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"Les chaleurs printanières en ont fait tourner des têtes" [Lisbeth &Aengus]

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MessageSujet: "Les chaleurs printanières en ont fait tourner des têtes" [Lisbeth &Aengus] "Les chaleurs printanières en ont fait tourner des têtes" [Lisbeth &Aengus] EmptyMar 21 Mai - 22:03


J’ai redressé le regard sur la lumière. Assez de rester figée par la peur. L’attente incessante de la rédemption n’apportait que négligence du présent pour espérer le futur. Finalement, je perdais de vue ma propre vie. Personne ne s’en souciait. Je désirai le croire et balayer du revers de la main les incessantes questions douloureuses, les reproches culpabilisants et la colère. Ma soif ne s’éteindrait jamais et je chuterai. Ce trou immense qui me hantait ne serait aucunement comblé. Chaque jour il aspirait un peu plus de monde dans son abysse. Il était temps.

Mon dos se redressa animé par de nouvelles forces, quittant ma couche encore chaude de mes heures à me morfondre. Mon visage pâle trouva la glace de la salle de bain.

« Hello Zombie… nous allons vous redonner apparences humaines. » Soufflais-je alors qu’un sourire mesquin balafrait ma bouille.
De fil en aiguille, mon corps changeait. La longue tignasse s’ébouriffa, raccourcit et se teinta en rose flashy. Fini les tenues fades et sans la moindre vie, bonjour jean tapissé de motifs, haut coloré et veste en cuir. Les Doc Martins d’enfilées, je souriais à nouveau de cet air mauvais et pourtant satisfait.

« Welcome Back Bestiole. »

***


Prendre un nouveau tournant n’annonçait rien de bon. Débauche ? Certainement pas ! Passion ? Avec déraison ! Arpentant le campus comme une âme à la recherche d’une échappatoire, Aengus sentait l’ennui pointer le museau. Si elle avait su que les autres seraient si calme aujourd’hui, elle serait parti en centre ville ou ailleurs. Etait-ce important ? Devait-elle être accompagnée pour être heureuse ? Certainement pas ! Le prince charmant. Le chevalier servant sur son blanc destrier ? Foutaises ! Depuis toutes petites, les femmes avaient éduqué pour attendre la main tendue d’un homme. De quoi avaient-ils peur ceux là ? Qu’une femme s’en sorte sans eux ? Qu’elles réalisent qu’elles pouvaient être aussi fortes ? Un jour, ils rêveront de la cavalier sur son fière destrier de fer armée jusqu’aux dents et prêtes à tout pour leur dégommer la face !

Dans un rire stupide, la blonde chassa cette image de son esprit. Bon, une guerre des sexes n’aboutirait à rien de constructif, mais l’image l’avait séduite sur l’instant.

Tournant sur le parking, Aengus admira une paire de fesses bien rebondie. Qui était donc en train de ramasser, elle ne savait quoi sur le sol ? Etrangement, elle reconnu le postérieur et la chute de rein avant d’arriver au visage.

« Madame Van Milhem… » Susurra Aengus en sentant la commissure de ses lèvres se redresser.

Elle ne gardait aucun souvenir d’elle, comme de la majorité de son entourage par ailleurs. Néanmoins, elle avait été assez maline pour se renseigner sur les enseignants de l’université. Comment avait elle pu reconnaitre la troupe avant le visage ? L’avait elle souvent regardé ? Possible.

« Un coup de main ? »

Sur les fesses compléta t elle dans son fort intérieur. Bon sang. Qu’est ce qu’il lui arrivait ? Depuis ce matin, Aengus voyait le monde comme si tous s’était changé en bombe sexuelle ! Même le gars avec son hamburger avait l’air sexy, le type en train de courir, le petit sur le banc ou gros poil… Non pas lui, rien à faire pour lui. Peut être était elle en manque ? Non ! C’était le printemps pensa t elle. La période de reproduction avait fait ses ravages sur son esprit. Actuellement, elle ne s’en plaignait pas. Surtout, si la professeur finissait dans son lit. Ou plutôt, plaquée contre un mur. Merde pensa Aengus. Il était temps d’arrêter de réfléchir comme un homme. Elle valait bien mieux que des propos graveleux !
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MessageSujet: Re: "Les chaleurs printanières en ont fait tourner des têtes" [Lisbeth &Aengus] "Les chaleurs printanières en ont fait tourner des têtes" [Lisbeth &Aengus] EmptyLun 27 Mai - 17:13

Elle redressa la tête vivement, et porta sa main à son nez, se frottant lentement les narines. Premier rail. Elle avait reprit son habitude depuis un petit moment déjà, et avait recommencé à consommer, devenant par la même un peu moins précautionneuse qu’avant. En effet, si elle restait tout de même attentive à ne pas se faire surprendre, elle prenait plus que nécessaire ; l’impression d’être invulnérable ayant finalement pris le dessus sur elle. Si elle n’avait voulu s’abandonner à ce sentiment, sachant parfaitement que ce n’était pas vrai, elle avait fini par céder, les sensations recueillies étant tout de même bien plus agréable. Elle qui prenait donc habituellement un rail, avait décidé aujourd’hui d’en prendre deux ; elle avait encore deux heures de cours à faire, et la fatigue commençait à prendre le dessus. Elle se pencha alors sur son bureau à nouveau, et se servant de billets roulés comme d’une paille, aspira l’autre rail de coke. A nouveau, elle redressa la tête, et frotta lentement ses narines, enlevant les traces de poudre qui auraient pu rester. Et elle se rassit à son bureau, rangeant son attirail, son sachet de poudre blanche, et attendit que les élèves rentrent.

