la nuit on n'est pas nombreux, j'avais pu faire plus de chose qu'un externe fera en une semaine de jour. Satisfait de ma nuit, j'imaginais mes camarades entrain de rentrer ivres de leur soirée. C'est sûr que tout le monde n'était pas hyper chaud à l'idée de faire des garde le vendredi soir quand on pouvait à la place aller se bourrer la gueule avec ses potes. Moi ça m'arrangeais, il y avait moins de monde avec qui se battre, on me donnait plus de responsabilité, et ça me donnait une très bonne excuse pour ne pas sortir. J'aimais mon travail, alors en fin de compte, tout le monde était gagnant. Je vérifiais les constantes des patients en espérant qu'il y ait un problème qui m’empêcherait de rentrer chez moi, mais non, tout était bon. « Leurs constantes sont normales. » Lui dis-je sans essayer de cacher ma déception. L'interne leva les yeux, même pas étonné. Y a que des requins dans cette profession, dès le début tout le monde est friand des cas les plus tordus, d'urgences en tout genre. « Allez file, j'veux plus te voir. » J’acquiesçai d'un sourire avant de tourner les talons pour filer sous la douche. Il était six heures du matin, et je n'avais aucune envie de rentrer chez moi pour me coucher. C'est ça de se bourrer de caféine. J'étais totalement décalé, et puis je ne dormais que trois heures par jours environ. Entre les cours et les stages à l'hôpital, et les gardes que je prenais pour me faire de l'argent de poche - et du coup avoir moins à en demander à mes parents, c'est toujours ça de gagné ! - je n'avais pas une minute à moi. Et puis quand j'avais quelques heures de repos, j'essayais de voir des gens pour me rassurer, histoire de ne pas devenir totalement fou quoi. C'était très mauvais, ça affecterait ma vigilance un jour où l'autre et là, ce sera mauvais pour moi et pour les patients. Mais pour l'instant j'étais encore stable. Donc je forçais. Sortit de l'hôpital je décidai de prendre la voiture pour me rendre au sud de San Francisco histoire de faire un tour vers le port. Ça n'était pas tout prêt mais qu'est-ce que j'avais de mieux à faire ? J'avais déjà pris de l'avance sur mon boulot, et toute l'université devait dormir à cette heure-ci. J'aurais pu aller réveiller Elmas pour un petit déjeuner, mais je l'aimais trop pour la réveiller à cette heure-ci, je tenterai ma chance vers onze heures. Arrivé au port je garai ma voiture près des quais pour marcher le long des bateaux. Le soleils s'était levé et rayonnait de milles feus dans l'eau. Un léger vent venant de l'océan faisait claquer les cordes des bateaux. C'était sans doute l'un de mes endroits préférés à San Francisco. Surtout à cette heure-ci. Il était trop tard pour entendre les ivrognes vomir leurs tripes, et encore trop tôt pour l'ouverture des marchands les plus matinaux. Bref, l'heure parfaite. Mais je n'étais pas le seul à ma grande surprise à être venu profiter du paysage. Alors que j'avançai, j’apercevais de mieux en mieux cette silhouette que je reconnaitrais entre milles. Ses boucles dans le vent, elle s'avançait maintenant aussi lentement que moi. Comme si elle redoutait le moment où elle allait être assez prêt de moi pour me parler. Ou comme si je redoutais le moment où j'allais devoir croiser son regard. Un pas, deux pas, une dizaine, et me voila en face d'elle. « Calli... » Dis-je dans une souffle, comme si c'était trop dur de le dire à pleine voix. Ça devait bien faire quatre mois que je n'avais pas eu de ses nouvelles. Aux dernières nouvelles j'étais son petit-ami mais j'imagine que maintenant ça n'était plus le cas. Même si elle n'avait pas pris la peine de décrocher une seule fois son téléphone pour éclaircir un peu mes idées sur la situation. « Si j'avais su qu'il me suffisait de venir ici pour savoir si tu étais encore en vie, j'aurais évité de dépenser tout mon forfait à remplir ton répondeur. » D'un ton glacial, j'annonçai la couleur. Elle n'avait plus de parade, elle ne pouvait plus fuir, et elle savait pertinemment que je méritais des explications.
