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fairytales are just lies, starting with ours ✰ CASSANDRA

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MessageSujet: fairytales are just lies, starting with ours ✰ CASSANDRA fairytales are just lies, starting with ours ✰ CASSANDRA EmptyDim 10 Juin - 14:46














fairytales are just lies, starting with ours

CASSANDRA, CAMILLE
BERKELEY PROM NIGHT 2012




La soirée battait déjà son plein lorsque le couple le plus improbable de l’université toute entière fit son entrée dans la somptueuse salle où se déroulait le bal de fin d’année. Plusieurs regards ne manquèrent d’ailleurs pas de se tourner vers Camille et Cassandra, les dévisageant non sans se demander comment pareille chose était possible. Jaloux, les Delta et les Iota les plus séducteurs ne comprenaient pas comment elle avait pu se ranger aux côtés du président des Alpha pour cette soirée, alors que les filles, elles, étaient partagées entre celles qui ne comprenaient pas comment quelqu’un comme Camille pouvait avoir choisi d’accompagner une garce pareille, et celles qui ne comprenaient pas ce que faisait une reine comme Cassandra avec un garçon comme Camille. Mais aucun des principaux concernés ne réagit aux regards consternés qui les suivaient alors qu’ils progressaient dans la salle. Il est pourtant vrai que jusqu’à il y a quelques jours, Camille n’aurait jamais cru qu’une pareille situation serait même envisageable…

Tout avait commencé alors que Cassandra avait abordé Camille avec un but des plus évidents et loin d’être subtil : il ferait une mention plus que plaisante sur son tableau de conquêtes. N’étant pas de cet avis et voyant clair dans le jeu de la jolie blonde, Camille eut d’abord envie de la repousser et de l’envoyer bouler sans autre forme de procès. Mais lui vint ensuite en mémoire un épisode qu’il n’était pas près d’oublier – et qui concernait Cassandra. Cela s’était passé un peu plus d’un an auparavant, alors que le jeune homme venait de faire son retour à Berkeley après une absence prolongée à Paris, suite au décès de sa petite sœur, Claire. Encore plus que déprimé par la perte de sa cadette, Camille avait bien du mal à reprendre goût à la vie. Mais ses amis, du moins les quelques-uns qui ne lui avaient pas tourné le dos lorsqu’il était revenu à Berkeley, s’efforçaient de lui changer les idées jour après jour, semaine après semaine… week-end après week-end. Et ce fut lors d’une de ces soirées passées avec ses amis dans un des bars préférés des étudiants de Berkeley que Camille rencontra Cassandra. Il était parti commander quelques boissons lorsqu’elle vint l’aborder, tellement belle qu’elle en paraissait irréelle. D’abord consterné par le fait qu’elle vienne lui parler à lui, Camille fut d’abord sur ses gardes, mais comprenant bien vite ce qu’elle voulait, il mit son comportement sur le compte de l’alcool. Quelques verres et quelques chansons plus tard, dans l’ambiance langoureuse du bar, et la voilà qui l’embrassait à pleine bouche, ses mains courant de ses boucles brunes à son torse musclé avant de s’aventurer dans son dos. Quelques baisers supplémentaires, une ou deux caresses tout juste acceptables en public, des mots aguicheurs soufflés dans l’oreille de Camille, et voilà qu’elle était repartie, aussi vite qu’elle était apparue. Camille la vit quelques minutes plus tard, attablée avec une bande de Bêta qu’il connaissait de vue et dont il connaissait la réputation – qui n’était, pour tout dire, pas des plus élogieuses. Et lorsqu’elles l’aperçurent à leur tour, les rires qui s’échappèrent de leurs bouches ne mirent pas longtemps à mettre Camille sur la voie des réelles motivations de Cassandra – il se demanda juste ce qu’elle avait obtenu comme récompense.

