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Baby love, my baby love. | Joe

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MessageSujet: Baby love, my baby love. | Joe Baby love, my baby love. | Joe EmptyMer 8 Jan - 12:15


Baby love, my baby love.
Joe  ft. Noah

Depuis la naissance de la petite Camille, pas une seule fois je n’avais pu prendre l’enfant dans mes bras. Ce n’était pas faute de le vouloir, mais que son père et moi étions suffisamment en froid pour qu’il m’envoie comme messager au grand cornu si jamais j’avais eu l’audace de leur rendre visite. Heureusement, nous nous étions réconciliés, depuis peu de temps. Et aujourd’hui était le jour où j’avais décidé de me rendre chez Joe afin de faire la connaissance du petit bout de chou.

Il faisait beau, aujourd’hui. A la différence des autres jours où il avait beaucoup plu. Sans doute était-ce dû au changement de température du fait du changement de saison. Quoiqu’il en soit, je n’étais pas beaucoup sorti de la maison ces temps-ci. Non pas parce que le temps ne me l’aurait pas permis, que ne peut-on pas se permettre avec un toit et quatre roues, mais parce que j’avais pris quelques jours de congé afin d’être présent pour être en famille. Amoun réclamait toute notre attention, à Kirby et à moi, et sa chambre n’était pas encore tout à fait finie. Ni l’aménagement tout entier de la maison du lac dont je m’occupais depuis plusieurs semaines, après que la jeune femme m’eut annoncé sa grossesse. Certes, la maison était suffisamment grande, mais il n’y avait que deux chambres, à la base. Une pour Kirby et moi, une autre qui jusque-là servait aux invités et que je décorais maintenant en chambre d’enfant pour le petit indien. Il n’en manquait plus qu’une, pour notre enfant à naître. J’avais donc pris quelques jours pour débarrasser certaines pièces tenant lieu de fourre-tout, et raser des morceaux de murs, afin que le nouvel espace puisse servir de chambre. Le résultat était à la hauteur de mes espérances. La maison étant plus grande que prévu, je n’avais pas eu besoin de démolir beaucoup pour que l’espace soit suffisant à son aménagement. Mon plus gros problème ne résidait que sur le fait que la chambre du petit soit située au rez-de-chaussée, à côté de celle d’Amoun, alors que la nôtre était à l’étage. Or, un bébé lorsqu’il nait, réclame constamment l’attention et la présence de ses parents. Heureusement que les baby-phones existent. En attendant, aujourd’hui était notre jour de repos, à tous les deux. Kirby avait décidé d’emmener Amoun en ville pour faire quelques courses. De mon côté, après les avoir embrassé tous les deux, je leur indiquais que je passerais la matinée auprès de Joe et de ses enfants. Depuis le décès de Sophie, mon frère de cœur n’avait pas eu une minute à lui. Et le fait d’avoir incendié la maison de son ex, confirmait les soupçons que j’avais eus pendant longtemps, malgré son apparent sang-froid légendaire : il fallait enfin que quelqu’un s’occupe de lui et de sa petite famille. L’incendie, l’assurance et tout l’aspect matériel et formel, je m’en étais occupé. Il n’y aurait aucune poursuite engagée parce qu’il n’y avait eu aucune victime, et que le commissaire était l’un de mes vieux amis qui avait accepté de passer l’éponge en raison de la souffrance psychologique encore présente de Joe qui l’avait rendu « fou » selon ses dires, l’espace d’un instant. Quant à l’aspect plus « humain », j’étais là aussi bien décidé à lui tendre la main, que ce soit pour l’éducation de ses enfants, ou de mon soutien moral et physique pour leur père.

Je sonne à la porte, réajustant ma ceinture de pantalon qui avait tendance à compresser mes reins, depuis que j’étais parti de la maison. Soit c’est trop grand, soit pas assez. Pourtant aujourd’hui, j’avais fait l’effort de ne pas m’habiller comme d’ordinaire, pour éviter de « choquer » l’âme de Joe, toujours tiré à quatre épingles. Une chemise bleue ciel, qui me donnait l’impression de tourner une pub pour mannequins, un pantalon cintré gris clair, et des chaussures noires assorties à la ceinture. Espérons que mon effort vestimentaire ne passera pas inaperçu.

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MessageSujet: Re: Baby love, my baby love. | Joe Baby love, my baby love. | Joe EmptyMer 8 Jan - 16:23



