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i told you never to get use to me (joe)

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MessageSujet: i told you never to get use to me (joe) i told you never to get use to me (joe) EmptyLun 8 Juil - 19:46

Broken by Leona Lewis on Grooveshark

. " I'm a whole lot of trouble . We're in a whole lot of trouble " .

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Il y a des choses qui arrivent sans explication. Des personnes qu’on rencontre sans raison. Deux chemins qui se croisent, une relation qui unit. Entre ceux qu’on apprécie et ceux qu’on méprise, il faut savoir trouver son juste équilibre. Maisy pensait l’avoir trouvé. Elle n’était pas certaine mais, au fond d’elle, une partie de son être voulait y croire. Joe pouvait être l’équilibre dont elle avait besoin. Cet homme qui savait la calmer, la contrôler en un seul regard. Pas besoin de mot pour se comprendre. Pas besoin de se toucher pour s’apprécier. Il y avait entre eux cette évidence qu’ils n’essayaient pas de comprendre. Qu’importe leur différence d’âge et leurs mondes opposés, ils arrivaient à se retrouver. Ils arrivaient naturellement à s’attacher. Sans rien calculer. Sans rien planifier. Car dans sa tête, cette relation n’allait pas durer. Maisy ne pouvait pas y croire. Elle ne pouvait pas donner autant d’importance, d’espoir à leur duo. Elle le voulait. Sauf, que cette attitude n’aurait rien eu de raisonnable. Un jour ou l’autre, elle savait qu’ils n’arriveraient plus à se comprendre. Même si l’homme mature qu’il est, jurait de ne plus jamais se coincer, se ranger. La jeune femme ne pouvait pas l’enregistrer. Pour elle, c’était impossible. A un moment donné, il va vouloir s’engager. Il va vouloir avancer, se diriger vers un autre chemin. Il trouvera une femme de son âge. Une femme avec qui il pourrait construire une vie. Une personne qui pourrait partager ses projets. Une personne différente de Maisy, cette jeune étudiante. Celle qui réalisait à cet instant que rien n’était éternel. Rien ne pouvait l’être et peut-être que c’était mieux ainsi. A chaque histoire, son livre. A chaque relation, sa page. Un jour viendra donc le moment, où il faudra y renoncer, où il faudra le laisser s’éloigner. Devant son reflet, devant cette vitrine, la belle brune retenait ses émotions. Cela faisait plusieurs jours qu’elle était au courant de cette dernière nouvelle. Depuis le bal, elle n’avait pas eu la chance de le revoir et après quelques jours où le silence les tenait opposé, il s’était décidé à l’appeler. Joe allait être père pour la seconde fois. Une bonne nouvelle. En sachant qu’il est parfait dans ce rôle, qu’il est le meilleur aux côtés de son fils. Cependant, cette confidence qu’il lui avait confiée, ne la rendait pas joyeuse. Est-ce que Joe entretenait toujours des relations avec son ex-femme ? Est-ce que Maisy deviendrait jalouse ?  Beaucoup d’affirmations qui pouvaient la troubler. Ce n’était pas possible. Ce n’était pas dans leurs règles. Elle ne devait pas s’y attacher, éprouver autant d’importance aux personnes qu’il fréquente. Après tout, Joe ne semblait jamais s’en soucier. Il ne la questionnait jamais sur les étudiants qu’elle fréquentait. Même s’il lui arrivait de la croiser dans les couloirs de l’université, en charmante compagnie. Joe ne faisait jamais de réflexion. Il ne lui posait aucune question. Quand ils étaient ensemble, rien ne semblait compter. Oubliant presque qu’ils jouaient avec le feu, qu’ils pouvaient à tout moment perdre leur place, leur réputation dans l’université de Berkeley. Ils se perdaient dans le regard de l’autre. A la recherche d’une flemme qu’ils pensent éteinte, d’un espoir qu’ils pensent enfuis. La gorge nouée, Maisy décidait de fuir son image. Cette jeune femme touchée par un homme puissant, par un homme inaccessible. Elle arpentait les ruelles de la vie, à la recherche d’une nouvelle rencontre. Peut-être qu’elle ferait bien de s’arrêter dans un bar et de consommer jusqu’au lever du jour. Peut-être que ça l’aiderait à oublier. Néanmoins, ce n’était pas la solution pour le surpasser, pour tourner cette page qu’elle ne devait plus relire. Ces souvenirs qu’elle ne devait plus se remémorer. C’est donc avec étonnement qu’elle entendit  son téléphone sonner. Elle avait presque oublié que le monde continuait de tourner. Le temps donc de trouver son appareil, elle ratait l’appel. Un nom s’affichait sur l’écran. Comme s’il pouvait entendre ses pensées à distance. C’est donc avec beaucoup de curiosités qu’elle écoutait le message qu’il lui avait laissé. Joe voulait la voir. Il lui donnait rendez-vous dans un des palaces de la ville. C’était dans leurs habitudes. Jamais, Maisy ne serait invitée à le rejoindre chez lui, dans cette demeure où il éduque son fils. D’ailleurs, elle n’avait jamais pu le voir en vrai. Une chose qui n’était pas plus mal. Cependant, elle ne pouvait plus le nier longtemps. Parfois, elle en était blessée. La jeune femme savait que c’était pour leurs biens, pour leurs survies. Elle avait juste l’impression de ne pas faire partie de sa vie, d’être ce passe-temps qu’il aime emmener au bout du monde, cette compagnie qui peut toujours le réconforter avec ses baisers. Aujourd’hui, tout remontait. Ses sentiments qu’elle avait enterrés. Ce cœur qu’elle avait laissé dormir. Il se réveillait. Avec de véritables raisons, véritables rancœurs. Car au final, Maisy était toujours cette fille qu’on abandonne devant une porte, au milieu d’une foule après un meurtre. Hésitante, elle ne savait pas si elle devait y aller. Elle marchait tout en réfléchissant au choix qu’il fallait faire. Jusqu’à se retrouver devant l’établissement, devant cet hôtel, où ils avaient l’habitude de se retrouver, loin du danger. Sans plus attendre, elle se lançait. Si Joe voulait rompre, elle n’allait pas le fuir éternellement. Elle allait le laisser faire ce choix et après, elle en ferait autant. Peut-être qu’il voulait tout lui dire, tout lui avouer. Pour son fils – piètre excuse – il allait se remettre avec son ex-femme.  Peut-être qu’il en était lassé. Peut-être qu’elle n’arrivait plus à l’étonner. Tellement d’hypothèses et peu de réponse. Maisy arrivait dans le hall. Elle était devenue une habituée de ces lieux et c’est sans la questionner, que le réceptionniste lui tendit sa clé. Direction l’ascenseur, trois étages et elle se retrouvait dans le bon couloir. Les amants avaient pris comme habitude d’occuper la chambre au bout du couloir, celle qui portait le numéro trois cent vingt-trois. Respirant un grand coup, la jeune femme se tenait devant la porte. Elle était prête à tout entendre. Qu’importe ce qu’il en serait, qu’importe, où ils en seraient. Toutes les bonnes choses avaient une fin. Il était temps peut-être pour eux d’avancer chacun de leurs côtés. Maisy n’allait pas pleurer. En aucun cas, la jeune femme n’allait le supplier d’y réfléchir. Elle accepterait ce que le futur lui réservait. Sans broncher. Comme d’habitude, elle était prête à se relever et à continuer d’avancer. Parce que c’était sa personne, c’était sa façon de vivre pour y arriver, pour garder la tête haute et l’esprit clair. Tournant la clé dans la serrure, Maisy ouvrait la porte. Elle faisait son entrée et tombait directement dans le regard de Joe. Assis dans ce siège qu’il aimait occuper, un verre à la main et les traits tirés. Directement, elle comprit que rien n’allait comme il voulait. Elle comprit qu’elle n’avait pas fait le chemin pour laisser leurs corps s’abandonner. « Tu voulais me voir ? » ajoutait-elle donc froidement, déposant ses affaires sur la table à l’entrée. S’avançant, tout en le regardant, tout en attendant une réponse de sa part. La jeune femme n’affichait aucun trait chaleureux. L’état d’humeur de l’homme qu’elle fréquentait, s’était répercuté sur sa personne. C’était bien la première fois qu’ils se retrouvaient dans cette ambiance tendue et distante.  
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MessageSujet: Re: i told you never to get use to me (joe) i told you never to get use to me (joe) EmptyMar 9 Juil - 18:51



