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British versus Irish : who's gonna win ?

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MessageSujet: British versus Irish : who's gonna win ? British versus Irish : who's gonna win ? EmptySam 10 Nov - 15:11



"P'pa, tu dors où ce soir ? Chez la dame blonde de mardi ? - Non. - La rousse de mercredi, alors ? - Non plus. - La brune de jeu... - Connor, je vais finir par croire que ton oncle t'a demandé de dresser une liste de toutes mes... amies." lâchais-je sur un ton blasé et ironique. C'est lorsque mon fils de neuf ans planqua un bout de papier dans son dos que je fronçai les sourcils. C'est une blague ? Je me penchais pour lui piquer le fameux papier et restais bouche bée. "Tu tiens un registre de toutes les femmes que je vois ?! Qui t'as dit de faire ça ? - Mam... euh, Tont... euh, non, c'est Ben... euh..." L'enfant regarda ailleurs, cherchant l'inspiration là où il pourrait en trouver. Ou bien évitait-il seulement le regard sévère que je lui adressais. "Est-ce que tu vas te remettre avec Maman ? - Non. Pourquoi ? - Alors tu vas la revoir, la dame blonde de mardi ? Parce que pour prendre mon bain, j..." Connor afficha un sourire de pirate tout en rougissant un peu. En voyant mon visage se détendre un tantinet sous l'amusement, il comprit que j'abandonnais les poursuites. Pour cette fois. "Tu as encore besoin qu'on t'aide à ton âge pour prendre ton bain ? - Pour me frotter le dos !" Je passais une main affectueuse dans ses cheveux courts puis lui fit un clin d'oeil. "Demain, on te trouve la nounou la plus jolie de toute la ville pour te frotter le dos si tu arrêtes de faire une liste de mes amies, ça te dit ?" Nous nous tapâmes dans la main et mon fiston partit en trottinant dans la maison, surexcité. Je secouais la tête avec un petit sourire en coin puis continuais de préparer ma petite valise en gardant la feuille à l'intérieur de la veste de mon costume. Connor repassa la tête dans la chambre en fronçant les sourcils. "Mais tu dors où, alors ? - A l'université... - T'es pas trop vieux pour ça ? - Connor !!" Le blondinet détala à toute vitesse dans le jardin pour échapper à la fureur de Shark senior. Pourtant, il n'a pas tort. J'ai passé l'âge de dormir dans une université. Et encore davantage pour la partager avec deux collègues. Mais grâce à la nouvelle circulaire obligeant les professeurs à effectuer quelques surveillances nocturnes de la résidence commune à tous les étudiants, me voilà contraint de régresser à une époque pourtant révolue. Une fois la valise prête - le strict nécessaire seulement - j'emmenais Connor pour le déposer chez son oncle Noah avant de me rendre à l'université. Et j'étais d'une humeur déjà massacrante. Pire que d'ordinaire.

A l'entrée de la résidence, je croisais le veilleur qui me proposa de m'arrêter pour discuter. Navré, je ne discute pas avec le bas-peuple. Shark ne s'abaisse guère à ce genre de discussion stérile. Snob et les traits fermés, chaque étudiant qui croisait ma route avait l'extrême intelligence de raser les murs en baissant les yeux. Si j'étais là ce soir, c'était à cause d'eux. Omégas, Gammas, Iotas... je me moquais éperdument de ces histoires de confréries responsables. A mes yeux, ils étaient tous fautifs et responsables de la nuit présumée pénible qui allait être la mienne. C'était la première fois que j'allais dormir ici et je ne savais même pas dans quelle chambre j'allais atterrir. Je m'arrêtais donc sur le registre et... "Non. Non, j'ai forcément mal lu... Eh, le binoclard, viens ici." lançais-je à un étudiant qui passait par là. Je lui demandais de relire à ma place les noms qui se trouvaient autour du mien pour le partage de la chambre. Pas de doute possible... O'Malley. Et puis alors les deux cousins, au choix. James, encore, ça peut passer... mais le deuxième, là, il y a blocage. Même si notre relation avait pris un tournant un peu moins négatif après l'humiliation que je lui avais infligé avant la coupure scolaire de l'été. J'avais osé me confier à lui concernant Sophie, chose que je n'avais fait avec aucun autre homme à l'époque où elle était dans le coma et Maria également. "C'est bon, tu peux y aller." lâchais-je mécaniquement à l'étudiant qui détala à toute vitesse.
Sur le chemin vers la chambre du troisième étage, je croisais un élève qui se mit sur mon chemin en pensant sans doute qu'ici, élèves et professeurs étaient au même niveau. "Si tu tiens un tant soit peu à ta misérable existence, je te conseille vivement de t'écarter avant qu'il ne me prenne l'envie de t'écraser sous mon pied, cafard." Le type écarquilla les yeux et marqua un grand pas de recul pour me laisser passer. J'ouvrais la porte en soupirant et... "Oh god..." Il était déjà là. L'avorton O'Malley. La mine rieuse, le regard taquin comme celui d'un enfant qui s'apprête à mener la vie dure à ses parents et faire la fiesta jusqu'à pas d'heure. Que le cauchemar commence. Je le saluais vaguement d'un hochement de tête et regardais la chambre. Exigüe, mal éclairée, mal décorée, literie de basse qualité, meubles en toc... "Qu'ai-je fait pour mériter ça ?" Clairement, le plus joyeux de la chambrée risquait fort d'être ce farfadet irlandais répondant au prénom d'Edward. Quant à son cousin James qui ne tarderait sans doute pas, je n'avais aucune idée de sa réaction. Ni du genre de relation qu'ils entretenaient lorsqu'ils étaient ensemble... Et je n'avais même pas mon Breton préféré sous la main pour rétablir un équilibre. Il n'est que 18h. Courage.
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MessageSujet: Re: British versus Irish : who's gonna win ? British versus Irish : who's gonna win ? EmptyMar 13 Nov - 7:17

