C'est lui qui avait exigé des détails je l'ai lui donnais. Mais à mesure que je lui racontais les choses je voyais bien à son visage que ça n'allait pas. Il retira sa main et là je me sentis comme coulée, je ne savais plus très bien où était la surface. Je n'osais plus le regarder, de toute façon mes yeux s'embuaient de larmes, dans quelques secondes j'allais redevenir une fontaine ce que j'étais assez souvent en ce moment. La soirée avait si bien commencer. Pourquoi il m'avait posé cette question ? Il savait que la réponse ne lui plairait pas et que dans toute l'histoire il n'y avait pas qu'eux de fautif mais bien moi. Je n'étais pas une victime à plaindre mais bien l'idiote de service qui ferait mieux de partir loin d'ici.

Non... Il n'y a pas de nous trois... Pardonne moi

J'avais toujours le regard baissé sur mes doigts, je triturais ma serviette. Je me maudissais à un point qu'il ne pouvait pas imaginer. Il avait promis de ne pas me juger mais il était en train de le faire et ses mots eurent le même effet que s'il m'avait giflé. J'étais sur que si cette mésaventure était arrivé à un homme ou lui personne ne dirait rien, un homme ce n'est pas grave s'il couche avec tout le quartier mais une fille on la traite de tous les noms et on ose même plus la regarder. Je fermais fort les yeux pour ne pas me mettre à pleurer, les gens avaient du déja se retourner en entendant la voix élevé de Niki, je n'allais pas en plus faire un scandale en pleurant. Je n'allais pas non plus pouvoir tenir longtemps ainsi, les sanglots se bousculaient dans ma gorge et ne demandaient qu'à sortir.

Je ne bougeais pas alors que je l'entendis se lever pour allerp rendre l'air disait-il. C'était une manière comme une autre pour dire qu'il allait prendre la poudre d'escampette oui ! Je ne fis rien pour le retenir alors que j'aurais voulu, j'aurais voulu le prendre dans mes bras pour le supplier de rester, de me pardonner. Mais je ne fis rien de tout cela. Je ne méritais pas qu'il soit aussi tendre et doux, qu'il m'ait proposé de l'accompagner au bal, qu'il reste mon meilleur ami. Au bout de quelques minutes je sortis de ma torpeur en voyant le serveur arriver, je lui fis signe qu'il pouvait ramener ses plats, je n'allais pas m'éterniser une minute de plus ici et la première chose que je voulais faire c'était lui rendre cette robe. Je reprenais le sac avec mes affaires de départ et alla dans les toilettes pour faire l'échange. Dans la précipitation je me cognais le genoux, il n'en fallut pas plus pour que j'explose. Les larmes étaient si heureuses de pouvoir enfin sortir en cascade, je me retenais juste de ne pas hurler comme je l'avais fait une fois chez moi, une voisine était venu pour voir si j'étais toujours en vie, c'était malheureusement le soir où j'avais voulu mettre fin à mes jours.

Quelques minutes plus tard, j'essuyais mes yeux, me mouchait et retournait dans la salle du restaurant. Nicolas n'était pas revenu ! Je ne pouvais pas partir comme une voleuse, je n'avais aucune idée où il avait pu partir. En me tournant un peu je le vis accouder au bar, évidemment la première des solutions quand on est pas bien c'est de boire un verre, la pire des solutions. Je prenais les deux sac et allais dans sa direction, une fois à côté de lui je posais les sacs à ses pieds mais ne le regardais toujours pas de peur de pleurer à nouveau, de lire le dégoût dans ses yeux car c'était clairement ce que j'avais lu quand il avait dit vouloir prendre l'air.

Va les rendre à la boutique. Je suis sur qu'au bal tu trouveras la fille qu'il te faut