Que devais-je faire ? lui rendre cette magnifique bague qui annonçait la fin de ce mariage parfait. Il avait été parfait. Durant cette journée, il avait réussi à m'envoyer au paradis seulement depuis notre retour à Berkeley. J'étais perdue. Je ne savais pas quoi faire, j'appréciais Jorden. Bien plus depuis cette fameuse journée mais devais-je pour autant m'unir à cet homme. J'avais peur, mon esprit de fille sensible et intelligente était depuis ce mariage en train de se faire pipi dessus. J'étais complètement perdu et en oubliais presque les heures de route que nous étions en train de faire.

J'étais tranquillement assise à cotée de ma Léo. Ahhhhhh, cette fille me faisait tellement rire. Et bizarrement sa présence me réconfortait beaucoup. Avant de monter dans le bus, j'avais pris soin de regarder si Jorden ou bien même Peter étaient là. Je fis soulager de voir que mon voyage allait être des plus tranquilles. Ils ne semblaient pas être là, Jorden avait sans doute dû prendre un Jet et Peter était sans doute dans le second bus. Je tournais mon regard et vu Léo en train de dormir. Tout juste si elle ne ronflait pas la poulette - noooooon je rigole même en dormant elle avait la classe -. Quant à moi, je n'arrivais pas à fermer l'oeil de la nuit. J'avais mon casque et écoute du bob marley afin de m'apaiser. Ouaiiiiiiiiiii, ces musiques avaient le dons de me calmer. Je regardais ensuite mon annuaire qui affichait une magnifique bague. Je n'avais pas parlé de mon mariage à Léo. Noooon, d'ailleurs j'avais gardé ça pour moi. Je ne voulais pas ébruitée cette nouvelle sans être sur de ma décision. J'enlevais la bague de mon annuaire pour la passer dans le collier que je portais. Elle n'était peut-être pas sur mon doigt mais je continuais de la garder. Un signe peut-être. Je me sentais de plus en plus mal, savoir que la station n'était plus très loin ne me rassurait pas du tout. Disons que si j'avais été avec Léo, Adé et Jader j'aurais été moins anxieuse après tout je m'apprêtais à passer une semaine avec mon mari, mon ex et une de mes meilleures copines. La présence de Léo me rassurait et heureusement qu'elle était là. La Marni Jolie semblait bien moins sereine à cet instant. J'en étais mal.

Une fois arrivée, je fis à Léo : " Alors ronflon, tu as bien dormi ? " ahhhh ahhh j'aimais l'embêter (a). Voilà, qu'il fallait sortir du bus. Je sortis et finit par prendre ma valise. Je vis pas très loin la silouhette de Jorden et celle de Peter. Ils semblaient déjà prêt à découvrir notre nouveau chalet. " Allllez c'est partie ! "

Il m'avait suffit d'un pied dans l'autocar nous envoyant au ski, pour que je ne ferme les yeux et plonge dans un sommeil lourd. Bien sûr, mon oreiller avait été la chère tête blonde qui m'accompagnais et qui n'était autre que Marni. Oui, il était aussi sûr que j'aurais pu très bien lui proposer d'y aller par des moyens bien plus commodes comme le jet des parents néanmoins, j'aimais l'idée d'être normale le temps d'un week-end et de partager les activités que des étudiants feraient et non pas une star des podiums. C'est pourquoi avec Marni, nous avions décidées de prendre le car et que les garçons nous rejoindraient plus tard. Lourde conséquence puisqu'il s'avérait finalement que j'avais fait la fête toute la nuit et que je ne pouvais plus ouvrir les yeux sans avoir des vertiges. C'est pour quoi, son épaule avait été la bienvenue pour accueillir mon sommeil. Je me sentais coupable. Après tout, Casey et Mavis m'avait proposé d'être dans leur chalet mais il fallait le dire qu'il était bien difficile de me séparer de Marni en ce moment. C'était une de mes meilleurs amies et surtout, celle en qui j'avais sûrement le plus confiance. Raison pour laquelle je m'étais dis que m'éloigner de mes histoires passionnelles et rocambolesques, ne me ferais sûrement pas de mal ! Autant dire que je me fourvoyais totalement mais après tout, j'étais naïve si je croyais que le fait de me retrouver avec Marni, un homme pour lequel j'avais eu longtemps des sentiments et un plan d'un soir qui, j'avais cru comprendre était proche aussi de Marni, allait arranger les choses ! Mais qu'importe, nous étions en vacances et se prendre la tête n'était pas à l'ordre du jour ! Du moins je l'espérais ... Et puis il fallait le dire, cela me faisait extrêmement plaisir de me retrouver avec ma bêta préférée. Effectivement, bien qu'elle ne connaissait pas les gros secrets qui m'avaient finalement poussé à partir d'Angleterre pour me retrouver à Berkeley, j'étais sûre qu'un jour, elle serait l'une des rares personnes envers laquelle je pourrais me confier. Elle était imprévisible, folle et surtout, avait un temps d'écoute impressionnant. J'étais disons plus réservée. Je pouvais lui parler des hommes pendant des heures, de ma vie pendant des journées et pourtant, je lui avais toujours épargné certains gros passages de ma vie, de quoi passer pour une recherchée pour meurtre ou une connerie dans le genre !

