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Snow, snow and we're there...

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MessageSujet: Snow, snow and we're there... Snow, snow and we're there... EmptyVen 15 Mar - 21:29


vendredi 15 mars 2013

Cela faisait 5 jours que nous étions arrivés au Canada et cela me permettait de passer plus de temps avec Mason puisque nous étions dans le même chalet, ainsi, nous pouvions rattraper le temps perdu ou du moins ne pas en perdre davantage. Pour des amis, nous étions vraiment très très proches, ce qui donnait peut-être lieu à des rumeurs mais nous n'en avions que faire. Par contre un de qui j'étais vraiment très proche depuis notre arrivée, c'était de mon correspondant, Erwan...
Pour autant, le changement de lieu, les activités, la proximité de mes deux amis, rien ne changeait mon état dans lequel je me trouvais depuis quelques semaines déjà. Pour dire, c'était même pire puisque je n'avais pas mangé depuis notre soirée raclette de dimanche dernier, si ce n'est quelques pommes dans le courant de la semaine. Je ne faisais rien voir mais je me sentais vraiment très affaiblie et très fatiguée, j'avais hâte de retrouver mon chez moi pour ça, même si rien ne changerait...
Puisque Bailee et Erwan étaient dans leur coin, j'avais décidé de proposer à Mason d'aller skier l'après-midi. Depuis que nous étions ici, je me montrais très maternelle envers lui, je voulais le protéger, il avait beau être un homme, je le sentais en danger et surtout seul dans ce monde... Déjà parce qu'il avait perdu sa mère et que son père l'ignorait mais aussi parce que je me faisais des inquiétudes quant à sa tumeur, je ne disais rien mais je craignais pour lui. Tout cela n'était cependant pas de la pitié, un sentiment que j'étais incapable d'éprouver d'ailleurs.
Il était 15h lorsque j'arrivais au bas de la piste, je n'étais pas passée chercher Mason au chalet car j'étais allée faire un tour dans le village qui était à l'opposé de notre lieu de villégiature. Bien entendu, pour ne pas perdre de temps, j'étais allée m'équiper avant de me rendre sur le lieu du rendez-vous. Mason ne manquerait pas de me remarquer avec ma combinaison bleue flashy qui me donnait l'impression d'être glissée dans une pile de pneus, il faut dire que je flottais dedans tant j'avais maigri...
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MessageSujet: Re: Snow, snow and we're there... Snow, snow and we're there... EmptySam 16 Mar - 16:03

Anastasya et Mason
« Snow snow and we're there »

Déjà cinq jours que le Spring Break avait commencé. Autant vous dire que cela me déstabilisait carrément. Je n'avais jamais skié de ma vie. Comment l'aurais-je pu à New York ? Alors forcément, je galérais pas mal. Heureusement, je n'avais pas eu à faire preuve de mes talents sur des planches trop souvent et je m'en était sorti à chaque fois. Passer ces vacances avec Anastasya me rendait heureux, malgré le fait que son correspondant, qui ne me connaissait pas, s'inquiétait de l'influence que je pourrais avoir sur l'anglaise. Mais je ne lui en voulais, je faisais pareil avec lui. D'ailleurs, j'avais remarqué qu'il lui tournait beaucoup autour. Et cela avait éveillé une petite jalousie en moi. Sentiment que j'avais aussitôt fait taire : je n'avais pas à être jaloux d'Erwan. En plus, ce n'était pas comme si je ressentais quelque chose d'autre que de l'amitié pour Ana. Si j'avais su...
Elle m'avait proposé de passer l'après-midi sur les skis tous les deux. J'avais songé à lui dire non, pas parce que je n'aimais pas le ski, mais j'avais peur pour elle. Même si elle ne m'avait rien dit, j'avais remarqué des détails qui m'inquiétaient pour elle. Erwan et Bailee n'avait peut-être pas relevé, mais moi j'avais observé Ana toute la semaine, et je ne l'avais jamais vu manger. Bien sûr, peut-être qu'elle le faisait sur des horaires décalées. J'aurais pu me satisfaire de cette explication si je n'avais pas aussi fait attention à son visage. Elle semblait de plus en plus fatiguée. Je ne voulais affoler personne, mais j'avais peur pour Ana et ces quelques heures sur des planches allaient peut-être être trop sportive pour elle. Si elle se brisait ? Elle était si frêle. Ce qui m'étonnait, c'était qu'Erwan n'avait rien remarqué. Ou s'il l'avait fait, il n'avait rien dit alors qu'il voulait passé pour son protecteur. Mais s'il n'avait rien vu, c'était peut-être qu'il n'y avait rien à voir et que je transposais mon inquiétude à propos de ma tumeur sur Ana. Oui, j'étais inquiet. D'autant plus qu'étant au Canada s'il m'arrivait quelque chose je ne serais pas traité par mon médecin. Et si le bipper sonnait il me faudrait des heures pour retourner à San Francisco. Et puis, si jamais cette tumeur était maligne mais que les médecins ne m'avaient rien dit ?
Pour oublier autant mon inquiétude à mon propos que celle que je nourrissais pour l'anglaise, j'avais décidé de dire oui à la sortie au ski. En plus, je ne pouvais jamais lui dire non quand elle me regardait avec ses petits yeux.
On s'était donné rendez-vous en bas de la piste, elle voulait passer au village avant tandis que j'étais resté au chalet. J'avais enfilé ma combinaison grise et j'avais pris les skis que j'avais loué pour la durée du voyage. Comme toutes les dépenses étaient aux frais des universités, j'avais choisi des planches haut de gamme, même si je ne savais pas skier. En fait, même si je n'avais pas passé beaucoup de temps sur la neige, je m'étais rendu compte avoir une certaine facilité à glisser; Bien sûr je ne passais pas par les pistes noires, mais je me débrouillais. C'était un peu comme le roller, et ça j'en avais fait pendant mon enfance, et pas qu'un peu.
Au moment de sortir de la maison, je ressenti une douleur au ventre. J'avais mal, mais c'était tenable. Ces temps-ci, j'avais de plus en plus souvent des sensations douloureuses, que je n'avais pas eu avant. Et cela n'était pas pour me rassurer. Mais je n'avais pas encore pu me résoudre à retourner à l'hôpital. Et puis, je ne voulais inquiéter personne, donc si je consultais, il faudrait sans doute que je me cache de mes amis.
J'avalais donc un anti douleur basique et je retrouvais Ana quelques minutes après. Je n'eus pas besoin de la chercher longtemps, sa tenue de ski était voyante et elle attirait le regard.
Mon inquiétude pour elle repris de plus belle quand je constatais qu'elle nageais dans sa combinaison. Elle avait sans doute beaucoup maigri. Et elle semblait si fragile que j'avais peur qu'elle se casse un os en tombant. Mais je ne dis rien sur ça. "Coucou toi ! Ça va ?" lui dis-je tout en l'embrassant sur la joue. "Aller, c'est parti." Je chaussais mes planches et attendis Ana pour nous rendre vers le téléski.
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MessageSujet: Re: Snow, snow and we're there... Snow, snow and we're there... EmptySam 16 Mar - 17:00


