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Are we gonna be alright ?

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MessageSujet: Are we gonna be alright ? Are we gonna be alright ?  EmptyDim 24 Fév - 20:34


(c) AMY-WILLIAMSS @TUMBLR
The further from my side you go,
the longing grows and though i hate this, i’ll still want you,
i will hate this, but i’ll still want you

Malgré la certitude que c’était la bonne chose à faire, Norah ne s’était pas résolue à appeler Andrea après leur dernière altercation. Ni une semaine plus tard. Elle ne savait même pas quoi lui dire ou par quoi commencer la conversation: suite au fiasco complet de son « tu as violé ma sœur » lors de leur dispute, elle était à court d'idées. Se faire entendre par quelqu'un qui ne souhaitait clairement pas l'écouter n'avait jamais fait partie de ses points forts et elle se souciait beaucoup trop de le blesser encore plus en se montrant insistante. Pourtant, ils avaient réellement besoin de se parler. Tous ces non-dits et ce silence ne faisaient que détruire un peu plus le lien tissé entre eux et la perspective de perdre son amitié définitivement la terrifiait. Andrea devait avoir une opinion très différente de la sienne, mais il comptait toujours pour elle et ne s'était pas transformé en un étranger à ses yeux, juste parce qu'ils ne se voyaient plus et ne se parlaient plus autant qu'avant. Ils avaient été inséparables pendant des années et avaient toujours réussi à se supporter et se pardonner, alors elle n'avait plus qu'à croiser les doigts et espérer que comme toujours, ils allaient réussir à surmonter cette épreuve sans qu'il n'affecte leur relation. Mais pour ça, il fallait déjà qu'elle trouve le courage de l'affronter et de supporter la déception qu'elle avait déjà eu le temps d'apercevoir dans son regard, la dernière fois. C'était toujours douloureux de comprendre qu'on avait blessé une personne qui nous était proche. Le coeur battant à la chamade, Norah longea l'allée avant de tourner à l'angle et arriver devant l'entrée du parc. Elle avait volontairement évité de relever la tête en passant de leur confrérie, comme si elle appréhendait de l'apercevoir par la fenêtre et de prendre conscience de sa bêtise. Mais déjà qu'elle avait des difficultés à composer son numéro, ellel n'était définitivement pas prête le voir à l'improviste. Peut-être devait-elle lui laisser plus de temps, tout simplement? Et arrêter de vouloir s'expliquer à tout prix. Norah revint finalement sur ses pas, ce n'était pas un bol d'air frais qui allait l'a rendre mieux. Son histoire avec Andrea l'a rendait triste, oui elle avait cru en sa soeur, mais c'était normal non? A sa place, Andrea aurait fait la même chose, elle en était sur et certaine. Assise sur un banc et complètement perdue dans ses pensées, elle se redressa au bout de quelques minutes. Tournant les talons, le cœur de Norah rata un bond alors qu'elle se retrouvait nez à nez avec Andrea. Dis quelque chose, réfléchis, vite, vite, merde, brailla une voix paniquée dans sa tête, mais pas un seul son ne sortit de sa bouche. Elle avait pourtant réfléchi à ce qu'elle pouvait lui dire le moment venu, mais naturellement, son disque dur était rayé. Ça ne pouvait pas tomber plus mal. « Oh, Andrea. Tu— » tu m'as manqué aurait-elle voulu murmurer mais son courage venait de disparaître à l'instant où leurs regards se croisèrent. Elle n'avait pas prévu de lui avouer la vérité. Elle n'attendait d'ailleurs aucune réponse. C'était juste la triste vérité, ce qu'elle ressentait au plus profond d'elle. Elle ne savait pas comment vivre sa vie sans lui. Elle avait beau essayer, quelque chose la ramenait toujours à lui. Son cœur se mit à battre à une allure anormalement rapide, Norah s'attendait presque à le voir sortir de sa poitrine pour s'écraser au pied d'Andrea. Elle avait envie de pleurer. Elle se sentait mal. Sa tête tournait. « Je... » Elle prit une grande inspiration. « Quand je t'ai rencontré, j’étais heureuse. Vraiment. Je ne pense pas avoir été aussi heureuse de toute ma vie. Quand on a commencé à se rapprocher, à s'entendre... Personne ne semblait surpris. Comme si c’était une évidence. Et quand j’ai passé toute ma soirée dans ton lit, avec toi, parce que Lucas m'avait largué, ça te semblait aussi être une évidence. Non ? Toi et moi. Puis quand Manon m'a annoncé que tu l'as violé, j’ai commencé à me poser des questions. Mais maintenant, je m'en veux tellement. » Elle se tût quelques secondes. Jamais jusqu’alors, elle n’avait mis des mots sur ses doutes. « Tu me manques. » Elle se mordilla la lèvre avant de relever la tête vers lui. « Tu me manques, c’est la seule chose dont je suis sûre. » Et ça devait bien vouloir dire quelque chose non ? Il avait le droit d'être furieux contre elle. C'était le sentiment le plus justifié. Elle avait merdé et n'avait aucune idée qui lui permettrait de tout réparer. Elle aimerait avoir une lampe de génie qui lui exaucerait ses vœux. 1er vœu ? Que la douleur disparaisse des yeux d'Andrea. 2e vœu ? Disparaître pour ne plus jamais faire souffrir les personnes à qui elle tient. C'était aussi simple que ça. Elle ne demandait pas plus. Elle avait fait souffrir Andrea. Elle finirait par faire souffrir toutes les personnes qui comptaient pour elle. « Je dis juste la vérité. » murmura-t-elle avant de relever le regard vers lui. « Je suis désolée d'avoir cru en ma sœur, plutôt que toi. » Elle souleva les épaules, faussement nonchalante. Elle n'avait pas pensé qu'exprimer ses sentiments allait le faire souffrir. Elle avait juste besoin d'être honnête. Tout le reste était confus, mais elle savait qu'Andrea comptait. Beaucoup trop. « Je pensais que tu voulais plus me voir après tout ça. Je pensais que c'était mieux si... Je sais que tu dois me détester maintenant. Mais je voulais juste que tu saches que j'ai pas prévu tout ça. » Elle prit une grande inspiration pour se donner le courage de glisser son regard vers son ami, qui semblait tout autant perdu face à ses paroles. « S'il te plait, dis quelque chose. » Elle cligne des yeux pour laisser tomber les larmes qui s’attachent à ses cils. « Je veux pas te perdre. » rajoute-t-elle plus fort cette fois pour s’assurer qu’il l’entende. Elle relève le regard vers lui et tente de faire un pas vers lui. « Dis moi comment arrangeait tout ça et je le ferais. » Elle se mordille la lèvre pour éviter de se mettre à pleurer, comme une pauvre godiche, à qui on vient de briser le cœur alors qu’elle est la seule responsable. « S’il te plait. » murmure-t-elle, légèrement suppliante. Elle était prête à tout pour faire disparaitre ce qu’elle voyait dans le regard d'Andrea. Si elle devait disparaitre pour qu’il redevienne heureux, elle le ferait. Elle quitterait la ville dans la minute.Elle est incapable de bouger, a du mal à trouver son souffle. Sa vision se brouille alors que la silhouette d'Andrea se déplace. Et si c’était fini ? Si le point de non retour avait été atteint ?

