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Les légumes, ça rapproche carrotement les gens ! | Kilian

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MessageSujet: Les légumes, ça rapproche carrotement les gens ! | Kilian Les légumes, ça rapproche carrotement les gens ! | Kilian EmptyMer 8 Jan - 11:59


Les légumes, ça rapproche carottement les gens !
Kilian ft. Benedikt

Combien ? Depuis combien de temps nous ne nous sommes pas vus, Kilian et moi ? Depuis qu’il était allé se refaire une santé en Europe, si j’avais bien tout suivi. Acteur, lui et un bon en plus. Ca ne m’étonne pas plus que ça. Kilian est né pour jouer la comédie. Mais quand je pense qu’on est censé être les meilleurs amis que la Terre ait porté et que poil de carotte n’a même pas daigné décrocher son téléphone pour m’annoncer la nouvelle, à savoir qu’il quittait notre belle ville ! Bon d’accord, je n’avais pas non plus appelé. Sauf que je n’avais pas son numéro, moi ! Et puis, il y avait tellement de choses qui s’étaient produites entre temps que je suppose que ni lui ni moi n’avions eu le temps, ou la motivation de donner des nouvelles. La motivation, c’était pour moi. Kilian ne savait pas – ou plutôt, j’avais appris qu’il avait eu une brève discussion avec ma petite amie, Tacha, alors qu’il était passé à notre nouvel appartement, pendant que j’étais absent. Peut-être était-il plus au courant que moi, va savoir – que ma mère était revenue, qu’elle avait cherché à m’envoyer six pieds sous terre, que finalement grâce à moi, elle avait fait ce voyage à ma place, que j’avais travaillé un moment pour le gouvernement russe qui avait, par le biais de l’un de ses organismes privés si dévoués, kidnapper Noah et manquer de tuer Kenzo, son neveu – savait-il seulement que Noah avait été déclaré mort pendant près de deux mois ? – ou encore, que Tacha attendait mon enfant. Non. Il n’en savait strictement rien. Pas plus que je n’étais au courant de sa vie privée, à dire vrai.

« Ca fait longtemps. Qu’est-ce que tu deviens ? » Revoir une personne ayant été importante à vos yeux qui a disparu, consciemment ou non, volontairement ou pas, de votre vie pendant un temps que vous jugez trop long pour pouvoir amener la conversation comme si de rien n’était. Voilà où se trouve la difficulté. Voilà la situation dans laquelle nous nous retrouvions tous les deux, après nous être croisés dans le centre commercial le plus proche de la faculté. « Je savais pas que tu étais revenu. » ajoutai-je, comme un reproche délibéré et un froncement de sourcils tout aussi volontaire. « Enfin remarque, je l’aurai forcément su un jour ou l’autre, non ?! » Et j’en rajoute une couche, juste pour lui faire comprendre combien ne pas avoir eu mon best friend m’avait manqué, et combien je lui en voulais de ne pas avoir donné signe de vie durant tout ce temps.


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MessageSujet: Re: Les légumes, ça rapproche carrotement les gens ! | Kilian Les légumes, ça rapproche carrotement les gens ! | Kilian EmptyMer 8 Jan - 16:20



"Trop longtemps." avais-je répondu à Beni en hochant la tête. Je venais faire un plein dans le centre commercial de proximité lorsque j'étais tombé sur le Gamma, alias mon meilleur ami. Chaque jour passe et je me maudis de n'avoir pas passé un coup de téléphone au jeune homme, mais dans la mesure où j'ai été plus ou moins contraint de laisser derrière moi tout ceux que je connaissais à San Francisco le temps du tournage du film, il n'est malheureusement pas le seul dans ce cas. "Oh, commence pas, sinon j'dis à ta chérie que tu m'as dragué au rayon fruits et légumes du supermarché." Il ne comprendra peut-être pas, mais je sais qu'une telle confession peut vite monter à la tête de Tacha qui, rappelons-le, m'a quand même envoyé une assiette en pleine figure quand j'avais parlé de mes prouesses au lit avec son petit-ami. D'accord, ce n'était pas non plus la meilleure chose à lui dire, mais quand on le replace dans son contexte, on comprend vite pourquoi j'ai voulu m'abstenir de faire un effort de sociabilité de prime abord avec elle. Toujours est-il que les insinuations du Russe étaient aussi justifiées que mordantes, c'est donc pour cette raison que je m'étais mis à soupirer en levant les yeux au plafond. "J'suis désolé. J'expliquerai au jury des Oscars 2014 que je refuserai d'être présent le jour de la remise des prix parce que j'te manque trop. Juré." Ton sarcastique et œillade ironique, l'amour vache est de retour. Il semblerait que malgré le temps passé éloignés l'un de l'autre, les réflexes soient encore présents. C'est comme la bicyclette, on n'oublie jamais totalement. Ceci dit, derrière le rempart de répartie que je lui sers, mon regard lui fait clairement comprendre que je m'en veux d'avoir été aux abonnés absents ces derniers mois. Chacun avec un chariot à pousser, nous flânions dans les rayons à la recherche de ce qu'il nous fallait. Dans son caddie, je remarque la présence de couche, de talc et de toutes ces joyeusetés qui symbolisent la vie des nouveaux parents. J'en déduis donc que le bébé que portait Tacha est arrivé à terme, il me tarde d'en entendre parler et, mieux, de le voir. On ne vous a pas mis au courant ? J'ai une fascination dévorante pour les bébés. Du Grincheux de Berkeley, je me transforme en gaga ultra sociable et joueur qui ferait n'importe quoi pour faire rire le bébé qui sera désigné comme victime de mes pitreries. Demandez à mon petit frère Liam, fraîchement né en 2013, lui aussi. Le premier qui approche le berceau sans mon aval, je le mords jusqu'au sang. Shark senior a d'ailleurs failli perdre une main comme ça, bien qu'il soit le parrain – forcé – de ce bébé. "Plus sérieusement, j'suis passé chez toi juste avant le décollage, mais je n'ai vu que Tacha. Que tu ne m'avais pas encore présentée, d'ailleurs." Bam, prends-toi ça dans les dents. Non, fallait pas commencer parce que moi non plus, je ne lâche pas le morceau. "J'ai pas pu être tellement joignable après ça. On tournait tous les jours, j'apprenais mes répliques entre les prises et comme j'avais le premier rôle, autant dire que j'en avais un paquet." Sans parler de la pression de tourner aux côtés des plus grands, comme notamment Michael Fassbender avec qui j'avais noué une forte complicité tant à l'écran qu'en dehors. C'est ça aussi, ma nouvelle vie : maintenant, je peux appeler certaines stars hollywoodiennes par leur prénom. On pourrait croire que ça me flatte, mais en réalité, ça m'effraie de plus en plus. Moi qui suis habitué à vivre dans ma "tanière", cette soudaine poussée face aux projecteurs m'angoisse terriblement. "Après, même si j'ai fait la rentrée en septembre, j'ai dû entamer la promotion du film, ici et en Europe. Si tu vis pas totalement déconnecté, tu m'as peut-être vu serrer la pince à Jimmy Kimmel à la télé." Alias le grand présentateur du talk-show éponyme. Ou encore Craig Fergusson. "Et enfin tout récemment, j'ai appris que j'étais nominé aux Oscars pour la récompense du meilleur acteur… je suis le plus jeune qui ait jamais été nommé dans cette catégorie." Une fois encore, j'ai l'air de dire ça avec fierté, mais on peut lire la gêne qu'il y a dans mes yeux. Au casting, j'espérais peut-être avoir une ou deux répliques en tant que figurant… et Danny Boyle m'a choisi comme premier rôle devant des dizaines d'autres acteurs bien plus célèbres, expérimentés et "bankables" que moi. Si mon père ne tarit pas d'éloge depuis qu'il a vu la première du film ici, à San Francisco, je dois bien admettre que j'ai encore du mal à réaliser. "Puis après, t'ajoutes les fêtes en famille pour me rattraper et pouvoir avoir du temps avec mon petit frère nouveau-né. Voilà, Monsieur ! Donc maintenant, c'est promis, je t'appelle tous les jours pour savoir si tu fais bien ton rot après chaque repas." En d'autres termes : je vais me rattraper et je n'ai qu'une seule envie, celle de pouvoir passer à nouveau du temps avec toi. "Alors, de ton côté, quoi de neuf ?"
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MessageSujet: Re: Les légumes, ça rapproche carrotement les gens ! | Kilian Les légumes, ça rapproche carrotement les gens ! | Kilian EmptySam 25 Jan - 9:51