Ce fut ce souvenir-là, encore brûlant et humiliant, qui persuada Camille de ne pas directement envoyer Cassandra sur les roses mais de voir ce qu’il pouvait tirer de cette nouvelle histoire, étant donné qu’elle avait clairement oublié qu’ils s’étaient déjà rencontrés auparavant. Camille n’était pourtant pas du genre à jouer avec les femmes pour son propre plaisir et au détriment de celles-ci. Mais là, l’occasion était trop belle, et le souvenir de toutes ses peines de cœur lui enlevèrent les quelques scrupules restants. Si sa dernière peine était due à une jeune femme radicalement à l’opposé de Cassandra, et répondant au prénom de Charlotte, son ancienne petite amie dont il était retombé fou amoureux un an et demi après leur rupture mais qui n’avait rien voulu entendre, toujours trop blessée par la manière dont il l’avait quittée, les autres relations qu’il avait connues depuis le début de son cursus universitaire et qui l’avaient profondément blessé étaient toutes entretenues avec des filles du type de Cassandra – citons Cadence Levy-Carcenac, qui l’avait séduit pour jouer avec lui, l’avait rendu fou d’elle avant de se lasser et de décréter qu’elle n’avait plus besoin de lui, ou bien Désirée Velasquez, avec qui il avait pourtant cru filer le plus parfait amour mais qui le lendemain de leur dernière nuit ensemble l’avait quitté sans même lui fournir d’explication. Le cœur de Camille n’était plus qu’un seul grand chaos et la perspective de Cassandra, qui sans doute voulait à nouveau jouer avec lui suite à l’un ou l’autre pari, ne le poussa aucunement à la ménager. Car il voyait en elle enfin la chance de prendre sa revanche et de passer à autre chose, après tous ces mois de douleur et de blessures. C’est pourquoi il prétendit ne voir que du feu au jeu de séduction pourtant peu subtil de Cassandra, tout en veillant scrupuleusement à être aussi crédible que possible afin de pouvoir faire durer cette histoire jusqu’au degré qu’il désirait – car Camille était à la hauteur de la réputation de sa confrérie et dans son esprit se dessinait déjà un plan des plus intelligents – mais dont la mesquinerie avait pourtant quelque chose qui appartenait plus à la confrérie de sa future victime.

Cassandra n’avait pas tardé à révéler, du moins, c’est ainsi que l’avait perçu Camille, la véritable raison pour laquelle elle semblait tant intéressée par le jeune homme, car elle exigea de lui qu’il l’emmenât au bal de fin d’année. C’était « une chance inouïe » qu’elle lui accordait, « un privilège dont presque tous les mecs de l’université rêvent » et « une occasion qu’on ne laisse pas passer, sous aucun prétexte », avait-elle déclaré. Arborant d’abord un air des plus sceptiques, Camille avait fini par accepter, un petit sourire se dessinant sur son visage aux apparences angéliques. Quelques jours plus tard, elle déclara être incapable de choisir entre Raiponce et la Belle au Bois Dormant pour le thème et Camille la soupçonna d’avoir sélectionné ces deux longs-métrages davantage pour la couleur de cheveux de leurs héroïnes que pour leur contenu. Il choisit la première option sans l’ombre d’une hésitation – il n’était absolument pas fan des dessins animés de Disney mais à choisir entre l’histoire d’une fille qui se démène pour vivre sa vie et une autre qui ne fait que dormir en attendant qu’on vienne la sauver, le choix était vite fait.

Lorsqu’il vint la chercher, aussi ponctuel que d’habitude, il ne fut absolument pas surpris d’apprendre qu’elle n’était pas encore prête, et ne releva même pas les vingt minutes pendant lesquelles il dut patienter. Et malgré tout le mépris qu’il ressentait à son égard, il ne put s’empêcher d’écarquiller les yeux lorsqu’il la vit enfin apparaître, probablement plus resplendissante que la plupart des autres filles de l’université réunies. Oui, il avait de la chance de l’avoir à son bras – si seulement elle n’était pas aussi détestable et méprisable.

Et maintenant que Camille voyait les regards de toute l’université refléter sa chance, le jeune homme ne put s’empêcher d’être satisfait – non pas parce qu’il était ravi de passer la soirée aux côtés de Cassandra, mais parce qu’il avait comme l’impression qu’il allait pouvoir accomplir ses projets en commençant par ce soir. Et cela promettait d’être des plus amusants. Lorsqu’ils furent arrivés au centre de l’immense pièce et à proximité du bar, Camille adressa la parole à Cassandra, gentleman et adorable au possible – exactement tel qu’il l’espérait. « Qu’est-ce qui te ferait plaisir, princesse ? »



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MessageSujet: Re: fairytales are just lies, starting with ours ✰ CASSANDRA fairytales are just lies, starting with ours ✰ CASSANDRA EmptyMar 12 Juin - 1:23