vendredi 15 mars 2013

Depuis que j'avais retrouvé l'enfer de l'anorexie, je ne me ménageais pas, loin de là, j'étais comme en guerre avec mon corps et je le punissais en lui infligeant des traitements pas toujours très raisonnables et surtout en lui demandant des efforts qu'il était incapable de fournir. Je savais que je courais à ma perte, mais je n'en avais que faire, le sport, et en particulier la cours, était mon seul défouloir. Alors, oui, vu mon état de faiblesse, un chute à ski, même modérée aurait pu être à l'origine d'une fracture ou je ne sais quel autre accident...
Or je ne prêtais aucune attention à mes sentiments, j'en étais presque comme dépourvue ou plutôt je les étouffais pour ne pas me laisser aller. Parce que oui, j'étais au bord du gouffre et si je me laissais aller, j'allais craquer, fondre en larmes, devenir incontrolable, envahie par la tristesse de me trouver dans cet état. Si je n'avais pas refouler tout ce que je ressentais, peut-être que je ne me serais pas aller dans cette proximité avec Erwan et peut-être que j'aurais compris que je devais la donner sans me méfier à Mason. Mais je m'étais faite avoir trop récemment par Steven pour me laisser faire et accorder ma confiance à nouveau à l'amour.
Malgré cela, quelques petites choses me dépassaient, ainsi mon inquiétude vis à vis de Mason. Je ne pouvais m'empêcher de sans cesse lui demander comment il se sentait, si il avait besoin de se reposer ou si il voulait quelque chose. Et des fois, dans des élans inexpliqués, je me retrouvais dans ses bras, je l'enlaçais et ne voulais plus le quitter, j'avais peur qu'en desserrant mon étreinte le mal ne le touche mais aussi, j'avais peur que nous soyons encore séparés...
Bref, c'est pour faire fi de toutes ces angoisses que j'avais décidé d'aller skier avec lui. Je n'avais jamais eu l'occasion de skier moi non plus mais j'étais assez souple et je savais glisser. Combien de fois j'avais fréquenter la patinoire qui était installée sur une place à Londres pour Noël, et le gérant de l'attraction me laissait y aller sans payer, c'était mon seul loisir et il savait que lorsque les enfants ouvriraient tous leurs cadeaux, moi, je n'en aurais presque pas...
Alors Mason arriva, je l'accueillis avec un grand sourire et lui rendit sa bise chaleureusement, la tenue lui allait vraiment très bien !
-Salut, toi ! Tu vas bien ? Tu es en forme ?
Lorsqu'il fut près, je le rejoignis au téléski. J'attrapai alors le premier qui passait puis me retournai pour voir comment Mason se débrouillait, prête à intervenir si il avait le moindre souci. C'est sans compter sur ma vue qui se floutait et ma tête qui tournait, j'étais obligée de tenir très fortement la barre pour ne pas tomber sur un côté.
-Tout va bien, Mason ?.
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MessageSujet: Re: Snow, snow and we're there... Snow, snow and we're there... EmptyDim 17 Mar - 17:06

Anastasya et Mason
« Snow snow and we're there »


