" Hellooooo I'm with the love of your life ! Have a good day, honey..."

Invité

* Il a de grandes oreilles. Immenses. Comme celles d'un troll géant. Il avance vers moi, et il hurle. Il a une haleine de chacal. « Eh ! Tu l'reverra plus ! Jamais ! Comprendo ? Sinon tu peux dire bonjour à la neige et à ton papa chéri... » Je hurle à mon tour, avant de l'envoyer valser avec un boulet de canon. Je monte sur ma moto. Une moto super cool. Qui doit compter au moins cent mille dollars. Je roule à toute vitesse. Et au passage, je l'écrase. Voilà ! Bien fais pour toi ! Tu l'connais pas, ne me dis pas ce que je dois faire avec ton fils ! Je suis certaine que tu ne sais même pas qu'il est couvert de cicatrices. Je suis certaine que tu ne sais même pas qu'il adore boire des bières sur le capot d'une voiture ! Et tu sais même pas qu'il adore les tatouages ! Il est pas comme toi. Il est comme moi. Gros débile. *

#Hello world ! Welcom on ABC Jazz, it's nine and a half, and we'll listen now...Jamie Cullum, with his....#

J'arrêtai la voix infernale du présentateur radio en faisant valser d'un geste violent le réveil à l'autre bout de la pièce. Je l'entendis se fracasser contre le mur. Et merde. J'étais bonne pour en acheter un énième. Il faudrait que je trouve un moyen un peu plus clément de remercier les technologies de me réveiller à l'heure. En Russie, je n'avais jamais eu de réveil. Soit c'était ma mère qui me réveillait, soit les hurlements de ma tante, soit...Soit je ne me réveillais pas. A vrai dire, même après plusieurs mois à Berkeley déjà, je ne m'étais jamais vraiment habituée au décalage horaire. La nuit je pouvais faire un marathon, et le jour, je ne voulais qu'une chose : dormir.
Voilà que je n'avais plus de musique. Génial. Je me redressai sur mon lit, et tendis le bras pour allumer la stéréo.

Je m'étirai comme un chat, avant de bailler un bon coup, de passer une main dans mes cheveux, et enfin, de me lever. Je titubai jusqu'à la salle de bain. Je fermai la porte derrière moi et enlevai ma nuisette. Dommage que Benedikt ne soit pas là. C'était un cadeau que j'avais reçu à mon arrivée sur le territoire américain, et en le voyant, j'avais directement pensé à lui. Je la laissai tomber au sol, puis me glissai dans la douche et fit couler de l'eau chaude sur mon visage et mon corps entier.
Après quelques secondes, j'en ressortis toute fraîche. M'enroulant dans une serviette, je me regardai quelques instants dans le miroir. Mon reflet me renvoya l'image d'une fille un peu trop fêtarde, désespérée, rebelle, et enragée. Même le matin, j'étais enragée. Quand est-ce que cette haine allait donc s'enfuir de mon âme ? Attendons d'abord que Benedikt soit entièrement à moi, et que je réussisse mes examens. On verra ensuite. Je me brossai les dents et les cheveux, puis sortis de la salle de bain pour ouvrir la ridicule armoire qui ornait un coin de la pièce. J'en sortis une robe à volants, fleurie. Je n'allais pas sortir de l'université, ce qui voulait dire : pas de moto. Autant en profiter.

Une fois préparée, je sortis de la chambre et descendis les marches avec énergie. Je circulai dans les couloirs, en réfléchissant déjà au thème que nous pourrions aborder pour notre prochain travail personnel. J'étais en équipe avec Nicolas, un gars de l'amphi. On ne se connaissait pas vraiment, mais on se mettait très souvent ensemble pour les travaux groupés. Je savais qu'il était un très bon élève, il savait que j'étais sérieuse, et on avait toujours formé une équipe d'enfer. On avait les mêmes intérêts quant à l'économie du monde entier. On s'entendait très bien niveau finance. Je poussai la porte de la salle de détente, et cherchai du regard mon coéquipier. Je n'ignorai pas les tables de billard, qui m'appelaient déjà.
Oui, ça faisait partie de nos coutumes ça aussi. Travailler autour d'une partie de billard. Jamais sur un bureau. C'était pas pour moi.