« Qui ça ? Lui ? … Je relève le pari. Rendez-vous au bal, je serai à son bras. » avait-elle dit, son éternel petit air satisfait sur le visage. On pouvait le voir qu'elle était des plus sérieuses, et des plus confiantes. Cassandra et les paris... Une grande histoire d'amour. Depuis le temps, elle en a, de l'expérience. Surtout lorsque les paris en question tournent autour des hommes, sa spécialité. L'italienne est indéniablement l'une des Beta les plus actives côté conquêtes, mais aussi l'une des plus convoitées. Surement parce qu'avant même d'ouvrir les yeux, le rêve est fini pour son compagnon d'un soir, et la jeune blondinette a d'ores et déjà disparu. Les relations durables, elle ne connaît pas, et cela ne l'intéresse pas, pour la bonne et simple raison que c'est bien trop ennuyeux. Et puis, honnêtement... Elle ne tient pas à se faire avoir. Elle veut éviter autant que possible de s'attacher. S'attacher reviendrait à perdre le contrôle d'elle-même, ce qu'elle ne souhaite en aucun cas. Alors elle enchaîne les relations de courtes durées, ou les coups d'une soirée. Ainsi, aucun risque de s'attacher, aucun moyen d'aller plus loin. D'ailleurs, c'est ce qu'elle avait prévu au départ, ne pas aller plus loin que l'étape du bal avec Camille. Et puis, au fur et à mesure qu'elle apprit à le connaître, elle décida d'éloigner l'échéance et de fixer la fin de son petit jeu au moment où ils seraient enfin ensemble. Sortir avec un Alpha... Pourquoi pas. Qui plus est, il était le président de sa confrérie et puis... Il était mignon. Elle le trouvait vraiment mignon. Mignon, adorable... Il était différent. Il n'était pas comme tous les autres hommes qu'elle avait l'habitude de fréquenter. Et puis... Enfin, un Alpha... Naturellement, elle se dit qu'il ne pouvait qu'être à ses pieds et agir en toutou avec elle. Certes, cela pouvait devenir lassant, mais elle allait au moins avoir la satisfaction de l'asservir. Si la jeune femme aime avoir le contrôle ? C'est peu de le dire. Contrôler, tout contrôler, et avoir le dessus, elle adore. Bon, bien sûr... C'est tout de même bien plus drôle et amusant lorsqu'il y a une ou deux personnes pour lui tenir tête. Cela lui procure encore plus de satisfaction lorsqu'elle arrive enfin à son but. Et...

C'est étrangement ce qui arriva avec le jeune Alpha. Son comportement se révéla... Surprenant., Il n'agissait pas en toutou, il n'était pas collant, il ne l'appelait pas dix fois par soir, ne cherchait pas à être constamment en sa compagnie. Certes, il se montrait intéressé... Mais pas comme l'italienne se l'imaginait. Les choses ne fonctionnaient pas comme elle le souhaitait, et cela la poussa alors à redoubler d'efforts. Ses efforts finirent par payer puisqu'il accepta de l'accompagner au bal. Oh, d'un autre côté, avec des arguments chocs tels que les siens, il n'y avait pour lui aucun moyen de refuser. Honnêtement, qui refuserait d'accompagner un tel canon au bal ? C'était un honneur. Tous les étudiants de Berkeley allaient le jalouser. Il allait en faire baver plus d'un en étant simplement vu à ses côtés. Suffisant pour accepter sa requête, non ? C'est ainsi que quelques soirs plus tard, le jeune homme se retrouva devant la porte de son appartement. Lui, à l'heure. Et elle, cloîtrée dans sa chambre. Oh, vous savez, elle se devait d'être parfaite pour un tel événement. Quoique, elle était toujours parfaite, quelque soit la situation. Bref, elle passa donc un long moment face à son miroir, analysant chaque parcelle de son corps, de son visage et de sa robe. Tout devait être parfait, le tissu devait parfaitement retomber, ses cheveux devaient avoir des boucles parfaites, et son maquillage devait être net et... Parfait. Parfait, parfait, encore parfait. Une obsession pour la perfection, oh oui. Mais cette obsession devait faire le plaisir des yeux de son entourage. Et parmi eux, de son cher cavalier, Camille. C'est ainsi qu'après une vingtaine de minutes, elle se révéla à lui dans une longue robe noire. Une robe en soie, avec un beau dos-nu. Et pour que son beau dos puisse être dévoilé, elle attacha ses cheveux en un joli chignon. Oh, oubliez le chignon stricte de votre grand-mère ou de votre maîtresse d'école. Son chignon est... Totalement différent. Elle s'était auparavant arrangée pour que ses cheveux fassent de jolies petites boucles blondes, avant d'enfin s'atteler à la confection de son chignon. Enfin, elle, elle... Non, pas elle. Son coiffeur personnel, plutôt. Mais cela en revenait un peu au même, voyons. Elle y avait quand même mis du sien, la pauvre chérie. Elle avait pensé et imaginé le tout, ohh oui. C'était suffisamment fatiguant pour elle.

