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« j'étais prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner »;; kurt&nessa

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MessageSujet: « j'étais prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner »;; kurt&nessa « j'étais prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner »;; kurt&nessa EmptyDim 5 Fév - 21:25

Tu m’as ébloui, t’étais sublime.




La fête de l'amour. Et puis quoi encore. Qu'est-ce que j'en avais à foutre de cette stupide fête et de ce stupide bal pour la Saint-Valentin. Mon amour était parti, qu'avais-je donc à fêter ? Si ce n'était la mélancolie des jours passés et ma stupidité à avoir lâchement abandonné Nessa. Depuis un mois, je me demandais chaque jour ce que je foutais encore là. Je me demandais ce que j'avais bien foutu. Mille fois j'avais eu l'envie de l'appeler. Mille fois je m'étais rétracté au dernier moment. A quoi bon l'appeler puisque la jeune femme n'allait même pas daigné répondre. Je la connaissais que trop bien. Elle me ressemblait sur beaucoup de points. Notamment la fierté. Qu'imaginais-je ? Que j'allais pouvoir l'appeler comme cela, juste histoire de prendre des nouvelles ? Elle me rirait bien au nez avant de m'insulter. J'avais délibérément détruit notre couple, à moi seul d'en assumer les conséquences sans me plaindre. J'essayais désormais de vivre ma vie tant bien que mal mais je devais bien admettre que sans elle pour y occuper l'espace, ma vie me semblait bien fade. Sans vie. Sans sourire à vous en broyer le cœur. Je n'oublierais ni ses yeux rieurs ni sa moue boudeuse lorsque j'osais l'offenser. Ni ses caresses dans mes cheveux, nos soirs de confessions, ni la douceur de sa peau. Je n'oublierais rien de cette fille, parce que je l'avais clairement dans la peau, comme une héroïne qu'on chérie un peu trop. J'avais tout perdu et je préférais passer ma soirée à boire dans un bar miteux que de me rendre à ce bal de mes deux, où les couples brilleraient de mille feux. Couples de merde, ne connaissant rien en le véritable amour. Couples bidon où la fille était souvent cocufiée jusqu'à la moelle. Couples en carton qui se séparait parce que la passion pour le foot de monsieur ne satisfera jamais madame. Ils ne connaissaient rien en le véritable frisson, celui qui vous glace sur place et vous fait hérisser les poils. Ils ne connaissaient rien en la moiteur des mains, se trouvant près de l'être aimé, ni des papillons dans le ventre, les yeux plongés dans ceux la moitié. Ils ne connaissaient rien en tout ça, et cela me désolait fortement. Isaac m'avait bien tanné pendant des jours, me trouvant mille et un argument pour que je vienne au bal. Il m'avait royalement usant et bourrer le crâne pendant des heures. Je soupirais à chacune de ses interventions, ponctuant toujours ma phrase d'un non, simple, clair et précis. Sashenka aussi avait tant bien que mal essayé de me convaincre qu'on se retrouve là-bas. Là encore j'avais décliné toute invitation, prétextant un devoir de dernière minute et très important à rendre quelques jours plus tard. En réalité, j'allais juste passer ma soirée dans un autre bar avant de sauter la première grogniasse qui se présenterait devant moi. D'un pathétique, s'en était certain.

Accoudé au bar depuis une petite heure, j'enquillais les shoot de tequila à la vitesse de l'éclair. Je fermais les yeux, dégustant le liquide amer se propager dans mon œsophage. Combien de temps allais-je encore rester ici ? Probablement toute la soirée. Savoir que nous étions le 14 février me déprimait comme jamais. Je tentais d'effacer cette date de ma mémoire mais tout me ramenait à cette fête que je ne supportais plus. Les vendeurs de roses ambulants, les spots publicitaires, les couples enlacés, s'offrant mille et un bijoux. Je détestais cette ambiance, cette niaiserie excessive, ces mots d'amour murmurés à l'oreille. Comme si l'amour se déclarait sur un jour précisément. Je trouvais cela complètement grotesque et ridicule. Les sentiments se déclaraient tous les jours, n'importe quand, à n'importe quel moment. Pas pendant une journée spécifiquement. C'était trop sur-fait, surjoué, les sentiments semblaient trop contrôlés pendant cette journée censée être si particulière. Tout ceux qui accordaient de l'importance à cette fête ne comprenaient alors strictement rien à l'amour. Et c'était bien triste pour eux. Je commandai une nouvelle tournée de shooter. « Tu devrais arrêter de boire Kurt ». Je levai la tête vers Gary. Je connaissais ce serveur depuis mon arrivée à San Francisco, ayant fait de son bar mon refuge les soirs de détresse. A trop squatter son bar, nous avions fini par nous apprécier. Les discussions s'enchainaient souvent jusque tard dans la nuit, les soirs où la solitude m'étranglait. Mais ce soir, je n'avais décroché nul mot, si ce n'était les formules de politesse pour qu'il me serve mon beuvrage. Ni l'envie de parler, ni de me confier. Je gardais la tête baissée, le regard dans le vide et les pensées à mille lieux d'ici. « Fait moi pas chier ce soir, et sers-moi ». Sans le regarder, je lui tendais mon verre. Il hésita quelques secondes, avant de soupirer et de me resservir. Je gardai quelques instants le shooter entre mes doigts, faisant tourner le liquide enfermé dans le verre. Un petit coup à droite, un petit coup à gauche. Quelques instants de suspense avant de profiter pleinement des bienfaits de la boisson. J'allais porter mon verre à mes lèvres quand mon portable, posé sur le bar, vibra. Sur le coup, je comptais ne pas m'en préoccuper, mais en jetant un coup d'oeil sur l'écran qui affichait le message, un nom me sauta immédiatement aux yeux. Nessa. Je reposai mon verre et m'emparai de mon cellulaire, ouvrant pleinement le message de mon meilleur ami, Isaac. « Mec ramène vite ton cul au bal, Nessa est là avec un espèce de type trop chelou, je t'assure que tu devrais venir. J'ai un costume qui devrait t'aller dans ma chambre, elle est pas fermée à clef, tu peux y aller ». Mon sang ne fit qu'un tour et un milliard se bouscula au portillon, à commencer par la première, qui était ce fameux type. Je laissai un avantageux pourboire à Gary avant de m'emparer de mon portable, ma veste et de quitter précipitamment le bar. Je marchais à une allure qui ressemblait plus à un mini footing qu'à une simple marche. Il fallait que j'aille voir ça de mes propres yeux. Il fallait que je sache qui était cet énergumène qui pensait pouvoir poser ses sales pattes sur Nessa sans problèmes. Il allait savoir comment je m'appelais. En moins de quinze minutes j'étais chez Isaac, ouvrant à la volée sa porte de chambre. Je ne pris pas la peine de prendre une douche, me déshabillant plus vite qu'il ne fallait pour le dire et enfilant chemise et costume. Je laissais de côté la cravate. D'une je ne savais pas attacher ces trucs et de deux, l'envie de ressembler à un pingouin figurait à des années lumière de mon envie du moment. Mes mains tremblaient de rage lorsque je tentais tant bien que mal de fermer les boutons de ma chemise avant d'enfiler la veste de costume. Je m'aspergeais légèrement du parfum d'Isaac avant de repartir pour l'objet de mon agacement.

La salle était pleine de monde. J'avais du mal à distinguer Nessa parmi toute cette foule. Mes yeux balayaient chaque recoin de la salle. Je m'avançai, bousculant quelques personnes au passage. Mais je m'en foutais. Je continuais de tracer mon chemin sans prendre le temps de m'excuser. J'aperçus Isaac au fond. Il croisa mon regard mais je me détournais bien vite de lui, repérant Nessa vers le buffet, un verre à la main, son chevalier servant à ses côtés, son bras autour de la taille de mon ex petite amie. Crétin. Je m'avançai d'un pas rapide vers eux avant de me planter devant la jeune femme qui sembla surprise de me voir ici. Et moi donc. Je n'avais pas pensé une seule seconde prendre le temps de me déplacer jusqu'ici. « Alors c'est vrai. T'es bien venue avec ce crétin ». Je fis une pause avant de couper l'autre tâche qui allait ouvrir son clapet après ma remarque. « Toi, ta gueule, je t'ai pas sonné, c'est à Nessa que je parle ». S'il voulait se battre, j'étais prêt à le faire. J'en avais strictement rien à foutre que la salle soit bondée. Ce n'était pas une chose qui me faisait spécialement peur. « Tu t'amuses bien j'espère. Il embrasse bien au moins ? Ca serait dommage qu'il ne sache pas s'y prendre avec toi. T'en as tellement baisé que de toute façon, un de plus ou un de moins qui n'est pas comptétent, ça ne doit pas faire beaucoup de différence pour toi ». J'avais soutenu le regard de Nessa tout le long de mon flot de paroles plus méchantes les unes que les autres. Au fond, je ne les pensais pas, mais la colère me faisait réagir comme un abruti. Chose que j'étais, depuis que je l'avais quittée.
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« j'étais prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner »;; kurt&nessa Empty
MessageSujet: Re: « j'étais prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner »;; kurt&nessa « j'étais prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner »;; kurt&nessa EmptyDim 5 Fév - 22:43

