the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : ...
Voir le deal

Partagez

J’ai pas envie de te voir t’en aller, parce que merde, j’t’aime beaucoup trop. Lily-Rose & Jordane

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Edison L. Allen
there's no place like berkeley
Edison L. Allen
prénom, pseudo : Fanny
date d'inscription : 23/06/2012
nombre de messages : 10100
disponibilité rp : open; Nina(x2)
avatar : Shiloh Fernandez

J’ai pas envie de te voir t’en aller, parce que merde, j’t’aime beaucoup trop. Lily-Rose & Jordane Empty
MessageSujet: J’ai pas envie de te voir t’en aller, parce que merde, j’t’aime beaucoup trop. Lily-Rose & Jordane J’ai pas envie de te voir t’en aller, parce que merde, j’t’aime beaucoup trop. Lily-Rose & Jordane EmptyDim 31 Mar - 3:34


Et là... ou on fait un pas en avant, ou on tourne le dos et on s’en va.
On fait tous au moins un vœu par an, en soufflant les bougies de notre gâteau d’anniversaire. Certains d’entre nous en font plus : pour un cil sur une joue, devant une fontaine, en voyant une étoile filante... et de temps en temps, un de ces vœux se réalise. Et après ? Est ce que c’est aussi bien qu’on l’espérait ? Est ce qu’on se laisse aller dans le rayonnement de notre bonheur ? Est-ce qu’on se rend compte qu’on a une longue liste de vœux qui attendent d’être exaucés ?


    Je tournais en rond dans la chambre, ne sachant trop savoir quoi faire. Je venais d'avoir les résultats de mes examens, que j'avais brillement réussi, et j'attendais la venue de mon frère à qui je devais annoncer la nouvelle. Réussir aussi bien cet examen était inespéré avec tout ce que j'avais vécu ces derniers temps. J'avais perdu Lily, ma meilleure amie pour une histoire aussi débile que la mort, j'avais vu partir Roman alors même que j'étais venue pour le rejoindre, de même que Vraona et Manon avaient fait leur bagages… En somme, j'avais perdu quasiment tout ce qui m'avait incité à venir à San Francisco et à Berkeley. En compensation, j'avais rencontré le plus adorable des garçons, le plus adorable des petits amis, Ethan. Sans lui, j'aurai eu du mal à affronter ces dernières semaines, et même ces derniers mois. Car même avant que nous décidions de nous mettre en couple, le simple fait d'avoir Ethan dans les parages me rendait bien plus qu'heureuse. Jusqu'à ce fameux bal de Noël, je n'avais jamais réalisé à quel point Ethan avait eu une influence positive sur moi. Il avait fallu attendre qu'il me fasse une magnifique déclaration pour que j'en vienne à laisser tomber cette carapace, cette image de reine des glaces. Aujourd'hui, les gens arrivaient à me voir autrement, et cela me plaisait plutôt bien je devait le reconnaître. Mais la personne la plus surprise de ce changement était très certainement mon frère. Il m'avait vu passer une première fois de la gentille et joyeuse jeune adolescente au côté noire de la force en devenant une meurtrière. Et maintenant, il me revoyait me transformer en quelqu'un respirant la joie de vivre. Je le savais, cela lui plaisait énormément parce que cela le faisait déculpabiliser. Il s'était toujours mis en tête que la raison pour laquelle j'étais devenue cette reine de glace était lui, que j'avais tiré sur cet homme pour lui, pour le venger. Il avait raison, j'avais tué cet homme pour le venger mais ce n'était pas la raison pour laquelle j'avais changé. Dès lors qu'on avait décidé de s'en prendre à ma famille je m'étais transformée en cette horrible garce, au visage implacable, absent de toutes émotions en toute circonstance. Il n'avait pus voir cela pour la simple et bonne raison qu'il avait été enlevé et qu'il était donc absent. Voilà pourquoi il s'en voulait autant et pourquoi il se réjouissait autant de me voir aller mieux. La porte sonna alors, me sortant de mes pensées à l'instant même. Je me précipitais pour ouvrir à mon frère. Mon visage s'illumina d'un sourire en un instant à la vue de cette tête si familière et amicale. « Alors quelle est donc cette fameuse nouvelle que tu veux m'annoncer littlesis'? » Je lui fis signe de s'installer dans le salon, avant de m'assoir face à lui, les mains croisées posées sur mes genoux. Mon côté sadique ressortait alors en cet instant, et j'attendis quelques secondes avant de lui annoncer la nouvelle. « J'ai réussi mes exameeeeeeeens!! » Criai-je, euphorique de pouvoir enfin dévoiler cette nouvelle. Je savais qu'il serait heureux de l'entendre, que cela faisait des semaines que j'attendais ces resultats, de pouvoir me rassurer et me dire que ce changement d'université n'avait pété fait pour rien. « Oh félicitations Jézabel! Tu vois, tu as fini par réussir! Et en plus, un double cursus scolaire, si ce n'est pas magnifique!!» Je savais que mon frère allait se réjouir pour moi, aussi j'étais plus que satisfaite de le voir ainsi. Je lui proposais alors que l'on se retrouve le soir pour fêter cette bonne nouvelle, mais que dans l'instant, j'avais un rendez-vous avec Ethan. Mon frère acquiesça à ma proposition, et une fois l'avoir embrassé, je le vis passer le pas de la porte. Je savais que j'allais le suivre après coup, aussi j'attrapais mon sac et mes clefs trônant sur le meuble d'entrée et je courus jusqu'à la voiture. J'y entrais rapidement, avant de mettre les gaz. Je fonçais sur la route, zigzagant entre les voitures, la musique faisant trembler les enceintes. C'est dans cette configuration que je ne vis pas le camion grillait le stop et percutait l'arrière de ma voiture. Les enceintes tremblaient toujours dans la voiture mais plus pour les mêmes raisons. Cette fois, la musique n'était plus la cause, mais les tonneaux dans lesquels j'étais entrainée en étaient la raison… Ma tête tapait de tous les côtés, ma ceinture me coupait la respiration, les images défilaient bien trop vite pour qu'il puisse s'agir de la réalité. Mais la voiture finit à un moment donné par s'arrêter de tourner, tremblant encore un instant avant de se stabiliser. J'eus à peine le temps de voir quelqu'un courir vers la voiture avant que ma vue ne se trouble, et que tout me semble flou. Quelques instants plus tard, j'entendis quelqu'un m'ordonner de me réveiller et je battis des paupières quelques instants avant d'apercevoir un homme en tenue rouge, tentant de me rassurer du mieux qu'il pouvait. Tout ce que j'entendais ne me parvenait que par le son d'un écho et je ne comprenais pas la moitié de ce que le pompier me déclarait. Mes yeux par se refermer à nouveau, et je finis par perdre conscience encore.

