the great escape
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you look so far and i feel so cold

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Augusto P. Da Volpedo
there's no place like berkeley
Augusto P. Da Volpedo
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MessageSujet: you look so far and i feel so cold you look so far and i feel so cold EmptyLun 15 Avr - 0:00

Le vingt juin deux mille quatorze ; Assis sur un siège peu confortable, mes prunelles s’éparpillent un peu partout. Le mur sur la droite, qui est d’un gros terne. A donner une grosse déprime à celui qui le fixerait trop longtemps. Le plafond qui ne semble jamais été repeint. A l’espèce de fenêtre ( qui ressemble plus à une meurtrière du moyen âge ), qui ne laissait presque pas échapper la lumière du jour. J’ai la fâcheuse impression d’être dans un film d’action de seconde zone. Un truc glauque qui me donne envie de fuir à toutes jambes. Le problème est que ce n’est pas moi qui décide de l’heure à laquelle je pourrai m’échapper. C’est l’officier de police, face à moi qui a les commandes. Le contrôle de tout. D’ailleurs, je ne comprends toujours pas ce que je fais ici. Je ne m’enivre pas comme les autres décérébrés de l’université. Je ne me droguais pas. Et si j’étais eu un excès de vitesse, la contravention serait directement arrivée à la villa. Je n’avais rien à faire ici. De plus, poireauter en attendant que l’agent daigne ouvrir la bouche pour m’expliquer le pourquoi de ma venue avait tendance à m’agacer prodigieusement. En signe d’irritation, je pouvais un soupir à lui faire dresser les cheveux sur la tête tout en croisant les bras sur mon torse. Allez mon bonhomme, dépêche-toi, je n’ai pas toute la sainte journée à te consacrer. Au mieux quelques heures. L’homme me fixa comme pour examiner mes moindres mouvements. La quarantaine bien avancée, un ventre rebondi et une légère calvitie qui commençait à se faire ressentir … Le poids de l’âge. Il ouvrit un dossier volumineux et je vis alors s’étendre sous mes yeux, des photos de Constance dans notre quartier ou bien à Berkeley. Les miens étaient on ne peut plus similaires. Et au milieu de toute cette cacophonie, un visage, ancré au plus profond de ma mémoire fit son apparition. Jeff. Celui qui avait failli détruire nos vies à deux reprises déjà. Celui que je m’étais juré de tuer de mes propres mains s’il osait se re-pointer chez moi. A présent, le but de ma visite m’apparaissait très clairement. Une bouffée d’espoir m’envahit. Ils avaient enfin réussi à coincer ce déchet de l’humanité pour qu’il soit pendu haut et court. Une satisfaction sans borne dû s’afficher sur mon faciès car l’officier de police me considéra avec un regard empli de compassion. De la compassion. Aussi vain que la pitié. Je patientais tranquillement, persuadé qu’une bonne nouvelle tomberait au creux de mon oreille d’ici quelques secondes. Les secondes se transformèrent en une minute. Interminable quand on attend ce moment depuis près d’un an et demi. A la place, je vis glisser sur le métal froid de la table un bout de papier rectangulaire. Un billet d’avion. Perplexe, je le pris entre mes doigts pour l’observer consciencieusement. Un allé pour Rome, ma ville natale. Je le retournais dans tous les sens, le palpais, l’analysais tout en fronçant doucement mes sourcils. Où avait-il planqué le billet du retour ? C’est bien beau de faire un voyage en Europe, encore faut-il avoir un moyen pour revenir en Amérique. Devant mon air effaré, mon tortionnaire s’éclaircit la gorge ( il en a mis du temps ) pour se décider à donner un sens à toute cette machination. « Que seriez-vous prêt à faire pour que Mademoiselle La Tour Dubois soit en sécurité ? » Il était bien mignon avec ces questions lui, mais à quoi cela rimait ? S’il y avait un sous-entendu caché, alors je ne l’avais pas saisi. Ou bien, je me voilais la face pour ne pas le comprendre. Oui c’est sans doute cela. Pour un peu, je me serai cru avec un psychologue qui s’amuse à déchiffrer ce qu’il y a dans ma tête. J’aurai pu lui éclater de rire au nez et l’envoyer balader comme je sais si bien le faire. En tout et pour tout, cette action m’aurait pris trente secondes. Puis je serai parti en le laissant en plan et en m’insurgeant que les forces de police sont des incompétents, payés à rien foutre. Solution de facilité. Je choisis la seconde quand je vis que sa mine était sérieuse. La réponse à son interrogation ne se fit pas attendre. Je n’avais pas besoin de réfléchir. « Tout. » Parce que j’avais beau être un je m’en foutiste de première classe, elle était ma mienne depuis quatre longues années. Tout, parce que nous avions vécu des épreuves que seuls des personnes à la Consgusto peuvent survivre. Tout, parce que depuis le jour où j’avais vu sa plaie ensanglantée, je m’étais juré devant Dieu que plus jamais elle ne souffrirait. Tout, parce qu’elle était Constance. Tout simplement. L’homme hocha sa tête en guise de cautionnement. Premier test réussi. Apparemment. D’un mouvement du menton, il me désigna le billet que je tenais toujours. « Il est pour vous. Jeff veut vous trouver. Vous en particulier. En partant, vous lui donnerez une chance de vous poursuivre. Et une chance pour nous de l’avoir. » Ainsi Constance serait saine et sauve. Pendant les heures qui suivirent, nous avons parlementé sur les détails. Je voulais qu’une équipe la protège jour et nuit. En échange, il ne voulait pas me voir poser un pied sur le sol américain tant que Jeff n’aurait pas été arrêté. Plus de contacts entre nous. Pas de coup de téléphone, pas de sms, pas de mails … Rompre définitivement tous les liens que nous avions. A chaque fois qu’il creusait le fossé entre Constance et moi, il m’enfonçait la tête dans le sable. Je perdais mon repère. Néanmoins, c’était le prix à payer pour qu’elle n’ait plus à s’inquiéter de Jeff. J’étais prêt à le faire. Je pensais que la conversation était clause mais le policier afficha une dernière requête. « La remise des diplômes était dans quatre jours, vous partez le 25 au plus tard. » Cinq jours, cent vingt heures. C’est tout ce qu’il me restait avec elle. Un signe rapide de ma part donna mon consentement et sur ces entrefaits, le dialogue se rompit. Il m’avait accordé le droit de l’annoncer moi-même à Constance. Autant dire, que je montais sur l’échafaud et qu’elle allait me rompre le cou sans ménagement dès que j’ouvrirai la bouche. Sur le chemin du retour, perdu dans mes pensées, toutes moins réjouissantes les unes que les autres, j’essayais de trouves les bonnes phrases. Parvenu devant la porte de notre demeure, j’avais le cerveau désespérément vide. Et une envie que toute cette histoire ne soit qu’un vaste cauchemar. J’ouvris la porte et la refermai aussitôt derrière moi. Aucun son ne filtrait et il ne fut pas difficile de comprendre qu’elle était dans sa chambre à potasser sur je ne sais quoi. La mort dans l’âme, je montais l’escalier avant de toquer trois coups à sa porte. Comme je l’avais prédit, elle était installée à son bureau et je m’approchais sans faire de bruit. Je m’accroupis doucement et une fois à sa hauteur, je déposais mes lèvres sur sa tempe. Toujours pas de discours. Alors je dis la seule palabre qui me traversa l’esprit. « Constance, il faut qu’on parle. » Cette phrase est haïe par des millions de gens sur cette terre. Parce qu’elle est synonyme de détresse, de malheur et nous concernant, elle est synonyme de fin …

Le vingt-cinq juin deux mille quatorze ; Le jour du départ. Celui tant redouté. J’avais prévenu ma famille de mon retour prématuré en Italie. Mes parents avaient tout d’abord cru à une farce stupide de leur fils avant de finalement admettre devant mon ton morne que d’ici quatre jours, j’hanterai de nouveau les lieux. D’un côté, j’avais mon paternel, heureux de retrouver celui à qui il souhaitait confier la succession de son patrimoine artistique. Et de l’autre, j’avais ma mère, complètement désespéré à l’idée que je revienne, non marié et encore moins fiancé. Elle n’aurait d’autre choix que de faire avec. Mes pupilles balayèrent la pièce qui me servait de chambre pour une dizaine de minutes encore. Des tas de cartons s’entassaient un peu partout. Un véritable dépotoir. Heureusement que nous avions une servante qui avait tout emballé en un tour de main. De grosses valises trônaient au milieu de ma chambre. Et mon billet sur ma table de chevet. Mes pas commencèrent à danser sur le parquet. Une dernière fois. Un dernier tour de piste avant de raccrocher. Sur mon bureau, j’avais laissé une photo de Constance et moi. Je crois que malgré toute ma bonne volonté, je n’arriverai pas à l’emporter dans mes bagages. Nous ne devions plus avoir un seul rapport. Alors le coup du garçon nostalgique qui prenait en douce une photo pour avoir un souvenir … Très peu pour moi. Je savais pertinemment qu’elle me manquerait affreusement mais il était hors de question que me dignité s’envole. Je restais un Pelizza Da Volpedo et rien que ce nom suffisait à faire frémir les plus courageux. Lentement, je baissais le cadre contre la surface du bureau pour ne plus à supporter plus longtemps nos bouilles de gamins de deux mille onze. Le grincement de la porte me fit réagir. Ma colocataire faisait son entrée. J’avais prévu de partir d’ici une petite demi-heure pour l’aéroport et je ne savais pas trop si on disait au revoir ici ou si elle déciderait de m’accompagner. Avec Constance tout était possible. Je l’accueillis avec une œillade coquine dont j’avais le secret. Ne pas montrer que ce départ m’affecter. Parce qu’après tout il n’était que temporaire … Pas vrai ? « Oui je suis encore là. Non tu ne vas encore pouvoir mettre mon remplaçant dans cette chambre. Un peu de patience. » Susurrais-je un brin sarcastique. Je jouais de la situation. Je me moquais de nous, de moi surtout. D’elle et du fait qu’un nouvel Augusto ferait son apparition d’ici peu dans cette villa. Ma villa. Bordel, j’en étais malade par avance. Elle n’avait pas le droit. Non pas du tout. J’apposerai mon veto si jamais elle osait me faire un coup pareil. Et j’engagerai un tueur à gage pour la liquider. Elle et mon sosie qui ferait office de bouche trou. « On s’épargne les lamentations sur mon départ et on part directement sur le au revoir ? » Quémandais-je peu désireux de devenir sirupeux. La niaiserie n’était pas pour nous. Il n’y avait que les faibles en mal de sentiments pour s’adonner à ce genre de foutaises. Je m’approchais d’elle et me planter sur mes deux jambes, les bras le long du corps. Un vague rictus étira mes lèvres. « Ou adieu si jamais ils sont trop mauvais pour arrêter Jeff. » Ton détaché, limite désinvolte. Acteur parfait. Adieu. Le mot qui m’effrayait le plus. Et si jamais, on ne se revoyait plus ? C’était possible. Il courait après ce monstre depuis tellement de mois, qu’il était improbable qu’il ne l’ait pas déniché. Alors la fin de Consgusto se résumerait à ça. Plutôt à lui. Jeff. Il n’était pas arrivé à nous tuer. La mort n’avait pas réussi à séparer notre duo. Le karma s’en chargeait différemment.


joyeux n'anniversaire ma Timonce avec la plus belle :plop:
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Constance La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: you look so far and i feel so cold you look so far and i feel so cold EmptySam 20 Avr - 13:22

“ It's alright, there's nothing more to say. So I'm running away, I'm leaving this place. Don't tell me I'm the one to blame, It's too late for you to make me stay, I won't stay. Faster than you can follow me from this lonely place.”
(2014) Elle se pointe avec ses grands airs, son indifférence, comme si aujourd'hui n'était qu'un jour ordinaire et que tout cela ne l'atteignait pas le moins du monde. Les apparences, la dignité avant tout. Elle joue la comédie, fais semblant d'être pressée de s'en débarrasser, seulement pour dissimuler le fait qu'elle ne veuille pas lui dire au revoir. Au final, c'est quand même elle qui l'emmène à l'aéroport et ça, c'est un service qu'elle n'aurait ordinairement pas rendu. Il ne le sait pas encore, du moins. Il a téléphoné pour avoir un taxi, ce que Constance prend comme une plaisanterie de mauvais goût et qu'elle prend un malin plaisir à saboter à son propre profit. C'est elle qui l'emmène à l'aéroport, affirmation non négociable. Au fond, elle voudrait qu'il n'arrive pas à bon port, qu'il loupe son satané vol et reste une nuit de plus, histoire de. Quoi que, pour se la jouer pétasse de service, elle serait capable de lui claquer la porte à la gueule après lui avoir conseillé le cinq étoiles le plus proche. Juste pour avoir le malin plaisir de le refouler, pour se donner un bon coup de fouet à l’ego. Genre ''.Non c'est bon. T'es parti, t'es parti.'', qu'elle lui dirait avec son ton naturellement condescendant et un éternel sourire suffisant plaqué sur les lèvres. Mais ce n'est pas pour ça, pour cette envie grotesque, qu'elle va conduire moins vite, ou bien prendre son temps. Elle va l'emmener dans les règles, sans essayer de le piéger. C'est lui qui décide de s'en aller, c'est sa décision. Être à l’abri de Jeff, elle s'en moque. Elle ne cautionne pas son choix et ne se gène pas pour le lui rappeler à coup de répliques cinglantes. C'est une décision qu'il a pris pour deux et Constance, ne pas pouvoir choisir, c'est dans le top cinq de ce qui l' insupporte le plus. La courbe de sa colonne vertébrale reposant sur l'encadrement de sa porte, ouverte, elle se contente de s'imprégner des quelques dernières images – provisoires ou définitives – qu'elle peut avoir de lui. Les bras croisés et le regard impérial, sa première supplique et cette façon qu'il a de rendre son départ plus intolérable encore – en le prenant à la légère, en plaisantant sur le sujet – eut le don de la rendre plus amère encore. Gouvernée par une poussée de contrariété, Constance se contenta de lui pousser un long et large soupir en plein visage. Oui, elle est irritée. Oui, elle boude, mais pas comme une enfant de six ans à peine, elle fait la gueule, très grossièrement et très sérieusement, de façon très adulte. Elle fait certes, semblant que ça ne la touche pas et y arrive parfaitement bien, mais ne s’embarrasse pas à plaisanter sur le sujet non plus. De toute façon, Constance, elle ne sait pas plaisanter. S'il sait donner dans les simagrées humiliantes, c'est lui que sa regarde. Elle, elle n'aime pas ça. Elle met sa contrariété et son prodigieux agacement sur le compte de l'humour douteux de son désormais ancien colocataire, plutôt que d'avouer – même à voix basse – qu'elle est outrageusement énervée qu'il puisse partir. Allons Constance, tu croyais quoi ? Que votre petit jeu allait durer encore longtemps ? Vérité étant, oui. Elle n'avait jamais pensé au futur, avant. C'était là toute la beauté de leur association : l'insouciance. Le plaisir de vivre au jour le jour, sans se soucier de ce à quoi la vie ressemblerait dans une année, ou deux. Maintenant, Constance, elle se surprend à planifier son futur, sa vie post-Berkeley. Et bizarrement, ses projets lui plaisent bien. Néanmoins, pour l'heure, elle se contentera de laisser son Augusto lui glisser entre les doigts. « .Ton remplaçant est une remplaçante. Elle ne dormira pas dans ta chambre. » marmonne-t-elle avec détachement. Manon, elle aura sa propre chambre, parce que cette petite créature à besoin d'énormément de place, plus que lui. Et aussi parce que sa chambre, c'est sa chambre et elle n'est pas à louer, mais ça, elle se garde bien de le lui dire. Constance, elle décide de conserver sa chambre, parce que c'est la sienne, nourrissant l'ambition certaine (et probablement vaine) de le voir revenir lui tenir compagnie rapidement. Jeff, corpulent comme il est, il doit bien être quelque part pas loin. Convaincue qu'il serait plus simple pour tous si elle s'offrait les services d'un professionnel plutôt que de laisser la lourde tâche de capturer un criminel à cette police incompétente, elle se moque du fait que l'italien ne préfère s'exiler. Mauvaise décision Augusto, mauvaise décision. « .Je ne me lamenterai pas sur ton départ. » qu'elle ricane, laissant un rictus amusé condescendant et hautement insolent orner ses lèvres de poupée. Constance et Augusto, c'est une histoire de prétentions, un fourmillement de faux-semblants, une bonne grosse couche d'indifférence, parfois un peu surjouée. C'est prétendre qu'ils s'en moquent. Sauf qu'avant, ils s'en moquaient certes, mais du reste du monde. Maintenant, c'est de l'un l'autre qu'ils doivent s'en foutre complètement. Un exercice fastidieux que Constance devrait apprendre à manier parfaitement devant qui voudrait être spectateur de sa petite vie aux couleurs ternes. Mais elle s'en sort toujours, Constance, avec des courbettes et des entourloupes, comme une parfaite maîtresse de la manipulation. « .C'est moi qui te conduis à l'aéroport.. » Traduction : ce n'est pas encore l'heure des au revoir. Elle agite les clefs de sa somptueuse berline devant les prunelles de son italien, s'amusant à insister sur le geste afin de le sommer de se dépêcher. « .Ou rien du tout, c'est bien aussi. Je ne suis pas fana des formalités. Je te dépose et tu rentres chez toi. » Sauf que c'est ici chez lui, maintenant. Son Italie profonde, elle s'en moque éperdument. Néanmoins, ça lui plaît de jouer sur les mots, puisqu'elle sait qu'il saura saisir chacun de ses sous-entendus. Des cheminées, y en a partout, mais ça n'aura jamais la même saveur qu'ici, avec elle. Chez lui, c'est chez elle, point à la ligne. Elle préfère conclure, d'un ton tranchant, contrastant parfaitement avec ses suppliques légères. Elle est froide, irritante, irritable et pas du tout encline à lui faire plaisir en faisant semblant de rentrer dans son jeu d'humour indécent. Elle a envie de le tuer, rien que parce que partir et de la laisser sur un autre continent, ça à l'air de grandement lui plaire. Si ça le fait rire, elle, elle n'a absolument pas envie d'en rire. Elle sait que c'est la catastrophe, sans lui. Que la vie va être d'un coup largement plus chiante et dénuée de tout piquant. Pour Constance La Tour Dubois, ça va être un tout autre monde, la Californie. Elle l'invite du regard à descendre ses affaires, aller regarder dans la maison s'il n'a rien oublié. Elle le suit du regard, lorsqu'il se dirige dans le couloir et une œillade innocente sur son arrière train l'invite à sourire brièvement, un rictus délecté. Un dernier regard pour la route. L'air de rien, elle pénètre dans sa chambre et s'empare du cadre photo qu'il a laissé sur son bureau. Le fourre avec négligence dans sa valise encore ouverte, qu'elle ferme à son tour avec véhémence. Au cas où, dès l'avion, il n'essaye déjà de l'oublier. C'est ça, au fond, qui la terrifie. Qu'il n'oublie, ne la zappe comme si elle n'était qu'un détail insignifiant, une passade inintéressante au point de l'expédier aux oubliettes dès qu'il serait assis dans l'avion, parce que c'est ce qu'il fait de mieux. Comme on expédie des copains de classes avec qui on reste pour passer le temps, à la fin de l'année scolaire, pour retrouver ses véritables potes. Augusto, il va retrouver toute sa clique italienne. Et elle, c'est quoi après ? Un souvenir de plus. Sa clique à elle, elle se résume à la Petrov-Versier. Supposant qu'elle allait devoir se recomposer une team pour l'année à venir, elle poussa un long et profond soupir. Heureusement pour elle, Manon revenait hanter les couloirs de Berkeley dès la rentrée, après leur escapade de reconnaissance à New York. Depuis qu'il a annoncé son départ, Constance, elle se cherche tout un tas de projets, histoire de s'occuper les mains et l'esprit. Elle prévoit d'embarquer la Petrov-Versier, son diplôme de littérature en cours d'acquisition et les pistons que lui procuraient sa fortune démesurée ainsi que ses bonnes relations – parfaitement platoniques – avec l'estimé Joe Shark dans le domaine de l'édition, pour conquérir New York. Advienne que pourra. Chacun sa route, chacun son chemin, chacun ses rêves, chacun son destin. Mais pour l'heure, elle se contenta de scruter la valise fermée de l'italien, se réjouissant à l'idée qu'il aurait droit à une piqûre de rappel prématurée lorsqu'il l'ouvrirait une fois dans son nouveau chez lui. Que leurs deux visages d'adulescents immatures lui sauteraient au visage, comme une bonne claque dans la gueule, celle à laquelle il aurait droit si jamais il osait céder la place de première que Constance occupait – et comptait bien garder malgré tout - à une pâle copie.