Cette année encore je n'échappais pas à ma grande habitude : passer la saint valentin en célibataire. En vingt et un ans d'existence, je m'étais toujours arrangée pour ne pas avoir à passer cette fête purement commerciale avec ma soit disant « moitié ». Rien que d'y penser, ce genre de chose me dégoutait complètement. Je me souviens qu'une fois j'avais largué mon petit-ami le jour même de la saint valentin en lui foutant sans la moindre once de délicatesse, que justement je ne voulais pas passer une mauvaise saint valentin en restant avec lui. La gueule qu'il avait fait. Seulement cette année tout avait changé. Je crois d'ailleurs que c'était l'année des grands changement dans ma petite vie d'étudiante-fille à papa. Il avait fallu que je vienne vivre à l'autre bout du monde, que je rencontre un type sorti de nul part et d'en tomber bêtement amoureuse pour que ma vie change radicalement. Car ce fameux quatorze février, j'aurai du le fêter en compagnie de Kurt justement. Je l'aimais et je pensais qu'il m'aimait aussi – apparemment j'avais faux sur toute la ligne – alors je lui avais joyeusement proposé que l'on aille à cette soirée organisée à l'université tous les deux. Lorsque j'étais encore en couple avec Kurt, il avait eu le dont d'apaiser mon caractère explosif et de me rendre légèrement coeur tendre. Parce que m'afficher à une stupide soirée parmi des couples craignos, ce n'était pas franchement ma tasse de thé. Jusqu'à aujourd'hui. Tout du moins jusqu'à ce qu'il ose me larguer du jour au lendemain par téléphone, sans me donner de réelles explications. Connard de mexicain de merde. Qu'il retourne bouffer ses tacos tiens ! « Putain de merde ! » Je gueule après m'être bêtement coupée le doigts avec un couteau. Il suffit que je repense à mon ex petit-ami pour que je m'énerve et fasse toute et n'importe quoi. Quelle idée de foutre un emballage en plastique – qui soit dit en passant est quasiment impossible à ouvrir – autour d'un tube de rouge à lèvre. Je bougonne une nouvelle injure dans ma moustache parfaitement inexistante et extrait mon tube de l'emballage avant de poser ce dernier sur le rebord du lavabo. « Un problème Choue ? » Me demande Brad en passant sa tête dans l'embrasure de la porte de la salle de bain. « Non rien. Je me suis bêtement coupée en voulant ouvrir ce machin. » Affirmais-je d'un air blasé sans même le regarder. Le jeune homme passe le pas de la porte et pose une main sur mon épaule, me forçant à me retourner. « Qu'est-ce qu'il y a ? Tu n'as pas l'aire dans ton assiette. » Me demande Brad après avoir saisi mon menton de ses doigts afin de redresser mon visage. Je finis alors par relever les yeux. « Ca va très bien je t'assure. » Affirmais-je avant d'afficher un sourire. Il n'y a pas à dire, j'aurai du me lancer dans le cinéma et faire une carrière d'actrice. J'aurai été grandiose.

[…] « La léopard ou la noire ? » Demandais-je en agitant dans les cintres sur lesquelles étaient accrochées mes deux robes. C'est bien simple, quand je sors, je ne sais jamais comment me vêtir. Je passe toujours cent sept ans à me poser des questions, avant d'enfin me décider. « La noire sans hésiter. » J'affiche un sourire et retourne m'enfermer dans la salle de bain afin d'enfiler ma robe. C'est évident que la noire était bien mieux. Tout simplement parce qu'elle cachait mon ventre qui commençait très légèrement à s'arrondir. Hormis Nastassia ma petite protégée, personne n'était au courant de ma grossesse et je n'avais pas la moindre intention que ca se sache de si tôt. Bien entendu quand je serai à cinq – voir même quatre - mois de grossesse je serai bien obligée de reconnaître qu'il se passe quelque chose dans mon ventre, mais pour l'instant je préfère rester muète sur le sujet. De toute façon je ne suis même pas certaine de le garde. Peu importe, le noir ca mincit donc personne ne se rendra compte de rien – tout du moins je l'espère. « Nessa tu comptes sortir d'ici un jour où l'autre ? » Me demande Brad en tapotant contre la porte. J'ouvre alors rapidement cette dernière et affiche un sourire. « Alors, t'en dis quoi ? » Demandais-je en faisant un tour sur moi-même pour qu'il puisse m'admirer sous toutes les coutures. « Tu es sublime. » Je lui fais alors un clin d'oeil et passe mon bras sous le sien avant d'attraper mon sac à main. En avant pour la fête ! […] En arrivant à la soirée, mon premier réflex fut de balayer la salle du regard afin de voir si Kurt n'y était pas. Je ne sais pas pourquoi mais c'était la chose qui me tracassait. Heureusement la présence de Brad me rassurait. Lui et moi n'étions pas en couple. Nous en avions été un jadis, mais nous y étions allés en simples bons amis. Tout du moins de mon point de vue c'était comme ca, car même si je préférai faire comme si de rien n'était, Brad avait des gestes envers moi qui n'étaient pas franchement anodins. « Tu veux boire quelque chose ? » La voix de mon cavalier de la soirée me sort brusquement de mes pensées. «  Euuuh oui je veux bien. » Dis-je en souriant. Brad prend alors ma main et m'entraine avec lui vers le buffet.

Verre en main, je porte ce dernier à mes lèvres afin de grimacer. « Il y a de l'alcool là-dedans ? » M'exclamais-je aussitôt avant de porter une main à ma bouche. « Eh bien oui, c'est le but d'un ponche. » M'affirme Brad en levant un sourcil. « Je...Désolée mais je vais me contenter d'un jus d'orange pour le moment. J'ai un peu mal au crâne. » Prétexte de merde pour couvrir le fait que je sois en cloque et donc dans l'incapacité de boire la moindre goutte d'alcool. Le fait d'avoir arrêter les clopes m'avait déjà mis les nerfs bien à vif, alors devoir me contenter de jus de fruits était quelque peu blasant et agaçant. Sans perdre une seule seconde, je prends un autre verre – de jus d'orange cette fois-ci – et avale une partie du contenu. Sans que je ne m'y attende, voilà que Kurt apparaît dans mon champ de vision. Dites moi que je rêve. Je reste à le fixer les yeux ronds comme des soucoupes, ne sachant quoi dire. « Alors c'est vrai. T'es bien venue avec ce crétin. Toi, ta gueule, je t'ai pas sonné, c'est à Nessa que je parle.  » Mon visage qui affichait alors un air surpris, se transforme rapidement par un air agacé. « Et qu'est-ce que ca peut bien te foutre ? Nous ne sommes plus ensemble alors je n'ai pas besoin de ta permission voir qui je veux merci. » Dis-je sur un ton agacé tout en le fixant droit dans les yeux. « Tu t'amuses bien j'espère. Il embrasse bien au moins ? Ca serait dommage qu'il ne sache pas s'y prendre avec toi. T'en as tellement baisé que de toute façon, un de plus ou un de moins qui n'est pas comptétent, ça ne doit pas faire beaucoup de différence pour toi  » Face à ce flot de paroles, je fronce les sourcils et serre les poings. Non mais quel connard ce mec ! Il a vraiment décidé de me pourrir la vie ! « Mais va te faire foutre Kurt ! Tu oses te pointer sous mes yeux en me balançant des tas de trucs à la gueule alors que c'est TOI qui m'a repoussé ! TU m'as largué sans rien m'expliquer je te signale ! Alors tes crises à deux balles tu peux te les foutre où je pense ! » Hurlais-je avant de saisir le bras de Brad. « Viens, on se casse ca craint ici. »
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« j'étais prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner »;; kurt&nessa Empty
MessageSujet: Re: « j'étais prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner »;; kurt&nessa « j'étais prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner »;; kurt&nessa EmptyLun 6 Fév - 11:13

Aimer ce n’est pas renoncer à sa liberté, c’est lui donner un sens.