Depuis quelques jours, je sens le moral remonter petit à petit. L'incendie de la maison de Sophie – passé pour un accident lorsque Benedikt s'est empressé de me téléphoner – m'avait rappelé à l'ordre et, par ce biais, la bonne morale de Noah. Au lieu de l'envoyer paitre, je réalisais que ce petit frère de cœur m'était encore plus essentiel que je ne l'aurais imaginé. Trop fier pour le reconnaitre, je le laissais donc reprendre sa place dans ma vie, jugeant inopportun de lui en vouloir plus longtemps de m'avoir fait croire qu'il était mort. Si je me suis souvent proclamé indispensable à sa vie, je réalise qu'il l'est probablement encore davantage à la mienne. Après avoir invité Beni, sa compagne et leur enfant – non, je ne l'appelle pas encore "ma petite-fille" car je suis trop jeune et trop séduisant pour qu'on me taxe de "grand-père" – cette fois-ci était consacrée à Noah. Cela me faisait d'ailleurs penser que le prochain sur la liste sera sans nul doute Logan. Je l'ai envoyé méchamment promener dans un moment où sa bienveillance m'a agacé, il est temps de réparer les pots cassés avec mon Breton de meilleur ami. Joe Shark qui veut retrouver des amis, on aura vraiment tout vu en ce début d'année. Tradition oblige, une galette attendait le grand blond sur la table de la salle à manger. Non, ce n'est pas moi qui l'ai faite, j'ai horreur de cuisiner même si je suis plutôt bon dans ce domaine. M'écharper pour satisfaire l'estomac d'autrui, c'est bien de trop réducteur pour que je m'abaisse à ce niveau. Vous voyez ? Le requin insensible est de retour. "Connor, si tu touches à une part de cette galette, je te jure que je te tranche la main." J'ai le dos tourné et, pourtant, je sais que le jeune garçon est penché sur la table pour espérer grignoter en attendant son oncle. D'ailleurs, je l'entends grommeler en arrivant à côté de moi tandis que je m'occupe de préparer le biberon de sa petite sœur. Elle dort paisiblement, mais je sais que c'est l'heure à laquelle elle se réveille généralement pour hurler sa faim à qui veut bien l'entendre. Ou ne veut pas l'entendre aussi, d'ailleurs. Elle a les cordes vocales de sa mère, c'est indéniable. Pour le reste, même si ça m'a coûté de le dire vu le peu d'intérêt que je lui ai porté suite aux circonstances de sa naissance, je dois admettre qu'elle a de nombreux traits communs aux Shark. Hormis le regard. Elle a le regard rieur de sa mère quand elle part dans des éclats de joie. Et dès qu'il n'y a pas de témoin, je lui témoigne une immense affection. Satan et sa progéniture, en somme. Lorsque j'entends sonner à la porte, le biberon est chaud et comme par instinct, la petite s'éveille et se met à geindre. J'ai beau avoir eu deux fils, jamais je n'ai eu de bébé à proprement parler. Connor était déjà le vaillant petit garçon qu'il est aujourd'hui, et Beni en passe de devenir un homme. Autant dire qu'à mon âge – qu'on ne révèlera pas, même sous la torture – je ne suis pas tout à fait armé pour être à l'aise avec les nourrissons. "Connor, va ouvrir." Pas besoin de le dire deux fois, il m'a presque bousculé pour ouvrir à son oncle. Quand il ouvre la porte, il se jette contre lui et le serre fort avec toute l'affection qu'on lui connait. Il faut dire que depuis la mort de sa mère, il n'a pas revu Noah, hormis lorsqu'il l'a appelé cette fameuse fois où j'ai bien failli partir en fumée avec la maison de Sophie. Par conséquent, je l'entends embrayer directement sur l'école, les copains, Beni et Tacha avec leur petite Angelina, et son harem "d'admiratrices" de la cour de récréation, j'en passe… Il tire l'écrivain par la manche et l'entraîne dans le salon. Je suis assis sur un fauteuil, la petite soigneusement lovée dans mon bras gauche tandis que le droit tient le biberon qu'elle boit avec la précaution d'une lady. Ca doit être génétique, ça change de Connor qui se goinfre sans arrêt quand ce n'est pas son aîné. Quoi ? Oui, les deux garçons sont des ventres sur pattes. Je lève la tête et j'arque un sourcil en regardant Noah des pieds à la tête. "Bonjour, Sir." Petit trait d'humour en réponse à sa tenue qui, pour une fois, est presque impeccable. Non, rectification : il est impeccable tout court. "Dis-moi qu'en 2014, tu vas enfin t'habiller de cette manière sans occasion particulière." Je baisse la tête pour bien surveiller que Camille ne s'étouffe pas en buvant, malgré tout le temps qu'elle prend, quasiment au goutte à goutte. "Noah, je te présente Camille Shark-Gallagher."
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MessageSujet: Re: Baby love, my baby love. | Joe Baby love, my baby love. | Joe EmptyDim 12 Jan - 18:26


Baby love, my baby love.
Joe  ft. Noah

« Heyyyy, mon pousssinn, comment tu vas ?!!! » Une boule d’énergie, que j’avais naturellement entendu venir derrière la porte – je crois même que tout le quartier l’a entendu vu le boucan qu’il a fait – venait de se jeter contre mes jambes, alors que je l’avais attrapé au vol pour le prendre dans mes bras. Comment ça il est trop grand ? Mais on n’est jamais trop vieux pour un câlin, voyons ! Surtout pas avec moi. « Alors comment ça va l’école ? Tu as de bonnes notes, j’espère ? Et cette fille qui te plaisait beaucoup ? Je veux que tu me racontes tout ce que tu as fait depuis qu’on s’est pas vus ! » lui intimai-je en déposant plein de bisous dans ses cheveux, sur son front et dans le creux de son cou. « Humm, tu m’as tellement manqué, trésor ! Moi aussi je t’ai manqué ? » La réponse était évidente, mais j’aimais le taquiner, comme toujours. En outre, je l’écoute me répondre avec le débit d’une mitraillette automatique, et manque de rire devant les rougeurs qu’ont prises ses joues d’enfant au passage. « Doucement, doucement, chéri. Respire un peu entre deux phrases. Alors comme ça, tu es content d’être tonton à ton tour ? » Angelina, la fille de Beni et de Tacha. Une petite chose aux cheveux roux et aux yeux bleus qui ressemblaient étonnamment à ses grands-parents maternel et paternel, plus qu’à ses propres parents. « Hum. » Soupir ironique aux premiers mots de Joe qui commente implicitement la tenue que je porte. « Connor, n'est-ce pas que les chemises ne vont pas à tonton No’ ? » Il hoche la tête de gauche à droite avec vigueur, une moue boudeuse qui fait froncer son nez. « Ah, tu vois. Enfin quelqu’un qui me comprend dans ce monde hostile ! » répliquai-je alors à mon frère de cœur en remerciant l’enfant d’une pichenette sur la joue. Tout à coup, une lumière blanche apparait dans la pièce, pour disparaitre dans la seconde. « Pardon, mais je te trouve vraiment vraiment trop craquant et je me suis promis d’en avoir une de toi avec la petite où tu aurais l’air aussi paisible qu’en ce moment ! » expliquai-je à Joe en rangeant mon appareil photo dans mon sac. Traître, moi ? Je sais très bien que si j’avais demandé une photo à Joe, il aurait prétexté qu’il n’en avait aucune – le pire étant que ce soit vrai – ou qu’il ne se laissait prendre en photo que sur un tapis rouge ou en galante compagnie. Bref, il m’aurait dans tous les cas donné du fil à retordre. « Hello,  milady… » Promettant à Connor de revenir vers lui lorsque j’aurai fait la connaissance de sa sœur, je m’approche à pas de loups de la petite dans les bras de Joe, pour éviter de l’effrayer alors qu’elle boit toujours son biberon, et m’installe aux côtés de son père, ému par ce touchant spectacle. « Elle a tes yeux, Joe. » murmurai-je après une minute ou deux de silence. « Coucou ma chérie… tu sais que tu es belle comme un cœur, toi … » Caressant sa petite main qui tenait fermement les deux côtés du biberon, de peur qu’on le lui vole – trop mignon – je ne peux retenir une larme en songeant à la fierté qu’aurait ressenti Sophie devant ce petit bout. « Joe, elle est parfaite. » repris-je en souriant à mon frère de cœur.

