the great escape
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« Il ne faut jamais dire que l'espoir est mort. Ça ne meurt pas, l'espoir. »

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Zachariah La Tour Dubois
there's no place like berkeley
Zachariah La Tour Dubois
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MessageSujet: « Il ne faut jamais dire que l'espoir est mort. Ça ne meurt pas, l'espoir. » « Il ne faut jamais dire que l'espoir est mort. Ça ne meurt pas, l'espoir. » EmptyMer 1 Aoû - 18:39


« Ils parlaient peu de leurs sentiments réciproques : ce n'était pas nécessaires entre amis depuis longtemps éprouvés. » Longtemps, mon seul but dans la vie était de m'autodétruire. Puis, une fois, j'ai eu envie de bonheur. C’est terrible, j’ai honte, pardonnez-moi : un jour j’ai eu cette vulgaire tentation d'être heureux. Ce que j'ai appris depuis, c'est que c'était la meilleure manière de me détruire. « L’amour, l’amour, l’amour. À quoi ça sert ? Absolument À rien ... »



SAN FRANCISCO - JANVIER 2018
Assis entre les quatre murs blancs de la salle d’attente du médecin, j’attendais avec impatience que la secrétaire médicale me fasse signe afin que je puisse pénétrer dans le cabinet. Visite hebdomadaire de courtoisie, quelques blablas d’usage et dix minutes plus tard je ressortirais en prenant au passage mon prochain rendez-vous. C’était devenu une habitude. Depuis que j’étais revenu aux Etats-Unis et surtout depuis mon accident, j’avais un suivi méticuleux et je devais faire toutes sortes de tests chaque semaine histoire que je puisse vérifier que mes facultés intellectuelles et physiques se réparaient correctement. La secrétaire me fit signe et d’un bond léger mais souple, je me levais pour me diriger vers la deuxième salle. J’entrais en poussant légèrement la porte et je saluais avec politesse le docteur. Un vieux barbu avec une bouille de père noël qui me dévisageait avec bonhommie certaine. Je lui tendis les derniers résultats de mes analyses sanguines pour qu’il les découvre et me dise que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Je savais que ma santé s’était grandement améliorée. Il déplia les feuillets en les examinant un par un. Silencieux, je contemplais les tableaux où résidaient les divers diplômes du généraliste. Il reposa les feuilles sur son bureau et me regarda avec bienveillance à travers ses lunettes rondes. « Je vous que vous continuez de progresser de jour en jour monsieur La Tour Dubois. » Il était temps. J’avais passé des semaines entières dans un trou noir sans fond, je méritais bien une récompense pour mes efforts. J’avais ressorti avec l’aide de Tyler des centaines de photos. Celles que j’avais prise, celles qui relatait notre parcours durant nos années à Moscou, celles de mes parents adoptifs … J’avais réappris ma vie en long, en large et en travers. A force des bribes de souvenirs m’étaient revenues en tête et j’avais refait le puzzle avec une détermination proche de l’acharnement. J’affichais un léger sourire victorieux sur les lèvres. Le médecin n’avait qu’à poser les yeux sur moi pour comprendre que j’étais pleinement satisfait de moi-même. « A part ma colonne vertébrale qui est endolorie lorsque je reste trop longtemps assis, je suis totalement guéri. » Le bonhomme acquiesça affirmativement mes dires. Il savait que j’avais raison et j’espérais maintenant qu’il espacerait nos rencontres de manière à me laisser un peu de liberté. Comme s’il avait lu dans mes pensées, il me signifia qu’à partir de ce jour, nous pourrions nous voir juste une fois par mois pour faire le point. Ravi, je lui serrais fermement la main en signer d’assentiment et de conclusion à notre entretien. Tchao mon vieux, on se revoit dans un mois maintenant. Puis, je sortis tout en saluant avec sympathie la secrétaire avant de m’enfourner dans les embouteillages californiens. Par chance, la villa que Tyler et moi nous partagions n’était pas très loin. Après une petite demi-heure de bouchons, j’arrivais à destination. Une lettre avec le sceau de l’école national des petits rats de Paris. Intrigué par cette mystérieuse missive, je l’ouvris fébrilement. Et ce que j’y découvris à l’intérieur me laissa sans voix. L’un des directeurs de cette prestigieuse école m’avait vu lors d’un concert que j’avais donné avec l’orchestre où j’étais pianiste et à présent il me conseillait de revenir à Paris le plus vite possible pour m’offrir la chance de devenir professeur de piano dans ce lieu mythique. Interdit, je gardais cette lettre entre mes mains, n’osant pas croire à la chance qui m’était donné. C’était ton bonnement incroyable. Surtout après mon accident, j’avais fait une croix sur une carrière autre que modeste. Il faut croire que la roue tourne et que parfois de bonnes choses peuvent également arriver. Ma première réaction fut de boucler mes bagages en trois minutes top chrono et de sauter dans le premier avion, direction la capitale française pour réaliser ce rêve de gosse. Toutefois, il ne fallait pas que j’oublie qu’il y avait dans ma vie une certaine … La sonnerie de mon portable me dérangea dans mes réflexions et je regardais sans grand enthousiasme le sms qui m’était adressé. Un sourire vint naître sur mon visage. Tyler me proposait de la retrouver dans le centre-ville pour déguster une glace et nous balader comme lorsque nous étions gamins. Voici la personne qui me retenait de quitter San Francisco immédiatement. Tyler. Au cours de ces derniers mois passés ensemble, tout avait été bouleversé dans ma tête et même si je n’avais pas osé aborder le sujet avec elle, j’étais pourtant sûr que le fait de lui cacher la nature de mes sentiments finirait par mettre en péril notre amitié. Enfin son amitié. Parce que petit à petit, mon amitié s’était transformée en quelque chose de plus fort. Un je ne sais quoi qui au final changeait toute la donne et ma vision du futur. Avec hâte, je tapais ma réponse. C’est avec la lettre dans une main et les clés de ma moto dans l’autre que je partis dans le ventre ville pour rejoindre ma meilleure amie. Pendant le trajet, je réfléchissais en slalomant parmi les voitures qui circulaient avec rapidité. Tenter une nouvelle vie et a fortiori un nouveau départ dans la magnifique capitale française ou rester ici pour ne pas voir Tyler m’échapper. Le problème