the great escape
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« The point between rage and serenity » •• Hot

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MessageSujet: « The point between rage and serenity » •• Hot « The point between rage and serenity » •• Hot EmptyDim 1 Avr - 16:34

Kilian raccrocha pour mettre un terme à sa conversation téléphonique avec James puis se rendit jusqu'à la portière côté conducteur de sa voiture pour en sortir son paquet de cigarettes. Il en glissa une entre ses lèvres, l'alluma et retourna s'asseoir sur le capot de sa voiture face à la mer. Pendant quelques secondes, il fit tourner la fumée dans sa bouche avant d'en faire quelques petits cercles comme les indiens avaient l'habitude de le faire pour communiquer en signaux de fumée. C'était l'une des choses qui arrivaient à le distraire pour essayer de ne pas penser à ce qu'il avait surpris hier soir. D'ordinaire, il était déjà extrêmement grognon le matin - plus que le reste de la journée, c'est dire - mais quand il avait passé une mauvaise soirée en prime, les chances pour qu'il soit souriant et aimable étaient aussi grandes que celles qu'un enfant de 3 mois avait de gagner à la loterie. Une chance, personne ne l'avait trouvé au réveil ce matin et il avait pris le temps d'avoir les idées suffisamment claires pour pouvoir discuter avec l'Irlandais... par moment, il avait envie de mettre un macaron à l'arrière de sa voiture portant l'inscription « Conducteur méchant, ne pas approcher » comme ces stupides autocollants indiquant un chien méchant à l'entrée des maisons.
Arrivé à la moitié de sa cigarette, il consulta les messages de son Iphone... si on omet les appels manqués de son paternel, il lui avait envoyé au moins trois ou quatre textos. Sans prendre la peine de les ouvrir, Kilian les supprima et rangea le téléphone dans la poche de son jogging. Eh oui, en prime, il n'avait même pas eu le temps de se changer hier soir en arrivant à l'appartement. Il était revenu d'une séance intensive de sport et il avait imaginé qu'il se glisserait dans des vêtements un peu plus présentables une fois chez lui. En ignare de première classe, il n'avait pas pensé qu'un plan à trois organisé par son paternel puisse déranger ses projets, pas de bol. Dieu merci, il avait tout de même pu se doucher et se laver soigneusement dans les vestiaires de la salle de sport... Quoiqu'il en soit, il était hors de question qu'il se pointe au château O'Malley face au majordome Alfred, à la petite Louna ou encore James dans un accoutrement pareil. Il sortit sa valise du coffre de sa Mustang et l'ouvrit sur la banquette arrière. Il attrapa un pull en V couleur aubergine, un pantalon assez simple et vérifia que sa veste en cuir était déjà sortie dans sa voiture. Le jeune homme retira son haut sans manches puis le jeta dans la valise avant de frissonner légèrement, l'air frais du bord de mer sur la falaise soufflant sur sa peau nue. Il passa rapidement son pull avant de changer son pantalon de jogging pour celui en toile. Il rangea à nouveau la valise dans le coffre et s'installa sur le siège conducteur pour vérifier un peu la tête qu'il avait dans le rétroviseur... Mouais. La tête d'un mec qui n'a pas passé une bonne nuit mais qui gère très bien quand même. Ca fera l'affaire.

Le fils Salaun démarra son véhicule et fit une marche arrière avant de prendre la direction du Sud San Francisco pour rejoindre le grand château O'Malley. Sur le chemin, il mit la radio à un volume mesuré, baissa sa vitre puis trouva rapidement une certaine forme de sérénité. Tant qu'il ne ressassait pas toute la colère qui l'animait et qu'il trouvait plus tard le moyen de s'occuper pour gérer ses sentiments négatifs dans une de ses légendaires explosions émotionnelles lorsqu'il se retrouverait seul et serein, il aurait sûrement la possibilité de pouvoir se calmer un peu. De toutes manières, la seule présence de James devrait déjà lui permettre de retrouver une part de plénitude. Dire qu'il était parti pendant dix mois en France pour se faire à l'idée que son père n'était pas un mort revenu d'outre-tombe et qu'il avait peut-être droit à une seconde chance, il avait l'impression qu'en moins de deux mois, Salaun senior avait réussi à griller à peu près toutes ses chances auprès de son fils. Et celui-ci n'avait même pas eu besoin de le pousser à bout pour ça, il s'était enfoncé tout seul.
Lorsque la route devint légèrement plus chaotique et pentue, l'étudiant fronça un peu les sourcils. Quelques arbres ombrageaient la piste, offrant ainsi quelques perspectives de clair-obscur extrêmement intéressantes visuellement. Réflexe de l'artiste. Le beau brun appuya davantage sur l'accélérateur pour que sa fidèle Mustang ait la force de rejoindre le château en haut du domaine. Arrivé face aux grilles, il descendit de la voiture pour se faire reconnaître... de toute évidence, une ou plusieurs caméras étaient soigneusement dissimulées. Ou alors son appréhension l'avait rendu assez aveugle pour qu'il ne les remarque pas : les grilles s'ouvrirent et Kilian remonta dans sa voiture pour s'aventurer à l'intérieur du domaine à une allure plus que réduite. Précautionneuse, même.

C'était la première fois qu'il venait ici. Et rien qu'en voyant le parc, il était déjà bouche bée. Le nombre de petits coins sympathiques et dignes d'être immortalisés sur une toile se comptaient déjà sur les doigts de plusieurs mains. Une fois passé un petit pont, le château se dressa devant lui. Immense avec des détails d'architecture qui furent très rapidement relevés et analysés par son œil critique d'artiste. La façon dont il avait été bâti, avec tous ces pilastres qui soulignaient une construction homogène et parfaitement équilibrée laissait clairement penser à un style qu'il avait retrouvé en visitant plusieurs châteaux du XVIème et XVIIème siècle en France, durant son séjour. D'autres pays s'en sont ensuite inspirés, à commencer par les pays anglo-saxons et germaniques. Garé devant la façade, il sortit doucement du véhicule et resta un moment la tête en l'air en observant chaque détail comme s'il se trouvait devant un bijou du patrimoine architectural. Il approcha sa main de la pierre froide et la caressa comme pour en tester l'aspect lisse qu'elle offrait déjà à la vue du spectateur. Ce n'est qu'une voix masculine qui le tira brusquement de sa contemplation.
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MessageSujet: Re: « The point between rage and serenity » •• Hot « The point between rage and serenity » •• Hot EmptyDim 1 Avr - 16:45

« The point between rage and serenity » •• Hot Tumblr_lmcytqsMYh1qbjmcfo1_500
crédit - tumblr
Sitôt après avoir raccroché son téléphone, James s’étira quelques secondes avant de s’extirper de ses draps et de son lit par la même occasion, ouvrant la porte de sa chambre pour se diriger vers le grand salon. Il eut la surprise d’y retrouver Louna qui, une fois n’est pas coutume, appréciait son bol de miel pops plongés dans du lait devant la télévision.