Sa tenue était des plus simples, mais pourtant... Le fait qu'elle soit portée par la jolie Cassandra la rendait toute autre. Perchée sur ses louboutins – parce que, voyons, les louboutins ne sont pas de simples chaussures, il s'agit d'une véritable institution pour l'italienne -, la jeune femme afficha un petit sourire satisfait face à la réaction du frenchie. Il était impressionné, et cela lui plaisait. C'est ce qu'elle visait depuis le départ. L'impressionner, le faire se sentir mal à l'aise, le rendre un minimum... Comment dire... Différent. Enfin, qu'il ne se montre plus aussi... Détaché. Pas qu'il se montrait réellement détaché non plus, mais... C'était compliqué, voilà. Vraiment compliqué. Il était étrange, il n'avait pas le comportement qu'un Alpha devrait avoir, et cela... Cela la dérangeait. Sans oublier qu'il avait rapidement adhéré à son jeu, trop rapidement... Mais d'un autre côté, quel Alpha dirait non à une telle fille ? Une Beta, qui plus est ? Et qui vient clairement lui faire des avances ? … En fait, non. Finalement, il avait simplement toute sa tête et il savait se saisir des bonnes opportunités au bon moment, voilà tout.

Une fois dans le hall, tous les regards se tournèrent vers eux. Elle avait caché l'identité de son cavalier jusqu'au jour J, et la surprise pouvait clairement se lire sur le visage de tous ceux qui avaient désirer la place de l'Alpha. Bien des jeunes hommes lui avaient proposé de lui tenir compagnie lors de cette soirée, mais elle avait décliné, clamant qu'elle avait déjà quelqu'un. Elle avait eu vent de quelques rumeurs, comme quoi, l'on disait qu'elle irait en compagnie d'un certain de Beta, ou d'un certain Iota... Mais non. Game Over. L'inconnu se révéla être un Alpha. Un Alpha et une Beta... Seules ses amies les plus proches devaient comprendre son choix, et ce qui était en train de se tramer. Un jeu, simplement un jeu. Un simple pari. … L'ancien pari ? Le premier ? Oh. Camille était bien le seul à se souvenir de cette histoire de baisers dans un bar. De son côté... Oublié. D'un autre côté, vu le nombre de fois où elle avait eu à faire de telles choses, rien d'étonnant. Le pire dans toute cette histoire ? Elle n'avait rien gagné en faisant cela. Rien, à part la satisfaction d'avoir remporté un pari. Et là encore, elle était bien décidée à mener à bien celui-ci. « Qu’est-ce qui te ferait plaisir, princesse ? » Princesse. C'est vrai, elle était une princesse. Raiponce qui plus est. Ce rôle lui correspondait plutôt bien, non ? Toute aussi jolie. Un véritable petit air de famille, avec cheveux blonds, yeux bleus et tout ce qui va avec. Elle adressa un joli petit sourire à Camille, un des sourires dont elle seule était capable, avant d'afficher un petit air pensif. « Hum... Je ne sais pas trop. Je te laisse choisir, tiens. Ce sera comme un petit test. On verra bien si tu feras le bon choix. Mais je suis sûr que tu passeras cette épreuve haut la main, je te fais confiance. » Justement, lui faire confiance... Elle ferait mieux de ne pas trop lui faire confiance, non ? Mais allez le lui dire, elle qui le trouve si adorable et inoffensif.
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MessageSujet: Re: fairytales are just lies, starting with ours ✰ CASSANDRA fairytales are just lies, starting with ours ✰ CASSANDRA EmptyJeu 14 Juin - 21:28














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CASSANDRA, CAMILLE
BERKELEY PROM NIGHT 2012