Les légumes, ça rapproche carottement les gens !
Kilian ft. Benedikt

« Ah oui, Tacha m’a dit que tu étais passé quand j’étais absent, une fois. » soupirai-je en m’en voulant toujours et encore de l’avoir manqué ce jour-là. En revanche, je ne savais toujours pas de quoi la Gamma et le Sigma avaient bien pu discuter et ça ne me plaisait pas tellement. Non pas que je sois possessif, quoique, mais je me suis toujours dit que Kilian avait peut-être remis des infos importantes à ma compagne, ou qu’elle-même lui avait parlé de choses qui ne concernaient que nous, et que j’aurai aimé savoir aussi. « T’as intérêt. » grognai-je à son ironie qui personnellement, ne me faisait pas rire. Non mais attends, tu te souviens de combien de temps tu as été absent ? Et t’oses encore faire le comique après ça et t’imagines que tu vas t’en sortir aussi facilement ? Breton, va ! « Quoi ? T’es passé AUSSI juste avant de partir ? Put*** de !! » Je déteste mon emploi du temps. Quand je pense qu’en plus je n’étais même pas en cours de chmie à ce moment-là mais en train de régler mes comptes avec une certaine organisation qui avait fait de mon presque oncle, un martyr. Depuis, j’avais évidemment donné ma démission, qui n’avait pas été acceptée officiellement, mais vu tout ce que je savais, le directeur n’avait eu d’autres choix que de me laisser partir dans l’espoir qu’un jour, je rempile. C’est ça, compte là-dessus mon pote. « J’ai pas eu le temps, t’es parti trop vite ! » répliquai-je à mon tour. L’excuse la plus banale et lamentable qui soit au monde, évidemment. « Attention, monsieur est une star, maintenant. Je devrais peut-être me mettre à genoux… » Faisant mine d’y réfléchir sérieusement, je finis par esquisser un sourire ironique en m’imaginant en train de lécher les pieds de mon meilleur ami. Une chose que personne ne verrait sans doute jamais. L’orgueil, mes enfants, l’orgueil. « Jimmy Kiquoi ? Connais pas… j’ai pas vraiment le temps de regarder la télévision. Ou de sortir entre potes. Ou de faire quoique ce soit pour moi, en ce moment. » grondai-je en levant les yeux au plafond, exaspéré. Dois-je rappeler que je suis le père d’une petite  bouille rousse qui passe sa journée à demander qu’on la berce, qu’on la change et qu’on la nourrisse – God, j’ai déjà remercié le ciel que les hommes n’aient pas de seins ! – boulot de Tacha au passage, et pendant la nuit, les cris commencent dès 1h du matin et reprennent à six heures. Et l’autre abruti de médecin qui a osé nous dire qu’elle faisait bien ses nuits ! Je l’étranglerai c’lui-là ! « Ton p’tit frère est né ? Mais tu me l’as pas présenté ! » Je crois qu’on va passer toute la matinée à se reprocher l’un et l’autre ce qu’on a oublié de faire l’un POUR l’autre. « Il s’appelle comment ? Il est roux comme toi ou plus beau ? » Hé hé. « Tu dois être fier, toi qui adores pouponner. » Je devrais peut-être la fermer, à ce sujet. Depuis que ma fille était née, j'étais le plus grand papa poule qui soit. A faire des bruits bizarres avec ma bouche pour la faire rire, à aimer son odeur et frotter son nez contre le mien, à faire parler des marionnettes avec mes deux mains. Tout ça, quand Tacha avait le dos tourné ou n'était pas à l'appartement, évidemment. J'ai une réputation à tenir.

