the great escape
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some memories come back, and you ! • maisy

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MessageSujet: some memories come back, and you ! • maisy some memories come back, and you ! • maisy EmptySam 23 Fév - 12:59

and now if you play with me ?
La soirée venait tout juste de commencer. Il était aux environs de dix heure du soir –une heure assez tardive certes, mais jamais pour les soirées- Steven avait décidé de sortir se dégourdir les jambes. C’était un samedi soir, il était inconcevable qu’il ne reste enfermé dans sa chambre universitaire, il fallait qu’il affronte le monde à sa façon et tout se résumait par une approche des plaisirs de la nuit. Il n’y avait rien de mieux pour rencontrer du monde, surtout des jeunes femmes naïves croyant encore au prince charmant. Avec sa bouille d’ange, il était sûr d’être le gagnant de cette étrange course. Son ancien caractère avait totalement disparu. Le jeune homme qui faisait attention aux femmes, celui qui ne les prenait pas pour des objets ou qui ne les regardait pas comme tel avait totalement disparu pour laisser place à un petit connard. Oui vous connaissez ce genre de garçon, le style bad boy qui ne se laissait jamais faire et qui était toujours incompréhensible. Voilà sa nouvelle nature, sur son corps d’albâtre de nouvelles cicatrices avaient pris place. Sa peau n’était plus aussi lisse, c’était bien le contraire, maintenant, sa peau arborait une nouvelle facette tout comme sa personnalité. Il restait un GAMMA et sa nouvelle personnalité avait pris le dessus. Il n’essayait plus d’éviter les conflits ou les bagarres, maintenant il les provoquait avec plaisir. Il aimait faire souffrir ceux qui se mettaient en travers de son chemin, il ne leur laissait aucune chance. Il était seul face au monde entier, il ne prenait plus le plaisir d’aider les autres. Maintenant, Steven redevenait celui qu’il avait longtemps été pour se faire remarquer par ses parents. Comme dit le proverbe, chassez le naturel, il revient au galop. Steven avait tout essayé pour quitter son ancienne nature, il avait voulu la rayer définitivement de sa vie. Les circonstances de sa propre vie l’avaient poussé à faire ce genre de choses. Il était esclave de ses pulsions. Quelques années auparavant, elle était partie sans lui, sans lui donner une seule réponse et il s’était noyé dans son chagrin sans pouvoir l’oublier. Et aujourd’hui tout avait recommencé, elle était repartie, sans lui donner de nouvelles. A nouveau, il se retrouvait seul et avait conservé ses sentiments pour elle. Elle avait été l’amour de sa vie, et elle lui avait brisé le cœur encore une fois. Il avait donc décidé de riposter et de ne pas se laisser faire, il était assez grand maintenant pour comprendre que la vie n’allait plus lui faire de cadeau. Il était coincé dans un tunnel sans fond, sans issue, il était bloqué face à son destin. Son seul choix avait été de vivre pour lui et de ne plus se laisser faire. Maintenant il était seul face au monde entier. Steven Liam Neeson-Mills faisait sa nouvelle entrée à Berkeley.
Saisissant sa veste en cuir, il quitta sa chambre étudiante et l’allée des Grecs. Sa nouvelle direction : la ville ! Une de ses destinations favorites, les bars irlandais pour leur bière savoureuse, leurs alcools forts ! De quoi favoriser une agréable petite soirée en prévision solitaire, mais pour combien de temps encore ? Il pouvait passer des coups de téléphone et essayait de joindre des amis à lui pour qu’ils prennent part à la petite soirée nocturne qui s’annonçait ! Mais non, ce soir, il avait décidé d’être tout seul et de profiter de sa petite soirée pour travailler son nouveau caractère, en prendre possession et le contrôler. Un cigarette aux lèvres, il quitta sa voiture coupée sport que papa lui avait si bien payée. Tirant de toute ses forces sur le mélange de nicotine, de carbone et de goudron, il en était devenu accro de cette petite merde, mais elle arrivait à le calmer, le soulager et encore à le faire patienter. Il écrasa d’un coup de revers sa cigarette sur le sol, le mégot resta solitaire sur le trottoir. Il tira la porte vers lui et se retrouva dans un bar enfumé par la cigarette, les tables en bois et le comptoir avaient fait leur temps, ils étaient habités par leurs nombreux clients, traces des culs de verre, ou encore rayures fraîches. Ce bar n’était plus tout jeune maintenant. Ce n’était pas le style d’endroit où les petites bimbos et pintades de Berkeley allaient pointer le bout de leur nez sur leurs Louboutins, le sol était trop sale pour qu’elles puissent poser leurs pieds. Ce bars ne risquaient pas de voir découler les athlètes du coin, c’était trop bouzeux, ou même pas assez claquant pour qu’on s’arrête devant. Il était sûr de ne croiser personne mais pour combien de temps encore ? Il posa son petit derrière sur un tabouret rouge qui bordait le comptoir. Il regarda le serveur, un sourire aux lèvres, il commanda un whisky irlandais afin de commencer la soirée en douceur. En effet, l’ancien Steven avait quitté ce monde pour un bout de temps ! Have fun little boy !
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MessageSujet: Re: some memories come back, and you ! • maisy some memories come back, and you ! • maisy EmptySam 2 Mar - 23:58

Le soleil se couhait. La lune brillait légèrement. Elle n’avait pas encore pris sa place habituelle, au-dessus de nos têtes. Je m’apprêtais pourtant à sortir, à prendre un bol d’air. Impossible de rester renfermée chez les betas. Je les apprécie mais, à petite dose. Après ma dernière heure de cours, je fonçais donc à la confrérie. Je voulais me doucher, me changer sans pour autant être dérangée. Sans avoir Presley dans mes pattes, surtout. Parce qu’entre nous, c’est le grand amour. Tellement grand, qu’on se déchire. Ce matin, même, en quittant la chambre, j’avais pensé à lui laisser un petit cadeau, de quoi bien commencer la journée. En donnant un bain à sa chère et tendre brosse à dent. Et hop, dans la cuvette. Presley avait dû faire un choix. Du moins, j’imagine. Elle avait dû soit la sortir, soit allé en cours sans se brosser les dents. Bonjour l’haleine, mademoiselle. Je rigolais encore en poussant la porte de notre chambre. Plus une seconde à perdre, je passais sous la douche. Entourée d’un drap, je revenais sur mes pas. Ouvrant mon armoire, je cherchais cette nouvelle robe noire, que j’avais achetée la veille. Elle n’avait pas pu s’envoler. Surtout au prix, où je l’avais payé. Je devais remettre la main dessus. Je vidais donc tout. Des petites culottes aux vestes. Je me retrouvais devant cette penderie vide. Tournant mes talons, vers celle de ma très chère colocataire, je remarquais l’étiquette au sol. Elle n’avait pas osé ? Non. Sérieusement ! J’allais lui faire la peau. Il n’y avait pas d’autre choix et impossible que je porte une de ces robes de trainée. Plutôt mourir, sortir nue comme un verre. « Bicth ! » Ma voix raisonnait entre ces murs, contre ce silence. J’étais de mauvaise humeur. Elle avait touché une corde sensible et je ne comptais pas m’arrêter là. Presley devrait être sur ces gardes. Cependant, elle n’était pas là. Sinon, je serais surement en train de l’étrangler. Passons alors, je n’avais plus une minute à lui consacré. Mes pensées suffiront pour me calmer. Dans ces pensées où je lui lance des couteaux à la tête. Dans la réalité, c’était très différent. Entourée de ma serviette, que je laissais tomber sur le sol, j’attrapais une autre tenue. Une robe plus courte mais, moins moulante. Pas le temps d’y réfléchir ou de faire des essayages pendant deux heures et demie. Je séchais mes cheveux que je bouclais légèrement. Il me fallait cette ondulation, celle qui faisait ressortir mon côté sauvage. Une touche de maquillage et j’attrapais ma veste, claquant la porte. En direction d’un bar, d’un club, d’un endroit où me poser. A la recherche d’un verre ou deux, histoire d’oublier un peu, me sentir planer, légère comme une plume. J’arpentais les ruelles de la ville. Marchant un peu, avec la brise qui caressait mes cheveux, j’allais m’avancer jusqu’à avoir cette envie de tendre la main et d’arrêter un taxi. Avec ces talons, je ne pourrais de toute façon, pas