the great escape
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« Ma chère petite, il y a des choses qui ne se font pas. Tel que de boire du Dom Perignon 55 à une température au dessus de 3 degrés... C'est aussi malsain que d'écouter les Beatles sans boules Quies ! »

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MessageSujet: « Ma chère petite, il y a des choses qui ne se font pas. Tel que de boire du Dom Perignon 55 à une température au dessus de 3 degrés... C'est aussi malsain que d'écouter les Beatles sans boules Quies ! » « Ma chère petite, il y a des choses qui ne se font pas. Tel que de boire du Dom Perignon 55 à une température au dessus de 3 degrés... C'est aussi malsain que d'écouter les Beatles sans boules Quies !  » EmptyVen 8 Fév - 21:34



« Vodka-Martini - Au shaker ou à la cuillère ? »

Mes lèvres vinrent se poser sur une énième coupe de champagne millésimé, je ne comptais plus le nombre de verres que j’avais ingurgité depuis un bon moment déjà. Sur la table s’empilait des cadavres de bouteilles hors de prix, des coupes en cristal totalement vidées de leur élixir, tout n’était qu’excès une fois de plus. Accompagnée de vagues connaissances, je m’enivrais sans la moindre modération de champagne exclusivement, français et très cher, mon corps se mouvait au rythme de la musique un brin jazz qui était diffusé dans le bar. Ce bar ne ressemblait à aucun autre, des rumeurs racontaient que c’était l’un des plus anciens bars de la ville et qu’autrefois avait lieu ici même des concerts de jazz magistraux. J’étais complètement subjuguée par l’ambiance que l’endroit dégageait, par son histoire et par sa décoration sortie tout droit d’une autre époque. Sur les murs étaient accrochés des centaines de photos en noir et blanc de légendes de la musique, le bar en lui même était imposant et offrait à la vue de tous un étalage de milliers de bouteilles, il y en avait pour tous les gouts, le parquet était vieilli et semblait avoir souffert des ravages du temps. La clientèle semblait être principalement composée d’habitués ou de jeunes qui comme nous voulaient découvrir de nouveaux endroits, des endroits moins surfaits et plus réels qui possédaient une âme, un petit quelque chose en plus qui faisait que l’on s’y sentait bien. L’accueil était impeccable, en mettant les pieds ici, on faisait de suite partie de la famille, je n’avais pas mis plus de dix minutes avant de sympathiser avec le serveur et de me voir proposer certaines de ses meilleures bouteilles. Soyons sincère, un tel cadre ne me donnais aucunement l’envie de partir, je m’amusais tellement bien, en témoignait le sourire interminable qui se dessinait sur mes lèvres. Enivré je me déhanchais dans ma microscopique robe rouge qui mettait clairement en valeur mes jambes de statues grecques, je secouais de temps en temps ma crinière blonde de manière atrocement séduisante, avant d’entreprendre des danses plus ou moins lascives avec les hommes qui m’avaient accompagnés ce soir. J’ignorais pourquoi je ne l’avais pas vu entrer, et que je m’apercevais de sa présence seulement maintenant. Accoudé au comptoir, un verre de whisky en main, une cigarette à moitié consumée entre les lèvres, son regard d’acier me glaça sur place. Je ne l’avais rencontré qu’une seule fois, mais je n’étais pas parvenue à effacer son souvenir de ma mémoire. Une rencontre brutale, sauvage, dans les couloirs de Berkeley, j’étais pressée lui aussi, distraite je lui étais littéralement rentrée dedans. J’aurais pu m’excuser il n’en était rien, j’avais fuis comme une voleuse, après l’avoir conseillé de ma voix la plus hautaine de regarder devant lui. Tout me revint en mémoire et je savais désormais pourquoi je m’étais adressé à lui avec tant de froideur. Il suffisait de le regarder pour comprendre, ce professeur fraichement débarqué d’Oxford avait la même tête que mon paternel, l’accent en plus. Un jumeau maléfique, un clone ? Je n’en savais rien, mais cela m’avais troublé la première fois et me troublait encore ce soir. Il n’y avait donc rien d’étonnant dans le fait que lors de notre bousculade je me sois immédiatement mise sur la défensive. Avec mon père je recherchais constamment le conflit et faisais tout pour le pousser à bout, inconsciemment il semblait que j’avais agi exactement de la même façon avec cet inconnu. Je savais qu’il m’avait vu, et que lui non plus ne m’avait pas oublié. Des gamines sures d’elle et hautaines il avait du en croiser des centaines à Oxford, des garces finies comme moi jamais, mon regard azur ne me trahissait pas, je ne me gênais pas non plus pour soutenir les regards qu’il me lançait. Un sourire mesquin avait prit place sur mon visage, dicté en partie par l’alcool, je ne savais pas moi même à quel jeu dangereux j’étais entrain de jouer et ou je souhaitais en venir avec cet homme qui aurait pu être mon père. Néanmoins j’étais sure d’une chose, le fait qu’il me fasse tant penser à papa ne pouvait pas me laisser de marbre, je devais en savoir plus sur lui, il m’intriguait énormément. En plus de ça, le British dégageait une classe phénoménale, son costume parfaite coupé lui donnait des allures de dandys des temps modernes, son regard d’acier avait un air grave presque émouvant, et sa barbe de trois jours le rendait incroyablement séduisant. Posant ma coupe de champagne sur l’une des tables, je m’avançais vers lui d’un pas assuré avant de prendre place sur le tabouret libre juste à ces cotés. « Vous êtes seul ? ». Dis je sans pour autant y attendre une quelconque réponse, ma voix était calme presque trop à la vue du nombre de coupes que j’avais bu. Le regardant davantage et voyant qu’il ne répondait pas j’en rajoutais une couche. « Si vous m’offrez un verre, je ferais des efforts pour alimenter la conversation ». Me penchant au dessus de son épaule, je constatais qu’il buvait un whisky d’excellente qualité sans glaçons, mon père faisait pareil. un mince sourire apparu sur mes lèvres, mes yeux étaient rougis par l’alcool mais me donnaient un coté encore plus émouvant, celui de cette pauvre petite fille riche que je m’efforçais d'être. « Vous m’en voulez encore pour le déroulement de notre première rencontre ? » Ajoutais-je en riant, un rire enfantin et intemporel. « Je ne sais rien de vous, à part que vous venez d’Oxford, il me semble que des présentations s’imposent, repartons de zéro » concluais-je tout en sentant ma tête tourner, les effets du champagne se firent clairement sentir, j’étais ivre et je ne pouvais le nier. Néanmoins en tant que digne héritière des Rosenbach je gardais la tête haute et m’efforçais de ne rien laisser paraitre. Mais si l’anglais était aussi perspicace que mon paternel, je savais d’ores et déjà que je ne le duperais pas si facilement.