J'arrive au Palace Hotel, soit le théâtre privilégié de ma liaison avec la seule et unique maîtresse avec qui je partage plus qu'une nuit : Maisy. La réceptionniste m'offre un regard charmeur et amusé en me tendant la clé de la chambre 323, auquel je ne réponds rien d'autre qu'un "merci" murmuré avant de prendre l'ascenseur pour le troisième étage. Personne ne rentre, mon regard courroucé et détaché tient à distance les quelques clients qui avaient songé à partager cette cabine. Lorsque mes nerfs sont à vif, mon espace vital s'agrandit, tout comme le besoin de tenir tout le monde à distance. Alors que l'ascenseur s'élève, je soupire et m'observe dans la glace, constatant d'un air blasé que j'ai une mine à faire pâlir un mort. La première pensée qui m'effleure s'ancre dans la réaction de Maisy, je ne souhaite pas qu'elle me voit ainsi. Depuis le drame du bal de fin d'année, je n'avais pas pu la revoir ou lui donner de nouvelles car beaucoup trop de choses s'étaient produites dans un laps de temps minuscule. Pourtant, il ne se passait pas une seule journée sans que je m'en veuille de la tenir ainsi éloignée, ce n'était pas juste pour elle. Sans l'infantiliser, je la connaissais désormais suffisamment pour savoir qu'une fragilité à fleur de peau se cacher derrière le masque de la Bêta conquérante et sûre d'elle qu'elle affiche à qui veut bien le voir. Perdus dans les draps au milieu de nos étreintes passionnées, j'ai appris à découvrir sa sensibilité bien au-delà du seul plan charnel… et je m'interroge sans cesse sur ce qu'elle a pu vivre depuis que j'ai été contraint de la laisser au cours de ce bal pour rejoindre mon collègue William. L'appel du devoir. Peu de personnes pourraient le comprendre, mais je suis parfois plus sensibles aux affaires des britanniques et de mon pays que celles de ma propre famille. Le patriotisme exacerbé à l'état pur fait partie des qualités requises pour être un agent de qualité. Une fois à l'étage, je marche d'un pas détaché et lent jusqu'à la chambre, refermant la porte derrière moi le temps que Maisy arrive. Rien n'a changé. Toujours cette table basse en verre avec un bouquet de jasmin soigneusement présenté, ces subtiles dorures sur les moulures des murs et du plafond, ce lit parfaitement dressé et attendant en silence les confessions intimes de deux amants en quête de tranquillité. Si mes doigts courent sur le satin du dessus de lit, mes pensées ne sont pour une fois pas tournées vers la moindre forme de luxure éventuelle. J'aurais souhaité pouvoir m'épuiser en soupirs contre la peau brûlante de la belle Maisy, mais il fallait auparavant que je discute avec elle de cette révélation à laquelle s'ajoutaient d'autres éléments greffés subitement depuis ce coup de téléphone. Guidé presque machinalement jusqu'au bar près d'une commode, je sors un whisky écossais et m'en verse un fond de verre avant de m'installer dans un fauteuil qui m'est plus que familier. Il est orienté vers le lit, j'y regarde souvent Maisy s'endormir, le corps apaisé après avoir été sollicité de la plus tendre et passionnée des manières. A cette pensée, j'esquisse un sourire. C'est une vision qui m'a toujours fasciné, elle semble toujours si séduisante lorsqu'elle baisse les armes et s'abandonne aux bras de Morphée… combien d'heures ai-je déjà passées à guetter son sommeil depuis ce fauteuil ? Je ne saurais les compter. Le bruit de la serrure m'arrache à ces brefs songes réconfortants et bientôt, la dame de glace entre dans la chambre. C'est cette impression qui transparait lorsqu'elle me regarde et s'adresse à moi. L'ambiance est pesante au point que l'on pourrait croire que le plafond devenait plus bas à chaque seconde. Elle est anxieuse en ce sens qu'elle ne sait de quoi je vais pouvoir lui parler. Ou l'imagine-t-elle à sa façon ? Son regard est incertain, difficile à cerner, pour une fois. J'aime à penser que ces moments passés à deux nous ont rapprochés au point de n'avoir plus besoin de mots pour nous comprendre. Je n'ai expérimenté qu'une seule fois ce genre de complicité parfaite… et il s'avère que cette femme est celle que j'ai mise enceinte pour la seconde fois. "Bonjour, Maisy." commençais-je, bien que la politesse anglaise puisse l'agacer au lieu de la charmer comme c'est le cas d'ordinaire. Pourtant, ces manières de gentleman s'arrêtent aujourd'hui ici car je ne me lève pas du fauteuil pour l'accueillir. Elle est méfiante, peut-être même farouche. Un mouvement de trop et tout volerait en éclats. Je pose mon verre sur la table basse à côté du fauteuil dans un claquement léger puis je joins mes mains près de mon menton légèrement barbu en la regardant. "En effet, j'ai besoin de te voir car il me semble injuste de te tenir éloignée plus longtemps de certaines… nouveautés, si l'on peut dire." Je prends une profonde inspiration puis je me lève enfin. "Comme tu le sais, mon ex compagne est enceinte. Avant toute chose, je veux que tu saches que cela n'était en rien prémédité. Dieu sait que gérer un fils étudiant et un autre qui fait son entrée au collège suffit amplement à ma patience limitée." A plus forte raison lorsqu'on sait qu'aucun de ces deux enfants n'avait été conçu sciemment. Les deux femmes sont tombées enceintes, la première de Benedikt et la seconde de Connor, puis elles se sont enfuies sans m'avouer qu'elles portaient mon enfant. J'ai découvert ma paternité au bout de huit ans pour Connor et vingt ans pour Benedikt. Si aujourd'hui, la mère de Beni est morte d'une manière qui a aussi beaucoup pesé dans la famille ces dernières semaines, la seconde est bien vivante et enceinte à nouveau. "Je ne suis pas en couple avec qui que ce soit. Il s'avère qu'un soir, mon plus jeune fils Connor est tombé malade et Sophie était très inquiète. J'ai essayé de la réconforter et, une chose en entraînant une autre, nous avons couché ensemble. Il faut croire que le moindre dérapage ne pardonne pas." Ma voix était presque mauvaise, ou contrite en un sens. Non, je n'étais pas enchanté d'avoir cet enfant. Je ne suis pas avec Sophie, les choses sont si compliquées entre nous et j'ai encore tant de ressentiments envers elle que j'ai du mal à accepter que nous puissions concevoir à nouveau. En prime, nous avons déjà un enfant, cela devrait être plus que suffisant. "Elle a lâché cette bombe pendant un repas de famille. Dans la mesure où sa religion lui interdit d'avorter, elle compte mener cette grossesse à terme. Cependant, cela ne signifie pas que je suis disposé à me remettre en couple avec elle, bien que mes fils et certains de mes amis considèrent cela comme logique. Je voulais donc te voir pour en discuter et avoir ton ressenti sur ce qui se passe, même si tu n'as pas forcément toutes les données en tête." J'approche d'elle et plonge mon regard dans le sien, intense, soucieux. Inquiet, même. Malgré mes traits tirés et toutes ces autres choses qui me pèsent sur la conscience, je pense à elle. J'ai une décision à prendre, mais celle-ci pourrait changer brusquement au cours de la conversation. Et elle pourrait aller à l'encontre de mes réels désirs pour notre liaison. A elle de s'exprimer avec franchise, désormais.
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MessageSujet: Re: i told you never to get use to me (joe) i told you never to get use to me (joe) EmptyDim 21 Juil - 11:42

