welcome to the new age. (damien)

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Dans sa grande bonté d'âme, Pippa a décidé de faire une bonne action et, mieux, de se montrer sociable. L'heureux bénéficiaire de son élan de bonté annuel ? Damien Sullivan, nouveau venu à Berkeley. Il n'imagine pas le privilège qu'il a de la voir quitter ses bouquins pour profiter d'une visite gratuite du campus et de ses immanquables. C'est qu'en 3 ans, elle a eu le temps de tout connaître de l'université, depuis les endroits les plus traditionnels jusqu'aux recoins secrets appréciés des bons connaisseurs. Comment elle les a découverts ? Cela reste un secret qu'elle préfère taire, pour l'instant. Elle se montre d'une humeur étrangement guillerette, ces derniers temps, et même son merveilleux colocataire a noté qu'elle ne s'était pas plainte depuis au moins quatre jours, ce qui était en passe de devenir son record personnel (ce qu'il s'était contenté de notifier d'un 'pour un peu, tu serais presque sympa' qu'elle a préféré ne pas relever pour le bien de tous). Elle ne saurait dire ce qui la met de si bonne humeur, peut-être le fait qu'elle soit en avance dans tous ses cours et quasiment assurée de réussir son premier semestre haut la main, ou peut-être la perspective de pouvoir faire plus ample connaissance avec un nouveau venu qui ne la classait pas d'entrée de jeu dans la catégorie rat de bibliothèque. Oui, c'est vrai, elle y passe le plus clair de son temps, mais il arrive parfois à Pippa de sortir de sa grotte et même d'aller dehors. Les miracles existent... de temps à autre. Ainsi, Sainte Pippa profite des derniers rayons de soleil de l'automne pour faire profiter de son expérience l'Anglais, qu'elle trimballe un peu partout afin de lui faire découvrir les merveilles dont recèle Berkeley. Une chance qu'il soit tombé sur une fille aussi sympa (et modeste. Surtout modeste). Cela fait déjà plusieurs jours qu'elle le côtoie et il reste un mystère entier pour la jeune femme. De ce qu'elle a pu voir, il est charmant, au sens le plus traditionnel du terme, amusant et possède un accent à se damner qui la ferait fondre si elle n'était pas aussi imperméable aux clichés en la matière. Mais il y a quelque chose chez lui qu'elle n'arrive pas tout à fait à cerner, sur lequel elle ne peut pas mettre le doigt. C'est sans doute son instinct méfiant qui la pousse à ne pas tout à fait lui faire confiance. Après tout, jusqu'à présent, elle a toujours pu s'y fier et n'a jamais été déçue du résultat. Elle est le genre de fille à avoir un radar en guise d'instinct, le genre qui lui dit toujours quelles sont les personnes bien, et les personnes moins bien. Sauf que là, son radar, il fonctionne avec difficulté, un coup oui, un coup non. C'est vrai qu'il est sympa, Damien. Mais c'est forcément louche, ça cache quelque chose un type aussi sympa et aussi à l'aise alors qu'il vient de débarquer. Elle, elle se rappelle que ses premiers jours, elle les a passés terrée dans sa chambre (ce qui ne la change guère de son quotidien actuel, elle le concède) avant que Matthew, grand sauveur devant l'éternel, ne la prenne en pitié et ne vole à son secours. Fin de la parenthèse Matthew, mauvais souvenirs. Peut-être que c'est du à un manque de sociabilité de la part de Pippa, qui a du mal à réellement se lier avec les gens – il faut dire qu'elle y met rarement du sien, surtout lorsque les railleries sur son comportement intello vont bon train, elle est gentille Pippa, elle est gentille mais elle est surtout susceptible – ou peut-être qu'elle n'est pas parano et qu'elle a raison de se méfier au moins un peu de lui. Quoiqu'il en soit, elle ne feint absolument pas le sourire qu'elle a aux lèvres lorsqu'elle le rejoint, pas plus qu'elle ne feint sa bonne humeur ambiante dont tous devraient profiter, tant qu'ils le peuvent, avant qu'elle ne