Invité

A peine arrivé sur le sol américain que je devais en prendre le rythme et après avoir survolé l’océan pendant plusieurs heures, j’avais toujours cette mine affreuse du à ce fichu décalage horaire. Ma venue sur ce territoire ayant été poussée par l’envie et le besoin de revoir ma chère Léonie avant toute chose… Une bonne douche pensais-je me ferait le plus grand bien et puis je serais ainsi plus présentable pour mon rendez-vous d’avec Tacha. Rendez-vous étant un bien grand mot, dans le sens où ce n’était en rien de ce genre auquel vous penser, bien que la demoiselle, avouons-le était une jeune femme très séduisante et pétillante ! Cela m’étira d’ailleurs un sourie en coin, tandis que debout, dans la salle que je partageais avec d’autres étudiants, je pris ma brosse à dent d’une main et l’autre en appui sur le rebord du lavabo. Une fois terminée je passais sous la douche, pour en ressortir plus éveillé, mais toujours avec cet air de fatigué ! Devant me dépêcher pour ne pas être en retard, manque d’éducation soit dit en passant que je me vêtis de façon moins formelle qu’à mon habitude, jeans’, maillot près du corps, veste en cuir noir. Une touche de gel dans mes cheveux sans trop en faire et me voilà donc fin prêt, quittant la chambre d’étudiant avant de me rendre au foyer auprès de Tacha.

D’un pas léger, décidé et énergique j’empruntais les divers couloirs pour enfin être en compagnie de la jolie brune afin de nous mettre d’accord sur notre prochain projet en commun. Elle n’était pas une amie en soi, juste une étudiant avec qui nous partagions un cours, un travail en collaboration et cela s’arrêtait là. Peut-être que notre relation par la suite deviendra-t-elle amicale ? Je l’espérais en tout cas, et puis avoir un cercle social élargit était une bonne chose non ? De bonne humeur et mains dans les poches j’arrivais enfin au foyer. Elle ne semblait pas être encore arrivée alors je pris place autour d’une des tables, afin de déposer ma sacoche sans laquelle je ne me déplaçais jamais et déposant également mon blouson de cuir sur l’un des dossiers des fauteuils de cette salle. Quant à peine quelques secondes après, tournant le regard vers les grandes portes je la vis arrivée dans une tenue tout à fait charmante, elle était sublime, à défaut de la voir souvent en pantalon ce qui lui allait à ravir également. C’était une belle jeune femme qui savait se mettre en valeur et c’était donc normal que la gente masculine se retourne sur elle non ? Alors d’un signe de tête, je l’invitais à me rejoindre. J’adorais travailler avec elle, elle était consciencieuse, soignée, appliquée ayant des points communs qui faisaient qu’on était réellement un très bonne équipe, ayant toujours eu jusqu’à présent des résultats plus que satisfaisants à nos rendus de devoirs.

« Bonjour Tacha. »

Politesse avant tout et décontraction assurée pour ce début de journée.

Invité

Mes yeux balayèrent l'ensemble de la pièce, et s'arrêtèrent sur le visage de Nico. Il me fit un signe de tête, et je lui souris en retour. Le rejoignant d'un pas déterminé, je posai ma besace remplie de classeurs sur la table, et m'asseyais sur la chaise d'en face.

« Salut Nico. » dis-je pour répondre à son salut, d'un air enthousiaste. J'ajoutai :

« J'te préviens, je suis hypra en forme. Mais surtout pas sur une table, par pitié. J'pense qu'une partie de billard nous aidera à trouver de l'inspiration. T'en penses quoi ? J'dois me réveiller en plus de ça. »

Je lui lançai un regard complice, histoire de le motiver. Après un instant de silence, voyant qu'il hésitait, j'insistai :

« Et c'est moi qui paye. » dis en souriant malicieusement.