    Une odeur étrange vint me picoter le nez, et des bruits que je n'avais pas l'habitude d'entendre me parvinrent aux oreilles. Sur l'instant, je ne compris pas ce qui m'arrivait, ni même où je me trouvais. Tout mon corps me faisait mal, semblait endolori et je n'arrivais pas à bouger le moindre muscle. Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait mais j'entendis une voix qui me semblait puisque familière. J'avais l'impression d'entendre Ethan en fond, mais surtout la voix de Lily Rose me parvenait de manière distincte. Ethan était peut-être simplement une hallucination, mon esprit voulant à tout prix l'avoir à mes côtés, mais Lily-Rose ne pouvait en être une. Sachant que nous ne nous étions pas parlé depuis plus de quatre mois, cela me semblait plus que surprenant que mon esprit veuille sa présence à mes côtés. Je finis par ouvrir mes yeux avec difficultés, et je tendais de distinguer un visage se tenant au dessus de moi. Lily-Rose. La seule et l'unique. Mon ancienne meilleure amie. Comment pouvait-elle être présente? J'aurai voulu lui demander les raisons de sa présence, j'aurai voulu comprendre ce qui l'avait amené ici. Mais je désirais savoir aussi où je me trouvais, ce que j'y faisais. Je ne comprenais rien à ce qu'il m'arrivait, mais étrangement, ce ne furent pas ces mots là qui sortirent de ma bouche. « J'ai soif… » Soufflai-je doucement, sans savoir si j'avais parlé distinctement ou non.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

J’ai pas envie de te voir t’en aller, parce que merde, j’t’aime beaucoup trop. Lily-Rose & Jordane Empty
MessageSujet: Re: J’ai pas envie de te voir t’en aller, parce que merde, j’t’aime beaucoup trop. Lily-Rose & Jordane J’ai pas envie de te voir t’en aller, parce que merde, j’t’aime beaucoup trop. Lily-Rose & Jordane EmptyLun 1 Avr - 22:05