Je me redressa soudainement lorsque je sentis le car s'arrêta. Pas vraiment, avec l'odeur que tu dégageais, même un paresseux n'aurait pas pu fermer l'oeil ! Je ne pus que rire à ma remarque. Les bêtas avaient de la répartie et pourtant nous étions le genre à ne pas du tout être des garces malgré notre allure qui aurait pu nous définir ainsi à la première impression. J'essayai d'appercevoir nos deux autres amis lorsque je les vis près d'un chalet et j'eus un grand sourire enserrant mon ami par le cou. Mon dieu, j'espère que t'as apporté champagne et autres conneries dans le genre car je sens que tous les quatre, ça va être du lourd ! Je m'approchais alors en compagnie de Marni vers les garçons. Pff je rêve, où est la galanterie ? Normalement on porte les valises des dames lorsqu'on est gentleman ! Je fis mine de reculer au cas où l'un des deux auraient eu l'envie de m'envoyer de la neige en plein visage. Ça y est ça commençait ...

Autant être honnête tout de suite, partir au ski clairement cela me faisait chier. Oublier mon confort quotidien pour un chalet en bois des plus rudimentaires ne me convenait absolument pas. J'étais habitué a un certain nécessaire et m'en séparer était à chaque fois une véritable épreuve. Dans le passé, il m'est arrivé une fois ou deux de devoir partir comme là, dans un camping ou une connerie du genre et bien j'avais tout fait pour gâcher le voyage des participants. La vie en communauté n'est pas faite pour moi, je n'aime pas devoir supporter les défauts des autres et le fait de devoir partager m'agace au plus haut point. Le seul point positif est la présence de Marni et encore là, j'aurai quelques trucs à redire puisque Peter était également de la partie. Il n'aurait pas pu trouver un autre chalet celui-là ? Bien sûr que non, il fallait qu'il vienne dans le notre. Ça m'exaspérait mais je n'avais pas trop le choix. Au moins, personne n'était au courant pour le mariage, cela évitera quelques tensions supplémentaires. Heureusement que le chalet était limité à quatre personnes, je ne me voyais pas entouré de la moitié de l'université, je péterai un câble très rapidement. Encore nous serions partis tous les deux dans un chalet romantique, partir s'isoler le temps d'un week-end, je ne vais pas dire non. Mais là, devoir me coltiner les autres aussi longtemps, ça allait être dur pour moi. Oui je suis capricieux et non je n'aime pas qu'on m'impose des règles. Oui parce qu'en plus, venir là est obligatoire, ce n'est pas une option.

Enfin bref ! Voyant mon état d'esprit avant le départ, je pris donc la décision de ne pas prendre le bus et de venir par mes propres moyens. Il ne manquerait plus que je reste assis des heures et des heures, entassés les uns sur les autres, et puis quoi encore ! J'étais arrivé il y a tout juste dix minutes et apparemment, j'étais en avance. Je m'installai alors prêt du chalet qui nous été destiné et alluma une clope. Il faisait froid, beaucoup trop froid. Même sans tabac on pouvait voir de la fumée sortir de ma bouche quand je respirais. En apportant la cigarette à la bouche, je vis la bague au doigt. En repensant à ce qu'elle signifiait, j'eu un petit rire discret. Dans trop chercher à comprendre, je la mis à la main droite pour éviter toutes questions indiscrètes. L’atmosphère était anormalement calme, il n'y avait pas un bruit, limite je pouvais entendre la fumée entrer dans mes poumons et en ressortir. Un bruit au loin vint casser ce silence pesant, c'était le premier bus qui faisait son apparition. J'étais plutôt content de voir du monde arrivé même si avec la chance que j'ai, ce n'allait pas être des têtes connues. Pas manqué ... Peter descendit du bus, j'eu le temps de finir ma clope avant qu'il arrive avec sa valise. Il s'avança vers moi et me tendit la main en guise de " salutations " Bon ok, je ne suis pas non plus un gros con, je n'allais pas lui foutre un vent, quitte à être coincé dix jours avec lui, autant que ça se passe bien. « Salut, tu as fait bon voyage ? » Je me surpris même à être poli avec lui. Peter bredouilla quelques mots mais vu sa tête, le voyage avait dû être long. Comme j'ai pensé à eux dans mon jet privé, cela devait être ... exténuant. Il fut vite interrompu par l'arrivé du deuxième car.