Trajet silencieux et trop rapide à son goût. Elle laisse les larbins s'occuper des affaires de l'italien, se charge gracieusement (et très sympathiquement) d'accompagner ledit italien à la salle d'embarquement. D'une démarche assurée, son éclatante prestance et son inégalable beauté attirant les regards, elle laisse ses talons claquer dans tout le hall et avertir le peuple de l'entrée des majestés. La gourmandise dans le regard, elle s'amuse à contempler chaque jolis garçons qui lui font de l’œil, comme pour jouer l'insolente une dernière fois avec l'impétueux italien. Néanmoins, l'heure étant offerte aux au revoir – adieu -, elle se concentre uniquement sur Augusto. Elle s'efforce de le regarder d'un air dédaigneux, impérieuse comme elle sait si bien le fait. « .Tu es conscient que tu le laisses gagner en partant ? La seule différence concrète, ce sera que s'il décide de venir me débusquer dans la maison, tu ne seras pas là. » qu'elle souligne prétentieusement. Elle veut qu'il le sache, qu'il se l'imagine. Le même scénario de la dernière fois, Jeff en pleine nuit, un couteau dans la main. Même s'il était plus avide d'Augusto que d'elle, si le fuyard en folie possédait un minimum de jugeote, c'est en Californie qu'il resterait. Tuer Augusto, ce serait trop simple. Alors que de lui arracher sa précieuse alliée et par la même occasion, sa meilleure amie qui emménage sous peu, jackpot. Du moins, c'est ce qu'elle ferait Constance, adepte de la guerre psychologique. Elle laisserait vivre son pire ennemi avec lui-même et l'insoutenable idée qu'il est responsable de la mort de ses deux préférées. Mauvaise jusqu'à la moelle, Constance. Au fond, elle espérait encore qu'il ne se ravise et ne reste. Comment pouvait-il s'imaginer la protéger, de l'autre côté de l'Atlantique. Renfrognée, elle croisa les bras autour de sa poitrine et poussa un large soupir, avant de lui proposer un compromis qu'elle réfléchissait depuis des jours maintenant. « .Faisons un deal, veux-tu ? Je ne veux rien savoir. » débuta-t-elle, sans ménagement. « .De ta vie, de ce que tu fais, ce que tu deviens, de qui tu fréquentes. Rien. » De qui tu fréquentes surtout. Toutes les petites putes qui se léchaient les babines à l'idée de le voir revenir en terre natale, célibataire, pas marié, pas fiancé, rien. Constance, elle ne voulait pas savoir, ni s'imaginer avec qui il passerait ses nuits. Rien que d'y penser, elle en tombait malade de jalousie. Et ne parlons pas de l'hypothèse saugrenue qu'il puisse rencontrer une femme merveilleuse, de qui il tomberait amoureux, mariage et gosse. Rien que de se l'imaginer, elle eut envie de le zigouiller maintenant, comme ça, il serait à elle et rien qu'à elle, définitivement. L'Italie, elle aime pas. Et si la Paolina elle y touche un cheveux, à l'Italien, elle lui fait la peau jusqu'à ce qu'elle ne la supplie de l'achever une bonne fois pour toute – ce à quoi Constance répondrait d'un non délecté et continuerait sa torture -. Bref, elle préférait très largement ne jamais rien savoir. De ses conquêtes, de ce qu'il faisait, rien. Ce sera plus simple comme ça, qu'elle pense la Constance. « .Pas de téléphone, pas de mail, pas de Manon interposée. » Et surtout, surtout. Pas de Manon interposée. La petite pipelette, elle n'en ferait qu'à sa tête, Constance le savait. Manon, elle avait la chance unique de pouvoir avoir les deux pour elle, toujours. En réalité, ils devaient tous les trois retourner au stade où Constance & Augusto ne se connaissaient pas. Bout du monde. Plongée dans ses plans machiavéliques, consistant tous plus ou moins à la faire fermer à Manon sur le sujet - qui deviendrait rapidement tabou - '' Augusto '', elle fut alors interpellée par l'appel micro indiquant que les derniers embarquant sur le vol pour Rome sont appelé. Elle grogne de mauvaise grâce, affichant une moue plus contrariée que jamais. Elle lève les yeux au ciel et finalement, son regard accroche le sien. Aussitôt, son visage se détend. D'un geste spontané, ses deux mains glissent le long de ses avant-bras, jusqu'à la courbe de ses épaules. Elle emprisonne ses cheveux dans l'étreinte de ses doigts, tire un coup dessus – et ça la fait ricaner – et d'un geste parfaitement calibré, mais pas moins brusque, elle lui vole un baiser à la commissure de ses lèvres, avant de le repousser de façon toute aussi précipitée, joueuse. « .Tu vas rater ton vol, vas-y. » l'expédie-t-elle, avant de ponctuer sur une vérité de son cru : « .Tâche de ne pas oublier qu'aucune n'arrivera jamais à ma hauteur. » on ne peut plus sérieusement, prenant grand soin d'appuyer sur le '' jamais ''. Tâche de ne pas m'oublier, surtout. Elle est la seule à savoir comment s'occuper de lui, comment le gérer, le tempérer, le supporter (surtout) et réciproquement. Eux, c'est dans l'ordre des choses, une loi universelle. Gusto, c'est le sien. Un rictus amusé vient étirer ses commissures, offrant à l'italien une dernière image enchanteresse. Le sourire délicieusement mesquin de Constance La Tour Dubois pour dernier panorama. Dernier provisoire, ou dernier définitif, qui sait.

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Augusto P. Da Volpedo
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MessageSujet: Re: you look so far and i feel so cold you look so far and i feel so cold EmptyJeu 9 Mai - 18:22

feel this ; enation ; Manon en remplaçante. Cette hypothèse lui convient parfaitement. Au moins, il est sûr de ne pas se faire un sang d’encre à propos d’un mec quelconque qui déambulerait dans sa chambre, dans son couloir, sans sa villa. Puis Manon sera là pour Constance. Deuxième bonne nouvelle. Il ne montre pas son soulagement par un soupir de bien être car il se contrôle. Mais dans son for intérieur, c’est la danse de la joie. Ses pupilles caressent la pièce tendrement. Dans moins de dix minutes, il sera parti. Peut-être pour toujours. Cette idée le ronge. Mais il ne peut pas en parler. Surtout pas à Constance. Parce qu’elle lui ricanerait au nez en lui disant que maintenant s’il se sent pris au piège, c’est bien fait pour sa tronche. Il n’avait qu’à réfléchir avant de consentir au deal des flics. Ouais c’est vrai. Mais il l’a fait pour elle. Et cela change tout la donne. L’ambiance est froide. Pour ne pas dire glaciale. Et lui reste là, sans dire un mot pour essayer de la ramener à de meilleures dispositions. Peut-être parce qu’au fond, il ne sait pas quoi dire. Tout n’est que futilités et inepties. Parler pour déblatérer des banalités. Parler pour ne rien dire. Merci mais Gusto n’est pas de ce genre. Alors, après trois phrases tout au plus, elle quitte la scène. Fin du premier acte. Le second se met lentement en place. A l’aéroport. Bientôt, ils vont jouer la scène des adieux. Et ensuite, le rideau pourra se tirer sur Constance et Augusto.

Aujourd’hui est la fin. Fin de leur duo et de leur vie commune qui a été bien trop courte selon lui. Il a à peine eu le temps de la connaître et de l’apprivoiser qu’il se doit de la rendre. C’est bien là son plus grand malheur. Ne pas savoir si l’on s’étreint pour une durée déterminée ou si c’est la dernière fois que cette bouille vient s’implanter dans ses iris. Il aimerait bien pouvoir effectuer une rotation et s’en aller. Un demi-tour qui les enverrait tous au diable pour les beaux yeux de la belle. Cependant, il a donné une parole. La sienne. Et ça, Augusto n’est pas prêt de passer outre. Parce que malgré ses innombrables défauts, il veut la protéger. C’est bien là, le but ultime de toute cette machination policière. Qu’elle l’accepte ou pas, il n’est plus question de reculer à présent. C’est trop tard. En traversant ce hall où des étrangers s’enlacent avec effusion, il se sent étrangement vide. Bientôt, ce sera son heure. Un dernier baiser et un câlin avant de s’envoler. Quoi qu’en fait non. Ce n’est pas elle. Ce n’est pas lui. Ce ne sont pas eux. Il le sait et le pressent. Les démonstrations d’affections … Ils n’en sont pas capables. Pourtant, ce n’est pas comme si elle ne comptait bien. Bien au contraire. Plus que sa propre vie. Mais ce n’est pas dans leur manière de vivre. Tout simplement. « Je suis conscient que c’est ma peau qu’il veut clouer sur un piloris. Tu seras protégée par une armada entière, je m’en suis arrangé. » Affirme-t-il pour ne pas laisser cette petite voix s’insinuer avec perfidie dans son esprit pour lui marteler sans relâche qu’il commet une connerie aussi énorme que lui. De plus, tant qu’elle ne serait pas hors de danger, elle serait sous sa protection. Des policiers veilleraient sur elle sept jours sur sept. C’était la condition sine qua non. Et ils ont accepté sans broncher. Bien évidemment. Prêts à tout pour capturer Jeff mort ou vif. Il voit bien qu’elle est horripilé comme jamais par son choix. Il s’en fiche. Parce qu’au fond, il sait qu’il a pris la bonne décision. Et qu’ainsi, tout sera plus aisé. Du moins, cela sera censé l’être. Pour une fois, il est muet, ne cherchant pas à attirer l’attention. Il veut juste graver les diverses facettes de son visage dans sa mémoire. Mais ne surtout pas parler. Parce que dans leur cas, le silence est d’or. Sauf que Constance n’est pas de son avis. Il comprend très bien le sous-entendu subliminal qu’elle fait et au lieu d’en être agacé, il a presque envie d’en rire. Qu’est-ce qu’il en a à faire de ses futures fréquentations alors que la seule avec laquelle il a envie de rester, c’est elle ? Pour ne pas l’agacer davantage, il hoche gravement la tête et murmure simplement. « Rien. » Lui non plus, ne veut rien apprendre sur sa vie future. Il ne veut pas connaître le prénom du futur jouet de Constance qui prendra irrémédiablement sa place à un moment ou à un autre. Il ne veut pas savoir s’il sera meilleur que lui, si elle s’amusera plus avec lui devant la cheminée, s’il parviendra à la dérider et ce même quand ses lèvres pincées ne présagent rien de bon. Rien. Savoir tous ces détails le ferait monter dans le premier avion en destination de San Francisco. Et ils savent pertinemment tous les deux qu’il n’en a pas le droit. Au final, l’ignorance c’est bien aussi. Cela lui permettra de ne pas s’arracher les cheveux durant les heures où il pensera à elle. « On a dit rien, il n’y aura rien. » Quitte à bâillonner Manon pour qu’elle se taise à vie et qu’elle ne lui raconte pas les frasques de sa meilleure amie sur le sol américain. C’est ce petit bout de femme qui est le plus à craindre. Parce que mails, téléphone, lettre et autres conneries du genre … Ils n’y ont pas le droit et seront surveillés afin de ne pas déroger à la règle. La seule qui peut tout faire chavirer en un claquement de doigt, c’est Manon. Mais Augusto a bien des manières pour lui faire fermer son claquet et il n’hésitera pas à s’en servir. Le temps imparti s’est écoulé. Une voix sortie de nulle part annonce à Augusto qu’il doit prendre ses bagages et la quitter. Elle finit par se rapprocher de lui pour déposer un chaste baiser. De quoi le faire rugir de désappointement. Il s’était attendu à mieux. Il aurait voulu plus. Voilà avec quoi il doit composer. Les dernières paroles de sa colocataire résonnent et il tourne le dos pour se diriger vers son avion. Le premier pas est d’une atrocité extrême. Le deuxième n’est guère mieux. Quand le troisième survint, il s’arrête et se retourne pour le contempler une dernière fois. Elle n’a pas bougé. Pas encore. Comme si elle souhaitait s’assurer qu’il le prenne bien son fichu vol. Voilà c’est fini. Il crève de lui dire ces fameux quatre mots ( non pas trois mais quatre ) qui le ferait devenir aussi niais que les acteurs de comédies romantiques. Tu vas me manquer. Il pourrait le chanter dans plusieurs langues mais ce serait moche de finir sur cette note. Et la mocheté, il la laisse au bas peuple. Gusto, lui, il fait dans la beauté. Ses pas le reconduisent vers elle. Ses prunelles ancrées au fond des siennes, deux mots s’échappent pour retentir près de la porte d’embarquement. « Je reviendrai. » Ce n’est pas grand-chose pour autrui mais c’est une promesse qu’il lui fait. Il dépose ses lèvres sur son front tout en fermant les yeux pour savourer cet instant. Puis comme un courant d’air, il disparaît.