L'ACTE D'AMOUR LE PLUS PARFAIT EST LE SACRIFICE,
CACHER SES SENTIMENTS POUR POUVOIR ÊTRE UN BON AMI.
On m’a montré qu’on peut trouver du bon chez tout le monde, si on lui en donne simplement l’occasion. Le bénéfice du doute. Parfois les gens vous déçoivent. Parfois ils vous étonnent. Mais vous ne les connaissez jamais vraiment.. jusqu’à ce que vous découvriez ce qu’ils ont dans le cœur. ► Je regardais par la fenêtre et je voyais les gens courir dans les rues. Ils fuyaient leurs vies, allaient rejoindre leurs amants et maitresse, couraient après un bus, fuyaient le temps Le temps. Ici, il n’existait pas. Dans cette chambre, le temps s’était arrêté depuis maintenant 5 jours. J’y ai passé mes journées, parfois mes nuits et quand je pénétrais dans la pièce, les aiguilles s’arrêtaient, les gens marchaient au ralentit bien que dans les couloirs, la course faisait rage. Le temps manquait pour certaines personnes mais elle, elle donnait le sien. Elle, paisiblement endormie comme la belle au bois dormant, attendant le baiser de son beau prince charmant. Mais, aujourd’hui, il n’y avait que moi. Nous étions seules. Je me retrouvais de nouveau dans cet hôpital, attendant que quelqu’un se réveille. J’attendais qu’elle se réveille comme j’avais attendu Danahiel. Un accident de voiture. L’histoire se répétait. La haine présente, elle s’évaporait en l’espace de quelques instants grâce/à cause d’un appel qui m’annonçait de terribles nouvelles. La mort m’encerclait et pourtant, c’est la vie que j’espérais voir jaillir à travers ses yeux bientôt ouverts. Réveille-toi. J’étais comme piégée par ce lieu. Il me rappelait encore et encore, comme si je ne pouvais pas m’en échapper. J’étais venue en Janvier en espérant ne pas avoir à affronter l’absence de celui que je considérais comme mon âme sœur, une absence causé par cet inconscient qui roulait trop vite et qui ne l’avait pas vu traversé, qui l’avait renversé, qui l’avait envoyé plus loin sur la chaussée. Ce n’est pas la peur de le perdre que je craignais, j’avais peur de le voir m’abandonner sans explications comme tous les autres l’avaient fait avant lui. J’avais peur de ne plus jamais le voir, j’avais peur de ne jamais comprendre. J’étais terrifiée à l’idée de ne plus jamais avoir l’espoir de le croiser à un coin de rue, dans San Francisco. Il m’a toujours sauvé, il m’a toujours défendu contre la douleur et ce jour là, j’ai dû affronter la peur, seule. Aujourd’hui, les doutes, les incertitudes, la terreur m’habitait et chaque parcelle de mon corps et de mon âme vivait de nouveau la situation. Et de nouveau, toute la haine que je portais en moi était partit en fumé en arrivant ici. Je me tournais vers elle, celle dont je n’arrivais plus à prononcer le nom sans frémir, sans que les larmes ne m’envahissent. J’attendais qu’elle ouvre les yeux, que la conscience vienne à elle. Elle était entre la vie et la mort et moi qui était bien en vie, je faisais face à son sort. Mon existence était rythmée par des déceptions, par la peur et pas l’angoisse depuis quelques temps. J’y faisais face comme je pouvais. Parfois je gagnais et d’autre, j’échouais. Pourtant, à ce moment précis j’espérais que ce soit elle qui gagne. Je ne croyais pas en dieu, mais je m’étais mise à lui parler ces dernières heures, comme pour le prier de ne pas l’emporter avec elle, de me la laisser car bien qu’elle m’a fait la pire chose au monde, je ne pouvais me résoudre à la voir partir elle aussi car elle malgré les difficultés, les épreuves, elle a toujours été là depuis mon arrivée. Les relations comme ça, ça ne s’explique pas. Nous étions comme fusionnelles, on se correspondant autant dans nos points communs comme nos différences. Une récente amitié qui était très vite devenu indispensable, une amitié sans pareil, j‘aurais presque dit sans faille. Le regard tourné vers le ciel, je me suis mise à sourire me remémorant nos meilleurs souvenirs. « Tu te souviens de la soirée avec ta confrérie ? Iota vs Omega ? On a quand même bien rit. Tu me verrais aujourd’hui. Je suis à des kilomètres de la fille que j’étais à cette époque. J’imagine qu’on a toutes les deux changé. Enfin.. qu’est-ce que j’en sais après tout.. » Je me suis tournée vers, regardant son