résidait en la personne de Marc. Marc, bel éphèbe qui avait fait chavirer le cœur de la blondinette depuis des mois. Leur relation était sans nuage. Ils vivaient pleinement leur amour et si lorsque mes souvenirs s’étaient estompés, ce détail ne me posait pas le moindre problème, il en était autrement maintenant que j’avais pratiquement retrouvé toutes mes anciennes réminiscences. Cherchant une solution miracle qui ne parviendrait certainement pas, je levais les yeux pour observer le ciel bleu en ce milieu janvier. Dans un dernier slalom, je garais mon engin avant de me rendre au dit rendez-vous. Pendant que je marchais, je passais devant un fleuriste et d’un geste vif, je saisis une fleur de saison. Ni vu, ni connu, merci et au revoir. J’aperçus rapidement sa bouille candide au détour d’une allée envahie par les touristes. Ses cheveux lâchés virevoltaient au gré du vent et je fis mon entrée en faisant une jolie courbette tout en présentant avec élégance ma fleur. Sourire taquin accroché sur les lèvres, je me la jouais beau garçon. « Mademoiselle Brightside. » Dis-je avec suffisance. Elle m’avait expliqué maintes et maintes fois qu’elle n’était plus vraiment une Brightside mais une Withmore-Sinclair avec une sœur jumelle. Toutefois, je connaissais bien sa « fausse » sœur Calypso et pour moi, elle resterait à vie une Brightside. Je lui présentais mon bras pour qu’elle puisse s’y accrocher afin que nous partions vers le marchand de glaces. Après tout, elle m’avait venir pour cela. « Marc n’est pas avec toi ? » Ceci dit, ce n’est pas moi qui allais me plaindre de l’absence de son petit ami. Egoïstement, je préférais profiter de Tyler sans avoir son bouledogue à ses côtés. Enfin bouledogue … tout est relatif. J’avais beau essayer de lui trouver tout un tas de défauts, il fallait se rendre à l’évidence : Marc était proche de la perfection. Jamais un mot plus haut que l’autre, il avait parfaitement accepté toutes les heures que Tyler m’avait consacrées depuis plus de six mois sans rechigner. Quel espoir pouvais-je avoir face à lui. Aucun. Un profond soupir s’échappa d’entre mes lèvres sans que je ne puisse le contrôler. Pour éviter des questions embarrassantes, je souris avec vaillance. « Tu sais qu’en ce moment le parfum à la mode est une glace parfum schtroumpf ? » Petits bonhommes bleus que les enfants adorent grignoté entre les repas. « Tu sais, j’ai reçu une lettre du conservatoire national de Paris … On me propose un travail à Paris. » Commençais-je avec prudence pour voir quelle réaction ma meilleure amie aurait. La connaissant, elle sauterait partout de joie en me certifiant qu’il fallait que je fonce sans me poser de questions. Bref, elle jouerait le rôle de l’amie qui soutient son Zachariah sans hésitation. Son rôle d’amie … Arf’, la tâche se présentait plus ardue que prévue.
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« Il ne faut jamais dire que l'espoir est mort. Ça ne meurt pas, l'espoir. » Empty
MessageSujet: Re: « Il ne faut jamais dire que l'espoir est mort. Ça ne meurt pas, l'espoir. » « Il ne faut jamais dire que l'espoir est mort. Ça ne meurt pas, l'espoir. » EmptyMer 1 Aoû - 20:40


and every heart in the room will melt.
This is a feeling I've never felt ;; Take my hand, I'll teach you to dance, I'll spin you around, won't let you fall down. Would you let me lead, you can step on my feet, give it a try, it'll be all right. The rooms hush, hush and now's our moment, take it in, feel it all, and hold it. Eyes on you, eyes on me, we're doing this right. 'Cause lovers dance when they're feeling in love, spotlight shine, its all about us. Why I feel this way ? Can we dance real slow, can I hold you real close ? .✿. zachariah la tour dubois ft tyler reese brightside ;; january 2018, san francisco.
Les cris du stade retentissaient sur plusieurs kilomètres, recouvrant toute la surface de la piste, lieu où se dressaient plusieurs haies blanches. Une course se préparait, les compétiteurs se renfermaient dans leur silence, chassant leurs dernières pensées parasites et concentrant leur souhait sur une médaille en or. Elle n'était pas parmi la foule de spectateurs, non en fait elle était à côté de cette grande fille. Jambes de gazelle, cette dernière avait déjà remporté plusieurs titres et sa renommée n'était plus à prouver. Toute petite au milieu de toutes ces girafes, elle baissa les yeux vers la terre de la piste olympique, prenant conscience du tee-shirt moulant qui l'enveloppait et du short noir qui contrastait une paire de baskets blanches. Son oreille plus attentive, elle entendit l'assemblée scander son nom, ces milliers de gens étaient là pour elle, pour la voir gagner. Ses adversaires se placèrent sur les starting block et elle les suivit, le coeur en suspens, elle allait courir ce quatre cents mètres haies, devant une foule de paire de yeux, elle vit même des caméras plus loin, s'en doute était-elle rediffusée dans plusieurs pays. Ses mains embrassèrent la poussière et elle attendit le coup de feu qui propulserait ses jambes, elle ne pouvait plus rebrousser chemin maintenant. Sonnerie stridente au lieu du son sourd produit par le plomb, elle releva vivement la tête. « Aïe. ». Douleur fulgurante, elle se massa les cheveux, perdue au centre du lit. Quelque chose clochait, elle n'avait pas l'impression de reconnaître la pièce, les meubles avaient l'air d'avoir été déplacés. « Tyler ? Ça va ? T'es où ? ». Cette voix, c'était celle de Taylor, elle avait juste rêvé. Tout allait bien, elle était à San Francisco avec son petit-ami, sa merveilleuse moitié, l'homme parfait, idéal, celui qui pansait toutes les blessures causaient par les autres. Ces briseurs de coeur qui les avaient laissé ouvertes sans se retourner, l'abandonnant à son agonie sans une once de culpabilité. Mais Taylor était l'exception à la règle, le baume qui pouvait venir à bout de tous ses maux, il en était presque magique. Elle sentit des doigts passaient sur ses talons pour gagner la plante de ses pieds et les replia dans un éclat de rire. « Je t'ai trouvé ! ». La seconde suivante, elle se retrouvée emprisonnée par l'étau de ses bras, dans son sommeil, elle avait réussi à exécuter une rotation de cent quatre-vingt degrés, se retrouvant la tête à la place des pieds. Elle avait fini par en oublier la sonnerie