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Je ne vous dirais pas de ne pas pleurer car toutes les larmes ne sont pas un mal.

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Edison L. Allen
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Edison L. Allen
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MessageSujet: Je ne vous dirais pas de ne pas pleurer car toutes les larmes ne sont pas un mal. Je ne vous dirais pas de ne pas pleurer car toutes les larmes ne sont pas un mal.  EmptyLun 10 Juin - 2:02


    Wren Rosenbach & Lily-Rose Reynolds
    Je voulais pas que tu me vois pleurer, excuse moi... Le truc tu vois, c’est que ces derniers mois, j’ai pas cessé de me dire que je ne tenais pas franchement à toi... Chose très facile, vu la vitesse à laquelle tu es parti... Mais je me sens tellement seule. Et j’ai beau me dire et me répéter qu’en fin de compte j’adore ma vie de femme forte qui assure et assume tout toute seule ! La vérité c’est que... c’est que je pense tout le temps à toi finalement...


    Septembre 2022 « Wren, tu ne peux pas partir comme ça, tu as un match important de phase finale dans une semaine. Tu dois t'entrainer tu le sais. » Je secouais la tête et soupirais d'un ton plein de dédain face à mon manager. Au diable le match, au diable cette phrase finale, j'avais plus important à faire. « Je dois me rendre au Cambodge. Je t'ai toujours dit que mon association passerait en premier dès lors que je l'ai crée et tu m'as toujours approuvé. Alors maintenant, à toi d'assumer tes paroles et de me couvrir. Je reviens dans deux semaines, et c'est une décision non négociable. » Avais-je lâcher d'un ton intraitable, refusant la moindre obstruction. Me servir de mon association pour couvrir la véritable raison de mon départ était loin d'être glorieux, et je devais bien admettre que je n'étais pas fier de cela. Mais je n'avais vu que cette solution pour partir au Cambodge, sans avoir le moindre soucis avec mon contrat. J'avais des choses à régler avec Lily-Rose, mais je n'en restais pas moins sous contrat avec mon équipe et mon manager, et rompre les termes pouvaient me coûter très cher. Je n'avais pas perdu un instant et avais foncé à mon appartement, emballé quelques affaires pour partir direction l'aéroport. Au moment de sortir, je jetais un œil sur un cadre photo trônant dans l'entrée, mettant en avant mon couple avec Kimberly. Attrapant un papier et un crayon, je déposais quelques mots, essayant vainement de m'excuser pour l'attitude que j'allais envers elle, mais je devais m'occuper de certaines choses. Kim, je pars au Cambodge pour deux semaines. Je vais être couper du monde, puisque je vais devoir me rendre dans la jungle. Ne cherches pas à me contacter ou me rejoindre, il y a des choses dont je dois m'occuper et je préfère le faire seul. Prends soin de toi en mon absence. Wren. Ni une ni deux, je m'étais retrouvé dans l'avion, direction le Cambodge, où je savais que Lily se trouvait. Elle m'avait glissé lors de la réunion qu'elle allait travailler pour une galerie de photos là bas, et j'avais la sensation qu'elle avait fait exprès de m'expliquer cela. Dans l'avion qui m'emmenait Phnom Penn, je me remis à penser à cette fameuse réunion, quelques jours auparavant.

    Elle était là, face à moi. Belle à damner les Dieux dans cette robe saumon qui dessinait ses courbes à merveille, laissant apparaître juste ce qu'il fallait de son corps divin. Personne ne semblait l'accompagner, elle avait l'air seule à tous les points de vues. Impériale comme au temps de l'Université, elle marchait droit devant, un sourire plaqué sur le visage, agitant sa main de tous les côtés, dès lors qu'elle reconnaissait un visage. Elle était belle Lily-Rose. Elle l'avait toujours été, mais la trentaine la sublimait, la rendait incroyable, magnifique. C'est qu'elle n'avait pas pris une ride l'ancienne béta. Un halo s'échappait d'elle dès lors qu'elle agitait ses cheveux. Elle était belle Lily-Rose. Je n'arrêtais pas de me répéter cette phrase, alors même qu'à mon bras se tenait Kimberly, ma toute nouvelle fiancée. Cela faisait plus d'un an que j'avais croisé sa route, qu'elle était entrée dans ma vie, pour s'y faire une place. Eileen ne l'aimait pas. Elle la détestait même, criant haut et fort que de toute façon, cette pimbêche n'en avait qu'après mon argent, et ne m'aimerait jamais à ma juste valeur, comme d'autres avaient pu le faire par le passé, Lily-Rose par exemple. Je soupirais toujours dès que j'entendais ces mots, dès qu'elle me rappelait ce passé. Elle savait pourtant que Lily-Rose et moi appartenions au passé, que nous n'étions plus qu'un lointain souvenir, qu'un fantôme du passé. Pourtant, la voir s'avancer dans ma direction, faisant claquer ses talons sur le carrelage froid de Berkeley, me perturbait et me faisait douter. Etait-ce réellement du passé?

    Une hôtesse s'avança vers moi, un sourire aux lèvres pour me prévenir que l'avion allait atterrir et que je devais attaché ma ceinture. J'acquiesçais docilement à ses paroles, m'exécutais et attendis patiemment. Quelques minutes plus tard, j'étais à la douane et je récupérais mes affaires, avant de foncer à l'hôtel les déposer. Sur le chemin, j'en profitais pour jeter un œil à l'environnement de la capitale cambodgienne. Je devais bien l'admettre, malgré la pauvreté qui régnait dans la ville, Phnom penn était sublime. Une fois mes bagages posés, je repris le même taxi en direction de la galerie où travaillait Lily-Rose. Je ne m'attendais pas à être bien reçu par sa part, ni même à ce qu'elle s'attende à me voir, je ne savais pas non plus ce que j'allais lui dire. Je n'avais rien préparé et à vrai dire, c'était pour le mieux. La spontanéité parfois, il n'y avait rien de tel et je savais que Lily-Rose apprécierait cela bien plus que le reste. Je découvris quelques minutes plus tard l'extérieur de cette galerie, qui accueillait la douce et belle Lily-Rose, que j'étais anxieux de rencontrer. Poussant la porte d'entrée, des petites cloches tintèrent, et je vis une crinière blonde se retourner vers moi. Des prunelles bleues me balayèrent, me dévisageant de haut en bas, incrédule. Ses lèvres bougèrent, murmurèrent quelques mots dont je n'entendis absolument rien. Aucun son ne me parvenait aux oreilles, plus aucunes informations ne montaient à mon cerveau. Peut-être que si j'avais vu ces dizaines de chiens courir dans la rue j'aurai compris, mais non. Je n'entendais rien, ne voyais rien, sinon mon ancienne amour d'université.

    « Bonjour Lily-Rose. Tu es resplendissante tu sais. Tu as croisé Eileen? Je crois qu'elle est avec Jayan du côté du bar. Elle doit surement être au milieu de bulles de champagne.» Je souriais avant de déposer une bise légère sur la douce joue de Lily. Entamer la conversation sur Eileen était facile, car je savais que les deux amies se parlaient toujours très régulièrement. Mais surtout, parler de ça m'évitait de faire les présentations entre les deux femmes qui se trouvaient à mes côtés. Je présentais Kimberly à Lily-Rose, non sans une certaine appréhension. Mon actuelle fiancée n'avait jamais cherché à savoir qui étaient mes anciennes petites amies, qui avaient comptés pour moi, si quelqu'un était toujours dans mon esprit. Non. Absolument rien de tout cela ne s'était passé les jours succédant à ma rencontre avec Kim. Aucunes de ces informations n'avaient été échangé entre nous, celle-ci ne s'inquiétant absolument pas de se faire voler sa place. Je devais donc n'avoir aucune appréhension à voir les deux se rencontrer. Pourtant, un certain tiraillement me nouait l'estomac de voir ma femme actuelle et mon ancienne se rencontrer. « Je vais au bar voir ta cousine, vous avez l'air d'avoir pas mal de choses à vous dire. » J'embrassais brièvement Kim et la laisser s'éloigner vers le bar, avec une certaine inquiétude. Savoir qu'elle se rendait voir Eileen ne me plaisait guère, de surcroit si je n'étais pas là pour faire l'arbitre. Mais j'en vins à me reconcentrer sur Lily-Rose, légèrement gêné par la situation. Quoi lui dire? Comment réagir? Elle me déroutait autant qu'elle m'impressionnait. « Tu es venue seule? »

    « Bonjour Lily-Rose. Tu es resplendissante tu sais. » Les mêmes mots. Exactement les mêmes mots que je lui avais prononcé en guise de salutation lors de notre précédente entrevue. Je ne savais pas quoi lui dire d'autres, comment m'adresser à elle, ni même comment me comporter avec elle. J'étais tellement partagé que j'en étais perturbé. J'aurai pu la prendre dans mes bras, lui offrir mille et un baisers, mais je n'en fis rien. J'étais trop gêné, trop pétrifié pour faire quoique ce soit. Pourquoi j'agissais ainsi? Peut-être parce que la vision de Lily, telle un ange descendu du ciel me glaçait le sang autant qu'elle m'embrouillait l'esprit. Et puis, sans comprendre pourquoi ni comment, j'en vins à la serrer dans mes bras, fort, tout en enfouissant mon cou dans sa chevelure d'ange, sentant le doux parfum de la lavande. J'aurai pu rester comme ça des heures et des heures, à la garder dans mes bras, sans penser aux conséquences, à ce qu'elle pourrait interpréter de tout cela. Viendrait un moment où elle me demanderait ce que je fais là, ce qu'il en est de Kimberly, de mon couple, de mon avenir. Et à ce moment précis, je n'aurai aucune idée de ce que je prononcerai comme mot. Mon couple pouvait passer à la trappe si Lily-Rose entrait dans ma vie, si elle reprenait cette place qui lui revenait pleinement de droit, que seule l'ancienne béta pouvait espérer obtenir. Pendant toutes ces années, j'avais vainement cherché à l'oublier, à passer à autre chose, oublier que mon cœur ne battait que pour Lily-Rose, que ce jour où nos regards se sont croisés dans ce restaurant fut l'un des plus beaux de ma vie. J'avais fini par m'en persuader, que Lily n'était qu'un amour passager mis sur ma route par ma cousine très entreprenante et particulièrement envahissante dans ma vie. Ce que princesse de Vegas voulait, princesse de Vegas obtenait. Et si princesse de Vegas voulait que son parfait cousin et sa sublime amie finissent ensemble, alors ces deux là devraient finir ensemble. Elle avait réussi son coup après tout. Momentanément bien sur, mais elle y était parvenue, créant un semblant d'union, d'amour entre Lily et moi. Mais vint un moment où la simple relation que nous avions entretenu n'avait plus été suffisant pour nous, des attentes différentes nous opposant. « Lily, je … » Mais je n'eus pas le temps de finir ma phrase. Le temps était comme suspendu, comme incertain, s'arrêtant momentanément. Tout tremblait autour de nous, les meubles, les photos, le bar tout. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait, ce qu'il se passait autour de nous, mais tout ce que je savais, c'était qu'il était hors de question que cela ne me sépare de Lily, à nouveau. La vie m'avait pris beaucoup de choses, énormément de choses même. De mon propre chef, j'avais perdu certaines choses aussi, n'ayant pas été capable de les retenir, de les conserver. Le bonheur était capable de m'échapper en un claquement de doigts, en un instant, que ce soit de ma faute ou non. Mais aujourd'hui, j'étais là, face à Lily, bien décidé à ne pas perdre ce bonheur qui s'offrait à moi.
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MessageSujet: Re: Je ne vous dirais pas de ne pas pleurer car toutes les larmes ne sont pas un mal. Je ne vous dirais pas de ne pas pleurer car toutes les larmes ne sont pas un mal.  EmptyLun 10 Juin - 16:00

Et son monde faisait un de nouveau. Et sa croyance en
Dieu, en l’amour et en l’art était renouvelée dans son cœur.



C’est une promesse qui vient récompenser le courage de ceux qui ont affrontés seuls tant d’années. C’est un effort de volonté pour oublier et s’affranchir des peines du passé. C’est le symbole d’un risque assumé et la reconnaissance des défis à venir. Car à deux on est toujours plus fort. L’amour sera toujours la raison d’être des humains et la force qui guide leur vie. Des promesses déjà sellées au plus profond du cœur.


FLASHBACK ► On passe notre vie à chercher le Prince Charmant. On embrasse quelques crapauds, on passe du temps avec attendant la magique transformation mais ils ne deviennent jamais ce que l’on attend. On attend. Ils restent de vulgaires animaux. On s’est amusé avec, on a trompé le temps, on a joué avec jusqu’au moment où on s’est lassé de toute cette mascarade et puis on a continué notre chemin. J’ai eu l’occasion de croiser quelque fois l’amour. Non pas l’amour avec un grand A mais plutôt avec un S. S comme souffrance. J’aimais ces garçons mais jamais de la bonne manière, jamais comme il le fallait, jamais assez longtemps, jamais assez fort. Je passais de bons moments avec eux, j’étais heureuse mais jamais amoureuse. Je me trompais et je me faisais tromper. Par l’amour. Il jouait avec moi, ce foutu sentiment. J’ai toujours aimé l’amour, malheureusement pour moi, ça n’a jamais été réciproque. Je me sentais bien en couple, entourée, en sécurité, mais c’est les garçons qui ne me convenaient pas. Mais voyez-vous, le problème, ce n’est pas les autres, c’est nous, toujours nous. Incapable de reconnaitre notre âme sœur car c’est une fois qu’on le perd qu’on se rend compte à quel point la vie est triste sans lui, à quel point notre existence est fade et sans intérêt. Je n’ai jamais ouvert les yeux, je les ai toujours gardés clos. Je n’ai jamais accepté que je puisse être dépendante, que j’avais besoin d’un homme à mes côtés pour être heureuse. J’ai trop souvent fuit, je suis trop souvent partie, j’ai tiré ma révérence et je me suis retournée sans jamais regarder en arrière, clamant mon indépendance. A l’époque de l’université, tout le monde voyait que je ne savais pas qui j’étais et pourtant, même près de longue débâcles, je continuais à penser que je savais ce que je faisais, que je savais qui j’étais. Même mes amis les plus proches étaient incapables de me dire la vérité sans que je ne le nie. Aujourd’hui, encore, je pensais ne pas l’avoir rencontrer et pourtant, quand mes yeux se plongèrent dans les siens, je compris que j’avais eu tout faux. C’était comme pour la première fois. Comme si tout n’était que le début, un renouveau, le début de quelque chose. Il y a dix ans, j’étais dans ces lieux, je les arpentais telle une reine, connaissant son château par cœur. Une confiance en moi très peu présente, des amis que l’on compte sur les doigts d’une main. J’étudiais à Berkeley il y a dix ans. Je partageais des moments avec mes proches, des souvenirs ancrés en moi à jamais. Ce soir, encore, je me remémorais mes plus beaux passages de ma vie d’étudiante. Jayan, Eileen, June, Adriel, Manon, Jordane, Indianna avec son fils Sacha, Ethan, Augusto, Autumn, Eden, Matthew, Sasha, mais aussi Sam, Seth, Danahiel, et Jader. Tous avaient marqué ma vie d’une manière plus au moins positive mais je ne gardais que le meilleur. C’est tout ce qu’il me restait. Un tas de souvenirs en pagaille dans mon esprit et dans mon cœur. Je n’en oubliais aucun. Je les gardais tous en moi. J’étais venue seule, j’exposais dans une galerie en France, à Paris, une ville que j’affectionnais particulièrement, dont laquelle j’étais tombée amoureuse il y a dix en maintenant. J’étais revenue spécialement pour l’occasion, à San Francisco, ma ville de toujours, à Berkeley, dans cette salle. Je faisais virevolter ma main pour saluer des connaissances, ouvrant mes bras aux personnes qui ne m’ont jamais quitté comme mon duo de brune et blonde, mes coéquipières, mes doubles, mes amies, mes sœurs et à Jayan, mon amour de toujours, mon meilleur ami, ma préférence, mon pilier, ma frère, ma vie. Trois personnes sans qui je n’aurais jamais survécu dans les moments les plus difficiles. Un goût de nostalgie s’empara de moi et mon cœur se serra. Je n’allais pas pleurer, je ne pleurais plus mais je n’étais pas loin de m’effondrer face à temps de sentiments qui semblaient remonter d’une époque lointaine, une époque maintenant derrière moi. Puis je me tournais de nouveau vers lui. Mon regard se perdant dans la foule puis se posant de nouveau dans le sien. Je lui souris et je m’avance vers lui, ma robe se secouant tout au long de ma démarche, mes talons claquant sur le sol, je n’entendais plus qu’eux, je ne voyais que lui à présent. Face à lui, de nouveau, j’étirais mon sourire à son compliment et je tournais sur moi de manière soft comme pour m’auto-complimenter. Sans rien répondre, je le regardais et quand il vint me faire la bise, c’est comme avec une aisance sans limite que je le pris dans mes bras. Il était un de mes plus beaux souvenirs et aujourd’hui, j’étais heureuse de le revoir. Il me présenta à son amie et je ne parlais toujours pas. Je gardais mes premiers mots pour moi, les choisissant à la perfection dans mon esprit. Une joie indescriptible s’empara de moi me rendant fébrile. Puis son amie s’en alla nous laissant seuls. Nous étions seuls comme à notre première rencontre. Puis il me posa une question que j’ai préférée ignoré et je me suis mise à rire. « Dix ans que l’on ne s’est pas vu et tu me parles de ma cousine et tu me demande si je suis venue seule ? Tu n’as vraiment pas changé. Enfin, je suis moi aussi très heureuse de te revoir Wren. »