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MessageSujet: Re: Baby love, my baby love. | Joe Baby love, my baby love. | Joe EmptyJeu 16 Jan - 4:41



J'avais levé les yeux au ciel en entendant Connor débiter sa vie à la vitesse de la lumière, comme s'il n'avait pas parlé pendant des semaines. Il est vrai qu'à la mort de sa mère, son silence m'a profondément inquiété, pire quand son frère est officiellement parti de la maison. Cela dit, j'avais fini par prendre sur moi et rompre un petit morceau de glace du rempart que je place toujours entre mes enfants et moi. Nous avions discuté, je me suis intéressé à lui, à ce qu'il ressentait puisque je ne peux plus compter sur Sophie pour s'occuper de la partie affective de l'éducation de nos enfants. Le fait que Noah soit de retour dans nos vies me soulageait en partie de ce poids car je sentais bien que Connor était parfois aussi gêné que je l'étais lors de ces discussions. Malgré mon envie de bien faire, j'étais affreusement mal à l'aise et coincé quand il fallait essayer de comprendre l'affectif, ou encore d'écouter les autres en parler. Trop pudique, trop insensible. Parfois, il me faut des minutes entières pour comprendre pourquoi j'ai pu vexer quelqu'un dans des propos souvent trop brutaux. À voir le petit garçon appuyé sur les épaules de son oncle, une pointe de soulagement s'empare de moi. "Ouais, c'est trop super d'être tonton et puis grand frère, aussi ! Maintenant, j'suis grand, je vais même être plus grand que Beni, un jour !" L'esprit de compétition, même enfantin, pas besoin de chercher d'où il vient : il suffit de glisser un regard sur le torse fièrement bombé de Connor et son regard aiguisé pour comprendre que la descendance Shark a de beaux jours devant elle. Après s'être renfermé sur lui-même, Connor prend aujourd'hui beaucoup à cœur ses nouveaux rôles dans la famille, des rôles plus responsables en un sens. Et il suffit de le voir avec sa sœur ainsi que sa nièce pour comprendre qu'il est vite fasciné par ces demoiselles qui, plus tard, n'auront probablement aucun mal à le mener par le bout du nez. "Tu demandes l'avis d'un petit garçon qui m'a demandé hier si je pouvais lui permettre d'aller à l'école avec son pyjama Batman. C'est navr..." Pas le temps de répondre à Noah qu'un flash m'éblouit et me fait froncer les sourcils. "You didn't dare." menaçai-je d'un regard grognon, pour ne pas dire menaçant. Oui, il m'arrive d'être tendre avec cette petite fille, mais il est hors de question d'en avoir la preuve sur papier glacé. À plus forte raison que Beni n'a pas non plus réussi à me piéger en flagrant délit de bisou sur le front d'Angelina. Vous pouvez rêver, Shark demeurera ce requin sans pitié. Sauf si Connor montre à son oncle cette photo du paternel assoupi dans son fauteuil de cuir, les deux petites filles dans chaque bras endormies elles aussi. La photo collector qu'il cache soigneusement pour éviter qu'elle ne soit détruite par l'intéressé. "Ah bon ? Je n'avais pas remarqué." Certes, elle a le bleu perçant du regard de Joe Shark. De même que la méfiance naturelle installée dans le fond de ses pupilles. Toutefois, je trouve qu'elle a les expressions de sa mère lorsqu'elle rit. Une bouille à laquelle on ne peut absolument pas résister. "Évidemment, qu'elle l'est. J'ai d'ailleurs pris la décision solennelle d'accueillir à coups de fusil les misérables qui chercheront à lui tourner autour quand elle sera plus grande." Classique. Et en plus, je suis on ne peut plus sérieux. Si l'instinct du père est d'encourager son fils à collectionner les conquêtes, il lui dicte également de surprotéger sa fille au point de menacer de mort les garçons qui voudront la lui retirer. Cela promet de belles crises à l'adolescence. "Et ne me regarde pas comme ça, Beni est parfaitement d'accord avec moi." C'est un point sur lequel je m'entends très bien avec mon aîné qui, par nature, est déjà très protecteur avec son petit frère. Imaginez avec sa sœur et sa propre fille. "Boooon, on la mange, cette galette, j'ai faim !" Je me lève du fauteuil puis je retire le biberon vide des mains de Camille. Je la mets ensuite au niveau de mon épaule et tapote très doucement son dos. Un rot ne tarde pas à sortir, mais un rot discret, presque soufflé. Milady, Noah a parfaitement cerné cette petite. "Tiens, tu veux la prendre quelques instants, avant qu'elle s'endorme ?" Quelle question, bien sûr qu'il en a envie. Je la pose dans les bras grands ouverts de son oncle, veillant par réflexe à ce que sa tête soit bien soutenue et son corps pas trop ballotté pour qu'elle ne rende pas ce qu'elle vient de boire. "Alors, dis-nous... Quoi de neuf depuis tout ce temps à la maison des Clives ?" Connor s'est déjà planqué sous la table pour répartir les parts de galette. "C'est quand qu'on invite une jolie fille en jupe à manger la galette avec nous ?" Je pouffe de rire avec un rictus de fierté machiste. Connor, ou l'art et la manière de mettre la tradition à contribution pour satisfaire sa curiosité de futur bourreau des cœurs. Le flambeau est bien passé. "Pour Tonton No' ! Pour Papa ! Pour moi !" Et c'est parti, nous pouvons manger pendant que Noah nous raconte ce qu'il y a de nouveau dans sa vie. Je surveille Camille très attentivement, l'air de rien, afin de débarrasser Noah si jamais elle s'endort ou l'empêche de manger correctement.
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MessageSujet: Re: Baby love, my baby love. | Joe Baby love, my baby love. | Joe EmptySam 25 Jan - 15:06