Son mal de crâne est assommant. Sa seule distraction serait d’être furieusement désagréable avec le premier être humain qui croiserait son chemin sauf que sa famille a prévu le coup. Elle lui a fait amener son audi à l’aéroport de manière à ne pas avoir à le subir. Bonne initiative de leur part. Toutefois ne fait que renforcer son désir de maltraiter quelqu’un pour se défouler et calmer ses nerfs qui lui hurlent de repartir sur le champ. Sa concentration se pose sur sa conduite et il fait le trajet rapidement pour pouvoir s’enfermer dans sa chambre. Il claque la porte de la villa italienne et comme par hasard, le hall d’entrée est désert. Les serviteurs ne se pressent pas pour lui souhaiter un bon retour. Sûrement un nouveau coup de ses parents. Tiens en parlant d’eux, sa mère se matérialise au coin de l’escalier et l’observe un rictus mauvais au coin des lèvres. Elle prépare déjà ses futurs plans pour se progéniture. Quant à son père, il apparaît aux côtés de sa femme et esquisse un sourire désolé à l’encontre de son fils. Comme si ce simple geste pouvait l’apaiser. Que nenni. Ronchon, il fronce les sourcils et monte l’escalier en marbre sans leur adresser la parole. Tout ce qu’il veut c’est dormir et oublier qu’il est revenu à son point de départ, c’est-à-dire en Italie. Sa plus grosse valise échoue sur le parquet dans un bruit sonore. L’idée de devoir l’ouvrir et regarder ses affaires entassées augmente sa migraine et pourtant la seconde suivante, le voilà en train de soulever le dessus de sa valise. Pour tomber sur un objet qu’il n’aurait jamais cru voir. Une photo. Mais pas n’importe laquelle. Celle qui avait laissé choir sur son bureau avant de quitter sa chambre. Constance ne l’avait apparemment pas entendu de cette oreille était s’était débrouillée pour qu’il l’embarque avec lui. Avec précaution, il prend ce cliché et le regarde à s’en faire mal aux yeux. Il dévore sa frimousse française et éclate de rire devant son ingéniosité et son culot. Il rit. De bon cœur. De voir que malgré son air de saloperie supérieure, elle était aussi mal que lui. Ça lui fait du bien de constater qu’elle ne veut pas qu’il l’oubli. Cela ne comble pas le vide qui s’est instauré depuis qu’il ne l’a plus sous les yeux mais c’est déjà mieux que rien. Il pousse tout ce qui se trouve sur sa table de chevet pour donner au cadre, la place d’honneur. Pas totalement heureux, ni totalement malheureux, il se couche sur le dos en croisant ses mains sous sa nuque. « Bonne nuit Constance ». Avec le décalage horaire, pour elle c’est certainement une nouvelle journée qui commence. Pour lui, c’est une nuit sans agitation cauchemardesque. Une photo peut tout chambouler.
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Constance La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: you look so far and i feel so cold you look so far and i feel so cold EmptyMar 21 Mai - 14:05

Citation :
2013 - 2015
“I like to see people reunited, maybe that's a silly thing, but what can I say, I like to see people run to each other, I like the kissing and the impatience, the stories that the mouth can't tell fast enough, the ears that aren't big enough, the eyes that can't take in all of the change, I like the hugging, the bringing together, the end of missing someone.”
― Jonathan Safran Foer, Extremely Loud and Incredibly Close

« .2015. » Elle porte une robe bustier noir, d'une élégance raffinée et signée Petrov-Versier, la toute nouvelle créatrice de vêtements de luxes. Celle en vogue, dont on s'arrache les créations sans jamais faire attention au prix. Lui, subjugué tant par la beauté du vêtement que par celle qui le porte, souligne d'un regard gourmand ses formes finement drapée dans cette pièce de mode unique. Ses traits s'illuminent plus encore à chaque fois que son regard croise celui de la ravissante Constance La Tour Dubois. Elle, elle l'écoute sans l'écouter et concentre son regard hautain sur une figure du passé, assise de l'autre côté de son bureau d'acajou et venu vanter les mérites d'une probable collaboration entre eux. Martin de Thomas, son premier véritable petit ami et l'unique à ce jour, se vante de pouvoir apporter une touche de modernité et d'élégance masculine à la prochaine édition américaine de Vogue et la patronne de Constance, Madame Anna Wintour, en est elle aussi convaincue. Elle est journaliste, Constance. Et Martin de Thomas, c'est l'objet de prochain article. L'homme à qui le tout New York appartient, celui à qui tout réussi, exception faite de sa vie sentimentale. Chose qu'il compte bien rattraper prestement. Il a déjà choisie son heureuse élue et ce depuis des années déjà. Elle se tient devant lui, belle à se damner et l'écoute, lui, qui essaye de vendre son succès comme on vendrait du gel à coiffer dans une publicité télévisée. Les jambes croisées, le bout de sa chaussure tapant sur le carrelage donne une cadence soutenue à la conversation. Elle lui donne l'impression de s'ennuyer ferme et prétend de par sa désinvolture que son succès, elle s'en moque. Et c'est un peu le cas. Le succès de Martin, ça lui passe très haut au-dessus de la tête. Mais c'est le parti idéal et ça, elle ne peut le nier. Il lui propose de régler les détails concernant l'article qu'elle doit écrire sur lui autour d'un dîner, dans un restaurant luxueux. Il n'a pas changé, Martin, depuis la Sorbonne. Il met les deux pieds dans le plat et lui rentre dedans avec la subtilité d'un éléphant dans un magasin de porcelaine. Si elle accepte de dîner en sa compagnie ? Peut-être, peut-être pas. Cela dépend de l'humeur du jour et pour l'instant Constance ne saurait qualifier ses dispositions de bonnes ou mauvaises. Un bon entre deux l'invite à au moins se poser la question, là où d'ordinaire un '' non '' ou un '' oui '' serait spontanément sorti de sa bouche. Non, elle ne devrait pas dîner pour lui. Pourquoi ? Elle ne sait pas. Ou bien elle le sait, mais elle n'a pas envie de l'admettre. Parce que Constance, elle est déjà prise et ce depuis longtemps. Prise, possédée parce une chimère qui s'efface de sa mémoire un peu plus chaque jour et pour qui sa loyauté s'effrite au gré de l'absence. Dans sa loyauté aussi persistante que ridicule envers l'italien, Martin, il s'amuse à mettre des coups de pieds. Ça fait un an maintenant, il est temps de passer à autre chose et de mettre Augusto dans un coin, plutôt que d'insister pour le laisser en avant plan. Mais le reléguer au rang de souvenir, ça l'a terrifie. Il est beau Martin, il saura prendre soin d'elle et la chouchouter, c'est l'idéal. Puis Martin, il l'aime déjà, depuis trop longtemps et probablement plus que n'importe qui. Du moins, c'est ce qu'elle pense. Elle pousse un soupir, s'apprêtant à accepter bon gré mal gré l'invitation à dîner, lorsqu'une tornade brune pénètre dans son bureau, ne fait claquer la porte et vient se poser distraitement sur le fauteuil voisin à celui du De Thomas. « .Il s'agit d'une réunion professionnelle, Manon. » qu'elle siffle, la Constance. Manon, elle se croit chez elle, même au travail de Constance. Comme elle est créatrice de mode et qu'Anna l'adore, elle a un passe droit dans les locaux de la publication et s'en sert à tout bout de chant, comme lorsqu'elle sait que Martin est dans le coin. Surtout quand elle sait que Martin est dans le coin. « .C'est ça, oui. Moi aussi je fais beaucoup de réunion professionnelle de ce genre là avec Adriel. » Elle se met à ricaner, sans pour autant adresser quelconque regard aux deux protagonistes. Martin, à l'aise depuis toujours avec les excès de Manon, se contente de pousser un soupir et de s'enfoncer dans sa chaise. Constance préfère le silence à la provocation. « .Je veux seulement te rappeler que nous allons dans les Caraïbes dans trois jours, pour fêter mon anniversaire. » ajoute-t-elle d'un ton badin, se permettant même le luxe de mater sa manucure plutôt que le reste des âmes vivantes de cette pièce. En temps normal, Constance aurait refusé. Véritable bête de travail, elle n'a d'yeux désormais que pour l'emploi de rêve qu'elle occupe à Vogue US. Le boulot avant tout. Mais l'excuse de l'anniversaire, contre ça, elle ne peut pas se battre. « .Inoubliable. » grommelle-t-elle de bien mauvaise grâce. Inoubliable, tant elle s'est épanchée sur le sujet et entêtée à lui rappeler qu'elle devait impérativement prendre le bikini rouge. L'anniversaire de Manon, c'est l’événement de l'année et même si elle le voulait, Constance ne pourrait le manquer. « .Oh toi, tu ne vas pas oublier c'est sûr. Je ne fais que le souligner pour lui, qui n'est pas invité et qui ferait mieux de se trouver quelqu'un d'autre à draguer durant notre absence. » Agaçante petite créature et pourtant si adorable. Pourtant, Constance est persuadée qu'elle l'aime bien, Martin. Enfin, qu'elle le supporte, le tolère. C'était le cas lorsqu'ils étaient à la Sorbonne et que Constance sortait vraiment avec lui. Martin aussi, il en était convaincue, avant. Maintenant il n'est plus sûr de rien. Ce dont il est sur, en revanche, c'est que Manon est Team Constance & Augusto et ça, c'est le point essentiel qui lui reste en travers de la gorge tant elle prend plaisir à lui envoyer l'italien absent dans la figure. Parce qu'il sait que Constance suit toujours l'avis de sa meilleure amie et qu'il ne fait pas le poids. Ni contre Augusto, ni contre Manon. Mais c'est animé de la seule envie d'au moins mener le combat qu'il se permet une réflexion. « .Ce n'est pas dans mes projets. » Narquois, il regarde Constance avec ravissement, comme si roucouler devant elle allait lui donner des points en plus. Non. Outrée, Manon le scrute d'un regard mauvais, puis toute hautaine, vient déposer ses prunelles incendiaires sur Constance. « .Je vais finir par le lui dire, Constance. Ça va pas se passer comme ça. » Elle insiste sur un '' lui '' évident qui fait bondir Constance hors de sa prétendue nonchalance. Un '' lui '' à proscrire, bannir, un tabou. Ses lèvres se pincent tant elle est agacée. Pourtant, elle devrait le savoir, qu'on ne parle ni même ne fait allusion à Augusto devant elle. Elle le fait exprès. Lui dire quoi de toute façon, qu'elle va probablement ressortir avec son seul ex véritable ? Ça lui fera ni chaud ni froid, qu'elle pense. Ça fait trop longtemps qu'il est silencieux, qu'elle n'a pas entendu le son de sa voix. A bien y réfléchir, elle a l'impression de ne plus savoir comment sonne son timbre. De toute façon, Augusto ne l'écoutera pas. C'est ça, va lui dire, qu'elle finit par penser. Peut-être que ça le fera revenir.

« .Caraïbes. » Elle râle, d'entrée de jeu. Il fait trop chaud, trop étouffant à son goût. La demeure de vacances des Hildebrand est trop grande, mal agencée selon elle et surtout, elle a l'impression de déambuler dans un carré de béton posé sur une île, elle-même posée au milieu de nulle part. C'est la pampa ici, le bout du monde ici, pense-t-elle, résignée. Elle n'est même pas sûre de capter le réseau et de pouvoir prendre ses appels professionnels. Vérité étant, la maison est splendide, le climat parfait et évidemment qu'il y a du réseau... parfois. Tout ce qu'elle sait faire, c'est trouver tous les défauts du monde à l'habitat, sous prétexte que Manon Petrov-Versier l'y a laissée seule. Inspiration de dernière minute, c'est l'excuse en carton qu'elle lui a balancé pour justifier le fait qu'elle ne doive prendre l'avion seule. Au moins, elle a fait l'effort de l'accompagner jusqu'à l'aéroport, ce que Constance trouve révoltant. Le temps pour l'accompagner, ça par contre elle l'a. Mais pas plus loin que l'aéroport. Les nerfs en vrac, mais pas moins imperturbable d'apparence, Constance sent le traquenard arriver. C'est ce qu'elle préfère faire, Manon. Piéger. Elle devrait le savoir, depuis le temps, puisqu'elles sont du même acabit toutes les deux. Et le pire, c'est qu'elle lui a assuré qu' Edward serait là pour l'accueillir. Menteuse. Elle arpente une maison vide d'occupants. Et c'est le téléphone à l'oreille qu'elle s'apprête à incendier Manon, qui, ressentant probablement l'aigreur de Constance par-delà les océans, ne l'expédie sur boite vocale. « .Exile-toi, Petrov-Versier. Parce que lorsque je serais de retour à New York, ton heure sera venue. » grogne-t-elle au téléphone, avant de raccrocher furieusement. Elle voudrait téléphoner à Hildebrand, mais depuis le temps, elle n'est même plus sûre d'avoir son numéro. Elle s'en moque de lui, elle est sûre qu'il entraîne l'italien dans ses bêtises de mauvais goûts, ses soirées et qu'il lui vend toute la panoplie du parfait célibataire endurci qu'il trimbale. Çà l'énerve, même si elle n'a aucune preuve. Du coup, elle ne lui parle que par séquence, à Edward. Quand elle en a envie, selon l'humeur encore. Néanmoins, elle espère que c'est lui, lorsqu'elle entend la porte claquer à l'autre bout de la villa. « .Edward ?. » lance-t-elle, peu sûre. Ses pas la guident et annoncent son arrivée au nouvel occupant de la maison. Edward, Manon. Manon ou Edward. Quelqu'un d'autre, elle ne tolérerait pas. Dans tous les cas, le malheureux ou la malheureuse allait subir son courroux. Pas de réponse. Elle juge que ça n'est pas Edward, l'humeur va en se dégradant, sa patience s'évapore. La maison est trop grande, elle à l'impression d'en faire vingt fois le tour avant de tomber nez à nez avec un invité de marque. Elle manque de s’étouffer, une fois, deux fois. Mortifiée, hagard, surprise, satisfaite, enchantée, effarée. On ne sait pas. Elle non plus, ne saurait décrire ce qu'elle éprouve à l'instant précis où son regard inévitablement prétentieux à la chance inespérée de se déposer sur Augusto Pelizza Da Volpedo, dans toute sa splendeur. Elle s'est arrêtée de respirer, ça c'est sûr. Elle le regarde dans le blanc des yeux, d'un air incompris. Il a la chance d'admirer une Constance perchée sur de hauts talons, ses courbes divines délicatement drapées dans une robe sans manches, aussi rouge, aussi flamboyante qu'elle n'est courte. Ses lourdes boucles brunes tombent en cascades sur ses épaules, son regard hautain et désinvolte le scrute avec gourmandise. Elle est plus adulte et en découle, plus divine encore que jadis. Elle a changé de coupe de cheveux, ça accentue son côté femme fatale. Parfaite sous chaque angle, comme à son habitude. « .Hello Beautiful. » débute-t-elle d'un ronronnement, typique d'elle. Sa célèbre maxime rompt un silence contemplatif, qui aurait pu perdurer des heures et des heures, si seulement ils étaient adeptes de l'inaction. Se regarder, c'est bon pour les enfants. Elle devine enfin le piège. Manon qui l'amène à l'aéroport, mais ne vient pas. Hildebrand qui ne prend pas la peine de savoir si oui ou non, elle arrive, pire encore qui ne l'accueille pas. En vérité, l'accueil, c'est elle. Elle pour lui. Ils ont l'air bête, patauds. Ça fait longtemps, en même temps. Elle ne sait pas par quel bout le prendre. Il lui est si familier et pourtant si inconnu. Le temps a fait son œuvre sur le duo et pourtant, n'a pas encore gagné de les séparer totalement. Pour l'instant, tout ce qu'elle sait, c'est qu'elle est éprise de cette éternelle envie de lui sauter dessus dès qu'elle le voit. Elle sait que Manon n'a rien dit à propos de Martin. C'est sa façon à elle de détourner le truc, de gagner du temps – et pas qu'un peu – avant que Constance ne cède aux propositions alléchantes du nouveau golden boy au sommet du monde. Ou bien elle sait que l'un sans l'autre, ils s'ennuient. Qu'ils se manquent, sans jamais l'avouer. Et c'est son cadeau, pour eux. Elle croise les bras autour de sa poitrine, plante ses talons au sol et s'appuie sur l'encadrement de la porte. « .Tu attends quoi pour … . » qu'elle jette d'une voix suave, mystérieuse, afin de briser un silence contemplatif qui perdure trop à son goût, un sourire gourmand ourlant ses lèvres. T'attends quoi pour m'enlacer, m'embrasser, me déshabiller, te déshabiller, démontrer l'étendue de tes talents en matière d'étreintes fiévreuses et passionnées, ce genre de choses dont elle a tant manqué durant cette année passé. Elle n'a pas changée, Constance. Ou bien elle est plus belle qu'avant, si tant est que cela soit possible et permis. Et lui, lui... Il est époustouflant, comme dans ses souvenirs, si ce n'est plus. Son parfum embaume toute la pièce, se mélange au sien. Elle se rappelle de l'odeur de leur maison en Californie, cette fragrance bien particulière qui renaît ici, maintenant. Ça sent le retour à la maison. Après tout ce temps, trop à son goût, elle lui pardonnerait - presque - son échappée belle direction l'Italie s'il en venait à l’étouffer dans son étreinte. « .Tu sais. » ponctue-t-elle d'une malice venimeuse, le regard suggestif et plein de sous-entendus indécents. Tu sais, me dire bonjour, comme tu sais faire, ce genre de choses. Elle en oublie qu'ils n'ont pas le droit d'être ensemble, même au bout du monde. L'univers est de nouveau en train de tourner autour de son axe, chaque chose est revenue à sa place et tout ce qu'elle sait, c'est qu'ils ont des amis très intelligents.
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Augusto P. Da Volpedo
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MessageSujet: Re: you look so far and i feel so cold you look so far and i feel so cold EmptyMer 29 Mai - 14:18