J’installais chaque photo de manière méticuleuse et je me remémorais cette soirée qui avait eu lieu il y a une semaine. J’étais arrivée il y a 3 jours même si j’étais ici, je savais à présent que mon cœur était là-bas, à San Francisco, de nouveau. En arrivant au Cambodge, j’avais le cœur lourd, l‘estomac noué. J’étais heureuse d’être ici et pourtant, effondrée d’avoir quitté les Etats-Unis. J’étais venue m’installer ici. Non pas pour de bon, je savais qu’un jour j’allais revenir mais je sentais que je devais me rendre ici, que je devais vivre ma passion en Asie. Je l’avais sentie à la seconde où j’avais reçu l’appel du gérant de la galerie. C’était une chance que je ne pouvais refuser et j’étais partie. Je m’étais doucement installé et j’avais d’ailleurs ouvert très peu de carton, passant mon temps à parcourir la ville pour a connaitre. Habillée de vêtement tristement simple, j’avais abandonné les grandes robes, les talons et les coiffures sophistiquées. J’avais opté pour une allure beaucoup plus soft. Je portais maintenant des vêtements simples. Je portais d’ailleurs un short couleur blanc avec une chemise noir très fine sans manche quand même classe ainsi que des nu-pieds Camel. Les cheveux tiré en arrière, je les avais attachés les laissant flotter dans mon dos tant la chaleur était étouffante. Je ne m’étais pas encore adapté et j’espérais pouvoir le faire au plus vite. Certaines photos étaient déjà affichées et c’est en attrapant la dernière que je me suis sentie obligée de repositionner toutes les autres. Celle-ci méritait une place de choix. Elle devait être au centre de tout. Elle allait être la pièce maitresse de la galerie. Elle n’était pas à vendre mais je tenais à l’afficher pour le plaisir des yeux, celui des autres mais aussi et surtout le mien. Après plusieurs minutes à la cadrer je me suis éloignée et je l’ai contemplé. C’était de loin ma préférée. On y voyait Wren, au premier plan, regardant l’objectif, me regardant et j’avais l’impression qu’il était là avec moi, à cet instant, Eileen, June et Jayan se partageant l’arrière-plan et on les voit rire, et j’ai comme l’impression de les entendre. Eux aussi étaient là. Je restais plusieurs minutes à regarder cette photo. Puis les sonnettes de la porte retentirent et c’est sans perdre une seconde que je me retournais. « Je suis désolée mais nous sommes.. » Mon cœur s’arrêta. Mon visage se figea. Le temps se stoppa. Et je ne bougeais plus. Je restais face à lui. Je vis la pluie commencer à tomber. Je n’entendais que ça puis sa voix retentit créant un écho dans ma tête me projetant de nouveau une semaine en arrière.

FLASHBACK ► J’étais allongée, face au ciel noir, remplit d’étoiles. Mon regard se perdait dans l’immensité de l’univers. Je me laissais vaguer à toutes sortes de pensées. Je pensais à ce qu’était devenue ma vie. Tout ce qui s’est passé, tout ce qui peut arriver. Je m’imaginais déjà loin, loin de tout et de tout le monde. Nous étions étendus dans l’herbe. On s’était éclipsés, on avait abandonné les mondanités pour nous retrouver seuls. On ne faisait attention à rien. Nous avions trente ans et on agissait comme des adolescents, se cachant du reste du monde. Il me parlait de lui, de sa vie, de son arrivée au sommet, du football, de ses envies, de ses passions de ses rêves, parlant quelques fois de son amie qui l’attendait à l’intérieur avec le reste des invités. J’ignorais le reste. Ce soir j’étais égoïste, je ne pensais qu’à moi. Je e gardais pour moi, comme s’il m’appartenait, comme si sa place était auprès de moi, une place qui lui était réservée depuis toujours. Je n’avais pas peur, je n’avais peur de rien. Je me sentais invincible. Un sentiment que j’avais très peu connu et que je ne pensais pas pouvoir ressentir de nouveau. Pourtant, grâce à lui, ce soir, je me sentais de nouveau bien, un bien être qui a trop longtemps été absent. Je sentais que je me laissais aller, que je laissais les choses se faire sans rien forcer. J’avais l’impression de pouvoir tout faire. Wren avait cet effet sur moi, ce soir. Il me laissait croire qu’il était tout à moi, comme si nous étions ensemble de nouveau et que tout était possible tant que nous restions l’un avec l’autre. « Pars avec moi. Wren, quitte tout et pars avec moi. Viens au Cambodge. On pourrait être ensemble. » Je n’ai rien dis de plus. Je savais qu’il avait Kim et sa vie et le foot et.. et.. Je le savais mais sans savoir pourquoi, j’avais besoin de lui près de moi. Je ne pouvais expliquer ce sentiment mais j’avais envie qu’il soit avec moi, loin, loin de tout, de la difficulté, des autres, de nos vies. Du monde. Je ne me doutais de rien, je n’attendais aucune réaction précise. Je ne savais pas à quoi m’attendre. J’espérais simplement qu’il accepte et qu’il parte avec moi. C’est tout ce que je voulais. Eileen, June et Jayan était au courant de mon départ, ils le savaient tous et j’avais prévu leurs réactions. De la tristesse, de la joie mais aussi beaucoup d’excitation de la part de mes amis qui s’imaginaient déjà venir profiter de leurs vacances chez moi. Ils me faisaient rire et j’avais hâte de les voir débarquer chez moi. Mais je ne savais pas quoi faire face à Wren. Je ne savais pas quoi faire ni quoi dire de plus. Je partais dans une semaine et cette soirée était la dernière que je pouvais passer aux Etats-Unis. Le lendemain, je repartais en France, faire mes bagages, dire aurevoir à mes proches de Paris et surtout, faire un dernier tour, munie de mon appareil photo pour prendre quelques clichés de cette ville que j’aime tant. J’allais pouvoir exposer ici mais aussi là-bas, m’occuper de ma passion, vivre de ce que j’aime le plus au monde.

Il était face à moi. Là. A quelques mètres. J’avais à avancer de quelques pas pour pouvoir le toucher, le prendre dans mes bras, pour pouvoir me rendre compte que tout ça n’était pas un rêve. Pourtant, cela y ressemblait. Le Cambodge, lui, moi, ici, aujourd’hui. Rien ne semblait réel et pourtant, tout ça était la réalité. Une douce, paisible et délicieuse atmosphère s’installa dans les lieux. Je lui ais sourit. Je ne bougeais pas, je restais immobile, fixé au même endroit depuis plusieurs secondes, minutes, heures, années. Le temps s’était arrêté et j’avais l’impression qu’un millénaire avait passé et que durant tout ce temps, le temps s’était stoppé ici, dans notre bulle. La pluie claquait contre les vitres comme mon cœur frappait contre ma poitrine. Je fixais mon regard dans le sien et ma cage thoracique semblait faire un bruit monstre, un son que j’étais la seule à entendre. Et c’est sans plus attendre, prenant mon courage à deux main, me laissant submerger par le bonheur que je me suis mise à courir vers lui, lui sautant au cou, nichant mon visage dans le creux de ses épaules. Je sentais de nouveau son odeur, son délicieux parfum qui faisait virevolter des tas de souvenirs dans mon esprit. Ces nuits que l’on a partagé, ces rires qui ont raisonnés dans nos chambres, dans les bars, dans les parcs, et tous ces lieux que l’on a visité. Les échos de sa voix se baladaient parmi ces souvenirs, des phrases, des mots que je ne pouvais oublier, ses gestes ses mains parcourant ma chair, ses doigts mêlés aux miens, ses lèvres se sellant aux miennes et toutes ces petites choses qui comptaient et qui ne m’ont jamais quittés. Je me souvenais de tout. Une de mes mains vint l’enlacer tandis que l’autre alla caresser sa chevelure, un geste affectif que j’avais perdu l’habitude de faire et qui semblait avoir un goût de renouveau. Mon souffle se perdit dans le creux de son cou, mes yeux clos, mes lèvres effleurèrent sa peau, retenant un geste qui aurait pu tout dire, un geste que j’ai gardé par peur. Peur de souffrir et de le voir repartir. Je me contentais simplement de le garder contre moi. Je ne voulais pas rompre ce silence. Nos gestes disaient tout ce qu’il y avait à dire. J’avais peur que les mots ne gâchent ce moment, qu’ils viennent rompre notre douce et tendre étreinte. Je retirais mon visage, venant attraper son visage dans mes mains comme pour m’assurer que c’était bien lui, que tout ça n’était pas un mirage, une illusion, un rêve. Mon regard se lia avec le sien de nouveau et je me mordis les lèvres quand il ouvrit la bouche et que le son de sa voix vint jusqu’à mes oreilles. C’était bien lui. Cela ne pouvait pas être quelqu’un d’autre. Mais il faut croire que l’amour n’était pas le seul à ne pas beaucoup m’aimer et que le bonheur n’était pas prêt non plus à me laisser être heureuse. Je sentais mes jambes trembler, tout mon corps se mit à se secouer et j’ai d’abord cru que mes jambes me faisaient défaut devant tant d’émotion et c’est en tournant la tête que j’ai vu les cadres se secouer de plus en plus vite, de plus en plus fort. Alor j’ai compris. Je n’ai pas mis beaucoup de temps à savoir ce qu’il se passait. La veille, j’avais suivis un stage indispensable, celui qui nous expliquait durant quelques heures comment réagir face à des tremblements de terre, chose qui était très fréquente ici, surtout en ce moment. Cependant, si celui-ci commença doucement, il semblait bien plus fort que ceux annoncé par la personne qui nous a formés. Prise de panique, j’ai vu les murs trembler, la pluie tomber, les cadres tomber, les vitres se briser et par reflexe je me suis protégée la tête, le visage, tout ce que je pouvais, n’épargnant pas mes bras et mes mains qui furent très vite mutilés par les débris qui tombaient. Le plafond qui n’était pas adapté à ce genre de catastrophe comme la plupart des bâtiments de cette ville tombait en lambeaux et s’écroulait juste au dessus de nos têtes. J’ai alors prit Wren par la main et j’ai courus, j’ai courus aussi vite que je le pouvais, me guidant par instant, me protégeant comme je le pouvais et je nous ai emmené jusqu’au bar. J’ai courus si vite que ma main se détacha de la sienne. Je l’ai perdu. Et je suis tombée, glissant sur un bout de plâtre. Je me suis retrouvée au sol quelque peu sonnée. Ma tête cogna contre une poutre qui était tombée me faisant une entaille aussi grosse qu’un poing mais je me suis redressée et j’ai regardé derrière moi, me protégeant comme je le pouvais et j’ai aperçu Wren étalé sur le sol qui se relevait à son tour. Et les secondes qui ont suivis étaient aussi longue que des heures. Le temps a ralenti, les bruits se sont stoppé, un voile s’est déposé sur nous, rendant les lieux calmes et effrayant. La terre continuait de trembler, la pluie continuait de tomber, le plafond, les murs ne cessaient de se détruire mais j’avais l’impression de ne plus rien entendre, je ne voyais que cette poutre descendre, tombée de manière très lente et une fois arrivée au sol, un cri me sortit de cette bulle alors je me suis levée et j’ai courus dans la direct opposé à celle d’avant et j’ai rejoint Wren. Je criais son prénom. Encore et encore. Je suis arrivée vers lui et j’ai regardé sa jambe, coincée sous la poutre. Il ne bougeait plus, complètement assommé par la douleur. « Wren ? Wren répond. Ca va ? Je vais te sortir de là. » Je l’ai attrapé par les épaules et j’ai tenté de le tirer pour le dégager de la poutre qui immobilisait sa jambe mais ses cris m’arrêtèrent à la seconde où j’ai compris que je le faisais souffrir. Je me suis alors agenouillée, posant sa tête sur mes cuisses et je me suis baissée vers lui pour lui protéger le visage des débris qui pouvait le blesser en tombant. « Wren. Ca va.. ? Réponds moi.. Je te protège, je suis là. Ne t’inquiète pas. Je ne partirais pas. » J’essayais de mettre mon bras sur ma tête tandis que mon autre main vint prendre la sienne. Ma tête était au dessus de la sienne et nos visage se touchait et je sentais que je n’arrivais pas à contenir mes larmes et je les sentais me caresser les joues, je sentais les bits m’écorcher vif dans mon dos, mes bras, mes jambes mais je ne bougeais pas, je continuais de le protéger et de répéter la même chose. « Je suis là. Je ne partirais pas. Je ne partirais plus.. Je te le promets. Je te le promets. »
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Edison L. Allen
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MessageSujet: Re: Je ne vous dirais pas de ne pas pleurer car toutes les larmes ne sont pas un mal. Je ne vous dirais pas de ne pas pleurer car toutes les larmes ne sont pas un mal.  EmptyMer 19 Juin - 1:16




    Wren Rosenbach & Lily-Rose Reynolds

    Je voulais pas que tu me vois pleurer, excuse moi... Le truc tu vois, c’est que ces derniers mois, j’ai pas cessé de me dire que je ne tenais pas franchement à toi... Chose très facile, vu la vitesse à laquelle tu es parti... Mais je me sens tellement seule. Et j’ai beau me dire et me répéter qu’en fin de compte j’adore ma vie de femme forte qui assure et assume tout toute seule ! La vérité c’est que... c’est que je pense tout le temps à toi finalement...