avant que celle-ci ne retentisse à nouveau. Stoppant les caresses de son conjoint, elle lui adressa un chut en faisant glisser son index sur sa bouche avant de presser le bouton vert sur son écran. « Allo ? ». Instinctivement, elle passa sa main dans les cheveux de Taylor, lui accordant un doux sourire et luttant contre son sourire charmeur qui l'attirait vers lui comme un aimant. « Zach ! ». Elle se releva, abandonnant son cher et tendre derrière elle et quittant les couvertures avec joie, avant de réaliser qu'il s'agissait en fait de son beau-père. La télécommande trouvée, elle appuya sur quelques boutons et les volets de l'appartement se relevèrent. « Oh Mark. Non tu me déranges pas du tout. J'allais me préparer pour rejoindre Zachariah. ». Elle entendit le grognement de Taylor derrière elle, encore une journée rien que tout les deux qui partait en fumée, et comme toujours à cause de ce dénommé Zachariah. « Je passerai tout à l'heure. Bisou ! », lança-t-elle d'une vois guillerette. Reposant son cellulaire sur la table, elle sentit une paire de bras l'encercler et un nez s'enfouir au creux de son cou. « Oui je sais, on avait une farandole de choses prévues mais il a perdu sa mémoire et c'est mon meilleur ami. », s'excusa-t-elle en mettant bien la carte de la pitié en avant, même si elle savait que c'était mal. C'était mal aussi de vouloir passer tout son temps avec Zachariah et délaissait son petit ami, mais elle allait là où la guidait son coeur, comme Pocahontas, voilà. « Mais on se rattrapera ce soir, on se couchera le plus tard possible et cette soirée sera inoubliable, promis. On regardera même la guerre des étoiles une fois rentrés si tu veux. », lâcha-t-elle, en levant les prunelles vers le plafonnier avec amusement, avant de fermer la porte de la salle de bain. Comme ça, tout le monde sera content, sauf elle devant les sabres laser.

Les doigts s'agitant sur l'écran de son smartphone, elle termina d'inviter Zachariah à manger une glace. Une glace en Janvier, mais voyant qu'aujourd'hui était pour l'instant la plus belle journée de l'année, elle appuya sur send. Toutes ses inquiétudes avaient fini par se dissiper, finalement, ils avaient fini par se retrouver pour son plus grand bonheur. Bien évidemment, sa mémoire n'était pas redevenue intacte mais les progrès qu'il avait fait au cours de ces derniers mois étaient très encourageants. Marchant parmi la foule, elle arrivait doucement à leur point de rendez-vous, furetant le dos des passants et essayant de reconnaître la chevelure de son meilleur ami. C'était fou, elle avait l'impression que cette épreuve les avait rapproché davantage si c'était encore possible, à chaque fois qu'elle l’apercevait, son coeur s'emballait comme celui d'une gamine devant un chaton, et étrangement, cette nouvelle habitude ne s'évaporait pas. Elle devait avoir pris conscience que rien n'était acquis et qu'il fallait profiter de chaque instant présent. Ses iris se faufilèrent parmi les aléas de la foule et soudainement, elle put distinguer un sourire, son sourire. Admirant sa révérence, elle s'emparant de la fleur avec ses petits doigts, ses commissures grimpant au ciel à la vitesse grand V. Brightside, elle sourit à cette salutation, pratiquement personne de ses anciennes connaissances la considérait comme une Withmore-Sinclair, elle avait fini par s'en accommoder, son premier nom lui tenant à coeur de surcroît. « Messire La Tour Dubois. », plaisanta-t-elle, appuyant bien sur ce côté chevaleresque qui habitait le jeune homme. Elle prit possession du bras qu'il lui présenta, suivant son pas avec malice et en faisant tournoyer sa fleur. « Elle est jolie ! », le remercia-t-elle en étirant la fin du mot jolie. Contemplant le végétal, elle resta un instant interdite face à sa première question, écarquillant les yeux face à sa bêtise. « Je n'ai pas pensé à l'inviter à vrai dire. ». L'idée ne lui avait même pas traversé l'esprit, c'est vrai, il aurait très bien pu passer la journée avec eux. « Je ne sais pas.. Je.. », balbutia-t-elle avant de se laisser séduire par le rire, elle avait l'air fine comme cela. « N'ose même pas te moquer Zachariah. Je me ferai pardonner tout à l'heure, il oubliera très vite. », affirma-t-elle, un petit sourire aux lèvres et les yeux rivés sur la panoplie de parfum du marchand de glaces. Elle entendit un soupir et ses sourcils se froncèrent tandis que son regard se porta sur son acolyte qui finalement souriait. Elle l'avait peut-être imaginé. « Non. Dis donc, tu as l'air bien au courant. », remarqua-t-elle le sourire en coin. Monsieur était-il un expert qui s'empiffrait de glace toute la journée ? Elle allait lui demander si il y avait déjà goûté mais il la devança avec une nouvelle information qui n'avait aucun rapport. D'ailleurs, elle resta une seconde en suspens, se demandant quelle était la connexion qui lui avait permis de sauter d'un sujet à l'autre, mais sa joie prit rapidement le dessus. « Tu plaisantes ? Mais c'est fantastique, je suis tellement contente pour toi ! », explosa-t-elle en le serrant dans ses bras. Enfin il allait pouvoir retrouvait une vie complètement normale, il allait pouvoir renouer avec la musique et vivre de sa passion comme au beau vieux temps. « Pourquoi tu ne me l'as pas dit tout de suite ? C'est génial ! », poursuivit-elle, affublée de son plus beau sourire. Elle se sentait aussi allègre que lorsqu'on lui avait proposé son premier poste, ici, à San Francisco. Pourtant, elle constata une retenue de la part de son meilleur ami, loin de sauter au plafond, il la laissa perplexe. Soudain, elle comprit. Caressant son épaule, son sourire disparut et elle plongea ses prunelles dans les siennes, une expression neutre sur le visage. « Tu as peur de ne pas être à la hauteur c'est ça ? ». Elle expira, déposant la main qui lui restait sur sa deuxième épaule, et se hissant sur la pointe des pieds pour faire une plus grande impression, et surtout pour se faire plus grande tout court. « Zachariah, tu es le musicien le plus talentueux que je connaisse. Tout se passera bien tu verras, c'est une chance en or, tu ne peux pas te permettre de ne pas essayer. », lui souffla-t-elle avec gentillesse. Puis elle déposa un baiser sur sa joue, reposant la pointe de ses pieds sur le sol et attendant une réponse. Positive, elle l'espérait.