visage angélique, endormit. Même derrière ses blessures faciales on pouvait apercevoir son immense beauté. Wake up sleeping beauty. Montre-moi tes beaux yeux, tes yeux si particuliers, d’une couleur aussi complexe que ton caractère. Entre-ouvre tes lèvres et dis-moi quelques mots. Peu importe lesquels. Dis quelque chose qui montre que tu es une battante. Montre au monde qui tu es, ne te laisse pas faire par la douleur. Tu en es capable. Je le sais. Je le sens. La chambre était froide et je n’avais rien fait pour changer cette atmosphère glaciale. Je m’étais interdit de lui apporter des fleurs. Lui en ramener, c’était comme orner une tombe qui n’était pas présente, comme annoncer sa mort qui semblait imminente dans les moments de doutes et de craintes. J’avais alors laissé la pièce intacte. A quoi bon y mettre des choses. Elle était endormie. Je ne comptais pas m’attarder ici et j’imagine qu’elle non plus alors je n’avais pas pris la peine de la rendre vivable. Un hôpital n’avait rien de chaleur, de beau. La mort rode dans chaque chambre, elle vagabonde dans tous les couloirs et habite les esprits de toutes les personnes qui pénètrent dans ce cimetière ambulant. Je ne voyais rien de bon, rien de mauvais. Le néant, voilà ce que m’inspiraient les lieux. Un chaos constant avec des médecins et des infirmières pensant apporter paix et sérénité mais il n’en est rien. Ma poitrine me faisait souffrir à chaque fois que je venais la voir. Un poids constant m’agrippant le cœur, me le serrant, m’empêchant presque de respirer. J’avais toujours le souffle retenu, la respiration restait en suspens. On me disait de lui parler, parfois certaines personnes, des proches venaient lui parler avec moi et je me retrouvais de nouveau seule. La plupart du temps, Ethan était là mais cela ne changeait rien. Il parlait à peine, hochant vainement la tête avant d’aller faire un tour dans les couloirs pour pleurer. Je le connaissais que très peu et j’avais fait sa connaissance grâce à une amie qui avait eu une histoire plutôt compliqué avec lui. Indianna. Je tentais de communiquer avec lui mais il restait toujours fermé, faisant face comme il le pouvait à sa petite amie qui était allongée sur ce lit, ne bougeant pas depuis plusieurs jours. Je le forçais parfois à rentrer pour dormir ou même pour aller simplement respirer. Je lui donnais des conseils que je n’appliquais même pas à moi-même. C’était trop difficile. Je suis venue m’assoir à ses côtés, sur un fauteuil aillant accueillit énormément d’âmes en détresse. Cette détresse qui me quitta en quelques secondes. Un doigt, puis plusieurs, enfin une main puis la tête. Elle se réveilla après plusieurs jours de sommeil et telle une fleur, son visage s’ouvrit, ses yeux se révélèrent et ses lèvres bougèrent, échappant un murmure qui parvint jusqu’à mes oreilles. Je me précipitais vers elle silencieuse, prenant un verre, allant le remplir dans la salle de bain présente dans la chambre et je revenais près d’elle, soulevant sa tête avec une main, le verre dans l’autre et je le portais à ses lèvres qui inspiraient la sécheresse et je la faisais boire avec la plus grande des douceurs. Un sourire illumina mon visage qui s’était éteint depuis un long moment. « Tu en as mis du temps sleeping beauty. On doit parler toi et moi. Cette histoire de venir à l’hôpital tout ça pour me parler, je trouve ça d’un mauvais goût.. c’est tout à fait digne de la grande.. Jordane. » Je tentais l’humour car après plusieurs jours sans réponse de sa part, j’avais comme besoin de l’entendre rire, ce qui semblait impossible à l’heure actuelle, simplement pour me rendre compte que ce n’était pas un rêve, que je n’étais pas entrain de dormir moi aussi. Mais non, je n’étais pas endormie, j’étais bien éveillée, je ne rêvais pas. Ses yeux croisaient les miens, et bien qu’ils soient encore très peu ouverts, j’apercevais l’intensité de son regard. « Je suis contente de te voir réveillé. Le temps commençait à se faire long ici, sans toi. »
Revenir en haut Aller en bas
Edison L. Allen
there's no place like berkeley
Edison L. Allen
prénom, pseudo : Fanny
date d'inscription : 23/06/2012
nombre de messages : 10100
disponibilité rp : open; Nina(x2)
avatar : Shiloh Fernandez