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MessageSujet: Re: .calliopée • just give me a reason .calliopée • just give me a reason EmptyMar 21 Mai - 20:24

.calliopée • just give me a reason Tumblr_mmuxtySNI31qdg1yho1_250
« Allez Calli, viens avec nous, on va s'éclater ! » Gobelet rouge en main, je buvais le fond de mon verre de vodka et secoua légèrement la tête de droite à gauche. Faire un after à cinq heures du matin merci mais non merci, vraiment. Je n'avais guère envie de me retrouver entourée de toute la faculté complètement ivre morte. Je n'étais pas encore prête pour cela mais aucun de mes camarades Lambdas – ou même ancien alpha – ne semblaient le remarquer. Pour eux, j'étais juste une gamine qui n'aimait pas la fête alors que c'était plutôt l'inverse. J'adore faire la fête, sortir avec des amis, mais dès que les soirées dépassent le cadre de la confrérie et que les participants ont trop bu, c'est totalement différents. Je continuais donc de réserver leurs invitations comme c'était le cas à ce moment même avec mon amie. « Je vais aller au port prendre des photos du lever du soleil plutôt ! C'est super joli, vous devriez venir voir un jour » Mes deux amis se regardèrent et rirent à l'unisson. Bien entendu Calliopée, qui allait se lever aux aurores pour voir le soleil se lever sur le port ou sur la plage ? Ils loupaient quelque chose de magnifique mais ils n'étaient pas assez sains d'esprits pour s'en douter. Leur faisant un signe de la main, je posa mon verre vide sur une table et tourna les talons en direction de ma chambre pour aller prendre une veste et mon appareil photo sans lequel je ne partais plus depuis quelques temps. C'était une façon de me protéger mais aussi de profiter du pays. J'adorais l'art sous toutes les formes et là, c'était vraiment la perfection à l'état pure. J'avais vu ce tableau des dizaines de fois depuis mon arrivée à Berkeley mais je ne m'en lassais pas. Ça changeait pas mal de ce que j'avais pu voir à U.C.L.A mais tout de même. Aucune beauté n'est comparable après tout. Appareil autour du cou, sac à main sur l'épaule, j'enfile des ballerines et pars à la recherche de la photo parfaite. Sur le chemin, je croise quelques corps inanimés sur la pelouse de la faculté. Je grimace en voyant ce spectacle digne d'un film d'horreur. Je ne supporte pas que les gens finissent dans cet état. Où est l'intérêt de faire la fête pour ne se souvenir de ce que l'on veut, voire de rien. Je sais bien que la mémoire ne retiens que les éléments importants pour ne pas déboussoler notre psychisme mais tout de même... Montant dans le métro, je souris légèrement en voyant le wagon libre. Les Berkeléens ne prennent pas le métro pour rentrer de soirée bien sur. Ils préfèrent prendre la voiture et finir dans le ravin. Assise, je critiquais mentalement chaque faits et gestes de mes confrères. J'étais mal placée pour porter un tel jugement sur eux parce que j'avais été comme eux dans le passé. Moi aussi j'avais bu jusqu'à finir la tête dans la cuvette mais tout cela était derrière moi maintenant. Il avait fallu que je vive le moment le plus perturbant de ma vie pour comprendre que ce mode de vie n'était pas une vie, que ce n'était pas la vie que je voulais avoir. J'avais vite repris un rythme de vie beaucoup plus sain et cela avait impliqué mon départ de U.C.L.A. J'étais encore victime de quelques rumeurs mais je riais dès qu'un bruit de couloirs arrivait jusqu'à mes oreilles. Wren était le premier à rire de cela et à enfoncer les personnes qui tentaient de s'en prendre à moi. Je ne pouvais que le remercier de tout cela c'était clair et net. Descendant du métro, je me dirigea rapidement vers le port où je me posa sur un banc pour prendre quelques clichés. J'aimais l'ambiance, j'aimais le reflet du soleil sur l'eau et l'ombre des bateaux. Ce cadre était idyllique il n'y avait pas à dire. Souriant, je sortis mon iPod et posa les écouteurs sur mes oreilles. Rien de mieux que de travailler avec un bon son dans les oreilles. Je me leva rapidement et laissa le son me guider le long de la jetée. Les clichés avaient quelque chose d'inhabituel, de beau. Je n'étais pas toujours fan de ce que je faisais mais pour le coup, j'étais heureuse. J'aimais ce que je voyais sur l'écran de mon réflex. Large sourire sur les lèvres, je fis demi tour et me dirigea vers la pelouse histoire de prendre des clichés de loin. Marchant à reculons, je pris quelques