Le plan était simple. Et pourtant, pas si évident à déjouer, ni à mettre en œuvre. Il s’agissait tout simplement de renverser la tendance. Pas besoin d’être un génie pour deviner que le but de Cassandra était de rendre Camille accro, avant de le jeter comme un mouchoir usagé. Alors, ce qu’il lui suffisait de faire, c’était de faire en sorte qu’elle ne le jette pas et d’avoir le temps d’ici-là de se rendre suffisamment attachant pour qu’elle soit prise par son propre piège. Camille était capable des gestes les plus tendres, des mots les plus doux et des sourires les plus chaleureux, mais il savait déjà que son cœur resterait de marbre et son regard froid et indifférent. Le jeune homme était capable de trésors de manipulation, mais ceux-ci n’avaient jamais eu l’occasion de faire leurs preuves, masqués par les principes et par la morale du jeune homme. Camille n’aimait pas la malhonnêteté, il détestait le mensonge, la manipulation, la traîtrise, l’hypocrisie. Pourtant, il savait déjà qu’il aurait recours à chacun de ces stratagèmes pour parvenir à ses fins et faire tomber Cassandra dans le panneau. Au pire, il n’y arriverait pas, mais qu’avait-il donc à perdre ? Son cœur n’était déjà plus qu’un petit tas de cendres, il n’y avait pas de femme à qui il tînt suffisamment pour craindre de la décevoir si l’histoire venait à éclater au grand jour, et ses amis s’en remettraient, ou bien l’abandonneraient – et si cela venait à arriver, il passerait outre, après tout, n’avait-il pas déjà dû reconstruire toutes ses relations alors qu’il s’était absenté quelques mois de Berkeley pour retrouver toutes les personnes qu’il aimait en train de lui tourner le dos ? Exactement, Camille n’avait rien à perdre. Et tout à gagner – la satisfaction de montrer à Cassandra de quel bois il se chauffait, et ce que cela faisait de se faire humilier, mais aussi l’opportunité de passer à autre chose et d’oublier définitivement Charlotte, dont il n’avait définitivement plus besoin dans sa vie déjà suffisamment compliquée comme cela. Mais il avait encore le temps avant d’y arriver. D’ici-là, il s’agissait d’être le plus galant, le plus adorable, le plus attachant et le plus séducteur possible. Il s’agissait de laisser voir à Cassandra qu’il était intéressé, qu’il y avait totalement moyen de l’embobiner, mais qu’il n’allait pas se prosterner à ses pieds dès qu’elle claquait des doigts, et d’éveiller en elle le désir d’un jour le conquérir entièrement pour se sentir enfin toute puissante. C’était ainsi qu’il comptait faire durer les choses, et s’assurer qu’elle ne se lasse pas de lui et le laisse tomber trop tôt. Oh, la joie qu’il allait ressentir, la satisfaction qui allait s’emparer de lui lorsqu’il parviendrait à ses fins ! Camille ne se reconnaissait pas, il était totalement à l’opposé de celui qu’il avait l’habitude d’être. Cet homme bienveillant, altruiste et généreux, qui préférait s’infliger des coups à lui-même plutôt que de blesser quelqu’un d’autre. Mais Camille préféra ignorer que quelque chose clochait – en réalité, il savait que ce n’était pas normal, mais il préférait se leurrer en se disant que la meilleure solution était d’étouffer ses sentiments. Après tout, comment peut-on se sentir blessé lorsqu’on n’a plus de sentiments à froisser ? Toutes les personnes qui s’étaient attirées son mépris en agissant de la sorte avaient au moins cela pour elles : leur technique fonctionnait. Et c’était pourquoi Camille avait décidé de faire un essai.

Il fallait dire que l’entreprise n’était pas des plus désagréables. Cassandra n’était pour ainsi dire absolument pas la fille la plus laide de l’université, au contraire, elle figurait dans le palmarès de bon nombre des jeunes hommes qui fréquentaient l’établissement et avait une réputation qui lui garantissait un renom presque célèbre auprès de la plus grande partie des étudiants. Peu importe pourquoi et pour quelle raison exactement, mais tout le monde savait qui était Cassandra De Rossi. Tout le monde savait qu’elle était belle, mais que c’était la pire des garces. Qu’elle était superficielle, mais intelligente. Froide et calculatrice. Obsédée par la perfection. Hautaine et désagréable, et pourtant dotée d’un charme ravageur. À vrai dire, Camille n’avait pas découvert grand-chose à son sujet depuis qu’il la fréquentait – si on pouvait déjà attribuer ce terme à leur relation qui n’en était toujours qu’à ses premiers balbutiements – et devait la plus grande partie de ses connaissances aux informations qu’il avait entendues des bouches de l’un et de l’autre. Il connaissait Cassandra avant de l’avoir vue, il savait ce qu’il y avait à savoir d’elle avant de lui avoir parlé. En gros, ce soir, il avait à son bras une reine des abeilles, dotée d’une beauté ravageuse. Et même si elle était de ces filles qu’il détestait, et qu’il considérait comme superficielles et totalement à côté de la plaque, il ne faisait aucun doute que Cassandra était dotée d’une intelligence redoutable et aiguisée. Inutile de le nier, ce serait un caprice des plus stupides. C’était ici que le cliché de la Beta écervelée touchait à sa fin, car Cassandra était tout sauf écervelée. Camille pouvait deviner ses pensées qui filaient à toute vitesse derrière son regard froid et calculateur. Il savait qu’il aurait à être prudent s’il ne voulait pas qu’elle se rende compte de son petit stratagème Puis il se souvenait, à chaque fois, que Cassandra était totalement étrangère à l’amour et que si elle en recevait, du moment qu’il fût suffisamment bien simulé, elle ne pourrait déceler les réelles intentions de l’Alpha. Alors, celui-ci se détendait, satisfait de savoir qu’il restait tout de même, pour le moment, le plus intelligent en ce qui concernait cette histoire.