Très drôle pour le rot. Si déjà j’arrive à prendre un repas complet sans me faire assommer par Tacha pour aller chercher des trucs au supermarché pour elle ou le bébé, ce sera un progrès. Non, parce que j’ai quand même perdu dix kilos, depuis le début de sa grossesse ! « Bah, j’suis en couple avec Tacha, mais tu le sais déjà apparemment. Elle était enceinte quand t’es parti, je sais pas si t’étais au courant de ça aussi, mais notre fille est née il y a environ deux mois. Elle s’appelle Angelina, et heureusement, a tout tenu de la beauté de son père. » Si Tacha m’entendait … « Elle mange pour trois, comme sa mère… » …elle m’aurait immédiatement frappé avec poële à frire pour me faire taire. « …et elle adore les câlins alors faudra que tu rappliques pour jouer ton rôle de parrain. » Ah oui, je veux que tu sois son parrain, je te l’ai dit ça ou pas ? J’ai dû oublier deux trois petites choses en cours de route aussi. Comme le fait que j’avais travaillé pour une organisation à la limite de la légalité pendant six mois, que Noah avait manqué de se faire trouer la peau par ma faute, que Kenzo avait passé sur le billard, que j’avais perdu l’usage de ma main quand Tacha était en train d’accoucher, .. enfin, tellement de choses finalement.

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MessageSujet: Re: Les légumes, ça rapproche carrotement les gens ! | Kilian Les légumes, ça rapproche carrotement les gens ! | Kilian EmptyLun 27 Jan - 10:18



"Si tu te montres bien repentant, je veillerai à jeter un coussin par terre avant que tu ne te mettes à genoux. Pour le confort." J'arque un sourcil avec un air désabusé et moqueur. Non, en réalité, rien n'a changé dans mon comportement et je ne veux absolument pas que ça se produise. Je ne tiens pas à devenir l'un de ces jeunes premiers qui passent leurs soirées en boîte à consommer mille et un produits illicites et à être plus connus pour leurs frasques que pour leur talent. J'ai travaillé le plus ardemment possible pour profiter de cette opportunité qui m'a été offerte, hors de question de tout sacrifier pour faire les gros titres des journaux à scandale. Toujours est-il que je comprends sans mal que Benedikt n'a guère le temps de faire grand-chose en ce moment, si on prend en considération son nouveau statut de père. Dire que je ne le jalouse pas serait un petit mensonge. Il est l'un des rares à savoir que je voue une profonde admiration pour les bébés, comme s'ils étaient capables de dissiper le Breton taciturne que je suis afin de me faire retrouver le sourire sans mal aucun. Passer de Grincheux à Joyeux en un quart de seconde. "Tu sais quoi ? Viens, on sort de là, j'te paie un café et on prend le temps de discuter tranquillement au lieu de rester plantés à partir dans tous les sens." Je presse son épaule en lui adressant une ébauche de sourire. On a pas mal de choses à rattraper. "Et après, je fais un crochet par chez toi." Parce que je ne te lâche pas tant que je n'ai pas vu la petite. D'ailleurs, tandis que nous payons nos courses respectives, j'écarquille les yeux quand il me demande – enfin, est-ce vraiment une demande ? – d'être parrain. Encore ? Est-ce que je le porte sur moi, de devoir parrainer tous les gosses de mes rares amis ? Je fronce les sourcils, méditant sur la petite Hawen, fille d'Aleyna, dont j'étais déjà le parrain. Imaginons qu'ils aient tous un grave accident à ce moment-là… Je vais passer de célibataire sans enfant à tuteur avec deux enfants à charge. "Je pense que je vais commencer la distribution de contraceptifs divers et variés parmi mes proches, j'vais jamais pouvoir parrainer tout le monde." Cela dit, j'offre un sourire ravi à Beni pour lui faire comprendre que je suis évidemment ravi d'avoir été désigné comme parrain de la petite Angelina. C'est donc une seconde fille que j'allais devoir gâter comme jamais dès que les parents auront le dos tourné. Allez, et s'ils sont sympas, je peux aussi la prendre chez moi de temps en temps quand ils auront besoin de souffler ou de s'accorder une soirée en amoureux. Disons que ça me donnera l'impression d'avoir également un enfant. Une fois installés, je commande un chocolat chaud et une fois que Benedikt a passé la sienne, je reviens sur ce dont nous étions en train de parler. Liam. Je sors mon téléphone puis j'affiche quelques photos sur la petite centaine que j'ai déjà prise. "Il s'appelle Liam. Et j'suis pas roux !" Même si je sais que Benedikt s'amusait à m'appeler comme ça à l'époque où nous étions intimes. J'ai juste la barbe qui a cette couleur et tranche avec mes cheveux bruns. Ca, il me semble que je le dois à ma mère, on pourrait presque croire que je tiens ça d'origines irlandaises ou écossaises. "Il a le ventre aussi glouton que le reste de la famille Salaun, ça c'est annonciateur de futures batailles encore plus acharnées à table." En sachant que mon père et moi serions prêts à nous entretuer à la fourchette pour un dernier bout de viande. Aucune pitié et aucun honneur, c'est la devise Salaun pour pouvoir manger à sa faim. Cela dit, on peut lire l'amour inconditionnel que je porte déjà à mon petit frère, malgré l'écart qui subsistera entre nous. "Par contre, ses parents ont désigné ton père comme parrain… et là, désolé de le dire, mais j'le laisserai pas approcher du berceau tant que je serai dans le secteur." Benedikt sait que je ne porte pas spécialement Joe Shark dans mon cœur, pire encore quand j'ai vu la manière dont il l'a traité après qu'il nous ait surpris en pleine action dans son salon. Laisser Satan en personne frôler le petit être innocent qu'est mon petit frère, c'est hors de question. Les enfants, il les aime cuits à point, j'en suis sûr. "Bon, et toi ? Si j'en juge par les valises que tu te trimballes, les nuits doivent être courtes. A part le bébé, comment ça va avec Tacha ? C'était un peu tendu avant que je ne parte, j'espère que ça va mieux depuis l'arrivée d'Angelina. D'ailleurs, si t'as besoin de souffler, tu sais que maintenant, tu peux faire un crochet par chez moi si je suis là pour me laisser la petite." Les connaissant, je pense que les parents de la jolie Angelina doivent être de vrais griffons avec leur progéniture. Cependant, Benedikt me connaît pour savoir qu'il peut avoir une pleine confiance en moi, tant pour m'en occuper que pour savoir gérer le moindre souci. En buvant une gorgée de chocolat, j'attends qu'il me parle aussi de lui car, même si je n'en parlerai pas pour tenir la promesse faite à Tacha, je sais ce qui s'est passé avec sa mère. Et les conséquences que ça a pu avoir. Voyons donc s'il acceptera d'être pleinement honnête.
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MessageSujet: Re: Les légumes, ça rapproche carrotement les gens ! | Kilian Les légumes, ça rapproche carrotement les gens ! | Kilian EmptyMar 28 Jan - 10:31


