Aleyna &' Benedikt.

Cela faisait maintenant quelques semaines que ma petiote était née, quelques semaines que ma vie avant changé du tout au tout. Je ne savais pas encore comment j’allais faire pour gérer au mieux ma nouvelle vie de jeune maman. J’avais énormément de chance car j’avais trouvé une personne qui allait pouvoir s’occuper d’Hawen lorsque je devrais retourner en cours. D’ailleurs elle me l’a gardait de temps en temps lorsque je devais m’absenter. Malheureusement pour moi, aujourd’hui elle ne pouvait pas me garder ma petite…je devais alors m’appuyer sur Lucas. Je n’aime pas demander de l’aide mais je n’avais pas réellement le choix. Je me devais de passer un examen pour valider mon année…en quelques sortes. J’avais eu énormément de stress, je n’avais pas eu énormément de temps pour la préparation mais j’avais tout donné, j’avais fais de mon mieux et je pu laisser un long soufflement de soulagement lorsque je sortis de la salle avant de voir un léger sourire sur mon visage. Oui j’étais plutôt fière de ma prestation et c’était plutôt un bon signe. Je ne suis pas du genre perfectionniste mais je ne suis pas toujours contente du résultat, or aujourd’hui j’étais fière. Point. Je ne peux pas l’expliquer autrement. Je regardais ma montre avant de prendre mon portable pour pianoter rapidement sur le clavier et avertir Lucas que j’allais rentrer d’ici quelques minutes mais que je devais passer à la bibliothèque universitaire pour quelques cours prochains. En tournant la tête je vis les escaliers et de l’autre côté l’ascenseur. Je n’avais pas réellement envie de monter quelques étages et d’arriver en haut essouffler…j’optais donc pour l’ascenseur, plus rapide et moins fatiguant. C’est un comble pour moi de penser à ça. Moi qui avais toujours voulu faire du sport, moi qui avait toujours avoir un physique parfait à mes yeux…depuis ma grossesse ce n’était plus réellement le cas, je suis constamment fatiguée et je n’ai plus de temps pour moi, pour prendre soin de moi. Je sais que ce n’est qu’un temps, j’allais pouvoir bientôt retrouver une vie un peu plus stable…quand ma petite allait faire ses nuits. Ok ce n’est pas demain la veille, mais rêver ne fait pas de mal. Non ?! J’avais plus l’habitude de me voir avec un ventre digne d’un flan. Oui je sais, charmant comme image. Je souriais légèrement, toute seule…d’ailleurs je le faisais souvent, c’est l’une des conséquences de mes envies d’évasions, de mes pensées. J’arquais légèrement un sourcil avant d’aller me mettre dans le fond de l’ascenseur, je vis un homme de dos et je repris avec un léger sourire aux lèvres. « Bonjour. » Je sais qu’il ne peut pas voir mon sourire mais tant pis, je suis comme ça, toujours souriante…ou assez souvent, disons. Puis je me mis contre l’un des côtés avant de regarder en face de moi. La porte se ferma et j’attendais tout simplement qu’elle s’ouvre à nouveau pour que je puisse sortir et surtout retrouver ma petite fille. Ma nouvelle petite famille. En pensant à ma fille je souriais encore et toujours et je mis doucement ma tête en arrière pour détendre un peu mes cervicales. Quelques secondes après l’ascenseur s’arrêta assez sec et je soufflais avant d’appuyer sur les boutons assez rapidement. « Allez ouvre toi…je n’ai pas que ça à faire. Allez !! » Ronchonnais-je un peu dans ma (non) barbe avant de souffler.

Aleyna &' Benedikt.