aller loin. Qu’on soit honnête. Je faisais donc une centaine de mètre avant d’agir, avant d’arrêter ce véhicule jaune. Pour la première fois, j’interrogeais le conducteur. Je lui expliquais ma situation. Habituée des bars les plus fréquentés, les plus populaires, j’avais absolument besoin de changement et besoin de conseil. Qui de mieux que ce vieil homme aux cheveux légèrement gris. Il pourrait peut-être me faire connaitre de nouveaux horizons, de nouveaux endroits. Avec un grand sourire, il me demandait de lui faire confiance. Chose que j’allais faire. N’ayant aucune idée d’où me rendre. J’allais côtoyer l’inconnu et l’aventure, avec plaisir et curiosité. Je prenais place au fond du siège de cette voiture. J’étais impatiente. Un fond de Ray Charles passait sur les ondes. J’adorais. C’était la chanson parfaite pour ce type de moment. Comme si je partais au bout du monde, à la découverte, à la recherche de la différence. En plus, il me semblait gentil ce monsieur, avec ces airs de grand-père mexicain. Qu’est-ce qu’il faisait à travailler si tard ? A son âge, j’espère être chez moi, dans mon divan, tranquillement et pas dans un véhicule jaune, avec ces chansons qui doivent passer en boucle. Puis, le véhicule s’immobilisa. Etonnée, je n’avais pas prêté attention au compteur, ni au chemin qu’il avait emprunté. Je suppose que des taxis passent régulièrement ici et que je n’aurai donc aucun problème pour rentrer en toute sécurité. Je le remerciais donc et lui payais sa course. Bien éduquée, je le saluais. Pour une fois, même, j’étais polie avec inconnue. D’habitude, j’étais plus de celles qui se méfient des taximan. Pensant qu’il pouvait kidnapper des gens, comme ils le voulaient et sans que personne ne s’en rende compte. Je devais regarder trop de série policière, je crois. Néanmoins, il est préférable d’être sur ces gardes que d’ignorer la violence du monde. Je sortais donc du véhicule et tombais face à cette façade décomposée. Il manquait quelques briques. Les joints de la façade avaient explosé. Je ne suis même pas certaine que les vitres soient du double vitrage. Mais, si le vieux monsieur me l’avait conseillé, il devait y avoir une raison. Je ne devais pas me fier à cette apparence extérieure. Allez, on y va. Respirant un grand coup, je poussais cette porte et remarquais directement l’ambiance qui y régnait. Tous les regards se posaient sur moi. Ils m’attendaient ou quoi ? Impossible de faire demi-tour, maintenant. Je m’avançais donc vers le bar. J’y prenais place. Normale. Ce n’était pas comme si ce vieux monsieur avait voulu me donner une leçon. Merci papy. Le serveur s’approcha de moi. Je commandais une vodka. On allait faire simple et éviter de prendre un risque. Puis, je tournais le visage et je voyais ce profil. Cette chevelure unique, que seul lui pouvait porter à la perfection. Steven n’était pas censé être à New-York ? A croire que le passé se répétait. Alors, quand j’eus mon verre devant moi. Je le tendis et d’une voix imposante, je lançais : « Santé. Vieil ami ! » Ironiquement. Je portais ce verre jusqu’à mes lèvres, les trempant. Je réalisais la force de cet alcool. Depuis combien de temps, il était dans sa bouteille ? Finalement, je ne voulais pas savoir. Tant que ça descendait, je n’allais pas me plaindre. Je consommerai moins et je serai plus vite dans un état avancé. Regardant encore une fois, les personnes présentes dans cet établissement, mon attention revenait naturellement sur le beau brun. Le vilain garçon, plutôt. « Dis, tu ne devrais pas être dans cet autre bar paumé de New-York ? Enfin, un bar paumé pour un autre bar paumé. Ça veut toujours dire la même chose. Steven, le paumé. » Je contenais ce petit rire qui révélait mon côté machiavélique et buvais plusieurs gorgées de cette vodka qui me brulait l’œsophage.
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MessageSujet: Re: some memories come back, and you ! • maisy some memories come back, and you ! • maisy EmptyMar 5 Mar - 23:13

one word : shit !
Depuis son adolescence, le monde de la nuit était sa destination favorite. Il n’avait plus aucun secret pour lui. Il savait quand une jeune femme allait tomber sous son charme, il savait exactement quand un jeune homme allait séduire une nana. Il connaissait tous les remèdes contre une éventuelle gueule de bois. Il savait manier d’une main de maître, un shaker pour exécuter sex on the beach, sex on the city, mojito… Les médocs ou drogues qui traînaient, n’avaient point de secret pour lui. Il était un expert du monde de la nuit, ce milieu où de nombreuses personnes se donnent rendez-vous pour faire la fête et picoler jusqu’à l’aurore. Steven était ce genre de gars qui s’était toujours pointé dans les soirées, qu’elles soient célèbres ou non, une soirée en restait une. Il suffisait d’avoir les bons ingrédients pour qu’elle soit fantastique, on n’était pas forcé d’être avec 10 personnes pour s’éclater. Mais cela peut de personnes y avaient pensé. Ce soir-là, Steven n’avait pas réellement eu l'idée de sortir. Bien sûr, il y avait pensé en voyant l’heure et le soleil se coucher. Il était rare qu’il gâche une soirée chez lui à dormir ou regarder un match à la télévision. Il devait sortir, se balader, boire, et danser. Ce soir, il avait décidé de défier les règles, cela faisait un moment qu’il ne l’avait pas fait. Après tout, il n’était pas ainsi, quand il était avec Perdita. Il l’était avant, il avait changé pour elle, elle avait réussi à l’ensorceler, à faire de lui un homme presque parfait ! Elle avait été sa plus grande force, mais elle restait sa grande faiblesse, avec celle de ses parents. S’il avait changé, ce n’était pas pour rien. Elle était repartie, en fuite ou morte. Il n’avait aucune nouvelles, il lui en voulait, elle avait de nouveau recommencé, elle qui voulait tout recommencer à zéro. Elle avait fini par le trahir encore une fois. Il n’inspirait plus rien pour les femmes, plus d’amour, ni de respect. A ses yeux, elles étaient des morceaux de viande. Elles pouvaient être utilisées et jetées comme bon lui semblait. Il n’avait que de la haine pour ces déesses cruelles. Elles n’étaient plus rien, il était à ce point persuadé. Jamais plus une femme n’allait le faire miroiter, il avait décidé de jouer avec le feu. Après tout, pourquoi la gente féminine y a droit ? La gente masculine le peut également. COME ON GUY. Sa première victime fut Anastasya. En roulant son alcool brun dans les doigts, il pensa à elle. Son cellulaire comportait des messages de cette dernière datant de moins d’une heure. Elle avait envie de le voir, mais à son habitude, Steven répondait quand il voulait. Il se lassait de son nouveau jouet. Elle l’avait émerveillé les premiers jours, maintenant, il ne savait plus quoi faire d’elle. C’était une perte de temps de rester à ses côtés, il avait décidé d’y mettre terme une bonne fois pour toute quand elle ne saurait plus satisfaire ses envies masculines. L’ambiance au sein du bar, était plus ou moins calme, son responsable passait en boucle un air des Beatles. Jude. Sa chanson favorite. Elle avait cet air mélancolique, et ce son rockeur, qui émerveillaient tous ses sens. A nouveau son verre glissa entre ses doigts, ce whisky était parfait. Il avait un ancien arôme qui émerveillait tous ses sens, son goût légèrement caramélisé provoquait un véritable concerto de ses papilles. Puis, la porte s’ouvrit, un bruit grinçant se fit entendre –malgré la musique qui faisait rage-, le jeune homme ne s’y intéressa pas plus que cela. Il était trop inspiré à boire son verre. Un homme n’est pas capable de faire deux choses en même temps, cette vérité est bien connue. Tout le monde avait l’air épris de ce spectacle qui venait de rentrer dans le bar. Encore un groupe de punk ou un pauvre ivrogne s’étant perdu. Pourtant, il n’entendit rien de suspect, il lâcha son verre, et pointa ses yeux sur la personnalité féminine qui venait de s’installer à ses côtés. Il l’examina avec discrétion, de haut en bas, scrutant un moindre défaut ou une certaine qualité, hormis ses formes généreuses qui pouvaient provoquer une envie soudaine à tout homme si bien constitué. Il remarqua son défaut, elle était trop habillée pour traîner ici. Elle avait dû se perdre, ou alors c’était