Titanium by Madilyn Bailey on Grooveshark

. " I’m bulletproof, nothing to lose . Fire away " .

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Froid comme de la glace. Joe semblait avoir oublié, ce qui autrefois les rapprochait. Il était un tout autre homme. Son regard avait changé. Sa façon de lui parler, également. Maisy était venue dans cette chambre d’hôtel, retrouver un ami et elle se retrouvait face à un inconnu. Toutes les expressions de son visage avaient disparues. Tout ce qui l’avait attiré, n’était plus qu’un vaste souvenir. Certes, on ne pouvait pas lui enlever sa classe. Mais, malheureusement, c’était peut-être tout ce qui lui restait. Où était Joe ? Est-ce que Maisy avait fréquenté quelqu’un qui n’était que l’ombre de lui-même ? Est-ce que sa véritable facette était de retour et qu’il souhaitait régler cette situation au plus vite ? Leur situation, leur relation et ses instants intimes qu’ils avaient l’habitude de partager. La jeune femme était tourmentée par un mauvais pressentiment. Cette invitation à la rejoindre n’avait rien de chaleureux, rien d’habituel et très vite, elle allait être au courant. Les premiers mots qu’il s’efforçait à prononcer, annonçaient la couleur. Il était au courant, elle détestait ses manières qu’il mettait en avant et pourtant, il le faisait. Comme s’il ne la connaissait plus, comme s’il ne tenait pas compte de toutes ces discussions qu’ils avaient partagées. A l’intérieur de la jeune femme, quelque chose se brisait. Elle l’écoutait sans rien dire. Elle l’écoutait sans broncher, sans révoquer le moindre de ses arguments. Si monsieur Shark ne voulait plus entretenir de relation avec une des élèves de Berkeley, il suffisait de le dire. Elle détestait le voir tourner autour du pot. Elle le détestait agir de la sorte et pourtant, elle arrivait à faire bonne figure. La jeune femme qui n’est pas douée pour cacher ses sentiments, ses attirances, arrivait à ne rien dévoiler. Néanmoins, ce silence ne voulait en rien dire qu’elle acceptait tacitement ce choix. Loin de cette idée, car elle s’y était peut-être attachée, car elle s’y était peut-être habituée. Agréablement. Elle tenait un minimum à lui. Oser dire ou penser le contraire, serait un acte totalement hypocrite de sa part. Par conséquent, elle ne préférait rien dire. Elle ne souhaitait pas révéler quelques sentiments. Qu’importe leurs origines ou leurs valeurs, ils resteraient à jamais secrets. Néanmoins, elle n’était pas prête à tirer sa révérence et à le laisser régner. Elle ne devait pas être la seule à subir cette situation, ce choix qu’il venait de faire mais, qu’il n’avait pas encore prononcé à voix haute. « Utiliser un préservatif aurait été suffisant pour dire que rien n’était prémédité. A croire qu’un homme n’est jamais assez mature pour y songer. » lâchait-elle avec beaucoup de naturel, beaucoup de tact. Tout en plongeant son regard dans celui de Joe, la jeune femme faisait preuve de franchise. Elle n’allait pas retenir ses mots pour éviter de le froisser. Elle n’allait pas le ménager car, il ne comptait pas le faire de son côté. Et c’était peut-être mieux ainsi, car elle ne souhaitait en aucun cas attiré sa pitié. « Tu n’as aucune raison de te justifier. Tu es assez grand pour savoir ce qu’il faut faire, ce que tu veux faire. » A cet instant où elle prononçait ces trois derniers mots, Maisy réalisait. Il y avait une fin à toutes les bonnes choses. De son côté, Joe continuait de parler. Comme s’il avait ce besoin incessant de se justifier, de toujours s’expliquer. Pourquoi ? Elle ne méritait pas qu’on la ménage. Maisy était habituée à ce genre de situation. Tout le monde part un jour.. Ce n’est pas une légende. C’est véridique et la demoiselle en avait encore la preuve, devant ses yeux. Elle devait être vouée à l’échec dans toutes ses relations. Ni père. Ni mère. Aujourd’hui, elle perdait encore un ami. Une personne avec qui elle pouvait se sentir bien, se sentir elle. Sans jouer de double jeu. La jeune femme réalisait qu’il était bien plus qu’une relation sexuelle, qu’on retrouve juste pour le goût de ses lèvres, la chaleur de sa peau. Joe était devenu très rapidement un repère. Sans finalement s’en rendre compte.. Il fallait le voir s’éloigner pour le réaliser. Il fallait l’entendre dire qu’il avait mis une femme enceinte pour y renoncer. Les erreurs ne pardonnent pas toujours et il allait devoir en assumer une autre. Il allait élever cet enfant qu’il ne souhaitait pas, qu’il ne désirait pas. Un peu comme la mère de Maisy. Un peu comme cette femme qui n’a pas eu aucun regret, aucun remords à l’abandonner sur le devant d’une maison. Se rapprochant d’elle, Joe fit le premier pas en terminant sa phrase. Il voulait son ressenti ? Est-ce qu’il était tombé sur sa tête ? « Je te souhaite une longue vie et beaucoup de bonheur. » déclarait-elle à demi-mot, à contre cœur. Plongeant son regard dans celui de cet homme qui lui faisait face, elle restait de marbre. Elle contrôlait la moindre de ses expressions. Elle contemplait une dernière fois ses prunelles. Au fond de celles-ci, elle pensait y voir une lueur, une inquiétude. Mais, cela devait être le fruit de son imagination. Sa froideur, ses distances qu’il avait mises au début de leur discussion, elle n’arrivait pas à les oublier et à la mettre de côté. Elle n’arrivait pas à faire comme si elle n’avait rien entendu. Il avait joué de sa classe pour ne pas la blesser mais, c’était trop tard. Les faux pas étaient commis. Elle était blessée et elle savait de quelle manière ça allait se terminer. Chacun de son côté. Chacun avec ses priorités. « Que veux-tu que je dise, que je fasse ? Tu as fait cette erreur que tu décides d’assumer. Chose qui est à ton honneur. Mais, je ne peux pas m’interposer dans une famille. Je ne peux pas te retenir et je ne le ferais pas. Peut-être qu’il est simplement temps de tourner la page, d’arrêter de prendre tous ces risque. Finalement, pour rien. » déclarait-elle froidement. Alors qu’à l’intérieur d’elle, tous ses organes étaient en train de se nouer. Elle éprouvait désormais une certaine difficulté à respirer. Cependant, elle ne pouvait pas rester là et attendre qu’il décide de parler, de la laisser partir. « Alors, dis-moi réellement pourquoi je suis ici ? Je suis sûr que tu avais tout prévu, les paroles et les adieux. » Maisy le connaissait plus qu’il ne le pensait. Elle pouvait énumérer ses qualités et le peu de défauts qu’il possédait. Elle avait fait attention à tous ses détails, pendant ces quelques mois. Pendant qu’elle s’y était attachée, sans en prendre conscience. Après tout, ce n’est plus un secret pour personne.. C’est quand on réalise que quelqu’un va partir, qu’on prend conscience de son importance.  
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MessageSujet: Re: i told you never to get use to me (joe) i told you never to get use to me (joe) EmptyDim 21 Juil - 16:34