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MessageSujet: Re: « Ma chère petite, il y a des choses qui ne se font pas. Tel que de boire du Dom Perignon 55 à une température au dessus de 3 degrés... C'est aussi malsain que d'écouter les Beatles sans boules Quies ! » « Ma chère petite, il y a des choses qui ne se font pas. Tel que de boire du Dom Perignon 55 à une température au dessus de 3 degrés... C'est aussi malsain que d'écouter les Beatles sans boules Quies !  » EmptyDim 10 Fév - 20:54



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L’arrivée à San Francisco n’avait pas été de tout repos. A peine arrivé, j’avais dû me rendre à l’université afin de retrouver un collègue de longue date : Joe Shark. Ce dernier m’avait rapidement fait visiter le campus afin que je puisse m’y repérer. Le soir, j’avais fait une halte jusqu’à mes appartements que constituaient l’une des chambres de l’internat de Berkeley. Rien à voir avec les petits studios que l’on réservait aux étudiants qui ne pouvaient se payer un appartement, et pourtant, ils se trouvaient dans le même couloir que moi. On m’avait réservé une chambre assez spacieuse avec salle de bain personnelle. Heureusement d’ailleurs, sinon le manque d’intimité m’aurait clairement gêné. J’avais d’ailleurs installé un petit réfrigérateur et aménagé un coin « cuisine » sans le strict minimum pour me préparer à manger. Entendez par-là qu’il me fallait bien un endroit pour entreposer quelques bouteilles de scotch ou bien de champagne. Pour ce qui était des repas, j’acceptais de me rendre à la cafétéria ou bien de déjeuner ou dîner dans des restaurants. Mon compte en banque me le permettait bien assez. Et si j’avais refusé de prendre un appartement en ville, c’est uniquement parce que pour le moment, je ne savais pas combien de temps je devrais rester à San Francisco. Si je repartais dés la fin de l’échange entre Oxford et Berkeley, inutile que je croule sous les papiers pour louer un logement dans le coin, quelques temps seulement. Et puis, le contexte me plaisait assez, bien que tout reste assez rudimentaire. Mais ainsi, je pourrais garder un œil sur mes étudiants anglais. Etudiants anglais que je devrais d’ailleurs accompagné lors du voyage, m’obligeant ainsi à retourner en Angleterre dans quelques jours pour faire l’aller-retour. La raison pour laquelle j’avais décidé de venir plus tôt à San Francisco résidait dans mon domaine professionnel. J’avais quelques petites choses à régler avant que la date du quinze février ne s’affiche sur le calendrier : jour où mes étudiants anglais mettront leurs pieds sur le sol californien.

Après de brèves retrouvailles avec mon frère Noah, j’avais décidé de passer la soirée dans un bar, seul, pour réfléchir à la situation actuelle. Je n’aimais pas rester enfermer entre quatre murs, dans une ingrate solitude. Et si je n’étais pas accompagné, l’ambiance de l’établissement me plaisait. Installé au comptoir qui formait un U, j’avais pris place sur un grand tabouret de cuir bordeaux. On me servit un verre d’un whisky de qualité, venue tout droit d’une cave écossaise, le tout sans glaçon. Et alors que j’étais pris dans mes pensées, je m’attardais sur l’ambiance qui se déroulait dans ce bar aux allures de vieil établissement jazz. Plusieurs étudiants de l’université s’y trouvaient. Ayant une bonne mémoire visuelle, j’aurais pu mettre ma main à couper pour les avoir déjà aperçus dans l’enceinte de Berkeley. Et pourtant, cela ne faisait que deux jours que j’étais arrivé sur le sol San-Franciscain.

Une jeune femme attira plus particulièrement mon attention. J’aurais été incapable de deviner son identité dans la mesure où notre rencontre ne s’était pas prêtée à des présentations en bonne et du forme. Elle m’était rentrée dedans au détour d’un couloir et au lieu de me présenter ses excuses, elle n’avait rien trouvé de mieux à faire que de me cracher son venin. Son attitude m’avait exaspéré sans trop m’intéresser plus que nécessaire. Et si je portais mon attention sur elle, c’est uniquement parce que son visage me rappelait cette altercation. A la détailler ainsi, je comprenais qu’elle avait abusé de l’alcool. Du champagne pour être plus précis, en vue des cadavres de bouteilles qui s’alignaient sur la table occupée par elle et ses amis. La façon dont elle se déhanchait aurait mis la puce à n’importe qui concernant son état. Je restais silencieux, me contentant de l’observer. Son corps se mouvait, la rendant particulièrement sexy. Je ne semblais d’ailleurs pas être le seul de cet avis en voyant l’attention que portait sur elle la gent masculine présente dans ce bar. Ce serait un mensonge que d’affirmer que son physique n’a rien d’un atout. Et si l’un de ses amis se plaisait à danser lascivement contre elle, je croisais son regard pour le soutenir, tout en portant ma cigarette jusqu’à mes lèvres afin d’en souffler une longe volute de fumée. Elle ne tarda d’ailleurs pas à me rejoindre jusqu’au comptoir, me demandant si j’étais seul.

- Oui, je l’étais. Jusqu’à maintenant.

Arrogance, quand tu nous tiens. Cependant cela ne l’empêcha pas de prendre place sur le tabouret juste à mes côtés.

- Si vous m’offrez un verre, je ferais des efforts pour alimenter la conversation.
- Si je vous offre un verre, vous risquez de babiller comme un nouveau-né si j’en juge votre état actuel.


J’avais répondu du tac-o-tac tout en lui adressant un sourire gentiment moqueur. Et si elle tentait de ne pas afficher son état d’ébriété, ses yeux rougis par les effets de l’alcool la trahissaient.

- Pour tout avouer, j’en ai pas dormi de la nuit tellement je vous en veux.

Le ton que j’avais employé pour prononcer cette phrase fut tellement sérieux qu’elle put certainement se demander si je plaisantais. Bien sûr que si. Notre rencontre ne signifiait pas grand-chose pour moi. Rien de bien important. Je portais mon verre jusqu’à mes lèvres en l’entendant reprendre la parole. Je bus une gorgée de ce whisky de qualité, sans pour autant la quitter de mon regard bleuté.

- William Clives. Enseignant en Histoire à Oxford, effectivement. Et vous, quel est votre nom ? Ou bien dois-je vous surnommer « la jeune femme à la robe rouge à raz la salle de jeu » ?

Je faisais ainsi référence à sa robe particulièrement courte qui dévoilait ses jambes fuselées et ses cuisses à attirer n’importe quel regard masculin, y compris le mien. Je restais avant tout un homme et devais bien avouer que cette jeune femme, dans cette tenue, restait fort désirable. Je fis signe au serveur de lui servir une nouvelle coupe de champagne, en me promettant que cela sera sa dernière de la soirée. Finalement, je me penchais légèrement vers elle, afin de venir murmurer à son oreille, sans quitter le jeune homme du regard avec qui elle avait dansé quelques minutes plus tôt.

- Je pense que votre petit ami ne voit pas d’un bon œil le fait que vous m’ayez rejoint.
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« Vodka-Martini - Au shaker ou à la cuillère ? »