    3000 pour ma fannence ma plus belle :plop:Parce que mon tc a toujours des magnifiques liens avec toi :mimi::plop:
    La voir devant moi me comblait à un point qu'il était impossible de le décrire. La dernière fois que je l'avais vu, lors de cette fameuse réunion retrouvailles, j'avais bien trop été soufflé de la revoir pour réagir et comprendre la véracité de mes sentiments à son égard. Même lors de notre entrevue en tête à tête sur ce toit à Berkeley, je n'avais pas réalisé l'importance de ce que je ressentais à son égard. J'avais été oublié par sa beauté, intimidé, absorbé par tout ce qu'elle pouvait me dire, mais j'étais loin d'avoir compris qu'elle était celle que je voulais. Pourtant, au fin fond de mon être, j'avais toujours eu pleinement conscience des sentiments que j'éprouvais à son égard, seulement rien ne m'avait permis de le réaliser entièrement.  Mais la voir ainsi, si belle et élégante, s'élancer vers moi, je réalisais enfin à quel point j'étais amoureux, à quel point Lily-Rose était mon âme sœur, la femme de ma vie. Ce concept pouvait s'avoir plus que surfait à bien des égards, et pour bien des gens, mais au fon de moi, j'avais toujours eu cette impression que  l'amour était l'un des sentiments les plus forts qu'il puise exister, un sentiment qui pouvait tout faire basculer, du jour au lendemain. Je croyais avoir trouver l'amour en compagnie de Kim, celle à qui j'avais fait la promesse d'unir ma vie dès que notre mariage serait prêt, mais force était de constater que c'était loin d'être de l'amour. L'amour se résumait à un nom, un prénom: Lily-Rose C. Reynolds. Me retrouver donc face à elle, à des milliers de kilomètres de notre lieu de rencontre avait quelque chose de magique, d'irréel, d'impossible. Impossible et pourtant… Respirer son odeur, enfouir mon visage dans son cou, laisser ma main vagabonder le long de son dos, de ses courbes parfaites, autant de gestes affectueux que je fis tel un automate, avec une facilité déconcertante. Reprendre les bonnes habitudes, celles qui me faisaient sourire, qui me faisaient vivre, voilà ce que j'aimais dans cette situation. Je n'avais pas à prononcer quoi que ce soit, à m'aventurer dans un quelconque discours mielleux ou niais. Mon regard en disait long et faisait déjà tout comprendre à l'ancienne béta de Berkeley. Nous en avions mis du temps, énormément même. Il avait fallu plusieurs années, être séparé par plusieurs continents, par un océan pour réaliser qu'elle était la seule et l'unique, celle pour qui mon cœur battrait jusqu'à la fin des temps.

    Comme un idiot, la seule chose dont j'avais été capable de lui parler était de ma cousine. En même temps, Eileen était le sujet aisé, facile, inévitable et qui n'engageait en rien. Nul besoin de me mouiller en parlant de quelque chose de contraignant, ou d'embarrassant. Mais bien évidemment, Lily était bien trop intelligente pour se contenter d'une simple conversation au sujet d'Eileen. Notre passé était tel que cette simple conversation ne suffisait pas non plus, et il fallait bien que les choses se développent un peu plus, prennent une plus grande ampleur. « Je suis ravie de te voir aussi Lily. Je suis désolée, c'est idiot mais je ne savais pas comment aborder les choses entre nous. Cela devrait pour être facile, après tout, dix ans sans se voir, il y en a des choses à regarder. Même si je dois bien l'admettre, je connais un petit peu ton parcours parisien, Eileen ne tarit pas d'éloges à propos de tes photos! » La complimentai-je, sans vraiment me mouiller encore une fois. Être face à elle me perturbait, me faisait perdre pied, et je n'aimais pas cette sensation. Cela me rendait vulnérable, et j'avais juré ne jamais  ressentir ce sentiment, cette impression. Je ne l'avais que trop ressenti lorsque j'avais retrouvé Talia à l'époque de l'Université, et cela m'avait tourmenté, perturbé bien plus qu'autre chose, et il avait toujours été hors de question que cela ne se reproduise. Pourtant, j'étais debout, face à elle, comme un stupide petit garçon ne sachant quoi dire, bien trop intimidé par la beauté blonde qui se tenait devant moi. « Ca te dirait que l'on aille dans un endroit plus tranquille? Dix ans c'est long à rattraper quand même… » Je jetais un œil en direction du bar où je vis Eileen et Kim en pleine discussion houleuse. Devais-je les laisser seules? Probablement pas. Mais mon désir d'être seul en compagnie de Lily était plus fort que ma raison. Brièvement, ma cousine me regarda et en me voyant ainsi avec Lily, je la vis esquisser un sourire et un clin d'œil avant de repartir dans cette conversation si compliquée avec ma fiancée. J'avais donc l'aval de ma cousine pour m'entretenir seule avec Lily, ce que je fis sans hésiter. Je l'attrapais par la taille avant de l'emmener plus loin, dans un endroit où personne ne pourrait nous déranger dans notre discussion. Rattraper le temps perdu prenait beaucoup de temps après tout…

    Je n'avais aucune idée de ce qui avait été le déclic chez moi, de ce qui m'avait décidé à prendre mes affaires, et à m'envoler pour le continent asiatique. Chez la plupart des gens, le déclic se fait en regardant une photo de l'être aimé, ou en ayant l'impression d'entendre sa voix ou encore d'écouter à la radio votre chanson. Mais pour ma part, rien de tout cela ne s'était passé. Aucune chanson, aucun mot ou aucune photo n'étaient venues perturber le cours normal des choses, de ma vie. J'avais pourtant eu la ferme intention d'oublier les paroles de Lily, sa demande, sa proposition, mais en toute honnêteté , c'était bien là une chose impossible. Ses paroles restaient ancrées dans ma mémoire, et j'avais beau essayé de me divertir avec Kim, de me changer les idées en augmentant le rythme de me entrainements. Mais il n'y avait rien à faire. Ses quelques mots restaient dans un coin de ma tête. Pourtant, ce n'était pas faute d'avoir travailler plus dur et plus fort, au point que mon entraineur s'était posé de nombreuses questions. Le premier jour, il s'était simplement dit que je voulais rattraper l'entrainement manqué de ma semaine à San Francisco, ce qui était totalement mon genre. Mais le deuxième soir, il avait vite compris que quelque chose ne tournait pas rond, que cet entrainement intensif était loin d'être logique. En temps normal, je faisais mon travail et je rentrais chez moi, ou partais rendre visite à ma cousine. Plus communément, on pourrait appeler ma vie une routine. Il n'y avait plus rien d'exaltant, de surprenant, de spontané chez moi. Même mes visites à Eileen étaient devenues coutumières, au point que je n'avais même plus à frapper à sa porte pour qu'elle vienne m'ouvrir, puisqu'elle était grande ouverte à mon arrivée. Et dans un sens, cela me manquait. Mais cette dernière semaine, je m'étais acharnée à travailler beaucoup plus chaque jour, repoussant l'heure de rentrer chez moi et de me confronter à Kimberly, ou même de rendre visite à Eileen, et surtout de lui rendre visite. Comment pourrais-je me confronter à elle, à celle qui m'avait présenté Lily-Rose, qui lui vouait une amitié sans faille, sans fausse note? Eileen avait bien compris aussi que quelque chose ne tournait pas rond, qu'un incident s'était passé lors de la réunion mais quoi, elle n'en savait rien. Mais il était hors de question que je ne lui en parle tant que mes idées soient claires et que ma décision soit prise. J'étais donc incapable de la regarder dans les yeux et de lui mentir, de lui dire que rien ne s'était passé lors de cette réunion.

    « Lily, je… je ne peux pas. Ma vie est ici en Californie, à San Diego, avec Kim. Je suis sous contrat, je ne peux pas tout abandonner comme ça. Je… » Mais ma voix s'était éteinte, ne sachant pas quoi dire. Peut-être que je cherchais une excuse, un moyen de fuir parce que je n'étais pas prêt à prendre le risque de souffrir à nouveau, ni même d'affronter mon grand amour. Dans ma jeunesse, Talia avait été ce grand amour, à la fois déchirant et puissant, et au fond, c'était peut-être cette même peur qui m'avait empêché d'aller jusqu'au bout des choses avec Lily la première fois. Cette histoire avec Talia me hantait depuis ce fameux soir où, au détour d'une route sinueuse, au volant d'une voiture un peu trop récente et que je ne connaissais pas, j'avais tout envoyé dans le décor, y compris cet homme au volant de son scooter qui s'était retrouvé lui aussi dans les fougères. Depuis ce soir là, où ma vie avait pris un tournant radical, les choses avaient changé pour moi, me laissant un goût âpre dans la bouche, un goût d'inachevé, de non fini au point que quelques années plus tard, en la retrouvant à l'Université, les choses n'avaient pas bougé. J'aurai pu aller au bout des choses avec Talia, me faire pardonner, oublier le passé et se concentrer sur cet amour dévorant qui me consumait petit à petit.  Mais comme toujours, les choses ne se passent jamais comme on ne le pense, et j'avais croisé le regard de  Lily au détour d'un restaurant de San Francisco, ce regard qui m'avait envouté, au point de me détourner de Talia. Pourtant, même malgré l'attraction et l'amour que nous pouvions nous porter, Lily et moi n'avions pas été au bout des choses, avions abandonné au premier obstacle. Peut-être m'en mordrais-je les doigts jusqu'à ma mort, mais après tout, la vie est faite de regret, et comme l'adage le dit si bien, c'est de nos erreurs que l'on apprends le plus. Toujours est-il que sans un mot, elle s'était levée tout en posant une main délicate sur ma joue, y avait déposé un baiser et s'en était allée. Je me retrouvais alors seul, sur le toit, et je plongeais ma tête dans mes genoux, cherchant un semblant de réconfort, qui ne sembla jamais venir. Cette soirée m'avait angoissée à n'en plus finir, avant même d'y avoir posé le pied et je comprenais enfin pourquoi. J'allais y croiser à nouveau la route de Lily Rose, et à nouveau elle allait me mettre devant le fait accompli, devant la portée de mes sentiments. Et à nouveau, j'allais choisir la solution de facilité, celle de la fuite, de l'abandon, celle que tant de gens prenaient, celle que j'avais toujours dit ne jamais emprunté pour ne pas ressembler à mon père. Mais voilà, les choses ne sont jamais comme on ne l'espère, et j'avais fui, j'avais laissé partir ma plus belle, ma soulmate, ma présumée âme sœur, au profit d'une femme qui ne lui arrivait même pas à la cheville… Alors oui, j'étais resté sur ce toit, à me morfondre, à ressasser le passé. J'avais attendu le plus longtemps possible, jusqu'à ce que la musique ne s'éteigne pour retrouver un semblant de consistance et j'avais quitté ce toit, qui durant l'espace d'un moment, avait abrité ce qui resterait l'une des plus belles soirées de toute ma vie.

    Finalement, prendre l'avion pour l'un des pays les plus exotiques qui soient et de la manière la plus spontanée qui soit avait du bon. J'avais répondu à cette impulsion, à ce besoin d'évasion que mon corps désirait, que mon cœur réclamait plus que tout. Parce qu'au final, c'était bel et bien de cela qu'il était question, de mon cœur et de ses besoins. Aujourd'hui, ce qu'il voulait, c'était la belle blonde qui se trouvait à présent entre mes bras, et dont je respirais avidement la chevelure dorée, digne de la princesse raiponce. J'avais du mal à réaliser ce qu'il se passait en ce moment même, que j'avais bel et bien traversé un océan et changer de continent pour les beaux yeux bleus de ma Lily Rose. Et pourtant, la vérité était là, à savoir nous deux, enlacés et entourés de dizaines de photos, prises par ses soins, avec une qualité incroyable. Brièvement, je remarquais une photo me représentant en gros plan, avec en arrière plan ma cousine et Jayan, son petit ami de l'Université, le seul et l'unique meilleur ami de Lily-Rose. A croire que dans la famille, il était impossible de faire les choses à moitié. Je souriais dans ses cheveux, heureux de voir qu'en dépit de tous ces kilomètres, l'ancienne béta pensait bel et bien toujours à moi. J'aimais à m'imaginer que d'une certaine manière, cette photo de moi surveillait Lily depuis toujours, la gardait à l'œil afin de s'assurer que rien ne pourrait lui arriver. Réaction stupide? Pensée idiote? Probablement, mais parfois, un rien nous rassurait. J'aurai pu rester ainsi, enlacé à celle qui était vraisemblablement la femme de ma vie, pendant des heures, mais il fallait croire que le destin en avait décidé autrement. La terre se mit à trembler, les photos se décrochant avec perte et fracas une à une du mur, le laissant ainsi dénudé. D'une simple petite secousse, le tremblement de terre se transforma en véritable dévastateur, et Lily m'agrippa la main, m'entrainant dans une course effrénée, contre les débris de fers et de toit qui commençaient à s'accumuler sur le sol. Je tenais pourtant fermement la main de Lily, voyant qu'elle savait exactement où elle allait, et comment s'y rendre. Pourtant, elle finit par glisser sur une plaque de plâtre pendant que je me retrouvais propulsé quelques mètres en arrière. Je ne compris ce qu'il m'arrivait que lorsque je relevais lentement la tête et aperçus une poutre du toit étalée sur ma jambe, bien amochée. La force provoquée par le choc de la poutre contre le sol m'avait éjecté quelques mètres plus loin de Lily, et un autre morceau de poutre avait décidé de poursuivre cette route, et de la terminer sur ma jambe. Il m'était impossible de sentir désormais ma jambe endolorie, comme endormie. Je préférais ne pas trop regarder les dégâts, de peur de tourner de l'œil. Inquiet et agité, je jetais un œil dans tous les sens pour trouver une trace de Lily Rose, mais tournant la tête bien vite, je percutais un morceau du mur qui venait de s'écrouler, et je fus assommé en un instant. Combien de temps étais-je resté inconscient? Je n'en savais rien, mais suffisamment de temps pour que le visage de Lily soit couvert de larmes à mon réveil. Elle me tenait dans ses bras, nous protégeant au maximum des débris tombant de partout, et je ne pus m'empêcher de remarquer cette méchante entaille sur son visage. D'un geste doux, je vins poser une main dessus et essuyer une goute de sang. « Même cette entaille n'arrive pas à gâcher ta beauté! » Lily n'avait pas du voir que j'étais revenue à moi puisque son visage s'illumina d'un sourire soulagé que je ne lui avais encore jamais connu. L'attrapant de ma main droite, je vins fermement déposer un baiser sur ses douces lèvres, un baiser fougueux, passionnel, dans lequel j'essayais de lui faire passer tout ce que je n'avais pas été capable de lui dire jusqu'à présent. Elle était mon tout, ma vie, la seule et l'unique, celle pour qui je serai prêt à me battre corps et âmes. « Lily tu dois aller te protéger. Tu vas finir par te faire assommer. Sors, va chercher du secours, va te protéger, mais sors de cet enfer! Tout peut s'écrouler d'un instant à l'autre et il est hors de question que tu ne sois sous les décombres tu m'entends? » Je le savais, la situation se présentait plutôt mal pour moi. Ma jambe était totalement coincée sous la poutre, et je ne sentais plus rien. Je ne voulais pas alarmer Lily, lui montrer mon désarroi et ma peur, la seule chose que je désirais était de la mettre à l'abri. Mais je doutais qu'elle ne coopère dans cette histoire. Il allait falloir que j'use de toute ma stratégie pour la forcer à sortir du secours et ainsi à se protéger de l'écroulement imminent. De nouveaux morceaux du toit s'écroulèrent autour de nous, et à nouveau des secousses se firent sentir. Lily resserra sa prise autour de moi, mais elle commençait à fatiguer et cela se voyait très clairement. Il fallait qu'elle sorte de là, qu'elle se mette à l'abri. Il était hors de question que je ne la laisse mourir pour moi, auprès de moi. « Lily va t'en! Va te cacher, va dans un endroit où tu n'auras rien à craindre! » Lily-Rose avait été pendant quelques temps ma vie, mon cœur, mon inspiration, mais cet amour qui nous avait saisi avait été aussi fusionnel que consumant, au point que bien vite, elle comme moi nous nous étions aperçus qu'il nous dévorait plus qu'il ne nous convenait, et que par conséquent, nous séparer était bien plus convenable. Pourtant, des années après, nous revoilà à nouveau ensemble, et encore une fois, cet amour nous consumait, risquait de nous mener à notre perte. Mais au fond, c'était peut-être cela le principe de l'âme sœur, de cet personne qui, malgré la difficulté et l'adversité, finissait toujours par vous retrouver, par rester à vos côtés. Et au final, Lily-Rose était mon âme sœur, et peut-être notre vie était destinée à se terminer ensemble, dans cet enfer…