J'étais connu pour être quelqu'un à la tendance impulsive. Je mâchais rarement mes mots. Et quand quelque chose ne me convenait pas, je n'hésitais pas à le dire. Dire tout haut ce que souvent tout le monde pensait tout bas. Telle était ma devise. Pas toujours bien accueillie d'ailleurs. Plus jeune, ce répondant ne plaisait pas à tout le monde. Plusieurs beignes m'avaient été infligées pour de pauvres vérités criées à haute voix. Je détestais l'hypocrisie et tout ces non(dits qui détruisaient bien souvent des couples ou des amitiés. Je partais du principe que toute vérité valait mieux d'être dite, même si elle blessait et nous infligeait divers maux. Ma franchise ne plaisait pas tout le temps, mais au pire je m'en foutais. J'agissais toujours comme bon me semblait, au gré de mes appréciations. Alors quand j'avais reçu le message d'Isaac m'indiquant que Nessa était venue au bal accompagner, l'électrochoc que cela m'infligea me poussa à me rendre jusque là-bas, pour énoncer clairement à Nessa le fond de ma pensée. Je ne comptais pas me laisser faire. Ni la laisser faire. Madame comptait m'humilier en public. Qu'elle oublie immédiatement cette pensée, j'avais de la répartie. Elle allait s'en mordre les doigts. « Et qu'est-ce que ca peut bien te foutre ? Nous ne sommes plus ensemble alors je n'ai pas besoin de ta permission pour voir qui je veux merci ». Me trouvant devant Nessa, j'avais du mal à contenir ma jalousie et ma haine. Haine pas directement destinée à la jeune femme, mais surtout au boulet accroché à ses basques. Je le détaillais de la tête au pied. Un vieux blond, blanc comme un cul, tout gringalet. L'exact opposé de moi à vrai dire. Une coïncidence, je n'en étais pas certain. Je commençai à trembler, ce qui était très mauvais signe. J'avais du mal à contenir ma colère qui ne demandait qu'à être exprimer, pas forcément de la bonne manière. Que l'autre tocard ouvre sa gueule et je lui en foutais une directement, quitte à être virer de la salle, je m'en branlais du temps que ce fils à papa puisse aller chialer chez son père après avoir pris la raclée de sa vie. Les paroles qu'elle venait de me gicler au visage n'étaient que vrai. Qu'avais-je à dire finalement ? Je n'avais plus le statut pour que je puisse me plaindre de son cavalier. Et à part fermer ma gueule, il ne me restait rien d'autres à faire. Si ce n'était tourner les talons. Mais je ne comptais pas en rester là. Ni me taire. Elle me connaissait vraiment mal si elle pensait n'était-ce que l'espace de quelques secondes que j'allais abandonner la partie aussi facilement. « Et alors, tu restes mon ex petite amie, je venais juste assouvir ma curiosité quand on m'a dit que tu venais accompagnée. Et je ne suis pas déçu. Enfin si, peut-être juste déçu de toi, madame je déclare avoir de véritables sentiments. Ah ouais il est beau ton amour, me remplacer même pas un mois avec notre rupture. Enfin quoique un mois sans un mec pour toi, ça doit vraiment être un record pour toi, je suis tellement fier de toi Nessa » affirmais-je ironiquement, un sourire aux lèvres. J'appuyais là où ça faisait mal. Là où je savais que la jeune femme réagirait. Je la connaissais par cœur. En seulement quelques semaines de relations, j'avais appris à décrypter chacune de ses expressions, chacune de ses mimiques, chacun de ses comportements, pour m'apercevoir que nous nous ressemblions que trop. Elle était moi, j'étais elle. Alors ce n'était pas difficile de la faire souffrir. Puisque je savais où taper et où m'attaquer pour qu'elle craque. Je voulais qu'elle craque, qu'elle explose, qu'elle hurle que je n'étais qu'un salopard, qu'un connard. Oui, parce qu'elle avait totalement raison. J'avais toujours été le connard de service, alors pourquoi changer aujourd'hui ? « En te voyant pimpante accrochée à ses bras, j'ai peut-être bien fait de te larguer finalement » lâchais-je en ne quittant pas son regard. Et bim, une nouvelle phrase cinglante qui finirait de l'achever moralement. Je tentais de me maintenir droit et fier devant elle, mais intérieurement, je me détruisais par la même occasion. Lui balancer de telles immondités me brisaient le cœur, mais la fierté prenait le pouvoir, comme souvent chez moi. Dans ces moments-là, le contrôle de mes paroles devenait ingérable. Et bien souvent, j'étais bien loin de penser tout ce que je disais. Mais je le disais quand même. Parce que mon égo était blessé, meurtri, alors je voulais faire souffrir le sien. Sans remords ni scrupules.

« Mais va te faire foutre Kurt ! Tu oses te pointer sous mes yeux en me balançant des tas de trucs à la gueule alors que c'est TOI qui m'a repoussé ! TU m'as largué sans rien m'expliquer je te signale ! Alors tes crises à deux balles tu peux te les foutre où je pense ! ». Je l'écoutais m'hurler dessus, ne clignant pas le moindre cils. Elle avait tellement raison. Entièrement raison. Je ne pouvais pas la blâmer de se défendre de cette manière. J'étais le seul fautif dans la perte de notre couple et le premier à la bâcher. Quel beau paradoxe n'est-ce pas. J'avais eu peur de mes sentiments, peur que mon passé vienne gâcher notre idylle, alors j'avais préféré tout stopper avant que cela ne devienne trop sérieux. Mais dès les premiers instants, nous avions pris conscience que notre histoire n'avait rien d'un simple petit flirt. Ca avait toujours été plus fort que cela. Nessa resterait celle que je voulais. Et ma fierté m'empêchait de retourner vers elle. J'avais peur qu'elle m'envoie chier comme une merde si je lui avouais que j'étais fou amoureux d'elle et que sans elle, j'étais juste un bon à rien. J'avais peur qu'elle n'accepte pas mon passé, car j'allais forcément devoir finir par lui en parler. J'avais peur d'un tas de choses, mais ma peur grande peur résidait dans le fait d'être séparé d'elle. « Ok je t'ai larguée sans aucunes explications, mais t'as pas beaucoup cherché à en avoir hein je te ferais remarquer en passant ! J'aurais été à ta place, j'aurais tout fait pour comprendre et pour tenter de te faire changer d'avis. Tu t'es juste contentée de me raccrocher à la gueule. Ah c'est sur, fierté quand tu nous tiens hein. Mais ta fierté, elle m'emmerde Nessa, parce que j'aurais bien aimé savoir que je comptais un peu pour toi et peut-être que j'aurais pu t'expliquer le comment du pourquoi il fallait à tout prix que tu m'oublies, mais tu ne l'as pas fait, et c'est tant pis pour toi ». Je faisais passer Nessa pour la méchante. Je tentais de la faire culpabiliser, alors qu'elle n'avait rien fait de mal dans notre relation. Oui j'avais déconné, mais j'avais eu des raisons de le faire. De véritables raisons. Et quand elle m'avait raccroché au nez ce jour-là, se contentant d'un simple « c'est comme tu veux », j'étais resté assez surpris de sa réaction. Elle n'avait même pas tenté de savoir pourquoi, ni de demander de plus amples informations. Et au fond, cela m'avait fait souffrir. Ça avait été comme si elle n'en avait rien eu à foutre. Comme si au fond, elle n'avait attendu que cela, que je la largue pour qu'elle puisse vaquer à d'autres occupations. Et ça m'avait fait putain de mal. La jeune femme voulait désormais partir du bal. Ma présence l'horripilait. Mais je comptais pas la laisser faire. Nous en avions pas fini tous les deux. Je me déportai devant elle, lui barrant le chemin. « On a pas fini de parler, tu restes ici » lui affirmais-je, sans vraiment lui laisser de choix. Ma voix se faisait ferme, dure, ne laissant place à aucunes négociations. L'autre blond à ses côtés, muet comme une carpe depuis le début de notre altercation ouvrit enfin sa gueule, me priant de nous laisser partir. Mais ce mongolien ne choisit pas le meilleur moment pour l'ouvrir. Je me tournai vers lui et mon poing partit dans son visage sans le moindre préavis. Il se vautra au sol comme une véritable merde et j'en profitai pour attraper Nessa par le bras, le serrant un peu trop pour ne pas qu'elle ne m'échappe. « Suis-moi ». Je l’entraînai hors de la salle, dans le couloir principal de l'université où donnait toutes les salles de cours. « Plus jamais tu m'humilies comme tu viens de le faire avec ce type, plus jamais. j'ai l'air de quoi moi, à part du pauvre cocu » lâchai-je, le visage ivre de colère. Ouais, j'avais pris son geste comme une véritable humiliation, que je ne comptais pas revivre de sitôt.
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« j'étais prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner »;; kurt&nessa Empty
MessageSujet: Re: « j'étais prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner »;; kurt&nessa « j'étais prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner »;; kurt&nessa EmptyLun 6 Fév - 12:32