L’ambiance de ce bar me plaisait énormément ; c’était convivial et intimiste. Je m’y sentais chez moi et n’avais aucunement l’intention de m’en aller. Les bouteilles de champagnes se vidaient à une vitesse qui n’était en rien raisonnable ; laissant derrière elles des cadavres de bouteilles qui s’empilaient. J’avais trop bu, je le savais, je tenais encore sur mes jambes certes mais pas suffisamment pour rentrer chez moi vivante. Depuis toujours, je n’avais jamais su me fixer des limites et m’arrêter à temps. Souvent, à Vegas il m’arrivait de m’effondrer dans les clubs de papa, de me faire reconduire dans ma suite par le personnel à mon petit soin. C’était constant, j’avais ce besoin en moi, aller toujours plus loin, il n’était jamais question de modération ou de retenue et mes amis ne le savaient que trop bien. Clairement j’avais cette tendance à faire les choses de façon excessive dans tous les domaines, avec l’alcool, avec mes hommes et surtout avec l’argent. Les diamants qui trônaient à mon poignet en étaient témoins, je ne me refusais rien, jamais, et surtout je ne laissais personne se mettre en travers de mes plans. Pas de chance, il était la, il me toisait avec ses yeux bleu et sa barbe de trois jours. La main délicatement posée autour d’un verre de scotch, il m’observait mais j’avais l’impression qu’il me surveillait. C’était comme ci je redevenais une gamine et qu’une présence adulte était exigée dans la pièce. Je détestais cette sensation, d’autant qu’elle était amplifiée par le fait que ce fameux monsieur ressemblait à mon père. Il avait le même rictus qui mettait les gens mal à l’aise, cette même prestance, ce charisme outrageux. J’aurais pu m’en aller, quitter ce club avec mes amis et aller finir la soirée ailleurs, j’aurais pu aussi ignorer l’anglais et profiter du bar dans mon coin, mais non, son regard ne me quittait plus. Je devais aller lui parler, c’était plus fort que moi, il m’intriguait énormément. Rapidement, j’avais pris place sur le tabouret à ses cotés sans même lui demander son avis, ce n’était pas mon genre. Notre altercation me revint en mémoire dans les moindres détails, j’avais été odieuse avec lui, insupportable et hautaine, bonjour l’accueil. Néanmoins j’étais certaine qui n’en avait pas tenu plus compte que ça, et qu’il avait peut être même déjà oublié, il avait sans doute bien d’autres soucis qu’une gamine de 19 ans mal lunée et agaçante. Il tirait de manière frénétique sur sa cigarette et soutenait mon regard encore et encore. Il m’avoua être venu seul, ce qui n’était de toute façon pas très difficile à deviner. Il venait directement d’Angleterre et était à San Francisco pour l’échange. Un mince sourire apparu sur mes lèvres lorsque j’entendis son accent, vraiment charmant, l’accent anglais m’avait toujours beaucoup plu, c’était sexy. Je lui demandai alors de m’offrir un verre, ce à quoi il répondit au tac au tac, de façon un peu sèche, voir même autoritaire. Mais je m’en fichais, quoi qu’il arrive, j’arriverais à mes fins. « Ne vous préoccupez pas de mon état actuel … d’autres ont essayé avant vous ils se sont heurtés à un mur. » Répliquais-je avec le sourire.

Je repensais à tout ces types qui avaient voulu me « sauver », pour ne pas employer un autre mot. Je n’aimais pas qu’on me donne des ordres, ou que l’on me dise de ralentir sur la boisson, je partais du principe que j’étais libre de faire mes propres choix, de m’arrêter quand bon m’en semblerait. D’un ton sérieux, l’anglais répondit qu’il m’en voulait terriblement, j’haussai les épaules et ne put m’empêcher de rire. Mes yeux étaient rougis, mais mon visage gardait sa touche enfantine et charmante, il bluffait. « J’espère que vous ne comptiez pas sur moi pour vous faire de plates excuses ? ». Dis-je sur le même ton, il l’ignorait encore mais j’étais une joueuse de poker très douée. La manipulation était mon art de prédilection juste après la séduction, si il comptait me déstabiliser il se trompait ; même mon paternel n’y parvenait plus. La seule chose qui marchait encore un tant soit peu avec moi c’était le chantage par l’argent, lorsque mon père me menaçait de me couper les vivres ou de revendre ma voiture j’obéissais un minimum, sinon je n’en faisais qu’à ma tête. Comme toujours. Je ne regrettais en rien notre altercation d’y il a quelques jours, lui s’en fichait. Très bien, j’attrapais délicatement la coupe de champagne qui venait de m’être servie, avant de la porter à mes lèvres. Il se présenta en premier William Clives. Clives …ça me parlait ça ! Noah mon médecin avait le même nom, simple coïncidence sans doute je n’en tenu pas spécialement compte. Il était professeur d’histoire, à Oxford, joli CV. Les présentations furent brèves et il me retourna mes questions. Un sourire presque mesquin se dessina sur mes lèvres rouges, j’articulais. « Ma robe vous pose un problème ? Quoi qu’il en soit, vous pouvez m’appeler Eileen … ». Je marquais une brève pose avant de reprendre. « Rosenbach …étudiante en deuxième année de Psychologie à Berkeley. ». Joli nom de famille, et j’étais certaine qu’il allait encore l’entendre, après tout j’étais un personne important sur le campus. Bras droit de l’Elite, les Epsilons. Réputée pour être l’une des filles les plus riches du campus, je faisais aussi parler de moi grâce à mes scandales. Démêles avec la police de San Francisco, j’avais déjà fait quelques aller retour par la case garde à vue, et puis sans conteste aux dernières nouvelles c’était ma sextape qui était sur toutes les bouches. Alors que je ne quittais pas ce cher William du regard, il s’approcha de moi, murmurant au creux de mon oreille que mon petit ami allait être jaloux. Je riais avant de regarder l’homme en question, un fils à papa, dans son costume à 5 000 balles il portait une énième coupe à ses lèvres et ne me quittais pas des yeux. Je lui plaisais depuis un bon moment, à lui aussi. Replongea mes yeux azur dans ceux de l’anglais, je ne pouvais m’empêcher de rire, l’alcool sans doute, et aussi le fait qu’il puisse penser que le crétin la bas soit mon petit ami. « J’ai bien fait de vous rejoindre alors … parce qu’il n’est pas mon petit ami. Je mérite mieux vous ne pensez pas ? ». Ajoutais-je espiègle. Buvant encore quelques gorgées de champagne, je sentais ma tête tourner de plus en plus, j’avais dépassé les limites, et largement.

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En voyant l’attitude de la jeune femme, je ne pus m’empêcher de penser qu’il était simple de lire en elle dés le premier regard, du moins concernant son plus fort trait de caractère. Il est clair qu’elle repoussait encore et toujours ses limites, afin de se rendre compte de jusqu’où elle peut aller. Les conséquences ne l’intéressaient guère, elle semblait vouloir se prouver quelque chose. Le fait qu’elle fasse preuve d’autant d’excès mettait également un point d’honneur sur le fait que ce qu’elle désirait, elle l’obtenait, quitte à devoir remuer ciel et terre. Je ne pus m’empêcher de penser que c’était une sorte de gâchis. En effet, quitte à être aussi fonceuse, elle devrait l’être dans des projets plus sérieux que celui de se rendre totalement ivre. Elle pouvait faire des grandes choses avec un tel caractère, mais s’en rendait-elle vraiment compte ? Rien n’en était aussi sûr.

Au lieu de voir son caractère explosif comme un atout, elle contribuait à envoyer aux autres une image péjorative de sa personne : cette petite fille à papa, arrogante et superficielle, dont les parents sont riches, qui s’ennuie ferme dans sa prison dorée au point de préférer se souler, se droguer et se faire prendre par une bande d’individus qui lui est totalement inconnue. Oui, c’est exactement l’image qu’elle pouvait renvoyer. Je n’irais pas dire que je la juge, je n’exprimais que ce que les gens – y compris moi – peuvent ressentir en la rencontrant. Rien de bien glorieux au final, et c’en était dommage. Dans le fond, effectivement, je dois la juger malgré moi.

Quand elle me fit comprendre que je n’avais pas à m’occuper de son état actuel, je lui avais finalement commandé un verre. Dans le fond, elle avait raison. Elle pouvait bien être ivre au point de s’écrouler sur un trottoir au point de ne pas se rendre compte qu’elle est en train de se faire violer par un malade, ce n’était absolument pas mon problème. Je faisais part d’une trop faible part d’humanité de toute façon. Et j’imaginais que si elle souhaitait jouer les adultes, elle ne serait pas contre le fait d’en assumer toutes les conséquences. D’ailleurs je ne doutais absolument pas du fait qu’elle doive encore être mineure aux Etats-Unis pour boire une seule goutte d’alcool. Si, par hasard, je ressentais l’envie de faire chier mon monde, je n’aurais qu’à appeler la police pour que le barman soit viré. Pire, que le bar entier ferme. Mais je n’avais pas de temps à perdre avec ça. Ma vie n’est pas aussi dénuée d’activités pour que je m’adonne à ce coup bas. En fait, ça m’intéressait plus de voir la jeune femme tituber sur un trottoir en tentant de rentrer chez elle. Ca, ça risquait d’être drôle, surtout si elle se cassait la figure pour se faire une entorse. Comment ça je suis sadique ? Si peu, si peu… Ainsi, elle n’avait pas à se faire de souci : je ne comptais absolument pas la sauver.