J'aimais bien ce gars. Plutôt beau gosse, intelligent et causeur. Je n'avais jamais eu de pensée négative à son égard. J'admirais souvent ses méthodes d'analyse, que j'avais parfois du mal à suivre. Il m'apprenait beaucoup, tout comme je lui apprenais certaines choses. On pouvait le dire : Nous étions le binôme idéal pour atteindre le summum de la réussite en économie.

Dès que j'avais mis un pied dans la salle, j'avais enfin cessé de penser à Benedikt et à la veille. Je ne savais pas ce que Léonie avait fait avec lui, mais ça ne m'aurais pas étonné qu'ils aient de nouveau couché ensemble. J'étais morte de jalousie, certes. Mais n'étais-ce pas ce que je voulais de lui ? Qu'il ne prête pas beaucoup d'importance à ma personne, pour l'éloigner de mes problèmes avec son père ? Et puis c'était aussi une sorte de thérapie pour moi. Moins je le voyais, moins j'étais tentée. Du moins, c'était ce que je croyais. Comme une sorte de drogue. Mais au fond, il était plus qu'une drogue de dopamine, plus qu'un sexe-friend, plus qu'un ami d'enfance. Et c'était la raison pour laquelle je ne cessai jamais de penser à lui. Mais j'avais désormais pris l'habitude d'ignorer toute pensée le concernant. Faisant mine que ce soit volontaire, utile. Pourquoi ? Certainement parce que je voulais garder de ma fierté, et que je ne voulais surtout pas ressentir plus pour lui, qu'il n'en ressentait pour moi. Et puis je n'avais jamais été amoureuse, je n'avais jamais rien ressentit pour un mec. Pour moi, ils avaient toujours été un jeu, et rien d'autre. Ça ne pouvait pas changer à cause d'un pauvre gars super méga énervant et un peu trop bon au lit.

Je tournai la tête en direction des tables de billard. Un groupe d'amis venait de mobiliser l'avant dernière. L'ultime était en danger. Je me retournai et lançai un regard insistant et fis une moue capricieuse à Nico.

Invité

Lui ayant fait signe, elle me rejoignit, à la table ou je venais d’y déposer simplement mes affaires, je savais comment elle fonctionnait, la plaisir avant de se pencher sur ce devoir. Assise face à moi alors que j’étais encore debout déposant ma veste en cuir sur l’un des dossiers, je la vis ravissante et toute souriante, au moins de bon matin cela avait le don de rendre le réveil plus doux.

« Tacha comment te portes-tu ce matin ? »

Elle ne tarda pas à me répondre elle est boostée à bloc, ayant une énergie débordante d’après ses dires, qu’elle me fit même rire doucement à l’entendre me supplier de ne pas travailler tels des forcenés sur cette table, avant de me proposer une partie de billard ! Enfin je la reconnaissais bien là. Nous n’étions pas proches dans le sens où l’on ne se racontait pas nos vies privées mais côté boulot disons qu’on était une équipe qui gagne ! C’était indéniable !

« Très bien faisons comme mademoiselle l’aura décidé dans ce cas, je te suis ! »

Après avoir hésité un instant et puis avec sa moue comment aurais-je lui refuser cela ? Rien à voir avec le fait qu’elle offre cette partie.

« J’offrirais alors les parties suivantes, allons-y ! »

Marchant donc sur ses pas, à la suivre, un groupe d’habitués à jouer et que l’on croisait régulièrement nous gardèrent une table de jeu, la dernière d’ailleurs, avant qu’elle ne nous soit subtilisée par d’autres étudiants. Prenant deux cannes, j’en tendu une à la joie brune avant de garder la seconde en main. La première partie allait donc commencer, mais je fus plus rapide qu’elle pour payer les tours à venir. Posant les boules de couleurs au centre dans leur triangle et prenant la dernière, le déposant sur le tapis m’en écartant afin de la laisser commencer la partie.

« Honneur aux Demoiselles !»

Mais si elle comptait gagner la partie elle se mettait le doigt dans l’œil, j’étais fort à ça, visualisant chaque trajectoire de la boule, chaque angle que peut-être se lancer à un pari pourrait être des plus motivant.