Baby love, my baby love.
Joe  ft. Noah

« Je n’en doute pas une seconde, mon poussin. Tant que tu manges beaucoup de légumes et que tu fais du sport, tu devrais même pouvoir le dépasser. » assurai-je à Connor en riant. Certes, Beni, du fait de sa maladie ne pouvait plus pratiquer de sports aussi extrêmes qu’il en avait l’habitude, mais se maintenait toutefois en forme par un jogging quotidien, comme il me l’a fait remarquer lorsque nous nous sommes vus en consultation. Consultation qui n’avait eu pour but que de le rassurer sur les soins à apporter à la petite Angelina après sa naissance. Quant aux légumes ma foi, j’ai cru comprendre que sa compagne Tacha, l’obligeait à en manger au moins une fois par jour. Je l’aime bien cette petite. Et le fait d’en parler à Connor n’avait que pour but de lui faire croire que pour être aussi grand que Beni, il fallait manger beaucoup de verts. Une couleur que les enfants ont d’ordinaire horreur de trouver dans leur plat, je le sais bien. « Oh arrête ! Je n’ai aucune photo de toi avec la petite encore ! » soupirai-je en riant, me faisant la promesse intérieure de cacher la fameuse pellicule au cas où il lui prendrait l’idée de la voler pour mieux la détruire lorsque j’aurai le dos tourné. « Je ne la montrerais à personne, promis. » ajoutai-je pour le rassurer. Mais j’ai l’intention de la développer et d’en faire un cadre que je poserai sur le devant de la cheminée, ça te dérange pas j’espère ? « Tiens donc … vivement l’adolescence dans ce cas. Lorsque Camille voudra flirter comme le fait son cher dady actuellement avec tous les jupons qui passent. Sérieusement chat, si ta fille tient bien de toi, il y a de fortes chances pour que tu doives la surveiller jusqu’à la fin des temps. Et je suis impatient de te voir à l’œuvre. Tu sauras enfin ce que ressentent les pères, petits-amis ou maris que tu as si souvent envoyé balader pour … » Je vérifie que Connor est occupé ailleurs, avant de murmurer. « … « éduquer » leurs filles, petites amis ou épouses. » Je suis méchant ? Attendez, depuis le temps que je lui répète que ce qu’il fait est mal, et il ne m’a jamais écouté ! « Tous les Shark sont les mêmes. » Beni ne faisait effectivement pas exception à la règle. Je le soupçonne même d’être encore plus protecteur envers sa fille que ne le serait une maman dragon sur ses dragonneaux. « Une galette ? On arrive… » Je n’ai pas faim, mais je meurs d’envie en revanche que Joe me laisse porter ce petit ange. D’ailleurs, il n’a pas même eu le temps de m’en faire part que j’ai déjà la petite dans les bras, le sourire jusqu’aux oreilles. « Gouzi gouzi gouzi… princesse…  c’est tonton No’…. Ohh tu sais que tu es à croquer toii… » Je ne suis pas gaga, je m’instruis, nuance. « Hum ? » Quoi de neuf ? Si tu savais, Joe. Tellement de choses. « Il est nouveau ce vase ? Je ne l’avais jamais vu avant. » Dommage que je sois aussi nul pour changer de sujet sans passer pour un rouge gorge. Berçant doucement Camille, je m’installe à table, le regard fuyant. « Merci, poussin. » Peut-être que si je reste muet suffisamment longtemps… « Euh… et bien… par où commencer… » Sûrement pas par le début, ça non. « Kirby et moi avons adopté un enfant depuis peu. Il s’appelle Amoun, est indien, et il a à peine 6 ans. Mm, elle est délicieuse cette galette. » Sourire forcé, alors que j’essaie de garder en tête les meilleures parties de l’histoire, au cas où Joe aurait des questions à poser. « Il...ne parle pas beaucoup. En fait, il n'a encore rien dit, ni à Kirby, ni au psychiatre qui le suit. » soupirai-je en baissant les yeux sur la frimousse du bébé. « Il n'y a qu'avec moi, pour l'instant, qu'il se montre un peu loquace. »

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MessageSujet: Re: Baby love, my baby love. | Joe Baby love, my baby love. | Joe EmptyLun 27 Jan - 10:27