« Monsieur, pouvez-vous me rappeler pourquoi vous êtes obligé de vous plier aux règles de cet établissement, malgré l’importance de votre compte en banque et le fait que vous puissiez acheter toute l’Université et le Doyen lui-même si vous le vouliez ? » Alfred avait toujours eu le don de poser des questions les plus pertinentes et amusantes qui soit. « Je ne me plie pas à leurs règles, Alfred. Il faut bien des adultes responsables pour surveiller ces jeunes, et je me suis porté volontaire. » Regard sceptique et haussement de sourcils significatif du majordome qui n’en croyait pas ses oreilles. Monsieur qui jouait les baby-sitter, on aura tout vu. « Et miss Louna ? » Il est vrai qu’il n’avait pas beaucoup de temps à accorder à sa petite fille, alors pourquoi en donner à ces jeunes mal éduqués ? Justement pour leur offrir une éducation – et une correction si nécessaire – digne de ce nom. Fini le temps où les Omégas jouaient les imbéciles sur le campus. Où Alpha et Gamma se disputaient dans les couloirs jusqu’à ce que l’on retrouve l’un pendu par le caleçon, et l’autre tout nu dans la piscine universitaire. Il allait remettre de l’ordre dans leur cervelle de moineau. Et ne venez pas me dire que ce n’était pas son rôle. Il était du rôle de tous les professeurs de faire de la psychologie de l’éducation, et de s’intéresser un tant soit peu à l’avenir de leurs chères têtes blondes. « Je lui téléphonerai demain. Dîtes-lui bien que … » « …vous l’aimez, oui Monsieur, je n’y manquerai pas. » « Merci, Alfred. Bonne nuit. » « Bonne soirée, Monsieur. Amusez-vous bien. » osa même ajouter le vieil homme en disparaissant dans la cuisine, sans un sourire sur les lèvres, mais malgré tout amusé de savoir que le châtelain allait jouer les justiciers à l’Université de Berkeley. Et pas pour un seul soir. Attention les jeunes, papa O’Malley arrive. Le pire dans cette histoire, c’est qu’il n’était pas seul. Pourquoi pire ? Parce qu’il avait très récemment appris avec quels collègues il allait partager le second étage. Chaque professeur avait le droit à son propre appartement. Un appartement qui se couplait pourtant entre plusieurs confrères. Dans son cas, il s’agissait de Joe R. Shark, et de son cousin, Edward O’Malley. Respectivement professeur de littérature, adulé des étudiantes, le cauchemar qui hantait les étudiants, et professeur d’architecture, adoré de tout le monde pour son côté cool, représentant davantage l’autorité d’un grand frère que celui d’un véritable adulte. La raison pour laquelle ces deux-là ne pouvaient absolument pas s’entendre, et qui promettait à notre cher ami James, de passer des soirées mémorables à les surveiller pour éviter qu’ils ne se bouffent entre eux. C’était à se demander si c’était les étudiants qu’il craignait le plus de devoir sermonner. Heureusement qu’il s’entendait en revanche, avec chacun d’entre eux individuellement. Sa relation avec Edward s’était améliorée depuis qu’ils avaient eu une petite discussion mouvementée il y a plusieurs mois de cela, s’étant soldée par une bagarre en bonne et due forme, et que le professeur de commerce international avait appris pour la séparation de son cousin, d’avec sa femme, Maria O’Berkeley, actuelle directrice de l’Université. Joe, de son côté, était un business man avec lequel il avait de bons rapports en affaires, sans pour autant le connaître sur le bout des doigts.

Il venait d’arriver, il était assez tard, et il avait salué poliment le gardien des lieux qui paraissait surpris de la présence d’un nouveau professeur à cette heure-ci. Nouveau ? C’est dire qu’un autre avait déjà rejoint les rangs. Ou, aux dires du veilleur, depuis plus de deux heures. Mais qui ? Tous ses confrères n’avaient pas accepté la tâche ingrate de sacrifier leurs soirées pour veiller sur les étudiants. C’est en demandant davantage de renseignements sur le premier venu, que James poussa un profond soupir, avant de rigoler à la description physique et psychologique que le gardien lui fit de Joe R. Shark. « Un homme blanc, bien habillé, qui fait peur sans le faire exprès. » Ce ne pouvait être que lui. Ah non, il y avait aussi Logan qui correspondait au profil, mais dans ce cas-là, il aurait dit : « un gorille échappé du zoo ». « Je vois que je suis le dernier arrivé. Bonsoir Joe. Ed’. Comment allez-vous ? » demanda t-il quelques minutes plus tard, alors qu’il découvrait les deux hommes face à face, en train de se dévisager comme une tapette face à la mouche qu’elle s’apprête à écraser. Que le spectacle commence. « Joe, je ne sais pas ce que tu as dit au gardien, mais tu lui as fait une très forte impression. » ironisa James en retirant sa veste et déposant sa valise sur le bureau le plus proche.
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MessageSujet: Re: British versus Irish : who's gonna win ? British versus Irish : who's gonna win ? EmptyMar 13 Nov - 12:39


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- Ed’ ?

Un soupir s’échappa de mes lèvres, comme un enfant exaspéré face à la sévérité de ses parents. La différence, c’est que je jouais ce rôle de gamin face à Maria, ma femme. Finalement je baissais les yeux avant de réciter à haute voix les quelques règles qu’elle m’avait demandé de respecter.