photographies du lieu avant de les regarder. Belle. Pas belle. On garde. On supprime. Après un choix judicieux, j'enfonça mon appareil dans mon sac à main et tourna les talons pour me rapprocher des marchands et espérer que l'un d'entre eux allait bientôt ouvrir. Je rêvais d'un bon chocolat chaud avant de rentrer sur la faculté et de commencer ma nuit comme la plus part des étudiants. J'aimais faire croire que ma vie estudiantine était irréprochable. Levant la tête, je vis un jeune homme venir vers moi et fronça les sourcils. Je regarda bien devant moi, tentant d’accommoder mes yeux au paysage mais aussi au jeune homme. À quelques mètres de lui, je le reconnus et déglutis. Merde. Mais qu'est-ce que Sasha faisait donc là ? Je me sentis mal quelques secondes. La dernière fois que je l'avais vu remontait au mois de décembre. J'avais flirté avec un autre jeune homme, Jeffrey, et ce dernier m'avait violé. Depuis, je n'avais plu donné de nouvelles au jeune homme, tout comme à Sebastian. « Calli... » Je déglutis légèrement en lui adressant un léger sourire. « Si j'avais su qu'il me suffisait de venir ici pour savoir si tu étais encore en vie, j'aurais évité de dépenser tout mon forfait à remplir ton répondeur. » Instantanément, je baissa les yeux pour regarder mes pieds. J'avais honte mais je devais me ressaisir. Il ne savait pas ce qu'il m'était arrivé ce mois de décembre. Il ne savait pas ce que j'avais vécu et traversé depuis. « Oui, je.. Je suis désolée Sasha mais j'ai eu quelques problèmes et après bah... Je n'étudie plus à U.C.L.A depuis janvier. J'ai du changer de faculté à cause de quelques problèmes et je ne me sentais pas de contacter qui que ce soit... » Notre histoire avait été laissée en suspens par ma faute. Enfin, partiellement. Je pris une grosse bouffée d'oxygène et me rapprocha de lui. « Tu veux aller boire un coup ? La boulangerie-cafétéria au coin de la rue devrait bientôt ouvrir » lançais-je au jeune homme, léger sourire collé aux lèvres. « Ca me fait plaisir de te voir en tout cas » Finis-je par conclure avant de baisser légèrement les yeux et d'attendre sa réponse. Avec Sebastian, voilà que je devais affronter Sasha. Il ne manquait plus qu'Isaac pointe le bout de son nez !
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MessageSujet: Re: .calliopée • just give me a reason .calliopée • just give me a reason EmptyDim 26 Mai - 23:05

" And I can’t be with you, I don’t even want to, I just wish your ghosts were gone. "
Le soleil brillait maintenant sur le port. C'était sans doute les meilleures heures pour profiter de la vue. Personne pour venir vous bousculer, pas de cris de gamins excités, ou de touriste idiot, seulement un calme apaisant. Mais je ne pouvais pas profiter de ce calme olympien tellement j'étais fou de rage à l’intérieur de moi. Je ne m'énervais pas souvent pourtant. J'étais plutôt du genre passif, qui fuit les problèmes plutôt que des les affronter de plein fouet. Mais elle m'avait pris pour un idiot fini. J'étais passé pour le débile de service. J'avais passé des semaines à m'en faire, des heures à appeler. Un imbécile finit je vous dis. J'avais donc pris ça pour un au revoir. Et même si j'avais pu avoir des sentiments pour elle, tout était enfoui derrière une barrière de colère et d’incompréhension. De base, je ne voulais pas de relation, je n'avais pas beaucoup d'amis. Mais le peu d'amis que j'avais, j'y tenais particulièrement. Alors ça avait blessé non seulement mon amour propre, mais surtout mes sentiments en avaient pris un coup. Calliopée avait quelque chose de particulier qui m'avait attiré. Peut-être son regard, ou bien sa voix je ne sais pas exactement quoi, mais elle inspirait la confiance immédiatement. Elle n'était pas comme n'importe quel étudiant, elle était plus calme, peut-être un peu plus mure. Nous n'étions pas sortis ensembles très longtemps, mais assez pour commencer à avoir des sentiments. En tout cas de mon côté, parce qu'après tout elle m'avait peut-être pris pour un idiot dès le début. Je ne savais pas, et surtout je ne comprenais pas. Nos dernières heures ensembles avaient été à la limite du parfait. Tout allait bien entre nous. On ne s'était pas disputé, et je ne pensais pas avoir fait quoi que ce soit qui ait pu la faire partir. Donc j'étais en colère. J'avais imaginé plusieurs fois des scénarios comme celui-ci. La recroiser par hasard et lui dire tout ce que j'avais sur le coeur, ou