Et les photos seront rares, je ne veux pas d'une preuve visuelle qui pourrait faire apparaitre ne serait-ce qu'une petite part d'humanité. Quoiqu'il en soit, je prends la pose d'un chat snob et supérieur lorsque Noah rebondit sur mon rapport avec les futurs jeunes mâles qui voudront s'acoquiner de ma fille. "Si tu es impatient de me voir tirer à balles réelles sur des freluquets sans saveur qui penseront avoir le droit de frayer avec la fille de Joe Shark, tu seras servi." Même si je ne suis en rien un père qu'on peut qualifier d'affectueux, il n'en reste pas moins que je protège ma famille avec encore plus de précautions que mon business… et comme tout requin qui se respecte, la pitié ne fait pas partie de mon vocabulaire. J'écorcherai vif le premier qui aura l'audace de poser un regard trop insistant sur Camille. Ceci étant, je roule des yeux quand Noah me reproche à nouveau ce comportement de séducteur – pour ne pas dire prédateur – envers la gent féminine. Le terme "éduquer" arrive même à me faire sourire, alors que nous nous installons autour de la table. "Je suis un expert en la matière et il me paraît égoïste de ne pas partager ce savoir. Ces femmes me devraient d'ailleurs une reconnaissance sans borne pour leur avoir fait connaître l'orgasme au moins une fois dans leur triste vie." expliquai-je sans me soucier de savoir que Connor ne comprendrait pas le sens du mot orgasme. Ne cherche pas, Noah, c'est comme parler à un mur. J'ai toujours trop aimé les femmes pour ne pouvoir m'en contenter que d'une seule. En outre, j'ai tenté l'expérience une fois et on voit comment les choses se sont achevées. Aujourd'hui, hormis Maisy que je tente de reconquérir plus que pour une banale partie de jambes en l'air, aucune n'aura sa place dans ma vie privée. Seulement dans mon lit. C'est un comportement que le romantique qu'est Noah Taylor Clives ne comprendra probablement jamais. D'un coup d'œil critique, je m'exaspère de voir le grand blond se tourner en ridicule devant la petite qu'il porte dans ses bras. Si on y prête attention, on pourrait presque remarquer du mépris dans la surprise du regard de Camille… Pas de doute, elle grandira comme son paternel. Beni commence à me ressembler en certains points, mais c'est long. Connor ressemble irrémédiablement à sa mère, il faudra apprendre à vivre avec. Mais maintenant que j'ai l'occasion d'élever un être humain, j'en ferai une Shark pure et dure, des pieds à la tête. La digne héritière de traditions que je n'ai pu transmettre à mes fils puisque leurs mères ont jugé bon de les éloigner de moi. Pour le meilleur ou pour le pire ? L'avenir nous le dira. Ma fourchette s'arrête à mi-distance de mes lèvres lorsque j'apprends que Noah a adopté un enfant. Un Indien. Qui ne parle pas. Qui va voir un psychiatre. Je le fixe droit dans les yeux, sceptique, puis mon regard se plisse avec cette étincelle de jugement qui a l'art et la manière d'effrayer voire de terrifier. "Seigneur, dans quelle entreprise caritative pitoyable es-tu encore allé te fourrer…?" Oui, à mes yeux, s'occuper des enfants du tiers-monde est une perte de temps colossale. Et y dépenser de l'argent ne sert qu'à faire une remise d'impôts et entretenir une image publique. Comme Noah n'est ni vénal ni friand des grandes soirées mondaines, il ne fait que perdre son temps. Quoi, insensible, moi ? Bien sûr, ce n'est un secret pour personne. Je soupire en secouant la tête. "Et en prime, il fallait que tu en choisisses un qui soit muet sur commande ? Dans un sens, ça épargne d'incessantes jérémiades, ce n'est peut-être pas si mal." notai-je en regardant dans le vide avec un rictus mauvais. Avec un peu d'adresse, on peut voir les flammes de l'Enfer danser dans mes pupilles d'azur. "Enfin, tant qu'il est vacciné et qu'il a une bonne hygiène, ma foi, ce n'est que Kirby et toi que cela regarde." Et ça continue. Non, vraiment, je suis né pour personnifier la définition du mot "odieux". Autrement dit, inutile de me demander de voir si je peux lier quoique ce soit avec cet enfant, il est déjà catalogué dans la liste des meubles vivants inutiles. Enfin, si ça l'occupe, l'écrivain et frère spirituel de Mère Theresa, grand bien lui fasse. "J'ai lu ton manuscrit, il est excellent. Ça m'a fait du bien de lire autre chose que des brûlots sans saveur écrits par des nabots de seconde main qui pleurent à la moindre petite remarque." Demandez à Marc, il a pris un malin plaisir à tenir une boîte de papiers mouchoirs à la sortie de mon bureau dès qu'un rendez-vous se termine. "Je pense que ça va pouvoir apporter un petit ballon d'oxygène à la maison d'édition à condition d'organiser une bonne promotion autour de cet ouvrage. Le service communication s'occupe de couvrir la sortie sur les réseaux sociaux et autres médias publicitaires. En ce qui te concerne, libère de la place dans ton agenda pour quelques soirées mondaines et des apparitions sur des plateaux de télévision pour parler de ta carrière et de ton dernier roman." J'avais d'ores et déjà interdit qu'on pose la moindre question à Noah sur sa vie privée, et ce depuis les débuts de sa carrière d'écrivain. J'ai l'air très directif, mais j'ai toujours à cœur de protéger son intégrité et le tenir à l'écart d'un monde superficiel où je sais qu'il sera mal à l'aise. J'entends d'ici de futures protestations, lui qui a horreur de s'afficher, c'est pourquoi je lui coupe l'herbe sous le pied. "Tu pourras évidemment amener la blonde qui te sert de compagne et qui fait tant horreur à ta mère, elle te tiendra la main pour que je puisse en avoir au moins une de libre." Oui, d'habitude c'est ma main qu'il agrippe quand je l'emmène à ce genre de soirées. Brave petit poussin qui ne veut pas quitter le coq de peur de se faire manger. "Ça vous permettra de sortir à deux et honorer ta promesse de m'aider." Je glisse un regard entendu dans sa direction. Je refuserai toujours la moindre aide financière de sa part. On ne fait pas la charité à Joe Shark, j'ai déjà connu cette humiliation dans mon enfance. Cependant, en remplissant simplement mon rôle d'éditeur et lui d'écrivain, ça m'aidera à long terme, ainsi que tous les employés de cette entreprise.
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MessageSujet: Re: Baby love, my baby love. | Joe Baby love, my baby love. | Joe EmptyLun 27 Jan - 18:08