« Celui qui perd devra quelque chose à l’autre ? Et vice versa, T’es partante ? Autant mettre un peu de piment dans les règles non ? »

J’aimais relever les défis j’avais toujours été ainsi d’ailleurs même les plus idiots parfois mais disons que pour cette matinée il me semblait qu’il faudrait prendre les choses à la légère. Je restais à ses côtés bras croisés sur le torse observant le chemin qu’empruntaient chacune des boules de couleurs, à savoir quel côté de la table serait mienne, faisant une moue tout en passant à côté de Tacha ma tête au-dessus de son épaule, regardant dans la même direction qu’elle face au tapis de jeu.

« Tu aurais dû frapper un peu moins fort et un peu plus sur ta gauche, tu aurais à coup sûr marqué davantage… »

Je la taquinais, j’étais proche d’elle sans la toucher simplement deux camarades en train de passer un moment de détente ensemble rien de plus, rien de moins, du moins nous, nous le savions les autres, pouvaient croire ce que bon leur semblait on s’en fichait pas mal du mois pour a part il n’y avait rien de la dedans de déplacé ou encore à insinuer…

Invité

Ca faisait combien de temps qu’elle et moi, on s’était pas vus déjà ? Aucune idée, et à vrai dire, je m’en fous. Tout ce qui compte, c’est qu’elle me manque. Qu’elle me manque terriblement. Et que ça m’énerve. J’ai essayé pourtant. De me dire que des filles, je pouvais en avoir autant que je veux, qu’elle avait rien d’exceptionnel, qu’elle ne s’était jamais gênée jusque là pour aller voir ailleurs. Pourquoi ça me dérangeait autant aujourd’hui ? Parce qu’elle s’était engagée. Et avec un français, en plus. Si, ‘Merk’, c’est forcément français. Encore un crétin qui se la pète, j’vous parie. Et puis, comment ça se fait qu’elle était fiancée d’abord ? C’aurait été salop de ma part d’aller voir ce type et de lui dire qu’on s’était envoyé en l’air, elle et moi, pendant qu’il avait le dos tourné. Je savais que ça le détruirai, c’était mon but. Mais en même temps, j’avais trop peur de plus pouvoir la revoir, si j’en arrivais là. Tacha, tu m’manques ! Plus de coucheries, mais c’était pas ça le plus important. Plus de fous rires, plus de confidences, plus rien. Saleté de français ! J’vais te faire voir moi ! C’est MA Russe. J’avais fait toute la faculté pour la retrouver, depuis ce matin. J’avais même ouvert quelques portes de chambres d’étudiants, qui au passage, n’avaient pas semblé particulièrement ravi de me voir. Ce qu’il y a de bien quand on a la réputation d’être un bad boy, c’est que même quand vous faîtes des bêtises, tout le monde la ferme. Ils ont peur. Ca m’arrange, pour une fois. Mais merde, t’es où Tacha ? Ne restait plus que deux endroits que je n’étais pas encore allé fouiller. Le terrain de gymnastique et l’espace détente. Vu que les deux se trouvaient l’un à côté de l’autre, et plutôt éloignés de l’université en tant que bâtiment principal, je les avais gardé pour la fin. Si Tacha n’était pas là-bas…. Je savais pas ce que je ferais en fait. Mais je resterais sûrement pas les bras croisés à attendre qu’elle veuille à nouveau m’adresser la parole. Pas après ce que nous avons vécu ensembles. Tiens, quand on parle de la louve … et c’est qui ce type avec elle ? Brun, grand, plutôt bien bâti, beaux yeux … Pas mal, pour un français. Pas mon genre, il ressemble trop aux playboys des magasines, mais pas mal. « Salut Tacha, j’peux te parler ? » Euh… je crois que j’ai oublié un truc là ? Ah ouais… « …s’te plait. » Et pourquoi il la colle comme ça l’autre ?

Spoiler:

Invité

J'attrapai une queue et fit un sourire satisfait. Les parties promettaient d'être intéressantes.