- Règle numéro 1 : je suis là pour surveiller les élèves et non pas être amis de soirée avec eux. Règle numéro 2 : mon travail est de les surveiller et non pas de me prendre moi-même pour un étudiant dans un internat. Règle numéro 3 : je ne fume pas dans la chambre, ni dans le couloir. Règle numéro 4 : si je réceptionne une bouteille d’alcool appartenant à un étudiant, je la vide dans les toilettes au lieu d’en faire profiter ma chambrée. Règle numéro 5 : euh… je ne me battrais pas avec Shark aussi énervant puisse-t-il être. Règle numéro 6 : Je ne mets pas, de quelques manières que ce soit, le feu à ma chambre. Règle numéro 7 : je ne quitte pas l’établissement pour aller faire la fête dans le bar le plus proche. Et enfin, règle numéro 8 : toutes ses règles, aussi injustes et sévères soient-elles, doivent être respectées.


Oui, j’ai toujours eu une très bonne mémoire, surtout pour connaître les règlements et faire en sorte de les détourner. Cependant, je trouvais que Maria manquait terriblement d’humour sur ce point là et déjà, une mine boudeuse s’était dessinée sur mon visage tandis que je croisais les bras contre mon torse.

- Je pars surveiller des gamins, je sais me tenir. Je sais être responsable et n’ai plus cinq ans.

Cette fois-ci, ce fut à mon tour de la regarder avec un air sévère. Enfin, au bout de quelques minutes, je quittais la maison pour rejoindre ma voiture. La démarrant, j’avançais jusqu’au stop au bout de la rue et m’arrêtais. Saisissant mon téléphone portable, je lisais le message de l’un de mes étudiants : « Bon, qu’on soit d’accord. Je vous attends au parking pour vous remettre les bouteilles de plusieurs étudiants. Elles seront plus en sécurité dans la chambre des profs, vous avez raison. » J’esquissais un sourire en coin. Que la fête commence !

Arrivé au parking, l’étudiant en question se baladait innocemment avec trois sacs à dos qui semblait particulièrement lourd. Je lui fis des appels de phares et ce dernier s’avança jusqu’à moi. Je sortais donc du véhicule afin d’ouvrir mon coffre et de récupérer une grosse valise noire à roulettes. Même si nous n’y passions qu’une nuit il fallait bien pouvoir y insérer toutes les bouteilles, non ? J’y introduisais donc les trois sacs à dos avant de me relever et de déposer mon regard bleus sur l’étudiant.

- Donc rendez-vous ce soir pour faire la fête !

L’étudiant paraissait très joyeux. Je lui rendis cette expression tout en pensant dans ma tête que j’allais peut-être leur faire un coup bas et garder toutes les bouteilles pour nous. A voir avec mes camarades de chambre ce qu’ils en pensaient. Je décidais donc de rentrer dans l’établissement, passant ainsi devant le gardien.

- Que faites-vous avec une aussi grosse valise alors que vous ne restez qu’un soir pour le moment ?

Je tournais la tête vers l’homme très sceptique, avant de montrer le parking du regard.

- Et bien en fait, j’ai rejoins un élève sur le parking et il m’a filé l’équivalent de trois sacs à dos remplis de bouteilles que j’ai toutes dissimulées dans cette valise pour que vous ne les voyiez pas.

Et là, j’usais de mon sourire charmeur, lui faisant comprendre que je plaisantais. L’homme eut un temps de latence avant d’exploser de rire et de me donner une tape sur l’épaule.

- Ahah ! J’avais entendu dire que vous étiez très drôle !

J’affichais une mine amusé avant de le saluer de la main.

- Allez, bonne soirée capitaine !

Enfin je montais les étages, assez difficilement en vue de l’ascenseur qui ne marchait pas. Et lorsque j’eus rejoins la chambre, je fus heureux de voir que personne n’était encore arrivé. Je refermais donc la porte et ouvrais la valise afin d’aller entreposer toutes les bouteilles dans la salle de bain collée à notre chambre. Une fois cela fait, je m’asseyais sur le lit que j’avais choisi : celui tout à droite, le plus proche des toilettes – autant prendre mes précautions maintenant en cas de cuite trop sévère.

Quelques minutes plus tard, Joe arriva le premier. Nos regards se croisèrent et déjà, j’affichais un large sourire espiègle et un tantinet sadique. Tu vas prendre cher ce soir, Shark. Je ne prenais pourtant pas la peine de le saluer. Heureusement que James ne tarda pas non plus à mettre les pieds dans notre chambre. Je ne quittais pourtant pas des yeux Joe, le défiant silencieusement de balancer la première vanne douteuse. Finalement je repris contenance et me levais du lit.

- Salut James ! Bon, maintenant que tout le monde est là, laissez-moi vous montrer ce que j’ai récupéré – de plein gré de la part des étudiants, je tiens à le préciser.

Je sentais déjà dans les regards une certaine question : ‘‘Qu’est-ce qu’il a encore foutu ?’’. Je leur fis signe de me suivre jusqu’à la salle de bain dont j’ouvrais la porte. Et c’est à ce moment là que de nombreuses bouteilles alignées se présentèrent à nous.