Un sale caractère. Voilà ce que les autres disent à mon sujet. Depuis que je suis petite j'ai toujours eu une personnalité très forte. Ce caractère explosif m'a valut des tas d'ennuis et de disputes mais à vrai dire je m'en moque complètement. Pourquoi devrais-je renier ce que je suis ? Après tout je ne demande pas à l'intello de ma classe d'être moins moche. Il est comme ca il n'y peut rien. Moi j'ai mon caractère à la con et je n'y peux rien non plus voilà tout. Seulement on peut avoir un sale caractère tout en restant appréciable. Sauf que moi en plus de ca, je suis une garce finie et je le reconnais totalement. Pourquoi devrais-je me montrer douce et agréable alors que la moitié des gens vous font des coups de putes. Même les personnes auxquelles ont tiens le plus, celles en qui on a entièrement confiance vous font le plus souffrir. Kurt en était d'ailleurs l'exemple parfait. Il était la seule personne en qui j'avais réellement confiance, le seul avec lequel je me laissais aller, le seul qui avait réussi à faire en sorte que je laisse tomber mes barrière et voilà le résultat. Quelle erreur j'avais faite. Plus jamais je ne me laisserai ainsi briser et humilier. Il me l'avait pourtant promis les yeux dans les yeux qu'il ne se moquait pas de moi, que jamais il n'oserait jouer avec moi ou mes sentiments. Ce ne sont que des conneries. Du pur baratin de Don Juan à la con ! Kurt savait très bien qu'en se foutant de ma gueule comme il l'avait fait, il allait en baver. Lui et moi avons le même caractère alors il sait parfaitement bien que je suis du genre très rancunière et que je n'hésiterai pas à me venger si l'on ose me la faire à l'envers. Me pointer au bal aux bras de Brad n'était pas prémédité à la base. C'est lui qui était venu me voir pour que l'on y aille tous les deux. D'autant plus que je ne pensais même pas mettre les pieds à cette foutue soirée étant donné que je devais y aller en compagnie de Kurt. J'avais peur de déprimer et de finalement passer une très mauvaise soirée. Mais il avait su me convaincre et j'avais fini par me faire une raison. Pourquoi devrais-je me priver de m'amuser à cause d'un abruti ? De toute façon je ne pensais même pas que Kurt oserait se pointer ici. Encore moins pour me faire une crise d'hystérie dans une salle bondée de monde. Agacée par son comportement et ses propos, je lui affirme aussitôt qu'il n'a pas à se mêler de ma vie et que je pense être assez grande pour faire ce que bon me semble. Je n'obéissais déjà pas à mon propre père, alors ce n'était certainement pas mon ex petit-ami qui allait me dicter ma conduite. Il avait décidé de se montrer infect avec moi, très bien, j'allais en faire de même. Je n'ai jamais été du genre à me laisser marcher sur les pieds, alors ce n'est certainement pas en présence de monsieur Espinoza que les choses vont changer !

« Et alors, tu restes mon ex petite amie, je venais juste assouvir ma curiosité quand on m'a dit que tu venais accompagnée. Et je ne suis pas déçu. Enfin si, peut-être juste déçu de toi, madame je déclare avoir de véritables sentiments. Ah ouais il est beau ton amour, me remplacer même pas un mois avec notre rupture. Enfin quoique un mois sans un mec pour toi, ça doit vraiment être un record pour toi, je suis tellement fier de toi Nessa  » Sourcils froncés, je serre la mâchoire tout le long de son monologue. Non mais pour qui il se prend franchement ?! « Ex petite-amie ca veut bien dire ce que ca veut dire non ?! Alors tu n'as pas ton mot à dire ! Et puis c'est toi qui ose me parler d'amour ?! Non mais laisse moi rire franchement ! Tu savais parfaitement bien que je ne te mentais pas quand je te disais que je t'aimais ! Mais apparemment nous n'avons pas la même définition du mot amour puisque c'est TOI qui m'a dégagé du jour au lendemain ! Alors je crois que t'es pas le mieux placé pour oser me faire des remarques ! » M'exclamais-je en le fixant droit dans les yeux. Je n'étais pas du genre à me démonter et il le savait très bien. « En te voyant pimpante accrochée à ses bras, j'ai peut-être bien fait de te larguer finalement  » Allez prends toi ca dans la gueule ma vieille ca te fera les pieds. Mes yeux me brûlent je le sens. Putain Nessa ce n'est franchement pas le moment de se laisser abattre. Kurt me fait du mal et il sait très bien comment s'y prendre pour me faire souffrir. Mais je ne vais certainement pas lui montrer que oui, il m'a atteint. Mais ca lui ferait beaucoup trop plaisir. « Puisque tu as bien fait de me larguer, pourquoi viens-tu nous emmerder depuis cinq minutes ? » Lui demandais-je avec un sourire en coin bien que je sois de plus en plus agacée par sa présence et ses remarques. D'ailleurs je fini par exploser en lui affirmant que tout de est de sa faute. Après tout, c'est lui qui a décidé de mettre fin à notre relation, pas moi. « Ok je t'ai larguée sans aucunes explications, mais t'as pas beaucoup cherché à en avoir hein je te ferais remarquer en passant ! J'aurais été à ta place, j'aurais tout fait pour comprendre et pour tenter de te faire changer d'avis. Tu t'es juste contentée de me raccrocher à la gueule. Ah c'est sur, fierté quand tu nous tiens hein. Mais ta fierté, elle m'emmerde Nessa, parce que j'aurais bien aimé savoir que je comptais un peu pour toi et peut-être que j'aurais pu t'expliquer le comment du pourquoi il fallait à tout prix que tu m'oublies, mais tu ne l'as pas fait, et c'est tant pis pour toi  » Je laisse échapper un rire nerveux face à tout ce qu'il me balance. Non mais je rêve, c'est le monde à l'envers là ! « Ah parce que maintenant ca va être de ma faute ? » Dis-je en portant une main à ma poitrine tout en affichant un air outré. Ce qui est totalement ironique bien entendu. « Si je t'avais demandé des explications tu ne m'aurais rien dit, tu m'aurais sorti un simple : on est plus ensemble ca ne te concerne pas. Je te connais PAR COEUR Kurt ! Alors non, je n'allais pas pleurer au téléphone en te suppliant de ne pas me quitter. Me plaquer c'est le choix que TU as fait. Alors ne viens surtout pas rejeter la faute sur moi. » Affirmais-je sur un ton sec ne baissant toujours pas les yeux. En ayant plus que marre de cette joute verbale qui ne servait strictement à rien, hormis empirer la situation, j'affirme que nous partons.

« On a pas fini de parler, tu restes ici  » Sa main vint alors saisir mon bras avant de le serrer fermement. Je me retourne vers Kurt avant que ma main ne parte directement s'abattre contre sa joue. Pur réflex. Brad commence enfin à dire quelque chose, mais Kurt lui coupe aussitôt la parole en lui envoyant son poing en pleine figure. Je pousse une cris de surprise alors que mon cavalier tombe sur le sol parmi les autres personnes présentes. Je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit, que Kurt m'entraine de force avec lui à l'exterieur de la salle. « Lache-moi tu me fais mal ! » M'exclamais-je en m'agitant afin qu'il daigne enfin à me relâcher. « Plus jamais tu m'humilies comme tu viens de le faire avec ce type, plus jamais. j'ai l'air de quoi moi, à part du pauvre cocu  » Je lui jète alors un regard haineux avant de retirer violemment mon bras de son emprise. Je me recule alors de quelques pas avant de lui lâcher subitement « C'est toujours moins humiliant que de se faire larguer en étant enceinte. »
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MessageSujet: Re: « j'étais prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner »;; kurt&nessa « j'étais prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner »;; kurt&nessa EmptyMar 7 Fév - 22:47

JEFF
▬ sors de la salle de bal avec un fusil dans la main
▬ Regarde à droite, aperçois Nessa P. Di Gabrieli et Kurt A. Gùzman-Espinoza
▬ Peu expérimenté, anxieux, il tire en direction de Nessa.
▬ Constate que son tir par dans la bonne direction mais rate sa cible et touche Kurt. Prend la fuite et se lance à la poursuite d'autres étudiants.
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MessageSujet: Re: « j'étais prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner »;; kurt&nessa « j'étais prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner »;; kurt&nessa EmptyJeu 9 Fév - 14:49

Il était de la campagne et elle de la ville. Elle avait le monde à ses pieds alors qu’il n’avait pas un sous en poche.