YOU CAN'T DIE BECAUSE WE ARE SUPPOSE TO END UP TOGETHER ! WE ARE MEANT TO BE
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Je ne vous dirais pas de ne pas pleurer car toutes les larmes ne sont pas un mal.  Empty
MessageSujet: Re: Je ne vous dirais pas de ne pas pleurer car toutes les larmes ne sont pas un mal. Je ne vous dirais pas de ne pas pleurer car toutes les larmes ne sont pas un mal.  EmptySam 29 Juin - 17:42

I wasn’t falling in love, cause I wasn’t
falling anyway. I was flying in love.



But i'm on my way home and I'm worn to the bone. When my heart hits an all time low, there's something shining through. I find the light in you. I don't think there's a sun that's ever shone, brighter than the radiance of you. And I wouldn't want one too. It would be a fire forever tamed, a burn without the pain a heat that never warms the things like you do. Take my hand and we can beat this glimmer of a dream out from the corner. Place your fingers into mine and we can find a world. If we believe it we can breathe it, breathe it into life. But i'm on my way home and im worn to the bone. When my hearts hits an all time low there's something shining through. I find the light in you.
2022 - LILY-ROSE & WREN - ASIE


FLASHBACK ► Je me souviens avoir ressenti un grand vide. J’étais vidée. Ses mots avaient tués tout espoir. Un poignard que l’on enfonce dans un cœur. Pourtant, au fond de moi, dans mon cœur, il me restait une chose. Je me souviens m’être dit, que si nous étions destinés, nous nous retrouverions. Je ne croyais en rien. Dieu, chance, nature, magie, rien de tout ça n’existait à mes yeux, pourtant, le destin, lui m’a toujours habité, j’imaginais que le destin pourrait nous réunir de nouveau et je savais que si cela arrivait, alors, Wren me reviendrait pour toujours. Voilà ce qu’il me restait. Une pointe d’espoir, chassant tout le reste. J’étais partie, je me suis retirée, déposant un dernier baiser au coin de ses lèvres. La limite entre l’amitié et l’amour, notre passé et notre avenir. Je suis partie, j’ai descendu les escaliers, j’ai marché jusqu’à la salle, j’ai dit aurevoir à Jayan, à Eileen, à June, et à toutes ces personnes qui avaient fait partie de ma vie et j’ai quitté les lieux. Je suis montée dans ma voiture et je suis restée là, pendant plusieurs minutes, pensant à tout ce que j’avais fait, tout ce que j’avais fui et tout ce que j’ai souhaité. Les larmes ont brulés ma peau, elles l’ont mutilée. J’étais écorchée vive. Je sentais la douleur dans mon corps, sur ma peau dans mon cœur. Mon esprit n’était plus qu’un beau foutoir. Un fourre-tout, remplie de pensées aussi tristes qu’heureuses. J’étais face à la réalité. Cette passion qui nous avait animés l’été où notre amour est né s’en était allé. Pas complètement. Il s’était juste réduit au silence et ce sont mes pleurs qui ont retentit dans cette voiture alors que quelques années plus tôt c’était nos baisers qui s’imprégnaient sur nos chairs. Mon cœur battait pour lui. Ce n’était pas le bon timing. J’avais imaginé cette soirée d’une toute autre manière. E ne me voyais pas repartir avec lui. Je ne m’attendais à rien, je m’étais imaginé venir, revoir toutes ces têtes et retourner à ma vie, celle que je m’étais tracée. Cependant, le revoir, plonger mon regard dans le sien avait tout changé. Mes pensées allaient toutes vers lui et mon cœur lui appartenait à présent. Je n’avais trouvé personne comme lui. Je me suis sentie vivante avec lui là. Cela faisait longtemps que cela ne m’était pas arrivé. J’ai déjà ressenti ce sentiment mais il reste si rare que quand on le ressent, on fait tout pour que cela devienne permanent. C’est ce qu’il me faisait ressentir. Au creux de ses bras, je sentais la sécurité, l’amour, et loin de lui je ne ressentais que le manque et la peine à présent. Seule, dans ma voiture, j’ai finalement décidé de rentrer, partir loin d’ici, m’en aller, fuir la peine et la douleur pour me retrouver, me reconstruire ailleurs. Je suis partie. Je suis rentrée. J’ai pris l’avion. Je me suis envolée.

J’ai vu ma vie défiler devant mes yeux. J’étais face à lui, protégeant son visage, essayant de ne pas faiblir face au désastre qui arrivait autour de nous. Des flashs de ma vie apparaissaient dans mes yeux. Je me voyais intégrer Stanford, rencontré Danahiel, je me voyais passer ma première nuit avec Adriel, ma rencontre avec Jayan. Cette virée à Los Angeles avec les filles, ma rencontre avec Jordane. Je me revoyais à ce bal, celui où ma vie a basculé. J’ai vu Camélia, Sasha, Augusto me faisant la vie dure, ce garçon dont je ne me souviens plus le nom avec qui j’ai passé la plupart de mes week end à parcourir tout Paris à prendre des photos, je me suis revue m’installer avec Adriel dans son appartement. Je me suis vue danser, rire, pleurer, aimer. Vivre. En quelques secondes, ma vie était passée dans ma tête comme passe un film à la télé. Un enchainement de scènes heureuses. Je le regardais dans les yeux et bien qu’il essayait de le cachait, je lisais la peur. Ma main mêlée à la sienne, je la serrais aussi fort que possible. J’étais là aujourd’hui et non, je ne voulais plus le voir partir. Nous avions été séparé bien trop longtemps, trop longtemps pour que je ne l’abandonne aujourd’hui. Il pleuvait dehors, et je sentais à présent des goûtes nous tomber dessus. Le vent s’engouffrait dans les failles de la pièce. Je le sentais venir caresser ma peau et de monstrueux frissons me parcouraient. Ma chair se pétrifiait et la douleur des coups se faisait ressentir. Je sentais mes jambes, mes bras entaillés. Blessures profondes ou superficielles, je n’en ressentais pas le mal, seule la peur occupait mes pensées, la peur de le perdre, de voir Wren m’échapper de nouveau. Je sentis sa main venir caresser ma joue. Je me foutais d’avoir mal, son bien être passait avant le mien. Je n’ai jamais été très égoïste, ou très peu. Les gens autour de moi passaient toujours en premier. Je me refusais de m’accorder plus d’importance qu’aux autres. Mais là, ce sentiment de vouloir bien faire les choses pour lui était amplifié. Ses lèvres vinrent se joindre aux miennes. Ma main caressa son visage d’un geste tendre et doux qui se voulait rassurant. Mes doigts effleuraient sa peau. Mes lèvres ne cessaient de se joindre aux siennes en un baiser qui signifiaient bien plus qu’il ne le montrait, autant pour lui et pour moi. Ce baiser signifiait qu’il ressentait ce que je ressentais, que tout était réciproque et que plus rien ne pouvait se poser entre nous. Nous étions enfin ensemble. Nous faisions face au pire mais j’étais là, près de lui, prête à le protéger envers et contre tout, même face à un tel chaos. Dans un murmure, contre ses lèvres, je lui glissais ces mots qui ont toujours eu beaucoup de valeur à mes yeux, ceux que j’ai très peu dis mais qui sont toujours sortit en toute sincérité. Les mots magiques qui lui ouvraient les portes de mon cœur. « Je.. » Je me suis arrêtée, et je me suis dit que je ne voulais pas lui dire dans ces conditions. Je ne souhaitais pas le lui dire par peur de le perdre, je voulais lui dire une fois sain et sauf, à l’abri, loin de tout ça. « Chut.. Tais toi. Je reste. Je ne partirais pas. Je ne te laisserais pas ok ? Alors maintenant tu vas te redresser, je vais soulever cette putain de poutre et tu vas te dégager. Compris ? » J’étais en colère contre tout ce qui se passait autour de nous. La rage faisait partie de moi. Alors dans un élan, sous le coup de l’adrénaline, je me suis relevée, lâchant sa main et je suis allée jusqu’à la poutre qui le coinçait. Je me croyais assez forte pour la soulever mais je me berçais d’illusions. J’entourais la poutre de mes bras et dans un cri, je tirais de toutes mes forces pour la soulever mais elle ne bougeait pas. Alors je m’énervais dessus. Je continuais sans relâche. Je ne lâchais rien, j’essayais de la soulever encore et encore sans la voir bouger d’un centimètre. Elle était clairement trop lourde pour moi mais je ne voulais pas le laisser seul ici, je ne voulais pas aller chercher de l’aide et le laisser au milieu de la pièce, en proie à toutes les éventualités de catastrophes qui pouvaient arriver. Alors je continuais encore et encore sans m’arrêter, m’épuisant à chaque fois un peu plus. « Allez. Bon sang. BOUGE.. BOUGE. » Je hurlais, comme si cela allait changer quelque chose. Mais il fallait l’admettre, J’étais impuissante face à tout ça, et je n’avais pas assez de forces pour le sortir d’ici. C’était à moi de choisir. Rester et attendre que cela passe ou je sortais chercher de l’aide, le laissant seul, prenant le risque de le laisser sans défenses. Il pouvait nous arriver quelque chose à tous les deux ou alors je pouvais sauver ma peau et peut être a sienne, cependant, si il lui arrivait quelque chose durant le temps où je n’étais pas là, je m’en voudrais toute ma vie. Je me suis arrêtée. A bout de force, mes bras ne me répondaient plus alors je suis retournée auprès de Wren en pleure. « Je suis désolée. Je n’ai pas assez de force. Je n’arrive pas à te dégager Wren. J’y arrive pas.. » Mes mots se perdaient dans des sanglots. « J’y arrive pas. » J’étais au bout de mes forces et pourtant, je voulais tout faire pour le sauver. Il était tout ce que j’avais souhaité. Pour la première fois de ma vie, je savais ce que je voulais et ce n’était rien d’autre que lui. Je me suis approchée de son visage, embrassant sa joue, puis ses lèvres. J’ai soupiré, fermant les yeux quelques secondes puis j’ai embrassé son front. « Je reviens. Je ne t’abandonne pas. Je reviens et je te sors de là. Je te le promets Wren. Tiens le coup compris ? Je reviens et on va ressortir d’ici tous les deux. On va vivre heureux, tous les deux. On va avoir des enfants, on va se marier, on va vivre vieux, on va être ensemble jusqu’à la fin compris alors tiens bon. Tu es mon âmes-sœur Wren. On est fait l’un pour l’autre. Je le sais, j’en suis persuadée. Nous aurons une merveilleuse vie ensemble alors tu tiens bon, tu m’attends et je viens te chercher quand j’aurais trouvé de l’aide. » Je déposais un dernier baiser sur ses lèvres, agrippant ses mains dans les miennes, venant déposer ses bras sur son visage pour qu’il se protège. « Tiens bon. » Je me suis levée et j’ai couru. J’ai couru aussi vite que je le pouvais, le laissant derrière moi. Je ne me suis pas retournée et j’ai couru jusqu’à l’épuisement et même face à la faiblesse de mon corps j’ai couru, criant à l’aide, cherchant toute personne capable de m’aider. J’ai agrippé le bras d’un homme et je les tiré vers moi, le priant, le suppliant de venir m’aider. Et nous avons couru. Il ne comprenait pas ce que je lui disais mais l’essentiel était là, il a compris ma détresse. Et nous sommes revenus 15 minutes plus tard, les murs et le plafond menaçant semblaient ne plus tenir debout mais nous sommes rentrés de nouveau et nous avons rejoint Wren. « Je suis là. Je suis là Wren. Tu m’entends ? Je vais te sortir de là. » L’homme souleva la poutre, j’ai dégagé Wren, tirant de toutes mes forces sur ses épaules. Il était hors de ce chaos. Je le tenais dans mes bras. Au sol je le voyais respirer, je sentais son cœur battre contre ma poitrine, je voyais ses yeux regarder les miens. Un sourire se dessina sur mes lèvres. Le soulagement d’avoir pu le sortir de ce chaos interminable m’envahit. Je perds pied. Je tombe au sol. Mes jambes s’engourdissent. Mes mains lâches les siennes. Je me sens alors ailleurs. La vue flou. J’entends une vitre se briser, j’entends un grand boum, j’entends les sirènes d’une ambulance, j’entends les murmures de Wren. Je n’entends plus rien. Je plane. Je me sens légère. Je perds connaissance. Je m‘envole.
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Edison L. Allen
there's no place like berkeley
Edison L. Allen
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Je ne vous dirais pas de ne pas pleurer car toutes les larmes ne sont pas un mal.  Empty
MessageSujet: Re: Je ne vous dirais pas de ne pas pleurer car toutes les larmes ne sont pas un mal. Je ne vous dirais pas de ne pas pleurer car toutes les larmes ne sont pas un mal.  EmptyMer 14 Aoû - 22:54


SUMMER 2013 - WREN & LILY-ROSE - CAMBODGE 2022
Ils n’étaient pas toujours d’accord, en fait ils n’étaient jamais d’accord sur rien, ils se bagarraient tout le temps et ils se testaient mutuellement mais en dépit de leurs différences ils avaient une chose très importante en commun ils étaient fous l’un de l’autre...