- Bières, whisky, vodka, rhum, tequila, triple sec, schnaps, pastis, calva, gin, liqueurs et même de l’absinthe. Bref, il y en a pour tous les goûts.
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MessageSujet: Re: British versus Irish : who's gonna win ? British versus Irish : who's gonna win ? EmptyMar 13 Nov - 13:30



Je vais lui faire ravaler son sourire en lui enfonçant la tête dans le fond de la cuvette des toilettes. Après avoir tiré la chasse d'eau, j'irais l'essuyer en l'étouffant dans un oreiller avant de terminer par un ligotage et bâillonnement en règle avec les draps de son lit. Enveloppez le tout dans sa couette et voilà un Edward O'Malley neutralisé pour la nuit. Voici très exactement les pensées qui traversèrent mon esprit lorsque mon regard bleu lagon croisa celui de l'aîné des cousins O'Malley. Aîné en terme civil... car en terme de maturité, James avait au moins huit longueurs d'avance sur cet enfant ingérable de 37 ans. L'autre jour, je l'avais vu dans les couloirs en short de plage et tongs, sans parler d'une affreuse chemise hawaïenne... non content d'avoir eu un haut-le-coeur, j'ai eu peur d'avoir mangé quelque chose d'hallucinogène ce jour-là. Toujours est-il que ce soir, nous allions devoir cohabiter dans un espace clos et bien de trop petit à mon goût malgré l'étroitesse des dortoirs de certains étudiants. Dans un sens, ils auraient tout aussi bien pu dormir dans un clapier que cela ne m'aurait pas gêné le moins du monde. Je les voyais comme une bande de gnomes écervelés qu'il faut tenir en respect à coups de menaces, de torture psychologique et de cruauté mentale. Rien à voir avec le professeur d'Histoire qui ferait merveille dans une émission intitulée "Edward Le Grand Frère". Nous nous jaugions l'un l'autre, sans bouger une seule fois. Il attendait que je commence ? Honnêtement, je l'aurais fait avec plaisir, mais ma galanterie naturelle me pousse à laisser passer les dames d'abord.
Manque de chance - ou pas - c'est James qui vint mettre un terme à toute cette opposition purement visuelle. Même mon fils de 9 ans avait l'air un peu plus simple à canaliser, à côté. "J'ai connu de meilleures soirées." lançais-je à James sans lâcher Edward du regard. De bien meilleures, même. Désireux de faire un effort très léger, je tournais la tête vers mon pair businessman puis lui adressais l'ombre d'une ébauche de sourire. Là, je suis au maximum. J'avais arqué un sourcil à la remarque de James concernant le gardien, haussant vaguement les épaules à l'idée d'avoir effrayé ou marqué cet homme. Dans ma mémoire, je ne lui accordais qu'une importance mineure, alors qu'importe ce qu'il pouvait bien penser de moi. Je n'étais pas là pour me faire des amis - cela se saurait ! - mais pour semer l'effroi et la terreur dans les dortoirs de cette résidence. Et autant dire qu'avec l'accumulation de pensées négatives, cela se ferait avec une facilité déconcertante.

En entendant l'insupportable voix d'Edward s'élever, je sentis les poils de mes avant-bras se hérisser. La preuve : c'est épidermique, je n'arrive pas à le supporter bien longtemps sans avoir envie de lui grogner après. Je jette un regard interrogatif à James, ne sachant pas ce que son cousin pouvait avoir inventé... mais j'étais quasiment sûr que ce n'était pas bon signe. J'avançais donc par curiosité jusqu'à la salle de bains, et là... "Dear God..." soupirais-je, les yeux écarquillés. Des bouteilles. Beaucoup de bouteilles. Et voilà, ça y est, ça commence ! Vous lâchez O'Malley dans une résidence d'étudiants et il se sent obligé de se mettre au niveau ! Quoique dans le cas présent, son âge mental de base ne nécessite pas un grand exercice de régression pour atteindre celui d'un gamin lambda. Je lance un regard outré à James en cherchant à le faire réagir puis observe les bouteilles en m'adressant à Edward. "Je déplore néanmoins l'absence de marijuana et de cocaïne. C'est pile ce qui nous manquait pour donner l'exemple à ces étudiants." L'humour anglais, inimitable. Sarcastique comme à mon habitude, je fixe maintenant Edward avec une antipathie et un mépris incroyables. "Et la corruption, ça te parle ?! Je te rappelle que nous sommes ici à cause des gamineries de ces avortons et toi, qu'est-ce que tu trouves de mieux à faire ? Jouer les passeurs pour introduire de l'alcool dans cette résidence ! Vivement qu'ils saccagent le bâtiment administratif, tu vas pouvoir ouvrir un centre d'accueil !"
Je reste en dehors de cette chambre, furieux contre Edward qui dès son arrivée, commence à enchaîner les bourdes. Jamais il ne lui était venu à l'esprit que les étudiants pourraient profiter de cela pour dénoncer les professeurs et nous porter préjudice ? Les bouteilles pourraient bien servir à quelque chose : assommer ce crétin afin d'être tranquille pour la nuit. "Ce n'est quand même pas croyable ! J'aurais dû passer la soirée avec une top-model russe et je me retrouve coincé avec l'ivrogne officiel du corps professoral de Berkeley..." maugréais-je en regardant ailleurs, excédé. "Tu ferais bien de les vider à toi tout seul, ces bouteilles... avec un peu de chance, l'ambulance n'arrivera pas à temps pour te sauver d'un coma éthylique." Je ne souriais pas, je me contentais d'un regard noir dans sa direction. J'étais furieux, certes, mais dans un sens... Depuis que j'avais mis les pieds ici, je ne pensais qu'à une chose : boire un verre pour me détendre. Ce que ça peut être énervant d'être face à une quasi fausse bonne idée !
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MessageSujet: Re: British versus Irish : who's gonna win ? British versus Irish : who's gonna win ? EmptyVen 16 Nov - 6:36

