Une belle journée en perspective. Je n'avais aucune idée de ce que j'allais pouvoir faire pourtant j'avais le sourire au bord des lèvres depuis mon réveil. J'avais passé une très belle soirée la veille : diner sympa avec quelques amis puis nous avions échoués dans le carré VIP d'une boite de nuit à vider magnums de champagne et verres emplis de coktails. Nous étions rentrés aux alentours de quatre heure du matin et j'avais réussi à m'endormir rapidemment. Un effet de l'alcool, peut-être... Je m'étais levé tôt compte tenu de l'heure à laquelle je m'étais mis au lit.
Je me sentais bien. Vraiment bien, pour la première fois depuis longtemps. J'avais l'impression de renaitre. Un peu comme si la douleur que j'avais ressenti jusqu'à présent était enfin en train de disparaitre, du moins de prendre du recul. Cependant, je ne me faisais pas d'illusion, la tristesse serait bien assez vite de retour dans mon coeur. Mais, je voulais profiter de la belle journée qui m'attendait.
J'appelais mon père, non pas pour lui parler de mon sentiment de bonheur. Le coup de telephone visait plutôt l'état de mes comptes en banque. J'avais encore de quoi vivre décemment pour plusieurs mois et d'ailleurs, la plupart de mes factures étaient directement envoyées au bureau de Mr Asher-Grey mais j'aimais disposer de ressources presque illimités qui pouvaient toujours m'être utiles dans les jours où je me sentais vraiment dépensier. Mon géniteur accepta rapidemment de faire virer une grosse somme d'argent dans les minutes qui suivaient. Somme qui serait dirigée vers le compte en banque relié à ma carte de crédit. Je racrochais très vite après avoir obtenu ce que je voulais.
C'est avec un sourire encore plus heureux et éclatant que je glissais la fameuse carte dans la poche arrière de mon jean griffé de couleur noire. J'enfilais mes converses en cuir noir et je sortis de ma chambre. J'étais prêt à faire des folies durant toute la journée. Je commençais par m'accorer le luxe de louer une limousine avec un chauffeur plutôt que de prendre le volant de ma belle sportive.
Je fis mentalement la liste de tout ce dont j'allais pouvoir acheter avec l'argent qui m'appartenait desormais. L'anniversaire de Blair, ma petite-amie était déjà passé depuis quelques jours. Je lui avais déjà offert une bague en argent incrusté de diamants, mais je pouvais lui offrir encore quelques petits trucs. Je fis arrêter la voiture devant le magasin favori de la puce et je m'engoufrais au milieu des vêtements tous plus chers les uns que les autres. Je choisis une splendide robe de soirée et les chaussures qui allaient avec. Je me rendis ensuite dans une bijouterie pour choisir une parure composée d'un bracelet, un collier, des boucles d'oreilles et d'une bague. Tout ceci en argent avec des diamants roses incrustés. Je savais que tous ces présents la rendrait folle de joie. Je posais mes achats dans la limousine et je me rendis dans un Starbucks pour prendre un café que je bus tout en me baladant sur la plage, au bord de l'océan. Il ne faisait pas encore vraiment chaud et l'étendu de sable était déserte. Je savais que ce ne serait plus le cas dès le début de l'après-midi... Les filles viendraient s'exhiber en bikini et les mecs viendraient les regarder. Mais pour le moment, je pouvais profiter de la vue et du calme. Après quelques minutes je retournais vers la voiture et demandais à mon chauffeur de me conduire devant l'entrée de mon magasin favoris. Je ne savais pas encore ce que j'allais pouvoir acheter, mais je savais que j'allais faire de vraies folies. Pourquoi pas une nouvelle chemise ? Ou bien des pantalons de type costume ?
Je demandais au conducteur de la limousine de m'attendre quelques rues plus loin puis j'entrais dans la boutique. Je m'observais dans le mirroir de l'entrée. Avec mon jean presque noir, mes converses et ma chemise à manche courtes blanche, j'avais tout à fait l'air d'un garçon de ma classe sociale... Dans un styyle très BCBG, de quoi faire la joie de mon père... Mais, je m'en moquais....
Je souris en croisant l'un des vendeurs, en observant leur tenue, je me rendis compte que j'étais habillé presque comme eux.
Je m'approchais du rayons où les pulls étaient exposés. Je voulais acheter un pantalon, mais je devais tout d'abord regarder quels coloris le magasin proposait pour les pulls, pour être sûr de ne pas acheter quelque chose que je ne pourrais pas porter sans commettre une faute d'assortiment des couleurs. Oui, je suis assez perfectioniste quand il s'agit de m'habiller.
Un jeune homme était déjà dans le rayon. Je le regardais quelques instants et celui-ci parut me remarquer. Au moment où j'allais m'approcher de ce qui retennait mon attention, une voix retentis :" Bonjour. Escusez-moi mais j'ai vraiment besoin d'un conseil. A votre avis lequel irait le mieux avec cette chemise?"
Je me retournais pour observer le brun et voir à qui il parlait. Je vis qu'il me fixait. Venait-il de me parler, à moi ? Il m'avait pris pour un vendeur ? J'étais quelque peu interloqué... Et puis, je me souvinsde ma constation à l'entrée du magasin, j'étais habillé comme les vendeurs. Je m'appretais à le détromper, et puis je décidais de lui faire croire que j'étais vraiment la personne pour qui il me prenait. Cela pourrait s'averer marrant. Du moins, jusqu'à ce que la vérité éclate... Mais je m'en fichais, après tout, il pouvait m'en vouloir, cela ne changerait absolument rien puisque je ne le connaissais ni d'Adam ni d'Eve.