    Pourquoi? Pourquoi lorsque les gens arrivent enfin à être heureux, il faut que la vie leur ôte ce bonheur, leur arrache les tripes? J'entends souvent parler de karma, d'une roue qui tourne, de l'épée de damoclès qui s'abat sur nos têtes. Mais pourquoi? Pourquoi un retour du bâton toujours au moment où enfin on entrevoit le bout du tunnel? C'est bien là une chose qui me dépasse, qui m'agace, voir même me rend furieux. Je n'ai jamais eu pour habitude de me plaindre parce qu'après tout, les choses arrivent toujours pour une raison, j'en ai conscience. Mais dans certains cas, il faut bien le reconnaître, c'est la vie qui dépasse les bornes. Elle usurpasses ses droits, déjoue les joies des gens, vole ce qui compte le plus à leur yeux, sans penser un seul instant au mal qu'elle est capable de faire, de la douleur qu'elle engendre. Lorsque j'entends les gens dire life is a bitch, je rigole, je me moque tant cela me parait absurde. Mais aujourd'hui, face aux évènements, face à la tournure des choses, je finis par me dire que les gens ont raisons et que ce life if a bitch est peut-être bien plus vrai que ce qu'il n'y parait. C'est quelque chose que j'ai du mal à concevoir mais après tout, il faut bien que je me rende à l'évidence, c'est une chose plus que réaliste, plus que réelle. Ce que je ne comprends pas malgré tout, c'est pourquoi la vie a décidé de foutre le bordel au moment même où je prenais la vie la plus importante de ma vie, où je décidais de suivre mon cœur et rejoindre la femme qui le fait battre, celle qui hante mes jours et mes nuits, mes pensées et mes rêves, Lily.
    Fatigué, voilà l'état dans lequel je me trouve en cet instant présent. Mes paupières sont closes, mon esprit presque apaisé et pourtant, j'entends au loin une voix qui m'appelle, qui me supplie de revenir vers elle, de ne pas l'abandonner. Je veux bien ne pas l'abandonner, je veux bien la retrouver, mais mes yeux refusent de s'ouvrir, de découvrir la scène qui les attends. Cette voix se fait de plus en plus forte, plus présente. Je distingue chaque mot, chaque intonation, je reconnais la voix de Lily. Mes narines s'ouvrent et je redécouvrir l'odeur de son parfum, de sa peau. Pourtant, impossible de prononcer un seul mot, de révéler que j'entends tout, que je suis là. J'aimerai le lui hurler, mais ma voix se veut faible, n'éante. La seulechose que je désire, c'est me reposer, continuer à fermer les yeux, rester là.

    Août 2022, San Francisco - Je suis resté sur ce toit pendant une bonne demi-heure après le départ de Lily-Rose, attendant vainement que le temps passe, espérant peut-être inconsciemment le retour de ma belle, un retour pour s'excuser et profiter de la soirée comme il se doit, comme ils devraient le faire, comme deux amants. Mais au bout d'un moment, il a bien fallu que je me rendre à l'évidence, elle n'allait pas revenir. Finalement, je suis redescendu du toit par là d'où je suis venu, et ai rejoint Kim, qui se tenait au côté de ma cousine. De loin, je repère Babi, l'exubérante Babi, avec qui durant toutes mes études je me suis amusé plus que tout. Elle se tient au côté de Caleb et en me remarquant, elle agite une main en ma direction, affichant dans le même temps un éclatant sourire sur son visage. Elle aussi a marqué ma vie Berkeléenne, mais pas comme Lily-Rose. Personne n'a réussi ce pari là, ou bien peut-être Davy. Mais avec ma Jones, tout a été bien plus compliqué  qu'avec les autres. C'est qu'elle a marqué ma vie entière Davy, depuis notre rencontre à Londres à l'âge de quatorze ans jusqu'à maintenant. Finalement, les femmes ont eu une influence non négligeable dans mon existence, et en parcourant du regard l'assemblée, je me rends compte que certaines d'entre elles sont présentes. Mais je ne cherche que deux prunelles brunes, qu'un regard autour de moi, mais je sais bien qu'il a disparu, qu'elle n'est plus là, qu'elle a du embrasser brièvement ses deux meilleures amies June et ma cousine, son plus fidèle ami Jayan, et quelques autres personnes qui comptaient pour elle. J'ai bien conscience qu'elle n'a pas eu la force de me recroiser au côté de Kim, qu'elle n'aurait pas supporté cette vision. Je ne l'aurai peut-être pas supporté moi non plus, alors je ne peux pas la blâmer de son départ. Lily-Rose n'est plus là, elle s'est envolée. Elle est partie de cette soirée en emportant une partie de moi, une partie de mon cœur, que je ne suis pas sur de retrouver un jour…

    La douleur ne me quitte pas, elle est lancinante, revient sans cesse, mais pas par vague non, c'est constant, c'est une douleur qui me poursuit, qui ne me lâche pas, et je sais qu'elle n'est pas prête de me lâcher. Ma jambe me fait mal, me lance et pourtant je n'arrive pas à la sentir, ou du moins je ne peux pas la bouger, je n'y arrive pas. C'est comme si un poids énorme s'est posé dessus et m'empêche de la bouger. Et en ouvrant les yeux, je m'aperçois qu'une poutre est posée sur ma jambe, qu'elle l'encombre d'une manière très inconfortable et cela m'agace fortement. Plus que cela, ça me fait un mal de chien, et Lily n'est plus à mes côtés pour que j'entende sa voix apaisante. Je n'en peux plus et pourtant, je me force à tenir bon, à faire en sorte de rester éveillé parce que c'est ce que Lily aimerait, c'est ce que Lily m'a demandé de faire, et si je dois venir à m'endormir, à fermer mes paupières à jamais, je veux le faire après avoir vu une dernière fois le visage de Lily, ses traits fins, la petite arête de son nez, son air mutin, ses yeux qui se veulent aguicheurs quand ils me regardent. Si je dois mourir, je veux le faire avec le visage de Lily dans mes yeux,  pour garder son visage à jamais emprunt dans ma tête. Lily or nothing. J'espère qu'elle va se dépêcher d'arriver, j'ai l'impression d'entendre ses pas martelaient le sol avec force, mais ça ne semble être que mon esprit qui me joue des tours. Peut-être que finalement mon heure est venue, peut-être que mon esprit commence petit à petit à s'envoler et dans un sens, cela m'effraie autant que cela me soulage. Certains seraient plus qu'effrayé, auraient une peur bleue de ne plus jamais pouvoir revoir le visage de l'être aimé. Lily est partie depuis un bout de temps maintenant, ou du moins ce qui me semble être un bout de temps. Après tout, je n'ai plus vraiment de notion du temps, je ne sais plus vraiment quelle heure il est, depuis combien de temps tout s'est écroulé autour de nous. La seule chose que je sais, est que l'attente me parait interminable. Pourtant, au bout d'un moment, ma douce Lily réapparait à mes côtés et je l'entends me parler, me murmurer quelques mots à nouveau, m'annonçant qu'elle avait de l'aide, qu'on allait me sortir de là. Et en effet, quelques instants plus tard, je sens un poids en moins sur ma jambe, un soulagement même si je n'arrive pas pour autant à bouger mes jambes. Pour le moment cependant, ce n'est pas le problème le plus grave non. Je réouvre les yeux doucement, et je vois Lily, me tirer de toutes ses forces par les bras, pour me sortir des décombres. Quelqu'un me porta alors jusqu'à une civière, Lily sur mes talons, me tenant toujours les mains. Pourtant quelques instants plus tard, nos doigts entrelacés se lâchent et je la perds. Je hurle son nom, le premier mot que je prononce depuis qu'elle est partie chercher le secours. Je hurle son prénom à m'en époumoner, j'ordonne aux pompiers de l'aider, de me lâcher et de l'aider mais rien à faire. Ma vue se brouille alors, et ma tête tombe sur le côté, m'emportant dans un profond sommeil encore une fois.

    Août 2013, Californie - Elle crie, elle ne peut s'en empêcher. Elle me hurle dessus, sans pouvoir s'arrêter, sans pour autant que je n'en comprenne tout le sens. Les évènements nous ont contraint à rester bloquer en Californie, et un petit road trip dans la nappa Valley a été la chose la plus normale à nos yeux en cette fin de vacances d'été. Un petit séjour pour sceller cet amour naissant, cette relation unique qui nous unit ces derniers temps, sans pour autant que nous soyons capable de mettre un quelconque nom dessus. Amants? Amoureux? Amis? Ennemis? Rien de tout cela ne pourrait qualifier le quart de notre relation tant elle est complexe pour l'un comme pour l'autre. Maintes fois nous avions essayé d'en parler, de comprendre ce qui nous unissait, pourquoi nous ne pouvions nous détacher l'un de l'autre, mais rien de e qui ne ressortait de la conversation ne nous plaisait, ne nous convenait. Des conceptions de l'amour différentes? Des besoins différents? Un avenir incompatible? Peut-être, toujours est-il que malgré tous ces obstacles qui se dressent sur notre chemin, Lily-Rose et moi sommes là, dans cette chambre d'un motel miteux, payé cash pour que l'on ne nous retrouve pas, à nous engueuler comme des chiffonniers. Depuis notre départ, les disputes sont notre lot quotidien. On s'engueule à tour de bras, se criant les pires atrocités du monde et pourtant, en quelques minutes, à chaque fois, nous finissons par retomber dans les bras de l'autre. Parce qu'au final, peut importe les mots qui peuvent émaner de notre bouche, la puissance des mensonges que l'on débite, rien ne peut égaler la sincérité de notre regard, de nos gestes. Au final, Lily-Rose finit toujours par me tomber dans les bras, m'offrant un ilot de sérénité. Au fond, c'est peut-être cela qui fait que nous sommes ensemble… Cette sécurité, cette sincérité que notre proximité nous procure…

    Mes paupières sont à nouveau lourdes mais pourtant j'arrive à les ouvrir, avec difficulté. Les murs sont blancs, une drôle d'odeur me chatouille les narines et j'arrive enfin à m'acclimater à la luminosité de la pièce. Je discerne clairement les machines autour de moi dont des bips étranges sortent. Au bout de quelques instants, je finis par comprendre où je suis et je me souviens de tout ce qu'il s'est passé. Je ne sais plus quel jour nous sommes, quelle ville nous nous situons. Lily n'est pas à mes côtés, elle ne me tient pas la main et cela m'inquiète. Où est-elle? Je ne comprends pas. Je remarque un petit bouton rouge ressemblant à une sonnette, sur lequel j'appuie férocement et je vois débarquer en trombe une infirmière asiatique, un sourire sur le visage de me voir réveiller. Elle me parle mais je ne comprends pas un mot à ce qu'elle me dit, ne parlant ni mandarin, ni japonais, ni je ne sais quel autre langue. Par des gestes, j'essaie de lui faire comprendre que je ne comprends pas sa langue, ce à quoi, elle acquiesce et s'en va quelques instants, pour revenir en compagnie d'un médecin. « Monsieur Rosenbach, vous avez eu énormément de chance dans ce tremblement de terre, vous auriez pu y rester, seul vo…» Mais il n'a pas l'occasion de terminer sa phrase que je le coupe dans son élan, peu intéressé par les fabulations miraculeuses d'un bouddhiste. « Lily-Rose? Lily, la femme qui était avec moi au moment du tremblement, où est-elle? Elle va bien? » Sa mine gênée et son regard fuyant m'indique clairement que quelque chose ne tourne pas rond, qu'il se passe quelque chose mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus. « Monsieur Rosenbach, avant de vous parler de Mademoiselle Reynolds, il faut que je vous parle de vous, de vos blessures, de votre jambe. » Quoi ma jambe? Pourquoi il insiste sur ma jambe? Je sens mes orteils bouger lorsque je leur ordonne de le faire, c'est donc que je ne suis pas paralysé et que tout va bien. Mais d'un geste de la main, j'invite le docteur aux yeux bridés à continuer sur sa lancée, attendant vainement qu'il accouche la nouvelle de ma jambe, pour enfin m'expliquer ce qu'il se passe avec Lily-Rose. « Votre jambe a été gravement touché durant le tremblement de terre. La poutre qui s'est abattue dessus a fait énormément de dégâts. Nous avons opéré et réparé au maximum les dégâts causés, mais malheureusement, vous ne pourrez jamais reprendre le sport au haut niveau comme vous le faisiez. » Il marque une pause, me laissant digérer la nouvelle. « J'ai conscience que cela doit être difficile à entendre pour vous, votre réputation vous précède, même ici au Cambodge, mais croyez moi que c'est une certitude, votre jambe ne retrouvera jamais son état d'antan. » J'avale difficilement ma salive, enregistrant ce qu'il m'a expliqué, avant de me souvenir du Cambodge, de ce pays, de la raison de ma présence sur le continent Asiatique. « Où est Lily-Rose? » « Monsieur Rosen… » Je le coupe à nouveau. « Où est Lily-Rose??» Mon ton ne laisse guère la possibilité de le voir rétorquer. Tout ce qui compte est Lily-Rose, ma jambe est obsolète dans l'histoire. Le médecin baisse le regard et crie quelque chose dans sa langue d'origine. Je n'y prête pas attention, jusqu'à voir l'infirmière souriante débarquer avec un fauteuil roulant. Je lance un regard interdit au médecin, mais je comprends bien vite que je n'ai pas le choix et je m'y hisse comme je peux, pendant que nous prenons la direction d'une autre chambre, à quelques mètres de la mienne. J'ai peur, je ne sais pas ce que je vais y trouver. « Votre amie a été touché de plein fouet par  une fenêtre dans le tremblement de terre. Mais avec l'adrénaline, elle ne s'est pas rendue compte de la douleur. Elle a seulement continué à marcher à vos côtés. » Ses mots résonnent dans ma tête mais n'ont aucun sens à mes yeux. Ce n'est pas possible, rien de tout cela n'est possible. « Mais pourtant, Lily a été capable de chercher du secours sans le moindre soucis. Que cherchez-vous à me dire?? » Le médecin baisse le regard, l'air interdit et c'est là que les choses prennent tout leur sens. Je comprends enfin pourquoi il a été question d'adrénaline quelques instants auparavant. Mais cela ne réponds pas à ma question, à ce qui cause le mal chez Lily, sur son absence à mes côtés. C'est alors que le médecin ouvre les portes d'une chambre, sa chambre et je découvre une scène qui me paralyse d'effroi. Lily-Rose, branchée à une dizaine de machines, branchée à un tube respiratoire. Lily-Rose, ma douce Lily-Rose, que j'aime tant. Que t'arrives-t-il? Pourquoi es-tu ainsi? « La poutre a provoqué une hémorragie interne au niveau du cerveau chez votre amie. Elle est dans le coma. »


YOU CAN'T DIE BECAUSE WE ARE SUPPOSE TO END UP TOGETHER ! WE ARE MEANT TO BE
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Je ne vous dirais pas de ne pas pleurer car toutes les larmes ne sont pas un mal.  Empty
MessageSujet: Re: Je ne vous dirais pas de ne pas pleurer car toutes les larmes ne sont pas un mal. Je ne vous dirais pas de ne pas pleurer car toutes les larmes ne sont pas un mal.  EmptyMar 27 Aoû - 15:32

We were drawing our names on the wet sand
and running away as the tide rode in.


