the great escape
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I MEAN, YOU'RE WELCOME ▶ PV

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MessageSujet: I MEAN, YOU'RE WELCOME ▶ PV I MEAN, YOU'RE WELCOME ▶ PV EmptyLun 28 Jan - 17:12

Elle tenait dans l'étau de ses doigts un feutre bleu clair, dessinant quelques notes sur une portée, quelques mots sous chacunes d'elles. Son inspiration sans borne guidait chacun de ses gestes avec minutie, alors qu'elle composait ce qui pourrait être un chef d'oeuvre musicale ou bien un simple brouillon à classer dans une boite à chaussure qu'elle dissimulait savamment sous son lit. Candide, elle sifflotait légèrement, laissant son esprit créatif lui intimer le premier tempo de cette toute nouvelle chanson qu'elle composait. Un air rêveur flanqué sur le visage, la pointe de son visage appuyé dans la paume de sa main gauche, elle poussa un soupir apaisé. Ses songes se dirigeaient vers une seule et unique personne, un prénom français ou italien, qu'importe. Des allures monégasques, un sourire ravageur qui lui inspiraient quelques paroles sans prétentions aucune. Elle les consigna sur un papier granuleux avant qu'elles ne s'envolent et qu'elle n'oublie cette petite création spontannée. I hope you don't mind that I put down in words how wonderful life is now you're in the world. Satisfaite de ces quelques mots, ses lèvres dessinèrent un sourire malicieux. Pourtant, elle se sentait d'humeur à continuer cette chanson, sans savoir où aller ni-même ce qu'elle voudrait en faire plus tard. Mais Andréa de Beauclaire lui inspira une mélodie qui lui résonnait en tête comme étant une œuvre certaine, un prochain air populaire qu'elle pourrait se vanter de chanter sur les scènes du monde entier et qui ne serait dédié qu'à lui. Perdue dans son trop plein de génie musical, elle en oublia presque son frère qui, posé à ses côtés, menait une conversation endiablée sur... elle ne se souvenait déjà plus. « .Reagan, tu m'écoutes ?. » Aussitôt, elle relâcha l'étreinte qu'elle avait autour de son feutre et le déposa sur le coin de sa copie, honteuse d'avoir si peu d'attention pour un frère qui ne voyait bien souvent que par elle. Elle lui adressa un sourire chaleureux et acquiesça. Bien sûr qu'elle écoutait, toujours. Seulement parfois elle était innattentive, comme l'étaient souvent les enfants. Et quelle grande enfant elle faisait, cette Reagan. Elle avait besoin d'être constamment rappelée à l'ordre, tant son manque d'assiduité et son imagination débordante l'incitait à sans cesse rêvasser. Non, elle n'écoutait pas ce que le frère avait à raconter de beau et dieu seul sait combien les histoires qu'il lui rapportait était toujours affreusement intéressantes. Mais pas autant que la simple idée de pouvoir retrouver Andréa sous peu. Reagan n'arpentait les couloirs de Berkeley que depuis quelques heures, elle revenait à peine d'un long périple en Europe et même si elle était extenuée par le voyage, le rythme de croisière et le décallage horaire, l'impatience était trop intense pour qu'elle ne daigne prendre ne serais-ce qu'un jour de repos. Candide face à un Jayan dépité, mais pas moins résolu à lui faire entendre ses péripéties, c'est avec joie qu'elle constata qu'il l'expédiait du regard. Décidémment, il était d'une perfection incarnée et en guise de récompense, mais aussi en gage de promesse pour une future conversation dans les formes où elle lui serait entièrement dévouée, elle déposa un baiser doux sur sa joue avant de s'en aller. Reagan décida de vaquer à ses occupations, prétendre que