La fin d'année arrivait, et l'été avec. Les journées se rallongeaient et les nuits faisaient de même. La température augmentait progressivement. De nombreuses fêtes avaient lieu sur le campus et en dehors de ce dernier. Il n’y avait pas de mauvaise raison de faire la fête, tous les moyens étaient bons pour sortir et s’amuser. En ce vendredi soir, j’avais eu envie de rejoindre quelques amis en boite de nuit. Comme de bien entendu, nous avions enchainé quelques shots puis nous avions dansé. J’adorais cette activité une fois quelques grammes dans le sang. Il n’y avait rien de tel pour faire de nouvelles rencontres. Au rythme de la musique les corps de nombreuses demoiselles s’exhibaient sous mes yeux admiratifs. Tantôt en solitaire, tantôt à plusieurs, elles s’adonnaient à des danses enivrantes. C’était un plaisir à voir, mais c’était encore plus amusant de se joindre à elles. Quasiment toutes ses filles étaient célibataires. Certaines d’entre elles étaient là pour la même raison que moi : ne pas rentrer seules ce soir, alors que d’autres profitaient simplement d’une soirée entre amies. Les plus téméraires, n’hésitaient pas à accoster le premier charmant jeune homme de la boite pour lui faire des avances. L’une d’entre elles qui m’avait apparemment repéré vint mettre ses atouts en avant juste sous mes yeux. Elle n’hésitait pas non plus à danser sensuellement devant moi pour atiser mon désir. Elle me demanda de danser avec elle, et je ne put refuser. Cette charmante demoiselle avait tout pour elle. En plus de danser comme une déesse, elle avait un corps parfait. J’aurais très bien pu choisir de continuer ma soirée en sa compagnie, mais ça aurait été trop facile et de ce fait pas amusant. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
J’avais remarqué non loin de là, une jeune femme qui s’amusait elle aussi mais semblait ne pas vouloir en faire trop. Elle avait à peu près le même âge que moi et devait sans aucun doute étudier à Berkley. Elle avait un air mystérieux qui m’intriguait et je décidais alors de faire d’elle ma cible. Après l’avoir abordé, je lui offrir un verre autour duquel nous eurent l’occasion de faire connaissance. On pouvait aisément voir qu’elle essayait de garder le contrôle, de ne pas boire trop, pour ne pas aller trop loin. « Aller Cassandre, amuse toi, ce soir c’est ta soirée ! » Elle était dans un premier temps réticente à accepter les verres que je lui proposais, mais fini par les boire. Bien évidemment, je n’étais pas là pour la forcer mais plutôt pour lui apprendre ce que c’était vraiment une soirée étudiante. Cette demoiselle devait faire une fête digne de ce nom. Évidemment nous n’avions pas tous la même définition, mais je lui proposais de vivre une expérience à la Williamson. A force, l’alcool aidant, c’était elle qui en voulait encore. Elle se dévergondait de plus en plus et ne tarda pas à se lâcher totalement. Elle finit enfin par laisser de côté son image de petite fille sage. Elle était belle, et grâce aux quelque grammes que son sang possédait désormais elle arrivait très bien à se mettre en avant. Elle avait tout pour elle et ne tarda pas à attirer l’attention de nombreux autres hommes de la boite. Mais ils n’avaient pas compris que ce soir, la demoiselle était à moi. L’attirant vers moi, je posais mes lèvres sur les siennes et l’embrassais fougueusement. Elle contrôlait difficilement ce qu’elle faisait, on pouvait voir qu’elle ne se lâchait rarement autant, elle m’embrassa à son tour et entrepris une danse tout contre moi. Elle n’aurait certainement pas fait ça si elle n’avait pas autant bu mais elle avait l’air de plutôt bien s’amuser. Et il en était de même pour moi. Cette demoiselle qui n’aurait certainement pas été aussi entreprenante quelques heures plus tôt prenait désormais les devants. Nous avions tous deux bien trop bu pour conduire, nous prîmes donc une chambre au Palace Hôtel non loin de là. La nuit fût torride et endiablé et nous ne nous finirent par dormir que très tard dans la nuit.
La nuit avait été courte, mais il devait être proche des onze heures quand j’ouvris les yeux. A côté de moi se trouvait une charmante blonde enroulée dans la couette. Il me fallut quelques minutes pour me remémorer toute la soirée et une fois les idées claires, je pouvais être fier de moi. J’avais réussis à mettre dans mon lit la belle demoiselle qui m’avait tapé dans l’œil en début de soirée et qui ne semblait pourtant pas facile à attendre. Bien différente de celles qu’on qualifie à tords de « femmes facile », elle n’avait pas l’air du genre à laisser rentrer n’importe qui chez elle. Elle dormait à point fermé et ressemblait à une enfant, ou à un papillon sur le point d’éclore. J’avais un peu de rancœur à la réveiller car je savais qu’une fois debout, les effets de l’alcool dissipés elle ne serait probablement pas autant encline à retenter l’expérience, et je pouvais certainement dire adieu au sexe matinal. Lui caressant doucement l’épaule pour ne pas la réveiller en sursaut, j’attendis qu’elle ouvre les yeux avant de lui dire « Salut femme fatale, alors bien dormi ? Pas trop mal à la tête ? » Etant donné tout ce que nous avions bu, le mal de crâne était difficilement évitable, mais la soirée qu’on avait passé en allait bien la peine.