Wherever you are, no matter how far, I promise that I won't give up on you. They say "out of sight means out of mind" but they couldn't be further from the truth because I'm in love with you. I'm still in love with you. Even if there is an ocean keeping your heart from mine, that doesn't mean I'm not thinking about you all the time. I'm counting the days till I see you and somewhere I know that you are too.
2022 - LILY-ROSE & WREN - ASIE


On dit que lorsque l’on meurt ou qu’on se rapproche de la fin, on voit cette lumière blanche, celle qui nous guide vers la suite des choses. Selon ceux qui nous content ces histoires, on peut  voir le diable qui nous fait changer de route, ou nos proches défunts qui nous attendent pour nous accueillir. Moi, je n’ai vu que l’obscurité, la noirceur et les ténèbres. Rien de plus. Quand j’ouvrais les yeux, je ne voyais rien de plus. La vue m’avait été retirée comme pour me punir de toutes ces fois où je me suis plain parce que je n’étais pas satisfaite de ma vie. Puis, de nouveau, je fermais les yeux et je repartais en enfer. Je perdais connaissance. La dernière fois fut une fois que l’on m’installa sur la table d’opération. J’entendais quelques voix, je sentais les yeux s’agiter. J’ouvris les yeux, paniquée et on me plaça un appareil sur le visage qui me plongea alors dans un profond sommeil. Je n’eus même pas le temps de demander où était passé Wren. On me plongeait de nouveau dans le noir.

FLASHBACK ► « Je te jure que si tu ne me rends pas ça Jayan, je te coupe la main avec le couteau de cuisine. Arrête ! REVIENS ! » Je me suis mise à lui courir après. Il détenait dans ses mains une lettre que j’avais écrite à Wren. C’est vrai que j’étais plutôt immature pour mon âge mais je ne comptais pas lui donner de toute manière. Je l’avais écrit pour moi, rien que pour moi. Jayan secoua le bout de papier devant mes yeux et je me suis mise à bouder avant qu’il ne me la rende. Il s’installa à côté de moi, sur le canapé et me prit dans ses bras. « Cher Wren.. je suis actuellement sur le point de partir pour le Cambodge. J’aurais souhaité que tu m’accompagnes. Le temps me semblera bien long sans toi.. Blablabla.. Je sais, c’est pitoyable. » J’ai déchiré la lettre et je l’ai foutu à la poubelle avant de faire mes valises. Je partais dans quelques jours et je me retrouvais à attendre qu’il me suive. Je savais qu’il ne viendrait pas, il avait sa vie, je n’étais qu’une petite aventure qui date de l’université, rien de plus. On s’était retrouvé à Berkeley, 10 ans plus tard, sur le toit. Nous avions parlé des heures mais rien n’avait compté à ses eux visiblement. J’ai eu une envie folle d’aller sonné chez lui le lendemain. J’aurais pu prendre un taxi, courir jusqu’à sa porte et je l’aurais embrassé en me foutant des conséquences mais je n’ai rien fait. Il avait quelqu’un, il avait une réputation, je ne voulais pas être celle qui allait briser tout ça. J’avais commis trop d’erreur dans ma vie, je ne comptais pas en refaire d’avantage, en tout cas, je comptais bien m’en empêcher. J’ai simplement jeté la lettre, prit mes valises et les ai posé dans l’entrée. Je vivais dans mon propre appartement, j’habitais seule mais la plupart de mes proches me rendaient souvent visite. Il était clair que Jayan et moi passions toujours nos journées ensemble quand il n’était pas occupé avec Camélia ou ses autres amis. Je voyais toujours autant June, Eileen, et les autres. Matthew et moi avions appris à nous connaitre au fil des années, et aujourd’hui, nous nous entendions très bien. On passait de long moments à se voir, à sortir le soir, on profitait de la vie ensemble. J’avais enfin trouvé la famille que je voulais. J’avais un frère, c’est tout ce qui m’importait. J’allais quitter tout ça d’ailleurs. J’allais partir, tout abandonner, j’allais voler pour un autre continent. J’allais laisser derrière moi ceux que j’aime, j’allais quitter la ville de Wren. Je n’allais plus le voir. C’était la fin.

Avez-vous déjà fait face à la fameuse question : que voulez-vous faire dans la vie ? J’ai dû y répondre des tonnes de fois. J’avais, alors, des réponses toutes préparé. Je savais quoi répondre à qui. Une réponse claire, simple mais en rien sincère. J’étais face à eux, portant mon masque à merveille mais au fond de moi, je ne savais pas ce que je voulais. Il a fallu que je revoie Wren pour savoir ce que je voulais. C’est comme cette phrase de John Lennon qui explique qu’une fois face à cette question il a répondu qu’il voulait être heureux et on lui a répondu qu’il n’avait pas compris la question, et lui a répondu qu’ils n’avaient pas compris la vie. En ce jour, je peux dire que je ressens ce qu’il a ressenti, je sais ce que ça fait à présent de savoir ce que l’on veut le plus au monde : le bonheur. Mon bonheur tait auprès de Wren. Je le savais. J’ai toujours douté, j’ai toujours eu peur, j’ai toujours fuit, mais là j’étais prêt à tout assumer, j’étais prête à me battre pour cet amour. Wren était mon âme-sœur. C’est peut-être pour cette raison que ça n’a pas marché la première fois entre lui et moi. La passion était là mais ce n’était pas le bon moment. De très belles choses peuvent arriver mais ce n’est juste pas le temps pour. Aujourd’hui, c’était le jour parfait, et pourtant, nous fûmes submergés de catastrophes. Nous étions impuissants face à cette débandade des éléments. J’étais alors clouée sur ce lit d’hôpital, j’étais branchée à pleins d’appareil qui faisaient un bruit monstre, mais ce son, je ne l’entendais pas. J’étais beaucoup trop loin, j’étais encore trop éloignée pour les entendre. J’errais dans le temps, dans mes souvenirs, dans le passé, dans un futur que je souhaitais rencontrer. Je voyais toutes sortes de choses mais je ne la voyais pas cette lumière, celle dont on parle souvent. Alors peut-être que tout ça était faux, ou alors, ce n’était tout simplement pas mon moment. Je n le voulais pas. Je souhaitais revenir, ouvrir les yeux, me lever et sortir de ce lit. J’étais incapable de réaliser toutes ces choses. Toute force avait abandonné mon corps. Seule mon âme restait forte, assez forte pour me maintenir en vie. Je ne croyais pas en dieu, ni en toutes ces forces que l’on pouvait comprendre, qui nous surpassaient mais je promettais d’y croire si je ressortais indemne de ce bordel ambulant. Mais il faut croire que ce n’était pas le moment pour moi de me réveiller. Je suis restée dans cet état durant 2 semaines. Je ne me réveillais pas, je ne bougeais pas. J’étais stoïque, inerte. J’étais comme morte aux yeux du monde, aux yeux de ceux qui venaient et ressortaient de ma chambre. J’étais incapable de bouger, de me réveiller. Mon corps le refusait. Je ne savais pas ce qui se passait avec mon corps. J’étais inconsciente. Mon esprit se reposait ainsi que tout le reste. Je ne savais pas que j’avais eu n accident, je ne me rendais pas compte qu’une vitre m’était tombé dessus, qu’elle avait provoqué un traumatisme crânien et qu’au passage, en tombant violemment sur le sol, je m’étais cassé l’épaule, celle que je m’étais fracturée des années avant, lors de ma chute de l’étage de la confrérie des epsilons. Un terrible souvenir auquel je ne voulais plus avoir à faire dans mon esprit. Je voulais le chasser J’étais prête à me réveiller. J’y étais presque. Presque.

FLASHBACK ► « ARRÊTE WREN. ARRÊTE. Arrête de me mentir ! Je t’ai vu la regarder. Tu me crois assez stupide pour ne rien voir. Oui c’est ça tourne moi le dos. C’est plus simple de nier la vérité. Tu veux me quitter ? Vas y. Non, c’est moi qui le fais. Ça ira plus vite. » Je me suis jetée sur mon sac et j’y ai mis toutes mes affaires en pagaille. Je ne faisais même pas attention. Je n’ai rien plié, j’ai tout mit dedans. Notre relation était spéciale. On s’adorait, clairement, mais nous n’arrivions pas à nous accorder. On se disputait souvent. C qi est paradoxal, c’est qu’en général, je m’énerve très peu, pourtant, avec lui, je ne pouvais pas m’en empêcher. C’était plus fort que moi. Il me mettait souvent hors de moi et mon caractère changeait du tout au tout quand j’étais avec lui. Jalouse, colérique et bien d’autres traits de caractère qui ne me sied pas vraiment faisaient leur apparition. J’étais différente et cette fois ci, je l’avais vu regarder une fille avec insistance. Je ne supportais pas ce genre de regard. Nous étions partit ensemble, loin, à ma sortie de l’hôpital, sur un coup de tête. Nous avions trouvé le meurtrier du bal, j’avais guérit un peu et j’avais besoin de partir loin, j’étais terrorisée à l’idée de rester seule à San Francisco alors je l’avais suivit et c’est ainsi que notre histoire avait commencé. Une passion, une attirance certaine. Nous passions nos journées au lit à faire ce que nous faisions de mieux et la nuit, nous sortions faire la fête. Nos vacances n’avaient rien d’extraordinaire mais nous étions à l’autre bout du monde et nous nous sentions enfin seuls. J’étais vraiment attaché à lui, bien plus que je ne l’aurais imaginé. En l’accompagnant je ne savais pas à quoi m’attendre et finalement nous étions ensemble aujourd’hui et aucun de nous n’était capable de mettre à nom à notre relation. Je lui ai dit que je le quittais mais nous ne nous sommes jamais proclamé en couple mais je ne me considérais pas célibataire. Tout ceci était compliqué. Cela me dépassait. A début, je fuyais le danger de San Francisco, Eden, Adriel, la douleur, la monotonie, et tout un tas d’autres choses. Adriel a longtemps occupé mes pensées et bien plus, une certaine place dans mon cœur. Pourtant, une fois avec Wren, j’ai tout oublié. Je vivais comme une autre vie et plus rien n’avait d’importance que ce court moment que nous partagions. Alors que j’allais passé la porte de l’appartement, je me suis retournée. Il me regardait. J’ai soupiré, j’ai souri, lâchant mon sac et j’ai couru vers lui, me jetant dans ses bras avant que l’on ne s’écroule sur le lit. Je l’ai couvert de baiser. Mes lèvres se sont jointes finalement aux siennes. Je n’avais besoin de rien dire, il comprenait, il me comprenait en un regard. Une relation presque fusionnelle qui s’est formée en quelques jours, en quelques heures. A chaque instant je ressentais le besoin de l’avoir dans mes bras. Non pas par envie d’affection, mais plutôt n geste sauvage et passionné qui me donnait envie de passer la nuit dans ses draps, au creux de ses bras. Je ne me souviens pas avoir ressenti une telle attirance, un tel besoin, une telle envie. Wren était mien ces nuits là et il n’appartenait à personne d’autre. Je ne savais pas ce qui allait arriver à notre retour, mais pour le moment, je me foutais des conséquences et j’en profitais convenablement. « Embrasse-moi. Ne pars pas. Ces vacances nous appartiennent. Je ne veux pas tout gâcher. » J’ai glissé mes mains sous son t-shirt, mes lèvres parcourant chaque parcelle de son cou, ma respiration s’ébruitant dans les courbes de son épaule. Ce soir, j’allais encore finir dans ses bras et l’appartement allait de nouveau abriter nos sentiments incertains mais qui reflétaient un besoin certain de l’un et de l’autre.

Deux semaines que j’étais couchée sur ce lit. J’ai sentis doucement mon esprit émerger. Un terrible mal de tête fit son apparition. Mes yeux se sont peu à peu ouverts. La lumière me brulait les pupilles et floutait ma vision. Je les referme aussitôt pour les rouvrir quelques secondes après. Répétant ce même geste afin que mes yeux s’accommodent à tant de soleil. J’ai regardé autour de moi. J’étais à l’hôpital, dans une chambre dont les murs étaient tristement blancs. J’ai alors vu Wren tout près de moi, endormi dans un fauteuil. Je n’ai pas tout de suite fait attention à sa jambe. Le voir à mes côtés m’a rassuré et tout me revint en mémoire. Tout ce qui s’était passé. Je ne savais pas combien de temps avait passé depuis ce fameux soir jusqu’à maintenant. J’ai vu sa main posé sur le lit et j’ai tenté de l’attraper. J’avais la gorge légèrement sèche mais je n’en avais rien à faire. J’ai tenté de l’appeler mais seul un rayement sortit alors j’ai légèrement toussé pour me dégager la gorge et j’ai recommencé dans un murmure. « Wren.. » Ma main vint alors attraper la sienne. Bizarrement, le sentir, sentir sa main dans la mienne, le voir près de moi provoqua une vague d’émotion que je n’ai pas pu empêcher, ni ralentir. Et quand il se réveilla enfin, figeant ses yeux dans les miens, j’ai feint un sourire mais ce sont les larmes qui arrivèrent les premières. Un sanglot parcouru tout mon dos, provoquant mes maux de tête déjà présent mais je m’en foutais, le revoir était bien plus vivifiant et aucun mal ne pouvait me faire perdre cette joie de l’avoir près de moi, en bonne santé. Ou presque. Je me suis alors mise à pleurer sans vraiment savoir pourquoi, sans pouvoir l’expliquer. La fatigue, le soulagement, la joie, toutes sortent de raisons. J’ai attrapé sa main dans les miennes et je l’ai tiré vers moi le prenant ainsi contre moi. Je voulais être sûre que tout ça n’était pas un rêve, que c’était bien la réalité, que je n’hallucinais pas. Mais il était bien là, avec moi, contre moi, dans mes bras. Je sentais son parfum, son odeur qui m’était devenu familière. Je ne cessais de pleurer mais mes pleurs se perdaient dans mes rires et mes sourires. Un trop pleins d’émotion. C’est dans un murmure que je fis taire mes sanglots. « On ne se quitte plus. »
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Edison L. Allen
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MessageSujet: Re: Je ne vous dirais pas de ne pas pleurer car toutes les larmes ne sont pas un mal. Je ne vous dirais pas de ne pas pleurer car toutes les larmes ne sont pas un mal.  EmptySam 12 Oct - 0:22


SUMMER 2013 - WREN & LILY-ROSE - CAMBODGE 2022
Ils n’étaient pas toujours d’accord, en fait ils n’étaient jamais d’accord sur rien, ils se bagarraient tout le temps et ils se testaient mutuellement mais en dépit de leurs différences ils avaient une chose très importante en commun ils étaient fous l’un de l’autre...