« Celui qui perd devra quelque chose à l’autre ? Et vice versa, T’es partante ? Autant mettre un peu de piment dans les règles non ? » proposa t-il.

Je souris, lui lançai un regard de défi et acquiesçai avec plaisir.

« Sans aucun doute. Ça m'va parfaitement. Mais attends toi à être le premier à devoir quelque chose. »

Sur ces mots, je me baissai sur la table et plaçai ma queue à l'horizontal, la faisait glisser entre mes phalanges. J'osai fermer un oeil pour mieux viser, et pris pour cible la boule qui paraissait être la plus appropriée. La couleur rouge était pour moi. Je sentis sa présence dans mon dos, et souris. Il voulait peut-être me déstabiliser, mais dans tous les cas, je restai plus concentrée que jamais. Sans oublier de réfléchir à un sujet pour notre travail de groupe.
Je frappai, peut-être un peu trop fort. La boule frôla la bonne direction, mais bifurqua un peu trop sur la droite. Je grimaçai.

« Tu aurais dû frapper un peu moins fort et un peu plus sur ta gauche, tu aurais à coup sûr marqué davantage… » remarqua t-il.

Je me redressai en lui adressant un sourire forcé. Il faisait son malin, mais il n'en aurait plus pour longtemps.

Alors que mes yeux étaient posés sur lui, je remarquai dans mon champs de vision, une silhouette et une démarche familère, entrer dans la pièce.

Benedikt. Nos regards se croisèrent, et mon sang ne fit qu'un tour. J'étais dans une très mauvaise situation. S'il me voyait m'amuser tranquillement dans le campus plutôt que d'aller le voir, il douterait forcément de quelque chose, et tenterait de jouer avec mon désir. Ce qui n'était pas vraiment très prudent. Je n'avais aucune idée de comment réagir. J'étais prise sur le fait. Il allait falloir improviser. Qu'avais-je à ma disposition ? Une queue pour l'abbattre ? Trop violent, et on était dans un lieu public. Et je ne voulais en aucun cas le voir disparaître de ce monde. Je sentis le souffle de Nico dans ma nuque, et une idée me vint alors en tête.

Je chuchotai un peu paniquée, en direction de mon partenaire de travail :

« Merde...Ok. Je t'en prie, écoute moi. T'es mon fiancé d'accord ? T'es mon fiancé et tu t'appeles Mark, compris ?! Sauve moi je t'en prie...»

Avant même d'avoir le temps de réagir, Benedikt se retrouva à notre niveau, et ouvrit la bouche. Je le toisai du regard.

« Salut Tacha, j’peux te parler ? » demanda t-il.

Un silence se fit. Je priai pour que Nico ai compris ce que je venais de lui dire. Et j'espérai qu'il ai compris que s'il ne m'aidait pas, il aurait affaire à moi.

« …s’te plait. » ajouta Benedikt, gêné par le silence qui s'était installé, ou prenant peut-être dans le mauvais sens mes yeux aussi gros que deux boules de billard.

Ma frustration laissa alors place à un sourire tout à fait rayonnant. Je le saluai :

« Tiens, Benedikt. Tu tombes à pique. Mark et moi on faisait une partie. Tu veux te joindre à nous ? »

Mon sourire ne quitta pas mes lèvres, je fis volte-face pour me retrouver nez à nez avec Nicolas, et l'embrassai subtilement.