« Chérie, je t’ai déjà dit milles fois de ne pas déjeuner ici. Tu laisses des miettes partout. »

Sans conteste, James pensait à Alfred qui devait ensuite faire le ménage. Et le lait incrusté au parquet, encore plus parce que le plancher du château en particulier au salon était recouvert de tapis persans, était très difficile à nettoyer.

« Est-ce que tu insinues que je mange mal ? »

Répliqua aussitôt l’enfant en plissant les yeux et pinçant les lèvres. Attitude qui avait toujours eu le don de le faire rire. C’était sûr, elle savait s’y prendre mieux que n’importe qui pour jouer avec son père.

« Où est passé Alfred ? Tu l’as encore envoyé dans un arbre à la recherche d’un ballon imaginaire qui serait arrivé là par on ne sait quel miracle ? »

Cette fois, ce fut Louna qui riait aux éclats, une lueur malicieuse dans le regard. Se relevant du tapis pour aller embrasser son père qui ne pût se retenir de la prendre dans ses bras – des moments de tendresse qu’il ne partageait qu’en famille – la fillette secoua vigoureusement la tête de gauche à droite avant de montrer du doigt un point dans son dos.

« Ah Alfred, comment allez-vous ce matin ? Louna ne vous a pas trop fait souffrir ? »

Ironisa le milliardaire en donnant un nouveau baiser sur la joue de sa fille.

« Oh non maître James, elle fut adorable, comme d’habitude. »

Répondit son majordome avec un fin sourire suivi d’un clin d’œil en direction de Louna qui se dépêcha de retrouver le tapis persan – sous l’œil désespéré de son père – afin de ne pas rater son dessin animé du matin.

« Hum, Louna, tu vas manger dans la cuisine. Alfred va te l’enregistrer. Alfred, j’ai un ami qui doit passer d’ici une vingtaine de minutes. Il va rester quelques temps au château. Pouvez-vous lui faire préparer une chambre ? »

« Certainement Monsieur. »

« Merci Alfred. Je dois sortir quelques minutes, je compte sur vous pour l’accueillir à bras ouverts une fois qu’il sera là. »

Un zeste d’humour irlandais.

« A bras ouverts maître James ? »

Répéta le majordome en ayant parfaitement compris l’allusion moqueuse du business man à l’égard de son habituelle attitude neutre qui avait tendance à interpeller les esprits les plus curieux.

« Je n’y manquerai pas. Faut-il que je l’embrasse aussi, monsieur ? »

Ajouta t-il aussitôt d’une voix tout à fait sérieuse alors même qu’il ne se prenait pas au sérieux lui-même. Humour noir anglais.

« Tout à fait Alfred. Deux fois. Une pour vous, une pour moi. »

« Et moi aussi ! »

S’écria Louna de l’autre côté de la pièce.

« Ce qui nous fait trois. »

Avant de disparaître dans les étages et de redescendre quelques minutes plus tard, frais comme un gardon, d’emprunter sa moto – évitons les embouteillages matinaux – pour se diriger vers son lieu de rendez-vous.

« The point between rage and serenity » •• Hot Aerien11
Crédit – tumblr
Environ quinze minutes plus tard ...

Il y avait bien des caméras dissimulées à différents angles de la grille de portail, mais aussi dans le jardin – si l’on pouvait appeler un terrain de plus de 10 hectares, un jardin – et dans certaines pièces du château. Les grilles s’ouvrirent lentement, laissant entrer le Sigma dans la propriété O’Malley. D’abord, il y avait un long sentier à parcourir, à l’ombre des arbres, des sapins pour la plupart, avant de voir plus loin le toit du château, un peu plus en hauteur. Une architecture ancienne mais modernisée de l’intérieur. James avait lui-même choisi sa décoration, sans rompre avec le style baroque de l’époque, mais suffisamment avancé pour donner une vision plus jeune, moins macabre, des lieux. En tant qu’artiste, il avait déjà imaginé la tête que ferait Kilian en découvrant pour la première fois ce lieu de vie. Le château en lui-même n’était pas très haut, comparé à ceux que l’on pouvait trouver en France, en Ecosse ou encore en Irlande. Le tout était réparti sur 5 étages. La largeur par contre, valait le détour. Une chambre équivalait presque à un appartement de ville.

« La vue est-elle à votre goût, Monsieur ? »

Interrompit soudainement Kilian dans sa contemplation de ce chef d’œuvre architectural.

« Bienvenue au château O’Malley. Je me nomme Alfred, je serais à votre service durant le temps de votre séjour ici. »

Alfred n’avait jamais été d’un naturel souriant. Pour peu, les gens qui ne le connaissaient pas l’auraient pris pour un être à part, isolé de la société, replié sur lui-même et plutôt froid en l’apparence. En vérité, c’était précisément le contraire. L’homme ressemblait beaucoup à James au sens où il se refusait de montrer ses sentiments en public. Les seuls à savoir que sous cette apparente indifférence se cachait un cœur en or, étaient James et sa fille. Même s’il lui arrivait souvent de prouver son humanité lorsqu’il relevait l’humour du châtelain ou encore, si l’on considérait l’amour qu’il lui portait. Une relation complexe qui n’échapperait peut-être pas au regard avisé de leur invité.

