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→ ... Cause I'll Be On Your Side | One-Shot

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MessageSujet: → ... Cause I'll Be On Your Side | One-Shot → ... Cause I'll Be On Your Side | One-Shot EmptyJeu 27 Sep - 0:35




My friends are so depressed
I feel the question
Of your loneliness

# Red Hot Chili Peppers



La pièce était étroite. Guère plus qu'une cellule. Son intimité ? Guère plus qu'une cellule. Les murs fins laissaient passer le moindre son. Ils entendaient ses voisins s'engueuler violemment, se frapper, puis se réconcilier dans le lit, dans une étreinte sans amour, sans tendresse. Bestial, brutal !
La vieille femme de l'autre côté du couloir, à moitié sourde, avait son poste de télévision monter au maximum ! Lui qui n'avait pas de télé pouvait suivre les fameuses émissions comme le « Juste Prix » à sa guise et le soir, il avait droit aux émissions sur la musique ou encore sur la Guerre de 39-45 ...
Il y avait bien un jeune en dessous, pas trop con, avec qui il buvait une bière, mais ce mec avait la fâcheuse tendance à se prendre pour un toubib avec sa seringue. Non, pas comme un toubib en faites. Un toubib, jetait l'aiguille d'une injection à l'autre.

Tel était le voisinage de Andrew. Mais il ne s'en plaignait pas ! Sans télé, un sommier tellement merdique qu'il avait mis le matelas à même le sol, une douche avec un ballon d'eau chaude guère plus gros qu'une gourde ... C'était un peu un mode de vie à la roots, mais l'imprévu, les systèmes D, il connaissait. Depuis qu'il avait quitté sa mère à 16 ans, légalement émancipé, il s'était toujours débrouillé ! Il bossait sur des bagnols au black, sur des moto, il touchait un peu de thune de ses sponsors quand il partait faire un contest de skate, le site sur internet qui retraçait les aventures des membres du « To Fakie Crew » rapportait aussi un petit revenu à ses amis et lui, mais il n'y avait pas de petit bénéfice, n'est-ce pas ? Tout était bon à prendre à l'époque. Quoi que, ce n'était guère différent maintenant s'il y regardait de plus près.
Ok, il n'avait pas vraiment besoin de sous. L'université lui payait l'appartement, un petit quelque chose lui était viré tous les mois, histoire de manger quand il était chez lui le soir, pour manger les week-end et tout ça... Bref, c'était pas grand-chose, mais c'était déjà ça!
Et tout ce qu'il avait avant sur son compte avait été dilapidé par son avocate qui l'avait sucer jusqu'à la moelle et dans tous les sens du terme en fait. Il devait trouver un petit boulot au black. Il avait déjà remarqué quelques bagnols qui auraient gagné à se faire faire un petit coup de neuf. Et le pire c'était que c'était pas forcément des femmes, mais aussi des mecs, fils à papa qui n'en avaient pas grand-chose à faire de niquer leur amortisseurs ou le carburateur. Bref, il y avait des sous à se faire sur le parking de Berkeley.

Berkeley... Parlons en tien. C'était la crème de la crème, ok ! Il avait jeté un coup d'oeil curieux aux choses écrite sur les tableaux et qu'il effaçait ou encore dans les corbeilles à papier. Bref, les élèves étaient des tronches ! Mais qu'est ce qu'ils étaient con quand même... Enfin, pas tous, il avait fait quelques rencontres assez cool, mais il y a un paquet d'égocentrique, d'orgueilleux, de personne à qui la vie sourie, des matérialistes ... Non, il y avait trop de sous dans la population étudiante de cette école. En même temps, qui pouvait se payer ce genre d'étude en dehors des surdoués ? Bon, sa soeur venait de rentrer à Berkeley, plus pour lui que pour elle, mais elle faisait une bière de coup. En tout cas, sa présence, faisait du bien au garçon qui avait quelqu'un avec qui parlait. Parler vraiment. Parler de ce qui le tracassait : le sentiment d'avoir abandonné son meilleur ami dans la galère pénitentiaire. Rien qu'à repenser à leur dernière entrevue lui donnait envie de pleurer.

Il retira le capodastre de sa guitare, coinça le mediator dans les cordes et posa sa guitare sur un socle. Sa guitare, principale occupation ici ! Ça le changeait du rap de ses voisins ou des musiques électroniques hardcore du mec du dessous.
Il alla ensuite dans la salle de bain et s'accroupit devant le bac à douche. Retirant un carreaux, il passa sa main dans le trou dissimulait et en ressortit un pochon en plastique. I regarda et poussa un soupire. Son dernier. Il irait en acheter demain en sortant de Berkeley. S'il avait les moyens.

