Seulement deux jours ici, et je me sens déjà bien dans cette grande université qu’est Berkeley. Je suis bien heureux d’être ici, déjà parce que j’ai retrouvé mes cousins et ma sœur même si ce n’est pas vraiment le grand amour entre nous deux. Il me manque une personne que je n’ai pas encore vu ici, Caroline. Je n’ai pas encore eu l’occasion de la croiser et il faut dire qu’avec le monde qu’il y a ici, je risque de bien galérer à la trouver par le simple hasard. Sauf si j’ai un coup de chance. En tout cas, je n’ai pas cours aujourd’hui, alors je compte bien profiter de cette journée pour visiter l’université, observer les personnes, peut-être me faire des nouveaux amis et trouver Caroline, qui est mon objectif principal de la journée car il me tarde de la revoir, depuis le temps que je suis loin d’elle. Je sors alors de ma chambre et je commence à me promener tranquillement à l’extérieur de l’université, observant la tête de chaque personne passant à côté de moi. A la recherche donc d’une tête qui m’est familière, mais aussi pour voir si les personnes m’inspirent confiance ou non. Je commence même à écouter les conversations de certaines personnes quand je passe près d’eux, étant de nature très curieux et aimant savoir un peu toutes les rumeurs qui se disent sur toutes les personnes. J’étais comme cela dans mon ancien établissement et je ne compte pas changer parce que je suis dans cette université. C’est une université comme une autre, qui doit avoir son lot d’histoire et de rumeurs plus intéressantes les unes que les autres, je l’espère en tout cas. Même si je pense que je ne vais pas avoir le temps de m’ennuyer ici. Je croise alors Joshua, un ami d’enfance, qui est aussi l’un de mes meilleurs amis. Je partage ma chambre avec lui d'ailleurs, ça me permet de ne pas me sentir totalement seul et ça me rassure de connaitre déjà des personnes ici. Je n'aime pas arriver dans un endroit alors que je ne connais absolument personne, je déteste la solitude. Enfin, on parle une quinzaine de minutes puis il doit partir en cours alors il me laisse de nouveau seul et je continue ma visite improvisée tout seul. C'est quelques minutes après que je vois de loin une jolie blonde qui marche tête baissée, les yeux rivés sur son téléphone. Je fronce légèrement les sourcils, pour essayer de voir son visage tout en continuant de marcher. Je la reconnais alors et me dit directement que c'est mon jour de chance aujourd'hui ! Je me place devant elle, pour l'empêcher de passer et l'obliger à relever la tête. Elle relève donc les yeux vers moi et reste limite sous le choc. « Stop, tu passeras pas tant que j'ai pas eu droit à un câlin de retrouvailles. » dis-je en lui souriant, les bras grands ouverts. Bien évidemment, elle me prend donc dans ses bras. Ce qui me rassurent, car je n'aurais pas aimé qu'elle me mette un énorme vent ! Je la garde contre moi plusieurs minutes, avant de la lâcher pour pouvoir l'observer. Rah, elle m'a manqué quand même. L'amie d'enfance, l'une des meilleures. Elle fait comme partie de la famille cette fille, tout le monde l'apprécie. « Je suis vraiment heureux de te revoir ! » dis-je toujours avec un graaand sourire sur les lèvres, qui prouvent donc que je suis heureux. J’ai vraiment eu de la chance de la trouver du premier coup, alors que je n’étais même pas encore en train de la chercher. « Tu as quelque chose à faire ? Tu as cours ? Non parce que si tu es libre, tu pourrais peut-être m’aider dans ma visite, parce que je galère quand même vraiment là et je ne dirais pas non à un guide ! » Je l’observe alors, attendant sa réponse qui sera positive je l’espère ! Parce que je n’aime pas être seul, je me sens con quand je me promène seul et je n’ai personne avec qui commentait ce que je vois. « Et en plus, on pourra rattraper le temps perdu ! » ou comment essayer de l’amadouer pour qu’elle reste avec moi. En même temps, c’est la vérité. Elle pourra me dire ce qu’elle devient depuis qu’elle est ici, me raconter toutes les histoires de Berkeley et de sa vie. Enfin, je ne vois que du positif dans tout cela.