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Zachariah La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: « Il ne faut jamais dire que l'espoir est mort. Ça ne meurt pas, l'espoir. » « Il ne faut jamais dire que l'espoir est mort. Ça ne meurt pas, l'espoir. » EmptyVen 17 Aoû - 15:19


« Peut être que Roméo et Juliette étaient fait l'un pour l'autre. Mais seulement pour un temps. Et leur temps s'est écoulé. » L’acte d’amour le plus parfait est le sacrifice, cacher ses sentiments pour pouvoir être bon ami. Je t’aime et je crois que je t’aime depuis que nos regards se sont croisés mais si ce que tu veux c’est que je te laisse tomber alors je vais le faire. « S'ils avaient connu leurs destin à l'avance, peut être que ça aurait marché. »




L’amitié relie trois grands « C » : La confiance, la complicité et la connerie. Au fil des mois, j’avais de nouveau appris grâce à Tyler que le lien qui nous unissait se rapprochait fortement de cet adage. Et là voilà, seule au milieu des américains, à m’attendre et à me sourire. Rien ne pouvait me faire plus plaisir. Appréciant le messire dont elle m’affubla, j’acquiesçais en signe d’approbation tout en gardant ma risette enfantine au coin des lèvres. Haussant vaguement les épaules, je répondis sur le ton de la conversation. « Aussi jolie que sa propriétaire actuelle. » Compliment bien tourné certes, mais qui avait le mérite d’être vrai. Taylor apparut bien vite dans la discussion. J’étais assez étonné de ne pas le voir collé aux talons de ma meilleure amie, c’est pourquoi je m’étais interrogé sur son éventuelle absence. Absence qui me faciliterait amplement la tâche qui m’incombait. Tyler m’apprit qu’il n’avait pas été convié. Pas de Taylor dans les parages … J’ai envie de dire ouf et merci. Je la laissais s’empêtrer dans ses explications en me retenant pour ne pas rire. Faisant, le petit signe « croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en enfer », je décidais de venir à son secours. « Me moquer, moi ? Tellement pas mon genre. Je ne vais pas te mentir, pouvoir profiter de toi sans lui me plait bien. » Bien, même beaucoup. La joie de Tyler paraissait tellement sincère que je n’eus pas le courage de laisser ma morosité prendre le dessus. Rassemblant toutes mes forces, je lui offris digne du grand bonheur que j’étais censé ressentir depuis l’annonce de cette nouvelle. Pour me féliciter, elle vint se blottir dans mes bras et ses cheveux chatouillèrent mon visage. Fermant les yeux le temps d’une seconde, je me surpris à vouloir que ce moment ne s’arrête jamais. Je la serrais fortement à mon tour pour profiter le plus largement possible. « Non je ne plaisante pas. » Certifiais-je peut-être un peu trop sérieusement. Je ne plaisante pas et en plus ce n’est pas forcément très drôle selon moi. Allez, ressaisis-toi Zachariah et montre-toi sous ton meilleur jour. « Je préférais attendre le bon moment pour te l’annoncer … Mais maintenant, tu as oublié ta glace. Pardonne-moi et commande. » Dis-je gentiment à son égard. Oui commande donc ce que tu veux manger parce que je n’ai pas encore terminé. Là ce n’était que la partie cachée de l’iceberg. J’avais une révélation bien plus importante mais ô combien terrifiante à lui faire. Et une petite douceur à la vanille ou à n’importe quel autre parfum ne serait pas de refus. Je devrais être en train de sauter de bonheur en criant au monde entier que je m’envolais pour Paris afin de reprendre ma vie de musicien et me voilà devant un marchand de glace ambulant à pousser Tyler à s’acheter une glace pour repousser la conversation que je redoutais le plus. Je sentis la pression de sa main sur mon épaule et directement mes yeux se fixèrent sur son visage rassurant. Elle prenait soin de moi comme le ferait une maman envers son enfant. C’était trop maternel, trop … trop gênant. Sans la comprendre, je l’écoutais tandis que mes sourcils se fronçaient au fur et à mesure qu’elle parlait. Peur de ne pas être à la hauteur … Peur de l’humiliation de ma vie lorsqu’il faudrait que je lui apprenne la nature de mes sentiments envers elle. Voilà la version officieuse de mon bonheur en demi-teinte. Quant à la version officielle … « Oui probablement. » Lâchais-je sans pour autant paraître extrêmement convaincu par mes propres dires. Au fond de moi, je savais que j’avais le potentiel de faire mon trou dans la capitale française et de produire une jolie carrière (ô modestie quand tu nous tiens), mais évidemment, il était bien aisé de lui faire croire le contraire. Le baiser qui frôla la peau de ma joue se froissa sous son contact et j’eus bien du mal à étirer mes lèvres afin qu’elles forment un semblant de sourire. Comme à son habitude, Tyler agissait avec une gentillesse proche de la perfection. Attentionnée, elle pensait à mon bien être en me poussant de l’avant, pensant que rien de mieux ne pourrait m’arriver professionnellement parlant. Sur ce point, elle avait entièrement raison. Une opportunité pareille ne frappe pas deux fois dans une vie. Cependant, l’adage, « l’argent ne fait pas le bonheur » se révélait être on ne peut plus vrai aujourd’hui. En signant pour le conservatoire, je signais en même temps une promesse de toucher le gros lot. Mais je la perdais. Avais-je seulement le courage de lui dire adieu sans me retourner … Pas sûr. « Ce n’est pas simplement une question de chance, de bon musicien ou non, c’est plus compliqué. » Soufflais-je plus pour moi-même que pour lui faire partager mes pensées. Mes prunelles s’ancrèrent dans les siennes et un chagrin indéfinissable dut se lire à travers mon regard car je ne faisais rien pour le cacher. Je me sentais totalement perdu. Comme le jour où j’étais revenu fouler le sol américain, des rêves plein la tête pour retrouver la mémoire. Aujourd’hui, j’avais eu ce stupide espoir de croire que Tyler me demanderait de rester auprès d’elle aux Etats-Unis. Non, bien sûr que non. Cette jeune femme pensait bien trop au bonheur des autres pour les priver de quoi que ce soit en se montrant égoïste. Pourtant, pour une fois, j’aurai trouvé que ce mot si ingrat n’était en réalité qu’une qualité ravissante. Un signe