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 |  Sujet: some die looking for a hand to hold (w/damien) Sam 21 Déc - 22:05 | |
| we carry these things inside us, that no one else can see. they hold us down like anchors, they drown us out at sea.  « Georgia, il y a Bianca qui te cherche là-bas. » « Et bien tu lui diras gentiment d'aller se faire foutre de ma part, merci.» Elle n'avait pas que ça à faire Georgia, s'occuper à entretenir une amitié superficielle avec une pimbêche inutile était la dernière chose à laquelle elle penserait ce soir. Ce soir, elle avait seulement envie de tout oublier, sa vie, "sa famille"= sa mère la tyrannique, l'absence de son daddy ses derniers temps à cause du boulot, le stress, les masques. Ce soir, elle allait boire et danser jusqu'à s'en oublier elle-même et elle n'avait vraiment pas l'intention de faire plaisir à qui que ce soit en leur procurant ne serait-ce qu'une petite seconde de son temps. Elle avance dans la foule et se dirige vers le buffet pour prendre un verre quand une silhouette la bouscule. « Doucement toi ! Tu sais combien elle m'a coûté cette robe ? » 26.000$ précisément, pas grand chose, mais cette robe lui tenait quand même énormément à coeur et elle savait qu'elle n'aurait pas dû la porter à une soirée Omega, où tout le monde est saoul et où tout le monde s'en fout. Mais elle l'a fait quand même et elle doit assumer. Elle est donc, désormais sur ses défenses, prête à attaquer qui que ce soit qui s'approche de trop près à sa magnifique robe Hervé Léger. Et puis surtout quand Georgia est de mauvaise humeur, Georgia est mauvaise. Elle scrute le jeune homme de haut en bas, parce que celui-ci n'a même pas pris la peine de s'excuser. Puis, elle aperçoit son visage à la lumière de l'un des spots au dessus d'eux et elle le reconnaît. « Damien ? » Elle était certaine que c'était lui, pour l'avoir laisser en plan la dernière fois, elle avait au moins prit la peine de se souvenir de son visage, histoire de l'éviter si elle l'aperçoit quelque part à Los Angeles. Et voilà que maintenant, le destin avait décidé de les réunir à une minable soirée Oméga à Berkeley. Georgia se dit qu'elle aurait du comprendre plutôt qu'il était un étudiant de la prestigieuse université qu'elle fréquentait, de toute façon c'était évident, il était jeune, cultivé, charmant, et Berkeley lui conviendrait plus que l'UCLA et compagnie. Maintenant, elle l'observe et se rend compte qu'il a perdu presque tout le charme qu'il avait la dernière fois. Plus de galanterie, plus de sourires, plus rien, seulement un visage à la mine minable, et un Damien très certainement saoul à en crever. Il se tient difficilement sur deux pieds, oscille, manque de tomber, s’appuie sur des inconnus au hasard, sans pour personne pour l'aider, ne la regarde même pas dans les yeux. Même quand elle l'appelle une fois, deux fois, trois fois. Il a l'air de ne rien écouter, son corps est présent mais son esprit est sûrement ailleurs et Georgia se dit que sa vison est très certainement floue. Elle s'approche un peu, histoire qu'il la voit mieux, puis hésite un instant. Un millième de seconde de chance, car Damien vomit sur tout le parquet de la salle, et heureusement quelques centimètres plus loin des Louboutins de Georgia. « Merde. » Elle jure doucement, mais ne gueule pas. Parce que c'est malpoli de gueuler surtout quand papa à claquer tout son fric pour des professeurs particuliers quand Georgia était plus jeune, pour lui apprendre comment ne pas être insolente, comment se tenir droite à table, comment parler, comment bouger, comment être. Même si aujourd'hui, elle n'est plus. Alors Georgia regarde le vomi, puis regarde ses Louboutins, et se dit qu'au pire, ce n'est rien tout ça, que des chaussures trop chères qu'elle essayait de ne pas aimer. Et puis elle regarde Damien, et elle a presque un pincement au coeur qu'elle décide d'ignorer. Elle n'a pas envie de le prendre en pitié, à la vue de son état lamentable, mais c'est plus fort qu'elle. Damien a des cernes noire et creuses sous les yeux, le teint livide, ses lèvres sont sèches et gercées, du vomi sur ses souliers. Georgia pense que son image de princesse coeur de pierre en prendra lourd si elle l'aide, mais son naturel prend le dessus. Elle soupire, lève les yeux au plafond et se dit que de toute façon elle doit l'aider parce que en dépit de tout, elle lui en