tout allait bien dans le meilleur des mondes et qu'elle ne trépignait pas d'impatiente à l'idée de croiser Eleanore ou Ethan, qu'elle n'avait pas vu depuis ce qui lui sembla être une éternité, pire encore sa ravissante cousine, Talia, venue rejoindre le duo Barckley sur ces terres Berkéléene afin de poursuivre ses études. Mais par-dessus tout, elle s'impatientait de découvrir ce à quoi Andrea avait occupé ses journées durant sa longue absence. Rien de grave, espéra-t-elle naïvement. Ensemble ou non, ils avaient une promesse, l'un envers l'autre. Du moins à ses yeux. Une pause avaient-ils convenu, alors qu'elle quittait le sol américain. Elle ne connaissait pas les véritables règles de ce genre de pause en couple, mais elle s'était faite à l'idée qu'ils étaient plus ou moins ensemble, excepté qu'ils ne se voyaient pas, qu'ils s'appartenaient seulement vaguement, sans plus. Elle n'était plus tout à fait sûre en réalité, mais elle avait accepté sans rechigner, puisqu'après tout elle était celle qui lui imposait une soudaine absence de longue durée. Néanmoins, elle chassa ses interrogations en secouant la tête et fila droit vers la maison sigma, où elle espérait pouvoir se poser tranquillement et jouer quelques notes avant l'heure du dîner. Le crépuscule commençait déjà à diluer le ciel orangé du bleu nuit habituel lorsque Reagan poussa la porte du pavillon des artistes. Poussant un grand soupir rassurée, heureuse de pouvoir respirer l'odeur de parchemin vieilli, de peinture et de cuivre que dégageait la maison, elle salua ses camarades chaleureusement avant de se décider à monter. La salle de musique l'attendait fermement. Elle en possédait une dans le sous-sol de son immense maison, une mieux, plus complète, plus grande, plus tout. Pourtant, elle préférait souvent passer son temps dans celle de la maison Sigma, pour une raison qui lui était inconnue. Peut-être pour le contact, l'idée de baigner toute la maison de quelques notes et de pousser l'inspiration des peintres de la pièce voisine à donner des coups de pinceaux plus savants encore. Toujours est-il qu'elle entama sa marche vers ladite salle, pimpante et sifflotant, bien contente d'aller gratter les cordes un moment avant de se mettre en quête du de Beauclaire pour dîner. Toutefois, c'est sans compter sur ce dernier pour faire une apparition des plus rocambolesque. Ou bien dégradante. Au détour d'un couloir, elle tomba nez à nez avec lui. Lui occupé à peloter une demoiselle qu'elle affubla sur l'instant, dans un réflexe, de tout les noms d'oiseaux qu'elle connaissait. Son cœur loupa un battement, puis deux. Potiche à ses heures, elle resta muette de surprise à contempler le duo s'embrasser, voir se désaper sans gène aucune en plein milieu du couloir. Tu le cherchais ton Andrea ? Trouvé. Et comme pour rattraper le temps perdu à s’asphyxier, Reagan commença à ventiler. Respiration haletante, elle s'apprêta à faire demi-tour en silence, sans s'annoncer. Puis finalement, indécise, tapa du pied. Ses lèvres se pincèrent d'un rictus profondément agacé. Blessée par ce qu'elle voyait, elle grommela. « .Andrea. » Les dents serrées, le regard noir. Son prénom balancé d'un ton énervé, elle croisa les bras et se laissa submerger par la vision dégoûtante qu'il lui offrait. Finalement pantoise, elle devina que s'annoncer n'avait rimé à rien, puisque désormais elle n'avait plus aucune envie de lui adresser la parole. Voilà une journée qu'elle le cherchait, après des mois à ne penser qu'à lui, là où monsieur batifolait avec ses camarades sigma ( et probablement non sigma, devina-t-elle ) à son aise. Pourtant ce n'était pas comme si elle ne lui avait pas donné sa date de retour. Pourtant ce n'était pas comme s'il ne s'agissait pas de sa propre maison de confrérie. Le timing parfait pour un Andréa de Beauclaire qu'elle trouva plus con que jamais. Ne souhaitant plus infliger à ses pauvres saphirs un panorama aussi dégoûtant, elle esquissa un pas vers le duo, puisqu'ils étaient en plein milieu du couloir et qu'elle devait passer par ici pour se rendre à la salle de musique. « .Je vais passer mon chemin et prétendre n'avoir rien vu. » souffla-t-elle, toujours bouleversée par ce qu'elle venait de constater. Qu'il n'était qu'un satané coureur de jupon à la con, un parmi tant d'autres ? Tout le monde devait le savoir, sauf elle. Elle se traita d'idiote, de naïve chronique, de crétine devant l'infini. Silencieuse et blessée, elle serra les dents. D'abord Cameron, maintenant lui. Reagan accordait bien souvent sa confiance aux personnes qui ne s'en montraient pas digne, comme c'était le cas à présent. Blessée, mais fière, finalement, elle planta le talon de sa chaussure dans la moquette de nouveau. « .Non, en fait ici c'est chez moi, j'vois pas pourquoi je bougerais. » siffla-t-elle à l'égard du duo. La fille la regardait comme si c'était elle, l’intrus du groupe. Reagan n'en fut que plus courroucée. Toutefois, elle préféra concentrer son courroux sur Andrea, qui le méritait un milliard de fois plus. T'en foutrais de la pause moi. « .J'te dérange dans tes activités ? Tu fais embouteillage De Beauclaire. Pourquoi tu vas pas te dégoter une poulette bêta dans le poulailler d'à côté ? . » Son regard noir, peu habituel sur son visage de poupée, se planta directement sur lui. Tant qu'elle se prit même la permission de le toiser de bas en haut. On vois tes abdo', tellement ton manque de fringue est flagrant connard. Elle avait furieusement envie de le griffer, de pleurer, de hurler, de lui arracher les cheveux. Ses dents s'entrechoquèrent lorsqu'elle essaya de camoufler sa crise, dans un excès de fierté et c'est en grognant qu'elle expédia la connasse de service. « .Toi tire-toi, avant que j'te refasse le portrait avec mon feutre, rondoudou style. » Elle pointa son feutre bleu ciel devant ses prunelles et l'incita à se barrer avant qu'elle ne lui saute dessus. La compagnie d'Andréa était largement plus grande qu'elle, plus élancée, nettement plus jolie selon Reagan. Mais cela restait à l'appréciation de la personne. Elle était jalouse à crever, donc forcément, la fille aurait pu être un véritable boudin que Reagan lui aurait trouvé toutes les qualités physiques qu'elle ne possédait pas. C'était donc ça, un break ? Elle partait en tournée et lui dédiait chacune de ses pensées, là où il s'amusait comme un dingue à collectionner les petites culottes du campus ? Cette pensée exacerba sa rage. Elle tapa du pied au sol, signe de profond énervement. « .T'es vraiment un … un … . » connard, salopard, un gros coucou innommable. Elle le pointa du doigt, sévèrement, sans pour autant terminer sa phrase. Finalement, elle préféra le silence pensant. Serrant le poing dans sa direction, elle lui signifia d'un geste bref qu'elle mourrait d'envie de lui casser les dents. Frustrée, elle fit demi-tour et préféra tracer, droit, vers l'infini et au-delà, direction la salle de musique un étage plus haut. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien lui dire finalement. Qu'il était un crétin ? Il devait déjà le savoir, autrement n'était pas possible. Ah Reagan, dire que tu te pensais enfin amoureuse de quelqu'un.