Elle trouvait toujours le moment où la drogue agissait assez embarrassant. Elle n’arrivait que rarement à rester elle-même, et bien souvent, boguait un moment, le temps qu’elle soit définitivement high. Par ailleurs, depuis le temps qu’elle utilisait, elle avait réussi à acquérir une maîtrise impressionnante lorsqu’elle était défoncée. Elle paraissait plus vraie que nature, et seul – elle le pensait – un habitué de la coke pourrait arriver à discerner qu’elle était stone. Quoique, ne pouvant pas influer sur les conséquences physiologiques, elle ne pouvait rien faire à propos de ses pupilles dilatées, et espérait simplement que derrière ses lunettes de vue, ça passerait inaperçu. Et jusqu’à lors, c’était passé totalement inaperçu. Ses deux heures de cours passèrent comme une fusée, comme souvent lorsqu’elle parlait de choses qu’elle appréciait tout particulièrement ; entre autres, Stanley Kubrick. Et visionner des passages de films, tels Clockwork Orange, était particulièrement agréable, surtout en étant high. Rapidement donc, fut l’heure de rentrer chez soi. Lisbeth se dirigea alors vers le parking, glissant ses lunettes de soleil sur son nez. Elle sentait la rechute qui approchait, et avec elle, sa mauvaise humeur qui pointait. Si elle arrivait à supporter la rechute, elle n’aimait pas du tout, et ça se sentait particulièrement lorsqu’on lui parlait.

Tout de même fébrile, mais surtout tremblante, elle ne réussit à appuyer sur ses clefs pour déverrouiller sa voiture, et fit même tomber le trousseau, et avec lui, la boite à cigarettes qu’elle avait dans la main, et qui renfermait, en plus de ses clopes, son sachet de coke. La boite s’ouvrit en tombant au sol, et la blonde jura, se penchant pour ramasser le tout. Elle n’avait pas senti la présence derrière elle, et sursauta en entendant la voix, finissant de remettre le sachet dans la boite, qu’elle referma maladroitement, et se redressa rapidement, se prenant en même temps son rétro. Elle lâcha un gémissement, et finit de se redresser, se frottant lentement le crâne en plissant les yeux. Lorsqu’elle discerna la chevelure rose, qu’elle n’avait plus vu depuis un moment, elle fut partagée entre une bouffée de colère soudaine, et un étonnant élan d’affectivité. Elle la détailla quelques secondes, avant de soupirer, secouant légèrement la tête en l’entendant, se penchant à nouveau histoire de récupérer ses clefs oubliées par terre.

« Merci, c’était juste mes clefs. » Elle esquissa un léger sourire, alors qu’elle glissait distraitement sa boite à cigarettes dans la poche arrière de son jean. « Toujours cette couleur hideuse ? Ca faisait un moment que je n’avais pas vu votre tignasse, Mlle O’Griffin. »

A nouveau, elle sourit, un brin moqueuse, et pencha la tête sur le côté, l’observant en détail. Elle semblait avoir changé, même si ce n’était qu’une impression ; Lisbeth ne creusa pourtant pas, tout le monde lui semblait différent depuis qu’elle avait freiné un peu la consommation. La blonde glissa ses doigts sur la poignée de la portière, l’ouvrant lentement, histoire que la chaleur accumulée dans le véhicule commence à sortir.

« Qu’est-ce que vous faîtes sur le parking des profs ? »


Pas qu’elle n’eût grand-chose à y faire, mais quand même, les élèves étaient rarement acceptés ici, d’autant qu’ils n’avaient aucune raison d’y être. Elle caressa légèrement le métal noir de la portière, attendant patiemment une réponse, un air un peu indifférent figé sur le visage. La question était plus, qu’est-ce que vous me voulez, que qu’est-ce vous faîtes là, mais c’était peut-être un peu trop direct.
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MessageSujet: Re: "Les chaleurs printanières en ont fait tourner des têtes" [Lisbeth &Aengus] "Les chaleurs printanières en ont fait tourner des têtes" [Lisbeth &Aengus] EmptyMar 4 Juin - 21:05

Couleur hideuse ? Hum ? Un sourire en coin étira les lèvres contre le visage de la blondinette. Non, ce n’était que de la provocation. Une douce façon de la conduire à se rebeller. Oh c’était si agréable de se faire bercer par cette voix. Aengus passa une main dans sa fameuse tignasse.

« Rose… Ca s’appelle du rose, Professeur. » Grogna Aengus en avançant doucement vers Lisbeth. «En blonde on avait tendance à m’oublier ! »

La main glissa contre la portière tandis que sa poitrine collait la portière. Le regard couru doucement sur le corps de la jeune femme. Joli. Finalement, poussant contre le métal, l’espace se referma, bouclant la voiture. Un air malicieux accompagna le tout, provoquant à son tour. Côte à côte, les deux femmes se retrouvaient dans une étrange situation. Lisbeth le dos contre la porte et Aengus le ventre contre la vitre. La tête tournée vers le professeur se releva d’un air défiant.

« Je m’ennuie…. Je crois que je me suis perdue.»

Oh Malice. Sans même savoir la nature de leur relation initiale, la gamma jouait. Après tout, la vie ne méritait pas mieux. Depuis son retour dans le monde des vivants, la blonde cumulait crise d’angoisse sur crise de panique sur crise de pleurs. Impossible de faire semblant à vouloir rester normale, elle ne l’était absolument pas. Paumée ? Oui.

« Et puis, cette boite de cigarette m’intrigue beaucoup. » ajouta la demoiselle en se mordillant la lèvre inférieure.