Un jour prochain, je serais capable de parler de ce que je souffrais. Voilà la phrase que je me répétait en boucle depuis que j'avais chaussé mes skis. Sans doute parce que j'avais de plus en plus mal au ventre et que je savais que cela n'allait sans doute pas aller vers le mieux. La crise ressemblait à celle que j'avais fait deux jours avant en pleine nuit. Heureusement, tout le monde dormait dans le chalet et personne n'avait vu dans quel état cela m'avait mis.
Bizarrement, depuis que nous étions arrivés au Canada, j'arrivais très bien à dormir, mes idées noires ne me tenaient plus éveillées, mais cette nuit là, une douleur lancinante m'avait tirée du sommeil. Au début, j'étais resté immobile en pensant que ça allait passer. Comme chaque fois, j'espérais que tout passerait sans que j'ai besoin d'alerter personne. Après avoir attendu plus d'une demi heure, j'avais fini par me lever pour avaler des cachets. Et puis, je m'étais vautré sur un canapé plié en deux, en attendant que ça se calme. A ce moment, j'avais eu tellement mal que je n'avais pas eu le courage de retourner dans ma chambre. C'était ce qui m'avait fait le plus peur. J'avais été à deux doigts de partir à l'hôpital et puis les douleurs avaient miraculeusement disparues et j'étais retourné me coucher. Le lendemain, j'avais fait comme si rien ne s'était passé. Je savais qu'Anastasya s'inquiétait pour moi et je n'avais pas voulu lui faire peur en parlant de ça. Bien sûr, Erwan était étudiant en médecine donc il aurait pu me conseiller, même s'il n'était pas un professionnel. Mais il était trop proche de l'anglaise à mon gout et je n'avais pas voulu risquer qu'il lui parle ensuite de ça. C'était une réaction stupide, mais je n'avais pas pu m'en empêcher. Le résultat était que j'avais en ce moment très mal et que je savais que ça n'allait pas se calmer tout de suite. J'en étais à souhaiter ne plus être avec Ana. Si elle savait à quel point j'aurais aimé être roulé en boule sur mon lit à prier que tout se termine.
Mais non, j'étais sur un foutu téléski avec une amie que je n'avais pas voulu vexer en refusant son invitation. Cependant, je ne le regrettais pas non plus, je ne souhaitais pas que la distance se mette entre nous, je ne voulais pas la perdre. Je tenais beaucoup à elle, et je voulais qu'elle le sache. Je ne voulais vraiment pas qu'elle disparaisse de ma vie maintenant qu'elle y était revenue. Je serais sans doute capable de la poursuivre dans tous les pays du monde pour l'avoir près de moi. Mais cela ne semblait pas vraiment nécessaire puisqu'elle cherchait aussi ma compagnie. Du moins, je le pensais. Et j'avais envie qu'elle soit toujours là.
Plus encore, je me faisais du soucis pour elle. Au vue de son état, et même si j'ignorais ce qu'elle avait, je savais que sa place n'était pas sur des skis, mais bien assise sur une chaise ou un canapé, à prendre des forces. Elle semblait à bout, et cela ne m'aurait pas étonné qu'elle me dise qu'elle n'avait pas l'énergie suffisante pour enchainer les descentes en ski.
Mais non, elle donnait le change. Son corps semblait à bout de force et son esprit voulait aller loin... "Bien sûr, tout va bien. Je pète la forme." Nous n'étions pas encore en train de skier, et pourtant j'avais l'impression qu'il fallait que je l'entraine ailleurs que sur les pistes. Pour cet après-midi, j'envisageais plutôt une longue discussion dans un café que du ski, autant au vu de mon état que du sien... Et l'ami que j'étais aurait du empêcher Ana de faire ce qu'elle s'apprêtait à faire. Mais je voulais tellement pas la contrarier que je la suivis sur le téléski. Elle passa devant, ce qui m'arrangeait pas mal en fait. Au moment où je pris la perche et que celle-ci m'entraina dans la montée, j'eus un pique de douleur qui me fis me plier sur la ferraille. Au moment où je commençais à me redresser Anastasya me demanda si j'allais bien. Je souris dans ma souffrance, elle ne cessait jamais de s'inquiéter pour les autres. "T'inquiète, je gère." C'était le second mensonge que je proférais en moins de dix minutes. C'était l'enfer de devoir mentir à Ana, surtout pour moi qui avait toujours fait attention à dire à vérité.
Mais je ne me laissais pas le temps de m'interroger sur mes mensonges. Ana semblait vraiment mal en point. Même de loin je vis qu'elle avait du mal à se tenir à la perche. Elle était cramponnée à la barre de métal. "Ana, je suis pas sûr qu'on devrait faire du ski, tu n'as vraiment pas l'ai bien. T'es sûre que ça va ?"
Mon inquiétude avait pris le dessus sur mon envie de ne pas la vexer. J'avais tellement peur qu'il lui arrive quelque chose. Elle qui semblait si fragile.
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MessageSujet: Re: Snow, snow and we're there... Snow, snow and we're there... EmptyDim 17 Mar - 18:09