Je pensais gagner un peu de temps en prenant l’ascenseur afin de profiter un peu plus longtemps de ma petite Hawen et surtout de laisser Lucas vaguer à ses occupations. Je déteste devoir être dépendante de quelqu’un et pourtant j’en avais eu besoin aujourd’hui. Besoin de son aide. J’avais eu du mal à accepter tout ceci mais je devais bien l’avouer : heureusement qu’il était là. Je pouvais toujours compter sur des amis y compris Kilian mais en ce moment ce n’était pas tellement ça, il était énormément prit et…les mois à venir allaient être long. Je soufflais doucement à peine installée dans l’ascenseur alors que le silence fut la seule réponse de ma marque de politesse. Je secoue la tête légèrement avant de ne plus porter d’importance à cette personne derrière moi. Je déteste ce genre de personne, vous savez celle qui ne daigne pas vous répondre lorsque vous leur parler. Oui c’est comme ça. Je regarde en face de moi avant que l’ascenseur ne fasse un drôle de bruit…et puis plus rien. Je fronce les sourcils avant de souffler. Oui nous venons d’être coincés dans l’ascenseur. Je levais les yeux lorsque j’entendis la voix derrière moi...Benedikt. Je me mords l’intérieur de la joue pour ne pas trop lui sauter à la gorge. Je ne l’aime pas, il ne m’aime pas et ce n’est pas prêt de changer. Cet homme là n’est autre qu’une personne hautaine et négative à la fois. Je n’arrive pas à lui trouver un point positif, même quand j’essaye…c’est toujours en vain. « Tiens tout s’explique. » dis-je en référence au silence que j’avais eu le droit après mon simple ‘bonjour’. C’est vrai qu’habituellement on est toujours entrain de s’éviter, de s’ignorer et surtout on ne s’adresse que rarement la parole puisque dans le cas contraire ce ne sont que des injures qui sortent de nos bouches. Je le regarde me passer devant et je laisse un simple petit sourire provocateur se former sur mon visage. Je ne m’écrasais jamais face à des personnes comme lui, bien au contraire…mais au fond si Kilian l’appréciait c’est bien pour quelque chose non ? Je ne veux même pas m’attarder plus à ce sujet là. « Whô c’est faible ça venant de celui qui aime faire du mal sans ce soucier des autres. » Je le laisse faire en essayant de ne pas laisser ma colère m’envahir car une fois en colère j’ai vraiment du mal à redescendre et à être calme et je ne voulais pas en parler avec Lucas en rentrant, je ne voulais pas que cet homme soit toujours source de conflits. Je n’ai pas ma langue dans ma poche et pourtant j’allais devoir faire avec aujourd’hui. « Monsieur serait il claustrophobe ? » Je me mis à rire sachant que c’était ça, qu’est-ce que ça pouvait être d’autre ? Rien bien évidemment. Je le laissais faire, amusé de cette situation, de plus en plus. « En plus d’être mal polie tu n’es pas très intelligent. Ce n’est pas en appuyant sur tous les boutons que l’ascenseur va se remettre en route, bien au contraire. Mais n’aie pas de crainte, si tu fais une crise d’angoisse je te laisserai mourir, un sourire aux lèvres. » Je lui fis un clin d’œil avant de sourire et d’aller m’appuyer contre l’un des murs de cet ascenseur. Je savais que ça allait être long et je ne voulais pas rester debout sans appuie. Je le regardais avant de rire doucement. « Je savais qu’il ne fallait pas être intelligent pour coucher avec tout ce qui bouge mais…tu aurai pu faire un effort quand même. » Je savais très bien que j’allais manger aussi avec lui, qu’il allait trouver quelques points faibles de ma propre personne et que j’allais devoir prendre sur moi pour ne pas l’égorger…Oui quand je n’aime pas, j’aime pas et je ne fais pas d’effort. C’est comme ça. Je laissais un long soupir sortir de ma bouche avant de sourire à nouveau. J’allais devoir arrêter de provoquer en première car un jour j’allais m’en mordre les doigts mais à l’heure actuelle c’était bien ma dernière préoccupation, après tout je ne le craignait pas, et ce n’est pas demain que ça allait changer.

Aleyna &'  Benedikt.  