    Septembre 2022. Cambodge. Les  hommes ne pleurent pas, c’est bien connu. Ils gardent leur émotion pour eux, bien enfoui au fond de leur être, sans jamais oser dévoiler leur sentiment. C’est impensable de montrer à tout le monde qu’il peut être triste ou accablé. La seule chose dont il peut faire preuve, est de montrer sa joie parce que l’attachement comme le reste, est quelque chose d’indescriptible, que l’on ne peut démontrer avec facilité. C’est insupportable pour les proches alentours, pour ceux qui doivent supporter ces sauts d’humeurs ou simplement de ne pas pouvoir apercevoir les émotions de l’autre. Au fond, les hommes sont incapables de prouver qu’ils sont humains, de peur d’être blessés. Du moins, c’est comme ça que je vois les choses, et que j’ai toujours vu. On m’a toujours appelé un bisounours parce que j’extériorisais mes sentiments, sans la moindre peur, sans accordant de l’importance aux dires des autres. Pourtant aujourd’hui, je me dois de rester stoïque, de tout garder pour moi, me renfermer. On m’apprend que je ne pourrais plus jouer au football américain, que ma carrière professionnelle est terminée, alors même que je suis au plus haut niveau. S’en est fini de ma carrière, de mon potentiel, de tout. Il ne me reste plus grand-chose finalement, voir même plus rien… Au fond, hormis mon association, je n’ai rien, plus aucun avenir professionnel.  Je ne sais pas ce que je vais devenir, ce que je vais pouvoir faire, mais je ne peux rien montrer, je ne peux pas me le permettre. J’écoute le médecin me parler de cet avenir incertain, de cet avenir parti en fumée, avant de percuter que dans toute cette histoire, il y a bien plus. Mon esprit a comme occulté une partie de ce qu’il s’est passé, y compris l’accident. Mais en le forçant, en cherchant à comprendre comment tout cela est arrivé, je me souviens. Je me rappelle de tout, de mon départ précipité pour le Cambodge, de mon mot d’adieu à Kim, de la colère de mon manager de partir à la dernière minute, de ma joie de retrouver Lily-Rose dans sa galerie, de lui faire face et de vouloir la prendre dans mes bras. Le souvenir du tremblement de Terre, des vitres qui se brisent, de la poutre sur sa jambe, de Lily qui s’effondre devant l’ambulance, tout me revient en mémoire et je quémande immédiatement de voir Lily. Je lance l’ordre, je refuse de parler de ma jambe tant que je n’ai pas vu Lily-Rose et finalement, le médecin consent à m’emmener voir Lily-Rose, et me lâche la bombe d’un coup, comme ça, comme un cheveu sur la soupe. Lily-Rose est dans le coma.

    Août 2013, Californie. Elle l’agace, mais alors à un point, qu’elle ne pourrait l’imaginer. Il avait envie de lui hurler dessus à son tour, de lui en mettre plein la tête comme elle le fait. Sans raisons elle s’en prend à lui, invoquant de stupides excuses, prétextes, comme quoi il aurait osé regarder une autre qu’elle, tout en sachant qu’elle se trouvait à ses côtés. Ca l’insupporte grandement de se faire accuser de quelque chose qu’il n’a pas commis, parce qu’il est incapable de regarder une autre qu’elle. Il n’a d’yeux que pour elle, et personne d’autres n’a autant d’importance qu’elle. Mais dans son esprit buté, elle ne se rend pas compte de tout cela, de toute cette affection qu’il peut lui porter, qu’il est prêt à lui offrir. Elle ne fait que crier, hurler et c’est tout. Elle empaquète ses affaires, comme si elle allait réellement partir, comme si elle était prête à l’abandonner alors que c’est loin d’être le cas. Comme depuis une semaine et ce quasiment tous les jours, une dispute a éclaté entre les deux amants, pour un motif tout aussi saugrenu que leur dispute, les forçant encore une fois à hausser le ton, à s’énerver, finalement sans raison apparente. Il est dépassé le iota, littéralement parce qu’il ne comprend pas cette jalousie fulgurante qui s’empare à chaque fois de Lily-Rose. Il ne comprend pas parce qu’à ses yeux, une seule compte et c’est elle. Le coup de foudre peut-être ? Il n’en sait rien, toujours est-il que Lily, c’est la seule à ce jour à avoir été capable de lui faire oublier Talia, un grand pas pour lui. « Je ne pars nulle part Lily. Je resterai auprès de toi autant de temps que tu voudras de moi. » Lui souffle-t-il dans le creux de l’oreille tout en la serrant fort, pour lui montrer qu’il n’est pas prêt de s’en aller. Comment le pourrait-il alors qu’une partie de lui est avec Lily-Rose ?

    Septembre 2022. 3ème Jour. Cambodge. La tête posée dans les draps d’hôpitaux, j’ai fini par m’habituer à cette odeur si particulière. Trois jours que je n’ai pas quitté la chambre, que j’en ai fait mon quartier général, que je refuse de quitter. Les médecins m’ont proposés d’aller me reposer à l’hôtel, maintenant que j’étais hors de danger, me jurant de m’appeler si quelque chose de nouveau se passait mais j’ai balayé cette possibilité d’un revers de main. Hors de question que je ne quitte Lily, voilà ce que je leur ai dit. Face à tous ces problèmes, il m’a fallu prévenir quelques personnes, Matthew son frère, June et Eileen ses deux meilleures amies, mais le plus dur fut d’appeler Jayan. Nos relations ont toujours été conflictuelles, et ce dû aux femmes de notre vie. Le prévenir que Lily était  à l‘hôpital entre la vie et la mort n’était pas chose aisée. Evidemment, je me suis fait incendier de tous les noms au téléphone, avant de le voir arriver à l’hôpital et me voir dans un état lamentable, dans mon fauteuil roulant, les yeux rougis par les larmes de colère et de tristesse. Il a du comprendre que ça ne servait à rien de vouloir m’en coller une, de toute façon, j’étais bien incapable de contrôler la Terre et ses tremblements. Nous n’avons pas eu à beaucoup échanger, mais pour une fois nous étions sur la même longueur d’onde, à prier pour Lily-Rose. Il est resté une journée, des choses l’attendaient au Sénat et il avait déjà du s’absenter une journée exprès. Nous n’avons pas beaucoup parlé du temps qu’il était là, et il n’a pas eu à me dire grand-chose en partant. Il n’y avait pas tellement à dire en même temps et Jayan savait que je n’avais pas l’intention de m’envoler, que j’allais rester près de la femme de ma vie.

    Septembre 2013, San Francisco. Il n’y a ni pleurs, ni tristesse dans leurs yeux, seulement de la déception, celle de n’avoir pas réussi à contrôler leur attachement, de s’être laissés consumer par cet amour débordant. Ils savent que c’est la meilleure chose à faire, que rester ensemble ne servirait strictement à rien. Leurs disputes incessantes auront eu raison d’eux tout simplement. Il a fallu qu’ils se rendent à l’évidence que leur couple ne pouvait pas marcher, pas maintenant, pas aujourd’hui. Mais Wren une fois a entendu un adage qui disait que les personnes faites pour être ensemble, finissent toujours ensemble, peut importe le temps que cela prend. Et Wren s’accroche à ce mince espoir, qu’un jour son chemin recroisera celui de Lily-Rose, que leurs doigts s’entremêleront à nouveau, leur corps s’imbriqueront pour ne faire qu’un.  Leurs vies sont faîtes pour être liées, il en est certain. Alors aujourd’hui ou dans dix ans, ils finiront par se mettre retrouver, c’est une certitude. « Laissons nous le temps qu’il faudra, allons découvrir d’autres personnes, d’autres amours cachés. Aujourd’hui n’est pas notre heure, demain le sera. » Voilà les mots que Wren prononça pour mettre fin à leur idylle de quelques semaines, en accord avec la béta. Leur relation s’est ainsi terminée, sans plus de raisons ni d’explications, et tous deux l’ont supporté du mieux qu’ils pouvaient.

    Septembre 2022. 12ème Jour. Cambodge. L’espoir commence à s’envoler doucement. Ses yeux restent hermétiquement clos, refusant de s’ouvrir, malgré les différentes supplications que Lily-Rose peut entendre. Pourtant, ce n’est pas faute d’être entourée par les gens qui l’aiment, et de recevoir un soutien sans failles de la part de ses amis. Après Jayan il y a une semaine, Matt est passé la voir, restant deux longs jours près d’elle, à attendre vainement que sa présence change quelque chose. Et puis June et Eileen ont débarqué, toutes les deux, telles deux veuves éplorées, inconsolables. J’ai eu beaucoup de mal à voir ma cousine être si triste, si malade de cette situation, les yeux rougis par des heures de larmes. June est restée beaucoup plus stoïque, implacable, comme si elle refusait de se laisser aller à des émotions. Je ne me suis pas arrêté sur le sujet, parce que ce qui importait vraiment, était la présence des deux jeunes femmes auprès de Lily. Les yeux n’ont pas frémis une seule fois, ses lèvres n’ont pas bougé, et pourtant j’étais sur que l’ancienne béta de Berkeley allait se réveiller à leur contact. Mais encore une fois, je me suis trompée, et l’espoir a commencé à s’envolé petit à petit. « On doit repartir Wrenou. Seth gardait Savannah  mais June doit rentrer, on l’attend en France pour le travail. Et on m’attend aussi, je suis désolée que nous ne puissions pas rester plus longtemps. » Elle m’a serré dans ses bras avant d’embrasser Lily et de passer le pas de la porte. Quant à June, elle s’approche doucement de Lily, se contente de serrer sa main fort, le plus fort possible et se dirige vers la porte, les yeux humides, refusant pour autant de montrer sa tristesse. Je n’ai rien dit, je les ai laissé partir et puis j’ai repris ma place attitrée depuis deux semaines presque. Assis, la main de Lily entre les miennes, à attendre que le temps passe.

    Septembre 2022. 15ème Jour. Cambodge. Je ne sais même plus quoi penser. Ma barbe a poussé et est dégueulasse, mon hygiène est déplorable et on m’a clairement demandé de sortir aujourd’hui, pour aller me faire une toilette digne de ce nom. J’ai fini par accepté en rechignant, n’étant pas résolu à quitter la femme de ma vie. Mais l’air insistant du médecin et l’état de ma barbe eurent raison de moi, et je suis rentré à l’hôtel, me changer et faire un brin de toilettes. J’ai fini par revenir une heure plus tard, bien plus présentable que je ne l’étais quelques heures auparavant. Et instinctivement, je reprends ma place au côté de Lily, attendant vainement un miracle. Il met du temps à arriver ce miracle, un peu trop d’ailleurs, mais finalement, j’entend un bruit près de lui, un bruissement de draps, et quelqu’un qui me sert les doigts. Je pose mes prunelles sur cette main, avant de relever mon regard lorsque j’entends mon prénom. J’ai envie de pleurer, tellement je suis heureux de voir Lily ouvrir les yeux et de l’entendre prononcer quelques mots. « Je ne te laisse plus jamais Lily. Jamais. Je refuse de te perdre à nouveau. Ce que j’ai cru vivre ces derniers jours, je refuse de ressentir cela à nouveau. Plus jamais on ne te fera de mal. Plus jamais Lily. » Les larmes finissent par couler le long de mes joues. Au diable cette pensée de ne pas montrer ses sentiments, je ne peux réprimer ma joie de retrouver la femme de ma vie, et je m’en fous que l’on puisse m’appeler une chochotte pour cette raison là. « Je t’aime. »
    Décembre 2022. San Francisco. Il stresse. Cela se voit sur son visage, aux petites gouttes de sueurs qui perlent le long de son front et de sa nuque. Mais il a de quoi le jeune homme. Il sait qu’aujourd’hui, son destin risque d’être sceller. Il est rentré du Cambodge en compagnie de Lily-Rose il y a deux mois de cela, la jambe toujours aussi abimée, et  marchant avec une béquille mais il s’en moque. Il est en vie, et plus que tout, Lily-Rose l’est aussi, respirant la joie et la vie. Alors le reste, il s’en moque. Pourtant, aujourd’hui, ce soir, devant les personnes les plus proches de Lily et des siens, Wren va poser une question qui changera sa vie à jamais. Il a réservé un restaurant et une grande table, préparant à l’avance un menu contenant tout ce que l’ancienne béta de Berkeley aime. Elle pense qu’il a préparé ce repas juste pour fêter leur retour au pays, et surtout, leur état de santé amélioré. Mais la réalité est toute autre, les attentes de Wren pour cette soirée sont bien plus grandes encore. C’est pourquoi, pendant le repas, il se lève, portant un toast, remerciant tout le monde d’être venu, de leur avoir apporté tant de soutien au cours de ces mois si compliqués. Et c’est à ce moment là qu’il pose un genou à terre, devant tout leurs amis, et prononce les mots fatals. « Lily, tu as fait de moi un homme honnête, un homme bon, qui pense toujours aux autres. Tu m’as amélioré, croyant en moi malgré mes faiblesses et mes erreurs. Notre vie s’est révélée parsemées d’embuches jusqu’à présent. Mais je ne regrette rien. Tout ce qui est arrivé était là pour une raison. Et si aujourd’hui nous sommes réunis, c’est parce que je veux te demander, devant tous nos amis, la chose la plus importante de toute ma vie. Lily-Rose Camille Reynolds, veux-tu m’épouser ? »

YOU CAN'T DIE BECAUSE WE ARE SUPPOSE TO END UP TOGETHER ! WE ARE MEANT TO BE
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Je ne vous dirais pas de ne pas pleurer car toutes les larmes ne sont pas un mal.  Empty
MessageSujet: Re: Je ne vous dirais pas de ne pas pleurer car toutes les larmes ne sont pas un mal. Je ne vous dirais pas de ne pas pleurer car toutes les larmes ne sont pas un mal.  EmptyMer 27 Nov - 2:23

True love doesn't need proof.
The eyes told what heart felt.




I could not tell you if I loved you the first moment I saw you, or if it was the second or third or fourth. But I remember the first moment I looked at you walking toward me and realized that somehow the rest of the world seemed to vanish when I was with you.


Je le regarde et je sais que je ne peux pas être plus heureuse. Je sais que mes plus mauvais jours sont derrière moi. Un souffle de vie, c’est ce qu’il est. Et pourtant, nous retrouver nous a demandé beaucoup de temps. Un temps que j’ai arrêté de compté à partir d’un certain moment. Ses yeux sont le reflet de tout ce que je souhaite devenir, sa bouche est le berceau de notre amour, ses reins sont le fleuve où coulent nos sentiments et ses mains sont les chaines qui lient nos deux âmes pour l’éternité. Je le regarde et je sais que le bonheur n’est pas très loin, qu’il est prêt à entrer dans nos vies pour ne plus jamais nous quitter car l’amour a été égoïste avec moi, avec nous. Il nous a privés de bien des joies quand nous étions loin de l’autre. Ce n’était pas notre moment. C’est ce qu’il m’a dit un jour. Je n’ai pas tout de suite compris, mais c’était vrai. Wren était la bonne personne mais malheureusement, il était beaucoup trop tôt et le destin nous réservait bien des choses avant que l’on puisse enfin goûté aux douleurs éphémères et à la chaleur de notre amour éternel. Mais, enfin, cet instant était enfin arrivé. J’ouvre les yeux de nouveau et il est toujours là. Rien de tout ça n’est un rêve. Et pourtant j’ai dormis, j’ai dormis comme la belle au bois dormant et pourtant, à l’époque de l’université j’incarnais plus Cendrillon qu’autre chose. Petite chose fragile qui n’a jamais eu réellement beaucoup de chance. Peut-être était-ce le moment de l’arrivé de mon prince. L’hôpital, c’était comme une deuxième maison pour moi. J’avais vu Danahiel y aller, j’ai supplié Jordane de s’y réveillé, j’y ai rencontré Erwan quand je suis tombée de la maison des Epsilon et un tas d’autres fois, quand j’ai cru être enceinte, quand ma mère s’est remis à boire et un tas de souvenirs que j’aimerais oublier mais pourtant, les faits sont là, il était clair que je ne pouvais parler de mon amour à Wren en n’était pas ici car c’est aussi ici que j’ai eu la joie de voir les yeux de Jordane s’ouvrir, son beau regard azur droit dans le mien, un bonheur que l’on ne peut comparer à aucun autre. Alors, quand il s’approcha de moi et qu’il me serra dans ses bras, je ne pus m’empêché de repenser à cet instant pendant quelques secondes. Doucement, mes bras frêles et fragiles vinrent entourer son cou. Je ne voulais plus le quitter, je ne voulais plus le lâcher. La peur m’envahissait, j’étais effrayé à l’idée de le perdre à nouveau mais j’étais si heureuse qu’il soit près de moi, qu’il ne soit pas partit, qu’il soit resté. Je me demande ce qu’il s’est passé mais ses mots me font tout oublier. Le son de sa voix fait écho dans ma tête, une merveilleuse mélodie dont je ne me lasserais jamais. Je le regarde de nouveau dans les yeux et je le serre dans mes bras comme si ma vie en dépendait, comme si, dès notre étreinte terminée, j’allais me rendormir. Je ne voulais pas, j’avais peur de ne plus jamais ouvrir les yeux, de rester endormit et de ne plus jamais ressentir ce que je sens au fond de mon cœur à ce moment là. J’ai peur de ne plus pouvoir l’aimer. J’ai peur de ne pas pouvoir lui dire. J’ouvre la bouche mais aucun son ne sort. J’ai la voix cassée, elle ne veut plus fonctionner. Je touche légèrement et je retente mais rien n’y fais. Il ne m’entend pas, je ne parle pas assez fort. Alors je me contente simplement de cette proximité presque naturelle pour déposer mes lèvres sur les siennes. Un geste si simple qui peut sembler anodin pour certain mais qui signifie bien des choses pour nous. Nous qui avions eu un parcoure difficile, comme si ce baisé signifiait le début d’une vraie histoire, le début d’un nouveau chapitre, celui du happy ending. Il y a eu ce fameux été où tout était compliqué, où la passion était présente mais pas la patience. Mais il y eu aussi cette aventure qui n’a duré qu’une nuit, qui m’a hanté pendant des mois, des années même. Une impression d’inachevé, d’un plaisir à peine comblé.