une fan des bars qui ressemblaient plus à des taudis qu’à des bars classiques et chics que devaient fréquenter ses pairs. Il se fichait d’elle, mais il était du même milieu. Jean cigarette noir klein, tee-shirt en col en V smith et une veste en cuir noire française. Il ne correspondait pas également au décor. Son regard si chaud, et si pétillant à la vue d’une belle créature changea vite d’aspect. Un regard noir, glacial venait de transpercer ses pupilles. Dans la pleine pénombre, il arrivait à constater ses traits qui lui semblaient si familiers. Maisy. Il fit le rapport, avec New York. Tous ses souvenirs arrivaient à le poursuivre, il se mit à boire d’un geste intense son verre à moitié vide. La jeune femme l’épiait du regard avant de l’interpeller. Il manqua de s’étouffer, sous l’intense pression de l’alcool, il marqua une grimace et commanda un autre whisky au barman. Il lui précisa un modèle qui devait être plus fort en degré. Il ne pouvait rester sobre, une seconde de plus. Il tourna son regard vers elle, son air de bourgeoise dévergondée, se rapportant à une pouffiasse l’insupportait. Il pouvait encore moins supporter sa voix, ce léger timbre de voix qui l’aurait charmé. Cette femme fatale pouvait très bien le séduire, elle était à son goût, mais il avait une rancœur envers elle. Il ne pouvait plus l’expliquer, c’était physique, il ne pouvait plus la croiser sans sentir ses poils se hérisser sur sa peau claire. « Regardez ce que le vent sème : de la mauvaise graine ! » Il imita son geste, levant son verre comme pour fêter de joyeuses retrouvailles, il rapporta son verra à ses lèvres. L’arôme qui s’en dégageait était fort, et pleins de sens, un connaisseur pouvait reconnaître la bonne qualité de ce liquide brun. Sa nouvelle réplique lui déclencha un rire jaune, elle tentait d’être ironique, sarcastique peut-être mais à ses yeux sa tentative avait échoué, elle était pathétique dans ce rôle. « Un bar paumé dans lequel tu es venue ma chère Maisy. Décidemment, tu es sans cesse à mes trousses, deux fois qu’on se retrouve dans ce genre de bar, je sais que je te manque mais à ce point, je ne le savais pas » Au fur, et à mesure, il l’arpentait avec son regard de serpent glacial qui avait pris possession de son âme. Elle exprima une légère grimace après avoir bu une gorgée de son liquide transparent, il se mit à rire. « Tu as peut-être besoin d’un bavoir à ce que je vois. »
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MessageSujet: Re: some memories come back, and you ! • maisy some memories come back, and you ! • maisy EmptyDim 10 Mar - 1:13

On appelle ça, le destin. Foutu karma. En plus d’être arrivée dans ce bar lugubre, je retrouvais une vieille connaissance. J’avais le choix de penser que c’était un signe ou un mauvais cadeau du ciel. Je ne sais pas. Les deux étaient tout à fait plausibles. J’avais donc le choix. Revenir sur mes pas ou bien, aller de l’avant, dans cet établissement que je n’ai jamais fréquenté. Je m’avançais donc sans trop réfléchir. Je prenais place et commandais mon premier verre. L’alcool qui coulait dans ma gorge, me ramenait à une poignée de souvenir. A cette année, où j’avais voyagé à travers le pays. Cette même année où j’ai eu la chance de découvrir l’Europe. J’étais rentrée la tête pleine de souvenirs, de rencontres. J’avais fréquenté des endroits comme celui-ci. J’avais été hébergée dans des hôtels de luxe, dans des caravanes. Je ne m’étais pas arrêtée. J’avais vu les plus beaux paysages. J’avais profité, comme on profite rarement dans une vie. Vivant chaque instant, comme si c’était le dernier. Je m’étais révélée. Je me suis endurcie. J’ai muri mais, surtout je garde que des bons souvenirs. Alors, même si l’odeur était nauséabonde et l’ambiance inexistante, je prenais le temps de me poser. De regarder autour de moi et de saluer, bien entendu Steven. C’est à cet instant que ma curiosité s’éveilla. Que faisait-il là ? La dernière fois où j’avais croisé son regard, je me trouve de l’autre côté du continent. Peut-être qu’il avait retrouvé sa chère et tendre. Perdita, la seule et l’unique. Je me rappelle encore notre rencontre, nos rendez-vous qui n’étaient pas désirés et simplement dû hasard. Les conversations étaient compliquées. Steven n’est pas un grand bavard. Du coup, la plus part du temps, je parlais pour deux. Je lui ôtais les mots de la bouche. Du moins, jusqu’à ce qu’il se décide à me prononcer ce prénom. Sans raison, sans explication. J’en avais conclus simplement, qu’elle lui avait blessé le cœur. Les hommes brisés par l’amour ont souvent ce comportement. Ils se renferment sur eux-mêmes. Ils sont silencieux et mystérieux. Ils n’accostent personnes. Ils boivent la plus part du temps, seul et au coin du bar, au fond de la pièce. Ils occupent la table la plus éloignée pour éviter que les regards se posent sur eux, pour éviter d’attirer l’attention. Mais, surtout pour éviter que les personnes présentes à quelques mètres d’eux, sentent cette douleur qui est devenu leur parfum. Cette odeur que moi-même j’avais senti, la première fois où je me suis assise à côté de Steven. Je ne suis pas douée en amour et pour être honnête, je ne suis jamais tombée amoureuse. Je ne sais donc pas conjuguer le verbe aimé. Je ne sais pas ce que je serais prête à faire par amour. Je n’en sais strictement rien et finalement, ce n’est pas plus comme ça. D’être ce que j’appelle une handicapée sentimentale. Je peux même m’auto proclamer comme la première dame de ce groupe, de ce fan club que je pourrais monter. Je suis certaine que plusieurs personnes sont dans le même cas que moi. Incapable de ressentir le moindre sentiment, le moindre frisson quand des lèvres viennent se poser sur les nôtres, quand notre peau frôle celle d’un charmant inconnu. Je suis plutôt réticente avec les émotions. M’attendrir pour un homme, ou même pour une femme, ça ne m’est jamais arrivé. La plus part du temps, la seule envie qui me soulève, est de poser mes jolies mains autour de leurs cous pour les faire taire. Steven n’est pas le seul cas désespéré que je connaisse. Je pourrais rajouter Jader, le tordu de service ou encore Andréa, celui qui se croit vraiment pour Léonardo Dicaprio, dans Titanic. Enfin, on ne peut pas tous être dans ce cas. Ne pas éprouver la moindre peine, ne pas ressentir la moindre attache. Me dire que je pourrais partir à tout moment et que personne ne pourrait me manquer. J’ai connu ce sentiment et encore aujourd’hui, je le ressens. Je me teste. Reste ou partir. Découvrir ou persévérer. Des questions qui s’additionnent et auxquelles, j’évite de répondre. Décidée et déterminée à ne pas me prendre la tête, pour les décennies à venir. Je répondais à cette première attaque qu’il me lançait. Lui prouvant encore une fois, que je n’avais pas changé. Je n’étais pas une de ces filles qu’il pourrait apprécier, c’était écrit et je ne comptais rien changer à ce que l’on peut appeler le destin. A cette vieille époque où on s’est rencontré et où on s’est déjà confronté. Un peu comme une vie antérieure. Je me prenais vite au jeu et le confrontais à mon répondant. « Bien sûr, je remarque que tu es toujours aussi aimable. Finalement, je ne devrais pas être étonnée de te retrouver ici, seul et paumé. L’insociable Steven. » Ajoutais-je d’un ton sec et cru. S’il voulait reprendre ce jeu, là où nous l’avons laissé, je n’y voyais aucun inconvénient. J’étais prête à me battre contre lui, à lui montrer qu’une femme peut lui tenir tête, quoi qu’il arrive, quoi qu’il advienne. J’étais toujours la même. Je levais ce verre à mes lèvres et y buvais quelques gorgées. Quelques douces gorgées, qui me brûlaient la gorge. Je regardais alors les habitués qui se trouvaient dans ce petit bar. Les regards s’étaient tout naturellement posés sur moi, ma différence et ma silhouette juste parfaite. La différence attire toutes les attentions. Continuant notre petite discussion, les gentillesses volaient dans nos échanges. On ne change pas les bonnes habitudes. Bien sûr. « Si je suis ici, ce n’est pas réellement un choix mais, un coup du sort. Un vieux taximan qui m’a menti sur l’ambiance qui régnait dans cet établissement et je l’ai cru sur parole. Il aurait pu être mon grand-père, ce menteur de première. » J’étais donc blasée par ce piège dans lequel, j’étais tombée la tête la première. « Un bavoir ? Pour quoi faire ? » Répliquais-je, avec étonnement. S’il se pensait plaisant à regarder, il se plantait littéralement. Jamais, il n’aura la chance de me classer dans ces groupies. Jamais, moi, vivante. Je ne suis pas si désespérée. Je suis loin d’être de ces filles qui se croient au-dessus de la moyenne et prête à tout pour faire faiblir un rebelle ou un solitaire. D’habitude, je pourrais me donner ce défi mais, certainement pas avec Steven. Je ne me crois pas au-dessus de la moyenne. Je le suis. Sérieusement et sincèrement. Ceux qui ne le savent pas, s’en rendent très vite compte. Je ne me laisse pas faire. J’aime être cette différence qui attire la curiosité, qui réveille le questionnement, les interrogations. Pourquoi j’agis de la sorte ? Pourquoi j’ai ce tempérament et cette personnalité ? Peu de gens arrivent à trouver les réponses à ces questions, parce que peu de personnes sont réellement intelligentes et futées. On ne peut pas tous faire partie de l’élite, de ces êtres humains qui ont un cerveau assez développé pour comprendre les détails qui ne s’expliquent pas. Ces petites choses qu’on ne dit pas..