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MessageSujet: Re: Are we gonna be alright ? Are we gonna be alright ?  EmptyLun 4 Mar - 21:34

Andrea était capable de pardonner beaucoup de choses, bien plus que la plupart des gens, mais il était une chose qu'il ne savait pas pardonner. La trahison. Celle qui surgissait de nulle part, qui venait vous planter un couteau en plein cœur, en passant par le dos, et vous laissait brisé en deux. Il l'avait vécu, tout ça, encore et encore, et malgré les mois qui s'étaient écoulés, malgré la promesse d'un nouveau départ loin de l'enfer parisien, les souvenirs étaient toujours aussi vivaces dans son esprit. Il ne pardonnait pas, Andrea. Pas ça. Pas si facilement. Il se contentait de sourires creux et faux, prétendait que tout allait bien, mais il ne pardonnait pas, et oubliait encore moins. S'il lui était difficile de vivre dans la même confrérie que son frère ? Bien entendu. Chaque jour, la plaie béante se rouvrait lorsqu'il se retrouvait à ignorer son cadet – qui ne se privait jamais pour faire de même. Et chaque jour, l'espoir de la vengeance souveraine, tant attendue, libératrice. Pourtant, il prenait son temps, réfléchissant soigneusement à ce qu'il pourrait lui faire subir, comment lui rendre au centuple la peine qu'il lui avait infligée. Il n'oubliait pas, jamais. Et Jeremiah n'était pas le seul à subir sa rancune tenace. S'il s'attendait à voir Norah face à lui ? Bien sûr que non. Ils avaient tous deux pris tant de soin à s'éviter ce qui, dans une université aussi grande que Berkeley n'était pas particulièrement compliqué, qu'il pensait parfois l'avoir oubliée, depuis les traits de son visage jusqu'à ce rire cristallin qu'elle lui accordait souvent. Il s'en persuadait avec tant de facilité qu'il lui semblait qu'elle ne fût rien de plus qu'un mirage aussi d'une autre vie, d'une autre époque. Quand il n'était encore qu'Andrea De Beauclaire, le Monégasque fêtard, arnacoeur, charmeur, et délicieusement séduisant. Quand on ne l'accusait pas encore de viol, et qu'on ne le condamnait pas à vivre l'enfer et surtout, à en revenir. Lorsqu'elle apparut devant lui, le mirage s'envola, comme un miroir que l'on brise, et il se retrouva face à son pire cauchemar. Il n'avait pas oublié Norah. Comment aurait-il pu ? Tout lui revenait en mémoire, avec tellement d'empressement qu'il se remémorait des détails qui n'avaient aucune importance. Elle était douloureusement belle, face à lui. Elle l'avait toujours été, d'ailleurs, réveillant chez lui des sentiments qu'il pensait ne jamais connaître. Ils avaient été amis. Ils avaient été plus que ça aussi, sans doute. Les regards ne trompaient pas. Les nuits enlacées, pourtant platoniques, non plus. Les crises de jalousie trahissaient les sentiments qu'ils tentaient maladroitement de cacher. S'il l'avait aimée ? Sans doute un peu, peut-être même beaucoup. Mais cela lui semblait si lointain qu'il n'éprouvait plus que de l'amertume. Qu'elle ose venir le voir, et pire, lui adresser la parole, le laissa interdit. Qu'en était-il de leur accord tacite de s'ignorer furieusement dans les couloirs ? Avait-elle oublié qu'il ne pardonnait pas ? Pensait-elle sincèrement qu'il suffirait de quelques mots, quelques excuses pour qu'il tourne la page ? Il avait eu le temps de réfléchir, enfermé derrière des barreaux froids, dans un monde où la seule nuance était le gris. Ce n'était pas de la haine, qu'il éprouvait pour elle, seulement