Il avait de la chance, oui. Peut-être que ce soir, il aurait accès à un aller direct entre ses cuisses. Mais Camille ne comptait pas là-dessus – il y avait même de fortes chances que même si l’occasion se présentait, il la déclinerait, sous des apparences de gentleman en réalité soucieux de ne pas se faire jeter dès le lendemain par la jeune femme, ce qui mettrait un terme à toutes ses ambitions. Mais Camille savait pertinemment qu’il n’avait qu’à faire quelques efforts supplémentaires pour qu’elle le jugeât digne de son attention, ne fût-ce que dans le cadre de ce pari dont il soupçonnait à raison l’existence. Et si celui-ci ne se limitait pas au bal ? S’il était précisément censé finir dans le lit de la belle ? Oh, il le découvrirait bien assez tôt, il ne se faisait pas de souci à ce sujet-là. Quoi qu’il en soit, la perspective était loin de lui être désagréable, étant donné que la réputation de Cassandra dans ce domaine-là ne laissait absolument pas à désirer, une fois de plus. Camille se demanda, l’espace d’un instant, ce que cela ferait, de faire l’amour à une femme pour laquelle il n’y avait pas la moindre étincelle qui jaillit en lui lorsque leurs regards se croisent. Camille n’était pas un idéaliste qui avait besoin d’amour pour qu’il y ait du sexe, mais les rares femmes avec qui il avait passé une nuit sans relation qui allait de paire avec celles-ci étaient des personnes avec qui le courant était tout de suite passé, avec qui il avait entretenu un sincère jeu de séduction, des regards qui en disaient long sans mentir, et avec qui il s’était livré à une authentique passion. Tout le contraire, donc, des calculs et de la froideur auxquels il avait à faire avec Cassandra. Mais il aurait tout le temps de s’en soucier plus tard. Car voilà que la belle le mettait déjà au défi, curieuse de voir s’il y avait quelque chose de surprenant. Un sourire, un clin d’œil, un « Je reviens dans une seconde » lancé sur un ton joueur, et voilà Camille qui s’éclipsait dans la foule, après avoir posé un galant baiser sur la main de sa cavalière, la regardant avec des yeux légèrement rieurs qui démentaient le sérieux de son geste.

Arrivé au bar, Camille n’eut pas la moindre surprise de remarquer que celui-ci était bondé et que l’attente s’annonçait longue. Mais il ne tarda pas à remarquer un de ses confrères qui faisait partie du staff, et se faufila discrètement dans la foule, coupant ainsi la file et passant rapidement commande. Rien de plus classique que deux flûtes de champagne, mais il n’en avait pas terminé. Deux minutes, tout au plus, s’étaient écoulées lorsqu’il fut à nouveau aux côtés de Cassandra. Les verres étaient un peu plus remplis qu’à l’accoutumée, voire beaucoup plus. Le jeune homme avait rajouté sa touche personnelle à la boisson, car il savait d’expérience qu’on n’était jamais mieux servi que par soi-même. Il tendit une des flûtes à Cassandra, et l’on pouvait remarquer que le liquide était devenu un peu plus sombre et coloré. Le secret ? Un mélange de cognac, jus d’orange et de miel, qu’il avait au préalable emporté dans une petite flasque, afin de composer un cocktail communément appelé Sentimental. Un nom quelque peu ridicule pour une boisson, mais qui lui convenait assez bien, car ce cocktail avait la réputation d’être un aphrodisiaque très puissant. Mais ça, tout le monde ne le savait pas, et Camille était curieux de voir si elle saisirait l’allusion. « Champagne, cognac, orange, miel. Pétillant, fort, frais et doux. » déclara-t-il avec un nouveau regard lourd de sous-entendus, pertinemment conscient qu’il en rajoutait un peu trop mais que Cassandra se rendrait compte qu’il le faisait exprès, étant donné qu’il ne cherchait pas à cacher son air malicieux. « À ta santé, princesse. J’espère avoir été à la hauteur de tes espérances. » Clin d’œil, et il fit tinter sa flûte contre celle de la demoiselle, sans se départir de son sourire qui en disait long, mais qui ne cachait qu’un néant absolu.