Il venait à peine d'arriver et les choses se compliquaient déjà. Comment ça ' ce qu'il avait récupéré' ? James avait haussé les sourcils, avat de fermer plusieurs fois les yeux, comme s'il n'en croyait pas ses oreilles. Il faut dire qu'Edward avait une certaine réputation – comme chacun des professeurs – à l'intérieur de Berkeley. Une réputation de professeur cool, baba cool, qui ne refusait jamais rien à ses étudiants. Plus un grand frère qu'un adulte responsable, si vous voyez ce que je veux dire. Dire que c'est lui qui était l'aîné, que dieu nous protège. C'est là que Joe et James se dirigèrent vers la salle de bain, et que leurs réactions à tous les deux ne se firent pas attendre. Le premier était outré d'un tel déballage de débauche. Le second était plutôt exaspéré en songeant que son cousin n'avait pas changé en l'espace de vingt ans. Incroyable. « Ed', tu peux me dire ce que ça fait là ? » Ne sait-on jamais, peut-être qu'il s'agissait d'un banal accident. Il allait lui dire qu'il comptait les rapporter à la directrice de Berkeley et punir les coupables, n'est-ce pas Edward ? Allez DIS-LE ! Quant à Joe, il n'avait pas perdu une minute pour lui faire la morale. C'était peut-être ça qui manquait à l'Irlandais. Un chaperon. Un modèle à suivre. Un Anglais. Sauf que si ce dernier continuait, nul doute que les deux hommes allaient finir par se sauter à la gorge et il n'en resterait plus qu'un à la fin. Ils étaient adultes, autant essayer de régler ce petit malentendu, entre adultes. « Joe, si tu voulais bien te calmer, on va trouver une solution à ce … problème. » insista James en dévisageant Edward pour lui faire entendre raison. Effectivement, si les étudiants voulaient les piéger, ils n'avaient pas trouvé de meilleurs moyens. Sauf que le professeur d'Histoire était fortement apprécié à la faculté, donc, peu de chance que ce soit le cas, fort heureusement. « JOE, s'il te plait. Ça suffit. » répéta le milliardaire, cette fois, en fronçant les sourcils. Non, il ne cherchait pas à faire de l'autorité, mais bien à protéger son cousin des foudres de l'éditeur. Non pas qu'Edward en avait forcément besoin, il le connaissait suffisamment pour savoir qu'il se battait comme un diable lorsqu'on le poussait à bout, mais disons qu'il n'avait pas franchement envie d'entendre les menaces de l'un à l'autre, en ce moment. « Personne ne touchera à ces bouteilles, c'est clair ? » Comme s'il avait lu dans les pensées de Joe en cet instant, James s'empressa de refermer la porte de la salle de bain, fomentant déjà un plan dans sa tête pour se débarrasser de tout cet alcool. Il y avait le veilleur de nuit qui surveillait à l'extérieur, et qui se poserait sûrement des questions s'ils repassaient devant lui avec tout ce stock. Quant aux étudiants, ils savaient qu'Edward avait transporté de l'alcool dans ce bâtiment. Ils étaient cuits. « Ed', tu as le numéro de celui qui t'a refilé ces bouteilles ? Tu peux l'appeler ? Que je sache pour commencer, qui je vais coller. Il nous donnera sûrement ses complices, quoique j'en ai déjà un sous les yeux, si on négocie. » La technique de James : la négociation. Cela n'avait jamais raté jusque-là. « Mais enfin, à quoi as-tu pensé ? On est professeurs, censés faire respecter les règles et toi tu te ramènes avec de l'alcool ! » Aussi surprenant que cela puisse paraître, le professeur de commerce commençait à perdre patience, sans doute parce qu'il avait du mal à envisager que son propre cousin puisse agir de la sorte, dans le dos des autres professeurs, de l'Administration, et ...des lois de ce pays.
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MessageSujet: Re: British versus Irish : who's gonna win ? British versus Irish : who's gonna win ? EmptySam 17 Nov - 16:12



British versus Irish : who's gonna win ? 142217594ee912876950f-1


Bon, pour être honnête, je m’étais douté que la vue de toutes ces bouteilles n’allait pas plaire aux deux hommes. Mais qui ne tente rien n’a rien, non ? Je partais dans le principe qu’il valait mieux avoir toutes les bouteilles en main pour contrôler la soirée. Qu’espéraient-ils ? Que sans moi, aucune goutte d’alcool n’aurait été bue ? Les étudiants avaient leur stock, avec ou sans mon accord. La différence, c’est que ce stock, j’avais mis la main dessus. Pourtant, Joe et James ne virent pas la situation du même œil. Le plus énervant fut, sans surprise, Shark qui se plaignait déjà de devoir passer la soirée avec un irresponsable comme moi alors qu’il aurait pu tirer son coup avec une top-modèle russe ? Si elle pouvait l’emmener dans son pays, je pense qu’effectivement, je serais capable de boire pour fêter ça au point d’être ivre une bonne semaine entière, si ce n’est un mois.

- Et bien vas la voir ta russe, ce n’est pas moi qui vais te retenir.

Je plissais les yeux, un air mauvais sur le visage.

- Vous pensez sincèrement que sans moi, les étudiants n’auraient pas réussi à introduire de l’alcool dans la résidence ? Sérieusement les mecs, si vous avez vraiment mis un pied dans un lycée ou bien une université, vous savez aussi bien que moi que l’administration ne peut pas lutter contre les cuites des élèves. La différence, c’est que cette fois-ci, j’ai réussi à récupérer toutes les bouteilles. Et je préfère contrôler leur cuite ainsi, plutôt qu’ils ne connaissent pas leur limite et nous fassent un coma.