Il sortis tout l'attirail nécessaire de son pochon et commença à se rouler son joint. Son premier et dernier de la soirée. Car il n'irait pas en acheter ce soir, il ne sortait pas les soirs. 20H, c'était le couvre-feu pour lui. Il ne voulait pas faire de mauvaise rencontre dans la pénombre grandissante de San Francisco. Sa nouvelle avocate qui était son contrôleur judiciaire ou il devait aller donner toutes les semaines un petit billet qui indiquait qu'il avait fait toutes ses heures, qu'il n'y avait pas eu le moindre incident, le moindre retard, avait été très clair : Si quelque chose se passait mal, la direction de l'université avait le droit de demander à ce que la justice reprenne Andrew. Et si la justice devait ouvrir son dossier, ce serait pour le donner à la prison la plus proche ! Une chance pour lui, Alcatraz était fermé ! Et s'il venait à causer des problèmes en dehors de l'université, c'était pareil. Aller tout droit en prison, ne passez pas par la case départ, ne touchez pas 20.000 fr !
Du coup, ses soirées étaient longues, celle-ci ne ferait pas exception à la règle.

•• Rod'... Rod... RODNEY !

Il envoya un coup de pied au pinscher allemand, pas très fort, mais suffisamment pour le faire reculer ! Il détestait quand il venait renifler son shit... Une fois, il lui avait même bouffer un morceau ce con ! Rodney, un pinscher allemand tout noir, d'un an environ ! Lui qui n'était pas très porté sur les animaux adorait ce chien. Un chien qui l'avait aidé dans un passage difficile, lors de sa rupture avec son ex ! Une relation de trois ans qui s'était achevé dans la douleur, les embrouilles et les larmes ! Aaron et Andréa avait cru bon de lui offrir une distraction ! Ça avait été une bonne idée n'empêche ! Lui qui était resté une semaine enfermer chez lui, avait été obligé de sortir, de faire du ménage, de nettoyer les saloperies du chien et bref, s'en occuper quoi ! Et depuis, il s'était attaché à cet animal qu'il avait baptisé Rodney. Casse-dédi à Rodney Mullen, grand skater !

Il termina de rouler son pétard et alla s'asseoir à la califourchon sur le rebord de la fenêtre. Il jeta un regard en bas, ça donnait sur une petite impasse ou les locataires garaient moto et voiture. Rien de mal famé ou quoi que ce soit. Il devait être à presque trente mètres du sol. Une chute mortel. Tranquillement, il sorti un paquet d'allumette - oui, Drew n'avait pas de briquet, mais toujours des allumettes - et s'alluma son joint. Il jeta le petit bâtonnet qui alla s'écraser trente mètres plus bas et tira une première taf sur le pétard .
De là où il était, il avait une partie du parc John MacLaren en visu et surtout le coucher de soleil. Le soleil qui disparaissait doucement dans un feu orangeâtre. Drew ferma les yeux et laissa les derniers rayons réchauffer sa peau. Il n'était plus à San Francisco, il était à Albuquerque, Nouveau-Mexique ! Une chaleur à mourir de juin à fin septembre, des parties désertiques, de grandes plaines vide, des no man's land ou ils - ses amis et lui - passaient plusieurs jours loin de tout, la liberté ! Il se remémora quelques bons souvenirs pendant quelques instants : les sessions skate dans Albuquerque à trouver de nouveaux spot, de nouvelles lignes, faire des shoot photo ou encore, aller grapher les zones désaffectés, aller faire du trial dans les casses... bref, que de bon souvenirs !

Une sirène de police lui fit ouvrir les yeux et revenir à la triste réalité ! Il n'était pas chez lui en zone amie, il était à San-Francisco en territoire hostile. Il poussa un soupire et tira une nouvelle taf sur son pétard. La fumée s'échappa de ses lèvres pour s'élever dans les aires et se dissiper ! Allant rejoindre les milliards de particules polluantes au-dessus de la ville.
N'empêche, dans d'autres conditions, il se serait éclaté à San Francisco ! Mais la moindre petite chose qu'il ferait de travers pouvait l'envoyer en prison ! Du coup, le plaisir à être dans cette ville, lui était largement enlevé ! Avec ses potes, ici, ça aurait été une vraie folie ! En attendant, c'était pas grand-chose.
Ca passerait vite ces TIG, il avait calculé, 7 mois. Sept mois, c'était quoi quand on esquivait deux ans de prison ? Vraiment pas grand-chose. Il pouvait faire ça, au moins pour se montrer solidaire envers Aaron. Oui, il devait se montrer solidaire envers son ami. Il avait décidé que pendant deux ans, il ne se permettrait pas de folie. Comme si ne pas être heureux, aiderait Aaron dans sa détresse. Etait-ce vrai ? Pas du tout ! Son ami avait été clair sur ce point, mais pour Drew, ce serait un acte mesquin de faire comme si son ami n'avait pas été embarqué et par sa faute en plus. Oui, sa faute ! S'il avait roulé normalement, rien de tout ça ne serait arrivé.