redevienne l'acariâtre Montgomery fourrée dans ses bouquins. « Notre visite guidée en cinq étapes prend fin aujourd'hui » commence-t-elle, avec la voix d'une présentatrice de journal télé, ou d'un prof, au choix. « Et j'ai décidé de conclure sur l'un des éléments centraux de l'université pour tout étudiant qui se respecte... j'ai nommé le stade. » Fut un temps, pas si lointain d'ailleurs, elle y passait des journées entières à répéter les figures de cheerleading avec ses coéquipières, avant d'en faire une performance grandiose les jours de match pour encourager leur équipe de football. A présent... à présent elle évite le stade, qui reste gravé en elle comme le souvenir le plus douloureux de son existence. Oh, naturellement, elle continue de s'y rendre pour soutenir les couleurs de son université mais refuse catégoriquement d'y mettre un pied autrement... sauf pour Damien. « Il a été construit en 1959, puis rénové en 2008. On dit du stade que c'est l'un des plus grands des universités américaines mais je ne me souviens plus du nombre exact de spectateurs qu'il peut accueillir... » Songeuse, elle lève les yeux au ciel comme si le soleil radieux pouvait lui apporter une réponse. « Aucune importance. A l'heure actuelle, il accueille l'équipe de foot, bien entendu, ainsi que celle de cheerleading. On possède aussi un gymnase en intérieur, pour la pluie, mais dès que le temps le permet, les entrainements se font ici. » Elle décoche un sourire ultra bright à un Damien qui ne semble que moyennement passionné par ce qu'elle est en train de lui raconter (le contraire eût été étonnant). « Viens, suis-moi, je vais te montrer les entrées secrètes. A cette heure-ci, je doute qu'il y ait beaucoup de monde là-bas... »

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Pippa Montgomery. Une jeune femme charmante à la plastique sublimée par une mince silhouette. Il n’avait suffit que d’une petite bousculade programmée ainsi que de quelques mots pour qu’elle accepte à cœur joie de faire découvrir à ce nouvel étudiant les bonheurs du campus de Berkeley. Bibliothèque, maisons de confrérie, salles de cours. La moindre pièce ne faisait pas exception aux commentaires cultivés de l’Alpha. Et malgré le fait que la visite en soit ne le passionne que très moyennement, il s’efforçait d’écouter d’une oreille les trente-six anecdotes ennuyeuses dont le gratifiait sa guide. Elle était gentille Pippa, très gentille même. Mais terriblement soporifique lorsqu’elle commençait à raconter comment s’est bâtie l’université. Etonnant qu’une fille possédant autant de réflexion ait pu aussi facilement accorder un brin de confiance à cet étranger. Les Alpha ne sont-ils pas ordinairement réputés pour être des rats de labo’ ? Le genre de pestiférés qui s’enferment entre quatre murs pour réviser, sans jamais accorder la moindre attention à leurs semblables ? D’un autre côté, avec cette gueule d’ange et une courtoisie à toute épreuve, difficile de dire non lorsqu’un ravissant petit anglais se dit être perdu. Mais méfiance. Damien a beau avoir été un ange par le passé, il n’est désormais ni plus ni moins qu’un poison s’infiltrant dangereusement dans les veines de ceux qui lui accordent leur confiance. Et il en abuse, pleinement et sans le moindre remord. Son enfance ayant été bercée par les jeux de rôles, sa vie étudiante l’étant par le cinéma, le gamin présentait un talent non négligeable pour revêtir de fausses identités. Habitué à ce que tout se passe comme il l’avait décidé, le dandy avait fait son entrée à Berkeley avec un seul objectif en tête : récupérer ce qui lui appartenait de droit, à savoir Davy Lancaster. Mais plutôt que d’attaquer de front, Damien avait choisi un moyen nettement plus raffiné pour atteindre son adversaire : sa meilleure amie. Le hasard n’avait rien à voir avec leur rencontre. Si aujourd’hui la brunette