Invité

De toutes façons, je me doutais déjà de quelque chose depuis le jour où elle avait passé outre mes appels. Je te connais depuis trop longtemps Tacha. Tu m'as jamais ignoré jusque-là, même quand j'étais dans le pire merdier qui puisse exister. Le changement. Ton arrivée aux Etats-Unis, sont-ce uniquement ces deux évènements qui nous ont séparé ? Ou alors ton faux fiancé – il me tarde de le rencontrer pour le saluer de mon poing, celui-là – qui serait jaloux ? J'en aurai le coeur net, tôt ou tard. En attendant, je m'étais approché, jetant tout de même un regard assassin à celui à qui elle était en train de murmurer dans les oreilles – faîtes que ce ne soit pas lui, faîtes que ce ne soit pas lui ! - et, quoique surpris par l'accueil glacial qui me fut réservé par mon amie d'enfance, un sourire narquois égaya malgré tout mes traits. Si tu crois que tu vas m'avoir sur ce terrain là, ma p'tite. Ca fait des années qu'on joue à ça tous les deux, j'te connais pour ne pas comprendre que ma présence te dérange. Dans le sens positif du terme, heureusement pour moi. « C'EST LUI MARK ? » Je n'avais pas pu m'en empêcher. Le timbre de ma voix était monté crescendo sitôt qu'elle avait prononcé le nom de ce … de cet … « Enchanté. » Vous avez déjà vu, dans les dessins animés, lorsque l'écriture elle-même donne cette impression de froideur, mêlée d'ironie. C'était exactement mon cas ici. « Ouais, bonne idée, faisons ça. » Si elle avait cru que je refuserais cette occasion ... Je vais tellement te ratatiner, bonhomme, que tu t'en iras courir dans les jupons de ta mère...

Spoiler:

Invité

Jouant donc au billard n’ayant pu lui dire « non » chacun une cane en main que je la laissais donc débuter mais comme je n’y attendais elle ne frappa pas au bon endroit que son coup avait été mal joué ? Et pour cause elle aurait dû m’écouter. Combien de fois avais-je joué à ce jeu de table ? Un millier de fois mais c’était bon enfant non ? Et puis il y avait ce défi que je venais de lui lancé, elle était joueuse, je l’étais tout autant. Quand tout à coup elle changea dans son attitude se mettant face à moi, dire qu’il y avait peu de distance entre nous qu’elle chuchota, devant tendre l’oreille donc me rapprocher d’elle pour mieux l’entendre…Elle me demanda un drôle de service, que la regardant avec de grands yeux, me plongeant dans ses prunelles que je n’eus pas le temps de rétorquer qu’une voix masculine se fit entendre, s’adressant à Tacha, probablement l’un de ses amis…Ne disant pas un mot, je les observais étant placé derrière la jolie brune qui prit un ton froid et détaché. Me grattant doucement l’arcade je les écoutais échanger quand enfin elle cita son prénom, Benedikt, un prénom de fille me semble-t-il ? Du moins cela l’était d’où je venais en France…Je ne pus retenir un léger sourire…Avant que la brunette ne l’invite à se joindre à nous pour une partie, me présentant indirectement sous le prénom de Mark. Et bien qu’à cela ne tienne, je pouvais lui venir en aide mais une explication serait la bienvenue ensuite, c’était certain quand soudain se retrouvant face à moi, elle vint déposer ses lèvres sur les miennes, répondant à son baiser sous l’œil de cet individu. Apparemment il semblait me connaitre, enfin du moins ce Mark, pour avoir réagi de la sorte, n’allant chercher plus loin qu’ils étaient bien plus que de simples amis. Dans quel pétrin m’étais-je encore mis. Soupirant légèrement ensuite, après avoir dit être « enchanté ». Quel menteur de première classe, je flairais l’hypocrisie à mille lieux ! Un simple hochement de tête avant de lui jouer à mon tour, sans le lâcher des yeux tout en m’approchant de la belle Tacha la prenant légèrement par la taille pur un murmure.« Bien évidemment que tu me diras le fin mot de toute cette histoire une fois seuls. »Ce n’était nullement une question mais plutôt une affirmation. L’aider d’accord mais sans en connaitre les vraies raisons, il en était hors de question…Puis ce type ne m’inspirait guère confiance…Prenant ma cane je me positionnais donc pour frapper la boule choisie avant de laisser ma place à boucle d’Or. Cette pensée me fit même sourire. Je n’étais pas moqueur mais en l’occurrence son prénom ne m’était pas si inconnu, mais d’où… je me réservais avant de me mettre dans ce rôle attitré par la jeune femme, le calme avant la tempête ? Probablement si besoin était…