Il tira une dernière bouffée sur son pétard et jeta le cul qui alla s'écraser avec un petit tas de cendre imaginaire, trente mètres plus bas. Il l'avait tassé son ultime joint quotidien !
S'écrasant sur le lit, comme un phoque sur la banquise, il se mit sur le dos, les yeux rivés sur le plafond tâché d'humidité, à la peinture qui s'écaillait.

Aaron... Une énième fois, il se mit à repenser à la dernière discussion qu'il avait eu, c'était en prison !

# Prison fédéral du Nouveau-Mexique, Comté de Santa-Fé

Andrew sentit les mains du gardien aller et venir sur son corps, sans tendresse, avec fermeté. Situation qui le mettait mal à l'aise. Très mal à l'aise. Chose qu'avait remarqué le gardien et d'où la manière méticuleuse de le fouiller. Mais Andrew ne cachait rien sur lui. Ce serait stupide. Il était juste très mal à l'aise en présence des autorités. Et ce depuis ses douze ans, âge auquel il pouvait commencer à se reprocher des choses. Mais dernièrement, l'uniforme, il le fuyait plus que la peste.
L'image d'Aaron partant dans la nuit noire, poursuivit pas deux flics l'arme au poing, puis le coup de feu. Puis le silence. Un silence qui dura quinze secondes, un silence qui avait paru aussi long qu'une vie pour Drew et ses potes. Un silence finalement rompu par le talkie-walkie d'un des officiers de la marée-chaussée et qui disait « On l'a interpellé, j'ai dû lui tirer dans la jambe mais rien de grave ! Appelez une ambulance, on arrive ». Andrew avait pût recommencer à respirer.

•• Allez-y !

Le skater s'avança jusqu'à la file de visiteur attendant que tout le monde soit contrôlé. Il appréhendait cette visite ! Depuis le jugement d'Aaron, il n'avait pas vu celui-ci. Cela faisait trois semaines qu'il était en prison. Il serait venu avant, mais il avait dû obtenir une autorisation pour venir ici. Normalement, il était assigné à résidence jusqu'à son départ pour l'Université de Berkeley où il ferait ses 840 fucking heures de TIG !
La file des visiteurs se mit soudainement en branle et Andrew avança à petit pas derrière un mastodonte latinos qui n'avait rien du mec tranquille ! Un à un les gens rentraient dans la salle, puis ce fut à son tour.
Il s'engagea dans la salle. Il se rappelait la première fois où il était allé voir quelqu'un en prison - chose qu'il a fait à de nombreuses reprises, il ne fréquentait pas des gens très net à Albuquerque - il avait cru qu'il y aurait un véritable parloir, avec une vitre en plexiglas pour le séparer de son interlocuteur et un téléphone pour communiquer, mais non ! Ça c'était pour les gars comme Hannibal Lecter ! Ici, il y avait des tables ou l'on pouvait s'asseoir, donner des trucs aux détenus, de la nourriture la plupart du temps et où on pouvait taper des checks et des câlins ! C'était pas aussi bien qu'une visite conjugale mais c'était pas trop mal.

Il s'avança un sachet blanc à la main qui dégageait une bonne odeur ! Sachet qu'il posa sur une table pour se jeter dans les bras de son pote et le serrer fort contre lui ! Putain, que ça faisait du bien ! Trois semaines sans le voir, à se faire du souci pour lui... Croyez le ou non, mais ils ne s'étaient jamais quittés plus d'une semaine en onze ans d'amitié ! Leurs parents n'avaient pas les moyens de leur offrir des voyages ou quoi que ce soit et les fois où ils avaient quitté Albuquerque, c'était pour des contest de skate à travers les States et ils les avaient tous fait ensemble ! Trois semaines loin de lui, un calvaire ! Il était pas gay, mais ce type, c'était plus qu'un frère !
Il alla ensuite en face d'Aaron, sourire aux lèvres, comme son interlocuteur, pas la peine de le dire, ça se voyait, ils étaient contents de se retrouve tous les deux.

•• Tu l'as ?
•• Fais avec amour par Andréa et ta mère !