vendredi 15 mars 2013

Je ne voyais rien à l'état de Mason, il savait parfaitement me le cacher. Cependant je savais que le mal pouvait être vicieux et ne pas se manifester tout en étant bien implanté, trop implanté même. Je me faisais continuellement du souci pour mon ami, j'aurais voulu tout prendre en main et pouvoir l'emmener moi-même chez plusieurs professionnels pour avoir différents avis, mais je n'avais pas osé le proposer à Mason, non pas que j'avais peur de me mêler de ce qui ne me regardait pas mais de peur d'apprendre une trop dure vérité...
Plusieurs fois, j'avais voulu en parler à Erwan mais je n'avais jamais osé, je ne voulais pas déballer la vie privée de Mason à un homme qu'il ne connaissait presque pas, alors qu'il ne m'avait pas fait d'aveu de son propre chef. Et puis, Erwan était encore étudiant en médecine, je craignais qu'il ne soit encore trop novice pour s'occuper du cas de Mason, vraiment, je voulais le top du top pour lui afin de pouvoir être rassurée et pour qu'il puisse être soigné le mieux possible.
Si seulement Mason avait été un peu moins altruiste, si il avait pensé à lui et si il m'avait dit la vérité, je l'aurais déjà accompagné aux urgences ou tout du moins, je ne l'aurais pas laissé seul pendant qu'il souffrait... Certes je n'aurais pas pu lui retirer la douleur mais j'aurais toujours pu manifester ma présence en le tenant dans mes bras, pour lui donner le courage de résister, il n'aurait pas eu à taire la douleur qui le rongeait et ainsi il aurait eu un poids en moins à supporter.
Nous étions si proches l'un de l'autre, comme si nous avions toujours vécu l'un près de l'autre, il n'aurait vraiment pas eu à se retenir de me parler. D'ailleurs, ces cachoteries, une fois découvertes et dans un contexte plus propice à de telles réflexions risquaient de me faire perdre un peu de la confiance que j'avais en lui, momentanément, bien entendu puisque ce n'était pas fait dans un but de me nuire mais je ne voulais pas qu'il me cache des choses de ce genre, je voulais savoir pour ne pas avoir de mauvaises surprises soudaines.
Je dis ça mais moi aussi je lui cachais mon état, pour ne pas rajouter de contrariétés au sienne même si je voyais bien qu'il se doutait que quelque chose n'allait pas chez moi. Mais je tenais bon. Il est vrai, cependant, que j'aurais voulu avoir une oreille à qui parler, certes j'en avais mais je n'osais pas tout dire, ainsi je cachais mes formes squelettiques, j'avais perdu 8kg depuis mon arrivée, j'étais bel et bien entrée dans la maigreur et tout ce qui avait été efficace pour me sortir de cet enfer la première fois n'y faisait rien désormais...
Compte tenu de notre état respectif à Mason et moi-même, il aurait mieux valu que nous nous abstenions de fréquenter les pistes, au mieux nous aurions pu sortir dans un café de la station, mieux encore, nous aurions pu rester au chalet à nous prélasser tranquillement tous les deux, lovés dans les bras l'un de l'autre avec un chocolat chaud devant nous, vraiment, cette boisson me faisait envie mais sur le moment je n'aurais pas pu l'avaler ou alors je ne l'aurais pas gardée...
Je reconnais que j'avais de nombreux soupçons concernant Mason, je savais sa gentillesse et je le savais capable de me cacher des choses, mais en même temps je ne voulais pas mettre ça dans le sujet de conversation pour ne pas paraître paranoïaque, en effet, j'avais tendance à voir le mal partout, surtout depuis que j'étais retombée dans l'anorexie. Et pourtant, si j'avais su, je lui en aurais parlé ouvertement, quitte à le mettre mal à l'aise dans un premier temps, au moins les choses seraient peut-être allées mieux...
C'est avec cette réflexion que je m'étais retournée vers lui, le voyant tout juste se redresser. Je n'avais pas alors pensé à une douleur mais plutôt à un manque de pratique et à un coup de frayeur, c'est vrai que les chutes pouvaient être faciles avec ces engins là, moi-même, j'avais passé une matinée entière à apprendre à m'en servir correctement et encore là, je n'étais pas bien sûre de moi, alors avec le tournis, c'était encore bien pire mais je ne voulais pas renoncer, le sport était mon seul échapatoire.
-Arrête de te faire du souci pour moi, Mason, tout va bien ! Profite donc du paysage !
Pourtant, tout au long de la montée, mon état ne cessait de s'empirer, j'avais même du mal à garder les idées claires, je pensais qu'il s'agissait de l'altitude mais intérieurement je savais d'où tout cela venait. Nullement décidée à redescendre pour être plus sage et ne pas me mettre en danger, je serrais fortement la barre et essayais de me concentrer sur une chose simple, en vain, mon esprit divaguait, ma tête m'embarquait, je ne pouvais plus me contrôler, l'arrivée en haut serait sûrement très difficile...
Mais je n'ai pas eu le temps d'arriver en haut. A peu près vers la moitié de la montée, mes yeux se sont fermées sans que je puisse les contrôler, comme si je m'endormais, cela se reproduisit plusieurs fois, ensuite, ce sont mes mains qui commencèrent à trembler, mes muscles à se tétaniser, j'avais l'impression de ne plus être maître de moi-même et je croyais bel et bien que j'allais mourir, c'était une affreuse impression. En fait, j'étais simplement en train de faire un malaise, mon corps avait atteint ses limites.
Je tentai de me maintenir depuis quelques instants lorsque je perdis réellement connaissance, mes mains lâchèrent prise, nous étions aux trois-quarts de la montée. N'ayant rien pour me tenir, mon poids, bien faible, m'embarqua en arrière et je dévalai ainsi la pente, comme un pantin, à me voir on aurait pu croire que j'étais cassée de partout, et ça aurait été le cas si je n'avais pas heurté de plein fouet un tallus de neige fraîche dans lequel je me retrouvai enfoncée. Le froid me fit alors revenir à moi-même, je ne me souvenais plus de rien, je ne pouvais plus bouger, immobilisée par la neige...
En plus d'une belle peur, j'avais une très forte douleur dans le poignet gauche que le froid endolorisait pourtant. Il ne fallait pas me laisser dans cet état mais me faire transporter en urgence à l'hôpital afin que je sois réalimentée, principalement, je n'avais plus aucune réserve, mon état était vraiment dangereux, ma vie au bord du danger. Impuissante, je voulais appeler Mason mais ma voix était beaucoup trop faible pour qu'il puisse m'entendre. Allais-je rester ici jusqu'à la fin ?
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MessageSujet: Re: Snow, snow and we're there... Snow, snow and we're there... EmptyDim 17 Mar - 19:45

Anastasya et Mason
« Snow snow and we're there »