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MessageSujet: Re: some memories come back, and you ! • maisy some memories come back, and you ! • maisy EmptyDim 24 Mar - 21:31

game on !
Il avait bien une raison de fréquenter ce bar. Tout d’abord, c’était l’un des seuls bars qui passaient du rock ancien, le style de musique qui collait à la peau du jeune homme. Ce style rebelle était incrusté dans la peau du Gamma. Il était rare de nos jours, de trouver un bar aux airs irlandais qui passe un tel style de musique. Maintenant, on privilégiait les musiques des clubs privés ou de la daube commerciale, tout ce que ne pouvait supporter le jeune homme. De plus, cet endroit n’était pas infecté de vermines provenant de Berkeley. Le jeune homme était sans doute riche, il avait les moyens de se faire plaisir, de se payer des choses très chères mais il ne pouvait supporter ces pairs qui ne cessaient de montrer la dernière Rolex qu’ils avaient acheté ou même les dernières chaussures à la mode. Lui aussi avait une Rolex, elle datait de son grand-père, elle se transmettait dans la famille au premier fils né. Cette Rolex était un véritable bijou. Mais il ne pouvait supporter que l’on puisse s’arrêter sur de telles futilités, il n’était pas un fervent admirateur des luttes contre la fin du monde, ou la pauvreté, mais il trouvait cela peut recommandable de montrer cette richesse qui leur brûlait le bout des doigts. C’était une image pathétique du côté de la richesse, c’était une façon de montrer qu’ils étaient les rois du monde, et qu’ils pouvaient tout faire. En effet, avoir des parents hauts placés, était un avantage. Ils pouvaient faire sortir leurs progénitures de tous les pétrins, de prison, ou même les faire accepter dans un établissement prestigieux où ils avaient été renvoyés de nombreuses fois. C’est ainsi, que le jeune homme fut surpris de rencontrer cette jeune femme dans ce bar-pub. Il fallait reconnaître que la population qui fréquentait cet endroit était peu recommandable. Des Anglais, Irlandais de pures souches et des Américains se fondant dans le paysage. Ces derniers commençaient à consommer dès la fin de matinée. Leur état à cette heure-ci était donc loin d’être normal, il était saccadé, même. Pourtant le jeune homme trouvait cet endroit reposant, il changeait largement de ce qu’il fréquentait habituellement, et l’avantage premier c’était leur alcool. Ils avaient toutes sortes de choses à boire, avec de petits ou hauts degrés c’était un véritable régal pour les papilles ! La rose ouvrit sa bouche –encore une fois- certainement pour lui faire rappeler son agréable présence. Il se demandait pourquoi elle n’était pas encore partie. Ils n’avaient rien en commun, elle était trop ‘moi je’ pour l’intéresser un tant soit peu. Son attitude frivole, et son intelligence à trois sous, lui ne donnait pas l’envie de s’éterniser avec elle. Il avait d’autres chats à fouetter dans le coin, d’autres bars à aller visiter, et certainement rencontrer une autre ou deux jeunes femmes avec qui il allait pouvoir s’amuser toute la nuit. Se mordant l’intérieur de la joue, il commença à soupirer, sous le regard pensif du barman qui se doutait qu’il allait reprendre un verre. Se retournant vers la jeune femme, il exprima son plus grand sourire. Un sourire faux. « Il vaut mieux être insociable, qui n’inintéressante. ». Il reprit une grande respiration et plongea son regard sombre sur le résidu brun malte, qui glissait dans son verre. Cet alcool était vraiment le meilleur de la maison. Si elle avait été une amie pour lui, ou même une connaissance, il lui aurait payé ce petit verre pour lui faire découvrir l’arôme unique de cet alcool fort. Elle se montrait froide avec lui, elle était même un peu trop supérieure à son goût. Ce n’était pas le genre de fille qui semblait s’intéresser au monde autour d’elle, encore une petite riche qui se plaignait de son malheur avant de regarder celui qu’elle engendrait tout autour d’elle. A cette réflexion, Steven eut un sourire, il était le réel riche sans cœur. Maintenant que ce dernier s’amusait avec les filles, il avait décidé d’être le petit riche sans scrupule et sans merci, ce qui est souvent la conséquence d’une enfance terrible avec de parents nous délaissant. Oui c’était une banalité dans les grandes familles importantes. Les parents faisaient des enfants, et on se demandait encore pour quelle raison. Pour certainement avoir une descendance. Chez les Neeson-Mills, les deux frères avaient été désirés autant l’un que l’autre, une grande première ! Mais en grandissant, une préférence s’était installée au sein du petit clan. Matthew était dans toutes les bouches, et tout le monde avait des étoiles dans les yeux quand il s’agissait de brandir les exploits du petit prodige. Alors que Steven était le vilain petit canard, qui avait le moins réussi. Avec le temps, il en avait pris conscience et l’avait finalement accepté. Maintenant que ses parents étaient en quête de faire le tour du monde, il était à la fois dans un sentiment de frustration, et de joie. Il n’avait plus personne qui pouvait le critique, ni même décider de ce qu’il devait faire. Il était enfin maître de ses faits et gestes. C’était peut-être la seule et unique raison de son acceptation chez les Gamma, sa grande répartie, son côté rebelle et son côté déjanté pour la fête. C’étaient ses principaux atouts ! « Oh oui je vois ! La pauvre petite princesse est perdue ici ! Mais tu as bien raison, il t’a dupé, il devait être vieux et aveugle. Les poufs vont généralement dans des bars chics. Il aurait dû y penser ! ». Sans scrupule, il essayait de terminer la conversation, il ne pouvait plus la supporter, il aurait pu tout simplement partir, mais ce bar était en quelque sorte son refuge. Il n’y avait que là qu’il avait l’impression de ne pas être un adulé de fric, mais d’être une personne ordinaire, il espérait rencontrer des gens et tenter de parler de ses problèmes de fric et de la crise. Il essayait de renier sa nature de petit riche immature et sans ambition. Il avait une envie : faire le tour du monde, sans argent, sans ressource. Une chose impensable chez les riches, c’était son unique souhait et il n’en avait parlé à personne. « On ne t’a jamais dit que quand on ne sait pas boire, on ne boit pas ?! Petite joueuse ! » Game on ! Il arbora un sourire de fierté, et apporta son verre de whisky âgé d’une vingtaine d’année. Il l’avala sans retenu, et sans ressentir la moindre sensation. Il claqua son verre sur le comptoir, il rapprocha son regard de séducteur vers elle, en faisant son plus beau sourire provocateur. « Voilà comme il faut boire, quand on sait le faire ! Pas en faisant des grimaces surtout pour une vulgaire vodka ! ». Il fit un autre signe au barman, qui s’exécuta et lui servit un nouveau verre, mais ce dernier lui en demanda au second qu’il posa devant la jeune femme. « Tu ne dois pas être totalement une potiche. Donc santé, ma chère ! » Il la regarda de son petit regard brun avant de goûter à nouveau à cet arôme caramélisé.