La voir aux bras de ce type m'avait blessé. Une putain de décharge électrique s'était profané jusqu'à mon cœur pour le court-circuiter. Lorsque mon meilleur ami Isaac m'avait averti de la supercherie que s'imposait mon ex petite amie, je n'avais voulu le croire. Non ce n'était pas possible, elle ne pouvait pas me faire ça. Elle qui déclarait m'aimer, elle qui m'avait promis de ne jamais me quitter. Elle qui m'avait déraciné le cœur pour la première fois de ma vie. Elle n'était pas comme toutes les autres. Elle avait cette étincelle dans les yeux qu'elle ne pouvait me dissimuler et dont je devais être le seul à réussir à l'apercevoir. Cette étincelle de tristesse, de beauté. Je pense que c'est ce qui devait faire la force de notre couple. Nous savions décrypter dans l'autre ce que les autres n'arrivaient même pas à entrevoir. Je savais qu'elle resterait la seule femme. Pire qu'une évidence, prie qu'un coup de foudre. Je le savais, je le savais que c'était elle et que ça ne cesserait jamais de n'être qu'elle. On s'était promis de s'aimer. Pour toujours. Ou du moins essayer. We've said, we'd never let us fall. And I left. Et j'étais parti. Sans aucunes explications à lui fournir. En préférant couper tout contact brutalement, pour qu'elle m'oublie. Parce que je ne pouvais rien lui apporter de bon. Caractère de merde, passé trop lourd, je ne pouvais l'entrainer dans ma merde. Parce qu'un jour, j'allais être retrouvé, s'en était certain. On allait remonter jusqu'à moi. Et ce jour-là, je pourrais dire adieu aux Etats-Unis et adieu à ma vie probablement aussi. Ma vie ici ne tenait qu'à un fil. J'étais clairement en sursis. Alors qu'avais-je à apporter réellement à Nessa ? Rien qui puisse la combler pleinement. Je craignais déjà le jour où j'aurai tout à lui avouer. Je jouais gros. Soit elle l'acceptait, soit elle se barrait et me dénonçait par la même occasion. Bien que connaissant Nessa, je doutais fortement de la dernière option. Mais nous n'étions jamais assez prudent. Et pour le moment, nous n'étions même plus ensemble. Et après la rupture que je lui avais fait vivre, cela m'étonnait grandement qu'elle me pardonne du jour au lendemain. Fierté quand tu nous tiens. Pourtant, j'étais dingue de cette fille. Mais la voir ce soir avec ce connard me rendait pire que dingue. La jalousie m'obligeait à déblatérer tout un lot de paroles dont je ne pensais pas le quart. Lot de paroles qui toucheraient Nessa en plein fouet, j'en avais pleinement conscience. Et je m'en servais. Je savais quoi lui dire pour la blesser et lui faire mal comme elle me faisait mal en ce moment. Mais la jeune femme savait bien se défendre. Se trouvait face à moi une adversaire de taille. Et tout ce qu'elle affirmait, je ne pouvais que plussoyer. Evidemment que je n'avais plus mon mot à dire. Etait-ce une raison pour me la fermer ? Non. J'avais toujours ouvert ma gueule quand je jugeais cela nécessaire et ce soir, j'avais toutes les raisons du monde de l'ouvrir. Comment rester de marbre face à cette scène. J'allais d'ailleurs devoir songer à aller trouver Isaac, histoire de le remercier de m'avoir envoyé ce putain de message et de m'avoir prévenu.

« J'ai pas dit que j'avais mon mot à dire, seulement tu pourrais choisir bien mieux que cet énergumène. Non mais franchement on dirait un remix de Ken et Justin Bieber, j'ai honte pour toi ma pauvre fille ». Je lui lançai un regard mi hautain, mi dédaigneux, dans le genre tu me dégoûtes mais t'imagines même pas à quel point. Ma pauvre fille. Trois petits mots qui allaient attiser la colère de Nessa, je le savais. Elle détestait ce genre d'appellation. Mais je m'en foutais. Quand on me cherchait, on me trouvait. Et ce soir, en s'affichant avec ce type, elle m'avait clairement cherché. « Et comment je pouvais en être certain que tu m'aimais vraiment et que tu n'allais pas me laisser tomber à la moindre embûche ? Tu ne sais pas et moi, je ne pouvais pas prévoir ta réaction. Oui je ne suis peut-être pas le mieux placé m'enfin la liberté d'expression ça existe dans ce pays non ? J'ai bien le droit de dire ce que je pense. De toute façon, que cela te plaise ou non, je ne vais pas me gêner, quand quelque chose ne me plait pas, je le dis et c'est tout ». Et bim dans ta face. Si tu croyais que j'allais m'écraser pour tes beaux yeux ma belle, tu te mettais le doigt dans l'oeil. Kurt est une grande gueule, mais Kurt assume. Et si tu dois me gifler, ne gêne surtout pas, j'aime la violence. Haha. Ou du moins, j'aimais. L'ayant cotoyer pendant des années, une vulgaire gifle ne me ferait ni chaud ni froid. Limite, j'en rirais si la situation n'était pas pitoyable. « Pour me foutre de votre gueule un bon coup et ça marche puisque je te vois t'énerver ma très chère Nessa » lâchai-je, un large sourire sur le visage. Bordel qu'est-ce que je me keaphais des fois. C'était tellement bon de connaître les réactions de son adversaire sans même qu'il n'ait besoin d'ouvrir la bouche. Cela en rendait le jeu tellement plus intéressant et lucratif. Personne ne s'endormait, il y avait très peu de perdants et la nervosité gagnait son comble. De quoi attrayer une soirée qui s'annonçait des plus rasoirs et morbides. Si l'on m'avait dit cela plus tôt, j'aurais surement pointer le bout de mon nez plus tôt. « Je n'ai jamais dit que je rejetais la faute sur toi, loin de là. J'ai toujours assumer tes mes choix et tous mes actes, ce n'est pas maintenant je vais changer cet aspect de ma personnalité. Au moins je peux me vanter d'avoir des couilles, tout le monde ne peut pas en dire autant ». Mon regard se tourna vers le blond à côté de Nessa, le détaillant une nouvelle fois de la tête au pied. « Oui c'est vrai, peut-être qu'au départ je ne t'aurais rien dit, je dois bien l'avouer. Mais j'aurais pu aussi reconsidérer la chose si j'avais su que cela t'intéressait un minimum. Mais bon tu m'as bien prouver que tu pouvais tourner la page facilement et j'ai bien compris le message ne t'inquiètes pas ». Pointe d'amertume dans le voix, je préférais reporter mon attention sur un autre point fixe que le visage de Nessa. Si tu n'as pas compris que tu m'as blessé dans mon orgueil en ayant ce geste ce soir, c'est que t'es plus blonde sous ta coiffure que je ne l'aurais pensé ma chérie.

Et puis d'un seul coup, tout s'accéléra, un coup de poing vola avant que je n'entraine Nessa à l'abri des regards indiscrets histoire qu'on s'explique vraiment, entre quatre yeux. Un couloir, une phrase « c'est toujours moins humiliant que de se faire larguer en étant enceinte ». Quelques mots qui me coupa tout sifflet. Le dernier mot résonnait dans mon esprit. Enceinte. Enceinte. Instinctivement, mon regard se posa sur son ventre. Et en m'y attardant quelques secondes, je réalisai. Je réalisai qu'il ne semblait plus aussi plat qu'à l'ordinaire. Je réalisai que j'avais fait une énorme connerie en la quittant. Il fallait que je m'excuse. Que je me fasse pardonner, que j'agisse en véritable homme. Il fallait que je la rassure, que je lui dise que je l'aimais, plus que tout, que sans elle j'étais complètement perdu. Il fallait que je lui dise tout cela. S'en était devenu vital. Des pas résonnèrent derrière nous. Le regard de Nessa se glaça. Quelque chose se tramait, je le sentais. Les pas venaient de se stopper. La personne devait se trouvait à seulement quelques mètres de nous. Si c'était encore l'autre connard qui venait nous déranger, j'allais gentiment le recadrer à sa place. Je me retournai et tout se joua en une fraction de seconde. Une arme pointée en notre direction. Instinctivement, je me positionnai devant Nessa et notre bébé. Il fallait que je les protège tous les deux. C'était mon rôle. « Hey, qu'est-ce que tu fa... ». Je n'eus pas le loisir de finir ma phrase. Le coup de feu partit. Un hoquet de douleur s'échappa de ma bouche. Je portai ma main à l'endroit où la balle s'était logé pour m'apercevoir, horrifié, qu'un flot de sang s'en échappait. Ce chien ne m'avait pas raté. Je le voyais s'enfuir en courant, tandis que je sentai mes jambes vaciller. Plus rien ne me retenait et je me laissai tomber à terre, la douleur se faisant trop vive. Ma main droite se positionna sur mon épaule, à l'endroit de la blessure, tentant de faire pression sur l'hémorragie. « Nessa, cours te cacher, dépêches-toi ». Mon visage se fronceai pendant que la douleur se réveillait. Je n'en n'oublieais pas pour autant la jeune femme. Si un tireur était dans l'université, il pouvait faire beaucoup de dégâts. Et la pire des choses serait qu'il arrive quelque chose à la seule femme que je n'ai jamais aimé. « Protège notre bébé » lançai-je doucement. Et écoute moi pour une fois au lieu de faire ta tête de mûle, je t'en supplie.
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« j'étais prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner »;; kurt&nessa Empty
MessageSujet: Re: « j'étais prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner »;; kurt&nessa « j'étais prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner »;; kurt&nessa EmptySam 11 Fév - 23:31

