Quatre mois, deux semaines, huit jours. 3 449, 93759 heure, trente minutes. « Vous attendez un heureux événement ! Vous pourrez revenir dans trois mois, pour la première écographie. Vous risquez d'avoir des nausées matinales, ainsi que des sensations d'engourdissements et vos jambes pourraient vous paraître lourdes, mais c'est normal. » Boum. « Heureux ? Malheureux, je dirais. » Et elle était sortie de la salle, en claquant la porte, laissant le médecin interloqué. Pleurant à chaudes larmes, elle frappa à plusieurs reprises son front sur le volant de la voiture puis releva sa tête pour hurler. Les passants la regardaient, ils la prennaient pour une folle. Une folle, oui. C'est ce que son psychologue lui disait, enfin, il ne le disait pas vraiment, il le sous-entendait. « Vous souffrez d'un trouble de la personnalité. » Ah bon ? « Si je vous écoute, docteur, je souffre de toutes les maladies mentales possibles. » Elle leva les yeux au ciel. « Ecoutez Isis, vous avez déjà été internée en France pour ce genre de problème, et ce dit problème peu très bien remonter à la surface dû à un événement qui aurait pu vous marquer. Un décès, un accident, un échec. » ; « Oui, ma mère est morte. Mais cela n'a rien à voir avec mon état, monsieur. Si vous voulez tout savoir, j'ai une chose, qui pousse dans mon ventre. Une chose que je ne voulais pas, pas seule, pas d'un homme que je ne connais pas, voyez-vous. » Il plissa des yeux et se mit à réfléchir.  « Vous voulez bien me raconter ? » Ne t'aventure pas sur ce chemin, padawan. C'est dangereux. Isis, reprends-toi, tu sais que maman aurait voulu que tu aille bien. « Aller bien alors que j'ai un truc dans le ventre dont je ne veux pas ? Court toujours, couillon. » Et voilà, tu parles à voix haute, c'est malin. « A qui parlez-vous, Isis ? » ; « Ton cul. » Pas bien. « Vous voulez vraiment savoir, monsieur le pervers qui s'imisce sans cesse dans la tête des gens ? » Il hocha la tête, avec conviction. Merde. « J'étais en Grèce pour le décès de maman, puis un soir, je suis sortie faire des courses. En Grèce, les magasins restent ouvert relativement tard. Papa, voulait manger un repas français, pour penser à maman. Alors je suis aller faire les courses. Il devait être vingt-deux heures. »




« Eh beauté, qu'est-ce que tu fais dehors à cette heure-là ? Ton mari n'est pas avec toi ? » Isis ne répondit pas et accéléra le pas, il lui restait peu de distance entre son domicile et la maison 'jaune'. Il était seul, grand et complètement soul. Elle avait peur, tellement peur qu'elle n'arrivait pas à prendre son téléphone, perdu au fond de son sac. Enfin là, son sac ressemblait plus à un puit sans fond qui semblait ne pas vouloir l'aider. Son pas se fit toujours plus pressant, courant presque, ne regardant pas derrière elle de peur qu'il soit juste là. Elle n'entendait plus rien, plus un bruit, plus de pas. Alors, elle se stoppa et repris une vitesse normale. Son cœur ne cessait de battre la chamade. Il est là, il est toujours là, je le sens Isis, cours. Je t'en supplie. Cours. Vite, dépêche-toi. Non, Isis, reste là. Pourquoi tu ne t'amuserais pas un peu ? C'est vrai quoi, t'en meurs d'envie. Ca fait quoi ? Presque six mois, voir plus que t'as pas eu un pénis en toi. T'en crève d'envie. Je le sais, je le ressens, comme toi. Cette sensation, ce tourbillon d'hormones qui ne cessent de te chatouiller. COURS. Cours, dépêche-toi. Il était là, face à elle. Adossé au mur de la petite ruelle. Allez, adonne toi à lui. Cela ne te fera pas de mal. « Bah alors, t'es muette ? Les muettes ça m'exitent, moi. » ; « Lâchez-moi, vous êtes bourré ! » Il s'approcha d'elle, dangereusement, tandis qu'elle reculait, encore et toujours. Mais cette fois, elle fut prise au piège. Son dos heurta la benne à ordures et l'homme s'avança d'un pas féroce. Crie. Hurle. Frappe-le. « Arrêtez ou je hurle ! » ; « Ne t'en fais pas, tu vas hurler de plaisir, beauté. » Et là, elle hurla. De toute ses forces, quitte à se casser la voix et peut-être user à jamais ses cordes vocales. Mais rien, personne, pas un chat, ni un chien n'entendit son cri. Il mit la main sur sa bouche et commença le 'travail'.