Deux semaines au ski pour se détendre et amuser les correspondants anglais... Laisser moi rire ! Et pas de joie surtout ! Alors que la douleur se faisait de plus en plus forte, je voyais également Ana qui allait de plus en plus mal. Et elle était aussi forte que moi pour cacher le mal qui l'habitait. Sauf que le sien était plus mortel que le mien au final. Il y allait forcément avoir un moment où j'allais craquer et en parler à quelqu'un ou même me rendre de mon propre chef à l'hôpital. Mais la maladie d'Ana était beaucoup plus vicieuse que la mienne. D'ailleurs, debout sur le téléski, tout en tentant de ne pas tomber à cause de la douleur, je me disais que je pouvais le dire à Ana. Enfin, lui parler du mal dont je souffrais. De toute façon, je me rendais bien compte que je n'allais pas pouvoir faire illusion toute l'après midi et qu'elle allait forcément se rendre compte de ce qu'il se passait. Et puis, je savais que je pouvais lui faire confiance, elle n'allait pas paniquer. Enfin, je ne le pensais pas. Et il fallait que j'en parle à quelqu'un. Parce que ces douleurs n'étaient certainement pas bon signe et si je devais me résoudre à prendre contact avec mon père, je n'arriverais sans doute pas à prendre la décision tout seul. Anastasya était essentielle à ma vie. Elle avait une très grande importance pour moi. Et plus j'y réfléchissais plus je m'en voulais de lui cacher mes douleurs. Elle s'inquiétait pour moi, et c'était la tenir dans le mensonge que de ne rien lui dire. Et peut-être qu'elle m'en voudrait aussi de n'avoir rien dit. Moi en tout cas, maintenant que j'étais résolu à lui parler, je m'en voulais. J'avais une personne prête à m'aider et je ne lui disais rien... J'étais parfois stupide !
Et Ana était tout autant que moi une menteuse. Mais je n'allais pas lui en vouloir, c'était certain. D'ailleurs au moment où elle m'affirma que tout était bon pour elle et qu'il fallait que je profite du paysage, je ne répondis pas. Du moins, pas tout de suite. Quelques instants après, je l'interpellais. "Eh Ana ! Il faudra que..." Et je n'eus pas le temps de finir ma phrase. Je voulais lui dire que je devrais lui parler de quelque chose une fois que nous serions en haut. Sauf qu'elle venait de lâcher la barre et paraissait inconsciente. La scène se passa comme au ralenti dans mon esprit. Elle tombe en arrière, commence à rouler en bas de la piste. Nous n'étions pas encore au sommet, mais pas loin, et elle allait rouler pendant longtemps si elle ne s'arrêtait pas avant le bas. Malgré mon niveau plus bas que terre pour le ski, je lâchais volontairement la perche pour descendre à sa suite. Le skieur qui me suivait fis de même. Je ne lui prêtais guère attention, lui demandant simplement d'avertir les secours et que mon amie allait avoir besoin d'une ambulance. Mon coeur battait très fort au fur et à mesure que je glissais derrière l'anglaise. Elle ressemblait à un pantin désarticulé. Je n'avais jamais cru en Dieu ou en une autre puissance qui dirigerait nos vies mais pourtant j'étais en train de prier pour Ana. Elle semblait sans vie alors que je la regardais tomber. A travers le bourdonnement que j'entendais dans mes oreilles, je perçu également les cris des autres personnes présentes. Il fallait à tout pris que j'atteigne le lieu où Ana venait de s'arrêter. Après quelques instants à galérer sur mes skis, la panique me rendant encore plus nul que d'habitude, je déchaussais, abandonnais mes planches sur la piste. Je me moquais totalement qu'on puisse me les voler, il fallait que j'atteigne Anastasya le plus vite possible. Je me mis à courir comme un fou sur la piste, mes chaussures m'entravaient mais je m'en fichais, je continuais malgré la douleur dans les pieds. Il faudrait dire aux fabricants que ce type de chaussure devrait être plus confortable pour ce genre de situation. J'eus probablement de la chance de ne pas me casser la jambe dans cette course folle. J'avais l’impression qu'elle durait des heures alors que j'arrivais quelques instants plus tard au coté de l'anglaise. La panique était toujours en moi, l'adrénaline aussi, et je ne sentais plus mes maux de ventre. Ils n'étaient rien comparé à l'inquiétude qui me rongeait pour mon amie. "Ana... Ana... tu m'entends ?" Elle semblait avoir repris conscience, du moins, ses yeux étaient ouverts, et je vis dans son regard qu'elle était complètement perdue. Elle venait de faire une grosse chute, donc ce ne serait pas étonnant.
Quelques minutes après, un pisteur arriva prêt de nous. Sans doute que le skieur à qui j'avais demandé d'appeler les secours l'avait fait. Il s'approcha de nous. Je ne voulais pas m'écarter d'elle, mais au fond de moi, je savais qu'il fallait que je laisse les secours faire leur travail. "Ana, les secours sont là. Je reste avec toi, d'accord , Mais je dois m'écarter pour les laisser s'occuper de toi. Tu vas voir, tout va bien aller." Bien sûr ces paroles rassurantes étaient autant pour elle que pour me calmer moi. J'avais tellement peur pour elle. Tout bourdonnait encore dans mes oreilles. Si bien que je n'entendis même pas si les secouristes me parlèrent ou s'ils dirent quelque chose à Ana. Tout mon esprit était focalisé sur une seule chose, le corps de mon amie. Après quelques instants, ou était-ce quelques minutes ? J'avais complètement perdu la notion du temps. Les secouristes mirent Ana sur une civière pour la descendre en bas des pistes. Je les suivis.
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MessageSujet: Re: Snow, snow and we're there... Snow, snow and we're there... EmptyLun 18 Mar - 9:44