Si Kurt s'était pointé à la soirée avec une greluche accrochée à son bras, je pense que j'aurai pété un câble en plein milieu de la salle. La jalousie était l'un de mes pires défauts. Que ca concerne des relations amoureuses ou bien le fait qu'une nana possède un sac à main que je convoite, ma jalousie était toujours aussi forte. Alors non, je n'aurai pas du tout supporté la vision de mon ex petit-ami avec une autre nana que moi. Le problème avec moi, c'est que j'ai tendance à faire ce que je n'aimerai pas que les autres me fassent en retour. Car je dois bien reconnaître que de m'afficher avec autant d'aise aux bras de mon cavalier, me satisfait. Bien que nous ne soyons absolument pas en couple, l'idée de jouer au « faux couple » avec Brad me procurait presque un plaisir malsain. Tout le monde savait parfaitement bien que j'étais l'une des pires garces de l'université et qu'il n'était donc pas surprenant que je m'affiche peu de temps après ma rupture avec un autre homme. Cela ne m'empêchait pas pour autant d'aimer toujours autant Kurt. Je l'aimais comme une folle même si je n'étais pas la fille la plus expressive concernant ses sentiments. Mais j'estime lui avoir bien fait comprendre lorsque nous étions encore ensemble, que oui, je l'aimais réellement. D'un amour sincère. Seulement de mon coté, j'estime être en droit de me poser quelques questions concernant son soit disant « amour ». Parce qu'il me fait des tas de reproches, mais il n'est pas mieux que moi au final. Après tout c'est lui qui m'avait jeté comme si je n'avais jamais rien représenté pour lui. Par téléphone par dessus le marché. Lui qui se dit « grande gueule » et avec « des couilles » eh bien on ne peut pas franchement dire qu'il en ait eu pour me larguer. La moindre des choses aurait été de me le dire en face et non pas par un combiné téléphonique. On dit qu'il faut une première fois à tout, et bien me voilà victime de mon premier chagrin d'amour. Quel horreur ce sentiment. Depuis que je suis tombée amoureuse de lui, je me sens affreusement faible et souillée. Jamais je n'avais ressenti ce genre de chose pour quelqu'un. Kurt était le seul et personne ne pourrait le remplacer bien que je sache parfaitement que je ferai mieux de l'oublier. Il me détruisait de jour en jour à la fois par son absence physique, mais en même temps par sa présence constante dans ma tête. Pendant plusieurs jours je me suis demandée si je n'avais pas fait quelque chose de mal pour qu'il désire me quitter aussi brutalement. Et puis on m'a fait comprendre que les hommes étaient finalement tous les mêmes, qu'il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre.

Ce qui me rendait le plus dingue, était de le voir là, ce soir, sous mes yeux à me hurler des tas de reproches devant une foule d'étudiants. C'est vrai que c'est bien plus drôle de se faire remarquer lors d'une soirée plutot qu'en tête à tête. Ca lui aurait arracher la gorge de venir me voir un soir pour que l'on s'explique clairement au lieu de rejeter la faute sur moi. Bientôt il va me sortir que c'est moi qui l'ai forcé à me dégager. Je ne sais pas ce qu'attend Kurt de moi, mais tout ce que je veux c'est qu'il me fiche la paix une bonne fois pour toute. Maintenant qu'il a passé ses nerfs sur moi à me traiter comme la pire des sous merde, peut-être qu'il pourrait prendre un verre et aller voir ailleurs si nous y sommes. Bon évidemment, rien ne se passe jamais comme je le souhaiterais puisque la conversation s'envenime avant qu'un coup ne parte en direction de mon cavalier. Kurt est devenu complètement fou. Je l'avais déjà vu piquer des colères, notamment lors de notre première rencontre, mais là j'avais l'impression d'avoir affaire à un autre homme. Même dans ce foutu couloir vide il ne pouvait pas s'empêcher de me hurler dessus. Tout le monde sait que je ne me laisse pas marcher dessus et que je n'hésiterai pas à répondre si l'on m'attaque. Mais lui balancer de but en blanc que je suis enceinte, je dois reconnaître que ce n'était pas prévu au programme. Mal à l'aise je détourne rapidement le regard tout en passant mes mains devant mon bas ventre. Cette soirée est une véritable catastrophe, je le savais, j'aurai mieux fait de rester chez moi. Le silence qui règne entre nous deux depuis quelques minutes déjà est brusquement interrompu par des bruits de pas venant vers nous. Instinctivement je redresse le regard et constate avec effroi qu'un homme armé se trouve en face de nous. Face à ma mine effrayée, Kurt finit par se retourner et se rendre compte à son tour de la menace présente.

Jeff. Je me souviens de lui. Comment l'oublier de toute façon. Je me souviens l'avoir envoyé bouler à maintes reprises en me foutant ouvertement de sa gueule car ce crétin pensait avoir une quelconque chance avec moi. Alors voir son arme pointée en ma direction me paralyse complètement. Ce mec était devenu complètement fou. Alors que je reste bouche bée, Kurt se positionne en face de moi. Putain, j'ai le coeur qui bat à cent à l'heure. « Hey, qu'est-ce que tu fa...  » Le bruit du coup de feu résonne alors dans les couloirs vides de l'université. Instinctivement je pousse un hurlement en voyant Kurt vaciller sous le choc de l'impact et s'écrouler aussitôt sur le sol. Complètement tétanisée par ce qu'il vient de se produire, je n'ose plus faire le moindre mouvement, restant le corps tremblant à fixer la porte par laquelle s'est échappé notre agresseur. « Nessa, cours te cacher, dépêches-toi  » La voix de mon ex petit-ami me ramène brusquement à la réalité. Je reporte alors mon attention sur lui, et sens les larmes me monter aux yeux. Etant en état de choc, je suis dans l'incapacité la plus totale de faire le moindre mouvement. « Protège notre bébé  » Je cligne alors plusieurs fois des yeux avant d'enfin réagir. « Qu-Quoi ?! Non ! C'est hors de question !» M'exclamais-je les yeux me brûlant de plus en plus. « Tu ne penses tout de même pas que je vais t'abandonner là, alors qu'il y a un dingue qui traine je ne sais où ?! » Continuais-je en m'agenouillant afin d'être à sa hauteur. « Si tu veux que je protège le bébé, tu vas devoir m'obéir. » Affirmais-je en le fixant droit dans les yeux. Ma seconde de calme est vite remplacée par une phase de panique à la vue de tout ce sang. « Tout ca c'est de ma faute ! Si je n'étais pas venue à cette soirée avec Brad rien de tout cela ne se serait produit. » Dis-je en passant une main tremblante au niveau de la blessure de kurt. « Il faut que l'on se barre d'ici rapidement, il risque de revenir. » Dis-je en aidant Kurt à se redresser afin que nous allions nous cacher dans une salle de cours vide un peu plus loin. Une fois à l'intérieur de la salle, je referme la porte à clef et force Kurt à s'assoir. Puis je me mets à sa hauteur et saisis instinctivement sa main. « On va s'en sortir. » Dis-je sur un ton à la fois inquiet et assuré.
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« j'étais prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner »;; kurt&nessa Empty
MessageSujet: Re: « j'étais prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner »;; kurt&nessa « j'étais prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner »;; kurt&nessa EmptyMar 14 Fév - 22:55

A l'amour qu'on prend, qu'on tient et qui tient pas.