Somewhere Only We Know ; La mine encore défaite à cause de la nuit qu’il vient de passer à froisser les draps d’une fille rencontrée dans une boîte de nuit italienne, Augusto pousse la porte de son loft. Exit la vie confortable à la villa familiale. En un an, les choses ont changé. Tenant à son indépendance, il lui a suffi de faire apparaître toute l’étendue de son mauvais caractère pour que ses parents trouvent dans un claquement de doigts une demeure à la hauteur des attentes de leur fils. Désormais, il vit en plein Rome. Sa mère n’est plus éternellement sur son dos pour lui dégainer une fiancée à chaque coin de rue. Un réel soulagement pour ce célibataire au cœur endurci. Et en prime, il s’occupe de la galerie d’art tenue par son paternel en Italie. D’ailleurs, si tout va bien, il en héritera un jour. Les études de philosophie, c’était bien joli mais au fond, c’est l’art qui a rythmé toute sa vie. Un travail plaisant, une vie autonome ( avec toutefois des domestiques, prêt à se plier en quatre pour le combler ) et de ravissantes demoiselles qui aiment se pavaner à son bras. Lui, l’un des plus beaux partis du pays. Cette vie-là, c’est la vie dont il a toujours rêvé. Celle qui imaginait quand il était gamin. Celle qui le faisait fantasmer et qu’il s’était juré d’atteindre. Il a réussi. Et il aime ça. Enfin, c’est ce qu’il raconte pour faire bonne figure. Parce qu’il aimerait bien revenir une année en arrière. A San Francisco. Où tout était plus intéressant, plus édulcoré et moins routinier. Toute cette vie fait désormais partie de son passé. Et Augusto a pour habitude de ne pas s’embarrasser de nostalgie. Alors il oubli. Il raye de sa mémoire chaque infime détail qui pourrait lui rappeler qu’il était bien. Changer de sexfriend chaque soir est un bon moyen. Avec les semaines, il l’a appris. Un bâillement imperceptible s’échappe de sa bouche et c’est en couvrant cette dernière de sa main droite qu’il pénètre dans son salon. Pour tomber nez à nez avec un ami. Un vieil ami même. Edward Hildebrand. Ce cher Edward avec qui il a fait ( et fait toujours mais différemment ) les quatre cent coups. Durant un moment de flottement, l’italien se demande comment son ami a réussi à entrer dans sa tanière. Avant de se souvenir qu’il a le double des clés car ils sont accessoirement colocataire lorsque Hildebrand vient passer quelques jours par ci par là à Rome. L’autre se considère donc comme chez lui et agit comme le propriétaire des lieux. Un étrange sourire orna le visage de l’américain. Ce détail alerte immédiatement Gusto et ne présage rien de bon. La confirmation de ce pressentiment survint quand Edward brandit une photo dans un cadre. Bordel, il est allé fouiller dans ses affaires. Heureusement qu’Augusto l’apprécie un minimum sinon il se serait déjà jeté dessus pour le frapper de toutes ses forces. Devant l’air goguenard à souhait du deuxième homme, il préfère serrer les poings et les dents. Pour ne pas lui péter les siennes pardi. Mine de rien, Edward lui fout sous le nez la photo. « Elle est toujours présente à ce que je vois. » Il s’amuse de l’italien et ce dernier renifle avec dédain. En temps normal, il l’apprécie beaucoup mais là, franchement il l’emmerde sérieusement. Brusquement, il lui arrache le cadre des mains pour le reposer, face retournée, sur la table basse de son salon. Il n’a même pas essayé de laisser ses pupilles errer l’espace d’une micro seconde sur cette scène immortalisée. Il la connait pas cœur et n’a pas besoin de s’en rappeler. « Ma chambre est la seule pièce de ce loft qui t’es interdit. » Répliqua-t-il sur un ton mauvais en le regardant du coin de l’œil. Il ne demande pas grand-chose : Juste un peu d’intimité, ce n’est tout de même pas le bout du monde. Nullement intimidé, Edward part se servir un verre et revient s’affaler sur le sofa moelleux. Avant de replacer la photo à l’endroit. Il joue avec les nerfs du Pelizza Da Volpedo et à force de s’amuser avec le feu qui couve en l’italien, il va finir non seulement par se brûler mais également par se faire jeter dehors comme un malpropre. Non conscient du danger, Edward sirote sa boisson. « Parfois, je me dis que tu as tout gâché … » Un grognement provenant du fond de la gorge de Gusto se fait entendre. Il sait très bien que c’est à cause de lui si les trois cent soixante-cinq derniers écoulés se sont déroulés sans la voir. Il a compris que son éloignement n’avait mené à rien si ce n’est qu’à ce sentir affreusement seul. Jeff était toujours en liberté, dans la nature dieu seul sait où. Et lui, il était coincé à des milliers de kilomètres de son ancienne colocataire. Remuer le couteau dans la plaie n’est définitivement pas une preuve d’intelligence de la part d’Edward. A part, s’il souhaite voir Augusto se transformait en grincheux pour les jours à venir. Sentant qu’il était allé trop loin, l’américain leva la main dans un signe d’apaisement avant de la claquer amicalement sur l’épaule de son compère. « Je ne suis pas ici pour juger mais pour te proposer une virée sur mon île aux Caraïbes. Il est temps que l’on parte en vacances. Je m’occupe d’amener les filles. » Ajouta-t-il un brin mystérieux. En gros, Gusto a juste à boucler sa valise au plus vite et de laisser embarquer il ne sait pas très bien où. Edward semble tenir à ces vacances. De plus, il n’a pas tort. Cela a fait un an qu’il est cloîtré dans la capitale italienne. Un an qu’il n’a pas réussi à l’oublier, ni même à balancer une simple photo parce qu’il a toujours ce même besoin de la voir. Pour se rassurer qu’elle existe bel et bien et que son séjour à San Francisco n’était pas que chimère. Il soupire et finit par hausser les épaules. Il ne sait pas trop s’il a envie de quitter Rome. Finalement ses prunelles se lèvent par mégarde sur sa photo. Il l’a voit. Et prend sa décision. « Tu as raison. J’ai besoin de m’exiler. » Ils partent dans moins de deux jours. Juste le temps de pouvoir s’organiser et de prendre les billets d’avion. Quelques jours aux caraïbes leur feront le plus grand bien. Il en est persuadé.

Intoxication alimentaire. Il se fout clairement de sa tronche, ce n’est pas possible autrement. Edward est parvenu à tomber malade et à le laisser en plan pour leur séjour qui s’annonçait sous les meilleurs auspices. De quoi mettre le Pelizza Da Volpedo de mauvaise humeur pour la durée du voyage. Voyage qui s’est avéré être horriblement long. Assis à côté d’un couple de vieux qui fêtent leurs cinquante ans de mariage et qui roucoule comme au premier jour. De quoi donner la nausée à un Augusto qui exècre les sentiments niais. Arrivé sur place, il fallut encore trouver un moyen pour aller jusqu’à la villa de Hildebrand. Parce qu’évidemment, personne ne s’était déplacé pour venir le chercher à l’aéroport. Edward avait tout intérêt à être mort et entre quatre planches lorsqu’Augusto reviendrait en Italie parce que sinon, c’est lui-même qui l’étranglerait de ses propres mains pour le terminer. Le seul bon point de la journée était la villa. Impeccable, bien située par rapport au soleil, à quelques mètres de la mer bleutée. En poussant le battant de la porte, Gusto eut la désagréable surprise de constater qu’elle était vide. Pas de domestiques. Personne pour lui porter et encore moins défaire ses valises. Et surtout pas de filles. Alors que son ami avait dit qu’il s’en occuperait. Nouveau mensonge. En plus de sa foutue pseudo intoxication. Les vacances risquaient d’être longues et monotones par-dessus le marché. Maugréant contre la terre entière ( et plus particulièrement contre Edward ), il entreprit toutefois de faire une visite des lieux afin de se repérer un minimum. Chambre spacieuse … Parfait en soit mais là il était sans compagnie alors tout de suite moins plaisant. Il déambulait à travers le couloir du premier étage de sa démarche nonchalante quand son ouïe fut attirée par un son. Une voix féminine plus précisément. Dans un sursaut de folie, il crut même percevoir la mélodie qu’émettait Constance à chaque fois qu’elle appelait Edward dans leur villa à San Francisco. Impossible, ils étaient voués à ne plus se revoir avant des lustres. Néanmoins très curieux, Gusto revint sur ses pas pour aller se renseigner sur l’identité de cette inconnue. Son regard tomba sur celle qu’il pensait ne jamais ré-apercevoir. Constance. Sa Constance. Ici au Caraïbes. Dans la même villa que lui. Pour une dizaine de jours. Il reste paralysé devant elle tout en la dévorant des yeux. Comme un gamin devant un bonbon. Sa surprise est tellement grande qu’il en est muet. Il est à deux mètres de Constance et pourtant il n’a pas encore esquissé le moindre geste envers elle. Comme si le fait de bouger rendrait le moment moins magique. Il l’inspecte, l’observe et la contemple sous toutes les coutures. Il se sent étranger face à cette Constance ci. Parce qu’elle a dû en vivre des choses sans lui durant un an. Il n’a rien partagé avec elle. Il est resté sur le banc de touche. Et ce constat ne lui plaît guère. Le doux frémissement de sa voix faire naître un sourire au coin de ses lèvres. Pas de rictus aujourd’hui. Mais un vrai sourire. L’un de ceux qui reflètent le ravissement. Il s’imprègne de ses deux mots pour se les répéter à outrance dans sa tête. Sans toutefois lui répondre. Il s’approche d’un pas et son doigt se met à courir sur la joue de sa compagne. Peut-être que sa façon à lui de lui dire bonjour. Ou alors, il a juste besoin d’un contact physique avec elle. « C’est nouveau. » Déclare-t-il dans un murmure en faisant glisser sa main vers une mèche plus courte que les autres. Constance a changé de coiffure. Toujours cette même masse brune ondulée mais avec de légers changements qui la rendent plus femme. Il se rend compte qu’il ne lui a toujours pas dit bonjour. Quel manque de politesse. Délicatement, il pose ses lèvres sur le front de la demoiselle. Comme auparavant. C’était son signe d’affection préféré avec elle en dehors de leurs moments de rigolade devant la cheminée. Ses mains partent des épaules de Constance pour descendre de long de ses bras avant de venir titiller ses mains. « Au lieu de tuer Edward, je penserai à le remercier. » Ses envies de meurtre envers l’un de ses meilleurs amis ont comme par magie disparu. Cependant, Gusto n’est pas fou. Un tel plan ne pouvait pas provenir seulement du Hildebrand. Il soupçonnait Manon d’être le cerveau de cette opération. Elle aussi, il faudra penser à lui dire merci. Parce qu’en une année, c’est la première fois qu’il a l’impression de pouvoir respirer correctement. Des dizaines et des dizaines de questions se bousculent dans sa tête. Il aimerait savoir ce qu’elle fait aujourd’hui, ce qu’elle a vu depuis son départ. Comment elle a terminé ses études à Berkeley. Si elle a déménagé de San Francisco. Si elle voit quelqu’un. Surtout savoir si elle voit quelqu’un. Si c’est sérieux. Si elle est tombée amoureuse. Impossible jadis, à présent, il n’est plus certain. Malheureusement ils ont promis de se taire sur leurs vies respectives. Il regrette de devoir s’y tenir. Mais il le cache. C’est plus facile ainsi. Autant profiter du moment présent, sans se soucier des conséquences. « Je t’ai manqué. » Susurre-t-il avec malice tout en l’enlaçant et en fourrant son visage dans le creux du cou de la jeune femme pour s’enivrer de son odeur. Ce n’est pas une interrogation, c’est une affirmation. Il ne cherche pas à connaître la vérité exacte. Ils se cacheront toujours le manque de l’un et de l’autre. Ce serait une faiblesse atroce de se l’avouer et de l’avouer à l’autre. « Durant mon expédition, j’ai aperçu une cheminée. » C’est une invitation au plaisir charnelle. Ça aussi, cela lui a manqué. Les autres filles qui sont passées dans ses bras n’étaient que de vagues lots de consolations dans l’attente de retrouver celle qui le comblait réellement. Il se décale doucement pour lui offrir une risette enfantine. Le Gusto joueur vient de refaire surface. Et la seule avec laquelle il a envie de s’amuser est Constance. Repartir dans leur jeu et oublier l’espace de leurs vacances qu’ils ne sont pas destinés à rester ensemble. Oublier que si la police apprend qu’ils se sont revus, ce sera leur perte. Il s’en contrefiche. Tout ce qu’il veut, c’est elle.
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Constance La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: you look so far and i feel so cold you look so far and i feel so cold EmptyDim 9 Juin - 0:00