Depuis le début, je m'étais promis de n'accorder que peu d'importance à Maisy sur le plan sentimental. La traiter avec les égards et respects dûs à une lady qui côtoie un gentleman anglais, mais ni plus ni moins. Pourtant, les choses s'étaient emballées entre nous. Doucement. Pernicieusement. Bercés par cette idylle secrète que les fantasmes et les confessions ont orchestrée, nous nous sommes laissé emporter par cette passion discrète, ces non-dits sur fond de regards complices. Pour la première fois depuis des années, j'ai cru retrouver ces émois qui étaient capables de fissurer la barrière de glace cerclant mon cœur de pierre, la belle demoiselle Hopkins étant parvenue à se faire une place dans mes pensées. Le danger avait été là, mais j'avais été trop égoïste pour le maintenir à distance. Le risque était grand, mais j'y ai cédé… aujourd'hui, je regarde la jeune femme qui se tient devant moi, et une seule pensée hante mon esprit : quel gâchis. Je la trouve plus forte, plus assurée, plus mature depuis que nous nous fréquentons. J'ai observé les pas de ma maîtresse s'ancrer dans le sillage des femmes les plus fortes qu'il m'ait été donné de rencontrer, souriant d'appréciation et de fierté en la voyant éliminer avec tact et classe tout désagrément, peu importe son origine. Sa réplique cinglante sur l'usage du préservatif n'attire qu'un air profondément détaché et insensible, là où tout autre homme aurait pu s'emporter ou lui répliquer une autre remarque tout aussi désagréable. Pourtant, au plus profond de mes pensées, je ne peux me retenir d'être charmé par ce répondant, cette rébellion dosée avec une mesure parfaite. Le requin pourrait-il laisser approcher la sirène, lui qui évolue dans l'océan comme un prédateur sans pitié ? Ce n'est malheureusement pas à exclure, et je ne m'en veux que davantage. J'ai conscience de n'avoir aucune justification à apporter, mais je souhaite mettre des mots sur des pensées qui me hantent. Je suis face à un dilemme qui me met hors de moi mais que je tais sous des dehors distants. Une décision doit être prise, et elle a compris qu'elle ne sera probablement pas agréable à entendre ou à accepter. Je connais quelques bribes de son passé, des éléments décousus qu'elle a daigné me confier ou des recherches que j'ai mené moi-même. Me pensez-vous assez idiot pour accorder une telle place de choix une femme sans pouvoir lui faire confiance ? Je sais qu'elle n'a pas toujours été cette fille mince aux courbes fines affolant souvent le désir affûté que j'éprouve pour elle. Ronde et en surpoids, elle fut probablement la risée de bien des enfants dont la cruauté n'a rarement d'égal en ce monde… et même si elle ne m'en a jamais parlé, je conçois ce que la proximité que je lui ai offerte fut assez inédite pour qu'elle puisse la considérer comme quelque chose de somme toute assez précieux. Abandonnée, elle l'a été si souvent que je m'étais juré de ne pas la laisser sur le carreau comme d'autres l'ont fait auparavant… une promesse de plus à briser. Une longue vie et beaucoup de bonheur. Non. Elle ne pense pas un traître mot de ce qu'elle vient de me dire… ou si elle le pense, elle aurait sans doute aimé se voir dans cette longue vie heureuse. Et j'aurais également souhaité l'y voir. Quand elle m'annonce de but en blanc le fond de sa pensée, le couteau se tourne à plusieurs reprises dans la plaie. Je constate à nouveau que Maisy n'a rien de ces superficielles jeunes filles qui frétillent béatement lorsqu'un professeur pose un regard aguicheur sur elles, elle n'est pas une excessive qui cherche à s'imposer par tous les moyens en faisant fi de la vie de l'autre. De la famille de l'autre. God… c'est une qualité que je considère comme un trésor en soi. Dieu sait que je pose un secret quasi inviolable sur ma vie privée, un contrôle maniaque sur ma famille. Et Maisy, elle, est prête à un sacrifice qui lui coûte terriblement pour la bonne et simple raison qu'elle comprend que la famille est un sujet trop sensible pour le laisser partir au profit d'une aventure. Au fond de moi, ce n'est d'ailleurs même pas qu'une banale aventure. Malgré mon absence de sentiments visibles, comme tout bon britannique qui se respecte, je n'éprouve qu'une envie sur l'instant : lui avouer que tout ceci n'est qu'une mise en scène, une cruelle mascarade qui vise à la protéger d'un danger qui pourrait mettre en péril une vie qu'elle doit