« Il y a un instant où la mort a toutes les cartes et où elle abat d'un seul coup les quatre as sur la table ». Ces paroles ne pouvaient avoir plus de sens que ce soir. La mort ne vous prévient pas quand elle débarque. Elle débarque point. Que vous l'ayez choisi ou non. Que vous l'ayez appelé ou non. Certains l'attendent avec beaucoup d'aisance, comme une délivrance, les arrachant des maux dans lesquels ils s'étaient plongés sur cette terre. D'autres la voit approcher à petit pas, vicieuse, prenant son temps pour vous rappeler qu'elle est maître de notre destin. Certains savent que leur heure approche, alors ils s'y préparent, mentalement. Ils pensent pouvoir s'y préparer mais on ne se prépare jamais à la mort. Et dans les derniers instants de la vie, on a peur. Malgré la main qui nous serre et nous rassure, on a peur. Malgré cette lumière rassurante qui s'éclaire, on a peur. Certains encore ne voient pas la mort débarquer. Elle s'impose, sans crier gare. Et eux n'ont alors pas le temps de s'y préparer. Elle les arrache à la vie comme on ôte une épine à notre pied. Sur le coup ça fait mal, et puis finalement cela nous apporte un réel soulagement. Je suis certain que la mort n'est pas si terrible que ça. Tout comme je suis certain qu'il existe un au-delà. Où toutes les âmes en paix se sont retrouvées. Parmi elles y figurent celles de ma mère. Je sais qu'au moment de sa mort, elle s'est trouvée apaisée. Après des années de souffrances auprès de mon père, elle allait enfin trouver la plénitude qui lui manquait tant dans sa vie. Elle allait pouvoir souffler un bon coup et réapprendre à sourire. Son sourire avait souvent bercé mes cauchemars d'enfant. Sourire qui s'était effacé au fil des années. Chaque coup qu'elle recevait lui enlevé de sa sérénité. Chaque coup que mon père lui infligeait anéantissait ce sourire que j'avais du mal à me remémorer désormais. Ma maman était heureuse au paradis désormais, j'en étais certain. Et moi, j'étais heureux qu'elle ait enfin trouvé sa place. Parmi les siens, parmi les anges. Parce que c'était ce qu'elle avait toujours été pour moi, un ange. Bien que nos relations maternelles n'aient beaucoup éclos, je connaissais ses sentiments à mon égard et je savais qu'elle m'aimait. Mais l'autorité de mon père l'empêchait de me démontrer son amour. Mais moi je le voyais dans ses yeux et dans son sourire, et ça me suffisait. Ce soir, quand le coup de feu était partit, ma première pensée avait été pour elle. J'allais la rejoindre, enfin. J'étais certain d'en finir avec cette putain de vie. Moi je devais mourir, pas Nessa. Pas elle. Pas après ce qu'elle venait de me révéler. Elle aussi était mon ange. Elle avait changé ma vie et je me devais de sauver la sienne. Je l'aimais trop pour la voir partir. C'était mon rôle de me sacrifier, à moi de protéger ma famille. Et je savais que ma mère serait fière de moi. Un garçon doit toujours protéger sa famille, c'est son rôle. Alors c'était instinctivement que je m'étais placé devant la jeune femme. Pour la protéger, elle et notre bébé. Note futur bébé. Qui allait surement grandir sans père mais ce n'était pas bien grave, du temps qu'il vivait. Et puis Nessa ferait une très bonne mère, je le savais. Le coup de feu était partit pour toucher mon épaule. Encore une débile qui se la jouait gros dur sans savoir tirer. Encore un débutant, comme j'en avais souvent croisé par le passer. Lorsque moi aussi je me trouvais derrière le flingue. Pour la première fois ce soir, les rôles avaient été inversés. Et pour la première, je m'étais retrouvé devant le flingue. Et j'avais compris ce qu'avait du ressentir toutes nos victimes. Ce sentiment de peur mêlé à l'adrénaline qui montait. Les questions qui se bousculaient dans la tête. Tirera, tirera pas. Bluff, pas bluff. Pas bluff. Mais mauvais tirage. Mauvais cadrage.

La douleur me brûlait le bras. Allongé sur le sol, ma main tentant de contenir la plaie, je sentais des gouttes sueurs perler sur mon front. Je tentais de garder mon calme, bien que l'angoisse grandissait en moi. J'avais peur, j'avais mal mais voir le tireur décamper à toute vitesse me rassura quelque peu. Manquait plus qu'il tire une nouvelle fois, après s'être aperçu qu'il n'avait pas visé le bon endroit ou la bonne personne. Qui était ce type ? Pourquoi nous avait-il visé. C'était quoi tout ce bordel. Un tireur dans l'enceinte de l'université, du jamais vu. Brusquement, tous mes souvenirs d'adolescents refirent surface. Je me revoyais au Mexique. Je me revoyais avec ma bande. Au bout du flingue, on se pensait les rois du monde. On maîtrisait tout et tout le monde, s'en penser qu'un jour, les rôles pourraient s'inverser. Une sensation bizarre venait de s'emparer de moi. Un mélange de nostalgie et de regret. Je comprenais enfin ce qu'avait pu ressentir les pauvres innocents que nous nous amusions à traumatiser. Tout cela pour une histoire de fric. Sans penser aux conséquences. Sans penser aux traumatismes que nous pouvions créer chez eux. Sans penser qu'un jour, tout pouvait finir mal. Et tout avait mal fini. Après tout, je n'avais que ce que je méritais. Ce soir, je payais pour tous les autres. Pour tout mon passé. Ils avaient enfin leur revanche. J'allais crever comme un chien ici. La douleur me lançait mais je ne montrais rien pour ne pas inquiéter plus qu'elle ne l'était déjà Nessa. C'est les yeux brillants qu'elle s'était agenouillée face à moi. Ne pleure pas ma belle, ça me tuerait encore plus. « Arrête de dire que c'est de ta faute. C'est de la faute de personne ok, c'est arrivé et c'est comme ça. On ne peut rien y faire. Enfin si, on peut tenter de sauver notre peau maintenant ». Je tentais de la rassurer avec les mots que je possédais. Mais à vrai dire, la peur m'habitait aussi. Je n'avais pas spécialement peur de mourir non, j'avais peur de la laisser toute seule. J'avais peur de la quitter. Je fermai les yeux lorsque Nessa passa sa main vers ma blessure. Puis je tentai de me lever, aidé par la jeune femme. Il fallait que nous trouvions une salle où nous réfugier. En titubant, je me retrouvais debout, soutenu par Nessa. Nous fîmes quelques pas avant de nous engouffrer dans la première salle qui croisait notre route. La jeune femme me fit asseoir avant de barricader la porte. J'appuyai mon dos contre le mur, ma main toujours sur ma blessure. Je soupirai. Tout ce sang me donnait la nausée. « Evidemment qu'on va s'en sortir. Heyy commence pas à paniquer hein » lui dis-je, la regardant en tentant un petit sourire. « C'est bon il a tiré une fois, ça m'étonnerait qu'il revienne vers nous sinon il m'aurait directement tiré une nouvelle fois dessus en voyant qu'il avait visé seulement mon épaule. Alors ne t'inquiètes pas. Et puis, on est calfeutré maintenant, ça m'étonnerait un qu'autre, en posant l'hypothèse qu'il y en ait un autre, nous trouve si on reste discret ». Je fermai les yeux, appuyant ma tête contre le mur. La douleur me lançait, plus vive que jamais. « Je me demande encore qui était ce type et qu'est-ce qui se passe dans cette putain d'université » soupirai-je, tentant de penser à autre chose que mon mal-être. Il fallait que je pense à autre chose, que je parle, qu'elle me parle. Je tournai de nouveau la tête vers Nessa, assise désormais à mes côtés. « Nessa. Pourquoi tu ne m'as rien dit pour le bébé ? C'était la moindre des choses que tu me préviennes tu ne crois pas ? ». Ce n'était pas forcément ni l'endroit ni le moment pour en parler pourtant je sentais comme de la rancoeur à son égard, voir de la colère. J'étais le père, j'avais le droit de savoir, c'était la base. « Et franchement t'aurais pu trouver autre chose que t'afficher avec ce type ce soir, c'était d'un ridicule. T'essayes de te convaincre que tu ne m'aimes plus ? Sois honnête avec toi-même, ce type, c'est qu'un passe-temps pour toi. Il n'arrivera jamais à ma cheville » clâmai-je, mi boudeur, mi sérieux. Non je n'avais pas particulièrement apprécié son manège ce soir. Même si je l'avais clairement mérité, ma fierté en avait pris un sacré coup. Nessa demeurait ma copine, enfin ex mais ça ce n'était qu'un détail, et celle de personne d'autre.
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« j'étais prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner »;; kurt&nessa Empty
MessageSujet: Re: « j'étais prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner »;; kurt&nessa « j'étais prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner »;; kurt&nessa EmptyVen 24 Fév - 14:22