Baby love, my baby love.
Joe  ft. Noah



Je souris en levant les yeux au ciel à sa réponse. Non que je doute de sa réaction, je le savais parfaitement capable depuis le temps, d’éliminer quiconque ferait du mal de près ou de loin à sa famille, mais je gage que lorsque sa fille aura ses hormones en ébullition et qu’elle voudra sortir en passant outre l’avis de son paternel, sa réaction ne sera pas aussi prévisible qu’il l’aurait souhaitée. Ni celle de Beni qui, de son côté, ne manquera pas non plus de veiller sur sa petite sœur, j’en suis persuadé. « Bah voyons, qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre ! » soupirai-je en riant. « C’est par bonté d’âme que tu agis de la sorte, absolument pas pour évacuer tes pulsions animales. Chttt…JOE ! » Pas devant le petit, enfin. D’abord, et même si toi tu prétends souvent le contraire, il est trop jeune pour avoir une vie sexuelle. De deux, évitons s’il te plait qu’il commence à nous questionner à ce sujet. « A ce propos, tu devrais éviter les jeunes femmes du campus. Notamment cette charmante jeune femme brune que je t'ai si souvent vu approcher depuis quelques temps. Je sais qu’elles sont majeures et vaccinées, ce qui est largement suffisant pour toi, mais étant donné que tu es professeur et elles, tes étudiantes, tu n’as pas peur que se pose le problème de la déontologie ? » Quel gros mot. Comme si Joe en avait quelque chose à faire, franchement. Et qu’il ne s’avise même pas de comparer nos situations respectives, soit dit en passant. Kirby et moi, nous nous sommes rencontrés au dehors du boulot, et nous n’avons jamais flirté sur notre lieu de travail. Enfin si, une fois, lorsque j’étais rentré après mes deux mois de disparition, mais ça personne n’est censé le savoir. En outre, si je fais référence à la faculté, c’est parce que j’ai cru l’apercevoir plusieurs fois tournant autour d’une jeune femme brune. Or, loin de moi l’idée de le sermonner alors qu’il vient de perdre Sophie. Je savais qu’elle resterait son éternel grand amour, et qu’il ne saurait l’oublier. Cependant, Joe Shark a toujours besoin de se « ressourcer » auprès de la gent féminine, même après avoir vécu pareil drame, et je ne peux que l’y pousser pour éviter qu’il n’en vienne à commettre de nouvelles absurdités, comme l’incendie de la maison de Sophie, entre autres dépressions sous-jacentes. Joe a-t-il compris à qui je faisais référence ou n’était-ce encore que l’une de ces nombreuses conquêtes d’une nuit qui n’avaient de place dans son cœur, que lorsqu’ils se retrouveraient tous les deux en enfer ? « Joe, ne commence pas. » grondai-je alors que je m’attendais à ce jugement de sa part. Croquant dans ma part de galette en lui lançant un regard de côté, je soupire lorsqu’il poursuit néanmoins, essuyant la commissure des lèvres de Connor, tâchée de crème, avant de lui répondre, le mors aux dents. « Je ne l’ai pas choisi, si tu veux tout savoir. Il…c’est compliqué. » murmurai-je en tournant et retournant ma fourchette dans mon assiette. « Il a perdu ses parents et sa sœur par ma faute. Il n’avait plus personne. »[/b][/color] Exceptée cette pseudo-famille indienne qui avait voulu le marier. Incroyable ce que certaines traditions peuvent être inacceptables ! « Je suppose que je l’ai adopté en partie pour me racheter. » Même si j’avais toujours eu une grande affection pour l’enfant et sa famille, bien avant l’incident. « Et il n’est pas muet. Il ne parle pas. Il a … peur des inconnus, pour l’instant. » ajoutai-je en reposant mon couvert. « Je suis ravi qu’il t’ait plu. » Le roman semblant l’intéresser davantage que mon fils adoptif, et je connais suffisamment Joe pour savoir qu’il ne valait mieux pas insister au risque que le pauvre Amoun se retrouve affublé des pires commentaires qui soit de la part de l’éditeur, je poursuis sur sa lancée, non sans laisser Connor piochée dans mon assiette, la part de galette que je n’avais pas réussi à finir. « Doucement poussin, tu vas t’étouffer, mange moins vite. » murmurai-je en échangeant nos deux assiettes. Quant à Camille, je n’avais jamais vu un bébé aussi calme. J’avais la curieuse sensation d’être sans cesse observé et analysé par ces grands yeux lagon. « Que…excuse-moi ? Ohh non, Joe ! Tu sais que je n’aime pas être sous le feu des projecteurs ! » suppliai-je en poussant un long soupir de dépit. Cause toujours, tu m’intéresses. « Kirby, c’est vrai que c’est un prénom si compliqué à épeler. » ironisai-je ensuite devant son évident dédain pour le pseudonyme de la jeune femme. « Je te déteste quand tu présentes les choses sous cet angle. Tu sais très bien que je ne peux pas refuser. » grognai-je en caressant les joues rondes de Camille. « Tout comme tu sais que je ne pensais absolument pas à ça, quand j’ai dit vouloir t’aider. » Déformeur d’idées, va ! « A propos, comment va Beni ? Tu es déjà allé rendre visite à ta petite fille, cher grand-père ? » Quoi ? Qu’est-ce que j’ai dit moi ? J’ai rien dit. XD. « Quand je pense qu’elles ne sont nés qu’à une semaine d’écart. C’est la promesse d’une belle amitié entre ces deux poupées. Hein mon ange ? Ohh, regarde comme elle est trop mignonne. C’est qui la plus belle, hum ? Gouzigouzigouzii… » Ca y est. Je suis à présent dans un autre monde. Le monde des bisounours.