Finalement je tournais la tête vers Joe qui me proposait de descendre chacune de ses bouteilles au point de me tuer avec. Je m’approchais de lui, avec un air à la fois mauvais et arrogant sur le visage. Nous allions devoir passer toute la nuit ensemble. Que Dieu ait pitié de moi.

- Ne me tente pas. J’avoue qu’un coma éthylique serait très certainement plus doux que de voir ton visage de rat une seule minute de plus.

Je tournais finalement la tête vers James qui lui, tâchait de garder un peu plus son sang froid. Pour ma part, j’avais déjà croisé les bras contre mon torse, d’un air exaspéré. Si Alcide n’avait pas quitté l’université, nous serions déjà en train de faire la fête. Qu’est-ce qu’il pouvait me manquer celui-là !

- Mais enfin, à quoi as-tu pensé ? On est professeurs, censés faire respecter les règles et toi tu te ramènes avec de l'alcool !

Je soupirais en le voyant refermer la porte de la salle de bain. Bon, c’était râpé pour ce soir. Je m’adossais contre le mur derrière moi, et recevant les foudres des deux hommes. Ils n’avaient aucun sens de l’humour. A moins que ça soit moi qui en possède un trop grand.

- Ecoutez, faites ce que vous voulez. Si vous ne voulez pas avoir de problème avec l’administration, j’irais leur dire que j’ai tendu un piège aux étudiants pour récupérer les bouteilles et éviter qu’ils se bourrent la gueule dans leur coin. Après tout, elles ne seront pas entamées. MAIS, car j’expose un ‘‘mais’’, je refuse d’être impliqué dans la petite guerre quand les étudiants viendront nous voir pour réclamer leurs bouteilles. Et de deux…

J’entrais dans la salle de bain afin de récupérer une bouteille de whisky. Je fixais un instant Joe afin de poser mon regard sur James.

- Je veux au moins avoir le droit à un verre ou deux, ne serait-ce que pour me motiver à avoir ce Fox-terrier hideux dans les pattes toute la nuit.

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MessageSujet: Re: British versus Irish : who's gonna win ? British versus Irish : who's gonna win ? EmptyDim 18 Nov - 6:11



Non, effectivement, Edward ne m'empêcherait jamais d'aller passer une nuit avec une femme... mais l'administration, si. Tous ces élèves, si. A cause d'eux, je passais une soirée en milieu universitaire. Quoique quand on y réfléchit bien - et Dieu sait que j'avais eu le temps d'y penser - cette résidence était un véritable vivier de jeunes demoiselles qui pourraient tomber facilement dans mon lit. Malheureusement, les deux autres étaient un problème. Quoique si Edward passait son temps à faire la fête avec les étudiants, il ne resterait plus que James à occuper hors de cette chambre. De toutes manières, les chambres sont bien mixtes, n'est-ce pas ? Personne ne m'en voudrait donc de faire venir une femme ici...
L'explication d'Edward sur le bien-fondé de son action eut le don de me faire soupirer d'exaspération. On reconnait bien là les Irlandais : toutes les excuses sont bonnes pour boire un coup. Un ivrogne, ni plus ni moins. Il est vrai qu'à l'époque où j'avais été étudiant, je n'avais pas été sobre toute l'année... mais à Oxford et à Cambridge, les règles sont sensiblement différentes. Plus strictes, cela va sans dire. Je me contentais donc d'adresser un simple regard ennuyé au professeur d'histoire, signe que je ne gobais pas sa démarche. James étant le seul à essayer de garder la tête froide, celui-ci semblait donc bien plus digne d'écoute. "Si, sois tenté. Je suis sûr que tu es bien plus intéressant quand tu babilles avec de l'alcool au coin de la bouche." avais-je tout de même rétorqué à l'aîné des cousins. Et ça continue. Entre Edward et moi, ça a toujours été comme ça. Vacherie sur vacherie, une bonne vieille opposition Royaume-Uni/Irlande qui dure depuis toujours et qui continuera sûrement encore longtemps.