vendredi 15 mars 2013

Je savais parfaitement que la maladie dont je souffrais était vraiment dangereuse, surtout dans mon cas étant donné que je ne pouvais vraiment pas me contrôler, au contraire je maigrissais à vu d'oeil et je ne faisais rien pour soulager mon état puisque je me défoulais dans le sport sans vouloir m'arrêter, je voulais dompter mon corps mais au final, c'est lui qui le ferait. Avec le poids que je faisais alors, j'étais en état de famine et ma vie était donc menacée, heureusement, mon jeune âge et ma bonne santé réduisaient les risques. Pour le moment...
Si Mason et moi-même nous nous étions parlé de nos problèmes sans rien nous cacher, peut-être que la situation n'en serait pas arrivée là puisque nous nous serions motivés l'un et l'autre. Ainsi j'aurais presque emmené Mason de force à l'hôpital et lui en aurait très certainement fait de même si je n'avais rien caché de ma situation. Mais nous ne nous étions rien dit pour nous préserver mutuellement. Comme quoi, parfois, vouloir préserver quelqu'un n'est pas une bonne chose à faire...
Et pourtant, lorsque ma chute fut terminée, je ne pensais pas à moi dans un premier temps. Plutôt que d'essayer de me rendre compte de mon état, je pensais à Mason, à l'inquiétude que j'allais lui causer et aux efforts qu'il allait très certainement faire pour me rejoindre, j'avais peur pour lui, qu'il tombe et se fasse plus de mal que moi. Mes craintes disparurent cependant lorsque je le vis arriver à ma hauteur, entier, je voyais bien qu'il avait peur mais je ne pouvais rien lui dire pour le rassurer car j'étais persuadée que j'étais mal en point.
Heureusement pour moi, un autre skieur, sur la demande de Mason, avait prévenu les secours. Ces derniers, jamais bien loin dans une station de ski, arrivèrent quelques minutes après. Il leur fallu un certain temps pour me dégager de la neige dans laquelle j'étais empétrée sans risquer de me faire du mal. L'un d'eux, ayant vu l'état dans lequel se trouvait Mason posa sa main sur son épaule et tenta de le rassurer bien que lui-même n'était pas sûr de ses paroles.
-Ne vous inquiétez pas, jeune homme, votre copine va s'en sortir !
Pendant tout ce temps, j'aurais voulu pouvoir me jeter dans les bras de Mason, déjà pour le rassurer mais aussi pour me rassurer moi, le sentir contre moi comme un bouclier contre ce qui venait de se passer, j'avais eu si peur que j'en resterais très certainement marquée à vie... Lorsque les secouristes dégagèrent mon bras gauche, je réussis cependant à bouger ce dernier sans ressentir la moindre douleur et aussitôt, je dirigeai ma main vers celle de Mason que je saisis et maintins fortement.
Ainsi il ne fallut pas moins de trois hommes pour me dégager, ils y allaient doucement de peur d'empirer mon état ou même de me heurter avec les instruments de dégagement. Heureusement, je n'étais pas trop recouverte de neige et la manoeuvre fut relativement rapide. Les secouristes furent surpris de me trouver simplement allongée sur le dos vu la description que le skieur leur avait donné de ma chute, me décrivant comme un pantin désarticulé.
Immédiatement après le dégagement, je fus transportée sur une civière jusqu'au bas des pistes où une ambulance attendait, prête à démarrer en direction de l'hôpital le plus proche. Malheureusement pour moi, dans la descente, j'avais été obligée de relâcher la main de Mason et lorsque je fus chargée dans l'ambulance, je reperdis connaissance, affaiblie et traumatisée par l'événement, c'était beaucoup trop de choses pour moi en si peu de temps...
Le trajet n'avait duré que quelques minutes, l'ambulance se présenta aux urgences et je fus immédiatement prise en charge, passant devant les autres personnes, nombreuses, qui attendaient dans la salle d'attente. Un des secouristes demanda à Mason de patienter avec eux le temps que l'on me faisait passer les examens qui seraient sûrement assez longs étant donné qu'il fallait passer l'intégralité de mon corps en reveue, d'autant que je ne pouvais rien dire de ce que je ressentais.
Ainsi, lorsque je fus débarassée de ma combinaison, la série de radios commença suivie d'une analyse de sang afin de savoir ce qui avait pu se passer pour que je fasse un malaise de cette ampleur. Le temps que les résultats arrivent, l'équipe s'était assurée que je n'avais pas de traumatisme cranien et qu'aucun dégât ne leur était passé inaperçu. Après une bonne demie-heure d'examens en tout genre, je fus placée dans une chambre où je repris mes esprits.
Une heure après mon arrivée, tandis que j'étais complètement revenue à moi, que je me réchauffais petit à petit, un médecin vint me voir, sans le moindre sourire, je craignais alors son verdict.
-Mademoiselle, vous nous avez fait bien peur. Ne vous inquiétez pas pour la chute, elle ne vous a laissé qu'une entorse au poignet, c'est vraiment de la chance, en revanche, vous devez vous inquiétez pour votre maigreur, vous ne pesez que 41kg, vous devriez en faire au moins 12 en plus. Nous vous avons placée sous perfusion afin que vous puissiez ressortir dans quelques heures mais il vous faut vous faire traiter en urgence ou vous risquez de ne pas vous en remettre...
Sur ces mots, le médecin m'abandonna, il ne m'avait rien appris, je savais que mon état était critique et je ne trouvais rien pour l'améliorer, il faut dire que je n'avais aucune raison de faire des efforts pour m'en sortir, rien ne me motivait... Du coup, je m'estimais très heureuse puisque l'accident ne me laissait qu'une petite entorse. Maintenant, il ne me restait plus qu'à recevoir la visite de Mason, que le médecin était allé chercher à ma demande, pouvoir le prendre dans mes bras et je ne pourrais pas me sentir mieux...
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MessageSujet: Re: Snow, snow and we're there... Snow, snow and we're there... EmptyLun 18 Mar - 20:17