Non, elle ne désirait pas consommer, juste s’amuser. Pourquoi choisir ce prof ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi ici ? Simplement parce que c’était ainsi que les choses se présentaient à elle, qu’un professeur avait un potentiel grisant plus important, que cette femme semblait aussi déboussolée qu’elle. Qu’elle ne tente pas d’avoir l’air cleen et parfaitement sur Terre, Aengus reconnaissait les signes entre milles. Elle avait tant de fois tenté de lutter contre les effets.

« Ce ne serait pas prudent de conduire dans cet état, Professeur. » Finit-elle par expliquer d’une voix mielleuse.

Oh mais puisqu’elle, elle était clean, elle se proposerait bien de jouer les chauffeurs. Un vrai pilote de course, une artiste du volant ! Jamais une voiture n’avait réussi à lui résister. Depuis tellement de temps, la blonde s’amusait à des folies avec un bolide ou un vieux tacot. Jamais, elle réussissait à rester sage un fois le moteur ronronnant sous son pied.
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MessageSujet: Re: "Les chaleurs printanières en ont fait tourner des têtes" [Lisbeth &Aengus] "Les chaleurs printanières en ont fait tourner des têtes" [Lisbeth &Aengus] EmptyMer 12 Juin - 13:52

Un sourire taquin étira lentement ses lèvres. Elle avait bien une réponse à lui fournir, quant-à son manque de reconnaissance en tant que blonde, mais ç’aurait bien pu mettre le feu aux poudres, comme on dit. Elles partageaient au moins le même penchant pour la provocation, c’était plaisant ; la suédoise ne ressentait pas vraiment le besoin de contenir ses réflexions cinglantes aux côtés de l’élève. Mais la blonde n’était pas vraiment dans le bon esprit pour envoyer des piques à la jeune femme, elle pensait plus à l’envie de rentrer chez elle qui la prenait, à ce besoin de plus en plus imposant de se reposer. Elle la regarda faire et laissa la portière se refermer sans broncher. Elle posa son regard avec un peu plus d’acuité sur le visage de la demoiselle aux cheveux roses, et plissa cependant les paupières. Quelle situation particulière que celle-ci. Si elle n’était pas si défoncée, elle aurait juré qu’Aengus la regardait parfois avec un regard prédateur ; mais elle se persuadait que ce n’était que la drogue qui lui jouait des tours. De toute façon, coucher avec une élève, si agréable soit-elle, n’apportait que des emmerdes.
 
Perdue. Mais bien sûr. La suédoise ne releva pas et se contenta de sourire un peu plus, amusée. Au moins elle n’essayait pas de se justifier bêtement. Mais qu’en penser ? Pourquoi elle ? Etait-ce un choix par dépit ou tout simplement une envie véritable ? Elle ne capta que quelques instants après sa réflexion sur la boite à cigarettes, et plissa légèrement les paupières, avant de finalement détourner le regard. Elle avait senti l’ironie, et immédiatement, elle avait compris qu’elle savait. Mais qu’importe. L’administration savait, c’était tout qui importait vraiment ; elle n’avait que faire de l’avis des élèves, notamment d’une première année. Elle se contenta alors de sourire à nouveau, sans pour autant braquer son regard sur elle. Sa main tâtait distraitement la boite dans sa poche, sans pour autant la sortir. Et ses soudaines paroles la firent tiquer légèrement, si bien qu’elle la fixa à nouveau. Qu’est-ce qu’elle voulait dire ? Lisbeth avait parfaitement l’habitude de conduire en étant sous coke, et ça ne lui avait en fait jamais vraiment posé de problèmes.  Alors qu’insinuait-elle ? Ou plutôt, que proposait-elle ? De la ramener ? Cette pensée étira le sourire de la suédoise. As if.
 
« Qu’essayez-vous de dire, Mlle O’Griffin ? »

 
Elle la fixa avec un sourire légèrement arqué. C’était de toute façon hors de question. Elle ne prêtait sa voiture à personne, notamment car c’était une Porsche de collection, qu’elle avait acquise grâce à ses années de travail. Elle n’était pas forcément riche, et c’était l’objet le plus précieux qu’elle possédait, à part quelques argentiques dont elle avait les dernières copies. Mais elle ne risquait pas de se laisser conduire là-dedans, et certainement pas par cette Aengus. Elle n’était peut-être pas droguée, mais elle n’avait franchement pas l’air mieux non plus ; et après avoir frôlé la mort, Lisbeth tenait plus que tout à sa vie. Et elle se faisait plus confiance qu’elle ne faisait confiance à la jeune femme. D’autant plus qu’elle conduisait pour sa part plutôt bien ; musclé mais quand même très fluide ; et étant habituée aux conduites sur neige, autant dire qu’elle se débrouillait bien mieux que la majeure partie des conducteurs américains.
 
« Je n’ai pas besoin de votre aide, par ailleurs, mais merci. »
 
Elle lui décocha un énième sourire alors qu’elle se décollait lentement de la portière, la forçant implicitement à faire de même. Elle rouvrit alors la portière, et se glissa à l’intérieur du véhicule sans demander son reste, refermant rapidement la porte avant d’ouvrir la fenêtre.
 
« Je peux vous amenez quelque part, si vous voulez. »

 
Elle la fixait, posant son coude sur le rebord de la vitre alors qu’elle glissait les clefs dans le démarreur. Sans attendre de réponse, elle démarra le véhicule, faisant rugir le moteur d’exception.
 