se présentait devant lui au beau milieu d’un stade vide, c’était parce qu’il l’avait décidé. L’araignée avait tissé son premier fil. « Magnifique. » qu’il murmure d’une voix distraite. Le compliment aurait sans doute pu être adressé à l’imposant terrain qui leur faisait face si ses yeux n’avaient pas été rivés sur la silhouette d’une Pippa apparemment songeuse. Debout à ses côtés, les mains croisées derrière le dos, il lui emboitait le pas sans jamais osé interrompre ses monologues. « Détrompe-toi, j’apprécie ces anecdotes. Si ça peut nous permettre de prolonger la visite, je suis preneur. » L’intonation veloutée, il laisse planer un doux sourire sur son visage avant de contourner sa jeune amie pour faire face aux gradins. Première étape : mise en place d’un sentiment de fascination envers la personne. Le but n’étant pas de la charmer, mais de provoquer en elle une forme d’appréciation. Une femme se maquille et prend soin d’elle avant tout pour attirer le regard des hommes. Alors savoir que l’un d’eux est à portée de main reste un évènement toujours plaisant. Ses pas le guident alors vers les marches de l’un des gradins, laissant derrière lui son mentor improvisé. « Pour connaître aussi bien le stade, je suppose que tu as déjà dû y pratiquer certaines activités ? » Ses yeux de jais se posent une nouvelle fois sur elle tandis qu’il arque un sourcil, perplexe. A en croire le regard rêveur de son ‘’amie’’, il semblerait que les lieux ne lui soient pas inconnus. Difficile pourtant d’imaginer cette intellectuelle dans la peau d’une sportive déchaînée… Mais qui sait ? Finalement, elle décrocha enfin de sa contemplation imaginaire pour revenir se nicher aux côtés de son camarade. Des entrées secrètes ? Magnifique. Comme s’il avait un jour l’intention de remettre un pied dans ce terrain de boue géant (qui soit dit en passant venait de bousiller ses chaussures hors de prix). Maudit soit l’Alpha. « J’en serais ravi. » qu’il siffle, caustique. La politesse n’excluait pas que monsieur se dérobe de sa véritable nature : ce côté frigide et peu enclin au dialogue restait après tout sa principale couverture. La main tendue vers la jeune femme, il l’invita cependant à suivre son ascension des marches. Parce que la vue de là-haut devait être splendide. C’est en tout cas ce qu’il fit semblant d’admirer lorsqu’ils accédèrent enfin au dernier rang. A eux deux, ils dominaient l’esplanade toute entière. De quoi laisser un léger rictus flotter au bord des lèvres de l’anglais. « J’espère que tu me laisseras te payer un verre en sortant de ce stade. » Sa voix calme ne laisse sous-entendre aucune proposition, mais plutôt une affirmation. Leurs regards se croisent un instant et, sans ciller, il se rapproche d’un pas jusqu’à lui faire complémentèrent face. Plus grand que sa camarade, la voilà désormais obligée de lever les yeux vers lui pour l’observer. Et il s’en amuse, laissant même filtrer un ricanement parmi le silence qui les entoure. Une proximité qui aurait être mal interprétée et qui ne laissait aucun doute quant aux intentions de l’étudiant. Pippa lui plaisait -ou en tout cas, c’est ce qu’il tenait à lui faire croire-. Et si les bonnes manières voudraient qu’il la courtise avec le plus grand des respects, aujourd’hui, monsieur avait décidé de faire une légère entorse en prenant les devants. Ce rapprochement ne s’éternise toutefois pas, et très vite, il retrouve une distance convenable. « Et si nous allions visiter ces entrées secrètes ? » D’un signe de la main, il l’invite à lui montrer la direction. Et parce qu’il considère sa proposition comme acquise, il n’attend pas de réponse. Après tout, personne ne lui a jamais rien refusé. Et quand bien même ce serait le cas, Damien trouvera toujours une parade pour aboutir à ses fins. Montgomery était la première pièce du puzzle géant qu’il était entrain de bâtir.