Je le regardais droit dans les yeux avant de souffler et de secouer la tête avant de pouffer de rire très faiblement. « Si toi cela te déplait, moi j’aime bien être enfermé là...dans cet ascenseur. Notre conversation va être géniiiiiiiale. » J’avais mis une touche d’ironie dans cette dernière et j’essayais tant bien que mal à le provoquer sans trop le faire, je ne voulais pas être aussi bas que lui. Il ne m’intéressait pas et pourtant je rigolais bien en le taquinant comme ça. Est-ce un tord ?! « Alors là c’est la meilleure ! Tu fais du mal seulement quand on te cherche ? Arrête de mentir…tu as déjà assez de défauts comme ça. » Il ne me connaissait pas trop avant l’affaire Lucas et pourtant ça ne l’avait pas empêché de coucher avec lui. Je serrais doucement les dents lorsque je refis une nouvelle fois illusion à cet épisode qui m’avait fais mal. Je ne m’en étais pas réellement remise au fond et ce n’était pas simple tout les jours, car malgré tout il fallait que je fasse confiance à Lucas, et ne plus lui douter de lui. Ce n’est pas la base d’un couple ça ?! Puis j’arquais un léger sourcil lorsqu’il essaya de me convaincre qu’il n’était pas claustrophobe…ce qui d’ailleurs me donna une idée. Une idée qui allait tout à fait me plaire même si lui allait me détester. Tant pis je ne suis plus à ça avec lui.
Je le regarde droit dans les yeux, car oui je ne suis pas celle qui lâche le regard lorsque je suis avec quelqu’un, je n’allais pas me montrer soumise ou victime. Et puis quoi encore ?! Ce n’est pas demain que je deviendrai la vierge marie. Je laissais un léger sourire se dessiner sur le coin de mes lèvres. « Ouh monsieur me fais des menaces ? Je comprends pourquoi tu es devenu bi si tu traite les femmes comme ça. » pauvre con oui bon je ne vais pas aggraver les choses, et je ne voulais pas trop l’enflammer même si j’étais prête à savoir si il ne faisait que parler ou si il avait quelques points communs avec les vrais hommes, vous savez c’est ceux qui ne font pas que parler, mais qui agissent. Oui le contraire de ce gamma que j’ai en face de moi. Je me mis à rire en le regardant. J’avais beau le détester mais c’est grâce à lui si je me mettais à rire à ce moment même, comme quoi il peut avoir de bons côtés. J’allais enfin rire comme j’en avais eu besoin, et envie. Je bougeais la tête en le regardant avant de faire comme si j’avais peur, et quelques secondes après je me mis à rire pour lui prouver que je me fichais littéralement de sa tête. Moi peur de lui ? Eh puis quoi encore ?! « Alors montre-moi que tu as des cou**les, et que tu es un homme ! Arrête de me menacer, de parler…et agis ! » Le pousser à bout ? Peut être que c’était ce que je cherchais, je voulais voir jusqu’où il allait aller pour me prouver certaines choses, même si au fond il n’avait rien à me prouver…quoique.

Aleyna &'  Benedikt.  

Cela commençait à m’agacer de plus en plus, et je commençais à perdre patience…surtout en ayant une personne comme lui en face de moi. Je déteste que l’on me prenne de haut, que l’on essaye de me dénigrer et surtout de me prouver par x et y, certaines choses auxquelles je ne crois absolument pas. Oh loin de là, même. Je souris légèrement en coin avant de reprendre. « Fillette ? Une fillette qui a certainement du voir bien plus de choses que monsieur. » Je déteste me comporter comme ça, faire comme si je le connaissais depuis toujours et me laissant donc le critiquer et le juger alors qu’il était aussi inconnu que d’autres personnes. C’est fou comme la haine peut vous pousser à ne plus être vous-même. Et puis je me mis à rire intérieurement avant d’hocher la tête, je savais qu’il allait tiquer sur le faite que je lui avais lancé un pic sans réellement prendre le temps d’exposer son cas. Bref, bien évidemment que je savais ce que signifiait Bi…j’en fais partie. Je lui fis mon plus beau des sourires niais avant de reprendre. « Oh que de bonnes paroles dans ta bouche…c’est si charmant. » je lui fis un clin d’œil. « Tu as l’air de savoir bien des choses sur mon cas…mais ces informations sont erronées, il va falloir chercher ailleurs. » Il disait que je ne le connaissais pas, que je le jugeais sans savoir mais à croire que nous faisons partit de la même paire de chaussettes lui et moi. Il est comme moi au fond, tiens voilà un point commun. Et puis je le regarde faire, s’énervant contre l’ascenseur et je commençais à jubiler de plus en plus avant qu’il ne vienne vers moi et me bloque dans un coin avant de me fixer droit dans les yeux avec un regard que je n’avais jamais vu venant de lui. J’aurai pu avoir peur, mais non…je savais très bien que monsieur ne faisait que parler, comme beaucoup. « Tu me prouve une nouvelle fois que tu ne fais que parler et que tu n’agis pas…t’es un faible. » je le regardais droit dans les yeux avant de sourire légèrement voulant le provoquer de plus en plus. J’étais bonne à ce jeu moi, et je savais qu’à un moment donné j’allais forcément m’en mordre les doigts. Tant pis, je venais de lancer la roue. Il me lâche avant de s’éloigner à nouveau, je m’avance légèrement vers lui avant de l’écouter attentivement tout en contenant ma mauvaise humeur qui arrivait de plus en plus vite. « Quoi ? Tu crois que c’est pour ça que j’ai mal réagis ? NON ! Je ne lui appartiens pas et il ne m’appartient pas, je ne suis pas comme ça…je déteste être possessive mais quand on me fait une promesse la moindre des choses est de la tenir. Mais toi es arrivé et tu en as rien eu à faire de tout ce qu’il a pu faire ou dire…tout ce que tu voulais c’était coucher. Ah oui pour être heureux tu l’as été…mais tu as été le pire des connards aussi. » C’est vrai que je n’aime pas me dire que quelqu’un m’appartiens ou autre, car je déteste que l’on me mette la ceinture pour que je me stop ou que sais-je….cependant lorsque je promets quelque chose je fais tout pour la tenir cette promesse et je trouve que la moindre des choses est que ça soit réciproque et là : il avait foiré, mais il n’avait pas été seul, Benedikt l’a aidé et je lui en voulais pour ça. C’est tout.