- Ne vous inquiétez pas, je ne compte pas vous sauver. Sauver quelqu’un, ça signifie avoir de l’espoir envers cette personne pour qu’elle aille mieux. Mais comme vous semblez être un cas désespéré, ça ne me donne ni le temps, ni l’envie de voir en vous une jeune demoiselle en détresse.

Le tout accompagné d’un sourire à la fois charmeur et arrogant, dévoilant les fossettes sur mes joues finement barbues. Puis nous en vînmes aux présentations. Elle se prénommait Eileen Rosenbach et étudiait en seconde année de psychologie, à l’université de Berkeley donc. Effectivement, j’avais déjà vaguement entendu parler des frasques de la jeune femme, sans savoir que c’est elle que j’avais en face de moi. Je haussais un sourcil tout en portant une nouvelle fois mon verre jusqu’à mes lèvres afin d’en prendre une gorgée. Une dernière fois je tirais sur ma cigarette, prenant un moment avant de rejeter la fumée puis allais écraser le mégot dans le cendrier mis à ma disposition.

- Psychologie ? C’est un comble. Pourtant, il paraît c’est plus utile de se comprendre soi-même avant de chercher à comprendre les autres.

Oui, je sous-entendais parfaitement qu’Eileen était en crise d’adolescence et que si elle cherchait autant à se rebeller de la sorte, c’est parce qu’elle se cherchait encore. Ce qui semblait problématique si un jour, elle souhaitait comprendre des personnes sur un canapé. Quoi qu’il en soit, son cursus m’amusait. Pourquoi pas, après tout.

- Quoi qu’il en soit, enchanté mademoiselle Rosenbach. C’est allemand ?

Mon regard avait ensuite fait la navette entre Eileen et le jeune homme qui ne la quittait pas une seule seconde du regard. Quand je lui en fis part, sa question m’amusa beaucoup, si bien que j’affichais un sourire arrogant et gentiment moqueur.

- Sincèrement ? J’ai un doute. Vous ne semblez pas mériter d’être avec un jeune homme sérieux qui s’est battu toute sa vie pour réaliser ses rêves. Alors qu’un fils à papa qui, comme vous, boit à outrance dans un bar, sans être majeur, je trouve que cette relation vous irait comme un gant.

J’avais prononcé ces paroles, mon visage toujours proche du sien. Ainsi, je lui faisais comprendre que tous les hommes ne pouvaient définitivement pas craquer sur elle. Certes, elle avait un physique non négligeable. Mais la personnalité qu’elle faisait paraître ne titillait pas réellement mon intérêt. J’aurais certainement davantage envie de connaître ce qu’il se cache derrière, qu’elle fasse tomber son masque et nous laisse découvrir la véritable Eileen. Quoi qu’il en soit, elle pourrait comprendre qu’elle n’avait aucunement le dessus avec moi. Je n’étais pas tombé sous son charme, et elle ne m’intimidait nullement, ce qui ne devait pas être le cas avec tout le monde.

- Ah mais oui ! Rosenbach. C’est vous la nymphomane qui avait fait une sextape ? J’ai cru comprendre que ça avait fait le tour du Campus. Vous auriez pu au moins vous faire payer pour vous être exhibée de la sorte.

Sous-entendu ? Quitte à être une salope, autant être pute que de ne pas être payée.
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« Vodka-Martini - Au shaker ou à la cuillère ? »