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MessageSujet: Re: some memories come back, and you ! • maisy some memories come back, and you ! • maisy EmptyMar 9 Avr - 16:52

Un regard, une attitude et elle avait déjà tout compris. Très différent des endroits, qu’elle a l’habitude de fréquenter, Maisy faisait son entrée. Prenant le risque de s’y attarder et de commander un verre, elle prenait place au bar. Elle se laissait attendrir par cet endroit qu’elle ne connaissait pas. Ce pub, où la plus part des occupants étaient des habitués mais, cette ambiance qui pouvait lui rappeler cette folle année. Ces centaines de jours où elle avait voyagé à travers le continent. Ses souvenirs qu’elle gardait très précieusement rangés. Ils refaisaient surface, en prenant place sur ce siège et surtout à cette place, aux côtés de Steven. Quelle étrange coïncidence qu’il soit donc arrivé jusqu’ici. Le jeune homme avait quitté New-York, pour se retrouver de l’autre côté du pays. La raison ? Maisy se le demandait. Elle pensait à cette fille qu’il avait évoquée dans un moment de faiblesse, un instant où la tristesse l’avait envahi. Sans pour autant lui donner les détails, qu’elle aurait souhaité entendre. La vie pouvait parfois être compliquée. La preuve se trouvait sous son nez. A cet instant précis, où cette mauvaise entente refaisait surface. Comme si le temps n’avait rien arrangé, qu’il n’avait pas classé ces vieilles rancœurs du passé et ces différences qui demeuraient toujours entre eux. Comme s’ils étaient destinés à se faire la guerre. A mener bataille après bataille. A gagner. A perdre. A triompher. A déchanter. Maisy plongeait son regard dans celui du beau ténébreux. Cet homme qui arrivait à la regarder et à la critiquer. Il était vraiment l’un des rares à pouvoir lui résister et ça en devenait trop troublant. Elle finissait par en être perturbée. Est-ce que Steven avait fini par changer de bord ? Est-ce qu’il préférait les blondes ? Des questions qui demeuraient sans réponses. Une chance pour elle, qu’ils se soient à nouveau réunis. C’était l’opportunité d’éclairer ces zones floues. Du moins, s’il arrêtait de jouer au plus intelligent et au plus blessant. « Parce que tu te crois malin ? Si au moins, tu avais essayé de t’intéresser. » déclarait-elle sèchement. Sans lui montrer le moindre sentiment, la moindre petite émotion. Ses propos ne la blessaient pas. Ils n’arrivaient même pas à l’atteindre. Néanmoins, la jeune femme était agacée par ce comportement. Cette manière dont il la regardait ou même cette façon dont il lui parlait. Comme si Maisy ne méritait pas le minimum de respect. Certes, elle n’avait rien fait pour que l’entente se passe parfaitement. Son mauvais caractère s’était très vite fait connaitre et ce détail ne semblait guère plaire à Steven. Il devait s’en doute être habitué à ces groupies qui lui couraient le train. Ces filles qui pouvaient passé inaperçue parmi une foule. Ces filles, certainement, différentes de ce que peut bien être Maisy. Après tout, s’il préférait un quotidien fade et sans surprise, il était très clairement compréhensible que la jeune femme ne fasse pas partie de ses intérêts. Après tout, qui pourrait s’intéresser à cette demoiselle, que même sa mère n’avait pas désirée. Au point de décider d’abandonner, sa fille devant la porte de ses parents. Maisy n’était qu’une enfant et pour elle, ce voyage était une balade parmi tant d’autres. Un voyage qui annonçait également la raison de cette vie, de cette existence. Maisy ne faisait pas partie de ces naissances qu’on avait désirées, de cette enfant qu’on avait attendu. Alors, elle avait décidé de ne plus s’attacher, de ne plus accorder de l’importance à n’importe qui. A force d’être blessée et mise sur le côté, elle était devenue cette jeune femme arrogante et têtue. Celle que beaucoup de gens n’appréciaient pas. Mais, comme elle le disait souvent ; il vaut mieux ne pas être appréciée, que d’être appréciée par n’importe qui. « Et les torturés se satisfont d’une bouteille et d’une ruelle sombre. » Elle lui rendait la monnaie de sa pièce et avec plus de classe. Pas besoin de le rabaisser ou de le traitée de raté, même si elle le pensait fortement. Cependant, la jeune femme n’était pas ici pour déclencher une troisième guerre mondiale. Elle voulait juste prendre un verre, faire le vide et profiter de sa soirée. Le destin avait fait que leurs chemins s’étaient croisés. C’était une chose. La suite des évènements en était une autre. « Je rêve, où tu me défies ? C’est ça. Tu crois, que je suis une de ces filles qui boivent pour se la raconter.. Bien sûr. Steven et ses éternels préjugés. » ajoutait-elle, avant de terminer son verre d’une traite. Mais, Steven ne s’arrêtait pas là. Il la défiait du regard et se la jouait séducteur. Tiens, en voilà, une seconde facette. Un sourire se dessinait dans un coin de sa tête et surtout à l’abri des regards. Comme ça, le jeune homme se pensait donc supérieur. Juste parce qu’il était un homme, et que pendant des années, les femmes ont préféré être muettes et elles ont laissé raconter que l’homme dans toute sa connerie et toute sa splendeur reste l’être supérieur. Mais, c’est faux. C’est le plus grand mensonge du monde. Maisy le regardait donc faire son petit jeu et boire à son tour, son verre d’un seul coup. Avant de voir le serveur s’approcher et leur servir ces deux nouveaux verres. Une couleur et une senteur différente, elle comprit donc le message. Steven voulait la tester. Il souhaitait voir ce qu’elle avait dans le ventre et il n’allait pas être déçu. Sans attendre un instant de plus, elle sentant ce doux parfum. Elle trempait ses lèvres dans ce liquide, avant de le sentir filer à toute vitesse, dans sa gorge. Une brûlure se fit ressentir et elle comprit directement que Steven jouait dans la cour des grands. Maisy ne laissait donc pas une seule goutte dans ce verre. Il était hors de question, de lui donner raison. « Contente que tu réalises, enfin, que je ne suis pas de ces filles. De celles que tu as l’habitude de fréquenter. » déclarait-elle avec légèreté. Posant son regard dans celui du jeune homme, elle n’attendait qu’une seule chose. Pivotant sur son siège, elle lui faisait face. Sourire au bout des lèvres et satisfaction dans l’attitude, Maisy attendait. « Je peux être une adversaire de taille et je suis prête à te le prouver encore et encore. » D’ailleurs, elle ne se faisait pas prier pour rappeler le serveur. Il pouvait lui servir la même chose. A la longue, l’alcool ne la brulerait plus la gorge. Maisy était donc prête à affronter la suite. A laisser Steven tenir les rênes et à le laisser se croire plus fort. Du moins, jusqu’à ce que les rôles s’inversent, jusqu’à ce qu’elle se décide à le tester à son tour, à voir ce qu’il pouvait cacher.. Un jeu qu’ils commençaient à peine à jouer et pourtant, qui lui plaisait déjà énormément. Très différent du Steven, qu’elle avait connu à New-York, elle se laissait emporter dans cette drôle et très particulière soirée.