J’ai pas envie de te voir t’en aller, parce que merde, j’t’aime beaucoup trop. Lily-Rose & Jordane Empty
MessageSujet: Re: J’ai pas envie de te voir t’en aller, parce que merde, j’t’aime beaucoup trop. Lily-Rose & Jordane J’ai pas envie de te voir t’en aller, parce que merde, j’t’aime beaucoup trop. Lily-Rose & Jordane EmptyJeu 11 Avr - 1:29


Et là... ou on fait un pas en avant, ou on tourne le dos et on s’en va.
On fait tous au moins un vœu par an, en soufflant les bougies de notre gâteau d’anniversaire. Certains d’entre nous en font plus : pour un cil sur une joue, devant une fontaine, en voyant une étoile filante... et de temps en temps, un de ces vœux se réalise. Et après ? Est ce que c’est aussi bien qu’on l’espérait ? Est ce qu’on se laisse aller dans le rayonnement de notre bonheur ? Est-ce qu’on se rend compte qu’on a une longue liste de vœux qui attendent d’être exaucés ?

    Debout, les bras ballants le long du corps, je regardais avec peine Lily-Rose m'insulter de toutes sortes de noms d'oiseaux, sans oser dire ou faire quoi que ce soit pour la contrecarrer. Se taire et accepter les insultes sans broncher un seul instant était loin d'être dans mes habitudes, mais Lily-Rose avait toutes les raisons de me détester et de m'en vouloir. Après tout, j'étais celle qui avait dépassé les bornes, en passant à l'acte avec son ex - redevenu actuel - petit ami Danahiel. Je reconnaissais d'ailleurs pleinement ce tord d'avoir outrepasser mes droits, d'avoir été trop loin dans mes actes, et je m'étais pour cela, platement excusée une bonne dizaine de fois. Seulement, Lily-Rose ne l'entendait pas de cette oreille et semblait refuser mes excuses, prétextant que le code de l'amitié avait été brisé. J'avais alors pris sur moi, et relevais sans trop hausser le ton, qu'elle n'était pas toute blanche non plus dans l'histoire. Après tout, elle était celle qui m'avait abandonnée, nous avait abandonnés, sans du jour au lendemain, sans dire un mot, sans un signe. Rien. Le vide. Le néant, nous laissant tous abasourdi, limite perdu sans l'un des piliers de leur vie. « N'inverses pas les rôles Jordane. Ne te places pas en victime veux-tu. C'est toi qui a fauté, pas moi. » Siffla-t-elle entre ses dents, les yeux brillants de colère. Sans savoir pourquoi, j'avais esquissé un sourire en entendant cette phrase, cette réplique qui semblait si peu spontanée dans la bouche de la béta. Ce sourire ainsi étalé sur mon visage, n'avait guère été apprécié par Lily-Rose qui s'était mise alors à me ré-insulter, perdant à nouveau son calme. Je l'avais alors laissé faire, un voile d'indifférence s'installant peu à peu dans mon esprit, n'accordant alors que très peu d'importances à toute cette histoire. Plus les paroles sortaient de la bouche de ma meilleure amie, et plus j'avais l'impression qu'elle ne cherchait qu'une excuse valable pour couper court à notre amitié, comme si la seule chose qu'elle attendait était de mettre fin à tout cela. Mon air arrogant suffit à apporter le coup de grâce à la béta, qui n'attendit guère bien longtemps avant de dévoiler le fin mot de l'histoire, la fin de notre histoire. « C'est fini Jordane. Je suis désormais incapable de te regarder dans les yeux sans un air de dégoût. Nous ne sommes plus rien. Ni amies, ni copines, ni connaissances, rien. Juste deux personnes qui possèdent un passé commun et qui n'ont désormais plus rien. » Rien. C'était les derniers mots qu'elle m'avait prononcé, et à ce jour, je n'avais plus entendu le doux son de la voix de Lily-Rose.