« Je pourrais vous laisser la conduire, si vous êtes sage. »

 
Elle lui fit un léger clin d’œil, avant de glisser ses lunettes de soleil sur le nez, posant une main sur le volant en attendant sagement sa réponse, pourtant intimement persuadé qu’elle accepterait.
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MessageSujet: Re: "Les chaleurs printanières en ont fait tourner des têtes" [Lisbeth &Aengus] "Les chaleurs printanières en ont fait tourner des têtes" [Lisbeth &Aengus] EmptyDim 23 Juin - 22:27

Son âme sembla froissée, presque bousculée par un souffle familier. Comment décrire le trouble face à la question anodine que posa Lisbeth ? Comment revenir sur des mots prononcés tout aussi simplement et qui maintenant sonnaient différemment. Ce qu’elle essayait de dire ne comptait plus. Personne ne l’avait écoutée. Jamais. L’importance de ses mots se brisait telle une vague contre une falaise d’indifférence. De quoi sauter au plus vide du haut de cette dernière. Pourtant, elle revenait à la charge, inlassablement. Elle se fracassait contre la même pierre, les mêmes douleurs. L’espoir d’érodait un peu la caillasse lui remplissait le cœur à chacune de ses tentatives. Combien de fois hurlait-elle ? Frappait-elle ? Griffait ? Cognait ? Combien de fois devrait-elle encore le faire ? Jusqu’à s’écorcher à vif probablement. L’idée ne l’effrayait pas, pas plus qu’elle frémissait en envisageant la douleur. Un jour, elle ne serait plus cette chose que les autres prenaient de haut, la petite révoltée, le petit démon… Un jour oui. Elle se l’était promis. Y parviendrait-elle ? Certainement pas. Son combat se vouait à l’échec.

Mais revenons-en à la question principale. Ce que signifiait sa phrase ? Rien. Le silence qu’elle laissa s’installer un moment prouva tout l’inintérêt du propos. Son haussement d’épaule démontra qu’elle ne souhaitait passer à autre chose. Pourquoi se poser trop de questions ? La laissant faire, le corps de la gamma s’agita lentement pour reculer d’un pas. Le passage de dégagé lui laissa l’occasion de contempler la montée dans la voiture. Lisbeth allait elle la laisser là ? Son occupation pour la soirée lui filait sous le nez et elle ne savait comment la retenir.

Cependant, la proposition suivante lui arracha un sourire charmeur. Peut être qu’elle pouvait reprendre un peu d’espoir et profiter d’une compagnie différente de celle dont elle avait l’habitude. Sans pour autant montrer toute son envie et son contentement, Aengus se pencha à la hauteur de la vitre. D’une part, la vue que lui offrait cette position demeurait magnifique. L’intérieur de la voiture reluisant d’une perfection à couper le souffle, autant, peut être même plus, que le décolleté de la belle conductrice. Ne souhaitant pas s’y attarder, le regard passa sur le volant, le siège passager ou tout autre détail pouvant la combler. D’autre part, les paroles de Lisbeth, autant que les siennes, lui parvînt bien mieux. Pour communiquer et observer ses mimiques, la posture demeurait plus aisée.

« Ah oui ? Et où me déposeriez-vous Professeur ? » Demanda Aengus en posant ses mains de par et d’autre du coude de la blonde. Aucun contact pour le moment, c’était encore l’université, encore trop tôt pour se rapprocher.

Le vrombissement du moteur sonna comme une invitation, un murmure à son oreille. Monte hurlait le capot. Comment ne pas succomber à l’appel de la mécanique ? Hum ? Dans un sourire presque carnassier, la gamma souffla non loin de la blonde.

« Se serait presque du kidnapping. Certains attirent avec des bonbons d’autres avec des voitures. »

Offrant un clin d’œil à la blonde qui remontait ses lunettes sur son nez, elle pivota doucement. Ce n’était qu’une simple façon de provoquer à nouveau. Un rappel de leur différence d’âge et surtout de statut. Autant jouer de l’interdit lorsque l’on plongeait le nez dedans. Ou serait le plaisir autrement ? Quel en serait l’intérêt ? Au passage devant le pare-brise, Aengus joua un moment à caresser la carrosserie comme si elle effleurait la peau d’un corps brulant. Le temps avait pu passer, les souvenirs pouvaient s’effacer, son amour pour l’adrénaline, les voitures et la vitesse ne tarissaient jamais. Durant un court moment, juste lorsque ses doigts rencontrèrent la portière, Aengus senti un pincement serrer son cœur. Une crainte l’envahi aussitôt. Et si la porte était close ? Si ce n’était qu’une mauvaise blague ? Un jeu ? Un moment, elle redouta se finir seule sur le parking , l’odeur des pneus échauffés d’un dérapage pour seul compagnie. Heureusement, la porte émit le son caractéristique de l’ouverture. Sauvée ! Sans marquer le soulagement, un poids s’envola de ses épaules. S’en était trop de se retrouver seule, la solitude devenait trop pesante. Sans se faire prier, elle grimpa donc à l’intérieur. La douceur du siège, les effluves d’une mécanique parfaite et d’une conductrice avisée lui arracha une étincelle d’envie. Lorgnant le tableau de bord sans relâche, le regard ne dérivait plus. Il fallu toute la volonté du monde pour retrouver la portière. Sa main tâtait le vide, cherchant la porte alors que toute son attention se centrait sur la découverte du moment. Finalement, les doigts retrouvèrent l’objet tant attendu. Il était tant. Aussitôt, la potière claqua. Enfin dans leur bulle. Enfin côte à côte et prêtes pour le petit tour, la soirée pouvait commencer ? La honte envahi l’étudiante. Ce luxe, cette voiture l’accueillait, elle. Durant un court moment, elle eut l’impression de retourner dans l’immense château de James O’Malley où elle se sentait ridiculement minuscule, idiote et insignifiante. Cherchant à chasser ce malaise, elle s’occupa. Aussi, d’un geste presque grognon, la ceinture fut attachée. Ne sait on jamais que Lisbeth refuse de démarrer tant qu’elle n’avait pas passé cette formalité. Les vieux avaient leurs petites exigences et obligations. Autant se plier à la règle et profiter. Un moment de faiblesse peut être ou simplement, l’envie de passer à autre chose que la place réservée au professeur dans le parking. Son geste signifiait qu’elle était prête pour le petit tour.