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MessageSujet: Re: some memories come back, and you ! • maisy some memories come back, and you ! • maisy EmptyDim 28 Avr - 23:25

pound the alarm
Une chose est sûre. En un an, beaucoup de choses avaient changé, que ce soit dans la vie du jeune Gamma ou dans celle de la Beta. Pourtant, il y avait toujours cette rencontre, le point de départ à leur relation. Elle n’était pas comme toutes les autres, celle-ci était riche en rebondissement et en action. En réalité, Steven prenait un réel pied à s’amuser comme tel. Elle l’avait connu à une période de sa vie, où il vivait mal le fait que Perdita l’ait laissé tomber pour aller de l’autre côté de l’Atlantique. Et maintenant, elle le retrouvait à une époque similaire, la jeune femme était partie sans donner de nouvelles, ni laisser de traces. Elle était devenue un fantôme et son existence lui pesait sur la sienne. Pourtant, il avait décidé de changer, il ne pouvait pas se morfondre toute sa vie sur une fille, elle restait juste une fille ! Non elle était bien plus que cela elle était celle qui lui avait fait découvrir l’amour, mais comme le vent elle avait décidé de s’envoler et de mener sa propre vie. A lui maintenant de poursuivre la sienne. Il avait opté pour une vie de débauche, une vie remplie de bonnes choses, de filles, d’alcools et de substances étranges en tout genre. Il retrouvait la vie qu’il menait bien auparavant. Oui cette petite vie qu’il menait durant son adolescence, jusqu’à ce que son petit frère passe de l’autre côté de la barrière. Sa nature avait disparu, elle dérangeait tout autour d’elle, il devait se résoudre à tout abandonner et faire face à sa nouvelle vie, son nouveau comportement. Mais sa nouvelle vie avait eu une lourde conséquence sur ses relations avec les jeunes femmes, elles n’étaient plus respectées, elles étaient menées en bateau, traitées comme des moins que rien. En réalité, il jouait sa carte de bad boy et conformait de plus en plus à l’image des Gamma. Anastasya en faisait les frais, pourtant elle ne lui avait rien fait, elle était innocente dans cette histoire. Mais pour lui, elle était coupable comme toutes les autres femmes. C’est pour cela qu’il regardait Maisy avec autant de dédain, elle était une femme, et comme toutes ces créatures, elles étaient l’ennemie du jeune homme. Elle tentait à son tour de lui rendre la monnaie de sa pièce, BIM prend ça Steven. Son seul réflexe fut de redresser les sourcils, il ne s’avouait pas vaincu, mais supérieur à elle, ce jeu avait commencé par lui, et il devait finir par lui. Ce dernier pivota vers elle, l’air innocent. Il ressemblait à un de ces petits naïfs qui trainaient dans la rue, mais un verre d’alcool dans la main, cela était… Comment dire… Le contraire de ce qu’il voulait projeter. « A la vôtre, miss Hopkins ! » Et vlam un nouveau verre dans le gosier, il ne cessait de les enchaîner et de les boire comme s’il s’agissait de petit lait. Ce genre de vie était devenu un véritable cercle infernal qui ne cessait de se répéter tous les soirs. Cela pouvait être amusant, quand on faisait les bonnes rencontres, ou alors quand on savait que l’on allait s’amuser dans la soirée. Mais généralement, le jeune homme était confronté à aborder les mêmes bars, commander les mêmes boissons, boire le même nombre de verres, ramener une femme, coucher avec cette femme, quitter cette femme. Il était lui-même perdu dans ses pensées, si perdu qu’il ne savait plus quoi faire, ni où donner de la tête. Et ce soir, il recommençait le même quotidien, le même bar, la même boisson. Il était maintenant coincé entre quatre murs, lassé de cette vie qui était identique. Chaque moment qu’il avait vécu, semblait se répéter encore et encore. « Oh tu serais vexée ? Tu veux que je m’intéresse à quoi chez toi ? Bien alors pour te faire plaisir, que deviens-tu après tout ce temps ma chère ? » Un petit sourire sur les lèvres, il tentait d’être pour une fois sincère, elle ne l’avait pas toujours connu désagréable et méchant, elle l’avait surtout vu dépressif, et subjugué par sa bouteille d’alcool. A vrai dire, elle ne l’avait jamais connu sous son bon jour, il avait toujours été désagréable en quelque sorte, et ne lui avait jamais réellement apporté la moindre importance. En fait, il avait peut-être trouvé son double féminin, il connaissait les limites et les règles de ce tourbillon. A cette pensée, il releva la tête en sa direction. Oui en effet, ils étaient presque identiques et c’était la raison pour laquelle Steven ne pouvait lui accorder sa confiance, on lui avait trop souvent demandé pour la lui reprendre ou le détruire, ce temps était terminé et il ne voulait pas renouveler l’expérience encore une fois. « Qui parle de préjugés là ? Je veux juste tenter de jouer avec toi, je fais cette réflexion à tout le monde, homme ou femme, et cela n’a rien contre toi. » En effet, le jeune homme n’avait pas vraiment prévu de la piéger consciemment, il voulait voir ce qu’elle avait dans le ventre, il ne doutait de rien, mais il avait envie de s’en rendre compte lui-même. Il ne cacha pas sa joie quand elle lui montra qu’elle était capable de relever le défi, elle avait surtout bien exécuté ce dernier, ce qui rendait fou de joie ce dernier. Après tout, il en faut peu pour être heureux. « A vrai dire, tu as raison, tu n’es pas comme elles, tu as eu le courage de débarquer dans cet endroit lugubre et surtout tu y es restée ! Là tu me démontres que tu es différente, et peut-être même unique ! » Un grand sourire aux lèvres se dessina, et là Monsieur se décida à lui faire un petit clin d’œil, un changement d’habitude assez radical et incompréhensible quelque part. Mais Steven était ainsi, lunatique et capable de passer du méchant au gentil, au bavard ou à l’enfoiré de base. Il suffisait de savoir le prendre ce mâle. Et ce fut avec plaisir qu’il vit la jeune femme se servir un nouveau verre d’alcool, il en fit de même, incapable de compter le nombre de verres qu’il venait de boire. « Et je suis ravi d’être ton adversaire ! ». Il saisit son verre, encore une fois, il le fit tournoyer dans ses doigts pour contempler la couleur –geste qu’il ne cessait d’exécuter quand il avait un verre d’alcool dans les mains-. Il rapprocha son verre de celui de Maisy, un petit bruit de verre retentit. Il venait de trinquer avec elle, Steven commençait à se lâcher. Il ingurgita son verre et le reposa aussitôt en exprimant un bruit sourd. Enlevant sa veste en cuir de ses épaules, il commençait à ressentir une chaleur l’envahir.