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“I don't want to walk out that door and lose what we found in this room."
His simple words rocked me. He wasn't declaring, he wasn't promising, but he said exactly what I'd needed to hear. We might not know what was happening, but we wouldn't leave it unfinished.”
― Christina Lauren, Beautiful Bastard
maria mena - what's another day
30.000 pour ma steph', bon anniversaire :plop:
Elle se laisse aborder par un inconnu, apprivoiser comme si c'était la première fois. Bien sûr, ses réflexes premiers lui assurent plus de dédain et d'assurance – lesquels la rendent plus divine encore – que s'il s'agissait là d'une rencontre entre deux inconnus. Elle le toise, parce qu'elle ne sait pas contempler sans dédain, Constance. Elle le mate en silence, le laisse manipuler ses mèches et caresser sa joue sans broncher. Pire encore, elle savoure ce contact. « .Tout est nouveau. » souligne-t-elle d'une voix suave. Ils ont changé, depuis, elle et lui. Ce n'est plus comme avant, il ne faut pas se leurrer. La coupe de cheveux n'est que la partie visible de l'iceberg. Ils sont adultes désormais et leurs caprices, leurs idéaux d'adolescents et leur envie de gouverner le monde sont bons pour la brocante. Elle est plus mature, plus posée, Constance. Elle est moins énervée, tellement plus indifférente. Elle ne se régale plus autant du spectacle navrant qu'offre la classe moyenne lorsque celle-ci vient quémander sa sollicitude. Elle ne cherche plus à provoquer le malheur des autres. Constance, c'est désormais une éternelle indifférente qui ne vit que pour son travail et ne sert que sa propre cause. Quoi que servir sa propre cause, ça à toujours été son but premier dans la vie. Elle s'en tient aux convenances, elle s'impose dans le monde des affaires et s'autoproclame maîtresse de New York. Constance, elle veut juste que sa vie merveilleuse, son charisme et le pouvoir qu'elle possède en ce bas monde ne viennent éclater à la gueule des gens, genre éclair foudroyant et que son succès fasse parler la terre entière. Elle pense qu'elle a une vie parfaite, mais l'apparition d'Augusto lui fait comprendre que c'est loin d'être le cas. La dernière pièce du puzzle préfère se balader en Italie à l'année et lui accorde dix jours forcé par deux de leurs comparses. Tant qu'il ne reviendra pas de façon durable, sa vie sera certes, pas mal, mais jamais complètement parfaite. Jamais accomplie, jamais idéale. Mais ça, elle se garde bien de le dire et même de se l'avouer. « .Ça te plaît ?. » renchérit-elle, questionnant l'italien sur le changement de coiffure. Qu'est-ce qu'on s'en moque de ses cheveux, elle a changé de coupe quand elle a déménagé à New York. Nouvelle coupe pour une nouvelle vie, telle était la devise pour les deux fashionistas que sont Constance et Manon. Là où elle a opté pour une mèche sur le côté, Manon c'est la frange droite. Elle pousse un faible soupir soulagé lorsqu'il la gratifie de salutation sommaire. Le baiser sur le front, la grande tradition de l'italien. Elle s'en contente, même si plus aurait été bienvenue. Un baiser chaste sur le front, allons Augusto, tu peux mieux faire, qu'elle pense toute diabolique. « .Ce serais bien la première fois. » se moque-t-elle, pensant à Edward Hildebrand, qui a fait sa bonne action de l'année. Elle ne comprend pas ce qu'il a à gagner dans cette histoire. Manon encore, elle veut juste réunir ses meilleurs amis de nouveaux - et en tirer tout les avantages qui découlera de ces retrouvailles, à savoir les remerciements matériels. Constance se dit que parfois, elle doit être las de devoir faire l'aller-retour entre les deux, sans pouvoir rien dire. Et voilà où ils terminent. Merci Manon. « .Manon doit attendre énormément de nous pour son anniversaire, cela dit. » qu'elle annote, en haussant les épaules. Il va falloir prévoir très gros et très dispendieux. Limite un avion, un jet privé, une fusée pour se rendre sur la lune quand ça lui chante pour le coup. Ça va pas non. Ses doigts rencontrent les siens et dans un automatisme prodigieux, ils s'entrelacent brièvement. Leurs gestes jouent une valse mesurée, harmonieuse et surtout automatique. Un léger ricanement s'échappe de sa bouche lorsqu'il balance prétentieusement qu'il lui a manqué. Oui, il lui a manqué. Très certainement. Les premiers jours – pour ne pas dire les premières semaines – ont été atroce. Après, il n'a jamais arrêté de lui manquer. Elle s'est seulement habituée à ce manque jusqu'à se persuader elle-même, comme elle le fait si bien, que ce n'était rien. Elle s'est occupé l'esprit et les mains à planifier son futur et surtout à le vivre. Mais quand il est là, à la serrer dans ses bras, la cicatrice s'ouvre de nouveau. Il lui manque encore, ça revient la lancer comme un rappel empoisonné, alors qu'il est juste là. Elle soupir, chasse les mauvais souvenirs provoqués par son départ et répond d'une remarque narquoise. « .A ce point-là. » Autrement dit, je sais que je t'ai manqué, mais je ne pensais pas à ce point-là. Un sourire satisfait et suffisant vient orner ses lèvres. D'ordinaire, face à pareille étreinte, elle se serait débattue jusqu'à ce qu'il ne relâche sa prise. Mais pas aujourd'hui, pas pour lui. « .Une cheminée dans les Caraïbes. Il est intelligent ce Edward. » nargue-t-elle, sarcastique comme elle sait si bien l'être, encore étroitement serrée dans l'étreinte de l'italien. Une moue malicieuse se dessine sur ses lèvres lorsqu'elle le repousse des deux bras. Joueuse. Elle est mesquine, elle joue avec lui. Elle s'éloigne, le laisse la mater quand ses talons claquer sur le carrelage. Une cheminée ? Bien que l'incommensurable bêtise des Hildebrand donne envie à la La Tour Dubois de se moquer, elle trouve ça parfaitement brillant de leur part. Une cheminé. Edward, il pense chaque détail, même les plus insensés. Il est au courant qu'ils vont probablement baptiser la maison ? Et pas qu'une fois ? Parce que Constance, elle y compte bien et si l'italien ne s'en rend pas encore compte, elle compte bien le lui faire savoir. Dix jours sur une île perdue dans les Caraïbes. Pas question qu'il lui sorte une histoire de fidélité, avec une copine qui l'attend, qu'est-ce qu'elle en sait. Qu'est-ce qu'elle peut savoir en même temps, elle ne le connaît plus maintenant. C'est étrange, entre eux et elle n'aime pas ça. Mais elle se dit que s'il lui a vendu la cheminée, c'est qu'il a une idée derrière la tête et pas une chaste en plus. « .Pourquoi n'y avons nous pas pensé avant ? C'est remarquablement ingénieux, comme plan. Surtout venant de Hildebrand. » darde-t-elle, l'air mesquin. Elle est un peu amère vis à vis de Hildebrand, sans trop savoir pourquoi. Edward, dans sa tête, il n'a pas de cervelle, qu'elle se dit. Il est juste bon à faire la fête, à traîner sa dégaine de célibataire fier de sa condition et à se soûler depuis que l'amour de sa vie – qu'il dit – s'est faite assassiner dans un bar. Elle trouve ça ridicule, Constance. Libertin, oui. Mais pas la peine de s'en vanter. La haute société maintenant, elle veut du mariage, ou au moins du couple, même si c'est pour le show. Un roi à toujours besoin d'une reine, c'est le credo de leur classe et ça, ça fait un moment que le grand-père de Constance essaye de le faire rentrer dans le crâne de ses petits enfants – elle et Zachariah – et selon le cas, c'est plus ou moins désastreux. Bref. Edward est un éternel merdeux et comme elle n'est pas dupe, elle se doute bien que l'italien mène le même train de vie que lui. Et ça l'emmerde profondément. Encore si Edward aime ça, se taper n'importe qui n'importe quand, c'est lui que ça regarde. Augusto, il a juste pas le droit. Jalouse ? Complet. D'ailleurs, elle le soupçonne d'avoir espéré la compagnie de dix comme elle pour ce séjour, une chaque jour et même si elle le sait d'avance, la question ne tarde pas à lui brûler la langue. « .Alors ? Qu'avais-tu prévu pour les dix jours à venir, avant que je ne vienne contrecarrer tes plans et illuminer ta vie de nouveau ? . » Ce qu'il voulait faire, il peut le faire avec elle, ils peuvent s'arranger. Dans la limite des stocks disponibles. Elle déambule à quelque pas devant lui, dans l'immense maison, quand son regard se pose sur la cheminée en question. Ah oui, en effet, il y a bien une cheminée. Majestueuse, gigantesque et inutile. Enfin, ils vont lui trouver une utilité, eux. « .Elle te plaît ma robe ?. » Rouge, comme la robe qu'elle portait lors d'un bal de noël, on ne sait plus quelle année. Sa préférée, dans ses souvenirs. Elle n'a même pas fait exprès, comme quoi le destin est bien foutu. « .Moi je la trouve un peu superflue compte tenu de la température. » qu'elle déclare, l'air innocent. Elle pourrait l'enlever, oui. Pourtant elle n'en fait rien et laisse sa remarque planer au dessus d'eux, en gros sous-entendu pesant, élèctrique. Constance, elle n'est pas du genre à se dévêtir si facilement et loin de là. S'il a envie de voir quelle marque de lingerie fine se cache sous sa robe incendiaire, il peut très bien venir l'ôter lui-même si l'envie lui prend. Avec les dents même, si ça l'amuse. Sa démarche féline décrit des cercles autour de lui et le bout de son index s'amuse à souligner sa carrure. Il a fait du sport, ou bien elle rêve ? Il a l'air encore plus imposant qu'avant et de fait, plus désirable. Elle balade son regard délecté sur lui, jusqu'à ce que d'un geste brusque, elle ne le force à s'asseoir sur le divan confortable, devant la cheminé. Ses prunelles flirtent avec les siennes et sa main fond dans sa nuque lorsqu'elle prend place, elle aussi, sur le divan. Qu'ils sont beaux, tous les deux dans leur bain de luxure, à s'accoutumer de nouveau l'un à l'autre en prétendant que pas un jour ne s'est passé depuis leur dernière rencontre. Elle ne sait même plus quel goût ont ses baisers, mais il lui tarde de le redécouvrir. C'est comme si rien n'avait changé, au fond. Du moins, la surface n'a pas changée. Le fond lui est complètement différent. Il ne fait plus partie de sa vie, son quotidien n'est plus rythmé par ses sautes d'humeurs – et dieu seul sait combien il y en avait. Maintenant, c'est comme si elle retrouvait un doudou dans le fond d'un grenier. Elle se reprend d'une violente affection pour lui, mais combien de temps ça va durer jusqu'à ce qu'on ne juge que c'est bon, faut la sevrer avant qu'elle ne s'y attache encore trop ? Dix jours. Elle se pose avec élégance sur ses genoux et le bas de sa robe, déjà bien courte, se hisse sur ses cuisses jusqu'à dévoiler sa lingerie. De la dentelle noir, affriolante, affolante pour tout homme qui se respecte. C'est nouveau, ça aussi. Ses jambes fines encadrent sa taille, elle prend ses aises. Il est à elle. Pourquoi se donnerait-elle la peine de prendre ses distances et de rester sur ses gardes. Augusto ne peut pas s'enticher de quelqu'un d'autre, il n'en a plus le droit depuis le treize février 2010, le jour où elle a posé son regard sur lui et qu'ils se sont dévorés des yeux. Un regard et depuis, c'est foutu, c'est la possession divine, l'alchimie parfaite. Elle minaude, redessine les contours de son visage du bout des doigts en de caresses tendres. Sa respiration s'écrasent sur sa joue piquante où une barbe de trois jours au moins le rend plus désirable encore. Ses doigts experts se glissent dans son épaisse chevelure en un geste calculé, un réflexe, une habitude. Son bras libre s'enroule autour de ses épaules, ses lourdes boucles brunes encerclent leurs deux visages. C'est comme si ses lèvres cherchaient les siennes sans trop oser l'aventure. Elle se pose des questions quant à la personne qu'elle couve du regard. Elle se dit qu'il a changé, peut-être. Qu'il a évolué. Peut-être qu'il a d'autres ambitions maintenant, probablement d'ailleurs. Peut-être que ses ambitions et toute sa vie ne coïncide plus avec ce qu'elle projette elle-même. Peut-être qu'ils ne s'entendent plus, qu'ils sont trop différent. Quelle tragédie ce serait. Il disait qu'il reviendrait et Constance a fait en sorte de manœuvrer sa vie autour de cette promesse, probablement sans s'en rendre compte. Puis finalement, elle se dit qu'elle réfléchit trop. C'est le sien. Aucune autre ne pourra le lui dérober, aucune autre ne peut tenir la distance. Et si quelqu'un l'attend sagement en Italie, elle prendra une déconvenue monumentale en plein visage, parce que Augusto, il appartient déjà à quelqu'un. Possessive, please. Elle reste un moment comme ça, à l'enlacer. Ses doigts jouent avec quelques mèches de ses cheveux, dessinent parfois la courbe de sa mâchoire, d'un touché velouté qu'il est si rare de constater venant d'elle. Elle laisse sa peau s'imprégner de son parfum, se mélanger au sien pour concocter de nouveau cette fragrance élégante, piquante, ensorcelante que seul leur maison californienne dégage. « .Gusto. » C'est rien qu'un murmure qui s'échappe de sa bouche, qui elle se dessine sur son visage en un sourire à la fois mesquin et espiègle. Elle sourit si peu, Constance. Du moins, ses sourires sincères sont d'une rareté stupéfiante. Et les rares fois où ça lui est arrivé, de sourire vraiment, c'était pour lui. Elle dépose un baiser tiède sur ses commissures, là où ses doigts se figent sur sa joue. « .Un an. » souffle-t-elle, ses lèvres à l'orée des siennes, sans pour autant y déposer un baiser, juste pour lui rappeler combien de temps. Combien de temps ils ne se sont pas enlacés, embrassés, même aperçus ?. Elle n'est pas du genre à s’embarrasser de longues conversations, Constance. Surtout pas aujourd'hui. Elle sait cajoler et profiter de longues embrassades, avec lui. Elle est à sa merci et tout ce qu'il a à faire pour mettre fin à cette année de manque inavouable, quasi mortel, c'est de l'embrasser.
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Augusto P. Da Volpedo
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MessageSujet: Re: you look so far and i feel so cold you look so far and i feel so cold EmptyMer 17 Juil - 21:57

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you look so far and i feel so cold 1567l10

“ - Alors on va où ? - Le ciel n'a pas de limites !"

Tu vois ... J’me moque de la fac ou t’iras l’année prochaine ... J’men fiche complètement qu’tu sois dingue ... J’m’en fiche, j’veux être avec toi c’est tout c’que j’sais. J’comprends pas tout c’que tu fais ... Ça n’a aucune importance tout ça, plus rien n’a d’importance ... parce que quand j’suis avec toi c’est tout c’qui compte. Je sais pas pourquoi ...
― Natalie & Keith
hurts - somebody to die for
21 000 pour a Timonce ; Keep calm and love Consgusto