[quote="Mason G. Ward"]
Anastasya et Mason
« Snow snow and we're there »


L'avantage à la chute d'Ana, parce que oui, il y en avait un, était que ma propre douleur physique avait complètement disparue. Enfin, elle était toujours présente, mais comme anesthésiée. Et je lui était reconnaissant de ne pas me torturer dans un moment pareil alors que l'inquiétude me rongeait déjà. Je m'en voulais terriblement de ne pas avoir mis sur le tapis ce qui me préoccupait chez elle. Je n'étais pas aveugle, j'avais bien vu qu'elle perdait du poids et pas qu'un peu. J'étais un peu stupide comme mec en fait... Comment avais-je pu laisser cette situation arriver à ce stade dramatique ? Au pire, j'aurais pu en parler juste avec Erwan, il était étudiant en médecine. Et même si je n'étais pas prêt à remettre la vie de mon amie dans les mains d'un simple étudiant, il aurait pu me conseiller sur la marche à suivre dans une telle situation.
Je cherchais à me souvenir quand j'avais vu Anastasya avaler autre chose qu'une pomme dans cette semaine. Et le seul souvenir qui me revenait était cette raclette de dimanche : cinq jours plutôt. J'espérais vraiment qu'elle avait mangé depuis tout en étant presque certain que ce n'était pas le cas.
Cette chute venait relativiser tout ce que je mettais en place pour préserver l'anglaise. A quoi servait-t-il de la protéger de ma maladie si elle n'était plus ? Je n'étais pas bête, je savais qu'elle aurait pu mourir de cette chute, se briser le cou... N'importe qui sur cette piste avait pu avoir cette crainte en voyant mon amie dévaler la piste.
Quand elle se serait remis de tout ça, je me promis que je lui dirais ce que je lui cachais. Il fallait sans doute que son rétablissement ne soit pas troublé par une quelconque inquiétude à mon sujet. Et je n'envisageais même pas la possibilité qu'elle ne soit pas en forme dans quelques mois. Elle allait se soigner et elle allait aller mieux, je ne voulais pas voir les autres options !
Qui aurait pu croire que cette amie, avec qui je n'avais pas passé tant de temps depuis que nous nous étions retrouvés, susciterait en moi autant d'émotions ? Pas moi en tout cas. Et cela me perturbait un peu. Je n'avais jamais ressenti des sentiments aussi protecteurs envers quelqu'un et encore moins une personne que finalement je ne connaissais pas très bien. Et pourtant, j'étais là, à ses cotés, à regarder les secouristes la dégager de la neige en priant pour qu'elle n'ai rien. Je devais probablement ressembler à ces petits amis inquiets que l'on voyait dans tous les films au moment dramatique où la fille de leur coeur se blesse. Sauf qu'Ana et moi n'étions pas amoureux l'un de l'autre. Nous étions des abîmés de la vie qui tentaient de s'en sortir. Chacun conseillant l'autre sur les évènements de sa vie. Elle vivait actuellement quelque chose de similaire à ce que j'avais pu vivre cinq ans auparavant, donc j'étais susceptible de pouvoir l'aider; du moins si elle voulait bien écouter mes conseils. Quant au soutien qu'elle m'apportait, je savais que je n'en profitais pas suffisamment. Enfin, si, mais elle voulait tant me protéger que je me sentais maintenant coupable de ne pas lui avoir dit ce qui se passait. Elle était la seule à qui j'avais confié l'existence de ma tumeur et elle aurait donc été la plus apte à me conseiller. Et elle m'aurait sans doute trainé de force aux urgences si elle avait su le mal qui m'habitait... Et les paroles de réconfort aurait été pour elle, pas pour moi...
J'avais réussi avec beaucoup de mal à m'écarter d'Ana au moment où les secouristes étaient arrivés sur la piste. Mais un gars m'avait dit qu'elle allait s'en sortir et cela me fit du bien, même s'il n'avait aucun moyen véritable de me le prouver. Et ensuite, Ana ne pu même pas me le confirmer. Elle semblait si mal en point. Dans l'ambulance elle tomba de nouveau inconsciente, et ce n'était pas pour me rassurer, loin de la. Mon inquiétude ne cessait de croitre à mesure que nous approchions de l'hôpital. Je savais ce qui allait se passer ensuite : les médecins allaient embarqué mon amie pour des examens et j'allais resté seul sans personne pour me rassurer moi. Les secouristes partir quelques minutes après notre arrivée. Je les remerciais d'être intervenus aussi vite et puis je me retrouvais seul.
Une infirmière vint me voir quelques minutes après pour que je remplisse les papiers de l'hospitalisation d'Ana. Ils ne savaient pas encore si elle avait une blessure grave dû à la chute, mais elle allait rester au moins quelques heures, elle était beaucoup trop maigre pour sa taille. Tout le monde pouvait le voir, et cela ne m'étonna pas. C'était sans doute la cause de sa chute...
Je remplis les différents formulaires. Cela fit sans doute passer le temps plus vite puisque quelques minutes après un médecin vint me chercher pour m'accompagner à la chambre d'Ana. Il me laissa devant la porte. J'hésitais un instant à entrer dans cette chambre. Pas parce que je ne voulais pas voir Ana ou parce que je ne voulais pas lui apporter mon soutien. Simplement, j'avais peur que les prochaines heures se révèlent trop intenses pour moi. Je savais que j'allais lui parler de mes douleurs. Et si je ne le faisais pas, elle allait sans doute comprendre que quelque chose n'allait pas et elle me questionnerait jusqu'à ce que je réponde. Etais-je prêt à affronter de nouveaux examens ? Pire, étais-je prêt à affronter un diagnostic encore plus mauvais que le précédent ?
Les réponses à ces questions étaient négatives. Mais je ne pouvais pas laisser mon amie seule dans cette période difficile de sa vie. J'entrais alors et au moment où je vis Ana sur ce lit d'hôpital, j'oubliais mes inquiétudes futiles sur ma tumeur. Elle semblait encore plus fragile que sur les pistes. Je me précipitais vers elle. "Ana, ça va ?" J'avais peur de la briser, mais je ne pu me retenir de la prendre dans mes bras, comme une promesse de toujours la protéger de ça, quoi que ce soit. "Le médecin, il t'a dit quoi ?"
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MessageSujet: Re: Snow, snow and we're there... Snow, snow and we're there... EmptyLun 18 Mar - 21:57