Les légumes, ça rapproche carottement les gens !
Kilian ft. Benedikt



Très drôle. Voilà que je retrouve enfin mon meilleur ami, avec son humour si particulier de Français. Pardon, de Breton. « Pourquoi pas ? Tu me dois bien ça, va ! » ironisai-je en le suivant jusqu’à la sortie, non sans oublié de payer les courses que j’avais heureusement eu le temps de terminer – auquel cas, ç’aurait été ma fête dès que je serais rentré – « Bon, si tu le prends comme ça, je peux toujours en trouver un autre de parrain. »[/b][/color] grognai-je en faisant mine d’être vexé par sa répartie. Au café, j’entame donc ma boisson, en résistant au doony’s qui me faisaient de l’œil depuis que j’étais entré. Oui certes, j’ai perdu dix kilos depuis qu’Angelina était née, mais j’étais hélas toujours astreint à mon … régime du fait de ma maladie, et ne pouvais donc manger tout et n’importe quoi. Il y a des fois où j’ai vraiment envie de tout envoyer valser, juste pour le plaisir de pouvoir manger ce que j’aime vraiment. La seule fois où j’ai fait une entorse depuis, c’était quand je m’étais découvert un frère, du nom de Pavel. On était allé déjeuner au Mac Do, et je suis sûr que si mon père ou Tacha l’apprend un jour, je serais privé de sortie jusqu’à la Saint Martin. « Roux, rouge, c’est pareil non ?! » le taquinai-je en souriant devant les photos du petit Liam. « Ouais, il te ressemble pas du tout, heureusement. Beau comme un dieu. Un futur tombeur, je parie. » Même si je ne savais rien des habitudes de séduction de la famille Salaun, j’en avais eu un bref aperçu lorsque Kilian et moi avions passé plusieurs journées en tête à tête, dans un lit. Le genre de tête à tête qui ne se refuse pas, si vous voyez ce que je veux dire. « Bof, s’il tient la ligne comme son père ou toi, ça devrait pas être dérangeant. » Quoique certains se fichent éperdument de prendre du poids, et d’autres trouvent ça très attirants. Il y a pour tous les goûts. « Angelina mange aussi beaucoup. Même si c’est que du lait pour l’instant, je sens que ce sera difficile à gérer quand elle va commencer à avoir des dents. » En attendant, et ça n’a rien à voir, j’étais toujours en admiration devant la petite lorsqu’elle commençait à téter le sein de sa mère. Allez comprendre. Je ne sais pas si c’est le réflexe de succion, ou si je trouve ça trop craquant pour détourner les yeux, il n’empêche que Tacha a dû me rappeler plusieurs fois de m’essuyer la bouche, faute de bave qui coulait à sa commissure. Là encore, vraiment très drôle.

Lorsque Kilian m’annonce que mon père est le parrain de Liam, devant sa réaction éminemment négative, je ne peux me retenir d’éclater de rire en manquant de m’étouffer dans ma tasse. « Bon ok, j’avoue que mon père est parfois un peu … » Quel serait le terme approprié ? Tyran ? Effrayant ? « …sadique. Mais je te promets qu’il ne ferait jamais de mal à un bébé. » A un adulte, oui, sans aucun remord. Mais un bébé, si ce n’est le fait qu’il le dégoûterait parce qu’il serait – je l’entends d’ici – « rempli de bave », n’aurait aucune crainte à avoir, tant qu’il reste éloigné. Et je sais déjà que Joe fera tout, malgré son statut de parrain, pour rester éloigné du fils Salaun. C’est étrange pour moi de constater qu’il peut être aussi distant vis-à-vis des autres enfants, qu’il est attentionné – même s’il faut le mode décryptage pour le comprendre – envers les siens. Enfin, ce n’est pas que ça me gêne, au contraire. J’ai beau faire le coq et chanter tout haut que je sais me débrouiller comme un grand, mon père, je ne le partage avec personne. Le premier qui approche de trop près, je mords, z’êtes prévenus.