d’intérêt peut-être plus annonciateur qu’une simple amitié entre elle et moi. Tout faux. Sur toute la ligne. Il n’y a plus qu’à se jeter à l’eau. « Il faut que je t’avoue que … Je ne sais trop comment le dire. » Finis-je pour décréter après une brève hésitation. Je ne sais pas comment m’exprimer et mes doutes devaient bien se faire ressentir. Bravo Zachariah, tu passes pour un homme un vrai sans problème. Doucement, je me détachais d’elle pour me reculer. Prendre un peu de distance afin de faire le vide autour de moi, de souffler et de me lancer tête baissée vers ce que je supposais être ma chute. On dit avec moquerie que le psychisme des femmes est un vrai mystère, qu’il est bien difficile de les suivre … Je vous assure que celui des hommes n’était pas mieux. Pas le mien en tout cas. Mes yeux se posèrent sur un couple avec un enfant au milieu d’eux et mon cœur se serra douloureusement. Mettant mes mains au fond des poches de ma veste, je soupirais avant de reprendre. « Tu sais que j’ai fait des progrès, j’ai partiellement retrouvé tous mes souvenirs. » Débutais-je tranquillement. Autant venir en douceur au fin mot de l’histoire sans la brusquer ni la déboussoler, ce n’était ni l’endroit approprié, ni le but de mon plan. « Je me souviens de la première fois où je t’ai photographié, la première fois où nous avons fait une bêtise etc. Nous avons une belle amitié. » Déclarais-je totalement habité par mes propos. Tout en débitant mon histoire, je m’étais remis à marcher et sans le lui avoir dit, je savais que Tyler s’était callée sur mon pas pour ne pas me perdre parmi les badauds. Incertain, je risquais un vague regard vers elle accompagné d’un sourire penaud. Là, c’est le côté gentillet de la comptine, les moments où l’on voit la vie en rose. La suite arrive, ne t’inquiète pas. « Je crois que mon amitié n’est plus la même. » Affirmais-je avec une tristesse infinie. Dès l’instant où mes paroles sortirent de ma bouche, je sus que je venais de commettre une erreur. Dit ainsi, elle allait tout de suite penser que je souhaitais plus d’elle dans ma vie car je n’avais plus aucune amitié envers elle. Alors que c’était bien évidemment tout le contraire. Décidemment, j’avais beau être doué pour les harmonies musicales, je ne maniais pas bien les mots. C’était même catastrophique. Je me stoppais dans mon élan pour me tourner vers elle et lui faire face. S’il te plait, ne me regarde pas ainsi et surtout ne me juge pas. « Je ressens quelque chose de plus fort, de plus profond. J’ai ce sentiment en moi … Je sais bien qu’un ami ne doit pas aimer autrement qu’amicalement sa meilleure amie mais … Que puis-je y faire ? » Finis-je par admettre, vaincu et fataliste. Mes palabres étaient encore brouillonnes malgré le fait que je fasse des efforts pour exprimer mes émotions. Je crois que ma meilleure amie avait compris l’essentiel. Je l’espérais. N’osant pas faire face à sa réaction qui pourrait être vive, je baissais la tête comme un pauvre déprimé. Dans quelle panade venais-je de me mettre ? En trente secondes, j’avais allègrement chamboulé son existence et probablement son opinion sur moi. Bon travail Zachariah, bon travail.
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« Il ne faut jamais dire que l'espoir est mort. Ça ne meurt pas, l'espoir. » Empty
MessageSujet: Re: « Il ne faut jamais dire que l'espoir est mort. Ça ne meurt pas, l'espoir. » « Il ne faut jamais dire que l'espoir est mort. Ça ne meurt pas, l'espoir. » EmptyMar 21 Aoû - 22:00


Oh, you forgot about happily ever after.
But dreams do come true. And maybe something wonderful will happen. ;; What day is it ? And in what month ? This clock never seemed so alive. I can't keep up and I can't back down, I've been losing so much time. 'Cause it's you and me and all of the people with nothing to do, nothing to lose. And it's you and me and all other people, and I don't know why, I can't keep my eyes off of you. One of the things that I want to say just aren't coming out right. I'm tripping on words, you've got my head spinning, I don't know where to go from here. There's something about you now, I can't quite figure out. Everything she does is beautiful, everything she does is right .✿. zachariah la tour dubois ft tyler reese brightside.
Les mèches blondes soulevées par le vent, elle affichait un grand sourire, appréciant la brûlure du soleil sur sa peau, plus qu'enchantée par la présence de son meilleur ami à ses côtés. Après des mois de reconstruction, le résultat lui semblait merveilleux, elle avait l'impression que la période sombre qu'ils avaient vécu n'avait jamais existé. Comme au bon vieux temps, ils étaient tout les deux là à se promener, à la quête d'une glace parmi une foule d'inconnus. Leur entretien était banal mais elle savait qu'il resterait gravé dans sa mémoire comme l'un de ses meilleurs jours. Elle baissa les yeux quand elle entendit son compliment, les commissures s'évadant vers le haut à la poursuite de ses sourcils. Qu'elle était sensible aux paroles flatteuses, en particulier à celles venant de personnes qui lui étaient chères. « Arrête, tu vas me faire prendre la grosse tête. », se plaignit-elle avec humour, lui accordant un regard noyé de malice, un petit rire se diffusant dans l'atmosphère trop chaude pour un mois de janvier. Béate. Elle était victime d'une bonne humeur éternelle qui n'avait aucune envie de la délaisser, la faisant respirer de bonheur au quotidien, elle avait l'impression de jamais ne s'être sentie aussi bien. Sûrement la trouvaille d'une stabilité idéale qui poussait son euphorie à l'ultime. Elle était fraîchement diplômée, avait trouvé un stage prestigieux près de son ancienne université, avait un petit ami magique, trop beau pour être vrai, et cerise sur le gâteau, Zachariah avait fait un retour formidable dans sa vie. Que demander de plus ? Ses souhaits étaient déjà tous exaucés. Elle observa sa main se balader sur sa poitrine en signe de promesse, avant qu'il ne lui révèle que l'absence de Taylor lui était bénéfique. Elle lâcha brusquement un rire surpris, l'accusant gentiment du regard. « Ouh . Ça c'est une chose que je ne lui répéterai