Ne pas paniquer, garder son sang froid. Il paraît que c'est ce qu'il faut faire dans les situations d'urgence. Sauf qu'à mes yeux, le mot « urgence » est très explicite. Alors oui, je suis complètement terrifiée à l'idée que ce malade ne revienne avant de réussir à atteindre sa cible. Mais à vrai dire, j'ai surtout peur pour Kurt. Peur que le père de mon bébé ne s'en sorte pas. Qu'est-ce que j'allai devenir sans lui ? Qu'est-ce que NOUS allions devenir si jamais il devait lui arriver quelque chose ? Dans ces moments là, on a tendance à dramatiser encore plus. Il n'y a que dans les films que le héros ne panique jamais, qu'il arrive à garder le contrôle sur tout. Idem lorsque l'on parle de ce que l'on ferait si jamais nous devions être dans ce genre de situation. La plus part des gens affirment qu'ils garderaient leur calme. Mais en réalité on ne sait jamais ce que l'on ferait si ce genre de truc nous tombait dessus car on ne s'y attend tout simplement pas. Après tout, qui aurait pu prévoir qu'un dingue allait entrer dans l'université avec une arme afin de buter tout ceux qui ont le malheur de croiser sa route ? Quand Kurt a rompu avec moi sans que je ne sache pourquoi, j'ai eu envie de mourir. Ma vie n'avait plus aucun sens sans lui, je n'étais plus rien. Je me sentais affreusement vide, comme si il ne restait plus que l'enveloppe de mon corps. J'étais un véritable zombie. Mai après ce qu'il venait de se passer dans ce couloir, je me suis rendue compte à quel point je tenais à la vie. Trop de gens affirment vouloir « mourir » parce qu'il leur arrive un chagrin d'amour et qu'ils pensent ne jamais s'en remettre. Seulement lorsque l'on est réellement confronté à la mort, on se rend compte qu'il nous en faut très peu pour dramatiser les choses. Dire que j'ai même affirmé vouloir mourir tout ca parce que mon père m'avait privé de sortie pendant un mois après que j'ai fait le mur pour aller faire la fête avec mes copines. En y repensant, j'ai honte. Vraiment honte. Un tas de questions se bousculaient dans ma tête. Pourquoi avait-il agit si bêtement en se postant devant moi ? Pourquoi n'ais-je pas eu le réflexe de le pousser à temps ? Pourquoi suis-je allée à cette foutue soirée tout simplement ?! Car si je n'étais pas venue ici accompagnée de ce type qui ne m'intéresse absolument pas, Kurt ne se serait pas fait tirer dessus. La culpabilité me ronge de minute en minute.

Tout ce sang sur le sol me glace. Cette soirée est un véritable cauchemars. Pour une fois que je fêtais la Saint Valentin, voilà que tout tournait à la tragédie. Plus jamais de ma vie je ne fêterais cette fête à la con. Le corps tremblant, je n'osais pas faire le moindre mouvement. Mes yeux fixaient tantôt le sol taché, tantôt la porte par laquelle était passé le tireur. Au bout de quelques instants, j'avais fini par me ressaisir. Je ne pouvais pas me montrer aussi faible et vulnérable devant Kurt. Il fallait que je réagisse, que je reprenne le contrôle de moi-même. Agenouillée, j'écoute sans rien dire les paroles de Kurt. J'ai beau faire tous les efforts du monde pour tenter de retrouver mon calme, rien n'y fait. Et j'ai l'impression que depuis que je suis enceinte, toutes mes émotions sont décuplées. Prenant une profonde inspiration, j'affirme qu'il est grand temps de se barrer d'ici afin d'aller se cacher. C'était bien trop risquer de rester là. J'avais l'impression d'être dans un film d'horreurs, un très mauvais film d'horreurs. D'ailleurs je me demande si le bébé – bien qu'il soit encore très petit – ressent cette peur qui m'habite. J'ai lu dans un livre que le foetus ressentait les émotions de la mère, mais je ne sais pas si c'est vrai. En tout cas vu la situation, j'espère que c'est faux. Une fois à l'intérieur d'une salle, j'aide mon ex petit-ami à s'assoir afin qu'il se repose. Vu son état, il ne pouvait pas rester debout trop longtemps. Une fois la porte fermée à clef, je retourne près de lui et lui prend la main avant de lui dire que nous allons nous en sortir. Je ne sais vraiment pas ce qu'il m'a poussé à faire ca, mais il fallait que je le fasse. Qui dit que nous allons nous en sortir en plus ? Avec une arme, ce ne serait pas difficile pour le tireur de péter la porte. Pitié, dites moi que tout ce n'est qu'un mauvais rêve et que je vais me réveiller très rapidement !

« Evidemment qu'on va s'en sortir. Heyy commence pas à paniquer hein  » M'affirme t-il avec un léger sourire alors que je garde une mine inquiète. « Ne pas paniquer ? Tu t'es fait tirer dessus Kurt ! Comment veux-tu que je ne panique pas ?! » M'exclamais-je aussitôt. « C'est bon il a tiré une fois, ça m'étonnerait qu'il revienne vers nous sinon il m'aurait directement tiré une nouvelle fois dessus en voyant qu'il avait visé seulement mon épaule. Alors ne t'inquiètes pas. Et puis, on est calfeutré maintenant, ça m'étonnerait un qu'autre, en posant l'hypothèse qu'il y en ait un autre, nous trouve si on reste discret   » Je pousse un long soupire avant que mes yeux ne fixent le sol. « Ne pas m'inquiéter, tu me demandes l'impossible là... » Dis-je sur un ton calme. « Je me demande encore qui était ce type et qu'est-ce qui se passe dans cette putain d'université  » Me pinçant la lèvre inférieure je relève alors le regard. «  Il s'appelle Jeff. Je l'ai déjà vu plusieurs fois ici. Il m'a même demandé plusieurs fois de sortir avec lui et j'ai dit non... » Bien entendu je ne préciserai pas le fait que je n'y suis pas allée de main morte pour l'afficher devant tout le monde. Je me revois encore entrain de ricaner devant mes camarades alors que lui affichait une tête dépitée. « Je suppose que c'était moi qu'il visait... » Déglutis-je. Me faire flinguer par un type mal-aimé, merci bien. « Je ne sais pas non plus ce qu'il se passe, mais ca m'étonnerait qu'il soit rentré tranquillement chez lui. » Dis-je avant de basculer ma tête en arrière afin de la caler contre le mur et fermer les yeux.

«  Nessa. Pourquoi tu ne m'as rien dit pour le bébé ? C'était la moindre des choses que tu me préviennes tu ne crois pas ?  » Face à cette question, j'ouvre brusquement les paupières et tourne la tête vers le jeune homme tout en fronçant légèrement les sourcils. «  Quand cette merveilleuse idée de me larguer t'es passée par la tête, je venais d'apprendre que j'étais enceinte. » Affirmais-je sur un ton sec. «  Alors non, je n'ai pas jugé utile de te prévenir étant donné que je ne savais même pas si j'allais le garder ou non. Et puis de toute façon ca aurait changé quoi que tu le saches ou non ? Absolument rien.  » Continuais-je sur le même ton. Décidément Kurt était un spécialiste pour que l'on s'engueule dans les mauvais moments. « Et franchement t'aurais pu trouver autre chose que t'afficher avec ce type ce soir, c'était d'un ridicule.  » J'ouvre la bouche en grand avant de me redresser d'un bond. «  C'est toi qui était ridicule je te signale ! A jouer les ex petit-ami jaloux ! C'était vraiment la honte ! » Affirmais-je aussitôt. « T'essayes de te convaincre que tu ne m'aimes plus ? Sois honnête avec toi-même, ce type, c'est qu'un passe-temps pour toi. Il n'arrivera jamais à ma cheville  » Je fixe Kurt tout en plissant légèrement les yeux. Ce n'est pas la modestie qui l'étouffe à ce que je vois. J'ai presque l'impression de m'entendre parler pour le coup. «  Tu perds trop de sang, ca te fais dire des conneries. » Cinglais-je en croisant les bras. «  Et puis tu vas me faire croire que tu m'aimes toi peut-être ? C'est vrai que tu t'y prends vraiment bien pour me le montrer dans ces cas là ! » Je commence à m'énerver c'est vraiment mauvais signe. «  Tu vois, je pensais que t'étais différent de tous ces connards. Mais en fait t'es pareil. T'es même le pire de tous. Et j'ai vraiment pas envie que le père de mon enfant soit un salaud. » Dis-je froidement tout en laissant sous entendre que ce gosse, je n'allais pas le garder.
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« j'étais prêt à tourner la page, mais c'est la page qui veut pas se tourner »;; kurt&nessa

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