FLASHBACK ►Je suis endormie. Je ne suis pas bien consciente de ce qui s’est passé hier soir à mon réveil, quand mes yeux s’ouvre et que je pose mon regard sur la chambre où je dors. Je ne reconnais rien, ou très peu. Je fronce les sourcils et je me pose un tas de question. Je tourne la tête et je vois Wren endormit à mes côtés et un tas de flash me reviennent en tête. Je nous vois boire un peu trop de vin, en abuser même. Je me souviens que je fais allusion à une réplique que je lui ai dit quand nous nous sommes rencontré pour la première, où je lui disais qu’il ne valait mieux pas que j’en abuse sinon j’allais faire des folies et je me dis que je suis beaucoup trop stupide. Je nous vois un peu plus tard, légèrement dénudés. Je suis en sous-vêtements, allongé dans ce même lit où je suis couchée, il m’embrasse et j’ai la peau qui frissonne, comme si elle ne réagissait qu’à ses gestes, une sensation que je n’avais pas ressenti depuis des années, un appel de la chair. Mes mains parcourent chaque parcelle de sa peau, mes doigts se perdent dans ses cheveux tandis que mon souffle s’écrase contre sa nuque. Je me souviens que chacun de ses baisers ravivaient en moi un sentiment que je pensais à jamais perdu. Ma peau se réveille, mon cœur émerge. J’ai la respiration saccadée, j’en tremble, j’en cris. Rien de tout ça n’est rationnel et pourtant, c’est tellement bon, c’est tellement beau, ça en devient presque réel. Dans ma tête, les images se bousculent. Je regrette ce qu’il s’est passé et pourtant, je n’ai qu’une envie : me perdre dans ses bras, qu’il m’emmène de nouveau dans ses draps et qu’il me fasse oublier que le monde tourne, que les heures passent et que chez nous nous attendent deux personnes qui tiennent à nous. Je suis censée me mariée bientôt mais la seule chose à laquelle je pense, c’est Wren, lui, qui se trouve à mes côtés, une nouvelle fois. Je me redresse, emportant le drap avec moi, le laissant complètement nu dans le lit et je m’éclipse dans la salle de bain de la chambre d’hôtel. Je ne me reconnais pas, cela ne me ressemble pas. Je n’ai jamais été ce genre de fille et j’espérais ne jamais le devenir et pourtant, me voilà comme la pute du roi, la maitresse du mari. Je me regarde dans le miroir et j’ai envie de pleurer. Je me sens mal, j’ai du mal à respirer. Je me rends compte de l’erreur que je viens de faire. Je ne me sens plus moi-même. Wren fait ressortir le pire en moi et pourtant, je ne me suis jamais sentie aussi vivante qu’à cet instant, dans ses bras. Cette nuit, c’est comme si nous ne formions plus qu’un. C’est culcul, on dirait un mauvais roman pour adolescente. On se croirait dans un de ces films où la fille trompe son fiancé avec l’homme de sa vie mais je le sais, je ne finirais pas la mienne avec lui. Ce n’est qu’une erreur. Je m’assois sur la baignoire et je me mords les lèvres. Je sais que je n’aurais pas dû, je regrette et pourtant je repense à nos sulfureux baisers, ceux que j’ai que trop peu connut, ceux qui réveille une âme, qui chamboulent tout. Je repense à cette nuit et je nous revois des années en arrière quand nous étions encore jeunes et que l’on avait partagé cette merveilleuse semaine ensemble. Je me dis que le passé c’est le passé, que je ne dois plus m’attarder dessus. Je vis trop dans mes souvenirs et pas assez dans le présent. Je me redresse, debout, sur mes deux pieds, j’ai les mains qui tremblent mais je passe la porte en silence et en toute discrétion. Je prends mes vêtements et je me rhabille. Je laisse tomber le drap sur le sol et je me recoiffe. Je ne sais pas ce que je vais lui dire quand je vais rentrer, je ne sais pas quel affreux mensonge je vais lui raconter mais il faut que je trouve quelque chose. Je me contente d’avancer jusqu’à la porte. J’empoigne la poignée de la porte et me tourne légèrement. Je le regarde, il dort encore et je clos mes yeux fermement. Puis je sors et je ne me retourne pas. Mes talons claquent sur le sol et mon esprit se torture. J’ai peur des conséquences. Je ne dois plus le voir, ne plus jamais lui parler. C’est la fin d’un rêve, la fin d’un monde. Le mien.

Je le tiens dans mes bras et je ne bouge plus. Je pleure de joie, de peur, de soulagement. Les émotions se bousculent, provoquent en moi un choc émotionnel. Je ne bouge plus, je me contente de le tenir aussi fort que possible de peur qu’il m’échappe. Mes bras autour de son cou, ils forment une arcade qui se voudrait protectrice. Nous sommes blessés mais nous sommes des survivants. Nous l’avons toujours été et ce jusqu’à la fin. Nous avions traversé un tas d’épreuves. Ensemble ou séparément. La vie n’avait pas été facile et encore aujourd’hui elle nous mettait à l’épreuve, elle voulait voir si nous étions assez fort l’un pour l’autre. Comme si, depuis le début, elle nous rendait la vie dure pour encore nous accorder le droit au bonheur, comme pour nous préparer à profiter le plus possible l’un de l’autre. J’étais prête. J’étais prête à sourire, rire, aimer. J’étais prête à vivre. Avec Wren à mes côtés. Je repense à cette fameuse nuit et je me dis qu’il est venu me rejoindre et qu’il n’est jamais partit, qu’il est resté avec moi. Il ne m’a jamais abandonné, il ne m’a jamais quitté. Finalement, le destin nous avait réunis et j’espérais que cela soit pour de bon. J’étais tombée, mais je me suis toujours relevée. Encore aujourd’hui j’avais chuté, j’étais tombée bas, bien plus que d’habitude mais à présent, après avoir touché le fond, je ne pouvais que remonter, me battre et revenir parmi les vivants, ceux qui arrivent à profiter. Après tout, j’étais une ancienne Omega, membre de l’élite de la confrérie, j’étais une représentante des partisantes de la fête et de la débauche. Je ne pouvais que réussir à aimer la vie et à m’amuser. A nous deux, nous étions plus fort que n’importe qui. « Je t’aime aussi. » murmurèrent difficilement mes lèvres. La voix cassé, le souffle court, j’ai pourtant réunit toutes les forces qu’il me restait pour lui souffler ces quelques mots qui comptaient, qui signifiaient réellement quelque chose. Je ne les avais pas avoués depuis un long moment. J’étais amoureuse de Wren. Ce n’était pas le genre d’amour que l’on rencontre à un coin de rue et qui parait évident. C’est le type d’amour que l’on ne trouve pas partout, on le cherche, on se bat pour l’avoir et une fois qu’on a réussi à l’attraper, on ne le lâche pas car il n’y en a qu’un comme celui-là. Wren était le seul et l’unique. Il n’était pas n’importe quel garçon et j’avais l’impression de ne pas être n’importe qu’elle fille quand je me regardais dans ces yeux. J’avais l’impression d’avoir une certaine importance, j’avais la sensation d’être aimé à ma juste valeur, pour ce que j’étais avoir mes qualités et mes défauts, avec mon histoire et mon passé. Il acceptait tout. En un regard, j’ai compris que ma vie ne serait plus jamais la même, qu’à partir d’aujourd’hui, je n’aurais plus peur d’être seule parce que je l’avais lui. Et personne d’autre.

« Wren. WREN ! Tu n’as pas vu mon bracelet, tu sais, celui que Jayan m’a offert. J’aimerais le porter ce soir. En plus si il voit que je ne l’ai pas il va m’en vouloir. » Je cherche un peu partout, légèrement paniquée. Je retourne tout l’appartement. Je ne le trouve pas. Je lève les vêtements de Wren qui traîne et je râle parce qu’il ne range pas. Je soulève les miens et je me rends compte que je ne suis pas plus ordonnée que lui. La seule chose qui est rangée c’est mon travail. Tout est en ordre. Rentrée du Cambogde il y a deux mois, j’ai décidé de m’occuper à pleins temps d’une galerie sur la plus grande rue de San Francisco. Rue très fréquentée par les plus grands artistes de la ville et j’y vends les photographies qui me touchent, m’inspirent. Je ne cesse pas la photographie mais cela devient une affaire plus personnelle, quelque chose que je ne garde que pour moi. Finalement Wren s’approche de moi et me tend le bijou tant convoité. Je déposé un baiser sur ses lèvres et je souris. « Tu es le meilleur. » murmurais-je avant de lui voler un second baiser et je lui tends mon poignet pour qu’il me le mette. Je finis par enfiler une veste et nous sommes prêts à partir. Complètement remise, je suis celle qui conduit. Après des jours de repos, j’ai pris le temps d’écouter les médecins qui m’ont parlé de la jambe de Wren. Si c’était affreux pour lui, cela l’était tout autant pour moi qui l’ait vu dire aurevoir à ses rêves. Je l’ai beaucoup soutenu, j’ai essayé au moins. J’essayais toujours de lui faire plaisir, le soulager un peu quand la douleur était trop forte. Je ne m’y connaissais pas réellement mais je me contentais d’être là et je sais qu’il avait besoin de ma présence parce que c’est aussi ce que j’ai ressentis une fois réveillée dans cet hôpital. Nous avons passé une merveilleuse soirée. Nous étions entourés de nos plus fidèles amis. Jayan était à mes côtés, j’avais supplié Adriel de venir malgré tout, June n’était pas loin, accompagnée de Seth, Eileen, Max, et tous les autres qui comptaient tout autant. Je les regarde et je me dis que j’ai de la chance de les avoir, que sans eux, rien de tout ça n’aurait été pareil. Tout serait bien différent et bien plus triste. Ils m’avaient aidé à me construire, me reconstruire. Ils étaient mon passé mais aussi mon avenir car un futur sans eux ne valait rien. J’avais besoin d‘eux comme j’avais besoin de Wren à mes côtés. Ces deux parties de ma vie m’étaient indispensables. Je tiens la main de Wren et je lui murmure quelques mots à l’oreille. Je le remercie de m’avoir offert cette soirée. J’en avais terriblement besoin. C’était comme poser un nouveau départ dans ma vie. J’avais besoin de cette nouvelle base pour ne pas recommencer les mêmes erreurs. Pour commencer, j’allais arrêter de fuir, j’allais toujours faire face. C’était une de mes résolutions, une des nombreuses que j’avais posé avec Jayan. Un petit rituel qui nous était réservé et que personne ne connaissait. Je jette un regard complice à mon meilleur ami et je pose ma tête sur son épaule. Il a été énormément présent lui aussi. Même n’appréciant pas Wren, il a été là pour nous deux, pour nous soutenir et après tout, il ne voulait que mon bonheur, comme je voulais le sien. Finalement, Wren se lève et porte un toast. Je suis assise à ses côtés et je relève la tête et je me dis qu’il est quand même vraiment trop beau et que j’ai de la chance. Mais il ne reste pas longtemps dans cette position. Il pose un genou à terre. Je regarde autour de moi et j’ai envie de crier au secoure. Je ne comprends pas tout de suite ce qui se passe et mon regard se pose dans le sien. J’ai la gorge qui se noue. Je l’écoute. Je ne cesse de le regarder. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres et au fur et à mesure où les mots s’échappent de ses lèvres, l’émotion augmente. J’ai les larmes aux yeux, j’ai les mains qui tremblent et l’esprit qui divague. Une question lui échappe. La question. Je ne m’attendais à rien de tout ça. Je n’hésite pas, et pourtant, les mots restent bloqués dans ma gorge. Je suis paralysée. Je souris, les larmes ruisselant le long de mes joues et j’éclate en sanglots avant de me jeter à son cou. « Oui. Oui oui oui. Wren. Oui. » Je le sers dans mes bras et je ne le lâche plus. Mes lèvres empruntent le chemin des siennes et c’est un baiser passionné et amoureux que je lui donne. Mon regard croise le sien et je pose mon front sur le sien. « Je t’aime. » lui soufflais-je. Mes mains parcourent sa nuque et je le prends de nouveau dans mes bras. J’entends les gens applaudir tout autour de nous mais je ne suis dans une bulle et il est avec moi. C’est comme s’il n’y avait plus personne que nous deux sur cette terre. Je l’embrasse de nouveau sans pouvoir m’en empêcher. Je suis heureuse. Il est là mon bonheur, au creux de ses bras. Je ne veux plus le lâcher de peur que tout ça ne soit qu’un merveilleux rêve. Et pourtant, c’est la réalité, la vie, la vraie. Elle nous accorde enfin le droit d’être heureux, comme si après tout ce temps, j’avais le droit au bonheur, la joie éternelle et à l’amour. Le grand amour avec le prince charmant et son cheval, les trucs niaient que ma mère me racontait quand j’étais enfin. A l’époque de Berkeley, j’étais la pauvre Cendrillon qui cherche son prince charmant, celui qui ne viendra jamais et pourtant, aujourd’hui je prenais ma revanche sur les autres et sur la vie. Je l’avais mon Prince et celui-ci avait le doux nom de Wren. Je n’étais plus Lily-Rose Reynolds, la petite fille naïve et perdue qui ne sait pas quoi faire de sa vie. J’allais revenir Lily-Rose Rosenbach. Et ce, pour toujours.
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