tout simplement l'ignorer. Mais bien que j'avais pu avoir des milliers de choses à lui dire, et surtout une question précise à lui poser, je n'étais pas foutu de dire quoi que ce soit maintenant qu'elle se tenait face à moi. Je la regardais en fronçant les sourcils, au moins si je ne disais rien, elle savait déjà que je lui en voulait. Et puis elle me connaissait quand même, elle savait que je n'allais pas l'accueillir avec des fleurs et la prendre dans mes bras. Alors que j'annonçais la couleur en essayant d'être le plus froid possible dans mes propos, celle-ci m'annonça qu'elle avait quitté UCLA depuis janvier. Alors qu'elle continuait de parler, je ne l'écoutais plus et restai sur la première information qu'elle m'avait donné. Elle avait quitté UCLA ? Et elle était maintenant sur un port à quelques kilomètres de Berkeley. C'est vrai que dans mon élan de colère, je n'avais même pas réalisé que c'était impossible qu'elle se trouve ici. A moins que... « Tu veux dire que t'es inscrite à Berkeley? » Dis-je sans prêter attention au fait qu'elle était encore entrain de parler. Question dans le vent de toute façon puisque j'étais maintenant sure de la réponse, mais je voulais l'entendre le dire. Maintenant j'étais totalement paumé. Elle ne m'avait pas donné de nouvelles depuis près de cinq mois et pendant ce temps elle s'était encore plus rapprochée de moi. Merde mais qu'est-ce qui clochait chez elle? Ça faisait quatre mois qu'elle était dans la même université que moi et elle n'avait pas été foutue de me téléphoner une seule fois. Je regardai Calli droit dans les yeux alors que celle-ci continuait de parler comme si de rien n'était. « Tu veux aller boire un coup ? La boulangerie-cafétéria au coin de la rue devrait bientôt ouvrir » Mes sourcils froncés témoignaient maintenant de mon incompréhension. Elle voulait aller boire un verre? Comme si nous étions de vieux ou je ne sais quoi. En tout cas ça impliquait que nous soyons en bons termes, et clairement, ça n'était pas le cas. Enfin ça n'avait pas l'air si clair que ça pour elle apparemment. A croire qu'elle avait totalement oublié que nous étions sortis ensemble et qu'elle s'était enfuie comme une voleuse. Ou alors elle n'avait pas compris que ça ne se faisait pas, sait-on jamais. « Mais non j'ai pas envie d'aller boire un verre, un café ou quoi que ce soit. » Répondis-je d'abord. Histoire que ce soit clair. On allait pas reprendre contact comme si de rien n'était. « Non mais sérieusement tu te fou de moi? Tu ne me donnes pas de nouvelles pendant six mois, tu t'inscris dans la même université sans me prévenir, et tu voudrais qu'on aille manger des croissants en se racontant nos vies comme de vieux amis ? » Ma voix montait de plus en plus, et j'arrivais de moins en moins à me contenir. En même temps, elle aurait pu dire n'importe quoi je pense que ça n'aurait pas changé grand chose à ma réaction. « Ca me fait plaisir de te voir en tout cas » conclu-t-elle. Ben voyons. Alors qu'elle souriait jusqu'ici, Calli baissa les yeux. Ah ben elle était quand même un peu gênée. J'en étais presque soulagé. « J'aimerais pouvoir en dire autant. » Dis-je dans un ton plus calme. Mais ça n'était pas le cas. La seule chose qui me réjouissait c'était que j'aurais peut-être enfin des explications. Mais plus la discussion avançait, plus je doutais d'avoir une quelconque excuse. Il devait bien y avoir une explication. Qu'est-ce qu'il y avait bien pu se passer pour qu'elle se renferme à ce point ? Je soufflai un grand coup histoire de ne pas recommencer à lui crier dessus. Je savais très bien que c'était pas comme ça que j'allais avoir des réponses à mes questions. « Je comprends pas. » dis-je simplement. Maintenant je ne la regardais plus et me contentai de fixer l'entrée du port par où passaient les bateaux. Et c'était sans doute la phrase qui résumait mes nombreuses questions. Je ne comprenais pas pourquoi elle était partit, je ne comprenais pas ce que j'avais fait, je ne comprenais pas pourquoi elle était maintenant à San Francisco, pourquoi elle étudiait à Berkeley alors qu'elle était heureuse à UCLA y a moins d'un an, pourquoi je n'avais pas reçu une seule lettre, ou même un putain de sms. Je me contentais de fixer ce point imaginaire au bout du port. Je laissai alors planer un long silence pour qu'elle comprenne que c'était à elle. C'était à son tour de parler, de s'expliquer. C'était à son tour de faire des efforts.