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MessageSujet: Re: some memories come back, and you ! • maisy some memories come back, and you ! • maisy EmptyDim 26 Mai - 19:00

Au fur et à mesure que grandissent les filles, elles se font enseigner un tas de choses. "Si un garçon vous donne un coup de poing c'est qu'il vous aime". "N'essayez jamais de vous couper vous-même votre frange". "Un jour vous rencontrerez un gars merveilleux et vous vivrez alors votre propre conte de fée". Tous les films que nous voyons, toutes les histoires qu'on nous raconte, nous implorent d'attendre que ça nous arrive. Le coup de théâtre du 3ème acte... La déclaration d'amour inattendue... L'exception qui confirme la règle. Mais nous sommes parfois si pressées de vivre notre conte de fée que nous n'apprenons pas à interpréter les signes. Comment faire la différence entre ceux qui sont intéressés par nous et ceux qui ne le sont pas ? Ceux qui resteront avec nous et ceux qui ne resteront pas ? Il se peut que parfois le gars merveilleux ne fasse pas partie du conte de fée, il se peut que ce soit... vous... toute seule... qui vous reconstruisiez. Et vous repartirez à zéro, vous vous rendrez ainsi disponible pour un meilleur avenir. Peut-être que le conte de fée c'est tout simplement tourner la page... Ou peut-être que le conte de fée c'est le fait qu'en dépit de tous les appels retournés, les cœurs brisés, en dépit de toutes les gaffes et les signes mal interprétés, en dépit de tous les chagrins et les humiliations, vous n'ayez jamais, jamais perdu espoir. Ce sentiment qui nous pousse à aller de l’avant, à croire à des jours meilleurs. Maisy essayait de le garder, de le coudre à sa peau. Mais parfois, il lui arrivait encore de le mettre sur le côté, de voir la vie en noir. De se demander ce qu’elle avait fait pour mériter une telle réalité. Une partie d’elle que personne ne pouvait voir ou remarquer. Plutôt douée quand il s’agit de cacher la vérité sur ses émotions, sur son état d’esprit. Très loin de cette image qu’elle donne, qu’elle renvoie, de femme forte et solide. Maisy continuait toujours sa lancée, à suivre son objectif premier : ne pas montrer ses faiblesses, pour s’en sortir indemne. Trinquant en charmante compagnie, elle en oubliait presque ses remarques désagréables. Steven et elle n’étaient pas de parfaits opposés. Bien au contraire. Ils étaient plutôt chacun le reflet de l’autre. Ils avaient cette réserve qui faisait leurs forces. Ils avaient longtemps encaissés. Assez pour leur donner aujourd’hui, la force de se redresser dans n’importe quelle situation, dans n’importe quel drame. En plein milieu d’une tempête, ils seraient toujours ces deux êtres debout, intacts après le désastre. Sans montrer la destruction intérieure qui existerait en eux, qui contaminerait chaque parcelle de leurs âmes. Steven et Maisy étaient semblables mais, bien trop têtus pour le constater. « A la tienne. » répliquait-elle, en levant son verre jusqu’à ses lèvres. Ne le lâchant pas du regard, elle analysait chaque clignement de paupière. Le jeune homme était plutôt compliqué à cerner et c’était un sentiment qu’elle n’appréciait guère ressentir. Elle n’aimait pas être dans le flou, d’avoir la vue troubler, que ce soit par son charme ou par sa personnalité. Maisy était décidée à le déstabiliser, à s’amuser. Même s’il en venait à lui poser quelques questions pour qu’elle se sente intéressée et intéressante. Une façon de faire qu’elle n’acquiesçait guère et contre laquelle, elle ne comptait pas répliquer. Quoi que, il aurait été divertissant, qu’elle rentre dans son jeu, qu’elle le laisse un peu tenir les rênes, avant de lui brûler les mains. Avec cette vision en tête, un sourire malicieux prenait place sur ses lèvres. Entre ici et ailleurs, la jeune femme avait du mal à trouver sa place. Elle retrouvait Steven et pensait en profiter. Ne sachant pas encore de quelle manière, elle allait procéder, elle buvait son verre, puis un autre et ainsi de suite. Maisy se sentait davantage légère avec l’alcool, se mélangeant à son sang. Elle se sentait motivée à passer une nuit blanche et pourquoi pas en charmante compagnie, pour changer, pour ne pas laisser la solitude la contaminer. « Tu veux jouer. On va jouer. Tu es prêt ? » annonçait-elle. Faisant signe en même temps au serveur, de resservir la même chose. La soirée, la nuit allait être longue et il fallait de quoi tenir la route, de quoi tenir la cadence. Evidemment, pour Maisy ça n’allait pas changer ses bonnes habitudes. Profiter, sans se soucier du lendemain. Puis, ce n’est pas comme si elle pouvait se plaindre. Elle était arrivée dans cet endroit par hasard. Elle l’avait retrouvé Steven sans le chercher. Peut-être que ce coup du destin pourrait faire de cette soirée, un bon souvenir. Un levé du drapeau blanc, avant la prochaine fois, avant leur prochaine guerre. Un changement radical se faisait en même temps ressentir dans le café, entre eux et sur le visage du jeune homme. Il allait jusqu’à la complimenter ou elle rêvait les yeux ouverts. Steven était difficile à suivre.. Difficile à comprendre. Du coup, elle se méfiait de ses répliques et continuait sur sa lancée. Ils allaient jouer. Ils allaient oublier que la terre continuait de tourner. Se levant donc après avoir cogné son verre contre celui de son adversaire. Elle s’avançait et changeait la musique de fond. Elle optait pour un vieux son. Ion Storm, the time of my life. Une musique pour laquelle, elle augmentait les décibels. S’avançant à nouveau vers Steven et vers la rangée de verre qui se trouvait sur le bar. Maisy se pencha à son oreille, pour lui murmurer quelques mots. « Montre-moi, que rien ne te fait plus peur. Je suis prête à prendre le risque d’être ta cavalière. » Et ce n’était pas un minuscule risque. Bien au contraire, Steven pouvait lui marcher sur les pieds ou la faire tourner jusqu’à ce qu’elle se perde l’équilibre. Maisy était donc debout et face à lui, elle dansait avec douceur, comme si elle était toute seule et que personne ne lui accordait la moindre importance. Il était temps de donner un peu d’ambiance à cet endroit. A la main, elle tenait un shoot de téquila, qu’elle avala aussi vite qu’elle le reposa sur le bar. Elle était d’humeur à faire les cent coups, à profiter de cette soirée, que ce soit avec ou sans lui. Lui accordant son plus joli minois, elle le regardait. « Après, c’est toi qui décide. Tu peux choisir ce que tu veux pour me mettre au défi. Alors, ce n’est pas un marché équilibré ? Une proposition à ne pas refuser. » Elle jouait de ses charmes pour l’atteindre, pour le faire flancher sans être certaine que ce comportement allait fonctionner. D’habitude, si elle se souvient bien, Steven préfère les blondes. C’était donc déjà un point en moins pour la jeune femme. Attirée vers lui, tout naturellement, par un détail qu’elle n’arrivait pas à expliquer. Une différence sur laquelle, elle n’avait pas encore mis le doigt. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’il l’attirait étrangement et dangereusement. Certes, ce n’est pas les beaux hommes qui manquent à Berkeley. Sauf, que Steven semblait avoir quelque chose un plus. Enfin, elle s’éloignait de lui, tout en dansant sur ses premières notes. Elle dansait seule et sous le regard des habitués du café.