    Cette dernière conversation entre mon ancienne meilleure amie et moi me revenait alors en mémoire, pendant que le visage de celle-ci apparaissait au dessus du mien. J'aurai pu lui demander ce qu'elle faisait ici, ce que sa présence à mes côtés signifiait, mais la seule chose que je fus capable d'exprimer était ma soif. Lily-Rose se précipita alors pour m'apporter un verre d'eau, portant celui-ci à ma bouche, et m'aidant du mieux qu'elle pouvait à étancher cette soif. Les mots qui s'échappèrent alors de sa bouche furent certainement les plus surprenants que j'ai entendu depuis bien longtemps. Pas une once de méchanceté, d'agressivité ne fusèrent, seulement de la douceur et une joie non dissimulée. « Tu me connais, je vois toujours les choses en grand, sinon ce n'est pas intéressant. » Balbutiai-je, ayant beaucoup de mal à formuler mes phrases, sans avoir la bouche pâteuse. Je ne savais pas combien de temps j'étais restée inconsciente, mais suffisamment pour que j'ai tant de difficultés à formuler ne serait-ce qu'une phrase. Pourtant, mon esprit s'éveillait petit à petit, laissant fuser une tonne d'idées, de pensées, que j'étais bien incapable de canaliser et d'exprimer à haute voix. Mon esprit se brouilla à nouveau en entendant Lily-Rose se plaindre d'avoir vu le temps long sans ma présence à ses côtés. « C'est vrai que plusieurs mois sans me parler, ce doit être très long. Personne pour t'emmerder avec ses petites réflexions sarcastiques, ce devait être une vie bien ennuyante! » Laissais-je échapper, sans prendre réellement la mesure de mes paroles. Je savais que Lily-Rose n'avait pas voulu parler de cette dispute, mais seulement de mon inconscience. Pourtant, mon esprit mentionnait les choses, telles qu'il les imaginait, sans prendre la moindre peine de réfléchir à les reformuler. Réfléchir était quelque chose à l'heure actuelle, de bien trop compliqué et bien trop douloureux. Je n'avais aucune idée de la manière dont Lily allait interpréter mes paroles. « Désolée, les mots sortent tous seuls, j'ai un peu de mal à dire les choses dans l'ordre et convenablement… » Expliquai-je un peu penaude, baissant la tête. Je me rendais compte petit à petit que les choses avaient une chance de s'arranger entre Lily et moi, et je n'avais aucune envie de la gâcher… Je l'avais laissée partir une première fois, sans réellement chercher à me battre pour elle, il était hors de question que je réitère cela. Me retrouver dans ce lit d'hôpital me faisait prendre conscience à quel point la vie était courte, et que tout pouvait basculer en un instant, un éclair. Il n'y avait plus le temps de dire ouf que les choses changeaient. J'avais par le passé déjà eu ce sentiment, cette impression que tout pouvait nous échappait, nous glissait entre les deux en une fraction de seconde, et ce jour là, une partie de mon âme s'était très certainement envolée, au moment même où le premier coup de feu était parti. Le dernier avait vraisemblablement fini d'achever le processus de transformation de la douce et agréable Jézabel, à la terrible reine des glaces Jordane. Aujourd'hui j'avais conscience de la courte durée d'une envie, pouvant s'envoler en un claquement doigt, et je pris donc la décision de tout faire pour que les choses s'améliorent avec Lily-Rose. Je me doutais bien que rien ne serait jamais comme auparavant, le différend nous ayant opposé était trop fort. Mais j'avais la douce sensation que la béta était loin d'être contre l'idée de renouveler notre amitié, de retenter l'aventure ensemble. J'eus alors comme un flash, et un visage se dessina dans mon esprit, telle une esquisse faite rapidement mais avec talent. Ce visage était celui d'Ethan, mon actuel petit ami, ou du moins je l'espérais. Mes récentes confidences sur mon passé de meurtrière l'avaient plutôt ébranlé, et m'avaient installé dans une période de doute insoutenable, ne sachant quoi penser de notre relation. Désirait-il toujours être avec moi? Etait-il capable de me regarder sans avoir peur? Etait-il venu me voir? Etait-il seulement au courant du lieu dans lequel je me trouvais? Autant de questions encore une fois qui me martelaient la tête et me forçait à froncer les sourcils, tout en massant mes tempes. Prenant mon courage à deux mains, j'osais poser cette question qui me taraudait dans l'esprit. « Ethan… Il sait que je suis là? Il a demandé de mes nouvelles? » Ou bien avait-il pris la poudre d'escampette, sans prendre la peine de jeter un regard par-dessus son épaule, dans ma direction? J'étais ce qui ressemblait à l'agonie, et la seule chose qui me venait à l'esprit était Ethan, le jeune iota, futur sénateur des Etats-Unis, et un peu penaud à ses heures perdues. Certains diraient que j'avais une logique contre nature, d'autres que j'étais une incorrigible romantique. Au final, seule ma pensée importait, et elle me disait que j'étais vraisemblablement un mélange des deux. Une fille à l'esprit tordu, était quelque chose que je n'avais plus à prouver. Pour le côté romantique, je savais que les gens auraient bien du mal à le croire, la faute à cette carapace que je m'étais forgée au fil des années. Au bout du compte, j'espérais pouvoir dévoiler la véritable Jordane, Jézabel, la passionnée de gymnastique, riant aux éclats pour un rien, simplement pour le plaisir de rire, ayant une croyance folle et éperdue en l'amour, surtout en ce qu'on appelle le Prince Charmant.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