« Il m'a arraché mes vêtements, avec ses dents. Il m'a frappé, rabaissé, humiliée. Je me suis retrouvé sur le sol froid, entourée d'ordures. Il m'as pénétré si violemment que désormais, même pisser devient douloureux. Et poutant, la pisse passe par un autre trou. Vous savez aussi ce qu'il a fait ? Il m'a prise, derrière. Et il a savouré, pendant que moi, je pleurais, je criais. Et personne n'était là, pas même ma conscience, pas même mon esprit pour supporter la douleur. Rien. J'étais seule. Il m'a frappé, encore et encore, jusqu'au sang. Après ça, il m'a laissé comme morte, nue, aux yeux de tous. C'est un policier qui m'a trouvé. Et vous savez quoi ? Ils n'ont rien fait, rien dis. Bien-sûr que non, la police aurait été remise en question. Ils étaient censé surveiller la zone mais quedal. Voilà. » Elle pleurait. Elle tremblait. Son ventre rond, dépassant de sa chemise. Tout le monde pouvait le remarquer, mais personne n'en disait rien. Trent le savait. Trent était au courant. Elle avait embrassé Trent. Quelle idiote. Elle avait tout gâché. Et son psy n'y comprenait rien.


« Alors, Isis, comme d'habitude ? » Elle sourit au barman et hocha la tête. La tête dans son bouquin, elle ne faisait pas vraiment attention à ce qu'elle faisait, à ce qui se passait autour d'elle, qui rentrait, qui sortait, ou même, qui lui parlait. A vrai dire, elle envoyait chier tout ceux qui lui parlait. Les hormones. Au bout de quatre mois, les hormones étaient plus que présents. Elle bouffait n'importe quoi, à n'importe quelle heure et regardait les hommes avec envie, sans pouvoir les goûter, l'image de son viol lui revenant sans cesse en tête. Même lorsqu'elle avait embrassé Trent, l'image de l'homme grand et sombre lui était revenue en tête. Et elle l'avait amérement regretté. Soudain, elle tourna le visage et vis Jasmine qui lui fit un signe de la main, puis, elle entendit le nom de son meilleur ami. La jeune femme détourna rapidement le regard et le posa sur Trent. Honte. Envie. Garde ton calme. Inspire. Expire. Merde. Il l'avait vu. Il l'évitait. Isis avait presque oublié qu'il avait une copine et c'était pourquoi il l'avait repoussé lorsqu'elle l'avait embrassé. Peut-être sa réaction aurait été tout autre s'il n'avait pas eu quelqu'un dans sa vie. Enfin, Isis était heureux pour lui. C'était rare de voir un Delta dans une relation à durée indeterminée, surtout Ferrari, en fait. Alors, elle se leva et se mis juste à côté de Trent, en lui tapotant l'épaule pour l'embrasser sur la joue, comme à son habitude. « Heum .. on s'est pas revu depuis la dernière soirée. Comment tu vas ? » Elle lui fit un petit sourire, un sourire qui n'en était pas vraiment un. La situation était compliquée et ce n'était que le début. Il avait l'air tendu. Peut-être que sa petite-amie était ici. Jasmine. Isis ne la connaissait pas, mais il s'agissait d'une Gamma. Il fut un temps ou la jeune sigma avait voulu les rejoindre, mais elle avait abandonné l'idée. « Ta copine n'est pas là ? J'aurai bien aimé la rencontré, étant donné que tu m'as beaucoup parlé d'elle. » Pas vraiment à vrai dire, ou sinon, elle n'en avait aucun souvenirs. Peut-être parce qu'elle était trop occupée à penser à son futur enfant. Elle avait fait une échographie. Et c'était à ce moment là qu'elle s'était rendue compte de la situation.