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MessageSujet: Re: some memories come back, and you ! • maisy some memories come back, and you ! • maisy EmptyLun 8 Juil - 23:21

dance again
Les garçons eux aussi ne sont pas épargnés par une éducation. On leur apprend depuis leur plus jeune âge qu’ils doivent respecter les femmes, rapporter le pain sur la table et surtout être un bon père de famille. Steven faisait partie d’une famille aisée, qui avait les moyens d’offrir les meilleures éducations qui pouvaient exister. Il n’était pas le plus aimé dans sa famille mais il n’avait pas pu échapper à ce fardeau ! On appelle cela fardeau car quand on est issu d’une grande famille, les enfants n’ont pas le droit à l’erreur. En tant que premier garçon de la famille Neeson-Mills, il avait dû se montrer à la hauteur des attentes de ses parents, et surtout de son père. Ce dernier avait décidé de lui faire reprendre le flambeau de la famille. Il devait avoir le meilleur métier du monde et surtout être égale à l’éloge de son funeste père. Un tourbillon infernal dominait ses petites épaules. Il tentait d’être le meilleur en tout. Le journalisme avait été une voie qui l’avait beaucoup plu, ses parents mettaient de gros espoirs sur lui, il pouvait devenir un grand rédacteur en chef et avoir son propre journal. Mais à la place, le jeune homme s’était confronté à un échec. Il avait laissé tomber la faculté de journalisme, cela lui était égal, il ne pouvait plus supporter cette pression et il s’était rendu compte trop tard que cette voie n’était pas pour lui. Il avait entrepris de prendre une voie plus intéressante, une voie dirigée vers le droit. Son père n’était pas trop pour qu’il change de voie, sur le moment, il pensait que son fils allait à nouveau abandonner. Un nouvel échec ne pouvait être admissible dans cette famille. Un jour, il apprit par une lettre de son fils que ce dernier était reçu à Berkeley en cursus de droit. Ce fut quelque part son plus beau jour, il savait que la relève était assurée. Maintenant que Matthew n’était plus là, il fallait que quelqu’un subisse cette corvée ! Steven avait toujours appris à respecter les désirs de son père, et surtout de faire ce qu’il voulait. Il n’était qu’une poupée entre les mains de son concepteur. Un avenir tout tracé, et une carrière déjà choisie. Steven n’avait rien à envier aux autres. Jusqu’à ce que ce dernier n’entre chez les Gamma, confrérie qu’il n’avait pas réellement décidé, ni  même désirée. Elle s’était imposée à lui, mais il avait fini par devenir comme tous les autres membres de ce petit groupe fermé, associable, renfermé, consommateur de substances en tout genre et surtout grand consommateur d’alcool. Il ne risquait pas la dépendance, la seule qui lui venait à son esprit était celle de son passé, son ancienne personnalité qu’il enfouit sous des masses de pierres, afin de les rejeter et de ne jamais avoir à faire encore à elles. Il aurait eu le caractère que Maisy aurait pu apprécier. Il était juste arrivé trop tard dans sa vie pour la lui faire connaître. Steven tenait d’oublier ses sentiments d’humanité comme la culpabilité, l’amour ou encore la sensibilité. Il n’y avait qu’un seul mot à son caractère : cruauté ! D’autres synonymes se mêlaient sans complexes à cette réalité. Cette soirée, il l’affrontait avec courage et se laissait finalement aller avec le sexe féminin sans promettre de la réduire en poussière. Et pourtant, en croisant Maisy dans cet endroit miteux, ce n’était pas l’envie qui lui manquait. Bien au contraire, il aurait bien tout fait pour prendre ce joli médaillon pendant sur sa poitrine pour l’étrangler avec. Aux dernières nouvelles, c’était un crime et il n’était pas aussi pathétique pour s’exécuter. Avec plaisir, il trinqua à nouveau avec elle. Un nouveau verre de ce breuvage brun pouvait le faire décoller et lui faire apprécier de nouvelles saveurs, il ne pouvait pas y dire non d’ailleurs, c’était bel et bien un homme. Il sentait très bien que la jeune femme l’épiait, elle avait déposé son regard noisette sur cet animal en cage, elle le regardait en long, en large et de travers, essayant de déceler le secret de Steven. Ce n’était pas une nouvelle pour lui, de nombreuses personnes ne savaient pas comment se comporter avec lui. Elles le trouvaient si mystérieux, qu’elles essayaient toutes de découvrir son secret, comme si cela était une véritable victoire. Qui pouvait arriver à déceler son âme et enfin découvrir qui était vraiment le jeune garçon ? Là n’était pas la question, elle venait de lui lancer un défis, elle voulait jouer, ils allaient jouer ! La compétition promettait d’être rude. Ils allaient tous les deux finir dans des états pitoyables et affronter les rues sous le regard des passants qui seraient choqués de constater l’ivresse de ces enfants, le barman était content, ses stocks d’alcools se vidaient et sa caisse allait bien  se remplir à cause de ces deux fêtards. La fête promettait d’être longue et riche en émotions. Le jeune homme fit un mouvement avec son poignée, un bruit lourd se fit entendre. Il réclamait sa dose, encore une nouvelle pour apprécier la soirée. Il regarda de nouveau Maisy qu’il vit sous un nouvel angle. Elle n’était pas si mal que cela en fait ! Mais elle avait oublié une chose : ici on était sur le territoire du jeune homme. Loin de toutes ces mondanités qu’il ne pouvait supporter, loin de toute cette pression, de l’éthique. Ils étaient dans un endroit loin de ceux qui se déhanchaient sur des talons hors de prix et des sportifs sans le moindre nonce d’intelligence. Le territoire était inconnu pour la jeune fille, et connu pour lui. C’était à lui de la conduire dans cet endroit sombre et lugubre ! Soudain, elle prit ses aises, et changea la musique sous le regard avisé du jeune homme qui commençait à ressentir les senteurs de ce puissant mélange. Il avançait ses lèvres vers ce verre qui lui promettait d’être fort agréable. La jeune femme se pendit à son oreille pour lui proposer de danser. Il finit par rire. Elle venait de frapper à la bonne porte. Steven ne dansait jamais, personne ne l’avait vu poser son pied sur une piste de dance. Il détestait ce verbe, ce n’était plus de simples mouvements, mais une réelle compétition, tout le monde tentait de montrer ses exploits, ce qui n’était pas une habitude du jeune homme. Et pourtant, ce dernier avait appris toutes les danses possibles et inimaginables. Son père avait insisté pour que ses deux fils puissent être d’excellents danseurs et il avait gagné son pari. Matthew et Steven avaient tous les deux étaient de bons musiciens et de très bons cavaliers. A son tour, le jeune garçon se rapprocha de cette muse qui ne cessait de se déhancher sur la musique. « Tu as frappé à la bonne porte, jeune femme ! Rien ne ferait plus plaisir que d’être ton cavalier ! » Lui susurra-t-il au creux de l’oreille. Son regard se porta sur sa boisson qu’elle venait d’avaler avant de se diriger vers la piste. D’un geste identique, il avala sa substance, en faisant une grande grimace, il ne savait pas dans quelle sorte de jeux il s’engageait, mais il prenait goût à jouer avec le feu. Avançant d’un pas élégant et assuré, il n’avait pas peur de danser, ni même de se ridiculiser, il savait que cela n’allait pas être le cas. Le courant et l’ambiance n’étaient pas adapté à une danse éloignée, il prit les devants et se colla à la jeune femme, collant son torse musclé au corps de la jeune femme en fleur. Sa nature chétive lui donnait un air presque angélique, un sourire charmeur sur les lèvres, ce dernier se rapprocha une nouvelle fois de son oreille.  « Vous allez monter jusqu’au ciel mademoiselle ! » Lui faisant un grand sourire, il s’exécuta et la fit tourner avec douceur sur elle-même comme si c’était une ballerine fragile et innocente.

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