En même temps, je crois que Joe n’en attend pas moins de Kilian. Parce que si l’aîné des Salaun l’empêcher de s’approcher du berceau, il ne pourrait pas s’approcher du berceau et par la même, jouer son rôle de parrain, ce qui au final, l’arrangeait très bien. « Pffiiouu, si tu savais. La petite se réveille toutes les nuits. Je savais pas que ça pouvait faire autant de bruit à cet âge-là, c’est tellement p’tit que tu dis que tu l’entendras pas, TU PARLES ! Une vraie sirène ! » grognai-je en boudant. « Attends voir quand ce sera ton tour, tu vas passer les pires journées de ta vie ! » Les pires oui, mais que je ne laisserai pour rien au monde à un autre. Parce qu’au-delà de ce concert privé que nous promet tous les soirs la petite Angie, son sourire vaut toutes les peines du monde. « Ah, t’es au courant pour ça aussi. Et ben ! De quoi vous avez pas parlé au juste quand j’étais pas là ? » Bande de colporteurs ! « Ouais, ça va mieux. En fait, elle m’en voulait parce que … » Est-ce que c’est une discussion qu’on peut avoir avec quelqu’un ? Oui, si ce quelqu’un s’appelle Kilian, qu’il sait garder un secret, et qu’il est votre meilleur ami. Tant que ça n’arrive pas aux oreilles de Tacha … « …elle pensait que j’avais plus envie de …tu sais.. » Je lui fais le geste très commun des hommes lorsqu’il parle de sexe, avant de lever les yeux au plafond, l’air de dire : « comme si c’était possible ! » « Et puis, dès qu’elle a compris que j’avais peur de faire mal au bébé, l’atmosphère s’est immédiatement réchauffée. » Pas besoin que je te fasse un dessin, tu vois où je veux en venir ? Hé hé. « Nan et puis, y’a eu ma mère qui s’est re-pointée entre temps. » Sur ce, je reste pensif et muet pendant plusieurs minutes, avant de poursuivre. « Leur relation a jamais été très chaleureuse déjà quand on était petits. J’ai toujours pensé que Tacha voulait pas faire l’effort de la comprendre, et finalement, il s’est avéré que ma génitrice était vraiment détraquée. » Même si j’ai l’air de dire ça avec le sourire, détendu presque, il n’en est rien. Je suis et je serais certainement jusqu’à la fin de mes jours, blessé par ce que j’avais appris ce jour-là. « Elle a failli liquider mon p’tit frère, et moi avec. Heureusement que mon père était là pour me sortir du pétrin, comme d’habitude. » J’avais agi comme un gosse de quatre ans qui refuse d’écouter les adultes, quand on y songe. « Et Sophie aussi. C'est... enfin "c'était" son ex. » Sophie. Ou celle que j’avais toujours considérée comme ma seconde, mais véritable mère. Sophie qui était décédée depuis. Je fronce les sourcils et repousse ma tasse de café. Je n’ai plus soif, ni faim tout à coup. Et je n’ai pas encore le cœur de parler de ce que je ressens, c’est trop tôt. « Parce que tu crois que je peux pas m’occuper d’elle ? C’est parce que je suis Russe, c’est ça ? » répliquai-je finalement pour plaisanter. « Merci, je m’en souviendrai. » Quand la petite sera plus grande, et que Tacha et moi auront besoin d’un peu de temps pour nous deux. « Ah, et j’ai appris il y a peu que j’étais pas fils unique, finalement. Il s’appelle Pavel. » Pavel n’étant pas un nom très courant aux Etats-Unis, je ne mentionnerai pas son nom de famille, trop long et imprononçable sans doute, aux yeux des ricains. « Il est chez les Gamma, comme moi. Peut-être que tu l’as déjà croisé ? »  

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MessageSujet: Re: Les légumes, ça rapproche carrotement les gens ! | Kilian Les légumes, ça rapproche carrotement les gens ! | Kilian EmptyVen 31 Jan - 6:12



"T'as la mémoire courte, le Russe." J'affiche un sourire en coin, insistant sur le fait qu'à une époque, j'étais tout à fait à son goût pour quelques soirées ou après-midis crapuleux. Cela étant, je sais parfaitement qu'il ne fait que me charrier, d'autant plus que je suis le premier à dire à qui veut bien l'entendre – ou pas – que mon petit frère est le plus beau de tous les bébés. Tandis que je remue mon chocolat chaud en regrettant à haute voix le fait que mon cadet se retrouve parrainé par Satan en personne, je manque de m'étouffer en avalant ma salive. "Un peu sadique, seulement ? Y a des fois où je te regarde en me disant que si tu finis comme lui, j'irai te coller une gifle pour te recadrer." J'amorce un sourire véritablement sadique, car je sais que tôt ou tard, nous finirons par ressembler inévitablement à nos paternels respectifs, eux-mêmes meilleurs amis. A croire que Shark et Salaun sont faits pour avoir un parcours étroitement lié. Bref, Joe est tenu de respecter une distance de sécurité de trois kilomètres minimum avec mon petit frère. Imaginez qu'un jour Liam se pique d'admiration pour ce démon et veuille à tout prix lui ressembler… l'horreur. Un rire franchement amusé s'échappe de mes lèvres à la manière qu'a Benedikt de découvrir les façons d'être des bébés et tous les inconvénients qu'il peut y avoir, à commencer par le niveau sonore. Je l'écoute en secouant la tête avec un sourire légèrement amer. Si seulement il savait ce que je donnerai pour vivre ses pires journées à lui… C'est pour ça que ça ne me dérange pas autant que je le fais parfois croire d'être parrain de deux enfants et frère de trois autres : quand on a une fascination incontrôlable – et qui n'a rien de malsain, soyez en sûrs – pour les bambins et les enfants, on préfère passer outre ces désagréments. En prime, malgré ses termes, Beni a un regard qui ne ment pas. Il pétille comme celui d'un gosse à la veille de Noël, ou comme la manière que mon père a de me regarder lorsque je suis sur scène. De la fierté à l'état pur. Je presse affectueusement son épaule en étendant mon bras. "Mon gars… tu t'es mis dedans tout seul, maintenant t'assume !" Traduction : t'as une chance formidable, profites-en et ne gâche rien ! Oui, je suis au courant de ta vie de couple. Ou plutôt de tes problèmes de couple. Les sourcils froncés dans une expression plus sérieuse, j'écoute très attentivement ce qu'il me confie sur des soucis visiblement intimes. "Tant que ta fille n'apprend jamais que Papa a fait des galipettes avec Maman et qu'elle a été aux premières loges, t'as pas de soucis à t'faire." Je ricane en arquant un sourcil. De quoi lui filer des images répugnantes au possible. Quoi ? J'ai plusieurs mois de vacheries à rattraper, il faut mettre le paquet. Toutefois, je n'en suis pas moins très à l'écoute de tout ce qu'il me dit car, pour l'avoir vécu quand j'étais à New York, ce n'est pas toujours facile de vivre sa vie sans avoir la personne à qui on peut tout dire à ses côtés. "Ah… je… enfin, j'ai du mal à imaginer qu'une mère puisse faire ça à son enfant, mais faut te dire que t'es pas comme elle." Je lui offre enfin un sourire rassurant en grattant légèrement ma joue barbue. Je sais exactement ce qui s'est passé après avoir cuisiné Tacha ardemment pour qu'elle me parle, la dernière fois, mais je joue la comédie pour ne pas lui attirer d'ennuis. Dieu merci, je suis bien assez doué pour berner qui je veux. "Oui, j'ai appris pour Sophie. J'suis désolé. Je sais ce que ça fait de perdre brutalement sa mère. Enfin, sa "vraie" mère, sans vouloir t'offenser." ajoutai-je, considérant l'ex de Shark comme une bien meilleure mère à compter du moment où elle n'a jamais été infanticide. La perte de ma mère a marqué mon enfance et toute mon adolescence. Encore aujourd'hui, je n'arrive pas à aller sur sa tombe sans au moins pleurer quelques minutes, ou en parler sans avoir la voix qui déraille. Sa perte a laissé un vide que je n'ai laissé personne combler par de futiles tentatives. Aussi douloureux que ce soit, on n'a qu'une seule mère et personne n'est en droit de prétendre égaler ce que Sasha Salaun a été pour moi. De l'enfant radieux et joyeux en toute occasion, je suis devenu le Kilian Salaun taciturne d'aujourd'hui, aussi surnommé Grincheux. S'il veut en parler, Beni sait qu'il aura une oreille attentive et quelqu'un de très averti sur le sujet. "Toi, t'as un autre frère ?! Shark, encore ?" Non, Pavel, c'est un prénom trop bizarre pour être d'origine anglaise. "Ah non, c'est du côté de ta mère… Non, j'l'ai jamais vu. Quoiqu'il y a bien un type qui a réussi à faire pleurer un prof de musique dans une salle devant laquelle je suis passé… boucles brunes, des yeux sombres, un sourire vraiment particulier, il avait le même accent que toi." Pour ne pas dire un sourire à faire fondre un radiateur. Mais, bizarrement, j'avais eu un frisson de méfiance en croisant le regard de ce type, chose que je n'ai jamais eu avec Beni. "Et vous vous entendez bien ? Ca doit faire bizarre de reconstruire sa famille depuis que t'es arrivé ici." Benedikt, jeune Russe, se découvre une famille beaucoup plus grande que ce qu'il s'imaginait en à peine plus d'un an. C'est pas commun.
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MessageSujet: Re: Les légumes, ça rapproche carrotement les gens ! | Kilian Les légumes, ça rapproche carrotement les gens ! | Kilian EmptyVen 31 Jan - 19:33