Je ne savais pas trop quelle attitude adoptée face à lui, sur quel pied danser ? Même s’il me faisait penser à mon père, il ne l’était pas. Il agissait plutôt froidement avec moi, ce qui était parfaitement compréhensible si on tenait compte des conditions dans lesquelles notre première rencontre avait eu lieue. Assise à ses cotés, j’essayais de le cerner mais vain, sa personnalité me semblait incroyablement complexe. Dans son regard on pouvait lire un certain désarroi, mais aussi une détermination sans failles. Ce type avait du vécu, ça j’en étais convaincue, d’un seul coup d’œil je l’avais compris. Il dégageait quelque chose qui ne laissait pas indifférent, sa prestance, son charisme était des qualités qu’on ne pouvait pas lui retirer. Néanmoins quelque chose me mettait mal à l’aise avec lui, non pas le fait qu’il ait de grandes similitudes avec mon père, non. J’avais la sensation qu’il jouait au même petit jeu malsain que moi, qu’il essayait lui aussi de percer la noirceur de mon âme, et de découvrir qui se cachait derrière le masque. C’était insupportable, j’avais l’impression d’être en thérapie, et j’étais sure d’une chose, on ne jouait pas dans la même catégorie. Il faisait parti de ses types qui savait sur quel bouton appuyer pour troubler son interlocuteur, pour le déstabilisé, ce n’était même plus de la manipulation, c’était du lavage de cerveau ; et il excellait. Je crois qu’il avait déjà cerné plusieurs points de ma personnalité, de mon fonctionnement, ce n’était pas très compliqué à deviner, seulement il retournait tout ceci contre moi. En temps normal, je n’étais pas du genre à me démonter ou à montrer mes faiblesses au premier venu, là c’était différent, il m’avait prit de cours, avait une bonne longueur d’avance sur moi et il en jouait sans rien laisser paraître. Je n’étais pas vraiment le genre de fille fréquentable, surtout ces derniers temps, j’enchainais les excès dans les meilleurs clubs de la ville, je flambais mon argent comme personne, j’abusais, je devenais une garce hypocrite parmi tant d’autres. Triste réalité, mais en ce moment tout gâcher était devenu mon occupation numéro un, juste devant mépriser à peu près tout le monde. Depuis mon arrivée à Berkeley, j’avais changé, en pire sans doute, j’étais redevenue cette gamine au caractère explosif, capricieuse au possible mais avant tout déterminée ! Les petits plans machiavélique étaient en parfait accord avec ma garce attitude, je ne lâchais rien, toisait les autres et criait sur les toits ma supériorité. Le soir seule, j’avais envie de me foutre des claques, mon comportement me donnait la nausée, mais extérioriser mes problèmes personnels sur les autres était ma seule solution, ça me défoulait, ça me faisait un bien fou. Des ennemis j’en avais à la pelle et je m’en moquais éperdument, la plupart des gens me trouvait agaçante, les autres étaient simplement jaloux de mon compte en banque, inutile d’en faire toute une histoire, ils avaient suffisamment craché sur mon dos et sur celui des Epsilons après l’histoire de la fameuse sextape. L’affaire, ou le scandale plutôt, c’était répandu comme une épidémie, tout le monde avait été au courant en moins d’une journée, cela aurait pu m’anéantir, il n’en fut rien, j’assumais, jusqu’au bout ! Tous mes excès je les avais toujours assumé, il ne pouvait en être autrement, j’étais une Rosenbach. « Sachez que dans l’hypothèse ou j’aurais envie d’être sauvée, je ne m’adressais de toute façon pas à vous. » ajoutais-je au tac au tac, j’attrapais alors le cocktail gentiment offert par Clives avant de le porter à mes lèvres. Je l’affrontais du regard, il n’avait sans doute pas l’habitude que des gamines de 19 ans lui répondent sur ce ton condescendant. Les présentations se firent alors dans le même climat, c’était froid, distant, presque troublant. J’attendais de pied ferme ses prochaines remarques qui ressemblaient à des attaques, il savait choisir ses mots, problème j’avais de la répartie. A priori il ne comprenait pas que je puisse étudier la psychologie, je soupirais, j’étais l’une des meilleures de ma promo, la psychologie était mon domaine de prédilection. Je décidais donc de lui faire une petite démonstration. « On discute depuis quoi dix minutes, et je suis déjà convaincue de certaines choses à votre sujet. Vous n’etes pas quelqu’un de facile à cerner, vous me paraissait même un peu inaccessible. Vous vous protégez constamment, que ça soit par vos mots ou votre attitude, vous tentez de me déstabilisez avec votre air froid, de tournez la situation à votre avantage. Je sais exactement pourquoi monsieur Clives, vous avez des secrets, des choses à cacher, et vous ne voulez surtout pas parler de vous … Je peux continuer si vous voulez ? ». Je ponctuais mes paroles d’un sourire hautain, plutôt fière de moi, d’autant que n’étais pas à mon maximum, l’alcool n’aidant pas à faire une analyse minute d’un quasi inconnu. Ne le quittant pas des yeux j’essayais de voir sa réaction, c’est alors qu’il employa un ton tout autre, me demandant si mon nom de famille était allemand, bingo. « En effet, ma famille à des origines allemande, mes grands parents sont Berlinois. ». Je ne m’étalais pas davantage sur le sujet, mais je parlais l’Allemand à la perfection, j’avais passé des vacances formidables à Berlin avec mes grands parents et j’en gardais encore aujourd’hui des souvenirs mémorables. C’était la bonne époque, celle de l’innocence. Son regard faisait d’impressionnants aller retour entre le jeune homme avec qui j’étais quelques temps plus tôt et moi, cette situation l’amusait. M’amusant avec une mèche de mes cheveux, je trouvais cela parfaitement ridicule. Il m’attaqua alors son mon propre terrain, me démontrant par A+B que je ne méritais seulement quelqu’un de la même espèce que moi, à savoir l’un de ces stupides fils à papa qui joue avec les filles, bois, fume et dépense. J’haussais un sourcil, en réalité j’étais encore une gamine, et je croyais au prince charmant, je me surprenais même parfois à croire en l’amour le vrai, à la passion dévorante ; mais je me cachais derrière le masque de l’indifférence, je ne montrais rien de mes sentiments. Personne ne devait savoir que j’étais en réalité une gamine perdue et rêveuse, c’était mes faiblesses, mes blessures et je souhaitais les garder pour moi. « Ce n’est que votre avis … ». Répliquais-je, je ne savais pas quoi dire d’autre, je n’avais même pas envie de tenter de le faire changer d’avis, il me semblait terriblement borné. C’était dingue, les préjugés qu’il pouvait avoir à mon sujet, ça me mettait hors de moi, mais je ne laissais rien paraître. Et là, Clives lança une véritable bombe, sujet ultra sensible, ma sextape. Il venait d’arriver et il était déjà au courant, j’hésitais entre rire et pleurer. Indirectement, il se demandait pourquoi je n’avais pas demandé d’argent pour cela, là il dépassait les bornes, impossible de me retenir, j’éclatais de rire. « En personne, c’est à cette vidéo que je dois mon surnom. Par contre vous pouvez me refaire la blague sur l’argent ? ». Replaçant une mèche de mes cheveux blonds, je plaçais mon bras bien en évidence de manière à ce qu’il soit forcé de remarquer l’énorme montre qui trônait sur mon poignet. De l’or, des diamants, il n’avait pas du comprendre que j’avais suffisamment d’argent sur mon compte pour ne pas être forcé de jouer à la pute. Les milliards ça aide ! Je décidais d’abattre ma dernière carte. « En réalité, je suis venue vers vous car vous me faisiez penser à mon père … mais finalement il est beaucoup plus ouvert d’esprit que vous, j’en suis presque déçue. ». Je terminais sur ses mots, toujours ce ton odieux aux lèvres, il voulait me déstabiliser, j’allais lui rendre la monnaie de sa pièce.
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MessageSujet: Re: « Ma chère petite, il y a des choses qui ne se font pas. Tel que de boire du Dom Perignon 55 à une température au dessus de 3 degrés... C'est aussi malsain que d'écouter les Beatles sans boules Quies ! » « Ma chère petite, il y a des choses qui ne se font pas. Tel que de boire du Dom Perignon 55 à une température au dessus de 3 degrés... C'est aussi malsain que d'écouter les Beatles sans boules Quies !  » EmptyJeu 7 Mar - 17:45



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- Dieu merci.

Je venais de répliquer alors qu’elle m’assurait que jamais elle n’aurait demandé mon aide. Cependant, je ne pouvais nier le fait que cet échange restait intéressant. A mon habitude, ma simple personnalité trouble. On se sent vite intimidé par ma présence. Et si Eileen le semblait également à sa façon, elle gardait néanmoins la tête haute, prête à attaquer à son tour. J’appréciais ce côté de son caractère. Une tête brûlée, tout comme moi, qui refusait de se laisser marcher sur les pieds. C’en était aussi déconcertant que jouissif. Ce type de conversation n’est pas fréquent entre deux parfaits inconnus, ou presque. Et c’est certainement ce qui rendait la discussion encore plus intéressante.

Lorsqu’elle s’adonna à un petit monologue sur ma personne, je ne pus retenir un sourire amusé. Certes, elle avait déduit certains aspects de ma personnalité. Effectivement, je ne souhaitais pas parler de moi. Une partie de ma vie restait un immense secret. Un côté inavouable. Et afin d’éviter tout débordement, je préférais reporter le sujet de la conversation sur la personne en face de moi. C’était ma façon de me protéger.

- Si on part du principe que tout le monde a sa part de secrets et que je suis un homme qui n’aime pas parler de lui, oui, ça peut se tenir.

Elle ne semblait que peut apprécier la façon dont je lui parlais de sa sextape. En effet, je partais dans le principe que, quitte à s’exhiber de la sorte, autant se faire payer. Que cela serve à quelque chose. Sa réponse m’amusa autant que la façon dont elle mit en évidence la montre qui entourait son poignet. Un objet d’une grande valeur. Ou comment me faire comprendre que l’argent, elle le possédait déjà. J’esquissais un nouveau sourire, mince, léger, d’une arrogance à toute épreuve, ainsi que d’une pointe de moquerie.

- Jusqu’à preuve du contraire, l’argent du père n’est pas l’argent de la fille. Sans ses aides, je serais bien intéressé de savoir si vous avez déjà gagné le moindre centime en travaillant ne serait-ce qu’une journée.

Sa dernière remarque me fit arquer un sourcil. Alors ainsi, je ressemblais à son père ? Cependant lui avait l’esprit bien plus ouvert ? Signe que dans le fond, elle n’avait pas réussi totalement son analyse de ma personne. Je croisais son regard, avec toujours autant d’arrogance.


- A mon tour de jouer. Je dirais que tous vos excès ne sont qu’une façon d’attirer l’attention sur vous. Pourquoi ce besoin ? Tout simplement parce que vous êtes l’exemple typique de la gamine qui est née avec une cuillère en argent dans la bouche, mais dont les parents ne font pas attention. Probablement ont-ils toujours été trop occupés avec leur travail, si bien qu’ils étaient persuadé pouvoir vous prouver leur amour en vous offrant des cadeaux et une vie plus que luxueuse. Résultat ? Vous êtes complètement associable. La façon dont vous semblez être capable de vous mettre à dos les gens qui vous entourent doit raviver une enfance où vous n’avez jamais connu l’amitié. Je pencherais donc pour des cours à domicile. On ne vous a jamais vraiment laissé sortir de votre prison dorée, si bien qu’aujourd’hui, vous êtes incapable de vous adapter au monde extérieur. A ce monde qui n’est pas le votre.