Situation plus qu’embarrassante. C'était l'apogée de la gêne. Trent, son meilleur ami qu'elle avait accidentellement embrassé et sa copine, Jasmine, qui consultait avec elle. Génial. Isis n'avait pas eu l'intention de l'embrasser, c'était venu comme ça, sous l'effet de l'alcool et du désespoir. Elle adorait son meilleur ami et elle ne voulait le perdre pour rien au monde, et surtout pas à cause d'une simple histoire de baiser non désiré. Au moment où ses lèvres s'étaient posés sur les siennes, elle avait amèrement regretté son geste. Trent n'avais pas compris, et elle non plus d'ailleurs. Au début, elle s'était dit que c'était le truc qui squattait son utérus qui avait fais ça, comme s'il la manipulait grâce à des fils invisibles. Les hormones. Foutus hormones. Elle s'était excusée et était partie, sans rien dire. Et après, plus de nouvelles. La jeune femme avait peur, peur de ce qu'il pourrait lui dire. Puis, elle s'en voulait par rapport à la petite-amie de Trent. « Je .. on va bien. » Elle mit une de ses mains sur son ventre avec un petit sourire. Qu'elle perdit assez vite lorsqu'elle entendit ce que son ami lui dis. « Non c'est moi, c'est moi qui suis désolée ! Je sais pas ce qui m'a pris, ça devait être l'alcool ou ces fichus hormones, mais sache que c'était pas ce que je voulais. Je veux dire .. on est meilleurs amis, ça s'arrête là, surtout qu'il y a ta petite-amie et .. j'ai vraiment pas envie de me mettre entre vous, je veux que tu sois heureux donc voilà. » Elle haussa les épaules en souriant. Elle voulait Trent heureux, comme lui la voudrait heureuse. Et c'était une des premières fois qu'il avait une relation sérieuse, alors elle ne voulait pour rien au monde, gâché cela. Elle risquerait de le perdre et elle avait trop besoin de lui, pour ça. « Merci. Oh t'en fais pas pour ça, je trouverais bien un homme complètement gaga des rots et des bulles dans la morve. » Elle se mit à rire. C'était dégoutant. La sigma ne voyait pas du tout son ami devenir papa, ça ne lui collait pas à la peau, mais qui sait, peut-être qu'un jour, il aura des enfants. En demandant où était sa copine, Isis n'avait eu aucune arrière pensée, elle voulait simplement la rencontrer et lui sortir le blabla habituel. C'est vrai quoi, dans les films, tout le monde faisait ça. On rencontrait les amis, la famille et la meilleure amie/le meilleur ami. C'était risqué mais elle ne comptait rien faire paraître ou même lui balancer à la face qu'elle avait embrassé Trent. Elle serait folle, voir suicidaire. Finalement, le serveur apporta les boissons et les deux jeunes gens se dirigèrent alors vers la table où se trouvait la fameuse petite-amie. Et là, ce fut la surprise. Charlotte. Enfin, Jasmine, apparemment. Isis haussa un sourcil et fit un petit sourire. « Comment vas-tu Isis par ce temps ? Les premiers rayons de soleil sont toujours très agréable, n'est-ce pas ? » Quelle politesse. Bizarre. Cela allait vite tourner au vinaigre .. Isis but un peu de sa boisson et haussa les épaules. Elle mis du temps à répondre, ne sachant pas quoi dire. Oh bah ça va, j'ai embrassé ton petit-ami en plus d'avoir un bébé de violeur dans mon ventre. Et toi, ta jambe ? Tu veux t'en servir pour me casser la gueule ? Vas-y je t'en prie. Le Soleil. Ennemi d'Isis. À côté d'eux, la jeune femme ressemblait à un cadavre avec sa peau diaphane. Étrange pour quelqu'un qui avait grandit dans un pays chaud. Sa mère lui avait dis que c'était ses origines françaises qui coulaient dans son sang. Isis jeta un coup d’œil aux deux mains entrelacés de Jasmine et Trent et une vague de remord mais aussi de tristesse envahit son corps. Elle aurait aimé pouvoir faire ça, elle aussi. Malheureusement, la plupart des élèves de Berkeley étaient soit trop jeunes, soit trop obsédés par le sexe, soit trop .. mauvais pour elle. Jasmine enchaînait les questions, comme une lionne en cage qui attendait sa viande fraîche. Affolant. Malgré son mauvais caractère, Isis n'était pas vraiment effrayé par elle. Il en fallait un peu plus que ça. « Oui, ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu. Depuis que je lui ai annoncé une grande nouvelle que nous avons fêté ensemble entouré de plusieurs amis.  » Isis souriait. La dernière partie de la phrase était fausse. En fait, toute la phrase était fausse. Ce n'était pas une grande nouvelle et ils n'avaient en aucun cas fêté cet événement. Au contraire. Trent semblait tendu. Coincés entre deux femmes qui ne cessaient de se fixer, droit dans les yeux, comme si l'une attendait que l'autre passe à l'attaque. Cependant, Isis fit une grimace et posa sa main sur son ventre, jetant un coup d’œil à Trent qui n'échappa surement pas à Jasmine. Allez, dis lui, prend ton courage à deux mains, Isis. Avoue-lui et tu sera libéré. Il commençait tout juste a bougé. Il n'avait pas vraiment choisit le bon moment. Isis inspira un grand coup et bu son verre entièrement. Elle allait avoir besoin de bien plus d'eau que cela. Puis, Jasmine péta un câble. Isis se tourna vers Trent, puis posa de nouveau son regard vers Jasmine. « Trent, si tu ne le fais pas, je lui dis. » Elle ne quitta pas Jasmine du regard, attendant que son ami lui réponde mais il était apparemment beaucoup trop stressé pour répondre. Elle soupira et se leva. Tant pis pour le secret, tout le monde allait être au courant. On allait la regarder de haut en bas, presque avoir de la pitié pour elle, mais qu'importe. C'était ça ou Jasmine les tuaient tout les deux. Doucement, elle se mit de profil et releva sa tunique, dévoilant une légère bosse. Elle tourna le visage vers la Gamma qui semblait ne pas comprendre jusqu'au moment où elle vit le ventre arrondi d'Isis. « Je suis enceinte. Pas de Trent. Non, ce serait trop .. bizarre. Surtout que quand c'est arrivé on était séparés de 11083.67 km, pour être exacte. » Elle se stoppa et reprit, en s'asseyant. « Je dis pas que si on avait été au même endroit, ce serait arrivé mais bon. Ça fait quatre mois et des poussières et .. j'ai demandé à Trent de ne rien dire. Voilà pourquoi c'est .. bizarre. Il a du mal à se faire à l'idée que sa meilleure amie à un truc dans le ventre. Il veut pas faire la nounou. » Isis sourit. Quel beau mensonge. Enfin, à moitié. Elle espérait de tout cœur que cela allait suffire, qu'elle n'allait pas demandé qui était le père, sinon, une fois de plus, elle mentirait. Elle souris au couple. « Et sinon, quoi de neuf pour vous ? Bébé, mariage, fiançailles ? »

Elle n'aimait pas mentir. Elle détestait ça. Pourtant, elle y était obligée dans certaines situations délicates. Comme maintenant. Avouer à Jasmine qu'elle avait embrassé son petit-ami ? Hors de question. Elle le regrettait déjà assez, elle n'avait nullement besoin qu'on l'arrose encore plus de remords. Ces derniers temps, elle faisait de nombreuses choses qui n'étaient pas forcément les meilleures, mais c'était comme ça. C'était la vie. Et elle n'y pouvait rien. Seulement, il avait fallut que Trent ne soit pas du même avis que la jeune sigma. Lorsqu'il avoua à sa petite-amie ce qui s'était réellement passé, la jeune femme ferma les yeux et se pinça la lèvre inférieure. C'était comme si le karma s'acharnait sur elle depuis plusieurs mois et elle commençait vraiment à en avoir marre. Chaque minutes, chaque secondes, elle essayait de comprendre ce qu'elle avait bien pu faire pour mériter tout ça mais elle n'y arrivait pas. Du plus loin qu'elle se souvienne, elle n'avait rien fait de mal avant que tout ça n'arrive. C'est vrai, elle