Cette année, je me sens prêt à démarrer une nouvelle vie ici, à San Francisco. Je sens que c'est un nouveau départ, une nouvelle page de ma vie qui débute à Berkeley et je sens vraiment que cela va être bien. Même si cela ne fait que deux jours que je suis ici, je m'y sens déjà bien et je ne compte pas partir encore. N'ayant pas cours aujourd'hui, je décide de me promener et de visiter l'endroit où je vais passer mes prochaines années. Dans ma promenade, je croise Caroline, ma Caroline. Je suis plus qu'heureux de la voir, d'autant plus qu'elle n'était pas au courant que je venais aussi étudier ici comme le reste de la fratrie Morello, déjà là depuis un moment pour certain. Elle n'est pas au courant car même si on s'est vu pendant les vacances, à ce moment-là je ne savais même pas que je viendrais étudier là. Enfin, je ne savais pas que j'étais accepté et donc que tout était bon. Je l'ai su quelques jours après son départ et je n'ai pas pensé à la prévenir. Enfin ce n'est pas grave, ça fait comme une surprise au moins. Et une bonne. Elle me prend donc dans ses bras et j'ai presque l'impression qu'elle ne va plus me lâcher. Le large sourire sur mon visage en dit long sur le fait que je suis heureux d'être avec elle en ce moment-même et ses paroles me font réellement plaisir. Elle me tire vers l'extérieur, ne supportant sûrement pas de se faire bousculer. « J'ai de la chance dit donc ! Et j'aime déjà ton prof. » dis-je accompagné d'un clin d'oeil. Je hoche la tête à la suite de ses paroles, comme elle étudie la médecine, cela est normal qu'elle connaisse mieux les bâtiments scientifiques. Autant dire que l'on étudie pas les mêmes choses et que moi, tous les trucs scientifiques, ce n'est vraiment pas mon truc ! « Vu que je viens à Berkeley pour étudier le droit, je ne suis pas totalement sûre que cela me serve, mais bon, je risque de sûrement devoir y faire un tour parfois. » dis-je avec un sourire sur les lèvres. Je relève mes yeux, après avoir observé rapidement le bâtiment dans lequel on se trouve, vers elle. J'écoute ses paroles et ris légèrement. « Non mais je sais très bien que je t'ai beaucoup manqué, tu m'aimes tellement, c'est normal. Il ne faut pas en avoir honte, tu sais, c'est tout à fait normal et compréhensible quand on me voit et encore plus quand on me connait. » dis-je en tirant ma langue à mon tour alors qu'elle me tire à la visite de ce magnifique bâtiment dans lequel je ne risque sûrement pas de passer beaucoup de temps. Non, je vais même sûrement la zapper au maximum et ne jamais rentrer à l'intérieur, sauf si j'y suis réellement obligé. J'observe alors, presque passionné par ces murs, ces couloirs, ces portes. « Donc, c'est là que tu passes le plus de temps ? » dis-je en regardant du coin de l'oeil Caroline. Je trouve que c'est moche, sûrement car c'est absolument tout ce que je déteste, alors par conséquent je n'aime pas le bâtiment en lui-même. Enfin, j'imagine. Je reprends alors rapidement la parole. « Dis, entre nous, ce bâtiment te donne pas des envies de suicides ? » Je ne peux pas m'empêcher de faire ma petite réflexion, c'est tout, c'est comme ça. Si j'avais rien dit, ça n'aurait pas été normal, ça n'aurait pas été moi. Puis de toute façon, elle a l'habitude avec moi, depuis le temps.. Mais bon voilà, quand j'aime, je le dis. Mais quand j'aime pas, je ne peux pas m'empêcher de le dire aussi. Puis je m'en fous, il y a personne, pas âme qui vive, donc personne qui ne m'a entendu si ce n'est Caroline. Car j'imagine que les professeurs de ce bâtiment apprécierait moyen qu'un élève dise ce genre de choses sur un bâtiment dans lequel ils passent leur journée, voir dans lequel ils sont depuis des années pour certain qui doivent être des dinosaures de cette université. Mais ça, je le découvrirais bien assez tôt, je pense.« Alors dis-moi, c'est quoi les histoires de Caroline dans cette grande université qu'est Berkeley ? Je veux tout savoir ! » Curiosité, quand tu nous tiens. Mais je n'y peux rien, j'aime tout savoir et sur absolument tout et tout le monde. Ca me permet de me faire une idée des gens, une idée de la vérité et tout ce qui va avec.