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A ses paroles, Pippa détourne la tête, lui évitant ainsi l'embarrassant moment où elle devra lui montrer qu'elle rougit. Oui, Pippa est une fille, et une fille simple de surcroît. Pas particulièrement habituée aux compliments, encore moins aux compliments sur ses anecdotes qu'elle suppose rasoirs pour le commun des mortels, la remarque de Damien la satisfait pleinement et lui donne même envie de continuer sur sa lancée. Elle laisse son regard se promener sur le terrain qu'elle connaît par cœur, pour l'avoir arpenté si souvent, des heures durant, au cours des trois dernières années. Damien ne sait pas qu'il est chanceux. Elle n'amènerait jamais dans cet endroit qui que ce soit par hasard. Elle n'y amènerait même jamais quelqu'un tout court. Il lui rappelle beaucoup trop de souvenirs encore acides, bien trop frais dans sa mémoire qui n'oublie rien. « Prolonger la visite ? Ne nous précipitons pas trop » répond-elle, une pointe de moquerie dans la voix alors qu'elle tourne la tête vers lui et se permet, l'espace de quelques secondes, de le détailler. Damien est bel homme, nul doute là-dessus. Il fait probablement des ravages auprès de la gent féminine, de quoi attiser encore u peu plus sa curiosité : pourquoi perdrait-il son temps avec elle – certes, elle fait une guide d'enfer, mais tout de même, d'autres seraient plus qu'enchantées de le faire à sa place – alors qu'il a sûrement mille choses plus passionnantes à faire ? Oui, Pippa se pose beaucoup de questions, mais il faut la comprendre. D'un naturel méfiant de base, ses précédentes expériences, amicales, sentimentales, se sont presque toutes révélées désastreuses, la faute à sa tendance à passer outre son instinct qui crie pourtant à ses oreilles de ne pas trop en faire, ne de pas tout donner si vite. Alors Pippa, elle se retient, se contente de se montrer sympa avec ce nouveau perdu et d'apprécier le temps passé en sa compagnie. Si lui aussi de son côté y trouve son compte, alors tout le monde est content, fin de l'histoire. En bref, elle essaie de réfréner son impulsivité au profit d'un caractère posé et réfléchi. Elle acquiesce à sa question. Oh oui, elle y a pratiqué certaines activités. A la voir comme ça, on l'imagine difficilement sportive et pourtant, Pippa a été une excellente cheerleadeuse. Souple, et légère comme une plume, elle s'envolait dans les airs pour effectuer saltos, grands écarts et autres tours parfaitement cadencés pour attirer les regards du public. Nostalgique, elle laisse ses mains s'égarer sur la rambarde, dessinant dans son esprit une scène imaginaire d'elle en train de faire des acrobaties. Immanquablement, le douloureux souvenir de sa chute lui revient en tête, et elle reprend pied dans la réalité. « Cheerleading. Pendant trois ans » répond-elle sobrement avant de poser son regard sur lui et de lui offrir un sourire timide. « C'est grâce à ce sport que je suis ici. Ou du moins que je l'étais. J'ai fait une mauvaise chute il y a quelques mois, dos complètement paralysé, j'ai passé beaucoup de temps en rééducation et je suis interdite de toute pratique à risque... à commencer par ça. » Elle hausse les épaules, prétend qu'elle s'en fiche, que ça ne fait rien, quand chaque parcelle de son corps souffre de ne plus être capable de faire ce qu'elle faisait à la perfection auparavant. Elle peut imaginer ce que pense Damien, qu'elle n'a pas le profil, qu'elle est bien mieux dans la position de l'Alpha intello (qu'elle a toujours été, de toute façon) et qu'on aurait du mal à la comparer