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MessageSujet: Re: I MEAN, YOU'RE WELCOME ▶ PV I MEAN, YOU'RE WELCOME ▶ PV EmptyLun 28 Jan - 23:26

Une moue enjôleuse vint ourler ses lèvres alors même qu’il les pressait à nouveau avec ardeur sur celle de sa conquête. Carly, Carla, quelque chose dans ce genre là, il avait déjà oublié de quel prénom celle-ci était affublée, ce qui trahissait son indifférence complète. Elle n’était que la dernière d’une longue série qui avait commencé quelques semaines après le départ de Reagan. L’image de la blonde s’imposa bien trop vite à son esprit, image qu’il envoya balader en laissant l’une de ses mains se promener le long du dos de la jeune femme. S’il culpabilisait de se taper la moitié du campus à présent que sa petite amie faisait le tour de l’Europe dans une tournée triomphale ? Oui. S’il comptait changer quoique ce soit à ce comportement répréhensible ? Sans doute pas. Entré dans une spirale à la limite de l’autodestruction, il compensait l’absence de la Sigma par des nuits toujours plus enflammées et dont il gardait de moins en moins de souvenirs. L’alcool aidant, le visage de porcelaine de Reagan s’effaçait peu à peu de son esprit, la reléguant à un simple souvenir, un souvenir délicieux, mais qui faisait partie d’un passé qu’il était bien décidé à oublier. La tâche était de plus en plus facile, il s’en voulait de moins en moins, malgré les réprimandes constantes d’Eleanore, outrée du peu de considération qu’il pouvait avoir à l’égard de sa meilleure amie. Il ne répondait jamais autrement que par un haussement d’épaules nonchalant avant de rétorquer d’un ton acide que c’était elle qui s’était barrée du jour au lendemain. Elle lui avait annoncé ça un beau matin, comme on annonce qu’on ne sera pas disponible le soir-même, d’un ton badin, comme si cela n’avait aucune importance. Peut-être qu’à ses yeux, cela n’en avait pas, mais Andrea n’avait jamais pris la pleine mesure de ce que le travail de Reagan pouvait signifier. Des absences à répétition, de plus ou moins longue durée, et au milieu se trouvait le Monégasque, condamné à attendre sa dulcinée tel un chevalier courtois du Moyen-Âge. Il avait pensé en être capable, sincèrement capable, tant son affection pour la blonde était grande. Et puis finalement, comme pour tout, le temps avait fait son œuvre. Près de deux mois qu’elle était partie, sans vraiment donner de nouvelles. Les seules informations qu’il avait à son sujet, il les tirait de magazines ou de reportages télévisés. Reagan Lennon-Barckley, la chanteuse à succès, dont chaque concert affichait complet. Souvent, il éteignait sa foutue télé d’une pression rageuse sur la télécommande avant de repartir se plonger dans un profond sommeil qu’il espérait parfois sans fin. Alors le remède idéal s’était imposé à lui. Chassez le naturel, il revient au galop. Andrea n’excellait pas en matière de vie sentimentale et il avait depuis toujours eu l’habitude d’accumuler les conquêtes sans jamais chercher à se poser. A présent, il comprenait pourquoi. Il était nettement plus facile de se laisser aller dans les bras de diverses femmes aux courbes plus affriolantes les unes que les autres plutôt que d’offrir son cœur à une seule et unique femme, capable de le lui briser aussi facilement qu’elle aurait soufflé sur un château de cartes pour le voir s’écrouler. Le Monégasque avait dès lors choisi de mettre un point d’honneur à ne pas laisser le souvenir de Reagan, et leur promesse pieuse de ne pas tout à fait se quitter, gâcher ce qui devait être la plus belle aventure de sa vie. Malgré la présence de Jeremiah, malgré l’absence de la Sigma, il comptait profiter allègrement de chaque instant passé sur le sol californien. Alors, il passait chaque soirée dans les bras d’une fille différente, pour la congédier