vendredi 15 mars 2013

Pauvre Mason qui s'en voulait presque de ne pas m'avoir parlé de mon état, vraiment, il n'y était pour rien et sans le vouloir, il avait raison de ne pas vouloir m'en parler, car je ne pouvais rien y faire, ainsi en voyant qu'il s'inquiétait pour moi, j'aurais culpabiliser de lui en faire voir. Vraiment, pour que je m'en sorte, il n'aurait fallu qu'un choc psychologique, rien d'autre n'était en mesure de me permettre de m'y remettre, en fait, je n'avais pas particulièrement envie de vivre à ce moment là...
Ainsi, même dans les bons moments, je me sentais mal et si je ne me laissais pas complètement aller, c'était pour être avec mes amis, Erwan mais aussi et surtout auprès de Mason, je n'étais pas tranquille pour lui, je voulais savoir ce qui se passerait par la suite, je voulais le voir en forme avant de le laisser tomber par quelque moyen que ce soit. Alors, c'est certain que si j'avais su qu'il avait besoin de moi comme j'allais le savoir dans peu de temps, j'aurais vite réagi !
Vraiment, malgré mon état, il fallait que Mason me dise la vérité, j'avais besoin d'être certaine de ce qu'il avait, je me doutais qu'il me cachait quelque chose. Et puis je l'aiderai à agir, qu'il le veuille ou non, à consulter à nouveau, à passer tous les examens nécessaires, qu'ils soient agréables ou non, je serai là en plus pour le soutenir et l'aider à accepter ce qui lui serait dit, jamais je ne l'abandonnerai, il pouvait en être certain, je serai toujours à ses côtés.
Mais pendant combien de temps pourrais-je l'accompagner ainsi ? Je ne pouvais pas y répondre et je craignais de ne pouvoir aller jusqu'au bout, de ne plus être de ce monde d'ici la guérison de Mason. Oui, je m'étais faite à l'idée que je ne vivrai pas longtemps et je ne me battais pas pour poursuivre mon existence, je n'avais aucune raison de le faire, du moins, je ne voyais pas les multiples raisons qui pouvait me retenir, à commencer par Mason, qui était attaché à moi et réciproquement.
Si j'avais su, si j'avais accepté d'écouter mon coeur que j'ignorais depuis la trahison de Steven, je me serais rendue compte que l'amitié que je ressentais pour Mason n'était plus du tout innocente mais bel et bien différente de ce que je croyais. Avec un peu d'écoute donnée à mon coeur, j'aurais tout de suite su que cette amitié étant en fait de l'amour, un sentiment né en Angleterre, caché tout ce temps et rené avec nos retrouvailles. Oui, j'aimais Mason comme une femme aime son mari...
Mais pourrais-je jamais me rendre compte de ces sentiments ? Ouvrirais-je un jour les yeux sur mes sentiments ? Et aussi, Mason vivra-t-il ? Car oui, j'avais peur que sa tumeur ne l'emporte... Et encore, apparemment j'ignorais la vérité puisqu'il avait la vérité à me dire, mais ça, je l'ignorais, pour moi, il n'avait qu'une tumeur bénigne bien que ce dernier qualificatif me faisait très fortement douter. Quelle qu'elle soit, j'allais très bientôt connaître la vérité, à savoir comment j'y réagirais...
Pour le moment, la question n'était pas là... Pendant que je passais les examens, je ne cessais de penser à Mason, au souci qu'il pouvait se faire, j'avais envie de m'échapper et de courir pour le retrouver, sauter dans ses bras, lui dire que finalement tout allait bien et qu'il n'avait pas à se faire de souci pour ça. Mais au lieu de cela, j'étais obligée de rester là, sans bouger pendant que mon cher ami remplissais les papiers pour mon admission, les urgentistes lui avaient donné cette tâche comme si nous étions tous les deux infiniment proche.
En tous les cas, depuis que j'étais dans la chambre, sous perfusion, je me sentais vraiment très bien, comme je ne m'étais pas sentie bien depuis des années, vraiment. Depuis bien longtemps mon sang contenait tout ce qu'il fallait. D'ailleurs, je ne comprenais pas pourquoi on m'obligeait à rester allongée ici... Peut-être que si j'avais pu me voir, j'aurais compris, j'étais presque un squelette allongée dans ces draps blancs.
En tous les cas, mon envie de partir disparut lorsque je vis Mason entrer dans la chambre et surtout lorsque je sentis son étreinte. Je ne pus alors m'empêcher de sourire avec une grande sincérité.
-Mason, merci de ce que tu as fait, tu es adorable. Le médecin a dit que je n'avais qu'une entorse au poignet. Par contre, je suis très faible, il faut que je me repose ici quelques heures et je pourrai ressortir. Mais il faut que je me reprenne sinon tout ça va recommencer sans tarder. Et toi, tu te sens bien ? Tu as l'air bizarre...
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