de la glaciale indifférence, celle qui fait mal. Il l'écouta parler, calmement, une clope glissée au coin des lèvres. Il ne la regarda même pas, pas une seule seconde. Il l'avait vu s'approcher, de sa démarche gracieuse, et il la sentait tendue. Il ne pouvait pas l'en blâmer, venir affronter celui qu'on avait trahi comme ça, de but en blanc, aurait pu inquiéter n'importe qui. Mais cela ne le conforta pas pour autant, et ne le poussa pas à culpabiliser. Il avait laissé la culpabilité de côté depuis bien longtemps. Son seul regret, s'il devait en avoir un, était d'avoir passé une nuit avec sa sœur. Et encore, même cela, il n'était pas sûr de le regretter. Il finit par poser les yeux sur elle lorsqu'elle se tut, après une dernière supplique. « Comment arranger tout ça ? » Il éclata d'un rire sans chaleur. « Tu ne peux pas arranger les choses, Norah. Même si tu y consacrais ta vie entière, tu n'arrangerais rien. Que tu aies l'audace de venir me parler et surtout de t'excuser et de me supplier d'accepter me donne envie de hurler de rire. » Il pouvait être sociable que dur, Andrea. Et en l'occurrence, il n'avait aucune envie de faire grâce à Norah de semaines, de mois, d'années à essayer de se faire pardonner. « Je ne te déteste pas » répondit-il froidement. « Pour te détester, il faudrait que j'en ai quelque chose à faire, de toi, et ce n'est pas le cas. Alors non, je ne te déteste pas, tu es simplement invisible à mes yeux ». Il n'aurait pas pu lui faire plus mal, songea-t-il. L'indifférence était le pire des mépris, et il ne voulait même pas se donner la peine de la haïr. Cela lui aurait demandé bien trop d'énergie. « Tu m'as manquée. Tellement de fois, tellement souvent que j'avais l'impression qu'on m'arrachait le cœur. Mais comme pour tout le reste, on finit par oublier » lâcha-t-il froidement, avant de reporter son attention sur le mur de sa confrérie et d'inspirer une nouvelle bouffée de sa nicotine. Il espérait qu'en prétendant qu'elle n'existait pas, elle disparaîtrait, aussi vite qu'elle était apparue, qu'elle le laisserait tranquille. Peut-être qu'en lui faisant suffisamment mal, elle comprendrait. Qu'il n'y avait pas de retour en arrière, qu'on ne changeait pas le passé et que même les plus belles excuses du monde n'y suffiraient pas. Elle avait laissé passé sa chance, Norah, elle avait fait les mauvais choix. Des choix excusables, après tout, quelle sœur digne de ce nom n'aurait pas soutenue la chair de sa chair ? La véhémence avec laquelle elle avait défendu sa cadette l'avait renvoyé si souvent à ses propres démons que cela ne faisait que lui donner une raison de plus de lui en vouloir. Parce qu'elle, elle avait cru en sa sœur, quand son propre frère avait pris un malin plaisir à l'enfoncer alors qu'il se trouvait déjà à terre. En voyant qu'elle ne partirait pas, il se surprit à la regarder, comme s'il le faisait pour la première fois, avec ses yeux bleu innocents. « Ravi que tu t'en veuilles, néanmoins. Après tout, mieux vaut tard que jamais, n'est-ce pas » fit-il, sans se donner la peine de masquer le sarcasme sous-jacent. « Maintenant que tu as dit ce que tu avais à dire, ne te prive surtout pas pour passer ton chemin parce que moi, je n'ai strictement rien à te dire. »
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MessageSujet: Re: Are we gonna be alright ? Are we gonna be alright ?  EmptyMar 26 Mar - 23:29

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