Les légumes, ça rapproche carottement les gens !
Kilian ft. Benedikt



« Tiens donc. Et bah c’est bien dommage parce que mon père est vraiment mon modèle, figure toi. Et si un jour je peux lui ressembler, j’en s’rais très fier. » admis-je avec grand sérieux. Exception faite de son aversion pour tout ce qui a trait au sentimentalisme, je l’admirais sur tous les points. Il avait bâti un empire en partant de rien, savait faire preuve de cynisme sans être vulgaire comme le serait la plupart des gens, ne se laissait pas démonter facilement et pour ainsi dire, jamais, faisait preuve d’une grande générosité même s’il ne le montrait pas à n’importe qui… il y a tellement de points sur lesquels je souhaitais lui ressembler. « Et méfie-toi, j’ai de bien meilleurs réflexes que par le passé, aujourd’hui. » le taquinai-je en buvant une gorgée, sans révéler à Kilian qu’après un incident survenu en Angleterre durant lequel les familles Clives et Shark avaient été réunies et manqué de se faire tuer, j’avais appris des notions de self défense. Quoique j’étais déjà doué pour la baston avant ça, mais passons. « Mouais, j’assume j'assume… » soupirai-je avec un sourire rêveur sur le visage. « Erkkk, arrête, c’est dégueu dit comme ça ! » J’en ai des frissons dans tout le corps rien qu’à y penser. « Oui, oui c’est ce que tout le monde me répète. » Sauf que je n’en serai jamais certain. Et qu’un cauchemar me hante sans arrêt, plus encore depuis que je savais que Pavel avait cette même lueur malsaine qu’il tenait de notre mère, dans le regard. « J’ai peur que ma fille ait le même … problème. » finis-je par souffler, les sourcils froncés. Je n’avais pas utilisé le mot ‘folie’, même si c’était le terme qui se rapprochait le plus de ce qu’avait développé ma mère, et apparemment mon frère cadet. « Tu sais, quand elle est née, il a fallu la ranimer. Je sais pas comment les médecins ont fait, mais elle était si petite. On a failli la perdre. » Je pousse un nouveau soupir en songeant au petit corps qu’était notre bambina à sa naissance. On aurait eu peur de la casser en deux tellement elle faisait peur à voir. « Je veux pas qu’elle souffre du même mal que ma mère. Faut déjà qu’on la surveille jour et nuit pour que sa croissance se passe le plus normalement possible, alors si en plus faut rajouter des médocs pour la calmer… » Je sais que je ne devrais pas y penser, mais c’est mon enfant. Je n’y peux rien. Je suis inquiet. Je le serai toujours, je crois. « Non, t’inquiète je suis pas offensé. Je l’ai toujours considéré comme tel, et elle aussi m’aimait comme son fils. » D’ici quelques mois, j’aurai d’ailleurs sûrement plus à cœur d’en parler avec Kilian sans entendre ma voix trembloter à chaque mot que je prononcerai. « Si ça avait été du côté Shark, mon père aurait fait un arrêt cardiaque. »[/b][/color] pouffai-je. Un fils qu’il n’avait connu qu’après des années, un second dont il ne soupçonnait même pas l’existence, et une fille qui n’était pas censée naître. Un quatrième aurait signé son arrêt de mort ou de pratiquer le sexe sans protection, forcément. « Ca ne m’étonne pas de lui. C’est vrai qu’il a une fâcheuse tendance à être un peu trop direct dans sa façon de s’exprimer. » énonçai-je, sourire aux lèvres. Si je lui en voulais de s’être montré discourtois ? Absolument pas. Il fait ce qu’il veut, et personne à part moi n’a intérêt de lui chercher des poux. C’est la règle n°1 que je me suis fixée après avoir fait sa connaissance. « Ca va, oui. Il faut l’aider à se contenir parfois, parce qu’il s’emporte assez vite, mais je mets sur le compte de la jeunesse. » A m’entendre, j’avais 60 ans et perdu toutes mes dents. « Pour l’instant, je t’avoue que je ne sais pas grand-chose sur lui, enfin, pas au point de pouvoir te raconter. Je sais qu’il a tendance à s’attirer des ennuis. » Je souris en croisant le regard du Sigma. « Me demande pas comment je le sais, mais ça se sent. Ca aussi, ça doit tenir de famille. Et je lui ai pas encore présenté les Shark au complet. D’ailleurs, j’aurai besoin de ton avis là-dessus : tu penses que je devrais ? J’ai peur de la réaction de mon père. Je veux qu’il se fasse de mauvaises idées au sujet de Pavel, c’est pour ça que je voulais en savoir plus sur lui avant de le présenter. »