le lendemain avec dédain, comme il le faisait à chaque fois, et la culpabilité s’effaçait petit à petit, pour ne rien laisser d’autre qu’un trou béant à la place de son palpitant. Seul le retour de Reagan à Berkeley l’avait sorti de la léthargie et de l’indifférence dont il avait fait preuve jusqu’à présent. Pourtant, il n’avait en rien changé son comportement, continuant d’accumuler les conquêtes. Cette fois-ci, il poussait le vice plus loin encore en s’affichant ouvertement dans le pavillon Sigma. Corps pressé contre celui fiévreux de la jeune femme (Carla, il s’en rappelait à présent, non que ça ait quelconque importance), il s’abandonnait à des plaisirs humains qui ne demandaient aucune réflexion, aucun attachement. Cela ne semblait pas poser problème à la jeune femme, dont le souffle rauque à son oreille traduisait l’envie irrépressible du corps d’Andrea, à tel point qu’il crut quelques instants qu’ils allaient le faire, là, dans le couloir, en se moquant éperdument de se faire surprendre. Et puis, finalement, une voix qui s’éleva à quelques mètres de lui, l’interrompant dans l’aventureuse découverte du corps de la jeune femme. Un rictus moqueur se dessina sur ses lèvres, sans qu’il n’ose pour autant relever la tête. Il en fut néanmoins contraint par le recul de sa conquête, qui posa un regard outré sur Reagan. Amusant, comme situation. Etrange, mais amusant. Petit con qu’il était, il n’arrivait pas à afficher autre chose qu’une moue narquoise, comme pour la défier, comme pour lui dire, tu vois Reagan, tu peux te barrer à des milliers de kilomètres d’ici, j’ai pas besoin de toi. S’il le pensait ? Bien sûr que non. Son cœur s’était affolé rien qu’en entendant la déception dans sa voix et à poser ses prunelles sur le visage parfait de l’Anglaise, il n’eut qu’une envie, la prendre dans ses bras. Pourtant, il n’en fit rien, restant posté à côté de Carla, la tenant toujours fermement par la taille. Faisant preuve d’une immaturité sans pareille chaque fois qu’il était pris en faute, il persistait à montrer un désintérêt total, comme si se faire surprendre par sa petite amie lui était égal. Après tout, pouvait-il encore qualifier comme tel une femme qui n’avait pas hésité à partir en Europe ? Il avait lui même instauré l’idée d’une pause, sans jamais en expliquer les moindres conditions. Il n’avait jamais dit qu’il ferait vœu de chasteté, tout juste l’avait-il sous entendu. Et c’était bien de cette façon qu’il comptait jouer. Il mima à la perfection le con arrogant, n’haussant qu’un sourcil surpris face à la vision douloureuse qu’elle lui infligeait. Elle était d’une perfection stupéfiante, même lorsque son visage ne trahissait que de la peine. Il lui fallut tout le courage et l’inconscience du monde pour continuer à se comporter comme un abruti de première. Peut-être voulait-il la faire souffrir. Peut-être trouvait-il juste plus simple de tout faire foirer pour ne pas lui laisser le privilège de le faire. Il n’en savait rien. Il n’avait jamais réfléchi à tout cela, à vrai dire, se contentant d’agir sous l’impulsion, sans se soucier des conséquences. Au jour le jour, comme à son habitude. Comme pour cette fille qui l’accusait de viol dès le lendemain de leur coucherie, comme pour le coup de poing assené à son frère, comme pour tout le reste. Andrea, il était du genre à vivre l’instant présent, carpe diem, à agir avant de réfléchir, peu importait qu’il blessât les gens qu’il aimait en faisant cela. Il se pinça les lèvres pour s’empêcher de dire quelque chose qu’il regretterait et se contenta de rester muet, silencieux face à la déception qu’il sentait chez elle. Enfin, il se décida à répondre, non sans afficher son éternelle moue moqueuse. « Si tu me déranges dans mes activités ? Je ne sais pas, ma foi, nous étions plutôt occupés mais si tu veux