« Maître James ne devrait plus tarder maintenant. Voulez-vous que je vous conduise à votre chambre ou préférez-vous l’attendre au salon ? »




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MessageSujet: Re: « The point between rage and serenity » •• Hot « The point between rage and serenity » •• Hot EmptyLun 2 Avr - 14:45

L'architecture est une forme d'art souvent jugée ingrate par rapport à de la peinture ou même de la sculpture... pourtant, à ses yeux, elle avait tout autant sa place dans la postérité artistique que n'importe quelle autre forme d'art. Ce bijou monumental était une raison supplémentaire. Son regard aguerri à ce genre de vision glissait sur les formes du château et s'en imprégnait comme d'une oeuvre qu'il aurait observé au milieu d'un musée. Aucun sourire ne transparaissait sur son visage, il était d'ailleurs si concentré sur ceci qu'il manqua presque de sursauter en entendant une voix masculine s'élever près de lui. Kilian tourna la tête vers lui et arqua un sourcil en le regardant le plus discrètement possible des pieds à la tête. James O'Malley aurait donc embauché un des pingouins du casting de Madagascar pour faire le service d'accueil de son château ? Le Breton tâcha pourtant de se montrer le plus respectueux et distant possible envers ce vieil homme à l'allure pour le moins imposante et profondément sereine. "Comment ne pas apprécier un tel chef-d'oeuvre ?" répondit-il soigneusement à son interlocuteur tout en conservant un visage assez neutre. D'ordinaire, Kilian ne souriait déjà pas beaucoup sauf de façon ironique, mais face à Alfred, quelque chose lui disait que la rigueur serait sûrement sa meilleure amie s'il voulait éviter d'avoir l'air mal à l'aise face à tant de cérémonie. Dans un sens, Alfred répondait parfaitement à l'idée qu'il se faisait d'un majordome... à la différence qu'il n'aurait cru en voir qu'à la télévision, au cours de son existence. L'étudiant s'avança en présentant et serrant la main du vieil homme. "Je vous remercie. Kilian Salaun, enchanté." Le Sigma avait l'étrange impression d'être un invité de marque dans l'un de ces grands hôtels de luxe où il n'aurait jamais les moyens de ne serait-ce que louer un placard à balais pour la nuit.
La prise de parole d'Alfred fit arquer un sourcil au Breton qui marmonna dans sa barbe à voix basse. "Maître James..." avait-il repris. Décidément, il allait avoir besoin d'un sacré temps d'adaptation à ce vocabulaire qui paraissait on ne peut plus naturel au majordome. Majordome qui, entre parenthèses, n'avait pas l'air de déprécier sa condition. Kilian se connaissait assez pour savoir que son goût d'indépendance aurait fait le forcing contre le respect naturel dont il était doté... faire preuve d'égards, oui. De la servitude, sûrement pas. Le terme était certes un peu fort, mais il faut appeler un chat un chat : Alfred était au service de James. Cependant, il n'en était pas l'esclave et avait même une étrange lueur dans le regard qui laissait clairement entendre qu'il aimait cette vie qui était la sienne. Et ça, c'est tout à son honneur. "Je veux bien l'attendre au salon, si ça ne vous ennuie pas."

Au moment où il vit Alfred amorcer un pas en direction de sa voiture, Kilian le devança discrètement puis sortit la valise du coffre. Dieu merci, il se satisfaisait d'un rien et vivrait parfaitement à l'aise avec une seule valise. Toutefois, il n'eut guère l'occasion de garder cette valise près de lui puisque le majordome insista pour la lui prendre, sans doute pour la déposer dans sa chambre. Le Breton grimaça, il se sentait déjà mal à l'aise. Cela ne venait pas d'Alfred qui se montrait sûrement au maximum de son capital de sympathie, mais plutôt du peu d'habitude qu'avait Kilian à ce qu'on lui fasse tout. Il avait grandi avec ses grands-parents et au fur et à mesure que les années s'étaient faites plus difficiles pour eux malgré le vitalité, Kilian avait très tôt pris le pli de s'occuper d'à peu près tout dans la maison afin de permettre à sa grand-mère de se reposer. Ces habitudes relevaient aujourd'hui de l'automatisme. "Au fait, est-ce que vous pourriez m'appeler juste Kilian, s'il vous plaît ? Ca me met mal à l'aise quand on met trop les formes au quotidien..." avoua-t-il en se massant la nuque, tic de malaise qu'il avait hérité de son paternel. Après, Alfred n'allait peut-être pas accepter mais il aurait au moins le mérite de comprendre que Kilian n'abuserait de personne durant son séjour ici, au contraire. Il connaissait des dizaines de personnes qui auraient a-do-ré avoir quelqu'un à leur service comme pouvait l'être le vieil homme, mais lui non. Il voyait plutôt cela comme une condition indissociable de sa vie au château O'Malley.

Une fois à l'intérieur, Kilian haussa les sourcils. "Woah..." ne put-il s'empêcher de lancer à voix haute. L'intérieur était au moins aussi remarquable que l'extérieur. Toutefois, il n'avait pas peur de cette immensité, bien que cela soit la chose qu'il ait vraiment craint en arrivant ici. Il se sentait plutôt en confiance ici, comme si une sensation de sécurité l'envahissait. Comme si, entre ces murs, rien ne pourrait lui arriver. Kilian ne courrait aucun danger, c'est vrai, mais il avait cherché un toit où il pourrait gérer tous ses conflits intérieurs sans être dérangé par qui que ce soit. Ici, il pourrait se ressourcer et réfléchir en paix avant de partir totalement requinqué. James avait une chance infinie de vivre ici, idem pour sa petite fille. "Ca fait longtemps que vous trav... enfin, que vous vivez ici, Alfred ?" Son regard bleu clair courrait sur les murs, les boiseries, les tableaux sans s'en lasser une seule seconde. Tant et si bien qu'il ne remarqua pas son estomac qui gargouillait, chose qu'en temps normal il aurait réglé de façon immédiate.
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MessageSujet: Re: « The point between rage and serenity » •• Hot « The point between rage and serenity » •• Hot EmptyLun 2 Avr - 16:09



Alfred donnait toujours mal à l'aise la première fois. Il suffirait que Kilian fasse plus amples connaissances pour qu'il se rende compte de lui-même du caractère plus qu'adorable – mais malheureusement anglais = humour noir à volonté – du soixantenaire. En attendant, il conservait une attitude pour le moins neutre, quoique très polie, rien à voir avec le joyeux luron que côtoyait habituellement le milliardaire.
« Monsieur Salaun, donc. »

Répéta le majordome en lui serrant la main. D'ordinaire, il se contentait d'un léger hochement de tête en guise de salut. La poignée de mains de Kilian à son égard venait de lui prouver une chose : James et lui n'étaient pas du même milieu, encore moins du même monde. Ce n'était ni un reproche, ni un jugement de valeur. Alfred lui-même n'avait pas toujours été au service d'un milliardaire. D'ailleurs, mais le jeune homme l'ignorait encore, ce point commun allait sûrement les rapprocher à l'avenir. Sans relever la question rhétorique du Sigma, comprenant par la même qu'il fut étonné du titre donné au business man, Alfred le conduisit jusqu'au salon, l'observant très discrètement comme le faisait Kilian à son propos. Par ailleurs, son regard descendit de bas en haut, considérant de ce fait la tenue désinvolte de l'étudiant, et articulant aussitôt, pour éviter qu'il se croit juger par notre homme.