« Je suis loin d’être sage. » Murmura t elle avec un sourire malicieux en réponse à la proposition déguisée de Lisbeth. « Je crois que ça se sait ! »

Soyons clairs, Aengus savait pertinemment qu’elle ne toucherait pas aux pédales ou au volant de cette bagnole, pas en même temps l’un que l’autre et sur le siège conducteur. Lisbeth ne partagerait pas cette merveille avec une petite débutante, particulièrement Aengus. Sa dextérité n’égalait plus celle d’avant l’accident. Inutile de revenir sur le sujet qui fâche. D’autant plus que la sagesse n’avait jamais été son point fort, enfin, elle le supposait. Les bagarres, les disputes, les procès, les reproches et l’impression d’être un vilain petit canard la laissait souvent plus violente et plus virulente qu’elle ne l’était en réalité. Aengus ne se laissait plus dompter, plus approcher sans qu’elle ne décide ce qu’elle voulait, qui elle voulait et quand elle voulait partir. Pas d’attache, pas de sentiment, pas d’ami, pas de petit ami et une masse infinie d’ennemi. Sa vie était ainsi faite et elle ne s’en plaignait plus. Au contraire, ce soir, elle en jouerait.

Quand elle se décida enfin à accorder toute l’attention nécessaire qu’il le fallait à la conductrice, Aengus lui adressa un sourire satisfait, presque semblable à celui d’une femme durant les préliminaires. Autant annoncer clairement qu’Aengus frôlait le paradis.

« Alors ? Tu me montres un peu ce qu’elle a dans le ventre ta caisse ou tu me fais visiter ta place de parking?»

Sans prêter la moindre attention au tutoiement soudain qu’elle avait pu adresser à son professeur, Aengus s’impatientait déjà de sentir les vibrations de la route. Le confinement, le rapprochement, la voiture et l’émoi fusionnaient pour laisser Aengus presque fébrile. La sensation, loin de la déranger, la troublait presque. Depuis bientôt des mois, elle s’était questionnée sur les raisons qui la poussaient à rester vivante. Pourquoi gâcher sa vie en vaine dispute et en douleur ? Qu’est ce qui la tenait ici ? Personne. Qu’est ce qu’elle aimait ? Qu’est ce qu’elle recherchait ? Avait elle eut un but un jour ? En refermant cette portière, une vague réminiscence avait surgi. Sans parvenir à atteindre la surface, cette chose grimpait en elle. Une raison de faire battre son cœur. Se lovant contre le dossier, Aengus provoqua un peu plus.

« Enfin, sauf si tu l’as bridée. Certains ont tendance à s’affoler en sentant tant de puissance entre leurs mains. La peur que ça leur explose à la figure probablement, de se bruler ou… d’y prendre goût. » Ajouta t elle avec sous entendu.

La voiture ne semblait plus être l’unique sujet du moment. Tout avait changé brusquement, Lisbeth ne demeurait plus l’unique objet de son désir. Tout se bousculait pour ne laisser qu’un mélange incompréhensible. Dans le fond, elle cherchait bien plus qu’une simple soirée ou qu’un peu de chaleur humaine. L’objet de son désir revêtait une complexité telle qu’Aengus ne comprenait plus rien. Au fond, tout ce dont elle avait besoin ce n’était que la chose qui lui manquait, celle dont elle avait oublié l’existence mais qui rendait sa vie plus agréable, plus facile. Non, pas la conductrice mais la petite étincelle qui éveillait cette sensation. Ce n’était pas la voiture en elle-même, ni Lisbeth ou le flirt… Alors qu’était-ce ? La réponse ne viendrait qu’en poursuivant dans cette direction. Le jeu en valait la chandelle.

Il était temps de quitter le parking, l’université et de voguer vers d’autres horizons, découvrir de nouvelles choses. Alors que la voiture quittait enfin sa petite place étriquée, Aengus s’admira glisser sur l’air.
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MessageSujet: Re: "Les chaleurs printanières en ont fait tourner des têtes" [Lisbeth &Aengus] "Les chaleurs printanières en ont fait tourner des têtes" [Lisbeth &Aengus] EmptyMer 3 Juil - 12:43


Un instant, ses yeux plongèrent dans le décolleté que la jeune élève avait si gentiment offert, ainsi accoudée à la fenêtre. Un sourire se dessina sur les lèvres de la blonde, alors qu’elle relevait finalement les yeux vers elle. Elle balaya sa question d’un haussement d’épaules ; où elle voulait. Elle ne retint ensuite pas un éclat de rire en l’entendant, alors qu’elle la regardait faire le tour de la voiture. Certes, certains attiraient avec des bonbons, elle avec une voiture ; elle assumait totalement. Et puis ça semblait marcher, n’est-ce pas ? Un instant, elle se dit que c’était peut-être une erreur, et manqua de presser la pédale de l’accélérateur, mais après tout, pourquoi pas. Elle ne savait pas vraiment ce que voulait Aengus, et c’était peut-être même mieux comme cela. Au moins l’élément de surprise était toujours là, et elle pouvait faire semblant de ne pas comprendre. Elle ne comprenait d’ailleurs pas le problème qu’avaient les américains avec les relations entre les profs et les élèves. Tant que l’élève était majeur, qu’est-ce que ça pouvait bien foutre ? Enfin, c’était quand même hors contexte. Elle n’avait aucune idée de quel âge avait Aengus, et elle s’en foutait royalement ; ça n’irait pas aussi loin. Du moins le pensait-elle.