Aleyna &'  Benedikt.  

En quelques mois seulement j’avais perdu toute confiance en moi, j’avais fais énormément de conneries et j’étais devenue quelqu’un d’autre. Avant la perte de mon petit ami j’étais exemplaire, parfaite selon mon entourage, que j’arrivais à toujours avoir ce que je voulais, et j’étudiais tout en ayant une vie bien sage…mais ça c’était avant qu’il ne succombe à sa leucémie. Je fus lâchée du jour au lendemain et c’est aussi rapidement que j’ai fais une chute aux enfers. Durant des mois j’ai été mon côté démon, celui qui va à droite et à gauche pour prendre du plaisir et qui devient un peu la marie-couche-toi-là. Non je ne suis pas fière de ces mois passés mais je me dois de faire avec. C’est comme ça. J’assume totalement mais quand on me le met au visage comme il vient de me le faire, je perds toute confiance en moi et je ferme doucement les yeux. Oui il venait de me piquer à vif. Enervée, vous avez dit énervée ?! « Quand tu connaîtras ne serait-ce qu’un morceau de ma vie alors tu fermeras ta gueule. » Dis-je simplement et sèchement. Je détestais parler comme ça mais je me le permettais étant donné que ma petite n’était pas là. Je ne voulais pas qu’il connaisse ma vie, ni même d’autre chose mais je détestais que l’on m’envoie une flèche en plein cœur. Touchée…coulée, ou tout simplement un bon gros : game over. « C’est ça, juge moi…je m’en contre fiche totalement ! On sait tous que tu ne sais faire que ça. » puis je serrais doucement les dents avant de me poser contre un mur de cet ascenseur. Oui j’espérais du plus profond de mon cœur qu’il redémarre assez rapidement, avant qu’un meurtre ne se fasse pas ici.

Je savais très bien que l’histoire avec Lucas allait forcément me retomber sur le nez, je savais aussi qu’il allait tiquer sur le faite que nous n’étions pas ensemble…tant pis, j’ai des valeurs et je les respecte au maximum…que l’on me trouve bizarre ou non d’ailleurs. Je m’en fiche. « Okay ! Tu veux tout savoir ?! Oui on n’était pas ensemble, ça faisait presque 3mois que nous nous donnions le temps pour se mettre ensemble, pour créer un couple avec des bases digne de se nom. Nous voulions être sur avant de nous mettre en couple…nous nous étions promis de nous attendre. Okay nous n’étions pas ensemble mais à mes yeux c’était comme si ! Maintenant si tu as des œillets ce n’est pas ma faute ! » dis-je agacée tout en m’énervant encore et toujours. Il n’allait pas comprendre ?! Eh bien tant pis pour moi, je n’avais pas à argumenter encore davantage. Ne tenant plus sur mes jambes je me laissais glisser contre la paroi pour m’asseoir tout simplement avant de souffler par la suite.