« J'aime beaucoup votre pullover. Surtout la couleur. »

Et il était sérieux. Ce qui pouvait être drôle résidait dans le sujet de la conversation et l'indifférence qui marquait chacun de ses traits. Il aurait dit qu'il faisait beau dehors, et son visage aurait été exactement le même. Avec la même intonation dans la voix.

« Cela ne m'ennuie pas le moins du monde, Monsieur. »

Répéta Alfred à sa suite, toujours sans sourire. Pour peu qu'on le connaissait, on aurait pu entendre l'amusement dans sa voix. Comme si son avis avait une quelconque importance. Décidément, ce jeune homme était un drôle d'oiseau. Il n'était pas habitué à ce type de services rendus, voilà tout.

« Le salon, Monsieur. »

Il venait de pousser deux immenses portes immaculées, et travaillées de telle sorte que de magnifiques sculptures y étaient dessinées. En entrant, on remarquait immédiatement le carrelage, une sorte de marron caviar plus foncé. Des tapis persans en dessous de canapés de cuir. Les murs, d'une beige caramélisé, étaient tapissés de tableaux de toutes origines, de diverses époques. James avait une préférence pour l'impressionnisme et l'art baroque. Des objets en teck ou en marbre ici et là. Une cafrine d'Afrique, nue, portant une jarre, trônait sur une table en apparence ancienne, devant laquelle un écran plasma avait été installé pour le plus grand plaisir d'une certaine demoiselle.

« Kilian, comme vous voulez. Aussi, c'est à mon tour de me sentir mal à l'aise. »

Ironisa le majordome en l'invitant à s'asseoir. Et répondant aussitôt avec le même flegme.

« Cela fait bientôt 7 ans. Je suis arrivé au château en même temps que Maître James. »

Dans des dirconstances qui échappaient encore à Kilian. Alfred savait quand il fallait parler, et quand il fallait se taire. En l'occurence, sa relation avec James reposait sur cette histoire, ce drame qu'il avait vécu à l'époque et qui les avait rapproché. Ne sachant pas si Kilian avait été mis au courant, le vieil homme préféra ne rien ajouter de plus au risque d'aller à l'encontre de la volonté du châtelain.
S'apprêtant à le laisser à sa contemplation pour se diriger vers la cuisine, un bruit significatif l'interrompit dans sa démarche au moment où, levant les yeux vers le jeune homme, un sourire, cette fois-ci tout à fait marqué, fit son apparition au coin de ses lèvres.

« Je viens de sortir des pancakes du four, vous me feriez un grand honneur que de les goûter le premier. »

Tact, sans passer pour quelqu'un qui écoutait au ventre x). Hélas, sa proposition, à moins que ce ne soit l'odeur alléchante qui parcourait le salon, n'avait pas manqué d'attirer un autre prédateur. Bien plus gourmand, tout aussi affamé, et encore inconnu de l'invité.

« Alfreeed...Pantoufle a encore volé mes chauss... »

Arrếtée net par la vision de Kilian dans son fauteuil 'préféré' – oui, elle avait un fauteuil préféré, ne cherchez pas à comprendre – Louna alla à sa rencontre, le front plissé, une moue dubitative mais tout à fait adorable pour une enfant de 6 ans sur les lèvres.

« Bonjouuurr Monsieur, vous êtes qui ? »

Le sourire toujours aux lèvres, ce fut l'instant que choisit Alfred pour s'évanouir dans la nature, abandonnant Kilian à son triste sort pour aller chercher les fameux pancakes faits maison.

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MessageSujet: Re: « The point between rage and serenity » •• Hot « The point between rage and serenity » •• Hot EmptyMar 3 Avr - 6:22

Un léger sourire ironique flotta sur les lèvres de Kilian. Par réflexe, il fut tenté de dire que Monsieur Salaun, c'était son père, mais il se ravisa. Mieux valait pour l'instant ne pas faire allusion à ce très épineux sujet, du moins pas tant qu'il aura réussi à se remettre les idées en place. Absorbé dans la contemplation de ce grand couloir, le jeune homme baissa la tête vers son pull avant de regarder Alfred avec un air assez surpris. "Euh... merci, c'est gentil." La logique voulait très souvent que face à un tel compliment, on en fasse un autre à son tour. Mais bien qu'il se plaise lui-même en costume et que ce genre de tenue chic lui aille à ravir, il ne s'imaginait pas là-dedans quotidiennement comme cela devait être le cas pour son interlocuteur. "J'aime bien votre style." se contenta-t-il de répondre, les sourcils légèrement froncés.
Le jeune homme resta un moment sur le seuil du salon à observer la pièce comme pour en jauger les perspectives avant d'oser rentrer. Bien évidemment, son regard fut en premier attiré par les tableaux. Déformation professionnelle. Ses yeux bleu pétillèrent sensiblement : il était lui aussi un féru d'impressionnisme. Ces touches, le travail de Monet, etc... tous les mouvements contemporains lui plaisaient. Cependant, la présence soutenue de ces oeuvres lui laissait imaginer que James était peut-être moins sensible à l'art avant-gardiste, à l'abstraction, au cubisme, au fauvisme et tous ces autres mouvements assez particuliers. Il ne serait pas le premier, d'ailleurs, Kilian serait même mal avisé de se placer arbitre ou juge de bon goût. Quant au reste de la pièce, Kilian apprécia tout particulièrement les touches ethniques qui apportaient un aspect plus exotique au salon. Moins formel malgré son immensité et ses meubles d'une riche manufacture. Le Breton avait l'impression que ce salon faisait au moins la taille de l'appartement qu'il avait jusqu'ici partagé avec Logan. Toutefois, il préféra rester silencieux. De toutes manières, malgré son côté stoïque et imperturbable, sa surprise et son émerveillement devaient tout de même rester visibles pour quiconque serait un tant soit peu observateur.