pas. », s'amusa-t-elle en balança doucement la tête de droite à gauche, ses cheveux s'envolant caresser son visage avec douceur avant qu'elle ne les replace derrière ses oreilles. Ce qui fut inutile puisque la seconde d'après, sa chevelure s'éparpillait sur les épaules de Zachariah, allant même jusqu'à inonder son visage sous le coup de la bonne nouvelle qu'il venait de lui annoncer. Son métier. Elle le voyait comme la touche finale, la dernière étape de sa guérison, il ne lui manquait plus qu'à renouer avec son travail, sa passion. Et enfin l'occasion se présentait. Pourtant la joie ne semblait pas au rendez-vous chez l'ancien pianiste. « Le bon moment... », hasarda-t-elle dans une réflexion à voix haute. Parce que annoncer devant un camion de glaces c'était mieux ? Elle fronça les sourcils un instant avant d'être rappelée à l'ordre et diriger ses prunelles vers les couleurs dont s'évader des parfums à l'en faire saliver. Stroumph, framboise, citron, il y avait même des saveurs dont elle n'avait jamais soupçonné l'existence. « Ah oui. Melon ananas melon ananas hm.. ananas. », finit-elle par choisir, se passant furtivement la langue sur la lèvre supérieur. Tendant les bras vers son encas glacé, elle enroula une serviette autour de son cornet avant d'en revenir à son interlocuteur. C'était compliqué. Goûtant la crème glacée, elle le dévisagea un instant, la bouche collée sur la boule d'ananas, arquant ses sourcils le plus haut qu'elle le pouvait. « Huuuum. ». Elle se débarrassa rapidement de la crème qui s'éparpillait sur ses lèvres, décollant sa gourmandise avec précaution pour qu'elle ne puisse couler. « Pourquoi compliqué ? C'est le destin auquel tu as toujours aspiré. ». Elle le fixa soucieuse, avide d'en savoir un peu plus même si sa déclaration lui avait parue fermée, sans rebondissement possible. Sa joie disparut de ses traits lorsqu'elle vit que son visage se refermait, traversé par le chagrin. « Tu commences à me faire peur. », dit-elle d'une voix inquiète, chatouillée par un semblant de rire, comme si ce tremblement de joie pouvait modifier le mystère qui se cachait derrière son regard et pouvait le transformer en une nouvelle plus chaude. Figée, elle finit par faire retomber son bras libre le long de son corps, levant les yeux au ciel avec faussement exaspérée, sollicitant leur complicité. Pourquoi tournait-il autour du pot alors qu'elle pouvait tout entendre. « Tu te reconverties dans le handmusic ? Tu sais, ces individus qui font de la musique à l'aide de leurs mains et qui font le buzz sur internet. », essaya-t-elle de deviner avec humour. « Ou alors.. Tu as décidé de devenir chasseur de l'étrange et tu veux que je vienne avec toi choisir ta table de Wija. », poursuivit-elle un éclat de rire parasitant son timbre. « D'accord. Je m'arrête. Je suis même pas drôle de toute façon. », finit-elle vaincue en haussant les épaules. Elle fut décontenancée la seconde d'après, le voyant s'éloigner d'elle, reculer d'un pas visiblement tourmenté par ses pensées. Elle culpabilisa, se mordant la lèvre inférieure et regrettant ses dernières paroles. Ses remarques avaient été stupides, il peinait à lui révéler son tourment et elle lui mettait des bâtons dans les roues. Il ne restait plus qu'à retirer les bâtons maintenant, aberrante qu'elle était. « Ce n'était absolument pas pour me moquer de toi, Zach. Je voulais juste te prouver que tu peux tout me dire. ». Tu le sais très bien. Une vingtaine d'années passées et elle était toujours là, elle ne l'avait jamais fui. Elle se tût, acquiesçant ses dires, une fierté pouvant se lire au creux de son sourire. Il avait fait des efforts formidables, au delà des espérances du personnel médical. Son sourire s'élargit au fur et à mesure, revivant avec lui le déclic de son appareil photo et toutes les aventures dans lesquelles ils s'étaient retrouvés ensemble. Elle fut surprise quand ses pas s'éloignèrent de la place où ils étaient restés figés. Électrisée, elle s'empressa de calquer son pas au sien pour ne pas perdre une miette de son discours, trottant à ses côtés à la fois attendrie et à la fois anxieuse. Elle répondit à son sourire avec beaucoup d'entrain, l'encourageant dans sa démarche. Puis ce fut la chute. Ses commissures tombèrent jusqu'au bas du sol, ses pupilles pétillantes s'assombrirent et plus n'était que tristesse sur son fasciés. Elle subissait un abattement des plus total. C'est ce qu'on appelle l'ascenseur émotionnel à ce qu'il paraît. Interloquée, ses prunelles s'agitèrent dans tous les sens avant de se poser sur le visage de son meilleur ami. « Tu.. Tu veux dire que tu n'arrives plus à me faire une place ? », balbutia-t-elle la voix cassée par l'émotion. Tout ce qu'elle avait redouté arrivait aujourd'hui. Le jour où un conducteur français l'avait frappé de plein fouet, il l'avait effacé de sa vie. Et malgré ses efforts, il semblerait que cet acte à la gomme soit définitif. « Si je t'ai déçue d'une quelconque manière, j'en suis navrée.. Je.. », s’essouffla-t-elle, à deux doigts de la panique avant de réaliser qu'elle l'avait coupée dans son élan. « Et je vais te laisser terminer. Désolé. », s'excusa-t-elle rapidement, confuse, avant de plonger dans un silence de plomb, affligée. Finalement, il semblerait que toute sa bonne humeur s'en fut allée. Elle ne connaissait plus que l'inquiétude, des frissons lui parcourant le corps comme des couleuvres se faufilent dans l'eau, la rendant flageolante. Le regard allant chercher le sien, elle l'incitait à parler avec toute la délicatesse du monde, les yeux en émoi. Ses propos frappant ses tympans, sa mâchoire se décollant lentement pour exprimer sa surprise tandis qu'elle se repassait ses mots en boucle, les analysant avec minutie et essayant d'en comprendre le sens. C'était impossible. Elle devait avoir mal entendu. La signification de ses termes lui échappait. Comme remettre la pâte à dentifrice dans son tube une fois libérée, c'était impossible. Il ne pouvait pas y avoir de l'amour entre eux, ils étaient meilleurs amis depuis la nuit des temps. A moins que.. Il plaisantais, elle avait trouvé. Il s'essayait à l'humour. Elle attendit