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MessageSujet: Re: Les légumes, ça rapproche carrotement les gens ! | Kilian Les légumes, ça rapproche carrotement les gens ! | Kilian EmptyJeu 6 Fév - 8:17



Fier de ressembler à Joe Shark ? Je me demande déjà ce que mon père lui trouve… peut-être qu'il a des pouvoirs contraignants capables de soumettre l'espèce humaine à sa volonté de démon. Quoi ? Je ne fais qu'extrapoler les rumeurs qui courent à Berkeley. Je préfère ne rien répondre, jugeant que ce n'est plus de mon ressort, à ce niveau-là. Je pouffe de rire lorsque je vois la grimace que fait Beni en se figurant une image peu flatteuse de ce qu'il a pu faire avec Tacha alors qu'elle était enceinte. Par contre, ce qui est bien moins drôle, c'est l'inquiétude qui envahit son regard lorsqu'il exprime cette peur que la folie de sa mère soit implantée chez sa fille. "Je ne m'y connais pas assez pour savoir si c'est héréditaire. T'en as parlé à Noah ?" Ca peut toujours servir d'avoir un médecin dans ses connaissances car, Clives est ce qu'il est, mais on ne peut pas dire qu'il n'est pas compétent, loin de là. Et même s'il ne le sait pas, il saura au moins guider Beni vers les bonnes personnes pour pouvoir parler de ce qui le fait tant cogiter. Née prématurément, la petite a visiblement été soumise à une batterie d'examens médicaux pour pouvoir survivre à tout ce qui s'est passé. Au lieu de le pousser dans ses réflexions, je pose ma main sur la sienne en le fixant avec un mince sourire. "Eh… le fait que tu t'inquiètes pour elle, ça montre que t'es déjà conscient de tout ça. Tu sauras gérer si jamais le pire doit arriver. En attendant, profite de ta fille. Elle va grandir dans un environnement qui n'aura rien à voir avec celui qu'a connu ta mère ou celui que tu as connu toi. Ca va éliminer déjà un grand nombre de facteurs, tu sais." Là, c'est de la pure logique. Dès qu'une personne n'est pas soumise à une quantité de stress aussi élevée que quotidienne, les possibilités pour qu'un déséquilibre mental puisse se déclarer s'amoindrissent considérablement. "Et encore une fois, contrairement à ce qui s'est passé pour toi, tu s'ras pas tout seul pour gérer ça. T'as Tacha, ta famille, tes amis… et le meilleur parrain que la Terre ait jamais portée." concluai-je sur une pointe d'humour afin de chasser ses idées noires. C'est pour ça que les meilleurs amis sont faits : parler des sujets sur lesquels on ne lance personne d'autre, mais aussi pouvoir rire et se détendre en toute sérénité. Nous ne revenons pas sur le sujet de Sophie, chose que je comprends on ne peut mieux. Il m'a fallu des années avant de tolérer qu'on puisse parler d'elle en ma présence, sans parler de toutes ces fugues quand j'étais enfant afin d'aller me recueillir toute la journée sur sa tombe. Il en parlera quand il jugera que le moment sera venu. Pour l'heure, il préfère parler de son frère, Pavel, puisque c'est son nom. Un peu trop direct ? Si Beni avait vu la manière dont le prof craquait devant toute la classe, j'irais presque jusqu'à dire qu'il a fait plus qu'être direct, à mon avis. A plus forte raison suite au frisson de malaise qui m'a parcouru le dos quand j'ai croisé son regard. Sombre, presque noir. Vraiment flippant, même si je ne suis pas un peureux par nature, loin de là. "Oui, les ennuis, c'est indubitablement de famille. Et sachant que tu t'es reproduit, t'as plutôt intérêt d'avoir Angelina à l'œil parce qu'entre son père, sa mère et apparemment son oncle, elle va avoir de sacrés modèles en grandissant." Que des Russes, et tous plus déjantés les uns que les autres. "J'en sais trop rien. Qui sait dans quoi ton frère a trempé avant d'arriver ici ? Il a déjà eu du mal avec toi au départ alors que tu es son propre fils, je pense qu'il va mettre du temps à accepter ne serait-ce que l'idée que ta mère puisse avoir mis au monde un autre enfant." Je n'ai pas toutes les clés de l'histoire, mais j'imagine qu'il a parlé dans le creux de l'oreille de Satan pour veiller à ce que l'âme souillée de Natacha soit maudite à jamais et brûle en Enfer jusqu'à la fin de temps… Non, je n'exagère pas. "T'as raison, je pense que tu devrais lui en parler avant. Surtout qu'il doit gérer ton petit frère et ta petite sœur encore tout bébé, ça pourrait le rendre méfiant voire parano que tu ramènes un frangin de ton âge qui a le don de s'attirer les ennuis." Pour m'avoir considéré comme de, je cite, "la mauvaise graine française aux orientations ambigües", je sais de quoi je parle. Cette pensée m'arrache un sourire en coin tandis que je termine ma tasse de chocolat. "Bon, tu me la montres, ma filleule ?" Moi, impatient ? Si peu, voyons, si peu… J'y peux rien, les bébés, c'est mon point faible.
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MessageSujet: Re: Les légumes, ça rapproche carrotement les gens ! | Kilian Les légumes, ça rapproche carrotement les gens ! | Kilian EmptyLun 10 Fév - 15:57