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MessageSujet: Re: Baby love, my baby love. | Joe Baby love, my baby love. | Joe EmptyMar 28 Jan - 9:59



J'avais tourné la tête en direction de Noah en lui servant mon premier regard réellement meurtrier lorsqu'il avait osé parler de Maisy. J'en conclue que c'est elle, puisque je ne me donne jamais la peine de tourner autour d'une femme (ce sont elles qui me tournent autour, nuance). "À l'avenir, tu veilleras à porter ton regard ailleurs que sur les femmes que j'aborde. J'imagine que la tienne doit sûrement occuper une bonne partie de ton temps pour que tu n'aies pas à te soucier de ce qui ne te regarde pas." En d'autres termes, non je ne lâcherai pas l'affaire avec Maisy, et non, ce ne sont pas tes affaires. Maisy est la seule femme depuis des années - y compris du vivant de Sophie - à avoir su attirer mon attention autrement qu'avec son corps de sirène. J'apprécie son esprit vif, ce regard mutin qu'elle sert lorsqu'elle prépare un mauvais coup, cette fragilité qu'elle cache derrière un masque de confiance. Je la connais sur le bout des doigts, et ce dans tous les sens du terme. Si je ne tenais pas autant à elle, jamais je ne me donnerai autant de peine pour retrouver ses faveurs après avoir piétiné son cœur pour la protéger des terroristes qui ont mené les familles Shark et Clives en Écosse. Cependant, je n'en parlerai pas à Noah pour le moment. Il ne comprendrait pas, il me parlerait de Sophie, et je ne le souhaite pas. Ce que j'éprouve, pour l'heure, ne regarde qu'elle et moi et c'est bien de trop particulier pour que ce romantique patenté y comprenne quoique ce soit. "Mais si ça peut te rassurer, je ne fais aucun traitement de faveur chez les étudiantes de Berkeley." Ça, c'est bien vrai : si elles ont le physique pour attirer mon regard de prédateur, elles ont leur place dans mon lit sans distinction. Ça, ça s'appelle la parité, cher ami. Concluant sur ce point, j'apprends que Noah s'est mis en tête d'adopter un enfant étranger et psychologiquement dérangé. C'était peut-être encore trop "facile" d'en prendre un normal, évidemment. "Par ta faute ?" relevai-je en arquant un sourcil. La culpabilité, voilà où nous en sommes. Je soupire en secouant la tête. "Et pour te racheter, tu te mets ce fardeau sur le dos pour les dix-huit prochaines années... Tu aurais pu tout simplement lui signer un gros chèque pour le mettre sur son compte, ça t'aurais pris trente secondes maximum." Comment ça, on ne règle pas tout avec un chèque ? Désolé, le caritatif et toutes ces choses futiles, voyez-ça avec Noah car je n'y connais rien. Et pour tout dire, je n'ai pas de temps à perdre là-dedans. "Tu n'as qu'à le refiler à ton neveu, il n'est pas Indien ou quelque chose du genre ? Entre étrangers, ils se comprendront. Puis j'imagine qu'avec un enfant de six ans, il devrait arriver à communiquer plus facilement qu'avec des adultes..." Oui, je me moque ouvertement du fils de William. Il faut dire que les rares fois où j'ai pu le croiser, je me suis dit qu'on pourrait couler une statue de bronze à son effigie et en faire un monument à la bêtise humaine. Toujours est-il que, comme Noah pourra le remarquer, le moral est de retour. Je suis à nouveau critique, imbuvable, inhumain et on ne peut plus sarcastique : bref, quand Noah est là pour apporter de la lumière, je peux me complaire allègrement dans l'ombre. Il est cette moitié essentielle à mon équilibre. D'un coup d'œil, je remarque que Noah ne mange pas beaucoup et, si Connor est le premier à se réjouir, cela m'inquiète. Oui, je me fais du souci pour mon bichon. Néanmoins, je ne peux retenir un sourire diabolique quand Noah s'aperçoit de la supercherie montée pour le forcer à assister à quelques événements pour promouvoir son livre. Manipulateur jusqu'au bout des ongles. "Oui, Kirby, si tu veux. N'est-ce pas un bon moyen de souder le couple que de participer à ce que l'autre fait, mmm ? Elle sera sûrement ravie de t'accompagner dans cette partie de ta carrière, c'est bon pour ta vie privée." Ce ton mielleux que j'emploie symbolise clairement que je me moque de sa vie de couple, en réalité, et que ce n'est qu'un prétexte de négociateur pour le forcer à assister aux rendez-vous auxquels il est d'ores et déjà inscrit. Soudain, mon visage passe du triomphe à l'assombrissement au moment où il change de sujet. "Je ne suis pas un grand-père, je suis tout simplement un homme qui a une petite-fille, fais bien attention. Je suis beaucoup trop jeune et trop beau pour me faire appeler grand-père par qui que ce soit." Pire qu'un avertissement, c'est un vrai grognement. J'ai déjà repris sévèrement Beni et sa compagne, il est hors de question que cette petite m'appelle par le moindre surnom ridicule et vieillissant qui soit. Ce sera Joe et c'est tout. "Ils sont passés avant-hier soir, nous n'avions pas eu le temps d'être présentés officiellement." Rapport à Sophie, le déménagement de Beni, et j'en passe. "Il va bien, même s'il a perdu beaucoup trop de poids à mon goût. Il a déjà un organisme difficile, je veux qu'il se remplume. Si jamais il vient te voir pour une raison médicale ou autre, insiste bien là-dessus. Pas de brindille chez les hommes de la famille Shark." Quoi ? J'ai bien le droit de vouloir que mon fils aîné soit costaud, non ? "En revanche, toi, tu ne manges pas beaucoup non plus. Tout se passe bien, hormis cette adoption ?" Je plante mon regard dans le sien, tout comme Camille est en train de le faire. À croire que c'est génétique, ces yeux inquisiteurs auxquels on ne peut rien cacher. Même si la petite se prélasse allègrement dans les bras de son oncle, signe qu'elle prend ses aises avec un sourire craquant sur les lèvres.
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MessageSujet: Re: Baby love, my baby love. | Joe Baby love, my baby love. | Joe EmptyMer 29 Jan - 11:26