Le sourire de son ami s'élargit et il se jeta sur le sachet ! Il en sorti une boîte en carton qu'il ouvrit avidement. À l'intérieur, un hamburger ! Mais pas le hamburger qui craint ! Un truc de compèt ! Quatre étages, double steack à chaque étage, tranche de fromage, salade, tomate, oignon, légèrement relevé mais pas trop, un pain fait maison, des steacks saignant, juteux. Un Orgasmik comme ils s'amusaient à l'appeler ! La mère d'Aaon était une bête du burger ! Andréa l'avait aidé plus pour participer que par réel nécessité, mais ce geste toucha son ami. Bon, ça ne se voyait guère, pour le moment il entreprenait de déguster son burger ! Et Aaron qui déguste ça ressemble ça ressemble à un mec qui n'a pas vu de nourriture depuis une semaine ! Une dégustation rapide mais intense en quelque sorte !
Trois minutes. Le temps qu'il fallut à son ami pour dévorer son burger ! Huit steack volatilisé ! Aaron avait toujours été un gouffre sans fin.
Son ami s'essuya la bouche et plus largement le visage et se permit même un petit rot ! Grande classe, toujours !

•• Tu viens d'embellir ma journée mec !
•• Alors, quoi de neuf ?
•• Bah écoute, rien de spécial. Ici, ça bouge pas beaucoup tu sais ! Je me suis fait deux trois potes et tout, on fait aller ! Mais on s'en fout de moi ! Comment tu vas toi et Andréa et les autres ?
•• Andréa va bien ! Elle t'embrasse et me fais te dire qu'elle t'aime ! Elle devrait venir la semaine prochaine je pense.
•• Ok...

Non, c'était pas ok. Il le voyait bien à son visage. Que pouvait-il faire ? Dire ? Andréa c'était sa soeur, mais il ne c'était jamais mêlé de ce qu'il y avait entre elle et son meilleur pote, pourquoi ça changerait aujourd'hui ?

•• Ecoute mec... Je sais que c'est pas évident pour toi. Mais ça ne l'est pas pour elle non plus tu vois. Tu lui manques, y a pas à chier, mais elle sait pas quoi faire. Deux ans, c'est long quand t'as 19 ans.
•• Je sais mec... je sais ! Chaque jour j'y pense et chaque jour je me dis qu'elle mérite pas que je la fasse traîner deux ans ! Elle est belle, amusante, toujours souriante et puis brillante aussi ! C'est le cerveau de la famille et de notre petite bande, toi-même tu l'as dit ! Et moi je suis quoi ? Je vais devenir quoi ? Un ex-taulard ! Je veux pas lui faire perdre son temps tu comprends !
•• Elle t'aime, ex-taulard ou pas ! C'est ce qui est important, après tu dois en parler avec elle ! Mais je fais confiance à ma soeur, elle ne te fera pas de quoi de trafalgar. Je lui parlerai ce soir.
•• Ok mec ! Merci. Et toi ? Prêt pour ton grand départ chez les tête-d'ampoule ?
•• M'en parle pas ! Rien que d'y penser, j'en ai la nausée. J'ai regardé sur le net le site de leur bordel ! Je vais crever sur place. Des fils à papa à la pelle, des biatches, des geeks ...
•• Y aura bien deux trois mecs cool quand même ! Puis, les filles à maman c'est bien ! Tu copules avec et tu vis à ses crochets ! Puis souvent, le sachet fraîcheur n'a jamais été ouvert tu vois !
•• Putain, t'es con !

Rigoler, retrouver leurs plaisanteries salaces, ça faisait du bien. Aaron s'évadait un peu de cette prison à ce moment-là ! Toutefois, quand les rires se tarirent, son regard était sombre et son sourire était faux. Le coeur d'Andrew ce serra. Le silence s'installa avant qu'Aaron reprenne la parole pour poser des questions, des banalités, mais ça ne l'intéressait pas. Il était ailleurs. Drew regrettait d'être venu, ça allait causer encore plus de peine à son pote quand il partirait. Son pote qui retournerait dans sa cellule de trois mètres sur deux.
Au bout de plusieurs minutes, un silence s'installa et Andrew en profita pour revenir sur un sujet plus sérieux, sachant que le temps était compté.