avait toujours, ou presque, eu une attitude convenable, elle n'avait tué personne, elle n'avait pas enfreint la loi. Rien de tout ça. Peut-être que le karma n'avait plus de martyr sous la main. Oui, Isis se voyait comme un récent martyr. La mort de sa mère, son père qui risque de mourir à son tour, son viol, l'annonce de sa grossesse et l'impossibilité d'avorter et elle en passe. Certes, il devait surement exister pire mais à cet instant même, elle s'en contrefichait. Elle savait parfaitement que Jasmine allait péter un câble d'un moment à un autre. Ce qu'Isis ne comprenait pas c'était pourquoi Trent avait menti. Oui, il avait menti. Ce n'était pas elle qui avait interrompu le baiser, mais bien lui. Alors pourquoi ? Pour la protéger ? Par erreur ? Aucune idée. Elle le regarda, un air interrogateur au visage avant de se prendre une belle claque verbale de la part de la jeune gamma. « Vous vous foutez de ma gueule, c'est bien ça ? Il y a une caméra quelque part et un crétin va sortir de derrière cet arbre en disant qu'il m'a bien eu c'est ça hein ? » Soupirant, la jeune femme se releva et lança un regard en catimini à Trent, signe qu'elle était désolée. Elle aurait aimé que ce soit une blague. Elle aurait lui dire ; mais oui c'est une blague voyons, regarde la caméra était juste derrière. Mais elle ne pouvait. Elle ne pouvait pas car ce serait un mensonge. Une fois de plus. Puis, ce fut au tour de Trent, seul, de se prendre une vague. Un grain de sable. C'était surement ça. Ou de l'alcool, surtout. Elle le savait, boire alors qu'elle était enceinte ne fut pas la meilleure chose qu'elle ait faite, mais étant donné les circonstances de cette grossesse, ça lui avait semblé minime. Elle aurait pu faire pire. C'est un enfant de violeur. Un enfant qui ne saura jamais la vérité à propos de son père, qui ne le verra jamais et qui n'aura même pas de quoi se l'imaginer étant donné que sa mère est incapable de se souvenir de son visage. C'était triste pour l'enfant. « Tu bois alors que t'es en cloque, tu veux quoi ? Que ton gosse soit un attardé ? » Relevant la tête, Isis dévisagea Jasmine. Sa mâchoire se crispa et ses yeux se plissèrent. « T'es pas au courant de toute l'histoire. C'est un exploit que cet enfant soit encore là. Alors je te permets pas de me juger. » Elle détestait ça. Être jugée. Jugée sans raison. Elle n'avait rien de particulier contre la jeune gamma, mais cette dernière ne savait rien de sa grossesse, elle ne savait pas comment cela était arrivé et Isis ne permettrait à personne, pas même à une gamma, de se faire juger sans raison. Et encore moins, de parler de son enfant. Malgré le fait qu'il soit l'enfant d'un inconnu, elle s'y était déjà attachée. Cela faisait quatre mois et deux semaines. Elle commençait à sentir les mains et les pieds du petit bouger. Quand elle mettait sa main sur son ventre, elle sentait un petit coup. Et à chaque fois, elle en pleurait. Trop émotive me direz-vous, je dirais tout simplement, future mère. On ne compte plus le nombre de femmes qui glorifie le fait d'être mère, qui le magnifie. Le plus beau métier du monde. Le plus grand bonheur du monde. Le plus beau cadeau que l'on puisse recevoir. Jusqu'au jour où votre enfant est adolescent et commence à se rebeller, à boire, à fumer. Mais on s'y fait tous. On s'habitue. Jasmine rejetait toute la faute sur Trent et Isis ne le supportait pas. « Écoute, Jasmine, comme il l'a dis, c'est moi qui l'ai embrassé. C'est pas de sa faute. J'ai fais une connerie. Ça a duré deux secondes. C'est pas comme si c'était arrivé à plusieurs reprises ou qu'il t'avais trompé. » Elle avait l'impression de se mêler de ce qu'il ne la regardait pas, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. C'était Isis.