Je portais de nouveau mon verre de scotch jusqu’à mes lèvres pour le terminer d’une traite. Finalement je me levais du grand tabouret auquel j’étais assis depuis mon arrivée. Je plongeais ma main dans la poche de mon pantalon de costume afin d’en sortir mon portefeuille. L’ouvrant, je sortais deux billets afin de payer les consommations, tout en laissant un pourboire. Mon attention finit par se reposer sur Eileen.

- Vous ne semblez pas pouvoir vous empêcher de regarder les personnes de haut. Comme si vous deviez vous rassurer. Dans le fond, vous n’aimez pas ce que vous êtes, ou plutôt l’image que vous donnez. Mais vous y accordez une telle importance que vous vous sentez incapable de changer, de peur de perdre votre « identité ». Seulement, vous êtes tout l’inverse de ce que vous laissez paraître. Vous êtes encore une enfant rêveuse. Peut-être même un peu jalouse de certaines personnes qui elles, sans avoir de l’argent en claquant des doigts, ont eu la base pour tout gamin : l’amour de parents présents.

Je récupérais mon paquet de cigarette pour en sortir une.

- Et là, vous semblez déstabilisée par le fait que votre masque ne soit pas aussi opaque pour tout le monde. Passez une bonne soirée, mademoiselle Rosenbach.

Finalement je tournais les talons afin de quitter le bar. Je me stoppais juste devant, à l’extérieur, afin d’allumer ma cigarette.
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« Vodka-Martini - Au shaker ou à la cuillère ? »

La discussion prenait un virage plutôt surprenant, nous cessions d’être deux inconnus qui apprenaient doucement à faire connaissance. En effet, désormais nos échanges ressemblaient à un règlement de compte, j’avais la réplique facile, lui également. Clives pensait avoir une longueur d’avance sur moi sous prétexte qu’il savait à qui il avait affaire, hors soyons honnêtes, ce n’est pas en se basant sur les rumeurs et les on-dit qu’il allait réussir à faire tomber le masque, ou à percer le mystère qui entourait ma personne. J’avais cette impression étrange qu’à la fois je l’agaçais fortement, que tout chez moi l’exaspérait, mais que malgré tout il semblait porter un vif intérêt à la discussion, qu’à ses yeux elle devenait intéressante. Il jaugeait mes réactions du coin de l’oeil, tout en trempant ses lèvres dans son whisky, je l’amusais, j’attisais sa curiosité et lui aussi devait se dire que dans le fond je n’étais pas complètement le stéréotype de la fille à papa blonde qui à tout mais qui n’est rien. J’ignorais pourquoi je me cachais constamment derrière le masque de l’indifférence, la peur de se dévoiler peut être, ou alors c’était plus profond. Quoi qu’il en soit, ce petit jeu d’acteur était devenu vital, je m’étais construite une réputation sur des apparences et si elles venaient à fléchir, il en serait de même pour moi. Ma réputation me précédait, sans elle je retombais dans l’oubli, une personne parmi tant d’autres. L’anonymat était l’une de mes plus grande crainte, mon besoin d’attention était continuellement inassouvi, je devais être au centre de l’attention, sous le feu des projecteurs pour me sentir vivante, quitte à sacrifier la vraie personne planquée derrière le masque. La gamine rêveuse et souriante qui de jour en jour disparaissait pour laisser place à une abominable garce, froide, décomplexée et hautaine. Je ne quittais pas son regard d’acier et ses traits fins lorsque sa voix résonna, dieu merci - avait il dit, je ne l’obligeais pas à me sauver, je n’avais plus envie de l’être. Trop de personnes avaient tentées de me résonner, de me changer et ce vain, à la fin de l’histoire je finissais toujours dans le même état accompagnée de mes erreurs, un jour, elles me permettraient de grandir, de murir. « Inutile de me remercier, j’ai été suffisamment surprotégée pendant des années, aujourd’hui même si je fonce droit dans un mur, j’aimerais qu’on me laisse y aller. » soufflais-je, en terminant ma coupe d’une traite. J’avais la descente d’alcool plutôt facile, des années d’entrainement dans les clubs de Sin City, dans les soirées de débauches, dans des suites parisiennes. William l’avait sans doute remarqué, je n’étais pas une personne comme les autres, j’avais ce petit truc en plus, celui qui fait toute la différence. Sans la moindre gêne je tentais de l’analyser, j’en avais assez de parler de ma petite personne sans ne savoir rien à son sujet. Mon analyse porta rapidement ses fruits, j’avais vu juste, il se renferma relativement rapidement. Tout comme papa il n’aimait pas parler de lui à ses inconnus, il entretenait sa part de mystère qui lui donnait énormément de charme. Je savais qu’il ne m’en dirait pas plus, déjà il changeait de conversation, qu’importe je venais de marquer un point, et peut être qui sait de remonter dans l’estime du professeur. « Faites attention à ce que vos secrets ne se retournent pas contre vous monsieur Clives ». Je parlais en connaissance de cause, l’épisode de la sextape témoignait que les secrets ne restaient jamais bien longtemps secret justement. La phrase «  ce qui se passe à Vegas reste à Vegas » ne se confirmait plus, perdant ses lettres de noblesse, j’avais été prise au piège à mon propre jeu. Lorsque la conversation déboucha sur l’argent, je ne pu m’empêcher d’afficher devant son visage ma montre diamantée. Il l’avait bien cherché avec ses sourires moqueur et ses allusions déplacées, j’avais de l’argent, tellement que cela dépassait largement les limites du raisonnable. Certes, je devais ma fortune à mon père, je n’avais jamais travaillé de toute ma vie, pas une seule minute. Dans mon monde c’était tout bonnement impossible. Néanmoins je me débrouillais plutôt bien aux cartes, le poker était en quelque sorte ma source de revenus personnelle. « Je joue au poker à mes heures perdues, ça rapporte plutôt bien. D’ailleurs quelque chose me dis que vous aussi, vous appréciez les jeux de cartes. Je me trompe ? ». J’esquissais un vague sourire, appuyant mon visage sur ma main, ne quittant pas du regard ses yeux remplis d’arrogance, il voulait se lancer dans une analyse de ma personne, jeu dangereux. Haussant les sourcils, je l’écoutais attentivement, allait il se tromper sur toute la ligne ou au contraire voir juste ? L’écoutant, je n’entendais plus que sa voix, tout n’était que pure vérité, mes parents n’avaient jamais étés réellement présents, et avaient remplacé l’amour par des cadeaux hors de prix. L’attention c’était ce que je recherchais depuis toujours, j’avais besoin d’avoir la sensation de compter pour au moins une personne sur cette planète, de n’être pas que la fille de. Cours à domicile, prison dorée, correct et correct, question de sécurité, être milliardaire à Vegas était dangereux, être une Rosenbach encore plus. Parfois j’enviais Jorden qui lui avait eu une enfance bien plus normale que la mienne, des amis, une école, et une mère ultra présente, moi on m’avait abandonné dans un monde trop grand, trop différent du mien, un monde dans lequel je ne pourrais jamais m’adapter, comme il venait de si bien le dire. J’étais déstabilisée et ça se voyait sur mon visage, je ne souriais plus, William se leva de son tabouret et déposa des billets sur le comptoir. Les dernières paroles de Clives me firent presque mal, entendre la vérité n’était jamais une partie de plaisir, encore une fois j’en faisais les frais. Le masque tombe, le jour se lève. Il était fort, vraiment très fort, et de nouveau il me faisait penser à papa, j’en venais même à me demander s’il n’avait pas travaillé dans la police ou fait des études poussées de psychologie. Attrapant ses cigarettes il disparu dans la nuit, ne me laissant même pas la chance de répliquer ou de lui répondre, il se contenta de me souhaiter une bonne soirée, mais il n’était pas question qu’elle se termine ainsi. L’image qu’il avait de moi était erronée, je voulais le dernier mot, je l’aurais. Rapidement je me saisis de mon sac à main et marcha d’un pas rapide vers la sortie, il était encore là juste devant tirant frénétiquement sur sa cigarette. Portant une cigarette à mes lèvres je l’applaudissais avec condescendance et m’avançais vers lui d’une démarche incertaine due à mes excès. « Vous ne m’avez même pas laissé le temps de vous féliciter. Votre analyse n’était pas si loin de la vérité, ce monde n’est pas le mien et ça crève les yeux. Je devrais peut être essayer de m’adapter mais je n’en ai pas envie. J’ignore si ça fait cliché, ou si ça entraine de la pitié mais en effet mes parents ne m’ont pas apporté l’amour que j’aurais souhaité, en revanche ils m’ont offert cette voiture. Vous me ramenez ? ». Je désignais du bout de l’index la Porsche rouge garée de l’autre coté de la rue, je n’avais pas envie de rentrer en taxi et je ne me sentais pas de prendre le volant. Même si William me méprisait jamais il ne laisserait une gamine de 19 ans monter à bord d’un véhicule complètement ivre. Recrachant ma fumée vers la lune, je lui tendis les clés du bolide. « C’est une allemande, vous allez adorer », dis je en riant, avec insolence. L’alcool me montait à la tête et je restais encore troublée par son analyse, je ne voulais pas que cette première discussion entre nous se termine là dessus, j’espérais qu’il profiterait du trajet pour me parler un peu de lui, ou du moins pour me ramener en vie sur le campus.
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- Inutile de me remercier, j’ai été suffisamment surprotégée pendant des années, aujourd’hui même si je fonce droit dans un mur, j’aimerais qu’on me laisse y aller.