Je m'approchais donc de lui pour le conseiller. Il avait selectionné trois pull, un gris, un blanc et un violet. Il voulait en choisir un pour aller avec la chemise qu'il portait sur lui. "Et bien, la couleur du pull dépend aussi de ce que vous souhaiter porter en dessous. Je n'obterais cependant pas pour le pull violet et le blanc semble vraiment trop trancher sur la couleur de la chemise. Je pense que le gris serait une bonne solution. A condition bien sûr que vous portiez un pantalon de couleur foncée en dessous."
J'espèrais que ma voix n'avait pas semblée trop indécise par rapport au conseil que je venais de donner.

Depuis la mort de mon jumeau, j'avais compris qui était vraiment l'homme sans coeur qui me servait de père. Cette illumination avait ouvert de nouvelles perspectives à ma vie. Bien sur, je continuais d'avoir les gouts de luxe auxquels j'avais été habitué, mais j'avais une ouverture d'esprit très large, quasiment illimitée. Je dépensais sans compter autant pour moi que pour faire plaisir à des amis qui n'avaient pas forcément autant d'argent que moi. Bien entendu, je dépensais l'argent de mon père, ma petite vengeance sur son manque d'amour. Puisqu'il semblait penser que l'argent remplace ce sentiment, j'utilisais ce qu'il me donnait. Tout en ne me comportant plus comme le parfait rejeton de la famille Asher-Grey. Je rigolais intèrieurement... Si mon père m'avait vu à ce moment, il aurait probablement fait un infarctus et ce, pour deux raisons : d'une, quelqu'un avait osé me confondre avec un minable vendeur alors que j'étais le fils du prestigieux Mr Asher-Grey (oui, mon père est aussi pompeux...) et de deux, j'étais en train de me prendre au jeu. Cela me plaisait de conseiller le jeune homme sur son pull. Après tout, mon père avait tout mis en oeuvre pour que je devienne un pro de l'habillement et je l'étais devenu. Autant mettre mes connaissances au service des autres, même si pour cela je devais jouer le rôle du vendeur...
Le jeune homme semblait décidé à suivre mes conseils, ce que je vis quand il me dit : 'Le gris, avec un pantalon de couleur foncée, ok... Est-ce qu'un jean pourrait convenir?' 
Je m'accordais un instant de reflexion pour ne pas dire de bêtises. Ce jeune homme semblait comme moi, ou presque. Je portais des jeans dès que je le pouvais, chaque fois que j'achetais un pull ou une chemise, je m'assurais de pouvoir la porter avec un jean plutôt qu'un pantalon autre. Ce genre de pantalon que j'avais du porté depuis ma naissance parce que mon père insistait. Depuis qu'il ne régentait plus chaque minute de ma vie, j'évitais au maximum les rayons de costumes, pantalons autres que les jeans. Finalement, peut-être que le jeune homme accepterait de boire un café avec moi après cette séance shopping. Enfin, s'il ne m'en veut pas trop pour mon imposture.
Tout en pensant à nos similitudes, j'avais réuni les choix que pourraient faire le jeune homme vis à vis de sa chemise. 'Je vois trois solutions par rapport au pantalon à porter sous ce pull. La première serait de ne pas porter de jean, si vous devez aller dans une soirée avec des adultes ou à un vernissage, enfin dans toutes ces fêtes où il faut paraitre sous son meilleur jour. Dans ce cas, il faudrait un pantalon noir ou gris, mais pas de la même nuance que celui du pull."
Mes explications devaient paraitrent un peu embrouillées, j'avais eu du mal à formuler mon idée même si tout était clair dans mon esprit. Enfin, s'il n'avait pas tout compris, il me poserait la question.
'La seconde option serait de prendre le pull gris et de porter un jean plutôt délavé pour éclaircir l'ensemble." Je reflichie longuement avant de proposer ma troisième solution. Après tout, j'avais donné mon avis sur la question qui avait été posé. Cependant, je sentais qu'il fallait que j'exprime cette dernière idée. "Ou alors, vous pourriez aussi prendre ce pull beige et le porter avec un jean plus foncé dans le style de ceux qui sont présenté ici". Tout en parlant j'avais montré du doigt simultanément le pull en question et les jeans dans le rayon en face de là où nous étions. Cel apouvait sembler bizarre de trouver dans une boutique de luxe, des jeans. Cependant les marques de haute couture s'étaient mises à faire ce genre de modèle alors on pauvait désormais acheter des jeans de luxe. Le genre d'article que, bien sur, il n'était possible de trouver que dans le genre de magasin dans lequel j'étais. "Bien sur ces options sont celles pour lesquelles j'opterais, vous n'êtes pas obligé d'être d'accord avec moi." Qu'allait-il faire ? Cette question me turlupinait l'esprit. Il ne semblait pas vouloir porter de pantalon, donc je ne pensais pas qu'il choisirait ma première proposition. Il restait les deux autres. Soit il prennait les deux pulls soit juste un. Et je ne parvenais pas à savoir ce qu'il pourrait choisir. Si je l'avais mieux connu, et aussi, s'il ne me prenait pas pour un vendeur, je lui aurais bien proposé de lui offrir l'un de deux pulls ou je lui aurais conseillé de prendre les deux. Mais la situation ne s'y prêtait pas.