Elle l’observa grimper dans la voiture et en profita pour passer une vitesse. Les automatiques, très peu pour elle, elle était bien plus habituée à l’embrayage. C’était d’ailleurs une des raisons pour lesquelles elle ne comptait pas vraiment laisser l’élève conduire : les américains ne conduisaient pas des manuelles, et si Aengus l’avait déjà fait, la suédoise doutait sérieusement qu’elle soit vraiment infaillible avec. Et sa voiture, elle y tenait pas  mal. Attendant encore quelques instants pour démarrer l’engin, et quitter le parking, elle retira ses talons aiguilles, les lançant à l’arrière de la voiture. Ils disaient certes qu’il ne fallait pas conduire pieds nus, mais elle avait parfaitement l’habitude. Et sentir les tremblements du moteur sur la pédale, ça lui plaisait outre mesure. Elle replaça alors ses pieds dénudés sur les pédales, caressant le volant distraitement. Elle tourna la tête vers elle, et ne préféra pas répondre. Elle attendait simplement que la ceinture soit bien bouclée. Elle ne voulait pas avoir de problèmes avec les flics, ça serait dommage. Elle finit par sourire légèrement devant ses nouvelles paroles, et manqua d’éclater de rire. La brider ! Et puis quoi encore ! Non non, elle n’était pas bridé du tout, il arrivait même à Lisbeth de la conduire parfois sur circuits, pour relâcher sa véritable puissance. Après tout, c’était terriblement excitant de sentir tant de puissance seulement sous le pied.

Et sans attendre, elle démarra l’engin, pressant la pédale d’accélération, et l’instant d’après elles étaient hors du parking. La fenêtre toujours ouverte, la suédoise se dirigea vers la ville, roulant, si ce n’était tranquillement, qu’à quelques miles/heure plus rapidement que la moyenne. Du moins le croyait-elle. Le problème de cette voiture, c’était qu’étant européenne, la vitesse était mesurée en kilomètre/heure et non pas en miles. Et si souvent, elle faisait de son mieux pour se le rappeler, et ainsi réduire sa vitesse d’une vingtaine de kilomètres/heure, là, prise par le jeu, elle avait totalement oublié. Elle fonçait donc, bien plus rapidement qu’il ne le faudrait. Et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, une sirène se déclencha derrière elles. Un coup d’œil dans le rétro, et elle jura entre ses dents, ne sachant véritablement que faire. Elle jeta un œil vers Aengus, avant de fixer la route à nouveau, ralentissant sensiblement sa vitesse. C’était problématique. S’il l’arrêtait, il allait directement voir qu’elle était encore défoncée, et elle allait prendre cher. Le pire étant que n’étant pas américaine, ils pourraient lui retirer son visa, et ça, ce n’était pas un bon plan. Alors que faire ? Essayer de le soudoyer ? Non, stupide. Elle finit par se garer sur le bord de la route, tapotant le bord du volant nerveusement sans cesser de fixer le flic à travers le rétro. Bon. Elle avait une Porsche. Elle conduisait bien. Elle allait largement plus vite que lui. Mais le délit de fuite, s’il la rattrapait, n’allait pas arranger la chose. Elle soupira, et à nouveau fixa Aengus, alors que le flic descendait de sa voiture.

« J’espère que tu n’as pas peur de la police. »


Elle lui fit un léger clin d’œil, et alors que le flic était presque à la hauteur de sa voiture, elle pressa la pédale à nouveau, démarrant le véhicule en trombes. Le temps que l’homme retourne à sa voiture, elles avaient déjà plus de cinq cent mètres d’avance. Très attentive, elle fit un virage au frein à main, gardant un parfait contrôle de son véhicule. C’était risqué, certes, mais c’était quand même bien amusant. Et puis vu comme c’était parti, le semer ne prendrait pas très longtemps. Elle espérait seulement qu’il n’avait pas eu le temps de relever sa plaque, auquel cas, elle serait en mauvaise posture. Elle tourna soudainement dans une petite ruelle, et freinant, s’y arrêta le temps de voir passer la voiture de police, tous gyrophares allumés, derrière elles. La suédoise tourna alors la tête vers Aengus, et sourit légèrement à nouveau.

« Accroche toi, parce que je pense qu’il va revenir avec des amis. »
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MessageSujet: Re: "Les chaleurs printanières en ont fait tourner des têtes" [Lisbeth &Aengus] "Les chaleurs printanières en ont fait tourner des têtes" [Lisbeth &Aengus] EmptyLun 29 Juil - 23:24

"Les chaleurs printanières en ont fait tourner des têtes" [Lisbeth &Aengus] Las_Vegas_parano


Enfin, l’engin jaillissait hors du parking, une sorte de bouchon de champagne un peu trop sauvage. Après tout, cette soirée pouvait s’apparenter à une fête n’est-ce pas ? Aengus marquait son renouveau aujourd’hui. Un jour à marquer d’une petite balade au volant d’un bolide non ?