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MessageSujet: Re: .calliopée • just give me a reason .calliopée • just give me a reason EmptyMar 4 Juin - 18:15

Tomber par hasard sur Sasha était autant une agréable surprise que quelque chose de douloureux. Repenser au beau brun me ramenait irrémédiablement à ce qui s'était passé en décembre dernier dans mon ancienne faculté. J'essayais de rester calme, de discuter de tout et de rien à la fois mais c'était difficile. Je ne savais pas comment j'allais m'y prendre pour tout expliquer au jeune Burnett mais aussi comment j'allais réussir à tout lui avouer. Je n'avais pas réussi à m'ouvrir à Sebastian alors que je savais qu'il ne m'aurait jamais jugé. Sasha non plus. Enfin, je l'espérais fortement. Autant le dire, je n'étais pas d'humeur à entendre les remarques négatives et folles de mon ex petit ami. Il était sur la défensive et ça, je ne pouvais pas lui en vouloir. Bien sûr que non je ne pouvais pas lui en vouloir de me détester, de vouloir m'étriper. Lui en vouloir serait bien faux et idiot avec ce que je lui avais fais traverser ces derniers mois. J'avais soigneusement évité chacun de ses appels. J'avais fini par bloquer son adresse mail, condamnant chacun de ses écrits à ne jamais être lus. J'avais agis comme une folle furieuse, préférant me cacher derrière un mur de honte, préférant alimenter la haine du jeune homme plutôt que de lui dire ce qu'il m'était arrivé. Ma réaction avait été excessive mais la sienne l'était tout autant. Je l'écoutais réfuter mon invitation avec autant de classe qu'un éléphant qui ferait du patin à glace. Avec le temps, j'avais fini par ne plus être touchée par les remarques acerbes et douloureuses de mes camarades. J'avais fini par encaisser les mots qu'ils me lançaient pour m'atteindre. Pour tout dire, vu l'état dans lequel je me trouve, je doute que quelqu'un puisse m'enfoncer encore plus bas que terre. Depuis que mon journal intime a disparu quelques heures, je redoute fortement de me faire attaquer publiquement. Wren a eu l'intelligence et la classe de me rendre mon carnet sans fouiller dedans mais je ne savais pas qui avait pu lire mes mots. Ce serait peut être plus facile de tendre le bouquin à Sasha plutôt que de tout lui raconter mais vu son ton et son humeur, la lecture n'était pas une option envisageable non plus. J'acceptais les mots du jeune homme, je les comprenais mais j'espérais aussi qu'il finisse par se calmer et accepter de se trouver dans un lieu public pour parler de ce qu'il voulait. Sebastian ne m'avait pas forcé à discuter de mes secrets mais je savais qu'avec Sasha, ce ne serait pas pareil. Il allait vouloir que je crache le morceau, quitte à mentir. Il voulait la vérité et ça se sentait dans ses paroles. « J'aimerais pouvoir en dire autant. » Avec lui, ce n'était pas gagné d'avance. Les yeux baissés sur le sol, je tentais de me reprendre. Il fallait que je me reprenne, que je trouve le courage de tout lui avouer ou de lui mentir. Je n'aimais pas mentir mais s'il lui fallait une raison de me détester, je pouvais lui en donner des tas. « Je comprends pas. » Je déglutis légèrement, laissant s'échapper un léger soupir de mes fines lèvres. Alors que je relevais les yeux vers le jeune homme, je me rendais compte que son regard était dispersé, lointain, qu'il m'évitait. De cette façon, ce serait peut être plus facile de vider mon sac, ou pas. Mes yeux glissaient entre le port et le jeune homme. Je ne savais pas quoi dire, par où commencer. Était-il réellement prêt à entendre la vérité, toute la vérité ? Était-il prêt à entendre que j'avais été violée comme une malpropre, que j'avais passé six mois à souffrir, à hurler de douleur chaque soir ? Était-il prêt à entendre que je n'étais plus que l'ombre de moi même, que j'avais abandonné mes études de fêtarde et de miss popularité à U.C.L.A ? Il ne se doutait pas une seule seconde de ce que j'avais traversé pendant ces dernier mois, de ce que je traversais aujourd'hui encore. Soupirant, je