"Si vous voulez, on trouve quelque chose d'autre qui me met mal à l'aise, pour plus d'équité entre nous." Kilian lui avait répondu à son tour sur une voix plate simplement agrémentée d'un sourcil arqué malgré l'ironie de sa réponse. Pour un peu, il aurait presque culpabilisé de mettre Alfred dans l'embarras, c'était quand même lui l'invité. Le fils Salaun s'installa en remerciant le vieil homme d'un hochement de tête... Bon sang, même les fauteuils sont parfaits. Il plissa très subtilement les paupières en entendant la réponse de son interlocuteur. Non, James ne lui avait pas dit cela. En revanche, il le savait veuf depuis la naissance de sa fille et il lui avait donné l'âge de la petite Louna au gré d'une conversation... Loin d'être idiot, Kilian fit très rapidement le rapprochement avec le décès de sa compagne. Il y avait peut-être d'autres raisons, mais celle-ci lui paraissait déjà comme étant l'une de celles qui avait peut-être réuni les deux hommes. Il se contenta d'hocher la tête sans ajouter un mot. Sujet sensible qu'il valait mieux éviter, surtout lorsque le principal intéressé n'était pas là. Kilian n'était pas ici pour assommer Alfred de question sur le mystérieux James O'Malley. Cela aurait été on ne peut plus déplacé.
Presque bêtement, l'étudiant baissa la tête sur son ventre qui grognait puis afficha un petit sourire gêné. "Excusez-le, il n'est pas très discret quand il est contrarié." dit-il très simplement en faisant allusion à son estomac. Effectivement, la famine était de loin l'une des plus grandes hantises de Kilian Salaun. "Merci, c'est gentil."

Le jeune homme tourna la tête vers une petite voix flûtée qui s'éleva dans la pièce et ses yeux de glace se posèrent sur une ravissante jeune fille aux cheveux blonds et à la silhouette très élégante pour une petite de son âge. Une candeur doublée d'une malice particulière prenait empire sur ses traits fins... Adorable. Du moins c'était la définition qu'il s'en faisait. Kilian la laissa approcher en silence puis subit son inspection visuelle sans sourciller. Bien que son visage demeurait impénétrable, il s'était pourtant un peu adouci : c'est l'effet qu'ont les enfants sur lui en général, bien qu'il en faille tout de même énormément pour l'amadouer. Il tourna la tête vers Alfred qui s'esquivait avec une discrétion remarquable avant de s'intéresser de nouveau à la jeune châtelaine. "Bonjour, Mademoiselle. Je m'appelle Kilian, je suis un ami de ton père." Il se leva du fauteuil, simple question de bonne éducation. Même avec une fillette, hors de question qu'il reste assis dans un fauteuil en présence d'une des habitantes : le Breton afficha un léger sourire en coin qui se voulait aimable, laissant le soin à la petite de se présenter bien qu'il connaisse d'avance son identité. "Tu vis dans un très joli château, dis-moi... Et sinon, qu'est-ce que "Pantoufle" t'as volé, si ce n'est pas indiscret ?" demanda-t-il en s'accroupissant à sa hauteur, conservant son sourire.
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MessageSujet: Re: « The point between rage and serenity » •• Hot « The point between rage and serenity » •• Hot EmptyMar 3 Avr - 7:12

« The point between rage and serenity » •• Hot Amykee11
crédit - tumblr
Alfred n'avait pas été dupe. Il savait son style, bien que plaisante aux jeunes par un jeu du sort, à cause de la bande-annonce de Batman ou encore parce qu'il lui allait à merveilles à lui et à son caractère si particulier, n'en était pas moins désuet à notre époque. Pour autant, il ne s'en était jamais plaint. Kilian avait raison de croire que l'homme était satisfait de sa condition. Même si beaucoup, à plus forte raison les gros riches qu'invitaient parfois James au château pour donner le change à son statut social, le considéraient comme un simple majordome au service de l'un des hommes les plus puissants et les plus riches de la planète, Alfred avait toujours été beaucoup plus que cela dans l'esprit et dans le coeur de la famille O'Malley. Et c'était sans doute l'une des raisons qui faisaient qu'il se fichait bien de l'opinion qu'on lui portait. Sa valeur n'avait pas de prix aux yeux des châtelains.

« J'y réfléchirai, Kilian. »

Ajouta aussitôt Alfred en esquissant une légère grimace lorsqu'il prononça son nom. Même si la familiarité était une façon comme une autre de rapprocher les gens, le vieil homme avait du mal à épeller son prénom sans revêtir à ses yeux un statut, une qualité dont il n'avait pas l'habitude. Encore moins avec le jeunot puisqu'ils ne se connaissaient pas. Avec du temps et de la patience, peut-être … James était veuf, en effet. Depuis plus de 6 ans maintenant. Cependant, il ne se souvenait pas en avoir jamais parlé à Kilian. Un homme que l'on voyait toujours non accompagné ou alors de magnifiques créatures ayant à peine atteint la majorité sexuelle – je vous rassure, ce n'étaient jamais qu'une charmante compagnie, rien de plus – et père d'une petite puce six ans, n'importe quel personne douée de bon sens aurait rapidement compris que la mère avait quitté le nid. La question se posait néanmoins de savoir dans quelles circonstances : s'agissait-il d'un divorce, d'une simple séparation, ou d'un décès ? Sur ce point, Kilian avait inconsciemment vu juste. Comme tous les enfants, Louna était extrêmement curieuse et ne se privait pas de dire ce qu'elle avait sur le coeur. Et face à un étudiant aussi réservé que Kilian sur certains sujets, le jeu était trop prenant pour qu'elle s'arrête en si bon chemin.

« Louna O'Malley, enchantée de faire votre connaissance. »

Lui tendant la main, comme le lui avait montré son père, et d'ailleurs très fière d'être la jeune propriétaire de ce domaine en cet instant, la fillette dévisagea Kilian d'un air grave, comme pour juger de la véracité de ses dires. Elle qui pensait toujours avoir rencontré TOUS les amis de Deidi.

« Oui, je sais. »

N'allez pas croire qu'il s'agissait de son orgueil, juste de la franchise, pure et simple.

« Mes chaussures ! »

Fronçant les sourcils en regardant à droite et à gauche pour être certaine que nul ne l'entendrait, elle se mit alors à chuchoter à son oreille.