Aucune importance, l’unique amusement de la soirée ne serait pas le bonbon rose qu’elle était et la délicieuse sculpture en sucre qui conduisait. Quand la sirène se fit entendre, seul un regard dans le rétroviseur fut accordé à la police à l’arrière. Peu de gens appréhendent l’approche psychologique nécessaire pour aborder un flic. Le chauffeur lambda va paniquer et se ranger illico sur le côté. GRAVE ERREUR. Cet acte déclenche le mépris dans le cœur du flic ! Non, le plus subtile est de se faire pourchasser par cet enfoiré ! Menez la danse, il vous suivra et sera dérouté par le clignotant marquant votre intention de vous ranger sur le bas côté. C’est évidemment pour lui faire savoir que vous aviez l’intention de vous ranger sur un endroit assez convivial pour discuter. Et oui, avec son cerveau trop aéré, il prendra trop de temps pour réaliser qu’il devra effectuer un demi-tour complet, à pleine vitesse pour freiner. Nous, pendant ce temps, nous sommes parées, prêtes à jouer du pédalier, la bave au coin des lèvres et la culotte mouillée !

Aussi quand Lisbeth décida d’accélérer, Aengus reprit du poil de la bête. YOUHOU ! Brandissant son poing hors du véhicule, elle offrit un doigt d’honneur à ce pauvre policier déjà en train de tenter de remonter dans sa voiture. La poche à Donuts qu’il avait engraissé autour du bide le freina quelque peu. Dans un rire, Aengus rangea son doigt à l’intérieur du véhicule. Aller, c’était le moment de faire valoir les chevaux sous le capot.

Seules dans la ruelle, Aengus observa la voiture passer sous leur nez. Merde ! Jetant un coup d’œil plein d’envie sur Lisbeth, la gamma due se mordre la lèvre et serrer les cuisses pour ne pas directement se jeter sur le professeur. L’adrénaline était une drogue, une puissante hormone dont le manque l’avait rendu amorphe. Revenir à la vie fut un délice qu’Aengus désirait plus que tout canaliser en jouant un peu avec le corps du professeur. Cette chaleur au fond de son bas ventre l’irradiait à en rougir d’envie. Remontant sa propre main sur sa cuisse, Aengus fini par serrer fortement son débardeur. Bon sang, elle avait l’impression de s’éveiller d’un long sommeil. Son corps quittait cette léthargie si atroce à porter.

« J’ai rien contre les plans à plusieurs. » Rétorqua Aengus, un sourire en coin tandis que la blonde lui affirmait que de la compagnie risquait de se joindre à elle. Que ça ne tombe pas dans l’oreille d’un sourd je vous prie.
Sa main vînt se poser sur la cuisse du professeur tandis qu’elle s’interrogeait.

« Ca fait quel effet ? » Les doigts glissèrent doucement pour venir s’échouer à l’intérieur du genou, plus proche de la pédale. « De sentir la puissance comme ça… »

Aengus brûlait les étapes. Cependant, elle était jeune et encore bien fougueuse. Personne ne pouvait le lui reproche non ? Pas après tout ce qu’elle avait pu traverser et cette soudaine libération.

[HRP: j'ai fait hommage à mon film favori!!!!]
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MessageSujet: Re: "Les chaleurs printanières en ont fait tourner des têtes" [Lisbeth &Aengus] "Les chaleurs printanières en ont fait tourner des têtes" [Lisbeth &Aengus] EmptyLun 19 Aoû - 22:57

Elle glissa un regard vers l’élève et lui fit un clin d’œil. Si elle remarqua son trouble soudain, elle n’y fit pas attention. Elle avait son regard planté dans le rétroviseur, et serra légèrement ses doigts sur le volant. Elle se demandait quelle tactique adopter. Rester en ville et risquer le fait de se faire coincer ? Si elle connaissait mieux les rues de San Francisco elle l’aurait fait sans hésiter. Mais mieux valait pour elle sortir de la ville et se diriger vers les Parcs, ou autres endroits reculés. Ce serait plus simple pour faire profil bas. Car même si la situation l’amusait, sur le coup de l’impulsion, à long terme, ça allait plus lui poser des problèmes qu’autre chose. Ce serait plutôt mauvais si on lui retirait sa voiture, son permis, ou pire encore, son visa. Elle n’avait aucune envie de retourner vivre en Suède, ce serait entendre parler de ses parents, et ça c’était pour le moment hors de question. Ca serait d’ailleurs toujours hors de question, sauf le jour de leur mort, pour qu’elle aille cracher sur leur tombe. La rancune tenace ? On pouvait dire ça, oui. Enfin, pour l’instant, pas la peine de dramatiser. Elle entendit ses mots et l’instant d’après senti sa main sur sa cuisse. Instantanément, elle baissa les yeux, et haussa un léger sourcil étonné. Ca pour être direct, c’était direct.

Sentir ses doigts glisser la fit frémit et elle déglutit en relevant la tête vers elle. Ses émotions étaient mitigées et elle ne savait à vrai dire comment réagir. Lui retirer sa main ? C’était son premier instinct. Elle ne voulait pas plus de problèmes qu’elle en avait déjà. Mais la laisser là où elle était était tellement tentant. Trop, peut-être, si bien qu’elle ne réagit pas plus et sembla même presser un instant sa jambe contre sa main. Sourire aux lèvres, elle ouvrit la fenêtre, et glissa une clope entre ses lèvres, qu’elle allumant l’instant d’après. Elle braqua alors son regard sur la demoiselle, et tirant sur sa cigarette, lui offrit un sourire dévastateur.

