LUBJANN

❝Alô minha galera preste a atenção o Rebolation é a nova sensação, menino e menina não fiquem de fora que vai começar o pancadão o swing é bom gostoso de mais mulheres na frente homens atras mão na cabeça que vai começar. Rebolation é bom bom. Rebolation é bom bom bom. ❞ PARANGOLE ;; rebolation.

Mais quelle journée ! Lubie n’avait pas eu une seule seconde à elle. Pleins de rendez-vous. Coiffeur, esthéticienne, avec son chorégraphe, styliste. Elle avait en fin faire des courses pour le prochain spectacle qu’elle donnait au cabaret. Soit dans trois jours quoi. Elle devait être prête pour ce jour-là, et elle ne l’était pas du tout. Bien sur que le stress montait. On attendait tellement d’elle là bas maintenant. Bien sur qu’elle avait peur de les décevoir. Décevoir le boss, tout comme les spectateurs qui viennent rien que pour la voir, elle. Et si seulement il n’y avait que cela. Mais non. Depuis qu’elle avait posté une annonce concernant un colocataire, elle ne faisait que recevoir des appels. Insupportable. Elle n’avait pas écrit qu’elle souhaitait avoir un colocataire et non une colocatrice. Alors elle avait dit non dès qu’il s’agissait d’une femme, c’était ainsi plus facile. Pourquoi un homme ? Tout simplement car elle souhaitait un coloc’ juste pour avoir un peu de compagnie, et pour cela elle ne voyait qu’un homme dans ce rôle. Elle n’avait d’ailleurs pas écrit non plus que peu importe si la personne pouvait payer. Elle n’en demande pas un pour pouvoir payer les fins de ses mois. Dans son annonce elle n’avait même pas écrit l’adresse, même pas une petite description de sa villa. A vraie dire si elle écrivait l’adresse on verrait bien qu’il s’agit du quartier riche. D’ailleurs elle ne précisait même pas qu’il s’agissait d’une villa. Elle faisait plutôt allusion à un appartement, voire une simple petite maison. Alors qu’en fait, elle vit dans une grande ville, de six pièces. Elle pourrait vivre avec quatre personnes, mais elle préfère avoir une grande maison rien qu’à elle, et ce futur colocataire maintenant. Elle préférait ne rien dire, pour avoir une personne qui a réellement besoin d’un toit, plutôt que cohabiter avec quelqu’un qui vienne que pour la villa. Juste pour pouvoir dire qu’il habite dans une si belle villa, dans le quartier riche de San Francisco. Durant la journée, elle avait reçut un sms d’une personne. Elle lui avait donné l’adresse, lui proposant de venir lorsqu’il le souhaiterait. Juste pour voir. En aucun cas elle disait à cette personne que la place lui était attribuée. Des tonnes de paquets dans les bras, c’est ainsi qu’elle entra chez elle. Au moment où elle franchit le seuil de sa porte, son téléphone sonna. En vitesse, elle posa tous ses sacs dans la cuisine proche de l’entrée et répondit à l’appel. Encore une personne intéressée. Si elle avait sut qu’autant de personnes pouvaient être intéressées, elle aurait fait du bouche à oreille et non une annonce. L’appel dura une bonne dizaine de minutes. Et lorsqu’il prit enfin fin, elle alla directement à la douche. Oubliant carrément que la porte était restée ouverte. Elle prenait une douche avec la porte ouverte de sa villa, intelligent. Bon. Vu le quartier dans lequel elle habitait, elle ne risquait pas grand-chose, puis la porte n’était pas totalement ouverte, juste entre-ouverte. Mais tout de même. Une fois sortie, elle mit sur son corps une simple serviette. Courte qui plus est. Elle sortie de la salle de bain qui se trouvait au rez-de-chaussée. Bien qu’il y en ait une autre aux autres étages, mais elle utilisait que celle du rez-de-chaussée. C’est là qu’elle se retrouva face à face d’un homme. Par surprise, elle poussa un cri, tout en criant de ces choses en portugais. Sans réfléchir. Elle lui parlait portugais. Demandant ce qu’il faisait là. Et enfin lorsqu’elle se rendit compte qu’elle parlait sa langue natale, elle s’excusa. « Pardon. Mais… qu’est ce que vous faites là ? Chez moi ! » Voilà qu’elle parlait à un inconnu chez elle, en petite serviette, le corps à moitié encore mouillée. Ses cheveux tombant sur ses épaules. Heureusement pour elle qu’il faisait chaud dehors. Même s’il fallait bien qu’elle aille se changer, mais elle ne pouvait pas aller se changer alors que cet inconnu est chez elle. Elle se sentait si mal à l’aise face à lui. Et ce n’est que là qu’elle vit toutes ses affaires à l’entrée. Une valise, un sac. Elle ouvrit grand les yeux. C’est là qu’elle comprit. « Ah non. Merde. Vous êtes le mec à qui j’ai envoyé mon adresse cette après-midi ? Mais…enfin, je ne vous ais pas dit oui… si ? » Elle avait été si occupée par cette journée, qu’elle avait pu mal lire le message. Elle se jeta sur son téléphone et alla voir le message. Bon ok. C’était elle qui était en faute.