doit une, et au diable ce que les autres penseront. Elle prend donc l'un des bras de Damien et le passe au-dessus de sa propre épaule de façon à ce qu'il puisse s'appuyer sur elle, tout en marchant. « Il y a une salle de bain à l'étage, on va essayer d'y monter. » Elle lui souffle ces mots doucement, sans qu'elle soit sûr si il comprend ce qu'elle dit. Elle se demande en essayant de monter les escaliers si le jeune homme tient mal l'alcool, ou si il a tout simplement trop bu. Par pur préjugé, elle opte pour la seconde option, il a certainement dû ingurgiter des litres et des litres de boisson si il est dans un tel état et pas autre chose. Ils arrivent enfin à la hauteur d'une porte en bois, Georgia la reconnaît pour être celle de la salle de bain principale pour être déjà venue dans cette maison de confrérie, plutôt dans l'année. Elle pousse la porte qui est déjà entre ouverte, Damien toujours à ses côtés, à moitié assoupi. Un couple se bécote sur la cuvette des toilettes. « Lamentable.» Elle s'arrange vite fait pour jeter les deux frustrés dehors et tire Damien avec elle à l'intérieur avant de fermer la porte à double tour pendant qu'il vomit encore une fois partout sur le sol. « C'est dégoûtant.» Elle parle seule, comme toujours, mais elle a besoin d'évacuer ses pensées, parce qu'elle a peur de craquer et de s'en aller en le laissant seul ici. Mais elle se dit qu'elle va y arriver, elle y arrive toujours. Elle aide Damien à s'allonger à l'intérieur de la baignoire et va chercher un rouleau de papier hygiénique et essaye tant bien que mal de lui essuyer la bouche. Damien a les yeux clos. Et elle ne sait pas si il est encore conscient, ni si il comprend ce qui se passe -dans son état, mais elle continue à parler. Parce qu'elle ne comprend pas ce qu'elle fait, ni pourquoi elle le fait. Elle sait juste qu'elle a besoin de le faire, pour se sentir un minimum humaine, surtout après une journée comme celle qu'elle venait de passer. « Tu sais qu'il est à peine vingt-deux heures non ? Tu ne trouve pas qu'il est beaucoup trop tôt pour être autant saoul que tu ne l'est ? C'est pitoyable vraiment. (...) Silence. Elle jette le papier dans la cuvette et tire la chasse. Oh et puis je m'en fou, c'est ta vie, tu peux tout foutre en l'air si ça te chante.» Elle s'était foutue en l'air elle aussi, et pas qu'une fois. Alors elle n'était pas forcément en position de le juger, de toute façon elle ne savait presque rien de lui, tout comme personne ne savait strictement rien d'elle. Damien se penche un peu en avant, il ouvre la bouche, Georgia croit qu'il va répliquer, mais non, il ne dit rien. Elle s'approche un peu de lui, parce qu'elle se dit qu'il a besoin peut-être de quelque chose et qu'il n'arrive pas à hausser le ton, et quand ses jambes sont à la hauteur du visage de Damien, il vomit, encore une fois. Et cette fois ci, sur ces -oh si précieuses chaussures. « Oh non ! Oh non merde, non. Elle ne sait pas quoi faire Georgia, c'était inévitable, elle l'avait senti dès le début mais maintenant elle ne sait plus quoi faire. Elle enlève les Louboutins sans les toucher et les jette au loin de l'autre côté de la pièce, avec ses pieds. Elle se retourne soudainement quand elle entend Damien se débattre pour se lever. Oh attends je vais t'aider. » Elle l'attrape doucement quand il vacille, même si son propre poids ne rivalise aucunement avec celui de Damien qui est beaucoup trop lourd pour ses petits bras frêles. Mais elle résiste, contre vent et marées, comme elle l'a toujours fait. Elle résiste et fait de son mieux pour le soutenir. Elle se sent sale Georgia et contre toute attente ce n'est pas à cause du vomi sur ses pieds, ni du fait qu'elle soit dans les toilettes avec cet odeur insupportable, ni à cause de cette soudaine gentillesse dont elle a su faire preuve. Elle se sent sale parce que pour la première fois depuis des années, elle a fait un bon geste sans attendre quoi que ce soit en retour. Elle se sent sale parce qu'elle sait qu'elle doit et va continuer à être cette peste sans coeur qu'elle n'est pas, qu'elle va continuer à faire semblant même si elle n'en a même plus envie. Elle regarde Damien dans les yeux et refuse d'enlever son masque de fer. The show must go on, lui avait-on apprit. « Ne pense pas que je le fait de bon coeur, mais je t'en doit une. » - dress.:
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