Spoiler:

Invité

Spoiler:

Mon regard se fit d'autant plus insistant, lorsque Benedikt exprima tout haut sa surprise, et son...Dégoût. Donc oui, en effet, je lui lançai un regard tueur, un peu comme pour dire "Mais ferme ta bouche espèce d'idiot..." Bon sang, mais que se passait-il ? Plus insolite la situation, on pouvait pas. J'étais face à mon ami d'enfance, celui qui me connaissait mieux que quiconque, avec qui je venais de coucher, et pour qui je portais une haine et un amour sans nom. A mes côtés, mon partenaire de travail français, qui avait en quelques secondes, prit le rôle de mon fiancé cocul. Officiellement, ces deux là devraient se détester. Mais le personnage de Mark n'était pas censé savoir qu'il avait en face de lui son pire ennemi. Et Benedikt, quant à lui, n'était pas censé savoir qu'il ne s'agissait, en réalité, que de mon partenaire d'économie, nommé Nicolas, tout à fait innocent. Mon coeur battait à cent à l'heure, l'adrénaline était à son comble. Et je priais pour que ça ne se remarque pas. En quelques secondes, avec un simple mot, tout pouvait s'écrouler. Dans le pire des scénarios, Nicolas ne jouerais pas le jeu et m'en voudrait à mort de l'avoir embarqué là-dedans, ou pire, de l'avoir embrassé. Par la suite, Benedikt connaîtrait la vérité, et comprendrait que le fiancé n'était qu'un simple prétexte. Il m'en voudrait pour lui avoir mentit, et ne voudrait plus jamais me revoir. Ce qui finalement, n'était pas une si mauvaise chose, pour le conflit de base : Joe Shark. Si ce plan foirait, il serait très certainement au courant. J'étais dans de sales draps.

Benedikt cracha un « Enchanté.» tout à fait phénoménal. Et quelques secondes plus tard, je sentis les mains de Nicolas sur mes hanches. Le soulagement fut total. Il jouait le jeu. Avec un peu de chance, personne ne se rendrait compte de rien. Malgré la culpabilité et le stresse qui me rongeaient, je me souvins qu'il s'agissait d'une histoire de survie. Car oui, je l'avouais, sans Benedikt, ma vie serait certainement tout aussi horrible que les mois qui avaient suivis le départ de mon ami en Amérique. Les plus atroces de toute mon existence. Et je ne voulais en aucun cas revivre cela, même si d'un certain côté, je n'avais strictement aucune idée de ce qui me faisait aussi peur. Je jouai donc le jeu moi aussi, et m'appuyai sur ma queue de billard pour lancer un sourire qui se faisait parfaitement admiratif face à mon pseudo fiancé, qui venait de mettre une boule dans un trou.

« Bravo mon amour. T'es vraiment doué. » déclarais-je sur un ton qui se faisait plus faux que jamais, du moins, d'après mon imagination. En réalité, j'étais une très bonne actrice. Ce devait-être l'effet de mon instinct de survie.

Sur ces mots, je me retournai vers Benedikt et lui souris d'une manière parfaitement fausse :

« C'est à ton tour. Je parlais de toi à N..Mark. Je disais que tu étais un très gros fumeur, et que je détestais cela. Mark ne fume pas lui. »

Pourquoi pas en profiter pour prendre un peu sa revanche. Car oui, j'avais une irrémédiable envie de le rendre jaloux, alors que ce n'était pas spécialement nécessaire de tourner le couteau dans la plaie. L'habitude de le faire souffrir pour rien, peut-être.

» My life Numerical life turns around those what I love and that I detest
» It's very late honey Why the park ? Because i love you [Shaun and Aub]
» Life's no fun without a good scare
» It's a new day, it's a new life for me... And I'm feeling good. [Dementia]
» It's a new day, it's a good life • Le Trio de choc emménage

" Hellooooo I'm with the love of your life ! Have a good day, honey..."

" Hellooooo I'm with the love of your life ! Have a good day, honey..."

Sujets similaires

Sujets similaires