Elle a raison. Tout est nouveau. Chaque bribe de leurs personnalité ou de leur physique s'est affiné avec les mois. Ils se connaissent depuis des années et c'est dans cette île, perdue au milieu de l'océan qu'ils apprennent à se re-découvrir. Cette constatation ne plaît guère à Augusto. Il est possible qu'elle soit devenue une jeune femme respectable, rangée avec un mari ( ou un fiancé ), des voisins aimables et un toutou d'appartement qu'elle promène le soir avant dîner. Peut-être que c'est « ça » la nouvelle Constance. De quoi lui donner envie de s'enfuir en courant dans la minute. Pour ne pas tomber de haut et parce qu'il préfère se fourvoyer dans ses illusions idéologiques, l'italien reste silencieux. Il se contente de ressentir la chaleur de sa peau sous la pulpe de ses doigts. Et pour l'instant, cela lui suffit amplement. Quand elle l'interroge pour savoir si son changement capillaire lui convient, il hausse un sourcil ironique. Depuis quand la grande Constance La Tour Dubois se soucie-t-il de l'avis des autres ? « ça me plaît. » Il n'est pas très difficile parce qu'avec ou sans mèche sur le côté du visage, il la trouve aussi magnifique que dans son souvenir. Elle aurait pu se couper quinze centimètres, que le jeune homme n'aurait rien trouvé à redire. La jeune femme trouvera toujours grâce à ses yeux et elle est bien la seule qui puisse s'en vanter. Ses prunelles s'égarent sur les mèches de la brune, puis ses son visage. Il est près à appeler Edward pour le remercier de lui offrir ce merveilleux présent. Constance paraît sceptique quant à cette brillante idée. L'italien lui ne l'est pas. Son ami l'a vu au plus bas durant les premiers mois. Plus acide que jamais, il avait vite compris que le méditerranéen ne se remettait pas de son départ de San Francisco. Même s'il n'en avait jamais parlé, son mal être avait été perçu.Et son cadeau étaient à présent sous ses yeux. Oui, vraiment, Edward aura toute sa reconnaissance en temps voulu. Manon également, cela va de soit. Et il est persuadé que la crevette attend une montagne de présents tous plus somptueux et coûteux  les uns que les autres. Gusto va devoir mettre la main au porte feuille. Pour la bonne cause. « Elle aura tout ce qu'elle désire. » Et même plus encore. Manon pourra lui demander monts et merveilles, Gusto exécutera sans broncher. Orgueilleux, il refuse d'avouer qu'elle lui a manqué, mais il prêche le faux pour avoir le vrai. Bien entendu, elle ne répond pas directement à sa question. Pire, elle insinue que c'est lui qui a le plus souffert de la séparation. Peut-être que c'est vrai. Cependant, il ne l'avouera jamais. Rapidement, je lâche l'affaire à ce sujet pour lui annoncer victorieux qu'il y a une cheminée ici. Détail saugrenue mais qui a eu le mérite de me ravir à mon entrée dans le salon. J’acquiesce simplement à sa remarque. Edward n'est pas un homme intelligent. C'est un maître dans l'art des retrouvailles de Constance et Augusto. A croire qu'il était au courant que ces deux-là adoraient se retrouver en mode Adam et Ève devant cet âtre. Pourtant, il n'avait jamais rien de cette activité. Leur passion pour la cheminée était survenue bien après son départ de la colocation. « Il m'avait parlé de filles sans entrer dans le vif du sujet. » Dit-il sans trop s'avancer. Ni même sans trop mentir. Lors de leur dernière conversation, Gusto avait compris que le nom fille serait accompagné d'un s à la fin. Ce qui signifiait orgie et nuit d'insomnies pendant une dizaine de jours. Il hausse les épaules en signe de fatalisme. Elle a beau être celle qui aura toujours sa préférence, elle n'est pas dupe au point d'imaginer qu'il a cessé toute vie sociale depuis un an. Elle s'échappe pour déambuler un peu dans la villa et il la suit à une distance raisonnable. « Magnifique couleur, elle te va à ravir. » Rouge, comme celle qu'elle avait le soir de noël où il lui avait offert le pendentif avec le diamant en forme de goutte d'eau. Il se demande si elle l'a gardé avec elle. Si elle le porte parfois. Et si elle pense à lui quand elle l'a à son cou. « Je ne suis pas contre le fait que tu l'enlèves. » Murmure-t-il, des flammes dansant au fond de ses pupilles luisantes. Il est même d'accord pour l'aider si jamais elle a besoin. Se porter volontaire pour l'effeuiller est de loin une perspective alléchante. Le pire des scénarios serait qu'elle refuse. Parce qu'elle a trouvé chaussure à son pied en Amérique et qu'elle ne mange plus de ce pain là. A cette minute ci de sa vie, Gusto regrette de ne pas avoir fait craquer Manon afin de récolter des informations sur la vie de Constance. Il déteste être laissé sur le banc de touche. A son toucher, il ne parvient pas à réprimer un frisson d'exaltation le parcourir dans l'entièreté de son corps musclé. Il a besoin de ces attentions pour vivre pleinement. Une éclatante vérité est apparue aux yeux de tous depuis bien longtemps : Il a besoin de Constance. Sans elle, il ne fait que survivre. Il se meurt petit bout par petit bout. Cependant, l'italien a tellement de fierté en lui qu'il est bien incapable de le discerner correctement. Tout ce qui lui importe : Profiter des jours en sa compagnie. Les emmagasiner dans un coin de sa tête pour ne plus les oublier. Si son absence se fait trop lourde, il sera toujours temps de se les repasser en boucle, une fois rentré à Rome. Le bout de ses doigts caressent ceux de la brune et c'est avec un regard aguicheur qu'il dévore les cuisses découvertes de Constance. Les mains ancrées au creux de ses reins, il espère qu'elle l'embrasse bientôt. Sentir à nouveau ses baisers. Son souffle chaud se mélangeant au sien comme s'ils ne formaient plus qu'un seul même être humain. Et avoir la sensation que l'année écoulée n'était qu'un mauvais passage qui s'effacera aussi vite qu'il est venu. Elle résiste. Elle joue avec ses nerfs. Au début, il trouve cela mignon. Une bout de deux minutes, il s'en amuse déjà moins. Mais il ne brusque rien. Il laisse faire. Avec ces deux-là, rien ne sert de courir. Ils arrivent toujours à leurs fins. Dieu que cela fait du bien de l'entendre à nouveau prononcer son patronyme. Il ne se souvenait pas qu'elle le disait sur un ton aussi caressant et velouté par le passé. Ses yeux se lèvent pour la fixer. Il l'écoute distraitement. Elle n'a pas besoin de lui rappeler le laps de temps qu'il s'est écoulé depuis qu'il a pris son avion, il la sait très bien. Il se souvient de ce jour comme si c'était hier. Et il souhaite désormais lui faire oublier cet affreux départ. « Aujourd'hui est l'anniversaire de nos retrouvailles. » Dit-il totalement subjugué par la beauté de Constance. Elle a toujours cette manie de l'ensorceler en un regard. En sa présence, il est toujours aussi faible de corps et d'esprit. Comme quoi, certains détails restent ancrés dans leurs adn.  Il déplace avec tendresse l'une des boucles qui lui gêne sa vision. Ainsi, il dégage l'ovale parfait du visage de Constance et ses pupilles se délectent de son image. Heureux, il l'est incontestablement. Mais no comptez pas sur lui pour le crier, ni même le montrer. Avec Augusto, il y a cette retenue tenace qui le pousse à cacher ses vraies émotions. Ses mains glissent sous le fessier de la brune et il se lève tout en la maintenant serré contre lui. Elle est dans ses bras et il n'est pas concevable de la laisser s'échapper. Il veut la garder autant de temps que cela lui sera possible. Ils n'ont que dix jours d'accordés ? Parfait, il les prend sans rechigner ( pour une fois ) et se félicite même de cette grâce obtenue. « Nous allons célébrer cet événement dignement. » Affirme-t-il sur un ton empli de promesses pour les heures/journées/nuits à venir. Il lui a parlé de la cheminée. A présent, il va lui faire visiter cette pièce. Taquin, il rapproche son faciès de celui de Constance et ses lèvres viennent grignoter avec provocation la lèvre inférieure de la française. Il ne l'a pas embrassé. Pas encore. Mais cela ne saurait tarder. Chacun sait que Gusto n'a pas de volonté pour résister dès qu'il s'agit de son binôme. Tandis qu'il la titille toujours, il commence à avancer pour les faire pénétrer dans la pièce centrale qui risque de rythmer bon nombre de leurs ébats hebdomadaires.

Dix jours plus tard ; Clap de fin sur cet intermède enchanté. L'heure était au rangement des vêtements dans la valise, on attrapait les derniers bibelots que l'on avait déposé dans un coin de la villa avant de refermer complètement cette parenthèse. Les gros sacs de voyage de l'italien se trouvaient déjà dans le hall de la demeure. Ils attendaient bien sagement que leur propriétaire daigne les prendre afin de rentrer au pays. Sa montre lui indiqua qui ne lui restait qu'à peine deux heures avant de devoir s'exiler à nouveau en Italie. Constance partait dans ses eaux là également. Cette fois-ci, aucun des deux ne devrait voir l'autre s'éloigner tandis qu'il devait rester sur place. Ils avaient vécu cette scène des adieux l'année dernière. Ils n'étaient certainement pas prêts à recommencer. Des talons claquent sur le carrelage frais de la villa Hildebrand et Augusto lève avec nonchalance ses prunelles vers la personne émettant ce son. Celle qui ne sera bientôt plus dans son sillage. Elle traîne elle-même ses valises parce qu'Edward les a coupé du monde pour qu'ils puissent profiter correctement de ces quelques jours ensemble. Ils n'ont pas de serviteurs sous la main pour les débarrasser et ils ne sont pas habitués à un tel traitement de défaveur. Toutefois, l'italien s'avance vers la brune pour porter ses affaires jusqu'aux siennes. Il n'a peut-être pas de bon fond mais il a au moins le mérite de savoir s'occuper des femmes. Ou plutôt de savoir s'occuper de Constance. Les autres n'ont qu'une importance superflue. Les valises amassées au sol, il se rapproche de sa belle et pose délicatement son front contre le sien. Une envie folle lui tambourine la tête comme le ferait une migraine : Échanger son billet et repartir avec elle. Reprendre leurs bonnes vieilles habitudes américaines et leur duo comme auparavant. Pure utopie qui lui donne un goût âpre dans la bouche. Il sait que ce n'est pas réalisable et la défaite n'en est que plus cruelle. Ses doigts courent lentement le long des avant-bras de Constance pour remonter sinueusement jusqu'à ses épaules. Il croise ses mains derrière la nuque de sa partenaire et ferme les yeux pour savourer ce dernier contact physique avec elle. « C'était bien. » C'était même mieux que bien. On frôlait la semaine awesome. Mais enfin, avec Gusto, il ne faut pas s'attendre à un récital de sentiments. Il en fait toujours le moins possible. Et ça, ils ont beau d'être quittés il y a un an, Constance n'a pas pu l'oublier. « Je te propose un marché. » Susurre-t-il , un sourire coquin coincé sur les lèvres. Ce genre de risette en dit long quand on le connaît un minimum. « Faisons de cet endroit notre point de ralliement une fois par an. » Même date, même époque, chaque année, il pourrait s'octroyer une parenthèse dans leurs vies respectifs pour revivre des instants savoureux entre eux. Il n'y avait pas là d'engagement formel. Juste un contrat tacite qu'ils se promettaient de respecter si elle acceptait sa proposition. Ce qu'il espérait par dessus tout. Il ne parvenait pas à s'imaginer retrouver sa vie à Rome et tirer un trait définitif sur leur escapade. Pas après ce qu'ils avaient vécu. Sa bouche se fraya un chemin jusqu'à la lisière de son oreille droite. « Ce sera notre petit secret. » Murmura-t-il moqueur. Sous entendu : Les policiers seront encore dans le brouillard le plus total comme pour ces vacances. Aidés de leurs meilleurs amis respectifs, Gusto savait pertinemment qu'ils parviendraient à échapper à la surveillance des forces de l'ordre. Ils étaient les quatre fantastiques. Rien ne pouvait les arrêter. Agrémentant sa proposition d'un baiser sur le front, le jeune homme en était arrivé à croire qu'elle allait dire banco sans rechigner. Toutefois, il fut pris d'un doute. C'est bien beau de batifoler comme des lycéens durant des jours entiers sans se soucier du monde extérieur Mais que savait-il de sa vie privée ? Rien. Un pauvre luron insipide était bien capable de l'attendre bien sagement de l'autre côté des USA. Mais Gusto vaut mieux que tous les autres réunis, n'est-ce pas.
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Constance La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: you look so far and i feel so cold you look so far and i feel so cold EmptyMar 30 Juil - 16:08

Citation :
“I'm tired of the way we both pretend.
Tired of always wanting and never giving in.
I can feel it in my skin, see it in your grin.
We're more. We always have been.

I’ll take my chances against your fickle heart
If it means it’s mine.

Think of everything we've missed.
Every touch and every kiss.
Because we both insist.
Resist.”

@ CONSTANCE & AUGUSTO / Cora Carmack - Faking it.

NEW YORK, 2016
Elle sent déjà la chaleur tropicale caresser sa peau halée. Jure qu'elle peut humer le doux parfum des caraïbes, noix de coco et Monoï d'ici. Ou bien serais-ce le souvenir délicat des doigts d'Augusto sur sa peau dénudée et l'enivrante odeur de son parfum entrelacé d'une touche de vacances sous les palmiers ? La pointe du menton posé dans la paume de sa main, Constance rêvasse aux quelques jours qui tardent trop à venir à son humble avis, mais qui s'approchent à grand pas. Elle fait semblant de ne pas s'en préoccuper, l'air déjà las de s'offrir des vacances dont d'ordinaire, elle se passerait bien. Pourtant, elle est impatiente de le revoir, l'italien. Deux jours les séparent et ce qui dans une vie n'est rien lui paraît être une éternité. Elle pousse un soupir lorsqu'elle entend du grabuge dans la pièce annexe. Depuis peu, Constance possède sa propre assistante. Elle-même fraîchement élue rédactrice et bras droit de la rédactrice en chef de Vogue US, l'une des petites stagiaires du service marketing s'est vue offrir la chance unique de pouvoir l'assister. Pauvre chose. Gladys, de son prénom, subit les foudres de sa patronne intransigeante et volontairement trop pointilleuse. Mais elle se cantonne à toutes ses exigences et répond prestement – et toujours positivement – à chacun de ses caprices. Le caprice du jour est que personne ne doit pénétrer dans son bureau. Personne. Mademoiselle La Tour Dubois souhaite rêvasser et méditer son prochain voyage au calme, dans un silence absolu. Toutefois, Gladys semble avoir un problème avec un invité un peu retors. Constance l'entend expliquer, supplier et dans un dernier recours, ordonner. Toutefois, la tornade Manon Petrov-Versier renverse sa pauvre assistante sur son passage. Elle débarque dans son bureau en trombe, claque la porte et dans son hystérie, s'octroie même le privilège de venir poser son derrière sur son bureau. Prodigieusement agacée, Constance se contente d'afficher cette indifférence qui la caractérise si bien, de croiser ses jambes sous son bureau et ne daigne lever son regard vers son amie. Elle s'obstine à ne lui donner aucune importance et à lui préférer un article audacieux, mais maladroit, sur la prochaine collection automne-hiver d'Oscar de la Renta. Manon n'a pas le droit de débarquer comme ça et elle le sait très bien. L'indifférence est donc la punition que Constance lui offre. Et Manon, visiblement elle aussi indifférente à son éternel petit cinéma de la fille qui s'en moque, ne tarde pas à délivrer ce pour quoi elle a quasiment tabassé sa secrétaire.- Augusto s'est fiancé avec Paolina, lâche-t-elle de but en blanc, sans ménagement ni effet de style. Aussitôt, Constance sent qu'elle explose de l’intérieur. Manon a appuyé sur un sujet sensible. La pseudo promise d'Augusto. Paolina. Une idiote devant l'éternel doublée d'une pimbêche dénuée d'élégance et de raffinement. Constance la déteste, profondément et ce sans jamais lui avoir adressé un seul mot. Elle s'obstine depuis toujours à détester les femmes gravitant autour de celui qu'elle considère comme sien et s'est depuis bien longtemps fait une raison : elle ne peut pas le cacher. Si elle peut cacher bon nombre de chose à Augusto, son manque de lui et la tendresse qu'elle ne peut s'empêcher de lui porter par exemple, sa haine cordiale pour toutes les filles qui sont ou peuvent passer dans ses bras sont classés dans ce qu'elle appelle : Les salopes à abattre. Paolina en tête de liste. Elle sert les dents pour paraître passive quant à la nouvelle, mais l'orage gronde au-dessus de son palpitant, menaçant de le faire exploser d'un coup d'éclair. - Ça ne me fait pas rire, répond-t-elle, l'air mauvais et sans se donner la peine de dissimuler sa colère grandissante. Manon n'a pas le droit de parler de lui devant elle, depuis des années et elle le sait très bien. Pourtant elle arrive avec sa grande nouvelle, annonce la couleur sans dire bonjour et se permet le luxe de la contempler de prêt pour percevoir quelconque réaction de sa part. Quelconque réaction qu'elle tenterait de réprimer dans la seconde, tant sa fierté ne connaît aucune limite. Elle ment. Bien sûr qu'elle ment. Augusto ne peut pas se fiancer. Il ne peut pas céder comme ça, c'est contre sa nature. Et profondément, elle se dit qu'il ne peut pas LUI faire ça. Ils s'appartiennent. C'est comme ça. Y a des trucs qu'on peut pas changer. Qu'on veut pas changer. Elle voulait pas elle, du moins. Faut croire que c'est la seule.  Le doute subsiste et s'installe. S'infiltre comme un poison, de la façon la plus pernicieuse possible. Elle ne le connaît plus. Il avait déjà changé la dernière fois, même si concrètement, c'était le même. Mais un an plus tard... Manon à l'air sérieuse, ce qui ne lui ressemble pas du tout. La feuille qu'elle tient entre ses mains s'effritent et se déchirent dans un accès de rage mal contrôlé. - Je plaisanterais jamais sur ça et tu le sais très bien, répond simplement Manon, s'empressant de se lever du bureau avant que Constance ne décide de la démolir en même temps que le reste de l'immeuble. Bien sur qu'elle le sait, c'est ce qui rend le tout plus triste encore. Malgré tout, Manon s'est appliquée à ne rien révéler de la vie de l'italien et ce même si l'envie ne lui a pas manqué et, Constance le devine aisément, l'occasion non plus. De fait, il n'est pas difficile pour elle de foncer tête baissée et de prendre la nouvelle en pleine face. Une première dans toute sa vie, Constance baisse les yeux. La gorge nouée, elle scrute le parquet gris clair avec avidité … et fureur. Alors c'est comme ça . Elle pensait s'être préservée de lui et de ses sales coups. Pire, être celle qui jamais, jamais se laisserait bouffer par Augusto Pelizza Da Volpedo, son humeur changeante et ses frasques de briseur de cœur, mais qui pourrait le démolir si jamais l'envie lui prenait – jamais, en somme. Mais finalement elle se rend compte trop tard qu'elle lui a donné toutes les clefs pour l'anéantir, qu'il a bafoué les règles et craché sur sa loyauté. - Sors d'ici, grogne-t-elle avec aigreur, encore désireuse de préserver sa meilleure amie d'un courroux qu'elle sait incontrôlable. Constance est une éternelle indifférente. Sa colère, il n'y a que lui qui peut la déclencher et se sentant au bord d'une crise monumentale, elle préfère préserver Manon plutôt que de la perdre elle aussi. Manon s'empresse de partir, elle sait que Constance, personne ne peut la contrôler dans cet état là. Elle claque la porte derrière elle sans demander son reste et ça suffit pas encore à la La Tour Dubois pour exploser. Elle reste un moment en silence, le souffle haletant. Ses mains tremblantes d'une colère qu'elle préfère contenir plutôt que d'extérioriser, comme toujours, elle se contente de respirer et de se persuader qu'elle s'en moque. D'habitude, ça marche. Mais pas cette fois. Juste comme ça, il vient la briser. Et juste comme ça son affection pour lui se mua en quelque chose de plus ardent, de plus simple, mais de plus douloureux aussi. 21:40 heure locale, New York,  elle commença à le détester. Espèce de connard