vivre sans se préoccuper des ennemis mortels de son amant. Lui confesser qu'au plus profond de moi, je veux l'emmener dans ce voyage périlleux qui m'attend avec ma famille, au risque que je n'en revienne pas indemne si jamais j'en reviens. Simplement dire que je veux continuer à être l'homme qui veille sur elle, celui qui idéalise ses nuits, qui pose l'étoffe de l'anglais émotionnellement amputé pour être le gentleman attentif à la moindre de ses paroles. Mais je ne peux pas. J'ai été suffisamment égoïste et maintenant, je vais devoir briller dans le domaine où j'excelle définitivement le plus : être le cruel briseur de cœur sans considération aucune pour la femme qui subit ce revers. Pour la première fois de toute mon existence, j'agis à l'inverse de ce que je souhaite réellement. Je me dégoûte de vêtir le costume du salaud impitoyable, alors que j'y trouve quotidiennement un plaisir immuable. Afin de trouver le courage qui, subitement, me manque, je prends une inspiration et fixe l'image de mes deux fils en tête. Leurs visages. Faire une croix sur l'amour pour la famille. Je l'ai dit. Ce mot insufflant plus de douleur que de bonheur. Amour. J'y ai mis le temps, mais j'ai bien l'impression que c'est ce sentiment qui a pris d'assaut la forteresse inviolée qu'est le cœur de Joe Shark. Au lieu de haïr Maisy pour cette performance redoutable, je me sens désolé pour elle : aimer Satan n'apporte que des ennuis, quand bien même une réciprocité serait de mise, pour une fois. "Tu sais pourquoi nous sommes ici." Le ton est donné. Froid. Détaché. Je pourrais m'adresser à une armoire ou à un garçon de café qu'on n'en verrait pas la différence. Je pose un regard supérieur et insensible sur cette femme qui a enchanté bien plus que des nuits d'insomnies passionnées. Enfoiré. "J'ai simplement prévu de mettre un terme à notre liaison, les détails du discours varient selon l'humeur. Il se trouve que je suis d'une humeur lasse et pressée, alors inutile de s'apitoyer au gré de paroles hypocrites et mièvres à m'en donner la nausée." A la place de Maisy, n'importe laquelle de mes secrétaires ou conquêtes aurait déjà fondu en larmes ou m'aurait traité de tous les noms. Pourtant, je continue sur ma lancée. Je dois poignarder le plus loin possible, ne lui laisser aucun regret. Inspirer le plus profond dégoût qui soit et ne lui répondre qu'avec mépris et détachement. Mériter la réputation terrible dont je suis pourvu. "J'ai la courtoisie de te laisser les cadeaux que je t'ai offert, il serait indécent de demander un paiement supplémentaire en réponse à ces nuits que nous avons passé ensemble." J'appuie sur les points qui font mal. Je n'ai jamais offert quoique ce soit à Maisy pour ses faveurs, ce ne furent que des témoignages de mon attachement envers elle. Et, peut-être l'a-t-elle remarqué, les cadeaux commençaient à se faire de plus en plus précis. Personnalisés. Moins le cadeau de l'amant à sa maîtresse que celui du compagnon à sa compagne. Ou quelque chose d'approchant. Des faux pas, rien de plus. Je n'arriverai jamais à me convaincre que je n'éprouve rien pour elle, mais il est absolument nécessaire qu'elle croit qu'elle n'a été qu'une aventure, un passe-temps plus distrayant que les autres avant que l'appel familial ne se fasse ressentir. "Soyons sérieux, tu as l'âge d'être ma fille et bien que je conçoive qu'être la maîtresse d'un homme plus mûr et socialement bien placé puisse être gratifiant pour une jeune demoiselle comme toi, il est temps de mettre fin à la féérie. La vie n'est pas un conte de fées, Maisy. Et je ne suis pas ton prince charmant." Pourtant, je me damnerai pour l'être comme j'ai pu l'être si souvent. Mon corps ne trahit pas la moindre contradiction, c'est un bloc de glace à l'état pur qui se tient devant elle. Ce genre de briseur de cœur qu'on aime tant haïr dans les fictions télévisées, armé d'une classe foncièrement méchante. J'enfonce mes mains dans les poches de mon pantalon et lui montre vaguement la sortie d'un mouvement de tête dédaigneux. "Maintenant, laisses-moi et épargnes-moi une scène. J'ai à faire." Le point final. Elle vient de voir le pire côté de ma personnalité, le visage quotidien de Joe Shark sous son jour le moins gratifiant.
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MessageSujet: Re: i told you never to get use to me (joe) i told you never to get use to me (joe) EmptySam 3 Aoû - 12:42