Je suis tellement content de la voir, même si on s'est vu cet été et donc que ça ne fait pas non plus des années et des années qu'on ne s'est pas vu, sa présence me rend heureux. Dans ma famille, il n'y a que des mecs et Quinn, mais je ne m'entends pas avec elle, avec ma propre soeur. Alors Caroline, elle fait comme partie de la famille, c'est comme une cousine, presque comme une soeur. Je suis réellement heureux de la connaitre. Alors après le petit moment de retrouvailles et d'amour qui venait de se produire, vient le moment où elle me fait visiter cette grande université qu'est Berkeley et qu'elle connait plutôt bien car ce n'est pas sa première année ici. Je suis le petit dernier de la famille à rejoindre cette université. On commence donc par le bâtiment des sciences car c'était le plus proche et celui dont elle venait de sortir. Je hoche positivement la tête à la suite de ses paroles, il est vrai qu'on ne sait jamais, tout est possible. « Ce n'est pas faux, que je tombe amoureux d'une fille qui adoooore les sciences et tout ça. Si je tombe amoureux d'une folle, en gros. » Je regarde Caroline avec un large sourire sur les lèvres, je sais qu'elle aime tout cela, les sciences et tout, mais je sais aussi qu'elle est folle, donc je sais que j'ai raison. J'observe le bâtiment dans lequel j'espère passer le moins de temps possibles et je fais une légère grimace à la suite de ses paroles. « Si c'est ça ton paradis, alors on ne se trouvera pas au moment endroit quand on sera mort. » dis-je accompagné d'un clin d'oeil. D'ailleurs, si ça se trouve, je ne finirais même pas au paradis.. Bah ouais, je pourrais très bien finir en enfer, avec la chance que j'ai ! Mais bon, on va éviter de penser à cela tout de suite, je suis encore jeune et j'ai la vie devant moi, donc tout va bien. Je ris à ses paroles, hochant alors les épaules. « Ecoute, ton paradis c'est les sciences, moi c'est le droit. Je suis sûre que mon bâtiment est le plus beau et le plus accueillant de tous. » Bon, j'exagère peut-être un peu, parce que le droit c'est dur, c'est long et ça peut même parfois être très chiant. Mais bon, je préfère ça que les sciences. Je déteste tellement ça, je ne comprends pas comment Caroline peut aimer ça ! Enfin, on finit alors rapidement la visite et on sort de ce bâtiment qui me donne la chair de poule. Une fois à l'extérieur, au soleil, je demande alors des nouvelles, comme toutes personnes normal ferait. Mais, bizarrement, alors que j'étais tout joyeux et que je m'attendais à des révélations plutôt drôles ou quelque chose comme ça, les paroles de la jolie blonde me font légèrement peur. « Tu sais, je me suis toujours dit que c'était débile de dire ça ! Après une grosse nouvelle, tu peux très bien tomber dans les pommes et être choqué même si tu es assis sur un banc ! Bon, la chute sera sûrement moins importante, mais bon.. » Voilà la réflexion du jour par King Morello. Non mais bon, quand on y réfléchit, je n'ai pas totalement tort. Puis bon, j'essaie de détendre l'atmosphère pesante et stressante qui vient de s'installer en quelques secondes top chrono. Je n'aime pas les mauvaises nouvelles, je n'aime pas quand je ne sais pas les choses et j'aime encore moins quand les personnes sortent la même phrase que Caroline vient de me sortir. Ca annonce tout simplement une grosse nouvelle, importante ou non, ça, je n'en sais rien du tout. Enfin, je m'assois quand même sur un banc à côté de Caroline, reprenant donc mon sérieux. « Je t'écoute, je suis prêt à tout entendre ! » dis-je en lui souriant, comme pour la rassurer mais aussi pour me rassurer.. Je ne sais pas ce qu'elle va me dire et je m'attends à tout en fait, j'ai beaucoup de questions qui se bousculent dans ma tête et je me demande bien qu'elle est la chose grave qu'elle m'a cachée et qu'elle va m'annoncer maintenant. Enfin, je ne sais même pas si c'est vraiment grave ou non..