Et là, deux blondes sortirent du bus, le sourire aux lèvres, les étoiles dans les yeux, l'air excitées, ça ne pouvait être personne d'autre que Léo et Marni. En les voyant de loin, je regardai Peter avec un énorme sourire et lui lança pour " essayer " de détendre l'ambiance. « Je te pari ce que tu veux qu'elles vont vouloir qu'on leur porte leurs valises. » Il me rendit mon sourire, l'air semble-t-il amusé par ce petit pari. On restait là, à la porte, bras croisés, à attendre qu'elle daignent arriver jusqu'à nous. Et là ... pas manqué, Léo nous hurla de loin « Pff je rêve, où est la galanterie ? Normalement on porte les valises des dames lorsqu'on est gentleman ! » J'éclatai de rire, tellement prévisible ces femmes ! Je m'avançais vers elles avant de me retourner vers Peter « Qu'est ce que je t'avais dit !! C'est pas si compliqué que ça une femme !! » J'arrivai à hauteur de Marni, lui déposa un chaste baiser sur la joue avant de faire pareil à Léo. Voilà, je ne voulais pas me battre avec lui - pas maintenant - au vu de notre amitié hypocrite, je pense qu'il serait sage de ne montrer aucun signe d'affection, du moins pour l'instant. Je pris donc la valise de Léo, qui pesait une tonne. « Bordel, tu es au courant qu'on est là que pour dix jours ? » Je lui fit une grimace avant de me diriger vers le chalet, accompagné par Léo. Eh ouais, je ne le montrais pas pour l'instant mais je n'allais pas le lâcher celui-là !!

[justify]" Pas vraiment, avec l'odeur que tu dégageais, même un paresseux n'aurait pas pu fermer l'oeil " je ne pus me retenir de rire face à cela. Elle avait toujours une bonne phrase à sortir, j'adorais ça et j'aimais son répondant. Je finis par lui faire une petite tapette sur l'épaule. " Tu vas voir ce qu'elle va te faire la pueuse ! " la pueuse, ouiiiiiii ouiiiii c'était du beau français.

Une fois sortie de ce bus, je pus enfin sentir cet air frais et ça faisait beaucoup de bien. Malgré la fraîcheur qui commençait à figer mes doigts. Je pris le temps de sentir l'air de la montagne - ouaiiiiiiiii sa sent la montagne qu'es que vous croyez -. Je suivis ma chère Léo. Elle semblait tout excitée par cette arrivée. J'étais également contente mais à la fois perturbée. Je masquais ce malaise en faisant un immense sourire qui montrait mais magnifique dent blanche. Léo s'empressa de rejoindre les garçons qui attendaient calmement notre arrivée. Ils semblaient tout deux décontractes et bizarrement une fois à leur hauteur. Mon sourire ravageur prit le deçu. J'étais contente de pouvoir commencer cette expérience même si j'avais un petit présentiment. Léo me lâcha avant d'allez embrasser les garçons : " Mon dieu, j'espère que t'as apporté champagne et autres conneries dans le genre car je sens que tous les quatres, ça va être du lourd ! " Tu m'étonnes que ça allait être du lourd, sa promettait selon moi. J'eux un sourire et finit par lui dire : " Ma valise est rempli de bouteille " nahhhhhhhhhh c'était pas vrai mais disons que j'avais caché une bonne vieille bouteille de champagne dans ma valise.