What Hurts The Most by Rascal Flatts on Grooveshark

. " What hurts the most .. Was being so close and having so much to say  " .

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A l’intérieur d’elle, c’était le calme complet. Ce silence qui pèse après la tempête, quand, il est trop difficile de trouver les mots, les explications ou les justifications. Joe et Maisy, c’était fini. Est-ce qu’on peut réellement parler de fin, quand nous ne sommes pas certains d’avoir parlé de commencement ?  C’est assez complexe et pourtant à l’intérieur de son être, une douleur s’intensifiait. Il y avait dans un petit coin de son âme, une partie qui souffrait. Le dernier sentiment qui lui restait, semblait prendre cher. On ne peut pas tout contrôler. On ne peut pas se croire invisible quand on prend le risque de jouer avec les sentiments, les émotions. Avec le professeur de littérature, la jeune femme avait passé d’incroyables moments. Elle avait vu des paysages que même la folie passagère ne lui aurait pas laissé imaginer. Elle avait vécu sans même en prendre conscience. Elle s’y était attachée, sans même le voir arriver. Parfois, il est difficile de comprendre une relation, quand notre vue se fait trouble. A cet instant précis, Maisy aurait peut-être dû agir. Cette petite partie qui était attachée à Joe, voulait le retenir. Sauf, que c’était chose impossible. Tout son être n’était pas prêt à affronter une telle révélation, une telle réalité. Il avait fait son choix. Il avait choisi d’en rester là. Elle le laisserait partir. Elle le laisserait vivre et lui souhaiterait tout le bonheur possible. Car c’était dans sa nature de tourner la page et de voir ses proches s’en aller, sans arriver à les retenir, à les raccrocher à elle pour l’éternité. Les relations de la demoiselle étaient vouées à l’échec et elle ne pouvait pas défier le destin. Elle ne pouvait pas avoir cette force, avoir ce pouvoir de changer ce qui était déjà écrit. Dans ces moments-là, la jeune femme était passive. Elle préférait ne pas se débattre et éviter les dégâts que cela pourrait causer. Elle était déjà blessée et il lui faudrait du temps pour le réaliser. Alors, elle ne souhaitait pas rendre ses plaies plus profondes, plus compliquées à cicatriser. Après tout, rien n’arrive sans raison. Peut-être que cet au revoir est un signe. L’annonce d’un nouveau départ ? Seule la patiente pourra lui dire si elle avait raison ou tort. Face à Joe, elle décidait  donc de garder la tête froide et en aucun cas de lui montrer la douleur que cela pouvait lui causer. Sans réellement avoir eu le temps de mettre un nom sur leur relation, sur ce danger qu’ils prenaient au quotidien, la fin était arrivée et il fallait l’accepter. La page devait se tourner et en aucun cas, elle devait trébucher. Maisy avait vécu de grandes choses. Elle était assez mature pour garder le meilleur et avancer vers d’autres horizons. « Garde tes nausées pour ton ex-femme, je n’avais en aucun cas l’idée de te retenir, de m’apitoyée sur ce sort. » déclarait-elle à son tour très froidement. La jeune femme n’avait en aucun cas envie de terminer cette histoire sur une mauvaise fin, une mauvaise note. Chacun part de son côté et on oublie presque ce qui nous unissait autrefois. Elle ne voulait pas en arriver là. Mais, les réactions de Joe et sa façon de prendre la situation l’agaçait au plus haut point. Il lui manquait clairement de respect. Même si elle concevait qu’il n’allait pas lui offrir un énième cadeau pour terminer cette année qu’ils avaient partagée. Elle aurait attendu un peu plus de classe et de tact pour cette discussion. Finalement, ce présent qu’elle s’était toujours imaginé. Leur différence d’âge ne pouvait pas s’en cesse, passer aux oubliettes. Ils ne pouvaient pas faire sans, comme si c’était normal. Ils n’avaient pas les mêmes attentes et ils étaient à des périodes très différentes de leur existence. Maisy avait dans la tête de profiter et de vivre, avant de voir la première ride prendre possession de son front. Tandis que Joe était plus posé. Il avait vécu et il avait un enfant. Il y avait donc des priorités qu’ils ne pouvaient plus négliger. Cependant, elle était loin d’imaginer un tel scénario, quand la fin du film se faisait ressentir. Il avait eu l’idée de lui demander un paiement pour le remercier de tout ce qu’ils avaient partagé et de tous ces bijoux, robes qu’il avait pu lui offrir. Comme s’il était généreux en prononçant ces mots. En lui laissant, tout ce qu’il lui avait acheté. Sans attendre une seconde de plus, Maisy réagissait. Elle ne pouvait le laisser mener la barque et elle s’en foutait de ses attentions qu’il avait pu lui accorder, si elles n’avaient pas été sincères. Blessée dans son amour propre. La jeune femme détachait le bracelet couvert de perles précieuses qu’il entourait son bras. Elle le balançait devant ses yeux, sur cette table qui les tenait séparés. « Tu appelles ça de la courtoisie ? Mais, ne t’en fait pas chéri, je te ferais un paquet avec toutes les choses que tu as achetées pour m’avoir à tes côtés. Je n’ai en aucun envie de garder des souvenirs de ces nuits que nous avons partagés. La page doit être tournée et cela t’évitera d’autres frais, pour la prochaine que tu attraperas dans tes filets. Ne me remercie pas, je le fais de bon cœur. » ajoutait-elle un brin modeste. Joe voulait se la jouer grand garçon, il aurait donc dû mesurer la portée de ses propos avant de les laisser s’envoler. Elle pensait donc le remettre à sa place, lui faire réaliser les erreurs qui additionnaient. Néanmoins, aucun signe ne l’aidait à comprendre. D’un seul coup, cet amant qu’elle avait toujours pensé intelligent, perdait de sa crédibilité. Joe était un vrai charlatan et si ça se trouve, il n’avait rien de l’homme qu’il racontait être. La jeune femme éprouvait de grandes difficultés à accepter qu’elle s’était faite roulée, qu’elle ne l’avait pas vu arriver. En plus, il pensait l’avoir fait voyager dans un pays magique, là où les fins heureuses étaient toujours censées arriver. Joe avait vraiment perdu la raison. Il était en train de s’enterrer dans son trou. Il était en train de salir tous ces souvenirs qu’elle pensait garder. « Je te rassure toute suite, il n’y avait rien de féerique. Il m’est même arrivé de simuler, si tu veux tout savoir et si on doit tout s’avouer. Donc en aucun cas, je me suis imaginée une telle folie. Mon prince charmant ?! Je pense que tu as trop regardé les dessins-animés avec ton fils. » rigolait-elle. Sourire sur le bout des lèvres et franchise dans le regard, Maisy n’attendait pas qu’il se bouge pour tirer sa révérence. Elle n’avait pas besoin d’être raccompagnée. Elle connaissait la sortie et se sentait soulagée de s’y approcher. Détournant le regard de Joe, aussitôt qu’elle venait d’avouer ces dernières vérités. Celles qu’elle avait prononcées pour le blesser et pour le déstabiliser, comme il avait précédemment essayé. La jeune femme ne lui accordait aucune attention. Elle ouvrait la porte et disparaissait. Dans le couloir, elle marchait et son être semblait éprouver une certaine douleur. Les hommes sont tous des voleurs d’espoirs. Elle s’arrêtait une fraction de seconde. Éprouvant une pointe dans la poitrine, elle devait se calmer. Toute la colère qu’elle avait réussi à canaliser, commençait à se manifester et à s’en prenait à son être. Cette fois-ci le mentale se répercutait sur son physique et c’était une première. Ses sentiments étaient présents, qu’importe leurs importances. Ils étaient là et réaliser qu’elle s’était trompée sur son compte, la rendait plus faible. Elle avait été aveugle et sourde. Elle avait été idiote d’imaginer que la moindre amitié pouvait les unir, quoi qu’il puisse arriver..   
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MessageSujet: Re: i told you never to get use to me (joe) i told you never to get use to me (joe) EmptyMar 6 Aoû - 19:49