- Il a téléphoné pour me demander ta main, comme font les vieux dans les films. Il était aux anges en plus. J'ai cru mourir de rire , qu'il se moque, le Zachariah. Son frère s'amuse de la situation et ne semble rien prendre au sérieux, au plus grand dam de sa sœur. Certes, c'est un peu vieux jeux de demander la main de sa sœur, mais il est le dernier membre vivant de sa famille et Martin aime faire ça dans les formes. La veille, Constance lui a subtilement glissé l'idée qu'elle est prête pour passer au stade supérieur de leur relation. Si on peut appeler ça comme ça. Elle le fait tourner en bourrique depuis toujours, ce pauvre Martin. Mais hier, il était aux anges d'apprendre que son idéal, celle qu'il peut désormais se vanter d'appeler SA Constance – excepté devant Manon qui ne supporte ni l'idée que Constance puisse être sienne, ni lui tout court – s'est enfin décidée à lui offrir ce qu'il désirait ardemment. Elle est convaincue qu'il se balade avec la bague dans le fond de sa poche, de jour comme de nuit. Ça rend le tout plus pathétique. Mais Martin, ça reste LE mec à avoir à New York. C'est le prodige, le fou des finances. Les journaux classent déjà leur pseudo couple au sommet. Zachariah, quant à lui, a un avis bien à lui sur Martin. Ça le fait rire. - Et tu lui as répondu ? demande-t-elle, pourtant pas le moins du monde concentrée sur son cadet. Il a intérêt d'avoir dis oui, donc partant de ce principe, pas besoin de prétendre l'intérêt gigantesque pour la conversation. - Ok pour la main, mais le reste à négocier avec l'italien, déclare-t-il, un grand sourire aux lèvres, l'air de vouloir préciser que oui, il se fout de sa gueule. Un jour je vais l'asperger d'essence et le faire cramer par les cheveux, comme une allumette. Pour seule réponse, elle lève les yeux au ciel et pousse un soupir exaspéré. Pas rattrapable, pas sortable. Même si leur relation s'est arrangée et intensifiée au gré des années, il n'en reste pas moins le léger, insouciant et à l'humour déplorable (dixit Constance) de la famille et elle... elle reste elle.  - Allons Constance, tu vas t'emmerder avec lui, rajoute-t-il, un sourire aux lèvres, convaincu de ce qu'il avance. Elle sait qu'il n'a pas tort, toutefois elle ne le lui concédera jamais. Il n'y a aucune passion avec Martin, aucun piquant. Il ne lui impose aucun challenge, tout a été conquis d'un battement de cils. Il pose les deux genoux à terre dès qu'elle exige quelque chose, remue ciel et terre pour répondre à ses caprices et lui offre ses mots d'amour à longueur de journée. Le rêve. C'est un prince Charmant, Martin. Mais certainement pas celui de Constance. Il est pas assez agile, fort et caractériel pour pouvoir la gérer. Constance, c'est un mec, un vrai qui la mérite. Pas un goldenboy croisé prince niais et ivre d'amour. Ce qu'il sait pas, le Goldenboy, c'est que c'est qu'un instrument de torture. Une torture lente et douloureuse. Faut pas jouer avec Constance, moins encore la torturer. C'est pas un retour de flamme qui attend le fiancé de l'Italie, c'est une coulée de lave. Paraît que les italiens raffolent de ça, pour preuve : Pompéi. Elle va t'en faire voir Constance, du Pompéi. Elle sait que Manon est allée courir auprès de son meilleur ami le matin même pour lui rapporter les derniers caprices de sa majesté Constance. Tant mieux. Ou au pire, elle est allée l'aider un mariage dont Constance ne veut pas entendre parler. Elle veut plus entendre parler de lui, jamais. Elle s'accorde le droit de vivre les prochaines semaines en pensant que son nouveau caprice va faire son effet sur lui. Puis une fois la bague au doigt, elle essayera de se persuader qu'il appartient à un passé auquel elle ne veut plus donner de l'importance. Pendant qu'elle discute avec son frère, elle repense au fait qu'elle devrait être depuis 6 jours sur l'île à l'heure qu'il est. Elle espère qu'il y est allé et qu'il a crevé de son absence. Sale garce.


Elle porte une robe rouge incendiaire coupée prêt du corps. Courte, pour dévoiler ses longues jambes . Avec un dos nu magistral et élégant, qui dévoile la courbe délicieuse de ses reins. Des manches longues et amples. Ses lourdes boucles brunes lui couvrent l'épaule droite. Divine, Constance a rarement été aussi resplendissante que ce soir. C'est sa soirée de fiançailles et même si elle prend l'engagement à la légère, elle sublime une fois de plus sa beauté naturel par une robe toute aussi ravissante qu'elle. Si Augusto la voyait, elle se plaît à croire qu'il ne pourrait pas s'empêcher de la regarder. Comme au bal de noël, il y a longtemps. Et voilà qu'elle y pense encore. Elle s'est habillée pour lui, selon ses goûts, va savoir pourquoi. L'espoir fou et infime qu'il ne débarque ? Elle lâche un ricanement moitié morose, moitié ironique. Dignité Constance. Dignité. Martin ne la quitte pas des yeux et elle a horreur de ça. Il lui sert son sourire béat depuis des heures, parce qu'il adore sa robe autant qu'il l'adore elle. Mais à ce stade-là, il l'adule. Ce qu'elle trouve tout naturel, bien que pathétique. Évidemment, Constance a l'habitude d'être l'objet de convoitise. Pourtant va savoir pourquoi, quand c'est Martin, rien ne va plus. Ils ne sont pas encore fiancé qu'elle ne le supporte déjà plus. Mais c'est bien, au moins elle ne sera pas détournée de son boulot par un petit ami récalcitrant. Martin restera dans son coin à attendre patiemment qu'on vienne le sonner. Ainsi, elle pourra tout mettre en œuvre afin d'atteindre la carrière qu'elle convoite depuis toujours. - Mademoiselle La Tour Dubois, un visiteur pour vous. Il n'est pas sur la liste, et mademoiselle Petrov-Versier refuse de rentrer sans lui. Gladys vient s'imposer entre la conversation que mène Martin avec Adriel et Zachariah, qui s'amusent à se moquer de lui subtilement. Adriel et Zachariah sont passés maître dans l'art de l'humour condescendant et chargé de sous-entendus. Évidemment, Martin ne voit rien. Constance se contente d'adresser des regards assassins à son frère qui fait semblant de ne rien voir et mieux encore, qui fait semblant de ne rien faire de mal. La tête du faux innocent, sur les deux compères. Prenant l'intervention de son assistante pour une bénédiction, Constance se retourne vers Gladys et attrape la feuille qu'elle lui tend, où cette dernière a consigné le nom de l'invité mystère. Son regard flirte avec un nom de famille qu'elle ne connaît que trop. Pelizza Da Volpedo. Augusto. Tant qu'à faire. Vœux exhaussé, Constance. Son cœur fait un bond et automatiquement, Elle se pare d'indifférence et de l'éternel regard hautain. Finalement, elle se dit qu'elle préférerait qu'il ne vienne pas. Pourquoi il est là celui-là ? Il a pas un mariage à préparer ? S'il est venu pour lui filer son invitation, elle va le faire crever sous les roues d'un taxi jaune new-yorkais. L'ultime provocation, il en serait capable. Suicidaire de sa part, mais parfaitement dans ses cordes. Manon refuse d'entrer sans lui ? Très bien. - Va chercher ta femme. ordonne-t-elle à Adriel. Techniquement, ce n'est pas sa femme, mais dire sa '' petite amie '' n'est désormais plus politiquement correcte. C'est pour les enfants de dire ça. Adriel lui adresse un air perplexe et se vexe de l'appellation, mais se résigne à sortir chercher sa bien aimée qu'il n'a pas vu depuis des jours. Va chercher ta femme, laisse l'italien dehors, c'est ça l'idée. Adriel, il arrive toujours à convaincre Manon. Excepté que Manon est entrée, en poussant et en hurlant sur les gardiens, encore une fois sur son assistante et sur toutes les personnes en travers de son chemin. Constance la contemple arriver comme une furie, impassible. - Va lui parler, il a des choses à te dire. qu'elle lui grogne dessus. Rien à foutre. Seulement dans un automatisme prodigieux, son regard vient se déposer sur '' lui ''. Lui qui l'observe d'un regard pénétrant, accoudé à l'entré. Lui, à New York. Avec sa belle gueule, sa belle dégaine, son beau tout. Irrésistible. Attractif son of a bitch. Une œillade suffit pour se faire comprendre, l'invitation est prise. Elle adresse un regard furieux à Manon et s'empresse de rejoindre l'extérieur, où il l'attend. Elle va pas lui parler, non. Elle va le renvoyer dans son pays à coup de pied au cul, en première classe avec le bout de ses Louboutins neuves. Quand elle arrive dehors, son cœur menace d'imploser, encore. De haine, de rage, d'attirance pour lui et la satané perfection de son visage. Elle a envie de le démolir, pièce par pièce et de le regretter après. Il la regarde, elle le regarde. Puis finalement, l'air de rien, elle lui passe devant en le balayant de toute sa désinvolture pour rejoindre son chauffeur personnel. - Veuillez escorter Monsieur Pelizza Da Volpedo à l'aéroport dans les plus brefs délais. Il serait regrettable qu'il loupe le prochain vol pour Rome. ordonne-t-elle. Et aussitôt, le chauffeur s'empresse d'aller prendre place au volant. From New York, with no love. Retour à la maison illico presto. Elle veut pas lui parler. Pourquoi faire ? Le féliciter pour ses fiançailles ? Plutôt crever. En plus avec Paolina. Quelle traînée. Une oméga. Elle le mérite même pas. Personne le mérite de toute façon, y a personne qui peut s'occuper de lui mieux que Constance. Personne qui peut le contrôler mieux qu'elle. Elle le mérite lui et lui, maintenant, il la mérite plus grâce à son histoire de fiançailles. Elle se retourne, décidée à pas lui adresser un mot. Mais c'est plus fort qu'elle. - Tu es content ? Tu as vu à quoi ressemblait ma vie ? Tu as profité du spectacle ? Ma vie sans toi pauvre fou, qu'elle retient d'ajouter, tant elle est irritée. Sa vie est un enchevêtrement de succès, de projets pharaoniques réalisés avec brio. Sur le papier, c'est une vie de rêve qu'elle s'est construite. La plus belle ville des États-Unis, une fortune colossale, un job de rêve et bientôt, la consécration. Bientôt, elle sera aux commandes. C'est une vie qu'elle mérite, parfaite. Elle espère que la perfection de sa vie va lui sauter à la gueule, à l'italien. Parce que s'il peut se fiancer avec quelqu'un qui n'est pas elle, elle, elle peut avoir une vie fan-tas-tique, sans lui. Tu parles, elle s'emmerde. Elle peut partager sa suprématie avec personne. C'est que sur le papier qu'elle est bien, sa vie. Après, tous savent qu'il manque un truc en plus. Le piment de son existence, qui se tient devant elle après avoir traversé l'atlantique, dieu seul sait pourquoi. - Tu n'as aucune excuse pour être ici. Dans cette ville, dans cet état et sur ce continent. Tu n'as rien à faire ici, ajoute-t-elle, se payant même le luxe d'insister sur le '' rien ''. Y a rien qui le retient ici ou qui pourrait l'amener. Manon s'empresse déjà de le rejoindre dans son Italie natale et comme Constance ne tient visiblement plus la distance face à Paolina – rien qu'à la pensée, elle a envie de lui envoyer une claque monumentale dans la tronche -, il n'a donc aucune raison de braver les interdictions de la police pour venir planter sa soirée pré-fiançailles. - Rentre chez toi, ordonne-t-elle, lui adressant un regard froid. Le chauffeur vient ouvrir la porte à sa majesté d'Italie et Constance s'accoude dessus. - Pas la peine de revenir, Tout en insolence, comme elle sait si bien le faire. Elle fait référence à sa promesse d'il y a deux ans. Je reviendrai, qu'il lui a dit. Le voilà. Deux ans après, de retour sur le continent américain. Seulement y a de l'eau qui coulé sous les ponts depuis. Constance se persuade qu'elle s'en fout de lui, mais en vain. A défaut, elle le déteste, profondément. Pour des raisons qu'elle n'énumérera jamais à voix hautes. Détester, c'est une victoire pour lui – victoire hilarante et pathétique. Ça veut dire qu'elle a encore, bien malgré elle, un intérêt profond pour lui.
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Augusto P. Da Volpedo
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Augusto P. Da Volpedo
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MessageSujet: Re: you look so far and i feel so cold you look so far and i feel so cold EmptyLun 5 Aoû - 15:28

Citation :

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“ - C'est épouvantable d'être seul quand on a été deux. "

If you were here beside me instead of in New York. If the curve of you was curved on me, I’d tell you that I loved you before I even knew you. Though there’s distance and there’s silence your words have never left me. They’re the prayer that I say every day. Come on, come out, come here, come here


Seul. Désespérément seul. Dans la villa de son ami Hildebrand, Augusto ne cesse de regarder sa montre. Son avion aurait dû atterrir depuis plus de deux heures déjà. Et elle n'est pas là. Et lui l'attend. Les heures s'égrènent lentement et toujours pas la moindre apparition de Constance. Affalé dans le canapé en cuir, il a le regard perdu sur la cheminée. Trop narcissique pour l'appeler, il boue dans son coin. Le deuxième jour n'est pas plus glorieux. Pas de message de sa part et elle n'est pas là avec lui. Il la déteste de le faire poireauter sans raison. Il la déteste pour avoir oublié qu'une seule fois par an, ils ont le droit de se retrouver dans ce lieu paradisiaque. Il aimerait la bouder à vie mais tout ce qu'il souhaite vraiment c'est revoir sa frimousse avant de devoir s'enfermer à nouveau en Italie, dans sa cage dorée à Rome. Quand le troisième jour débute, il sait pertinemment qu'elle ne viendra pas. Tout stupide espoir l'a quitté. Et il est dans une colère monstrueuse. Il attrape son téléphone pour avancer son billet retour et aussi pour laisser un message à Manon. Peu importe quelle mouche a piqué, il ne veut plus entendre parler d'elle. Plus jamais.