« C’est délicieux. Presque autant que de sentir autant de puissance entre ses cuisses. »


Propos ambigus, qu’elle gratifia d’un nouveau sourire, et le tour était joué : elle la suivait sur la pente des sous-entendus, et au final, ça l’amusait. Draguer une élève ? Allez, pourquoi pas. Ce n’était pas comme si ça allait se savoir, de toute façon. Elle tira une nouvelle fois sur sa cigarette, et redémarra le véhicule. Assez de temps avait passé, elles devraient être tranquilles. Tout du moins, assez tranquilles pour pouvoir s’éloigner du centre-ville. Et c’est ce qu’elle fit, conduisant normalement, faisant particulièrement attention au compteur. Elles allaient se faire remarquer tôt ou tard, elle n’avait aucun doute sur cela, autant que ce soit le plus tard possible. Et alors qu’elle jetait le mégot de sa cigarette par la fenêtre, des sirènes se déclenchèrent derrière elle, et sur une voiture passant à côté. Elle retrouva un instant son sourire, et pressa la pédale d’accélérateur en regardant son rétro. Elles étaient à la sortie de la ville, et bien vite, la route devint de moins en moins fréquentée, ce qui rendait ça largement moins dangereux. Et à mesure que les rencontres avec d’autres voitures s’espaçaient, sa vitesse accélérait. Elle avait toujours les deux voitures de flics au cul, sure, mais il n’était maintenant plus qu’une question de temps pour qu’elle les distance : elle commençait à les perdre dans les virages, ce qui était bon signe.

« Tu connais par ici ? Tu saurais pas où il y aurait un chemin forestier, ou quelque chose du genre ? Qu’on les lâche définitivement. »

Nul doute qu’ils avaient relevé sa plaque à présent, mais tant pis, c’était amusant. Elle éclata d’ailleurs de rire en voyant une première voiture décrocher dans un virage. Il fallait vraiment qu’ils pensent à donner des formations à leurs agents, car c’était tout bonnement ridicule : il ne pleuvait même pas !
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MessageSujet: Re: "Les chaleurs printanières en ont fait tourner des têtes" [Lisbeth &Aengus] "Les chaleurs printanières en ont fait tourner des têtes" [Lisbeth &Aengus] EmptyJeu 12 Sep - 21:02


Son sourire. Ses douces mimiques. Elle semblait si sûre d’elle, si pleine de vie… Dans un sourire tendre, le doute lui revînt en pleine face. Les doigts glissèrent alors aussitôt contre la cuisse chaude du professeur pour rejoindre celle plus chancelante de la demoiselle aux cheveux roses.

Les yeux collés à la route ne souhaitaient plus s’en détourner particulièrement lorsque la course poursuite entama de faire battre son cœur à toute vitesse. Nulle angoisse, nulle peur, nul trouble. Seulement, une remarque endormie au coin de sa logique. A quoi servait-elle, elle ? A rien. Comme toujours. Simple trouble, petit cailloux ricochant dans votre vie… Aengus en somme. Alors que Lisbeth interrogeait Aengus pour lui demander de faire appel à ses connaissances quant à la construction des alentours de San Francisco, la plus jeune détourna son regard sur l’extérieur.
Impossible de deviner simplement où elles étaient. La honte marqua ses joues d’une tâche rouge vif. Tu ne sers à rien, Aengus… à rien. Mais son portable attendait sagement dans son petit sac qu’elle fasse bon usage d’internet et des gps intégré. Une idée comme une autre avant qu’elle ne réalise que ses doigts ne pouvaient manier les téléphones aisément. Foutu accident. Il rendu son existence aussi inutile que possible.

« Je… suis amnésique. Je sais même pas quelle est l’adresse de la fac… où ce qu’il y a au-delà de 500 mètres autour de chez moi, de l’hopital ou de l’université. C’est la première fois que je viens ici… dans cette vie là. »

Comme une âme qui se recycle, Aengus avait envie d'une deuxième chance, d'un nouveau elle. Pourquoi ne pourrait elle se comparer à ces âmes au cycle infini? Probablement parce qu'elle n'en connaissait pas l’existence. Tout ce qu'elle connaissait du monde était bien restreint. Chez elle, la faculté, l’hôpital et quelques points de repère qu’elle avait prit soin de marquer au fer rouge dans son esprit. Le reste se tissait en chemin, une forme de toile particulièrement restreinte. Sa vie à elle… son monde bien sombre. Un regard curieux se brisa contre la vitre alors que la voiture de police quittait la route. Certes, le paysage était joli mais, nullement utile pour la suite des évènements. Que dire ? Que faire ? Rien, hormis attendre et espérer que Lisbeth trouve une solution. Son avenir se trouvait logé entre ses mains. Une sensation fortement désagréable que de se sentir appartenir à une autre personne. Dernièrement, hormis le personnel médical qui avait été toujours très prévenant, elle avait dû composer seule. Faire confiance ne lui ressemblait pas réellement. A chaque tentative pour s’offrir un peu à un autre, elle avait été humiliée, rabaissée par un passé qu’elle ne connaissait même plus. Finalement dans un sourire triste, son visage pivota vers la conductrice.

« Je crois que la suite t’appartient entièrement…et moi avec pour l’occasion. »

Dans le fond, ce n’était pas si irréaliste ou simpliste que ca pouvait en avoir l’air. Aengus était assise à côté d’elle, dans la même voiture. Si Lisbeth partait droit dans le mur, la gamma en ferait tout autant. Si elles se faisaient pincer, Aengus finirait en prison.

« Et autant de prévenir…je suis en conditionnelle. A la moindre arrestation, c’est prison pour ma part. »

Une façon de lui mettre la pression ? Non, juste une manière de lui expliquer à quel point elle s’était remise à elle. Une étrange sensation lui noua la gorge. Rien de désagréable au contraire… être totalement honnête avait du bon. Comme libérée d’un poids, ses épaules se décontractèrent. Seul l’espoir qu’elle ne le prenne pas mal surgissait du fond de son bas ventre.
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