•• Écoute mec ! Quand je serais à Berkeley, je t'appellerais, toutes les semaines d'accord ? Je serais venu volontiers tu vois, mais je pourrais pas sortir de la Californie. Et pour obtenir une dérogation, c'est tout un bordel ! Mais je verrai quand même pour venir le jour de tes vingt-deux piges !
•• Te bile pas mec c'est bon...
•• Je sus désolé pour toi ! Je te soutiens tu le sais ça, pas vrai ? J'ai ma part de responsabilité dans ce qui t'arrive, je l'oublie pas mec, t'es un frè...
•• Arrête, arrête de te prendre la tête ! C'est pas ta faute, j'étais à trois grammes de C, j'ai menacé un condé avec un schlass et je me retrouve au placard ! C'est ma faute ! Que ma faute ! Alors, tu vas aller à ton refuge, tu te tiens tranquille, tu fais tes sept mois et quand tu reviens, tu passes me voir ! Et si vraiment tu veux faire un truc pour ma gueule, tu vas te taper toutes les gonzesses de cette université et tu leur mettras toute une petite fessée pour moi ! C'est la seule chose que tu peux faire et c'est ce que tu dois faire ! Pas t'apitoyer sur mon sort !
••
•• Et moi, je vais faire mon temps, éviter les problèmes et dans moins de deux ans tu viendras me récupérer devant l'entrée de cet enfer avec Andréa et je vous embrasserai tous les deux ! Ok ?
•• Mec... Je... Tu... Ok ! Ok ! Je t'oublie pas mec ! Compte sur moi pour veille sur ta mère, sur Andréa, sur tout ce qui t'es cher !
•• Alors avant tout... veille sur toi !
•• C'est terminé ! Dites au revoir !

Le coeur de Drew tomba dans sa poitrine touchée par la déclaration de son meilleur ami. Ses glandes lacrymales, rarement sollicité, semblait doucement mais sûrement se mettre en branle. Il voyait ses yeux se reflétaient dans ceux brillant d'Aaron et ils étaient encore plus brillant les siens. Pourquoi cet au revoir avait d'ores et déjà un goût d'adieu ?
Il se leva et alla étreindre son ami, une dernière fois avant longtemps. Aucun mot ne fut prononcé, jusqu'à la toute fin, alors que les larmes d'Aaron commençaient à couler...

•• Putain, je pleure ! Je suis un tendre... Pas fait pour cette putain de prison ! Mais je tiendrais pas vrai ?
•• Oui, oui tu vas tenir ! Tu le dois, pour ta famille, Andréa et pour moi ! Ok ?

Des paroles assurées, mais pourquoi était-il s'y inquiet alors ?
Se détachant des bras de son pote, il sentait les larmes lui brûlaient les yeux, elles ne coulaient pas encore, mais ça ne saurait tarder. Mais pas devant Aaron ! Pas devant lui ! Il devait se montrer fort devant son pote, il lui devait ça !
Faisant un dernier check, ils se séparèrent. Avant de passer l'encadrement de la porte, il se retouna pour croiser le regard d'Aaron plein de larmes, qui disparut sous la pression d'un gardien du bout de sa matraque ! Il lui semblait que son ami avait été happé ! Happé par ce qui allait devenir peu à peu l'Enfer d'Aaron. Haut le coeur.

Andrew sorti rapidement de la prison et alla s'adosser à une des grilles d'enceinte pour glisser le long de celle-ci et pleurer tout son saoul.
Un au revoir aux allures d'Adieu, des larmes... Il n'aurait pas dû venir, il était démoli. Aaron aussi.

Maintenant, il était sûr d'une chose, il ne devait pas lâcher son pote ! Il avait la chance d'en avoir un comme lui, une chance unique.

###

Un aboiement ! Il se redresse et remarque que la nuit est finalement tombée et depuis quelques temps déjà ! Il regarde l'heure sur son téléphone 23h et des brouettes. Ses yeux sont collés, son oreiller et humide. Il va dans sa petite salle de bain et se regarde dans le miroir. Aucun doute, des larmes.

Il se rinça le visage et alla s'ouvrir une bière avant de retourner s'allonger sur le lit. Rodney sauta aussi sur celui-ci et vint se blottir contre Drew. D'habitude, il l'aurait viré, mais pas ce soir, ce soir il ne voulait pas dormir seul, ce soir il se sentait petit dans l'immensité de San Francisco. Les bruits des ivrognes arpentant la ruelle à la recherche d'un coin tranquille pour la nuit, les groupes de jeunes déambulant en chantant... Non, il ne faisait pas parti de cet univers. Il était perdu. Complètement paumé même. Il avait peur. Peur pour Andréa, peur pour lui et peur pour Aaron.
Lui qui s'était cru immuniser contre elle, ou presque, se sentait idiot.

Qui ignore la peur ?


(c) alysha
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MessageSujet: Re: → ... Cause I'll Be On Your Side | One-Shot → ... Cause I'll Be On Your Side | One-Shot EmptyJeu 22 Nov - 21:15

:out:
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