Deux jours plus tard, il n'a toujours pas digérer le fait de s'être fait poser un lapin. Personne n'a jamais osé l'humilier de la sorte. A part cette française qu'il maudit depuis quarante-huit heures non stop. S'il pouvait la voir à ce moment, il l'étranglerait probablement jusqu'à ce qu'elle lui demande grâce. Ce qu'il ferait. Ou pas. Tel un lion en cage, l'italien fait les cent pas dans son loft en plein centre de Rome. Son père refuse de le revoir dans la galerie tant qu'il ne sera pas calmé. Autrement dit, il va se passer des jours entiers avant que le fils Pelizza Da Volpedo ne fasse une nouvelle apparition sur son lieu de travail. Tout ça, à cause des hormones d'une bonne femme, incapable de prendre un avion pour le rejoindre. Il se sent misérable. Cette trahison lui a définitivement ôté toute envie de prendre contact avec elle. Elle s'est jouée de lui. Et ça, c'est impardonnable. La porte d'entrée pour laisser paraître Manon. Il jette un coup d'oeil vers sa meilleure amie sans pour autant lui adresser un seul mot. Limite un ronchonnement en guise de salut. Toutefois Manon ne s'en formalise pas. Avec Augusto, elle est habituée à ne pas avoir de grandes démonstrations d'affection. D'ordinaire elle lui saute tout de même dessus, juste pour l'enquiquiner un peu plus. Sauf qu'aujourd'hui, elle est plus sage. Moins expansive. Ce qui alerte immédiatement l'italien. Manon apporte avec elle une mauvaise nouvelle. Il lui suffit de poser son regard acier sur le visage de poupée de la cochonne pour le deviner. Elle se racle la gorge visiblement peu enthousiaste à l'idée de démarrer une conversation avec lui. Gusto se campe fermement sur ses pieds et la toise sévèrement. « J'ai … hmm … fait une bêtise. » ça commence bien. Normalement, le jeune homme est celui qui répare toutes les faramineuses conneries de Manon. A force, il le fait même les yeux fermés. Il croise les bras tout en attendant plus amples explications. Et il lève les yeux au ciel pour couronner le tout. Manon c'est une catastrophe ambulante. Adriel a bien du mérite pour la supporter. Pauvre fou. Par un signe, il pousse Manon à poursuivre et à lui déballer son problème. « J'ai dit à Constance que tu allais te marier avec Paolina … Je crois que c'est ma faute si elle n'est pas venue. » A l'entente du prénom de la française, ses traits se sont durcis. Avant de se crisper à la suite de sa tirade. Il relève la tête horrifié par le fait que Manon ait pu raconter une telle ignominie à sa meilleure amie. Il comprend à présent, pourquoi il s'est retrouvé seul.Il est furieux. En rage contre Manon. Il a perdu Constance et c'est de sa faute. Il ferme les yeux et compte mentalement jusqu'à dix. Avant de la tuer. De la faire passer par dessus son balcon. Manon aime les histoires d'amour tragiques. Eh bien, elle va avoir le loisir de jouer un remake de la scène du balcon de Roméo et Juliette. Avec Gusto dans le rôle de celui qui l'expédie en bas. Oh que oui. Il se prépare minutieusement à la torturer. Dès que ses prunelles tombent sur sa bouille, sa meilleure amie semble se recroqueviller sur elle-même. Il s'élance vers elle et ses doigts viennent serrer les bras de la brune. Avant de la secouer sans ménagement. « Tu as fais quoi ? » Il fulmine comme rarement. Il la relâche tout aussi sèchement pour s'éloigner d'elle. Elle aurait la peste qu'il ne serait pas plus loin. « Vas-t-en. » qu'il lui dit sans même lui faire face. Elle ne veut plus la voir. Plus du tout, pendant un long moment. Pour ne pas dire pour l'éternité. Constance va croire à une trahison et sa tête doit déjà être mise à prix par la française restée en Amérique. Des pas se rapprochent de lui et une main presse doucement son bras. Il soupire. Qu'est-ce qu'elle fait là ? Elle n'a pas compris qu'il ne veut pas l'avoir sous son nez. La petite tête de Manon vint reposer contre son bras. « Gusto … Camélia m'a tout expliqué et je me suis trompée. Et … Elle va se fiancer. Avec Martin. » La tête de son ancien compasse chez les epsilon, le frappe soudainement. C'est donc avec lui qu'elle va finir. Un goût amer, fortement désagréable, envahit sa bouche. Il a envie de vomir. De hurler. De tuer quelqu'un. Juste pour soulager sa peine. Oh que oui. Gusto n'a jamais eu aussi mal de toute sa vie. Finalement, il opine du chef. Manon lui affirme qu'elle va s'occuper de toutes les formalités et autres paperasses à remplir afin qu'il puisse se rendre aux États-Unis au plus vite.Il n'a pas beaucoup de jours devant lui. Une semaine tout au plus. Se battre, il va devoir le faire sans conteste. Juste pour la récupérer. S'il est encore temps.

Manon le presse. Ils vont être en retard pour la soirée qui annoncera officiellement les fiançailles de Constance et ils ne peuvent pas se le permettre selon la française. Qu'est-ce qu'il en a à foutre lui. Tout ce qu'il veut, c'est récupérer sa Constance et le reste, que le diable l'emporte jusqu'aux enfers. Depuis qu'il sait qu'elle va bientôt se faire passer la bague au doigt, il vit tout mal. Sa meilleure amie le pousse pour qu'il avance plus vite. Il grogne. Ah ça, c'est dans ses cordes de grogner. Tous les jours. Ils arrivent enfin à destination et Manon fait sa grande Manon. L'emmerdeuse de service pour que Gusto entre avec elle. Évidemment, il ne fait pas parti de la liste des invités. Non, Constance doit avoir brûler tout souvenir de lui depuis qu'il est soit-disant « en pleine préparation de son mariage. » Il soupire. Qu'est-ce qu'il fout là aussi. Avoir traversé la moitié du globe pour se prendre son bonheur en pleine face ? Oui, masochiste jusqu'au bout. Manon lui a assuré que la brune incendiaire n'était pas amoureuse de l'ancien autre mauve. Une petite voix lui insuffle pourtant avec méchanceté « Mais c'est avec lui qu'elle va se marier. » C'est bien là tout le drame. Manon réussit à se frayer un passage. Gusto se contente de la suivre. Ses prunelles encerclent rapidement la salle. Des invités par dizaines. Adriel le remarque et lui adresse un signe de la tête auquel il répond sans trop se donner d'effort. Zachariah a une moue victorieuse au coin des lèvres et une lueur dans le regard. Il est bien le seul à trouver cette situation comique et à son goût. Augusto ne s'attarde pas sur le frère La Tour Dubois car ses yeux viennent de rentrer en contact avec ceux de Constance. En un an, elle n'a fait qu'embellir. Et elle porte une robe rouge. Pas pour lui. Boum, un coup dans l'estomac. Le premier de cette soirée. Certainement pas le dernier. Son désir le plus cher est de foutre à feu et à sang cette réception pour bien démontrer qu'il s'oppose à cette union. Il met son veto éternel. Cependant, il reste impassible. Pas de vague. Il parvient juste à lancer un clin d'oeil démonstratif à Constance histoire qu'elle le rejoigne dehors. Lui parler devant Martin ? Ce n'est pas l'envie qui lui manque. Toutefois, il se dit qu'un peu d'intimité ne leur fera pas de mal. Il ne la touche pas et pourtant lorsqu'elle le dépasse, il saisit l'effluve de son parfum envoûtant. Elle entre en scène pour demander à son chauffeur de le ramener illico presto à l'aéroport. Ah non, ce n'est pas censé se passer de la sorte. Néanmoins, il ne réplique rien. Elle a besoin de lui déverser toute la bile qu'elle garde à l'intérieur d'elle. A noter qu'il a acquis de la patience avec les années. C'est sans broncher qu'il l'écoute. Elle lui tourne le dos. Et lui soupire d'insatisfaction. Ce sera encore plus dur qu'il ne l'a pensé. Il la provoque. Elle n'est pas heureuse de l'issue de leur fin. Eh bien lui non plus. Qu'elle le sache. « Un spectacle ? Je croyais être devant un vaudeville avec toi dans le premier rôle. C'est comment de jouer la fiancée éperdue d'amour ? » ça c'est dit. Et avec de la rancœur. Elle n'a pas le droit de s'attacher à un autre homme. Gusto n'aime pas. Gusto, il la veut juste pour lui. Mais c'est bien trop complexe à avouer. « Tu es là, ça me semble être une excuse suffisante. » Dit-il sans pour autant entrer dans les détails. Peut-être qu'elle se considère comme rien mais pour lui c'est une toute autre affaire. Elle est bien loin de n'être rien. Au contraire, elle est tout. Bam. Elle ne lui a pas foutu de claque en pleine face mais son reproche à peine dissimulé comme quoi il arrive trop tard n'en est que plus difficile à avaler. Et c'est certainement la parole de trop. Celle qui le fait bondir toutes griffes dehors. Elle veut qu'il s'en aille sans qu'il n'aient eu le temps de régler leurs comptes ? Oh que non. C'est bien trop facile. Et Gusto, lui a décidément de la lui rendre mille fois plus dur. C'est dans sa nature de tout compliquer. A force, elle doit le savoir. Ses grandes mains viennent prendre appui sur la portière, avant de la tirer avec force. Et de la claquer brutalement. Le chauffeur qui se trouve aux côtés de Constance les regarde tour à tour sans déterminer s'il doit intervenir d'une manière ou d'une autre. Il suffit qu'il croise pendant un bref moment les iris glaciales de l'italien pour comprendre qu'il est l'heure pour lui de reculer bien gentiment et de se faire oublier. Jusqu'à ce que la brune claque à nouveau des doigts pour le faire ré-apparaître. Pendant ce temps, c'est un silence de plomb qui les envahit. Augusto sait que c'est à lui de prendre la parole mais il ne sait pas par où débuter. Pourquoi pas tout simplement par le début. « Tu te souviens de ce 13 février 2010 ? Tu portais une robe rouge, plus longue que celle-ci et je me suis jurée de t'avoir. » Dit-il avec un léger rictus satisfait sur les lèvres. Il s'était promis de coucher avec la meilleure amie de Manon et de l'oublier tout aussi vite. Elle l'avait envoûté en un seul regard mais il s'était dit qu'après une nuit avec elle, il la quitterait sans remord. Comme toutes les autres. Sauf que tout ne s'était pas passé comme il l'avait au prime abord prévu. Le destin avait décidé de s'en mêler. « Je me rappelle aussi du bal de la saint-valentin. Le 14 février 2012. Cette nuit-là, j'aurai pu mourir pour toi. » Pour elle et pour personne d'autre, qu'on se le dise. Bien trop égoïste, de base, il préfère sauver sa peau plutôt que celle des autres. Là encore, Constance avait été l'exception. Pour la deuxième fois de la vie du Pelizza Da Volpedo. Il s'approche d'un pas vers elle sans pour autant essayer de la toucher. Elle est encore sur la défensive et ce serait une belle erreur de tenter un quelconque contact physique. De plus, pour l'instant, il a juste envie de parler. Pour qu'elle saisisse l'ampleur des dégâts en se fiançant avec l'autre, qui l'attend paisiblement dans la salle de réception. « Et la nuit à Jeff t'a poignardé. Quand on est rentré, tu as cauchemardé sur ma mort. Tu m'as demandé de ne pas partir. Et je t'ai promis de te protéger. » Et il n'a pas failli à cette parole. La preuve, il est même là, aujourd'hui, pour la protéger de la connerie monumentale qu'elle s'apprête à faire. Seulement, Constance ne l'entend pas de cette oreille. Gusto n'a pas besoin d'être médium pour le deviner. Il enchaîne leurs souvenirs communs pour lui faire entendre raison. Pour qu'elle assimile qu'au final entre le  reste du monde et elle, cela a toujours été, et sera toujours, elle en priorité. Il ose franchir la distance qui les sépare pour n'être plus qu'à quelques centimètres. Son index effleure délicatement la courbe de la hanche. Pas de réaction sensationnelle de la part de son ( ex ) binôme. Pas de quoi fanfaronner non plus pour lui. Ses mains se lèvent pour encercler avec tendresse le visage de sa brune. Il la manipule avec soin, comme s'il touchait de la porcelaine. « Regarde-moi. » Le ton employé est neutre. Il ne donne ni d'ordres, ni de supplications. Il s'agit juste d'une demande formulée sans prétention. Ses orbes recherchent avec frénésie les prunelles de la jeune femme. Il finit par les trouver. Pour ne plus les lâcher. « Je ne suis pas fiancé. » Annonce-t-il d'une voix ferme. Et encore moins sur le point de se marier dans un joli costume trois pièces signé de l'un des plus grands couturiers italiens. Il est libre comme l'air. Pas de Paolina comme future madame Pelizza Da Volpedo. Pas de préparatifs en cours qui lui ruineraient le moral. Gusto a changé durant ces deux dernières années. Il a pris de la maturité mais ses convictions concernant l'acte suprême du mariage n'ont pas changé eux. Il reste contre. Et encore plus quand il s'agit d'un mariage arrangé. Le fait qu'elle ait pu penser le contraire, lui donne envie de pouffer d'un rire qui oscille entre moquerie et tristesse. Pour la persuader qu'il est aussi célibataire que toutes ces dernières années, il sent qu'il va devoir en dire des phrases. Cependant, les grands discours n'ont jamais été sa plus grande force. Gusto préfère l'action au blabla. « Manon s'est trompée. Je peux te le jurer sur ce que j'ai de plus cher. » Et ce qu'il a de plus cher sur ce vaste globe terrestre, c'est elle. Jamais il ne se permettrait donc de lui mentir avec autant d'acharnement. Les traits de son visage, si détendus par habitude, respirent la sincérité. Il a envie qu'elle le croit. Non, en réalité, il a besoin qu'elle le croit. Il a besoin de savoir qu'elle lui fait toujours confiance. Comme avant. Comme lorsqu'il étaient en team à Berkeley. Il détache ses mains de son faciès pour lui laisser un peu d'espace. Mais pas trop non plus. Des fois qu'elle s'échappe pour rejoindre en courant son beau chevalier servant et accessoirement, futur fiancé avant la fin de la nuit. Rien qu'à l'évocation de Martin dans ses pensées, Gusto ressent perfidement une envie de meurtre le démanger. Mais il n'en fait rien. Il s'arrange juste pour fourrer ses mains au fin fond de ses poches en prenant un air naturel alors qu'il rêve d'aller les foutre dans le trogne de son ancien camarade epsilon. Au lieu de ça, il hausse les épaules. Et abat sa dernière carte. « J'ai pas sa gentillesse ni sa bienséance. Il se coupera en quatre pour te servir mais moi … Je suis là. Veux-tu m'évincer maintenant ? » Il ne lui avouera jamais ces mots qui pourraient changer la donne. Pourtant pour la première fois de sa vie, il a peur qu'elle le chasse comme un malpropre. A choisir, il préférerait encore se prendre une nouvelle balle dans la cuisse et rester paralysé. Il aurait mal certes mais la souffrance durerait moins longtemps. « Tu n'as qu'un mot à prononcer, je monte dans cette voiture et on en parle plus. » On en parle plus du tout. Plus jamais. Gusto partira dans son pays et il n'y aura plus qu'à l'oublier. Il crève d'envie qu'elle lui chante « stay stay stay » et pourtant, il n'est pas dupe. Constance n'est pas ce genre de fille. Constance va le laisser s'envoler pour l'Italie et ainsi s'achèvera toute cette histoire. Elle sera heureuse avec un pantin qu'elle pourra démantibuler à sa guise. Et lui effacera toute trace d'elle dans sa vie. A commencer par son numéro, son adresse mail. Malgré les interdictions, il les a gardé précieusement durant ces deux années. Parfois, il lui prenait même le désir de tapoter sur le clavier de son mac pour lui envoyer un mail. Mais il a réussi à se contrôler. Parce que malgré tout, il a beau être natif du même pays que Roméo, il est largement moins romantique que le Montaigu. Le regard vide, il attend la sentence. Tout son être essaye de clamer « don't let me go » mais c'est muet qu'il reste face à elle. Le silence dont elle fait preuve le désarme totalement mais il n'en laisse rien paraître. Il se colle contre la voiture, prêt à embarquer. « It's over. »
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