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MessageSujet: Re: fairytales are just lies, starting with ours ✰ CASSANDRA fairytales are just lies, starting with ours ✰ CASSANDRA EmptyMar 19 Juin - 3:07

La réputation. Un mot, un seul mot, qui à lui seul veut dire beaucoup de choses. Une réputation... C'est quasiment ce qu'il y a de plus important. Une réputation est définie par nos faits, mais aussi par le regard, les jugements qu'y portent les autres. Sans oublier les rumeurs. Les réputations sont souvent nourries par un tas de rumeurs toutes les unes plus ahurissantes que les autres. Pourtant, lorsque cela concerne Cassandra, il y en a très peu. Pour la simple et bonne raison que pratiquement la totalité de l'établissement sait que l'italienne assume tout ce qu'elle fait, et que donc, si elle nie quelque chose, c'est que cela n'a aucun sens. Enfin, il faut aussi avouer qu'elle a un pouvoir de persuasion incroyable. Mais passons, comme sur la plus part des êtres humains peuplant cette planète, il y en a tout de même quelques unes sur elle, malgré toutes ses qualités. Sauf que, généralement, elles sont plus drôles qu'inquiétantes, en fait. Il y en avait une qui clamait que Cassandra avait passé une nuit avec un prince dans un des hôtels les plus réputés de la ville. La jeune femme était allée tranquillement rectifier en précisant qu'il ne s'agissait pas d'un prince, mais d'un jeune homme ayant un titre équivalant à celui de conte. Une autre, qui avait circulé parmi les élèves, disait que Cassandra avait déjà largué un de ses petits amis après un mois de relation. Sauf que non, ils avaient tout faux, les pauvres petits américains. Au bout d'une semaine. Mais il ne la méritait pas, elle était trop bien pour lui. Attendez, lorsque l'on a à son bras une jeune femme aussi belle et convoitée que Cassandra, on ne va pas voir si l'herbe est plus fraîche dans le jardin du voisin, car forcément, elle ne le sera pas, et les regrets ne serviront à rien. Il avait commis une erreur, elle l'avait puni. Enfin, pour une fois, la réputation de l'italienne aurait pu lui être utile à quelque chose... Tromper Cassandra ? Dans ses rêves. Elle l'avait évincé comme un moins que rien, en lui précisant qu'elle lui avait donné sa chance, qu'il n'avait pas su en profiter, et que c'était tant pis pour lui. Il vaut mieux y réfléchir à deux fois avec la blondinette,

Mais Camille, elle ne comptait pas l'évincer, oh que non. Elle s'amusait bien avec lui. Il était attentionné, drôle, et... Intéressant. Intéressant, parce qu'il y avait un on ne sait quoi d'étrange chez lui. Il cachait quelque chose, mais quoi ? Enfin, malgré ses soupçons, la belle blonde était très loin de deviner ce que l'Alpha avait derrière la tête. Elle se disait simplement qu'il souhaitait peut-être la mettre dans son lit, allez plus loin... Mais pas ce qu'il était en train de prévoir, oh que non. D'un autre côté, comment soupçonner une chose pareille de la part d'un étudiant avec une tête aussi adorable que la sienne et un sourire aussi ravageur ? Mais, malgré toutes les qualités du jeune frenchie, Cassandra ne baissait pas sa garde pour autant. Un pressentiment ? Peut-être. Mais, elle ne baissait pas sa garde. Sauf qu'elle ne protégeait pas forcément le bonne endroit, et qu'elle ne se protégeait pas vraiment contre la bonne chose. Vous savez, c'est comme... Comme lorsque vous êtes malades. Si vous avez une grippe mais que vous prenez un médicament pour la toux, certes, vous aurez fait l'effort de prendre un médicament, mais cela ne servira à rien, un médicament contre la toux ne peut malheureusement rien faire contre la grippe. C'était justement le cas de Cassandra.