J’ai pas envie de te voir t’en aller, parce que merde, j’t’aime beaucoup trop. Lily-Rose & Jordane Empty
MessageSujet: Re: J’ai pas envie de te voir t’en aller, parce que merde, j’t’aime beaucoup trop. Lily-Rose & Jordane J’ai pas envie de te voir t’en aller, parce que merde, j’t’aime beaucoup trop. Lily-Rose & Jordane EmptySam 27 Avr - 20:22

If I could take away the pain and put a smile on your face, baby I would. ► On a toujours dit qu’il fallait tomber pour pouvoir se relever. Il faut se lâcher dans les airs pour pouvoir s’envoler, s’élever. Jordane était tout simplement un ange qui avait oublié comment voler, comme déployer ses ails pour pouvoir vagabonder au paradis, parmi les nuages. Elle a tout oublié. Elle a simplement effacé de sa mémoire tout ce qu’elle avait fait de bien, de bons pour se laisser submerger par toutes ses mauvaises actions. Elle se laissait ronger par un mal qui m’était encore inconnu jusqu’à maintenant. J’étais comme actrice de son malheur. Elle avait même réussit à faire fuir l’une des rares personnes qui l’aimait pour ce qu’elle était et non ce qu’elle laissait paraître. Elle m’avait fait la pire des choses, elle avait commis l’irréparable et pourtant, j’étais aujourd’hui, auprès d’elle, priant pour qu’elle se réveille. Qui aurait cru il y a quelques semaines que je serais là, à espérer qu’elle se réveiller alors que j’étais presque arrivé à un point où je voulais qu’elle souffre. Aujourd’hui, j’étais bien consciente qu’elle s’en était voulu et même si lors de notre entrevue elle ne l’avait pas montré, je me suis rappelé qu’elle préférait toujours garder tout pour elle. J’avais aussi fait l’erreur de partir, partir sans prévenir personne à part Danahiel. Nous nous étions quitté à l’aéroport et il pensait ne plus me revoir, me revoir dans un long moment mais finalement, c’était avec Jayan que je m’étais enfuie. Je me suis alors rendue compte que ce n’était pas un simple voyage afin de me retrouver, c’était surtout une façon pour moi de m’en aller, de courir loin de tout ce bonheur. A cette époque, je ne voulais rien de plus, j’étais comblée et pourtant, au fond de moi, j’avais peur. J’étais effrayée à l’idée d’avoir mon bonheur entre mes mains car j’étais arrivé à un point où je me disais que je ne méritais pas d’être heureuse, que ma vie était comme elle était et qu’elle ne serait jamais meilleure. J’avais peur d’être heureuse car je ne voulais pas qu’on m’enlève ce que j’avais, alors j’ai préféré m’en défaire moi-même avant même qu’on ne vienne me le prendre. C’était paradoxal et j’en avais voulus à Dany & Jordane de m’avoir trahit mais ils n’avaient fait que suivre le chemin que j’avais tracé, celui de faire fuir les merveilleuses de ma vie. J’étais stupide et encore aujourd’hui je l’étais. Je ne cessais de fuir et ce n’est qu’une fois loin de tout et de tout le monde que je me rendais compte de ce que je faisais. Je répondais à chacune de ses phrases avec le sourire. Je souriais sans vraiment le vouloir. Un stupide mécanisme s’était mis en marche, celui de faire croire à tout le monde que plus rien ne me touche, que plus rien ne peut m’atteindre, même lui reparler. J’avais passé un cap et aujourd’hui, bien que je sois toujours la même, en apparence, j’étais devenue bien différente et ça, il n’y avait que Jayan qui pouvait le voir, le concevoir et le comprendre. Je prenais sa main, déposant un baiser sur sa main et je lui souriais. « Il sait que tu es là. Il est même venu. Plusieurs fois mais c’était dur pour lui de te voir dans cet état alors c’est moi qui ai veillé sur toi mais il pense fort à toi, je l’appellerais pour lui dire que tu es réveillée. » Il était complétement retourné par l’accident et la voir sur ce lit d’hôpital était trop dur alors je lui avais conseillé de ne venir quand il en avait vraiment besoin, ce qui voulait dire tous les jours mais je savais que c’était beaucoup trop difficile à ses yeux. On a beau s’être préparé à tous les scénarios, une fois devant la chose, on réagit à l’opposé de ce qu’on s’était imaginé. Et moi qui était venu ici plus d’une fois, je ressentais toujours ce même mal être en entrain dans ces lieux, dans cette chambre car elles se ressemblaient toutes et ce qui se passait dans celle d’à côté se répercutait dans toutes les autres et j’imaginais toujours le pire. Nous ne sommes jamais prêt et nous ne le serons jamais qu’importe les évènements, même les départs.