un hurlement de rire qui ne vint pas, un " mais t'as vu ta tête ! Je plaisantais ! " qui n'arriva pas non plus. Non. Zut. Il était sérieux, presque même horrifié par son annonce. La gorge en feu, elle tentant d'intervenir, de tuer ce silence pesant qui chargeait l'atmosphère en lourdeur. « Je ne suis pas sûre d'avoir bien compris. », hésita-t-elle les yeux grands ouverts, les traits tirés par le choc et sa bouche s'agitant plusieurs fois sans qu'aucun son n'en sorte. Elle avait l'air d'une truite sortie de sa rivière, inspirant l'air pour soulager son agonie. « Tu veux dire que tu m'aimes comme .. Tom aime Hannah ? ». L'un de ses films préférés, le témoin amoureux. Ils étaient meilleurs amis eux aussi. La bouche en "o", les mots ne lui venaient pas et elle sursauta lorsqu'un liquide froid lui gela la peau. « Oh zut. ». Sa glace à l'ananas, elle l'avait complètement oubliée. Maintenant elle recouvrait entièrement sa main, extrèmement collante. Balançant cette dernière dans le vide pour s'en débarrasser, elle serra les dents, la mine presque fâchée. Ses sourcils furieusement froncés revinrent subitement sur Zachariah. Elle se dépêcha d'adoucir son visage, revenant à sa mine décontenancée, elle ne pouvait pas faire mieux. « Je.. ». Je ne sais pas quoi dire. Elle n'avait aucune réponse à sa question, d'habitude miss je sais tout, elle séchait complètement comme un bênet. A croire qu'il venait de lancer un virus qui s'était emparé de tous les mots qu'elle connaissait, les balayant à jamais de son disque dur. Elle fit un pas vers lui, levant sa main parfumée à l'ananas vers sa joue avant de s'en abstenir au souvenir que celle-ci était désormais souillée. « Je.. crois que je vais aller me chercher un mouchoir. », balbutia-t-elle enfin, se retournant subitement dans la direction opposée, comme brûlée par son regard, en quête du marchand de glace. Ok, on inspire. Ça allait aller, il n'y avait pas mort d'homme. Qu'il ne bouge pas, elle allait revenir et ils trouveront une solution pour surmonter tout ça. Avec un peu de chance, la minute que lui prendrait le trajet et sa demande de mouchoir lui donnerait des idées de réponses, elle parviendrait à le rassurer, à trouver les expressions qui l'apaiserait, qui.. elle ne savait pas. Étrangement, elle ne pensa même pas à Taylor.
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Zachariah La Tour Dubois
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Zachariah La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: « Il ne faut jamais dire que l'espoir est mort. Ça ne meurt pas, l'espoir. » « Il ne faut jamais dire que l'espoir est mort. Ça ne meurt pas, l'espoir. » EmptyJeu 6 Sep - 19:23


❝ 'Cause you are my heaven ❞




Maintenant auprès d’elle, je la contemplais sans prendre la parole toutefois. Je me laissais un moment pour réaliser l’ampleur de l’énorme connerie que je ferai dans quelques minutes. Parce qu’il n’y avait pas de douté à avoir : Les bêtises et moi ne faisons qu’un. J’allais commettre la plus belle de mon existence en ce mois de janvier. D’optimiste de base, j’étais passé à pessimiste sans bornes. C’est dommage parce qu’il vaut mieux y croire de toutes ses forces que penser que c'est déjà impossible. Cependant, je savais que le râteau était inévitable. Vous savez qu’il y a différentes sortes de râteaux ? Y’a le râteau héroïque (celui que l’on se ramasse en plein public), je crois que j’étais bien parti pour me le prendre. Ou alors le râteau bouleversant. C’est celui où l’on sait que l’on aime la fille de toutes ses forces mais qu’elle préfère vous garder comme ami. Des exemples comme ceux-ci, j’en avais des dizaines. Mon esprit occulta mes pensées noires afin que je puisse concentrer toute mon énergie sur Tyler. « Il me semble que tu n’as pas besoin de moi … La grosse tête tu l’as déjà. » Dis-je malicieusement pour la chambrer tout sauf méchamment. Pour me faire pardonner je lui tapotais la main tout en continuant de sourire avec espièglerie. Une véritable gamin dès que je m’y mettais. Il faut dire aussi que la bonne humeur de ma meilleure amie était plutôt communicative. Cheminant avec bonhommie vers le marchand de glace, je lui avouais sans complexe que l’absence de Taylor me servait et m’était très agréable. Il avait beau être l’homme parfait, dont toute femme rêve lors de ses nuits d’hiver, je trouvais pour ma part qu’il prenait trop de place dans la vie de tyler. Cela va sans dire qu’il devait ronchonner la même rengaine à mon sujet. Je ne sus comment interpréter le rire de ma compagnie. La surprise … Ou alors c’était un rire qui reflétait un léger blâme sur mes remarques peu affectueuses envers son petit ami. Je lui offris une mini risette un peu contrite. « En effet, ce serait mieux qu’il n’en sache rien. Sinon, il risquerait de vouloir m’arracher les yeux. » Les yeux, les dents, la langue pour avoir osé le dénigrer devant Tyler … Bref, me réduire en poussière de ses propres mains. Autant éviter une fâcherie entre deux coqs pour les beaux yeux de leur belle. Trottant vers le marchand de glace, je l’invitais à commander avant de déballer tout ce que j’avais sur le cœur. Je me disais qu’avec un peu de chance, la nourriture ferait la chose plus tranquillement. Pensée stupide, m’enfin. Je choisir à mon tour une glace à la vanille et je m’empressais de payer notre consommation. A l’entente des mots de Tyler, je soupirais. Elle avait entièrement raison. « Je sais bien mais … Je prends aujourd’hui en compte de nouvelles options. » Options, très mauvais mot lorsque j’y repense. « Non je ne vais pas commencer de carrières aussi …Passionnantes » Finis-je par lui dire un léger sourire flottant au coin de mes lèvres. Son imagination dépassait l’entendement et je ne cherchais même plus à savoir où elle allait farfouiller pour trouver des idées aussi farfelues. Notre marche à présent réglée, je peinais à trouver les bons mots. Apparemment, je ne dus pas sortir ceux qu’il fallait car elle commença à paniquer. Ce qui ne m’encouragea pas à poursuivre. Pour un peu, elle finirait par m’accuser de vouloir la jeter hors de ma vie alors que c’était le contraire dont je rêvais