L'ennui, c'est que dans tout ça, Edward pointait du doigt un fait inévitable : sachant que les étudiants étaient au courant que nous possédions leurs bouteilles, ils allaient bien sûr venir les réclamer. Et à trois contre un bâtiment - enfin, deux puisqu'on ne compte pas Edward - nous n'aurons pas beaucoup de chances de les empêcher de boire. C'est agaçant, un gnome qui a raison. Pardon... un farfadet. En revanche, sa remarque concernant ma ressemblance avec un Fox-terrier me fit arquer un sourcil. "Visage de rat, Fox-terrier hideux... la prochaine fois que tu regardes la télévision, essayes de regarder autre chose que les documentaires animaliers, ça enrichira ton vocabulaire." Simple, concis, calme... Anglais. Un simple sarcasme pour lui répondre sans chercher à envenimer plus directement la situation. En revanche, mon regard méprisant coulait sur lui avec un dédain particulier. S'il croyait que cela m'enchantait de passer aussi la nuit à moins de cinq mètres de lui, il se mettait le doigt dans l'oeil jusqu'au gros orteil.
Je restais debout, tâchant de réfléchir à la situation. "Résumons : on se retrouve avec un chargement d'alcool dont toute la résidence connait l'existence, malgré les interdictions du règlement qu'un certain avorton porté sur la bibine a pris par-dessus la jambe pour étancher son inextinguible soif." Et encore une pour la route. J'ouvrais à nouveau la porte de la salle de bains en contournant James, observant les bouteilles comme si cela allait me donner un peu plus d'inspiration pour tenter de régler le problème. Je lève les yeux vers le lavabo et arque un sourcil. "Il y aurait bien sûr la solution de toutes les vider dans le lavabo..." Je regardais les deux cousins. Irlandais de souche, je pense qu'ils préfèreraient mourir plutôt que de voir une telle quantité de boissons disparaitre de la sorte. "Plus vicieux : nous attendons qu'ils se pointent et dès qu'ils sont là, nous lâchons les sacs de bouteille depuis notre étage pour qu'elles s'écrasent dehors. Et là, on leur fait ramasser les débris." Faut-il préciser que le sadisme est une composante essentielle de ma personnalité ? J'imaginais déjà la mine déconfite de tous ces étudiants contraints de ramasser les morceaux de verre de bouteilles qu'ils n'auront jamais eu le temps de déguster, un sourire mauvais étira subtilement le coin de mes lèvres. En termes de sanctions, je ne manquais pour ainsi dire jamais d'imagination. "Ou sinon, et je ne parviens pas à croire que je vais dire une chose pareille, que Dieu me pardonne..." Oui, je suis chrétien. Pour un suppôt de Satan tel que moi, ça peut surprendre, mais c'est vrai. Enfin disons que je suis chrétien quand ça m'arrange. A côté de ça, il faudrait un millénaire pour me laver de mes péchés, à commencer par la luxure. Bref, j'avais fermé les yeux un instant puis levais la main en direction d'Edward. "Nous supervisons la soirée étudiante comme il le suggère." J'ouvre à nouveau les yeux puis je tourne mon attention vers James. "Si nous nous débarrassons des bouteilles d'une façon ou d'une autre, ils vont mettre un boucan infernal toute la nuit... et avec deux professeurs, un veilleur, et un stagiaire..." ajoutais-je en appuyant un regard courroucé sur Edward. "... nous ne pourrons malheureusement pas faire grand-chose pour ramener le calme. Celui qui a organisé ça avec ses complices a déjà dû faire tourner l'information parmi les autres étudiants." J'étais d'accord avec James sur le principe, mais de telles sanctions ne pourraient mener qu'à une révolte que nous ne pourrions pas mater vu notre infériorité numérique. Oui, la discipline à Berkeley est une guerre, qu'on se le dise tout de suite. Et cette bande de troufions est aussi ingérable que des bouledogues enragés, lorsqu'ils s'y mettent. "Même si tu fais tomber le responsable et ses complices, les autres vont créer une pagaille pire que si nous les autorisons à faire cette soirée non officielle. Encadrons-les tout en posant des limites raisonnables. A commencer par ne leur fournir que la moitié des bouteilles ici : avec moitié moins d'alcool, on évitera les débordements." Je croise les bras, attendant la réaction des deux Irlandais. Edward serait sûrement ravi... mais James le serait-il tout autant ? Moins sûr. Pour l'heure, je gardais une mine sérieuse, prouvant par là que je n'avais cherché qu'à trouver une solution profitable pour tous. Et qui, d'une façon assez ironique, s'approchait beaucoup de ce que Edward avait initialement prévu de faire.
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MessageSujet: Re: British versus Irish : who's gonna win ? British versus Irish : who's gonna win ? EmptyLun 19 Nov - 16:03

Qu'ils valaient mieux avoir les bouteilles en main. Non mais Edward nous prenait vraiment pour les idiots du village, c'en était presque insultant. Ils étaient ici pour faire régner l'ordre, et un professeur se ramenait dans leur PROPRE appartement, avec de l'alcool. Maria n'allait sûrement pas s'embarrasser de savoir qui avait commencé le premier, entre l'étudiant ou le professeur. Les uns accuseraient les autres et la sanction serait immédiate. Conseil de discipline pour les jeunes. Plus compliqué pour les adultes, puisqu'ils auraient affaire à la police. Quand je vous disais que la soirée n'allait pas être une partie de plaisir. Sans compter l'Anglais et l'Irlandais qui avaient recommandé leurs jeux de mains, jeux de vilains. Pas un pour rattraper l'autre. Et James qui se tenait la tête entre les mains, les paupières closes, en priant Zeus qu'il foudroie ces deux moulins à paroles avant qu'il ne s'en charge lui-même. « On n'a jamais dit ça, Edward. Mais ramenez de l'alcool dans notre appartement, ce n'était pas non plus très futé. Evidemment qu'ils ont leur stock, mais de là à approuver leur façon d'agir … Et ne dis pas le contraire, tu as une réputation de professeur cool à Berkeley, même moi j'en ai entendu parler ! » soupira James. Et il n'était à la faculté qu'à temps partiel, c'est dire à quel point les accusations étaient fondées. « Oui, tu as récupéré toutes les bouteilles, et après ? Ils en auront d'autres la fois prochaine. Tu feras quoi à ce moment-là ? Les leur confisquer indéfiniment, jusqu'à ce qu'ils t'accusent de je-ne-sais quel ineptie ? Pour le moment, ils sont dans ton camp, mais tu connais les adolescents, ils finissent toujours par retourner leur veste. » James, ou le réalisme personnifié. Non, jamais je ne collaborerais avec l'ennemi, plutôt mourir !! « Comment ça 'récupérer leurs bouteilles' ? » C'est une blague de mauvais goût, n'est-ce pas ? « Tu... tu ne leur as tout de même pas dit qu'ils allaient pouvoir en consommer QUANT ON SERAIT DE GARDE, J'ESPÈRE ? » s'exclama l'Irlandais avec les yeux ronds. C'était le monde à l'envers ! Et Joe qui, après de longues minutes à se disputer avec son cousin, reprenait la parole, plus sérieux que jamais. « Je te demande pardon ? Tu es de son avis maintenant ? » Bon, leur idée n'était pas totalement idiote, à bien y réfléchir. Sauf qu'il n'avait pas tout à fait tort non plus. Il aurait préféré, mais non. « Très bien. D'accord... » Se levant du siège sur lequel il s'était installé depuis qu'il était entré, James fit les cent pas, réfléchissant à la meilleure option qui s'offrait à eux, depuis qu'Edward, ce grand génie, avait fait entrer le loup dans la bergerie. « Et si une soirée ne leur suffit pas ? Et si les conditions ne leur convenaient pas ? » Il fallait bien émettre toutes les possibilités. « EDWARD, ne touche pas à ces bouteilles. Je te signale que c'est par ta faute qu'on est dans ce pétrin, alors je te conseille de trouver une solution, et vite ! » gronda le professeur de commerce en le pointant du doigt, l'air visiblement agaçé.
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MessageSujet: Re: British versus Irish : who's gonna win ? British versus Irish : who's gonna win ? EmptyVen 23 Nov - 14:43