Le visage que je renvoie pour l'heure à celle qui enchanta bien plus que mes nuits est celui du salaud véritable, le briseur de cœur expérimenté qui déclasserait sans mal tous ceux qui se prétendent de cet acabit à Berkeley. Combien d'espoirs féminins ai-je déjà brisé au cours de ma vie ? Inutile de les énumérer, une vie humaine n'y suffirait pas. Je brille dans un domaine où la cruauté règne en maitresse de cérémonie et je laisse éclater ce talent à la figure de la pauvre Maisy qui, pourtant, ne mérite en aucun cas un tel sort. Elle a parfois accepté de se confier à moi, nous avions réussi à tisser une complicité à la fois rare et précieuse malgré notre différence d'âge. Elle s'est sentie choyée comme une princesse et a gagné en maturité, tandis qu'elle m'a offert la chance de gagner une part d'évasion, cette jeunesse insouciante qui me permettait de claquer une fortune pour satisfaire nos escapades extravagantes à l'autre bout de la planète. Cette histoire est partie d'une nuit, puis de plusieurs, mais ses fondations se situent bien plus profondément que sur une superficialité purement charnelle. Je reste silencieux, britannique stoïque et insensible qui accuse la déception et la colère froide de la jeune femme qui m'envoie une mesquinerie acide pour répliquer à ce coup que je viens de lui délivrer. Intérieurement, je maudis cette famille d'Égyptiens terroristes qui me contraignent à tout abandonner en moins d'une semaine. Une entreprise volant en éclat, une famille sévèrement menacée, et aujourd'hui, je devais faire une croix sur la seule femme ayant réussi le tour de force de me faire regarder ailleurs que dans son décolleté. La décevoir, lui inspirer le dégoût le plus profond et empoisonner jusqu'au dernier souvenir heureux que nous avons pu avoir tous les deux afin qu'elle ne soit pas prise pour cible. Afin qu'elle n'ait aucun regret si je venais à ne pas survivre à cette affaire. Un instant, j'ai pensé sérieusement à lui dire de m'accompagner en Écosse où j'avais prévu de mener une défense avec l'appui de William Clives, mon collègue et frère d'armes, mais je m'étais ravisé. Cela serait revenu à devoir la présenter au reste de ma famille, à témoigner de l'importance que la jeune femme avait pris à mes yeux… et ça, je me demande si elle-même aurait été capable de l'accepter. Elle aurait pu prendre peur, ne pas vouloir me suivre en sachant ce secret qui brise aujourd'hui notre relation. Malheureusement, je ne peux me permettre aucun risque supplémentaire. C'est une question de vie ou de mort, littéralement. Je relève légèrement la tête en arquant un sourcil. Elle, simuler ? J'en doute. Sans me vanter, j'ai beau être un handicapé profond d'humanité ou de sentimentalité, le sexe est bien la seule chose qui me pousse à être généreux et attentif en veillant à ce que ma partenaire soit satisfaite, quitte à mettre mon propre plaisir entre parenthèses. "Si ça peut te faire plaisir." répondis-je dans un soupir ennuyé, comme si j'étais un père exaspéré devant sa fille en colère. De quoi nourrir encore davantage d'énervement de la part de la Bêta. "Adieu, mademoiselle Cagle-Hopkins." lançai-je sur un ton détaché avant qu'elle ne claque la porte en partant. Quand elle fut partie, je ne parvins pas à m'empêcher de fermer les yeux et placer mes mains sur mon visage en m'asseyant au bord du lit. Intérieurement, j'étais en train de me traiter de tous les noms en résistant vigoureusement à cette envie folle d'ouvrir la porte, la rattraper dans le couloir, lui avouer que ce que je venais de dire n'était que pure mascarade, que je ne voulais en rien mettre un terme à l'une des seules relations que j'avais noué sur le sol américain qui soit capable de me faire un tel bien. Mais non, l'instinct de l'agent demeura le plus fort. Je pose mes mains à plat sur mes cuisses en regardant ce reflet que me renvoie le miroir qui se trouve juste en face. Les traits de mon visage sont indéchiffrables, émotionnellement détachés. Un mur de glace. Je me lève et j'avance jusqu'à ce reflet en silence. Tu es une ordure, Shark, le fils que Satan a abandonné dans les bras de la femme qui t'a élevé. Je m'adresse un sourire extrêmement discret, mauvais. Il est temps de faire ressortir tes instincts les plus mauvais. Au MI6, on m'a appris que les remords n'étaient pas professionnels. Une fois arraché à la contemplation malsaine de ce miroir, je récupère mon verre sur le minibar de la chambre puis je passe à côté de la table où Maisy a laissé son bracelet. Milan, il y a trois mois. Nous étions partis là-bas pendant un week-end. J'avais dû me rendre à une réunion avant de la rejoindre au beau milieu d'un défilé de mode. Assis l'un à côté de l'autre, nous avions regardé ces tenues et ces femmes défiler et pourtant, je ne voyais qu'elle. Pas un regard pour les jambes interminables de mannequin, juste un regard pour les yeux de la jolie brune. J'ai glissé ce bracelet autour de son poignet à un café auquel nous nous étions arrêtés, j'avais été récompensé du sourire le plus adorable qui soit. Cela m'avait suffi. Je prends le bijou entre mes doigts et je souris de façon presque rêveuse. Va-t-elle vraiment me renvoyer tous ces cadeaux ? J'espère que non. Mais je l'en sais tout à fait capable. C'est sa force de caractère qui m'a charmé, sa détermination inébranlable pour une demoiselle si "fragile" d'apparence. Je repose le bracelet sur la table et je marche jusqu'à la fenêtre mon verre à la main. La pluie tombe à l'extérieur. Je ne partirai d'ici que lorsque j'aurais vu Maisy s'en aller la première. Le bracelet ? Hors de question que je le reprenne. Une femme de ménage sera ravie d'avoir la chance de porter un tel bijou. Tout ce que j'espère, c'est de pouvoir un jour me racheter auprès de cette femme qui vient de subir la pire injustice qui soit. Shark avec des sentiments. Vous pensiez la chose impossible ? J'aime vous prouvez que vous avez tort.
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MessageSujet: Re: i told you never to get use to me (joe) i told you never to get use to me (joe) EmptyDim 18 Aoû - 20:43


. " La vie est une rose dont chaque pétale est une illusion et chaque épine réalité.  " .