Baby love, my baby love.
Joe  ft. Noah



Je ne m’attendais évidemment pas à sa réaction. Il semblait… fâché. Bizarre, pour quelqu’un qui d’ordinaire se fichait royalement de toutes les femmes de la Terre, et ne refusait jamais d’en parler, ne serait-ce que pour leur consacrer tout un chapitre destiné à prouver combien l’éducation sexuelle était un rêve éveillé lorsque le professeur se prénommait Joe Shark. Mais là, non. Pas un mot. Pas une explication, ni de nom, ni de secrets intimes à partager. J’en déduis donc que la jeune femme est plus importante aux yeux de mon frère de cœur qu’il n’y parait. Evidemment qu’il se refuserait à me répondre si je formulais à haute voix ma suspicion. Pourtant, je n’en démordrais pas, qu’importe sa colère. Cette jeune femme compte pour lui et je ne serais pas un véritable frère de cœur, si je n’allais pas me renseigner par moi-même sur cette fameuse inconnue. Détrompez-vous, ce n’est pas là de la curiosité malsaine. J’agis uniquement pour le bien de Joe qui a été suffisamment éprouvé ces derniers temps. Il dira sans doute que personne ne dupe le grand requin blanc, mais pour ma part, j’ai toujours pensé que personne n’est à l’abri du doute et de la manipulation d’autrui. A plus forte raison lorsqu’on se trouve en situation de faiblesse. Et Joe l’était, actuellement. Quoiqu’il puisse prétendre, il l’était. « Très bien, ne te fâche pas. Je ne voulais pas m’incruster dans ta vie sentimentale, tu sais. » murmurai-je, d’abord surpris, puis blessé par son ton abrupte envers moi, et finalement résolu à faire la lumière sur toute cette histoire. « Je m’inquiète pour toi, c’est tout. Ne m’en veux pas. Tu sais bien que j’ai toujours été comme ça. » ajoutai-je pour l’aider à se détendre, un sourire sincère sur les lèvres. « Et ce n’est pas ce que j’ai voulu dire, Joe. Evidemment que tu ne fais aucun traitement de faveur. » …puisque tu les séduis toutes. Là, n’est pas le problème. Quant à Amoun : « Ce n’est pas un fardeau, c’est un enfant. » corrigeai-je en fronçant à mon tour les sourcils. Attention, chat. Si de ton côté tu ne supportes pas que je me mêle de ta vie sentimentale, évite de dire du mal de mon fils, c’est un conseil. « Comment ça ? Pourquoi dix-huit années ? Il pourra rester à la maison jusqu’à ce qu’il puisse voler de ses propres ailes. Même passés les vingt cinq ans s’il le veut. » Parce que Joe croyait peut-être que j’allais mettre Amoun à la rue dès qu’il aurait atteint la majorité ? Parce que je n’étais qu’une famille d’accueil et que selon la loi, les familles n’ont pas l’obligation de garder l’enfant passée sa majorité ? Je crois que nous nous sommes mal compris, mon cher Shark. « Amoun est mon fils dorénavant, Joe. Et je l’aime comme tel. Tu crois que l’argent peut tout arranger dans une vie ? » soupirai-je en levant les yeux au ciel. « Non mais ça va pas ! Comment est-ce que tu parles ! Refiler A… oh mais attends, tu sais que c’est une excellente idée … C’est vrai que Kenzo est à moitié Indien. Il pourra sûrement l’aider à reprendre confiance en lui en lui parlant avec sa langue natale. » Soyons certain que Joe n’avait pas envisagé les choses de cette manière, mais moi, je l’avais interprété comme tel, comme toujours. « Oui, j’admets que Kenzo est parfois un peu dans la Lune. » ais-je alors reconnu en riant. Mais je trouvais ça mignon, au fond. C’était encore un grand enfant, voilà tout. « C’est ça, essaie encore. Tu me prends vraiment pour un imbécile ? » Ressouder le couple… qui a dit que notre couple avait besoin d’être ‘ressouder’, d’abord ? « Non, ne réponds surtout pas. » Je n’ai pas envie d’avoir à nouveau à entendre que ma vie sexuelle aux côtés de Kirby laisse à désirer. Quand je pense que Kenzo a osé discuter de nos parties de jambes en l’air avec ma compagne ! Ces jeunes sont vraiment intenables ! « Oh, c’est ainsi qu’on les appelle maintenant ? Désolé trésor, mais dans le langage courant, on appelle ça un ‘grand-père’. » Evitons de trop rire au risque de se prendre une assiette en pleine figure. « Arrête, c’est mignon grand-père. Tu n’envisages tout de même pas que la petite t’appelle par ton prénom ? » Si. Connaissant Joe, c’est tout à fait possible, et même obligatoire. « Je ne crois que ses parents seront d’accord. » soufflai-je en repensant à la fois où Benedikt et moi avions ri de savoir qu’il allait répéter inlassablement à Angelina de qualifier Joe de « papi » ou « grand-pa’ » ou « grand-père ». « Tu as remarqué aussi. Je pense que c’est dû au fait qu’il doive s’occuper de la petite, maintenant. C’est un travail à temps plein qui nécessite de ne pas toujours dormir toutes les nuits, ou de manger à sa faim. » Tu dois sûrement en savoir quelque chose, nouveau papa. « C’est promis, je lui dirai. » Moi ? Oui oui, assurément. « Hum, et bien, puisqu’on parle de bébés … Kirby est enceinte. » lâchai-je tout à coup, en souriant nerveusement. « De quatre mois. » En résumé, c’est arrivé un peu avant mon…absence. « Tu veux un verre d’eau ? » Histoire de ne pas t’étouffer dans ta part de galette.

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