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- Visage de rat, Fox-terrier hideux... la prochaine fois que tu regardes la télévision, essayes de regarder autre chose que les documentaires animaliers, ça enrichira ton vocabulaire.

Je levais les yeux au plafond avant de décrocher un beau doigt d’honneur à Joe, au plus grand damne de mon frère de sang.

- « Vas te faire foutre ». Ca, c’est pour enrichir le tien. Et je ne vois pas pourquoi j’irais perdre mon temps devant la télévision avec des documentaires animaliers alors que je peux en regarder un tout les jours quand tu es face à moi.

Cette dernière parole fut accompagnée d’un sourire arrogant et moqueur. Joe était comme un chien galeux, n’ayant pas mangé depuis des jours entiers. Il n’y avait qu’à voir la façon dont il observait ses étudiantes, comme si elles n’étaient qu’un morceau de viande. Et il fallait savoir que Shark était tellement dégueulasse comme bête que s’il avait pu s’administrer à lui-même des fellations, il ne mettrait plus un seul pied dehors.

Quoi qu’il en soit, nous n’étions vraiment pas faits pour nous entendre. Effectivement, nous traduisions cette animosité entre l’Irlande et l’Angleterre. De vieilles querelles datant de nombreux siècles. Ce n’était donc pas nous deux qui arriveront à instaurer la paix entre nos deux pays, mais plutôt à augmenter les tensions. Quant à James, il était malgré lui l’arbitre, près à s’interposer entre nous deux si nous abandonnions la joute verbale pour un duel un peu plus physique. A moins qu’il ne décide de nous laisser nous entretuer pour qu’il n’en reste plus qu’un, ce qui serait plus simple pour lui de gérer la situation présente.

J’écoutais finalement James parler, continuant de m’expliquer que j’avais mal agit en enfreignant le règlement. Je levais les yeux au plafond, exaspéré.

- Je préfère enfreindre le règlement avec une seule soirée alcoolisée, plutôt que de l’enfreindre de nombreuses fois en couchant avec des étudiantes certainement pas toutes majeures.

Cette phrase était bien évidemment destinée à Joe qui dû se sentir viser très rapidement. Je commençais à en avoir marre que l’on me reproche mon comportement à longueur de temps, surtout de la part de Shark qui lui, ne se gênait pas pour en faire qu’à sa tête – ou bien qu’à sa queue, à vous de choisir – juste pour satisfaire ses désirs sexuels. Je ne voulais pas avoir de discours moralisateurs venant de sa part.

Lorsque Joe proposa de mettre les bouteilles dans un sac pour les jeter par la fenêtre, instinctivement, mon esprit fit défiler des images sous mes yeux où j’enfermais l’anglais avec tout l’alcool pour le faire tomber de quelques étages. Le pied total. Dommage que ça aussi, ça soit interdit…

- Je tiens à préciser que le ‘‘stagiaire’’ ne combattra pas. Personne ne m’en voudra. Inutile d’être devin pour comprendre que c’est vous qui avez refusé cette petite soirée et les étudiants en seront conscients. Game Over.

Je m’asseyais sur mon lit, m’allongeant sur le dos, les mains sous la tête en observant le plafond. Je paraissais très serein comparé à mon cousin et à cette espère que cul serré anglais. Finalement Joe proposa de suivre mon plan : celui de contrôler la fête en gardant la totale possession de l’alcool. Je me mis donc à tousser, tout en lançant un vague :

- En voilà… une bonne idée…

Oui, ça m’écorchait la figure d’avouer une telle chose…

Cependant, James ne semblait pas vraiment de cet avis. Je levais de nouveau les yeux au plafond avant de me lever du lit.

- Ok, très bien. Voyez-ça comme un acte de maturité du professeur baba-cool.

Je filais dans la salle de bain, agacé. Ma main attrapa une première bouteille de whisky pour l’ouvrir.

- Que Saint-Patrick me pardonne…

Puis je vidais la totalité de la bouteille dans le lavabo, suivit de quatre autres bouteilles. Mon regard bleu se posa sur James et Joe qui semblaient surpris.

- C’est bon, je leur dirais que je les ais piégé. A la guerre comme à la guerre. Au moins, ils ne se souleront pas ce soir. Voyez le côté positif. Et avec un peu de chance, à minuit, ils se seront assez occupés de mon cas pour que je ne sois plus conscient de passer toute la nuit avec… ça.

Je levais le menton vers James, avant de prendre une nouvelle bouteille. De la vodka. Tant mieux, je détestais cet alcool.
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