tenta de capter son regard et dis « Je ne suis pas sûre de pouvoir te donner les réponses que tu attends Sasha. Je n'arrive même pas à me les donner à vrai dire. Est-ce qu'on peut au moins aller s'asseoir là haut parce que si tu veux savoir pourquoi j'ai quitté U.C.L.A, pourquoi j'ai tourné le dos à tout le monde pendant quatre à cinq mois, il va nous falloir du temps et de l'énergie, beaucoup d'énergie » Le jeune homme risquait d'être le premier sur une longue liste de personnes à entendre mes confessions, mes excuses et tout ce qui allait avec. Je ne savais pas s'il était prêt, si j'étais prête. Me dirigeant sur le banc à quelques mètres de là, je me laissa tomber comme un sac. Je posa mon appareil photo sur mes genoux et trifouilla quelques secondes les nombreux boutons qui se trouvaient sur l'appareil. Je soupira une fois puis deux avant de sentir le regard du jeune homme sur moi. Resserrant mon gilet sur ma poitrine, je déglutis difficilement et ouvris la bouche sans qu'aucun son ne sorte. « Je.. J'ai besoin de quelques secondes Sasha » lançais-je, fort peu sure de moi. Le jeune homme semblait tout ce qu'il y a d'impatient et je n'étais pas prête pour tout balancer comme ça, aussi facilement. Si j'avais su ce qui m'attendait en venant ici, je serais restée à la confrérie Lambda. Croisant les jambes, je me tourna vers le port et c'est, le regard dans le vide, que je commença à parler. Je tentais de m'imaginer seule, dans ma chambre, face à ma glace. C'était une façon comme une autre de réussir à accepter et à raconter à voix haute ce qui c'était passé mi-décembre à U.C.L.A. « C'est pas contre toi, c'est pas ta faute mais j'ai eu quelques problèmes à U.C.L.A en décembre lors du bal de noël. J'étais la petite minette populaire et insaisissable. La petite fille aux grands rêves qui en faisaient rêver plus d'un... Enfin, dans ma sororité, on jouait au jeu de la bouteille. Tu tombes une fois sur une personne c'est un baiser sur la joue, une deuxième fois sur le nez, la troisième fois sur la bouche » Un long frisson parcourut mon échine et je mis quelques secondes avant de retrouver un rythme cardiaque normal. « Je suis tombée sur le même mec plusieurs fois. Jeff. Plutôt sympa, plutôt mignon, un quatrième année qui se prenait pour le roi du campus. Enfin, il a profité du fait que j'avais pas mal bu, que je ne savais plus trop qui j'étais et ce que je voulais. Sur les coups de trois heures, tout le monde était plutôt hs et il était collé à moi, il voulait plus me lâcher » Ma voix trembla légèrement. Alors que je m'enfonçais les ongles dans la peau, j'esquivais le regard du jeune homme, allant jusqu'à me décaler légèrement. Mes yeux commencèrent à me piquer. « Devant ma chambre, il m'a fait un discours comme quoi il était fou amoureux de moi, qu'il était triste que je sois déjà prise etc. J'ai ris à tout cela parce que c'était l'alcool qui parlait mais il a du prendre ça pour une avance. Que voulais-tu que je fasse face à un homme d'un mètre quatre-vingt dix alors que je fais même pas un mètre soixante-dix ? » Je soupira fortement et laissa une larme couler le long de ma joue. « Il me lâchait pas alors je l'ai laissé entrer et lui ai demandé d'aller chercher des verres dans la salle de bain. Je me suis dis que j'avais trente secondes pour foutre le camp avant que quelque chose de regrettable se passe. J'ai essayé de partir mais j'étais pas dans mes baskets, la tête me tournait et il s'est énervé... » Ma voix trembla et finit par se casser en un sanglot incontrôlé et incontrôlable. Il en voulait des réponses à ses questions et bien tiens, démerde toi avec ça Burnett !
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MessageSujet: Re: .calliopée • just give me a reason .calliopée • just give me a reason EmptyMar 30 Juil - 20:12

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MessageSujet: Re: .calliopée • just give me a reason .calliopée • just give me a reason Empty

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