à ces splendides Iotas qui se promènent sur le campus comme si elles en étaient les reines. « Je sais, ça surprend. » Elle se met à rire, ses prunelles retrouvent un peu d'éclat alors qu'elle sent la pointe de moquerie chez Damien. Elle choisit de ne pas relever, pour continuer son ascension jusqu'au sommet du stade, lequel offre une vue splendide et inégalable de l'université (à l'exception du toit, peut-être). De là, on peut réaliser à quel point les parcs sont immenses, une distance que l'oeil humain ne peut couvrir, à quel point les bâtiments sont beaux et nobles, et à quel point on est chanceux de se trouver ici. Peu de gens le réalisent vraiment, parce qu'ils pensent que c'est acquis, que c'est un droit, un du, de se trouver ici, mais pas elle. Pippa en a bavé pour étudier à Berkeley, plus que la majorité des étudiants, mais au moins a-t-elle le luxe de pouvoir apprécier à sa juste valeur sa présence ici. Les mots de Damien lui arrachent un sourire qu'elle masque, regard obstinément vissé sur le sol. On ne lui propose que rarement de lui payer un verre (ce qui lui convient parfaitement, entendons-nous) et si d'ordinaire elle trouverait tous les prétextes du monde de le refuser, cette fois-ci, il n'en est rien et elle bataille férocement pour trouver une excuse. En vain. Non, l'offre est alléchante et elle ne voit dès lors aucune raison de la refuser. Ce n'est pas si souvent que Pippa Montgomery accepte ce genre de choses. Damien se rapproche d'elle et les battements de son cœur la trahissent. Si elle en doutait encore, au moins peut-elle en être assurée ce soir : il ne la laisse pas indifférente. Aussi atterrée que réjouie par ce constat, qui ne lui arrive qu'une fois tous les dix ans (au moins), elle hausse les épaules, se veut nonchalante et parfaitement à l'aise. « Je... oui, pourquoi pas... » Nouveau sourire. Pippa est satisfaite de sa réponse, qui se veut ni trop emballée ni trop indifférente, un juste milieu idéal qui n'en dit pas trop long sur ce qu'elle pense réellement. Durant quelques secondes, elle retient son souffle. Pour un peu, elle jurerait qu'il s'apprête à l'embrasser et si cliché soit la scène, pour la première elle mettrait de côté ses préjugés sur les films romantiques pour savourer l'instant à sa juste valeur. Mais Damien n'en fait rien et finit par s'écarter, laissant à Pippa un goût de frustration, d'inachèvement. C'est sans doute mieux ainsi, songe-t-elle alors qu'elle prend la direction des entrées secrètes, que seuls les initiés connaissent. En vérité, il s'agit d'une porte dérobée sous les gradins, qui conduit, par l'intermédiaire d'une autre porte, au couloir que franchissent les joueurs avant d'entrer sur le stade, acclamés par la foule. Un couloir qu'elle aussi connaît, pour l'avoir si souvent emprunté. Pippa descend à toute vitesse les escaliers des gradins, qu'elle contourne pour se retrouver face à la porte. « Que dirais-tu d'une entrée de star ? Imagine la foule qui scande ton nom et les cheerleadeuses déjà là pour t'encourager, qui t'observent et se trémoussent en épelant le nom de ton équipe, et du présentateur qui crie déjà, persuadé que la victoire sera tienne ! » Pippa se met à rire en imaginant la scène et lance un regard à Damien. « J'ai toujours adoré ce moment-là. Et je n'étais même pas une des footballeuses qu'on acclamait ! » précise-t-elle, mutine.

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» some die looking for a hand to hold (w/damien)
» » You and me the " perfect " team. feat Damien

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