te joindre à nous, ne te prive pas » répliqua-t-il d’un ton froid qui ne lui ressemblait absolument pas, tout comme ce qu’il venait de dire ne lui ressemblait pas. Il n’était pas un salaud, pas vraiment, il avait toujours pris soin d’éviter de faire du mal aux femmes mais Reagan attisait chez lui toutes ses peurs, toutes ses incertitudes, le condamnant à se faire passer pour ce qu’il n’était pas. A présent, il culpabilisait réellement, sans doute parce qu’elle n’était plus un mirage qui se faisait plus distant avec le temps, qu’elle était réellement de retour, qu’elle était en face de lui et qu’il discernait sur son visage parfaitement ciselé mille peines. Se montrer odieux était la solution de facilité et surtout, le moyen le plus efficace de lui faire passer le message. Il n’avait pas apprécié son départ et s’il n’avait pas pensé que leur pause prendrait ce tournant, il était toutefois suffisamment peiné pour se comporter comme le dernier des abrutis. Réaction illogique, sans aucun doute, mais le Monégasque n’était pas réputé pour ses illuminations cérébrales. Il étouffa un rire lorsqu’elle congédia abruptement la Sigma, qui fila sans demander son reste, ne laissant plus que ce couple qui n’en était plus un, désormais, en plein milieu du couloir. Il aurait mille fois préféré partir plutôt que de rester face à elle et lui infliger ce qu’il s’apprêtait à lui infliger. Il se haïssait d’avance de l’image qu’il allait lui offrir mais il espérait qu’ainsi, elle comprenne qu’il était volatile, versatile, malgré ses sentiments, malgré tout l’amour qu’il lui portait. Trop habitué à l’abandon de son entourage, il avait appris à prendre des mesures drastiques pour empêcher d’être à nouveau blessé. Ou au moins pour ne pas le montrer. « Un quoi, Reagan ? Un enfoiré ? Un connard ? Un salaud ? Amusant, venant de la part de la nana qui s’est tirée à l’autre bout du monde sans même laisser le choix à son copain. » La grande classe. Bien entendu, le fait qu’il se soit trouvé précisément ce soir chez les Sigmas n’avait rien d’un hasard et il l’estimait suffisamment intelligente pour s’en douter. « Quand ta copine se barre et que tu ne sais même pas si tu es encore avec elle, voilà ce qui arrive. » Il laissa son regard se poser sur les murs, tout, plutôt que de croiser son regard meurtri. « Ce qui est surprenant, c’est que tu ne t’en sois pas doutée avant. Allons Reagan, soyons sérieux deux minutes. Tu pensais vraiment que j’allais rester fidèle à une fille que j’étais pas sûr de revoir ? C’est mignon, l’amour platonique. C’est mignon, mais c’est pas aussi réconfortant qu’un corps parfait dans son lit, différent chaque soir, de préférence. » Arborant l’image savamment travaillée de l’enfoiré de première, chaque mot lancé était autant de poignard qu’il plantait dans leurs deux cœurs. Sa moue narquoise ne le quittait pas, masque d’arrogance soigneusement mis en place pour lui éviter de céder à ces prunelles azures. « Ravi de te savoir de retour, cela dit. J’imagine qu’il serait trop demander de ta part de poursuivre là où nous nous en sommes arrêtés ? » Il éclata d’un rire sans chaleur, ajoutant à présent l’insolence à la longue liste de ses erreurs de la soirée. Mais à vrai dire, il préférait encore qu’elle le haïsse et qu’il lui donne une bonne raison de le faire, plutôt que d’afficher ce visage triste et peiné qu’elle lui offrait à présent. « Du calme, Reagan, c’est de l’humour. » ajouta-t-il cependant, supportant à peine l’idée de la torturer à ce point.
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Constance La Tour Dubois
there's no place like berkeley
Constance La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: I MEAN, YOU'RE WELCOME ▶ PV I MEAN, YOU'RE WELCOME ▶ PV EmptySam 2 Fév - 13:33

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