« C'est la deuxième fois cette semaine. Mais je finirai bien par l'attraper. »

Là-dessus, l'enfant se recula légèrement, pour s'asseoir sur le fauteuil, invitant Kilian à se joindre à elle.

« Vous aussi vous avez des animaux ? »

Pas bête pour un sou, elle ajouta aussitôt en levant le nez en l'air, sur un ton très cérémonieux.

« Parce que Pantoufle est mon chat, évidemment. »

Evidemment …

« Alfreedd, Pantoufle a encore volé mes chaussures !! »

Lâcha t-elle dans un soupir alors que le dénommé Alfred venait de réapparaître en portant le plateau de pancakes, un pot de nutella, confitures et autres garnitures sucrées accompagnées.

« Je vous les rapporterai Miss Louna, je vous le promets. »

Son timbre de voix, sa démarche lorsqu'il s'était approché de l'enfant pour poser une main dans sa chevelure de feu tandis qu'elle agrippait sa jambe en souriant, ce regard attendri, laissaient clairement deviner l'amour qu'il portait à la fillette. Un peu comme un grand-père à l'égard de sa petite-fille. Un spectacle touchant, quoique très limité dans le temps.

« Kilian, que puis-je vous offrir comme boisson avec ceci ? Un chocolat chaud peut-être ? Nous avons aussi du thé, du café, du jus, de l'eau ... »

Humour anglais, naturellement.

« ...et toutes sortes d'alcool. »

...qui n'en finirait pas de sitôt.
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MessageSujet: Re: « The point between rage and serenity » •• Hot « The point between rage and serenity » •• Hot EmptyJeu 5 Avr - 18:00

La gêne éprouvée par Alfred n'avait pas échappé à Kilian qui s'en voulut presque de le contraindre à l'appeler ainsi. "Si vous voulez m'appeler Monsieur, allez-y, je sens que ça vous met mal à l'aise." ne put-il s'empêcher de lui proposer avec un léger sourire avant qu'il ne s'en aille. En fait, le jeune homme commençait à se dire qu'il se sentirait peut-être plus à l'aise en sachant le majordome lui aussi moins obligé de son côté. Qui sait s'il finirait lui aussi par se faire à l'idée d'être appelé "Monsieur" ?
Une fois seul avec la fille du propriétaire, Kilian se prit à la regarder avec un peu plus d'intérêt sans pour autant se montrer déplacé de peur de la braquer. Pour visiter les enfants malades de l'hôpital chaque semaine, il avait l'habitude de frayer avec la société en culottes courtes. Certes, chaque enfant est différent mais tous ont cette candeur, cette curiosité en commun. Une envie de tout savoir qu'ils ne savent pas tempérer à moins de vivre dans un milieu de répression. Or, rien qu'à regarder Louna, le Sigma se doutait qu'elle avait tout d'une petite fille on ne peut plus épanouie qui ne se gênerait pas pour mener un interrogatoire en bonne et due forme. Il serra la main qu'elle lui présentait, amusé sans pour autant le montrer de la façon qu'elle avait de le recevoir. Elle avait déjà acquis un certain nombre de manières qui lui offraient un statut de petite lady qui lui allait à merveille. "Moi de même." Les bras croisés sur son torse comme il en avait l'habitude, il arqua un sourcil. Elle avait conscience de la beauté de sa demeure, tant mieux. Des centaines ou des milliers d'enfant rêveraient de vivre dans un tel luxe. Kilian s'était toujours contenté de peu, bien qu'il fut loin d'une quelconque misère, mais il reconnaissait que Louna avait tout d'une petite châtelaine parfaitement à l'aise dans son élément. Elle était même plus à l'aise qu'un jeune homme de vingt ans, ça c'est fort. Suite à sa confession, un petit air désolé se dessina sur le visage du comédien. "Il va falloir être plus maligne... et lui cacher ses affaires aussi." lui conseilla-t-il avec un sourire malicieux et complice. Le beau brun s'assit à son invitation puis croisa ses jambes l'une sur l'autre en hochant la tête. Son chat ? Avec un air supérieur comme le sien, pas étonnant qu'elle ait un félin sous son toit. "Oui, j'ai un chien. Il s'appelle Mahikan, il ressemble beaucoup à un louveteau." Quoique c'était son père qui avait un chien et que Kilian ne le reverrait pas de sitôt. Il se surprit d'ailleurs à regretter la présence quotidienne du chiot maintenant qu'il avait quitté l'appartement, il s'était habitué à la présence de cette petite boule de poils qui prenait plaisir à se coller dans ses jambes dès qu'il ne s'occupait pas assez de lui.

En voyant les pancakes arriver, Kilian aurait presque senti ses narines vibrer et son estomac gargouiller de plus belle, comme si lui aussi avait flairé la nourriture à proximité. Mine de rien, Kilian n'avait rien dans le ventre depuis midi la veille... une éternité pour un Salaun. Il sourit à Alfred et hocha la tête. "Je vous remercie, ça sent vraiment bon." Le regard bleu azur du fils Salaun se posa sur la scène qu'il avait face à lui, une petite fille entichée d'un vieil homme qui aurait pu être son grand-père. Il baissa un peu les yeux puis prit un pancake nature pour commencer. Une vieille habitude de cuisinier pour goûter au produit tel quel. A la première bouchée, il ferma les yeux et ne put s'empêcher de pousser un petit soupir de satisfaction. Du rêve en bouche. Kilian appréciait le sucré, mais ce n'était pas non plus son domaine culinaire favori malgré les nombreuses personnes qui vouaient un culte aux desserts et autres gourmandises. Pourtant, le majordome avait tout d'un chef cuisinier qui connait son domaine. "Alfred, c'est excellent. Sincèrement." Kilian n'était peut-être pas difficile, mais son palais appréciait les bonnes choses. Il reprit un pancake, le tartina de Nutella et le laissa au bord du plateau en direction de Louna pour lui faire signe qu'elle pouvait le prendre. Si elle aimait le chocolat autant que son père, elle ne résisterait sûrement pas longtemps à la tentation. "Tu devrais faire vite, autrement je vais tout manger." la taquina-t-il avec un petit clin d'oeil.
Kilian releva la tête en entendant Alfred lui faire la liste complète du bar/café O'Malley et fronça les sourcils. Il faut le saisir, son humour. "Je ne bois mon thé que s'il est récolté directement sur les plaines de l'Himalaya." Eh bien quoi ? Il pouvait bien s'y mettre à son tour s'il s'agissait de faire de l'humour sans en avoir l'air. Le Breton pencha la tête sur le côté. "Si vous avez un jus d'orange, je veux bien, s'il vous plaît." Des vitamines, cela lui remettrait sûrement la pêche. De l'alcool aussi tôt le matin, on va éviter... puis il n'était pas là pour vider les caves du château O'Malley. Kilian se voyait mal accueillir James avec un whisky dans une main et les pancakes dans l'autre... timide ? Presque. Il reprit un pancake sur lequel il étala un peu de confiture puis le mangea bien plus lentement. "Et dis-moi, Louna, tu es en quelle classe ?" Il faut bien faire la conversation... puis se doutant de la curiosité de la petite fille, il savait déjà qu'il serait bientôt assommé de questions en tous genres.
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MessageSujet: Re: « The point between rage and serenity » •• Hot « The point between rage and serenity » •• Hot EmptyDim 8 Avr - 9:24