To wonderland ► Je me retrouvais de nouveau dans cet aéroport que j’avais si souvent fréquenté. Je n’y venais pas pour m’en aller, je n’ai jamais eu assez d’argent pour le faire, non, j’y venais souvent pour voir partir des personnes qui comptaient à mes yeux. Je la voyais s’éloigner comme j’avais vu des tonnes de personnes m’abandonner. J’étais incapable de trouver les bons mots pour la faire rester et de toute manière ce n’était pas ce que je voulais. Je préférais qu’elle soit ailleurs et heureuse plutôt qu’être ici et qu’elle se voit sans avenir. Il était clair que cela me faisait de la peine mais qu’est-ce que je pouvais faire de plus que ça ? Je lui envoyais des baisers et je me retournais pour aller au taxi, taxi qui m’emmena directement chez moi. J’entrais, me posant sur le canapé sans réellement me rendre compte qu’elle était partit. Adriel esquissa un sourire et aligna quelques mots que je n’écoutais pas et je me remémorais les quelques mots que j’avais pu écrire sur une feuille de papier que je lui avais donné. ’’Jordane, sois heureuse. N’oublie pas : tu ne peux pas voler si tu ne te laissais tomber.’’ Ce n’était que quelques mots mais ils signifiaient bien plus qu’ils n’y paraissaient. Ils signifiaient ce qu’on s’était toujours dit, ce qu’on s’était promis à chacune : toujours se relever si on venait à tomber. L’amitié c’était ça. Surmonter les épreuves, même les plus dures, celle qui remettent en cause l’amour que l’on s’accorde puis affronter les difficultés et s’en remettre. Ensemble. Il ne nous restait plus qu’à profiter de la vie, de nos vies qui étaient aujourd’hui séparées et qui le seraient surement jusqu’à notre fin mais on pouvait se réjouir d’avoir partagé un bout de chemin ensemble. On devait être heureuse de s’être connut et d’avoir partagé bien plus qu’une simple amitié. On avait partagé des secrets, des rêves, des envies, des rires, des pleurs et même un garçon. Nous étions tout simplement des amies. Pas forcément l’exemple de l’amitié parfaite mais nous étions parfaites à notre façon et on se foutait du reste, c’était tout ce qui comptait. Aujourd’hui, nous n’étions plus ce que nous étions l’une pour l’autre et il ne nous restait que nos souvenirs et c’était déjà bien suffisant.
Revenir en haut Aller en bas
Edison L. Allen
there's no place like berkeley
Edison L. Allen
prénom, pseudo : Fanny
date d'inscription : 23/06/2012
nombre de messages : 10100
disponibilité rp : open; Nina(x2)
avatar : Shiloh Fernandez

J’ai pas envie de te voir t’en aller, parce que merde, j’t’aime beaucoup trop. Lily-Rose & Jordane Empty
MessageSujet: Re: J’ai pas envie de te voir t’en aller, parce que merde, j’t’aime beaucoup trop. Lily-Rose & Jordane J’ai pas envie de te voir t’en aller, parce que merde, j’t’aime beaucoup trop. Lily-Rose & Jordane EmptyDim 28 Avr - 4:26

Et j'archive notre conclusion de Jordily, des plus belles, des plus adorables, des plus détestables, de ma préférence à moi :plop:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

J’ai pas envie de te voir t’en aller, parce que merde, j’t’aime beaucoup trop. Lily-Rose & Jordane Empty
MessageSujet: Re: J’ai pas envie de te voir t’en aller, parce que merde, j’t’aime beaucoup trop. Lily-Rose & Jordane J’ai pas envie de te voir t’en aller, parce que merde, j’t’aime beaucoup trop. Lily-Rose & Jordane Empty

Revenir en haut Aller en bas

J’ai pas envie de te voir t’en aller, parce que merde, j’t’aime beaucoup trop. Lily-Rose & Jordane

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» C’est trop calme... j’aime pas trop beaucoup ça... J’préfère quand c’est un peu trop plus moins calme... ¤ ft Cassidy
» Parce que la neige elle est trop molle pour moi… c’est trop dur !
» Journée beaucoup trop normale...
» Envie de la voir [Angelic]
» C'est lourd des valises... Surtout quand tu ne sais pas trop ou aller!

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-