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« Non, j’ai pas osé. Je veux pas que mon père croit que… je veux pas qu’il s’inquiète. » Si tu l’avais vu après le décès de ma génitrice. Il pensait que j’avais perdu la tête, ou que j’étais…j’en sais rien… suicidaire sûrement, vu que j’étais devenu dépressif, instable, et catatonique. Je ne veux pas qu’il pense que je redeviens paranoïaque, ou même qu’il soit inquiet pour sa petite-fille. Il avait déjà suffisamment à faire avec Camille et Connor. Le rapport avec Noah ? Parce que si Noah le sait, Joe le saura forcément aussi. Les frères, même s’ils n’ont pas la même mère, ça se raconte tout. Et j’imagine bien qu’une nouvelle pareille, Noah sera incapable de la garder pour lui. Et puis, je me vois mal en discuter avec le médecin alors que je n’en ai toujours pas dit mot à la plus concernée entre tous : la mère d’Angelina. « Je vais demander à Tacha ce qu’elle en pense avant. » soupirai-je, sourcils froncés. Là encore, j’aurai tendance à paniquer à l’idée que la jeune femme m’avoue qu’elle a les mêmes craintes que moi à propos d’Angie. En attendant, Kilian sait au moins comment me remonter le moral puisqu’un sourire envahit bien vite mes joues. Oui, c’est vrai que je suis conscient de tout. Je crois même n’avoir jamais été plus conscient et responsable que depuis que je suis père, c’est fou. A croire que de devenir parents, c’est d’avoir peur toute la journée en songeant qu’il peut arriver n’importe quoi à son gamin et se dire qu’on ne peut pas constamment le surveiller. Et je préfère même pas imaginer les crises de panique que je vais me faire lorsqu’Angelina sera adolescente. Vaut mieux pas. Surtout que si elle tient de ses parents, parce que sur ce point, Tacha et moi avons une passion commune, elle risque d’aimer se faire peur, l’adrénaline, les courses de voiture, les tags sur les murs et… Non, non, je n’y pense pas. Je n’y pense pas. Inspire et expire, Ben. Si ça se trouve, elle tiendra du côté propre sur lui de papa. Elle a déjà ses yeux, c’est bon signe ça, non ?! « Ouais, c’est pas faux. Ma fille manquera jamais de ce qui nous a manqué à Tacha et à moi, ça c’est clair. » murmurai-je en songeant que nous deux avions connu la misère, la rue, les bagarres, la violence, ou…l’orphelinat. « Toujours aussi modeste, le Breton, hum ? » Je rigole, non sans lui donner une vigoureuse tape dans le dos pour le remercier. N’empêche qu’il avait raison. Je ne connaissais pas plus soucieux des enfants que Kilian. Et je lui faisais entièrement confiance pour dorloter et protéger ma progéniture quand je serais absent. « Ca veut dire quoi ça : « j’me suis reproduit » ? Parce que t’as l’intention de pas procréer p’têt ? Remarque, t'as p'têt pas tort. Un Kilian c'est déjà difficile à maitriser, mais alors deux ... » ironisai-je en pouffant dans ma barbe. Im-po-ssible. Kilian aimait trop les enfants pour ne pas en avoir lui-même. C’était indubitable. Mais attendez, si ça se trouve… « En parlant de ça, et toi les amours, raconte ! J’imagine que depuis que t’es une star, t’as dû en voir passer des fans ! » le taquinai-je en riant. Et par « passer », je veux dire au pieu, naturellement. « Y’aurait-il une future madame Salaun que tu as omis de me présenter ? » Ne sait-on jamais, si Kilian avait le cœur pris. Quant à mon frère, mon sourire s’estompe presque aussitôt que le sujet est mis sur la table. « Va bien falloir qu’il l’accepte pourtant. Je veux bien que Pavel soit pas tout beau tout neuf, mais on a tous eu un passé. Et vu qu’il m’a laissé ma chance, il faudra qu’il le fasse aussi pour lui. » répliquai-je en croisant les bras sur mon torse. Sur ce point, point de discussion possible. Joe finira par l’accepter. De gré, de préférence. De force, si on doit en débattre. « Je vais attendre un peu alors. » Suivons les conseils avisés de mon meilleur ami, ça vaut mieux, en effet. Ma bonne humeur revient au quart de tour dès lors qu’on cite ma fille, et je m’empresse de retirer mon portable de ma poche de veste. Moi, fier de ma poupée ? Si peu, si peu. « La voilà… avoue qu’elle est aussi belle que son père, hum ? » Sauf qu’on n’a pas les mêmes yeux. Ni les mêmes cheveux. Et qu’elle a le sourire de sa mère. Et le caractère de… bon, ok, on se ressemble pas tant que ça, mais gare à toi si tu oses le dire tout haut ! En outre, sur cette photo que j’avais prise, la petite venait de mâchouiller l’une de mes chemises et avait encore un mince filet de bave à la commissure des lèvres. De grands yeux bleus observaient curieusement l’appareil, et de son sourire le plus charmeur, elle tendait les bras vers moi en espérant que je le lui donne pour qu’elle puisse essayer ses quenottes inexistantes là-dessus aussi. Bref, certains qui n’apprécient pas les bébés auraient trouvé dégoûtant un enfant qui bave. Tout ceux en revanche qui aimaient les bébés n’auraient pu avoir une autre réaction que celle que j’avais à chaque fois que j’admirais cette photo. Celle d’avoir envie de câliner encore et encore le petit bout baveur.
  
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