Je ne savais pas quoi faire de mes dix doigts. Chose assez rare vous me direz. Mais je ne suis pas vraiment fan de tout ce qui est "routine" et "quotidien" voilà pourquoi parfois j'aime changer un peu tout ça. Allez dans un endroit interdit par exemple. Et donc, ce fameux endroit, où je n'ai nullement le droit de me rendre habituellement ce sont les cuisines de l'université. Certains diront de moi que je suis rebelle, et que je n'ai pas choisis la bonne confrérie. En réalité je n'ai rien à voir avec un rebelle. J'ai toujours étais sérieux dans mes études, sauf après la mort de Melvina... Et si je me rends dans les cuisines aujourd'hui c'est simplement parce qu'il y a quelqu'un que j'apprécie énormément là-bas ; Ayane. Cette jeune fille n'est pas étudiante ici et pourtant elle pourrait vu âge et sa passion pour l'art. Mais n'ayant pas eu forcément le choix, elle est désormais femme de ménage et cuisinière à Berkeley. Ce qui ne dénigre en aucun cas sa personne. C'est quelqu'un d'adorable. Elle est l'une des rares qui sait qui je suis vraiment. Et croyez moi, ça n'est pas facile de me cerner et me comprendre aussi vite qu'elle la fait.
J'arrive donc dans la cuisine, sans faire aucun bruit, ne voulant pas vraiment me faire remarquer et donc virer à coup de pieds dans le derière. Ayane était en train de commencer son plat ou je ne sais quoi. Elle était absorbée dans ce qu'elle faisait toujours. Je pose donc mes mains sur ses hanches, ce qui la surpris beaucoup visiblement puisqu'elle pousse un petit cri. Elle se retourne alors et me crie que je ne suis qu'un malade. Je rigole alors et lui fait signe de ne pas faire trop de bruit, au cas où. Elle enchaîne alors en me demandant ce que je faisais là. Je n'ai plus le droit de venir te voir sans raison maintenant ? Je lui souris, ayant dis ça sous le ton de l'humour comme d'habitude. Je sais qu'elle le prendra comme il le faut, parce qu'elle me connait que trop bien et qu'on se comprend aussi avec énormément de facilités. Personne ne peux comprendre ce qui nous unis, mais nous deux avons su voir se qui se cacher en l'autre, en dehors des apparences parfois à l’opposer de nos caractère.

Ayane, fidèle à elle-même, me provoque avec quelques gestes et posture sensuel. Cela ne me surprend pas vraiment, en revanche cela me met assez mal à l'aise. Nous sommes proches, certes, mais pas de cette façon...C'est une femme que j'adore et bien qu'elle ne soit pas forcément désagréable à regarder je ne peux me permettre de succomber à ses avances, ne voulant pas lui faire de mal. Elle pose alors ses lèvres sur les miennes. Tout en retenus je ne la repousse pas de suite, ne voulant pas la vexer. Mais lorsqu'elle commence à aller trop loin, je m'écarte légèrement et lève mes mains pour bien lui montrer que je ne veux pas jouer à ça. J'aurai profité d'une telle occasion avec une autre fille, mais j'ai bien trop de respect pour elle pour me permettre de telles choses. Ayane n'abandonneras pas aussi vite, elle aime plaire et lorsqu'on lui résiste elle n'aime pas ça. Je la connait que trop bien. « Je suis pure et innocente...donc tu n'as pas le droit de me faire du mal. » Je fais quelques pas en arrière, sans pour autant mettre beaucoup de distance entre nous, je ne veux pas qu'elle pense que j'ai peur d'elle ou quoi que ce soit. Je m'assoie alors sur le plan de travail et lui souris. « Je te respecte que trop pour te faire du mal et tu le sais ! » . Je penche alors ma tête sur le côté, je ne suis pas du genre à garder pour moi ce que je pense. En général j'essaie de prendre des gants lorsque je veux dire quelques choses, histoire de ne pas vexer les gens même si parfois je manque de tact, on me le dit assez souvent. Cela dit, j'essaie d'être le plus sincère possible avec mes amis. « Je serai toi je ne jouerais pas à ça avec tout le monde par contre ! J'ai du respect pour toi mais d'autres n'ont pas cette qualité, alors méfie toi » Il est rare que je sois aussi protecteur envers quelqu'un, mais le Erwan protecteur c'est le vrai Erwan, celui qui se cache derrière l'éternel connard sans coeur et parfois ça fais du bien d'être sois même...

il est vrai qu'avant de connaitre Ayane, la nourriture chinoise n'étais pas mon fort. Mais ayant pris l'habitude de déjeuner presque tous les midis avec la jeune femme, cette nourriture me parait désormais excellente, surtout préparer par elle j'imagine. Je regarde alors les sushis qu'elle venait de me sortir et souris alors tout en m'approchant. Je souris alors, Ayane aime me faire plaisir, elle a ce côté maternelle envers moi que j'aime beaucoup. Merci beaucoup ma belle. Mais je risque de prendre des kilos à force de manger d'aussi bonne chose. Je lui fais alors un clin d'oeil et la regarde. Je ne m'attendais pas vraiment à ce qu'elle allait me dire. Je n'ai pas vraiment reçus beaucoup de compliments depuis que je suis arrivé à Berkeley, en même temps, il est vrai que je ne suis pas non plus des plus adorable et sociable. J'ai eu tendance à me fermer à tout le monde autour de moi et à me faire le plus discret possible. Mais ce n'étais pas non plus la meilleure des solutions, j'ai énormément d'ennemies et les étudiantes Berkelienne n'ont pas forcément un très bon souvenirs de moi. Ma fois, tout cela c'est la vie et je ne regrette pas que les choses se passent ainsi, je suis comme je suis, qu'importe ce que l'on en pense. Ce qui m'importe le plus c'est de savoir que mes amies proches eux, n'ont pas une mauvaise image de moi. En même temps, il n'y a qu'avec eux que je me sens vraiment moi. Mon amie me dit alors qu'elle aimerait m'aider à trouver une femme bien , une femme qui me correspondrait. Je soupire alors, sans pour autant montrer ce que je ressens réellement (comme toujours) Je ne peux m'empêcher de penser à Mel' lorsqu'on me parle de cela, j'avais trouvé une femme bien, une femme qui était tout bonnement parfaite pour moi et puis la vie me l'a enlevée. Je n'ai toujours pas digéré cela et c'est dur maintenant d'arriver à voir ma vie avec une autre, même de voir qu'une autre fille, peut être une fille bien. Même si Abigail n'est pas forcément une mauvaise fille, il est vrai que m'attacher à elle n'est pas facile. C'est sans doute pour cela que je ne prends pas cette relation au sérieux. Ce que tu me dis me touche beaucoup. Vraiment, je suis flatté. Mais tu sais, je ne suis pas vraiment prêts à rencontrer de nouvelles femmes. Les choses se feront petits à petits comme elles devront se faire, rien ne sert de forcer le destin. Ayane m'invite alors à déguster ce merveilleux repas qu'elle m'a préparé. Je m'assois alors sur un tabouret en face d'elle et déguste mes sushis, heureux de pouvoir passer un moment en bonne compagnie.