Etonnement, voilà une parole que je trouvais censée. Du moins compatible avec mon mode de fonctionnement. Comme elle, je n’aimais pas être couvé. Je possédais plutôt le statut de l’ange gardien, plutôt que celui de « faible » ou de martyr. Je préférais de loin faire des erreurs afin d’apprendre à agir différemment, plutôt que de me voir couper l’herbe sous les pieds. J’ai toujours agit ainsi, depuis l’enfance, et ce fut certainement la raison pour laquelle je m’étais forgé un tel caractère, tout comme je savais faire preuve d’une grande autonomie. J’avais fait mes propres expériences, si bien qu’ensuite, avec mon petit frère, Noah, j’étais capable de faire la différence entre ce qui était bien pour lui, et ce qui ne l’était pas. C’est ainsi que j’étais devenu un frangin on ne peut plus protecteur. Cependant, cela n’avait jamais posé de problème au cadet des fils Clives, dans le mesure où, émotionnellement, il était plus faible que moi. En contrepartie, il possédait un grand nombre de valeurs – dont je lui avais inculqué en partie – tandis que pour ma part, je les avais oubliés.

- Ne vous inquiétez pas pour mes secrets, ils resteront où ils sont.

Être membre des forces spéciales britanniques, et plus précisément agent du Secret Intelligent Service, n’est pas la première chose à laquelle on peut penser en me voyant, ou bien en me côtoyant. Adopter une telle idée donnerait l’impression de se trouver dans un film. Seulement, ce que les gens semblent oublier, c’est que les médias ne sont pas en mesure de fournir toutes les informations sur les conflits politiques. Des organismes, comme le MI6, sont présents pour préserver la paix et éliminer toutes les menaces possibles, tout en restant incognito. Il semblait juste improbable d’imaginer qu’une personne de son entourage puisse avoir un tel lien avec une telle appartenance. Garder le secret restait donc, en soit, assez aisé. Si je pouvais disparaître du jour au lendemain, ou bien réunir toutes mes affaires personnelles en moi de cinq minutes ne donneraient que l’impression d’être un homme instable ou bien qui aime l’aventure. Pas qu’il soit agent secret.

- Quand la manipulation fait partie de nous-mêmes, il serait stupide de ne pas aimer le poker.

Finalement, je me lançais dans une analyse de sa personne. Je n’avais pas besoin de détailler sa réaction pour savoir si je me trompais ou non. J’avais parfaitement conscience de la réalité des choses et que la raison l’emportait haut la main. Ce fut donc la raison pour laquelle je décidais de quitter le bar, sans même prendre la peine d’attendre sa réaction. Inutile. Je savais déjà tout. Je pouvais lire en elle avec une certaine facilité. Elle ne devait pas voir par-là une insulte. Cette jeune femme restait complexe. Seulement, j’ai toujours eu un don pour deviner la vie ainsi que le passé des personnes qui m’entourent, comme elle semblait également douée à ce petit jeu-là. Pourtant, je me dévoilais malgré moi un peu face à elle en prononçant ce monologue. Mes paroles traduisaient le fait que, pour ma part, j’avais eu une vie totalement différente. Que contrairement à elle, mes parents avaient été bons et aimants, sans pour autant rouler sur l’or. La question demeurait donc : pourquoi être aussi mystérieux et vide d’amour lorsque l’on a eu la possibilité d’avoir une vie de rêve dont chaque enfant a besoin ?

A l’extérieur, je fumais ma cigarette, tirant longuement dessus avant de laisser une imposante trainée de fumée s’échapper de mes lèvres, avant de se disperser dans la nuit. Lorsque la porte du bar s’ouvrit à nouveau, j’en déduisis – à la démarche – qu’il s’agissait là d’Eileen. Pourtant, je ne me retournais pas maintenant pour valider mon hypothèse. Elle le fit toute seule en reprenant la parole. Cette fois-ci, je tournais la tête vers elle, n’écoutant que d’une oreille ce qu’elle m’avouait. Finalement mes yeux bleus suivirent les siens pour se poser sur une Porsche rouge, d’une réelle beauté. Mes sourcils se haussèrent avec une certaine exaspération.

- C’est une allemande, vous allez adorer.
- Je conduis déjà une voiture allemande.

Finalement j’observais les clefs. J’hésitais longuement avant de me résigner. Il était hors de question que je la laisse repartir à pieds, ou bien prendre le volant avec deux grammes d’alcool dans chaque paupière. Et dans la mesure où je vivais également dans l’université de Berkeley le temps de l’échange, nous allions au même endroit. J’attrapais donc les clefs avant de croiser son regard.

- D’accord, mais dites-vous que je n’accepte que pour deux raisons : ça me ferait mal qu’une telle voiture se retrouve encastrée dans un mur parce que sa conductrice est complètement soule. Et enfin, je n’ai pas envie d’être accusé de non-assistance à personne en danger.

Je me dirigeais donc avec elle jusqu’à la voiture. Nous finîmes nos cigarettes avant d’entrer à l’intérieur. Je m’installais donc côté conducteur et une fois qu’elle fut installée sur le siège passager, je mettais le contact. Rapidement, je balayais le tableau de bord du regard et m’imprégnais du fonctionnement de ce véhicule. Et très vite, j’avançais. Sur la route jusqu’à l’université de Berkeley, je finissais par entrouvrir les lèvres afin de m’exprimer.

- Vous savez, ce n’est pas cliché. Des gamins ont plus de chances que d’autres. On peut aussi bien tomber sur une famille riche que sur des parents présents. C’est ainsi, et on n’y peut rien. Vos frasques ne changeront pas vos origines, ni votre enfance.