« Nous pouvons peut-être faire un compromis, Monsieur. Je vous appelerai Monsieur Kilian, si cela vous tient à coeur. »

Alfred et ses compromis, une grande histoire d'amour qui avait le don de faire sourire le propriétaire du château. Un compromis quand il s'agissait de donner du Nutella à Louna – qui avait tendance à finir le pot beaucoup trop rapidement aux yeux de son père – Un compromis pour laver les chiens – la dernière fois, c'était lui qui avait pris un bain – un compromis pour ne pas agaçer Gauthier qu'il comparait souvent à une lampe électrique ...bref, un compromis pour toutes choses. Mais sûrement que sa relation complexe avec James n'y était pas pour rien dans ses facultés à pouvoir parfois le manipuler avec subtilité. Je vous rassure, toujours dans son propre intérêt. Quand à Louna, elle était décidément inconsciente de provoquer la surprise, parfois le rire, chez les invités du château. Ses manières de Lady ne laissaient jamais personne indifférent. Qu'importe, elle s'y conformait, et comme tous les enfants, adorait passer pour la princesse des lieux. Tout comme son père, Louna n'était pas inquiétée des avis d'autrui à son sujet. Peut-être parce qu'elle n'était encore qu'une enfant. Mais James avait dans l'idée que son petit caractère se forgerait bien plus en grandissant et qu'elle aurait tenu de lui de piquer ceux qui osaient la contredire ou même la blesser par leurs opinions à son propos, avec la même répartie cinglante de son Irlandais de père. Affaire à suivre.

Une moue adorable sur les lèvres, fronçant les sourcils en songeant à ce qu'elle allait bien pouvoir chiper au dénommé Pantoufle après la remarque très intelligente x) de Kilian, son visage s'illumina aussitôt, tandis qu'un sourire sadique se dessinait peu à peu à la commissure de ses lèvres.

« Je sais ! Je vais lui prendre sa litière. Comme ça, il sera obligé d'aller dehors quand il voudra creuser un trou. »

Louna semblait aux anges, comme si elle venait de trouver le Saint-Graal. Oui, d'accord, lui prendre sa litière pour qu'il aille faire ses besoins dans le jardin. Ou alors, le chat, qui a un QI très élevé, décide de salir toute la maison sans mettre une seule patte dans le jardin. Merci qui ? Merci Kiki, pour cette brillante idée.

« Mahikan ? Ça veut dire quoi ? Pourquoi tu l'as appelé comme ça ? »

Elle paraissait étonnée. Croisant les jambes sur le canapé en dévisageant Kilian avec un grand sourire – son histoire la passionnait déjà avant même qu'elle n'ait commencé – la fillette s'imaginait sans mal la tête du fameux louveteau, songeant déjà à en réclamer un à son milliardaire de père. La réponse serait bien évidemment négative puisqu'il avait déjà deux énormes dogues, mais l'espoir fait vivre. Et dieu sait à quel point Louna était doué pour amadouer son paternel. Suivant bientôt des yeux le plateau de pancakes en se collant à la jambe d'Alfred pour lui faire ce qu'on appelait familièrement 'les yeux doux', la petite eut un sourire franchement ravi après le compliment que venait d'en faire Kilian.

« Merci Monsieur. »

« Alfred est un excellent chef cuisinier. Surtout pour les cookies. Hein que j'ai raison, Alfred ? Deidi adore les cookies lui aussi. Mais il préfère quand il y a du chocolat dedans. »

Les enfants et leur façon de voir le monde et d'en parler. Toute une histoire. Aussi touchant que désopilant. Par ailleurs, occupée à complimenter elle-même le majordome qui jouait quant à lui dans ses boucles rousses, Louna n'avait pas encore aperçu le pot de Nutella, pourtant bien visible. Il avait suffi que le Sigma, en taquin qu'il était, lui fasse la remarque de son appétit d'ogre pour que son nez se fronce, et qu'une moue boudeuse n'apparaisse sur son visage de poupée pour qu'elle s'élance vers les fameux pancakes et ne se dépêche d'en tartiner plusieurs avec le chocolat. Alfred, de son côté, avait haussé un sourcil à l'humour, très particulier, du Breton, comprenant après coup l'ironie de sa phrase. Chacun son humour après tout.

« Du jus d'orange, très bien. »

S'éloignant vers le bar à boissons, se retenant de sourire devant la mine anxieuse de la petite fille qui craignait pour son plateau de pancakes – la gourmandise faisait partie intégrante de sa personnalité – elle répondit aussitôt à la question de l'étudiant, sans manquer de rajouter de nouvelles cuillères de chocolat sur la pâte couleur caramel.

« CE1. Et je suis première de ma classe ! »

Avait-elle ajouté toute fière en croquant une première bouchée.

« Ce qui ne t'empêche pas de te barbouiller de chocolat, mon coeur. »

Une voix grave venait de résonner dans le salon. Un homme en costume bleu gris, cravate rouge et chaussures vernies les observait depuis deux minutes, un grand sourire sur les lèvres. Il avait les mêmes yeux que l'enfant, mais elle avait le sourire de sa mère. Elle avait tenu de son teint roux irlandais, mais était plus bronzée.