secrètement. Dialogue de sourd. « Non seigneur bien sûr que non ! » M’écriais-je trop fortement car les têtes des passant se détournèrent pour venir scruter le malheureux qui criait en pleine rue tel un fou. Dans mon élan, j’avais attrapé ses épaules de peur qu’elle ne s’en aille avant que ma tirade soit totalement finie. Ne plus lui faire de place … Oh c’était tout l’inverse. Elle prenait une place tellement importante dans ma vie que je ne savais plus où cela se stoppait. Tyler, par ci, Tyler par là … J’avais l’impression qu’au final il n’y avait qu’elle qui compter pour moi. J’inclinais très légèrement ma tête histoire que mon regard vienne s’ancrer dans le sien. Elle débitait des âneries extravagantes et le pire c’est qu’elle paraissait y croire. « Tyler, tu n’as rien fait de mal. Comment peux-tu parvenir à une conclusion pareille … » J’étais sidéré de voir qu’elle se remettait directement en question sans songer un seul instant que le problème venait de moi et non d’elle. Encore une fois, elle prouvait sa bonté et le fait de me faire passer avant elle. Je la remerciais intérieurement de finalement se taire pour me laisser achever mon monologue. Quoi que maintenant qu’elle m’avait coupé, je ne savais plus comment m’y prendre pour repartir dans le vif du sujet. J’y parvins après un effort considérable et sa réaction fut … décevante. Pas sûre d’avoir compris … Je n’avais pas l’intention de me répéter. Mal à l’aise la première fois, j’aurai du mal à y survivre si jamais je devais prononces ces mêmes mots à nouveaux. Souffle Tyler et re-visionne dans ta tête mes dires. Tu verras que tu les comprendras à la perfection. Elle avait toujours été la plus intelligente de nous deux, elle y parviendrait. A part, si elle ne voulait pas comprendre. Là … Je ne pourrai pas lui être d’un secours utile. Mes doigts vinrent se couler entre mes cheveux pour les mettre en bataille. Signe que je n’étais vraiment pas confiant. « Pourtant … Ce n’est pas très compliqué à saisir … » Finis-je par bredouiller quelque peu penaud, l’air un peu honteux d’avoir eu à confesser une telle vérité. Je n’allais tout de même pas lui faire de dessin. Ma phrase était on ne peut plus simple. Pas d’enchevêtrement mathématique qui l’aurait égaré en cours de route. Effectivement pour aller droit au but, il aurait été encore plus concret de dire un simple « je t’aime » qui aurait probablement beaucoup plus éclairé sa lanterne. Mais j’étais loin d’être modelé pour lui dire ces trois mots sans rien d’autre devant ni derrière. La voilà maintenant qui nous comparait à Hannah et Tom, ses héros fétiches. Dans un sens, elle n’avait pas tort. Je l’aimais de la même façon que Tom aime sa Hannah … Quand il se rend compte qu’elle lui est bien plus précieuse que toute autre personne sur cette planète. Une espèce de rictus malheureux déforma mes lèvres et par conséquent les traits de mon faciès. La tâche était ardue, même pour le plus vaillant des hommes. « Tu sais Tom aime beaucoup Hannah et lorsqu’elle part … Il se rend compte que sans elle, tout est beaucoup plus fade. Il comprend qu’Hannah est un peu sa moitié et que sans elle à ses côtés … Rien n’est pareil. » Je tournais autour du pot et à voir l’expression de Tyler, j’avais l’impression de lui parler dans un dialecte dont elle ne comprenait que partiellement le sens. Dans sa globalité, la gente masculine n’est pas doué par divulguer ses sentiments. Je n’échappais pas à la règle. Pas d’exception me concernant. La même maladresse qui nous caractérisait tous. J’en étais arrivé à me trouver pathétiquement ridicule. Et pour parvenir à ce stade … Il faut déjà se donner à fond. « Oui … Tu .. ? » questionnais-je une fois qu’elle se fut arrêtée. Je l’encourageais du mieux que je pouvais à poursuivre sa tirade parce que je n’en pouvais plus de rester dans le flou le plus total sans savoir sur quel pied danser. Oui, non ou merde. Mais arrête de tergiverser Tyler, par pitié. Un mouchoir. Forcément, ce n’était pas la réaction à laquelle je m’étais attendue. Ni à laquelle je m’étais préparé. Pourtant, j’avais imaginé différents scénarios possibles. Je pensais même avoir fait le tour de toutes les situations positives ou négatives. Mais là … Me parler de mouchoir alors que j’essaye tant bien que mal de lui expliquer mes sentiments. C’est un coup de massue en pleine tête. Sa main emplit de glace pouvait bien attendre deux secondes … Je crois qu’il y avait plus important à discuter en ce moment. A croire qu’avec Tyler, nous n’avions pas les mêmes priorités. Elle, souhaitant à tout prix se nettoyer et moi souhaitant à tout prix une réponse. Difficile de concilier nos deux vœux. Sa phrase à peine terminée, elle se détourna de moi pour se mettre en quête du marchand de glace. Un inconnu serait apparemment son sauveur. Parfait, grand bien lui fasse. Je crois que de mon côté, je n’avais pas envie d’espérer plus longtemps. Une autre attitude aurait pu me pousser à rester là, immobile, la laissant revenir à moi mais ma fierté venait d’en prendre un sale coup dans l’aile. Il était temps que je tire ma révérence et que je m’en aille papillonner ailleurs. Paris serait ma destination puisque l’on m’offrait une opportunité. J’observais, sans la voir, sa silhouette qui s’éloignait doucement. Les yeux dans le vague, je baissais mon visage pour contempler le sol terriblement déçu. Au revoir le rêve américain et bonjour le rêve parisien. Je relevais la tête pour apercevoir Tyler s’entretenir avec le marchand de glace. Dernier regard, dernier soupir. « Adieu Tyler … » Murmurais-je avec fatalisme. Lasse, je me retournais pour m’éloigner à grands pas. Voilà peut-être la question la plus difficile de toute l'aventure humaine : est-il réellement possible de toujours regarder en avant, comme on nous encourage sans cesse à le faire, ou bien devons-nous garder certains vestiges essentiels de notre passé, si douloureux soient-ils, comme un rappel que certains aspects de la vie nous transforment si profondément qu'ils nous habitent à jamais ? Pouvons-nous vraiment refermer la porte sur ce qui continue à nous hanter ?
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