Je tournais un instant la tête vers elle, afin de l’observer, avant de me concentrer à nouveau sur la route. Nous arrivâmes bien assez tôt à l’université. Je me garais sur l’un des parkings puis sortais de la voiture, avant de lancer les clefs à Eileen afin qu’elle puisse les récupérer. Cependant, je m’étais montré quelque peu silencieux durant le trajet. Je n’étais pas un grand bavard de base. Pourtant, cela ne signifiait pas que je n’appréciais pas la jeune femme. Au contraire, je devais avouer la trouver plutôt intéressante, certainement plus lorsqu’elle dévoile qui elle est vraiment. Nous montâmes les escaliers du bâtiment de la partie internat, jusqu’à ce que nous nous arrêtions en face de la porte de la jeune femme.

- Et souvenez-vous, je ne vous ai pas sauvé en vous ramenant. Allez vous coucher maintenant, vous êtes complètement ivre.
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« Vodka-Martini - Au shaker ou à la cuillère ? »

William sembla surpris par mes dernières paroles, et pourtant il n’y avait rien de plus vrai. Depuis ma plus tendre enfance mes chers parents avaient toujours pris soin de me protéger du monde qui m’entourait, j’avais vécu dans une prison dorée toute ma vie. Il était temps que ça cesse, qu’enfin je puisse apprendre de mes erreurs, n’étais-ce pas le seul chemin qui me mènerait à l’âge adulte ? Cette sécurité qu’ils m’avaient offert avait eu sa part de bon coté, j’étais parvenue à me convaincre moi même que rien ne pourrait jamais m’arriver, que j’étais intouchable, surnaturelle. Désormais je la trainais tel un poids, elle était un frein à ma liberté, elle m’étouffait, m’enserrait, m’oppressait. Plus que ce besoin constant d’attention qui me collait à la peau, j’avais besoin de voler de mes propres ailes, de faire mes propres expériences aussi stupides et dangereuses soient elles. Pour apprendre de mes erreurs j’avais besoin d’en faire, de jouer avec le feu quitte à m’en bruler les doigts. J’étais sur une pente glissante depuis quelques temps, en équilibre sur un fil au dessus du vide, doucement j’en prenais conscience. Mais, à quoi bon être sauvée ? la vie n’est elle pas une suite infinie d’erreurs, de situation délicates , une spirale infernale ? Un éternel recommencement. Je ne voulais plus être sauvée, plus avoir d’aides d’inconnu, car je savais pertinemment que sitôt que j’entreverrais le bout du tunnel un événement indépendant de ma volonté viendrait se poser juste la - en travers de ma route, de ce chemin tout tracé. Si il y avait une autoroute qui menait droit vers le bonheur et la réussite je n’avais pas décidé de l’emprunter, préférant dévier sur les routes étroites et sinueuses du monde de la nuit, des excès et des mauvaises expériences. Devais je être blâmer pour cela ? Pour mon comportement aux limites du supportable ? Je ne quittais pas William des yeux, et je me demandais si il trouvait un sens à mes paroles. Je me fichais qu’il ait de moi une bonne ou une mauvaise impression, mais maintenant qu’il avait fait tomber le masque à terre, il me paraissait impossible de lui mentir ou de jouer un rôle sans qu’il s’en aperçoive instantanément. « J’espère pour vous, mais n’en soyez pas si sur », ajoutais-je indifféremment. La carte du mystère était une chose que William maitrisait à la perfection, et les personnes curieuses comme moi étaient forcément attirées. Quoi qu’il en soit, l’Anglais changea rapidement de sujet, il ne désirait pas me parler de lui ce qui était tout à fait compréhensible. Nous étions de quasi inconnus l’un pour l’autre. Il se mit à me parler du poker, des cartes, du jeu, de la manipulation. Un terrain d’entente sans doute, j’esquissais un sourire amusé. « La prochaine fois que vous faites une partie pensez à m’inviter. ». Gagner une partie contre Clives serait une jolie victoire pour moi, j’aimais les challenges, les défis, néanmoins je doutais qu’il réponde positivement à ma demande. Sans un mot, il se leva et quitta le bar. La discussion était donc close, mais elle avait pour moi un gout d’inachevé, de trop peu. Je patientas quelques secondes et je le vit à travers la vitrine, il fumait une cigarette recrachant élégamment sa fumée vers la nuit noire. Je ne perdis pas une miette de son charme et de sa classe britannique, et durant un instant j’avais la sensation d’être l’héroïne d’un film noir d’une autre époque. La charmante blonde qui meurt à la fin, assassinée dans une ruelle sombre, levant les yeux au ciel je balaya cette idée de mes pensées avant de quitter les lieux à mon tour. Ma démarche rassurée ne présageait rien de bon, à mes mains mon trousseau de clés s’agitait. « Alors vous avez bon gout » répondis-je au tac au tac, je savais d’ores et déjà qu’il allait me reconduire sur le campus. Ni une, ni deux il attrapa mes clés avant d’ajouter à son tour d’un ton sérieux, presque autoritaire quelques précisions. Il ne me sauvait pas, il épargnait ma voiture. Il ne me sauvait pas, il m’empêchait seulement de me tuer. Un mince sourire de satisfaction apparu sur mon visage de poupée alors que j’écrasais ma cigarette sur le sol. « Vous n’étiez pas obligé d’accepter ... Je suis forcée de vous remerciez monsieur Clives ? ». Entrant dans le véhicule coté passager je l’observais s’installer au volant, c’était curieux de voir une autre personne que moi conduire ce petit bolide. Je ne laissais quasiment jamais mes clés à personne. La dernière personne en date, se trouvait être Kenzo, un charmant Delta que j’avais croisé sur le campus, et avec qui j’avais fini par passer la journée dans la ville du vice. « Mais elles changeront mon futur, mon avenir. Vous ne croyez pas William ? ». J’accordais une grande place au destin, mais il y avait aussi les actes qui jouaient un rôle important, j’en était persuadée, tout ne pouvait pas être d’avance. Je levais les yeux vers lui, me passant négligemment une main dans mes longs cheveux blonds. « Je peux vous appelez William ? ». Riant discrètement, je connaissais déjà sa réponse, sans doute un non ferme, mais je m’amusais ... Il avait déjà du rencontrer des centaines de filles dans mon genre, mais il n’y avait pas deux comme moi dans tout l’univers, j’étais plus complexe, plus intéressante et non pas juste une coquille vide. Reportant mon regard sur la route, les lumières de la ville défilaient à une vitesse folle, William roulait vite, et doucement mon visage se posa sur la vitre. J’étais épuisée, trop alcoolisée aussi, mais cet état second était devenu habituel chez moi, demain soir il en serait de même, et le soir d’après aussi. J’attendais un déclic, un signe, quelque chose qui me permettrait de grandir pour de bon, qui m’éloignerait de ces choses mauvaises pour moi, encore une fois je restait passive, misant tout sur le destin. Voyant se dessiner le campus à quelques mètres, je compris que nous étions arrivés à destination. Sur l’Allée des Grecs, la maison des Epsilons étaient superbes, elle n’avait rien à envier aux autres. Quittant l’habitacle sécurisant du véhicule, j’attrapais mes clés en plein vol. D’un pas titubant je fis quelques pas vers la porte de la demeure, suivit de près par Clives, encore un peu et il allait me préparer une aspirine. Retirant mes escarpins stratosphériques je me stoppa net devant la porte, écoutant ses précieux conseils. « Vous me sauverez la prochaine fois » articulais-je sur le ton de la plaisanterie, ne quittant pas ses yeux bleus. « Bonne nuit, Monsieur Clives », un mince sourire se dessina de nouveau sur mes lèvres tandis que j’ouvrais la porte et que j’entrais à l’intérieur. J’avais un réel besoin de sommeil, mais j’étais convaincue d’une chose, si ce soir avait été ma première conversation avec William Clives, elle ne serait pas la dernière.
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