« Deidiii, tu es là ! »

Ouvrant grand les bras pour accueillir sa petite princesse, James la porta à sa hauteur, déposant un tendre baiser sur son front, soupirant à la vue du chocolat qui maculait ses joues pleines. En la regardant, il voyait l'enfant qu'il avait été autrefois. Lui aussi avait toujours eu ce problème à déguster le cacao en liquide. Sans doute une tare génétique, mais tellement adorable quand il s'agissait d'un enfant. Sans la lâcher une seconde, James s'approcha de son invité de marque en essuyant au passage les traces de chocolat sur le visage de la petite.

« Bonjour Kilian. J'espère ne pas t'avoir trop fait attendre. »
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MessageSujet: Re: « The point between rage and serenity » •• Hot « The point between rage and serenity » •• Hot EmptyDim 8 Avr - 15:53

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Kilian avait hoché la tête pour signifier à Alfred que se faire appeler « Monsieur Kilian » était un compromis acceptable. Cette manoeuvre avait eu le mérite de faire comprendre à l'étudiant que sous son apparence assez rigide, le majordome était ouvert à de possibles négociations et, le mot sacré, à des compromis. Excellent. De cette manière, il aurait moins de difficultés à vouloir se rendre utile avec lui avec quelques tâches au château. Rares devaient être les invités ici qui souhaitaient aider le vieil homme... et pourtant le jeune homme ne lâcherait pas l'affaire. Les Bretons sont de vraies têtes de mule, à commencer par les membres de la famille Salaun. Son père était ce qu'il était, mais Kilian le remerciait de ne pas être du genre à s'aplatir et de lui avoir transmis ce trait de caractère. Entre ça et la personnalité battante de sa mère, le Sigma n'était pas de ceux qui abandonnaient au moindre refus.
Un léger rire amusé et satisfait s'était emparé du jeune homme en voyant Louna s'emparer de l'idée qu'il lui avait suggéré un peu plus tôt. Il faut dire qu'en matière d'idées plus ou moins valables pour divertir les enfants et cultiver leur imagination sans limite, il était assez bon. Ajoutez-y le machiavélisme fantaisiste de la fille de James et ce pauvre chat aurait bientôt la monnaie de sa pièce pour avoir osé voler les chaussures de Lady O'Malley. S'il y avait bien une chose que Kilian avait retenu avec les félins, c'est de ne jamais céder un pouce de terrain. Ces bestioles sont fourbes et remarquablement intelligentes : s'ils vous sentent faiblir, ils prendront plaisir à vous narguer avec une supériorité qu'on ne retrouve nulle part ailleurs dans le règne animal. D'ici peu, Pantoufle allait devoir faire preuve d'un peu plus d'ingéniosité pour mener la vie dure à la petite châtelaine que Kilian trouvait de plus en plus adorable. Au fur et à mesure que leur conversation s'étirait, il commençait à comprendre pourquoi James la protégeait autant. Cet enfant était un vrai petit bijou que l'Irlandais avait raison de garder jalousement. Ravi de s'être montré utile pour les projets de conquêtes de l'adjudante Louna, il hocha la tête puis remercia Alfred pour le jus d'orange qu'il lui avait apporté. "Mahikan... je trouvais le nom très joli mais j'avoue ne pas savoir ce qu'il veut dire." dit-il avec un air pensif en fronçant un peu les sourcils. Alors qu'il buvait une bonne gorgée de ce jus d'orange revigorant, le comédien se disait qu'un petit mensonge comme celui-ci lui épargnerait d'incessantes questions qu'il préférerait ne pas avoir à développer avec Louna. En réalité, ce chiot appartenait à son père et c'était lui qui avait trouvé ce nom. Il habitait dans l'appartement depuis plus longtemps que Kilian... et pendant tout ce temps, il n'avait jamais songé à demander à Logan pourquoi il avait choisi ce nom. "Et toi, pourquoi Pantoufle ?"
La façon qu'avait Louna de vanter les mérites culinaires d'Alfred fit se dessiner un sourire sur les lèvres fines du Sigma. De toutes manières, elle n'avait pas l'air d'en faire trop, à en juger ne serait-ce que par ces pancakes. En revanche, le couplet sur « Papa adore les cookies avec du chocolat » étira davantage ses lèvres avec un brin d'ironie. "Tu m'en diras tant..." répondit-il simplement en la voyant se jeter sur les pancakes et le Nutella comme la misère sur le monde. Pour avoir lui-même jugé du goût on ne peut plus prononcé du milliardaire pour le chocolat et pour voir sa fille attaquer vaillamment la pâte à tartiner, il ne pouvait pas douter de la véracité de ses propos. Son empire pour du chocolat ? Qui sait. Si ça représente beaucoup de chocolat, c'est une possibilité. En la voyant étaler du Nutella encore et encore, il arqua un sourcil avec scepticisme... Une question lui brûlait les lèvres. Tu veux encore un peu de pancake pour finir ton Nutella ? Elle le démangeait très sérieusement mais par courtoisie et amusement envers cette candide gourmandise, il se retint de faire preuve d'une ironie qu'elle n'aurait sans doute pas compris. "Première de ta classe, tu dois..." Le fils Salaun ne put pas terminer sa phrase car la voix grave du propriétaire des lieux résonna dans le salon. Élégant, très classe, une allure assurée et un visage conquis par la petite fille qui courrait dans sa direction. Rares étaient les fois où on pouvait voir le milliardaire avec un air aussi détendu. Ces retrouvailles lui firent un petit pincement au coeur, tant et si bien qu'il baissa les yeux un bref instant avant de retrouver une mine beaucoup plus assurée et insondable. Fut un temps, lui aussi courrait vers son père dès qu'il le voyait dans les parages pour lui sauter dans les bras et le couvrir d'affection... c'était presque une autre vie.
Le peintre se leva et accueillit James en déposant une main sur son épaule puisqu'il avait les mains prises par son adorable Louna. "Bonjour James. Non, ne t'en fais pas pour ça. J'ai été accueilli comme un prince par Alfred et cette ravissante jeune fille." dit-il en faisant un clin d'oeil complice à l'enfant puis en lançant un regard reconnaissant en direction du majordome. Rien que voir le milliardaire lui faisait chaud au coeur, Kilian se sentait déjà un peu plus apaisé, encore davantage que depuis qu'il avait mis les pieds dans ce merveilleux domaine. "En tout cas, je commence à voir quelques ressemblances entre vous deux..." dit-il à son ami en désignant Louna d'un mouvement de tête qui fixait le pot de Nutella comme une junkie en manque de son héroïne.
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