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Dans ce couloir, elle était mal. Maisy était désemparée. Elle était blessée par cet homme qu’elle jurait de ne jamais aimer. Elle n’aurait pas dû s’attacher. Elle n’aurait pas dû se lier. Car, elle n’était pas à l’abri de ce genre de situation, d’une séparation. Joe n’y allait pas aller par quatre chemins. Il n’avait pas essayé de trouver les bons mots pour terminer ce chapitre. Il n’avait pas essayé de garder le moindre contact, la minuscule relation avec la jeune femme. En effet, il préférait tout ranger, tourner la page et continuer d’avancer. Cette relation n’était rien. Elle ne semblait avoir aucune importance pour lui et pourtant, une fraction de seconde, la jeune femme avait voulu y croire. Penser qu’il pouvait réellement s’intéresser à elle, à ses désirs et à son bien-être. Mais, c’était juste des faux semblants, un rôle qu’il avait aimé jouer. Personne n’est à l’abri. Alors, que Maisy n’a aucune idée de ce que veut dire aimer. Elle se jure encore une fois, de ne jamais s’y approcher. Jamais, elle ne se ferait berner et heureusement que cette relation prenait fin. Il fallait voir les choses du bon côté. Elle n’allait plus devoir trouver des mensonges pour couvrir leurs rendez-vous. Elle n’allait plus ressentir ses jalousies, quand elle le croisait en charmante compagnie. En quelque sorte, il venait de la libérer. Il venait de lui donner une leçon. Dans ce couloir, Maisy posait sa main contre sa poitrine. Là, où les battements de son cœur cognaient sa cage thoracique. Elle ressentait une étrange pression, une drôle de sensation. Etre blessée, être abandonnée, faisait renaitre chez cette dernière, d’anciennes cicatrices. Certes, elle ne perdait pas une mère. C’était déjà fait. Elle ne perdait un père. Elle n’avait jamais eu cette chance. A cet instant précis, tout ce que perdait Maisy, c’était un ami. Une personne avec qui elle pouvait être elle-même, sans cacher ses défauts, sans cacher ses sautes d’humeur. Joe arrivait à la supporter et étrangement aussi à la calmer. Il l’écoutait se plaindre et puis lui donnait des raisons de se battre. Il lui montrait la beauté du monde, la couvrait de présents mais surtout, il connaissait ses goûts. En quelques mois, Joe était devenu sa boule d’oxygène. Quand le monde semblait trop lourd à porter, elle pouvait compter sur lui. En un regard, tout devenait plus simple, plus beau. Relevant la tête, elle réalisait tout juste ce qu’il venait de se passer. Joe avait laissé son empreinte sur la jeune femme. Il venait de la jeter comme si elle était une parmi tant d’autres. Il venait concrètement lui manquer de respect et cet acte, elle ne l’oublierait jamais. Dans cette vie ou dans une autre, elle garderait cette histoire en mémoire. Comme une leçon, à prendre. Les émotions peuvent nous aveugler et la confiance se donne parfois trop facilement. On pense être tombé sur quelqu’un de différent. On pense avoir une chance dans ce monde de dingue. On se dit que c’est un signe, qu’il faut en profiter tant qu’on le peut. Puis, le vent se retourne contre nous. Il nous pousse en arrière et nous teste. Tout ceci était un jeu. Tout ceci était du faux. Maisy ne pouvait pas en juger autrement. Quelqu’un qui l’appréciait, ne pouvait pas être aussi froid, aussi distant du jour au lendemain. Depuis ce bal, Joe avait changé et elle en avait la confirmation. Néanmoins, la jeune femme ne comptait pas l’aider à se retrouver. Elle lui souhaitait beaucoup de bonheur tant qu’il restait loin. Elle lui souhaitait mais, dans le fond, elle le détestait. C’est fou comme un instant peut gâcher les souvenirs. Car, s’il y avait bien un détail qu’elle garderait de cette relation, c’était cette discussion. Peut-être que c’était l’attitude à ne pas adopter mais, elle ne pouvait pas la changer. Dans sa mémoire, c’était encré. Reprenant une grande respiration, Maisy relevait le visage. Elle s’avançait et par la même occasion, s’en éloignait. Un pas après l’autre. Laissant derrière elle, les fous rires, la tendresse, leur complicité et leurs compréhensions. Mademoiselle Cagle-Hopkins allait tourner cette page. Elle arpentait ce couloir et se retrouvait devant l’ascenseur. Est-ce qu’elle pensait qu’il allait la rappeler ? la rattraper ? Peut-être qu’une partie d’elle l’aurait souhaité. Peut-être qu’elle aurait voulu le remballer. Utilisant ce même ton, avec lequel, il l’avait considéré. Comme si Maisy ne représentait rien. La jeune femme aurait voulu lui rendre la monnaie de sa pièce. Cependant, les vœux de monsieur Shark allaient s’exhausser. Il n’allait plus la croiser. Elle n’allait plus prendre de ses nouvelles ou s’y intéresser. Il avait tout gagné. Maisy et Joe allaient devenir de parfaits inconnus. Leur histoire allait s’oublier avec tous ces souvenirs qu’ils avaient pu partager. Arrivée au rez-de-chaussée, elle continuait de s’en éloigner. Elle n’allait pas revenir en arrière. Il pouvait rêver. Elle n’allait jamais essayé de le retrouver ou de le récupérer. Aujourd’hui, la jeune femme tirait un trait sur cette relation. Amicale ou sentimentale. Peu importe. Il n’y avait plus rien de bon entre eux. Plus rien d’intéressant, à garder. Chacun de son côté. Ils allaient poursuivre leurs destinés séparés et finalement, c’était une bonne nouvelle. Comme à son habitude, la demoiselle allait marcher seule. Elle allait suivre ces opinions et ces émotions. Elle allait profiter jusqu’à ne plus savoir respirer. Et plus jamais, non jamais, un homme n’arrivera à l’attraper dans ses filets. Il en est fini de se faire prendre pour un jouet, pour n’obtenir aucune considération. Monsieur Shark pouvait s’estimer heureux, il avait fait renaître tout ce que la jeune femme avait toujours été. Une personne froide et distante avec les hommes, avec les être dans son genre. Menteur. Manipulateur. Tricheur. Un court instant, elle aurait peut-être voulu y croire. S’imaginer fuir le monde à ses côtés. Heureusement que cet instant n’a pas duré plus de trente secondes.. Heureusement qu’elle peut toujours se sentir forte, sans l’appui de quelqu’un et encore moins d’un homme. Sortant de l’hôtel, elle ne tournait pas la tête pour regarder une dernière fois en arrière. Même si elle en avait envie, espérer retrouver ce regard qui autrefois l’avait fait craquer.. Elle s’obstinait à tenir bon, à tourner cette page. Elle commençait à s’éloigner, à disparaître dans les ruelles de la ville. A la recherche de sa jeunesse, à la recherche de cette vie qu’elle ne laissera plus jamais s’arrêter. Fini de se faire berner par la chaleur d’un homme, de ses bras rassurants et des paroles qui ne sont que mensonges. Maisy allait continuer sa vie, sans se retourner.. La tête haute mais, le cœur toujours lourd. Quand on n’est pas destiné à connaitre le bonheur, on a beau le chercher, jamais, il n’apparait sur notre chemin.   
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MessageSujet: Re: i told you never to get use to me (joe) i told you never to get use to me (joe) EmptyDim 18 Aoû - 20:55

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