" Pff je rêve, où est la galanterie ? Normalement on porte les valises des dames lorsqu'on est gentleman ! " biiiiiiiiiiiien dit ma poulette. Après tout, nous étions des petites princesse :héhé: Je ne pus m'empêcher de rire et finit par dire : " Elle a raison ! ". Je fis surprise de voir une certaine complicité entre Peter et Jorden. Avais-je perdu la tête ? ou ils avaient de plutôt bien s'entendre. J'étais assez contente et à la fois suspicieuse. Mon regard croisa furtivement celui de Jorden, un sourire au lèvre. Il s'approcha et m'embrassa sur la joue. Il n'y avait rien de déplacé la dedans pourtant, j'eux un frisson qui me parcourus le bas du dos en sentant ses lèvres toucher ma joue. Je regardais par la suite Peter qui semblait plutôt content. Bizarrement, je n'étais pas énervée de le voir ici. Pourtant, j'aurais pu. Jorden quant à lui prit la valise de Léo et se dirigea vers le chalet. J'étais résilié à monter ma valise toute seul. Enfin, c'est se que j'avais pensé. " Marni Stevensen au ski, j'ai hâte de voir ce que ça donne ". Je me mis à rire. Et finit par lui mettre une tape sur l'épaule : " Tu serais bien surpris de voir comment j'arrive à bien tenir sur mes ski. Je peux même te descendre la piste sur un ski si tu veux " ahhhhhhh ahhhhh pas vrai du tout, en réalité. Le ski ce n'était pas vraiment mon truc. Moi c'était la luge. J'eux un sourire et tenta de lever cette foutu valise qui était très lourde. Peter ne mit pas longtemps avant de prendre le relais. Je finis par lui dire gentillement : " C'est gentil merci ". Je suivis Peter et rentra enfin dans le chalet. Il semblait conviviale et j'adorais ce genre d'ambiance. Il y avait une magnifique cheminé. J'aimais l'endroit. Mon regard se reposa à nouveau sur Peter lorsqu'il me dit : " J'espère que cette fois-ci ma présence ne te dérangera pas trop ". J'eux un petit sourire : " Si tu m'aides tout les jours comme ça, tu me dérangeras pas ". Je rigolais bien sûr " merci " et lui fit un petit sourire. Je cherchais ensuite les deux loustiques du regard. Ils semblaient bien occupé à regarder les lieux et finit par dire : " Comme ça vous regardez le chalet sans nous ". Une fois à leur niveau, je regardais Jorden avec un petit sourire et lui fit : " C'était bien le jet ? "

Bordel, tu es au courant qu'on est là que pour dix jours ? Je ne pus m'empêcher de rire tout en me moquant de la réplique de Jorden. Je pense qu'il se fichait bien de moi. Après tout, fils à papa tout comme moi, il connaissait parfaitement le principe du "au cas où" ou on pouvait l'appeler aussi le "on sait jamais" et j'avouais qu'avec nous quatre barricadés dans le même espace clos, j'avais l'impression que j'avais bien fait de ramener autant de choses. Et bien justement c'est 10 jours ! Dix jours dans une montagne perdue dans le trou du cul du monde et surtout avec vous trois ! Désolée de te dire que je préfère au moins me rassurer en me disant qu'au moins je serais toujours la plus canon sur des skis ! J'eus un sourire malicieux et repoussa d'un air désinvolte ma longue tignasse blonde qui vint se poser sur mon épaule. D'accord, je faisais la princesse mais après tout, mieux valait en jouer maintenant plutôt que lorsque je me retrouverais le nez dans la neige à entendre hurler Marni accrochée à un sapin pendant que les deux mecs nous prendraient sûrement en photo. Quelle joyeuse bande ... Joyeuse mais pourtant derrière ces grands sourires je me disais que les choses allaient être bien compliqué si les carapace se fendillait. Je ne voulais même pas imaginer comment l'alcool pouvait faire tourner nos soirées mais après tout, c'était le risque non ? Et puis au cas où, si l'atmosphère devenait trop tendue je savais que je pouvais me réfugier dans le chalet de Mavis ou Casey ...

Un nouveau sourire emprunt sur le visage, je suivis Jorden qui portait déjà ma valise et pendant que nous nous éloignions de Marni et Peter, je ne pus m'empêcher de lui glisser une petite phrase. Bon, n'essaie pas de le tuer trop vite. On est en vacances et je t'interdis toute connerie qui pourrait faire changer d'humeur barbie ok ? Depuis bien longtemps notre amitié s'était renforcée depuis cette fameuse nuit que nous avions passés ensemble et connaissant leurs histoires à chacun je me disais que j'étais bien en droit en vue de ma complicité avec Jorden de lui sortir quelques répliques du genre et cela me fit bien rire malgré que je le sentais toujours tendue. Une fois dans le chalet, j'entendis Marni nous sermoner de derrière pour ne pas les avoir attendu. Pfff déjà je vous le dis tout de suite, je ne dors pas avec ça au-dessus de mon lit ! Je pointais du doigt la tête d'un ours empaillé accroché au mur. Pour faire cliché il n'y avait certainement pas mieux et je leva les yeux au ciel. Mon dieu, comment tenir dans un truc aussi petit. Il ne connaissait pas les tapis d'orient et les canapés revêtus de cuir ? Ces dix jours ressemblaient de plus en plus à une mission et j'avais très peur pour la suite des évènements.