Elle avait voulu le mettre à l'épreuve. Simple comme bonjour. Tout ce qu'elle lui avait demandé, c'était de choisir un breuvage à sa place. Une « épreuve ». Dans les contes de fée, le prince a toujours des épreuves à mener à bien avant d'enfin accéder à sa récompense, qui est la princesse, en l’occurrence Cassandra dans ce conte-ci. Enfin, même si... Cette histoire était loin d'être un conte de fée, ou de même pouvoir y être comparée. « Je reviens dans une seconde » La jeune femme ne put s'empêcher d'afficher un petit sourire amusée face à son comportement. Le baise-main, le clin d'oeil... Qui aurait pu croire qu'un Alpha pouvait être si divertissant ? Sagement, la jeune femme resta alors à l'attendre, saluant rapidement quelques personnes au loin, et surtout... Ses amies. Tout se lisait sur leurs visages. Celui de Cassandra, affichant un petit air victorieux et satisfait, puis celui de ses amies, affichant un petit air amusé. Elle avait gagné, elle avait encore gagné, elle avait tenu son pari, elle était en sa compagnie au bal. Désormais, il ne tenait qu'à elle de poursuivre le jeu ou de l'arrêter. Ce qu'elle allait faire désormais n'allait plus pouvoir être rattaché à un pari d'une quelconque façon. Ce sera seulement pour... Son plaisir personnel, dirons-nous.

« Champagne, cognac, orange, miel. Pétillant, fort, frais et doux. » Oh. Il était de retour. L'attention de la belle blonde se rapporta rapidement sur lui. Elle laissa échapper un petit rire, quelque peu amusée. « Oh, c'est mignon. Tu as appris ton cours par cœur, juste pour moi. » Si le regard de Camille en disait long, il en était de même pour celui de Cassandra. Elle avait reconnu cette mixture, oh oui. D'un autre côté, rien d'étonnant, disons juste que ses précédents prétendants lui ont fait voir de toutes les couleurs, et que les cocktails aphrodisiaques, elle y est habituée. Bref. Par apprendre son cours, juste pour elle... Elle voulait dire qu'il avait appris les ingrédients nécessaires pour ce cocktail aphrodisiaque, juste pour lui offrir et bénéficier des conséquences qu'il allait engendrer. Puis, honnêtement... Il s'agit d'un homme. Rien d'étonnant à ce qu'il veuille lui faire boire une telle chose. Qui n'en aurait pas envie en la voyant dans une si jolie robe ? « À ta santé, princesse. J’espère avoir été à la hauteur de tes espérances. » Sa flûte tinta contre celle de Camille avant qu'elle ne la porte enfin à sa bouche, buvant alors quelques gorgées.

« Oh. Tu as réussi ta mission haut la main. Je suis très fière de toi. Je pense que tu mériterais bien une petite récompense. ~ » Cette petite récompense, il l'aurait sûrement au fil de la soirée, ou une fois le bal fini, allez savoir ? Quoique. Il allait d'ores et déjà en avoir un avant goût. « Tu as quelque chose sur le visage... » dit-elle, un petit sourire malicieux s'affichant sur son visage, alors qu'elle se penchait vers lui, jusqu'à ce que son visage ne soit plus qu'à quelques centimètres du sien. Elle déposa alors ses lèvres à la commissure des siennes, lui retirant habillement une petite goûte de cocktail qu'il avait laissé là avant de se reculer, toujours son sourire sur le visage. « Là. C'est parfait. » Puis elle porta de nouveau sa coupe à ses lèvres, le fixant toujours du regard, guettant la moindre de ses réactions.
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MessageSujet: Re: fairytales are just lies, starting with ours ✰ CASSANDRA fairytales are just lies, starting with ours ✰ CASSANDRA EmptyJeu 21 Juin - 2:42














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CASSANDRA, CAMILLE
BERKELEY PROM NIGHT 2012




Qu’elle était belle ! Et comme elle semblait innocente… Camille aurait presque été convaincu par son air soi-disant doux et prétendument sincère. Pourtant, il n’avait paradoxalement pas l’impression qu’elle cherchait réellement cacher son air de garce et sa quête permanente de supériorité. Elle restait fidèle à elle-même et à l’image que l’on avait d’elle – mais il était évident qu’elle faisait tout être aussi charmeuse et désirable que possible. Et cela fonctionnait. Car Camille avait beau ne pas être dupe et voir clair dans son petit jeu de séduction dont il doutait qu’il fût motivé par un véritable désir, il n’en restait pas moins un homme, sensible aux charmes féminins, et on ne pouvait nier que Cassandra en possédait et savait comment en user. Dans cette robe, avec ce sourire et cette cascade de cheveux d’or, elle méritait vraiment son titre de princesse. Elle vendait du rêve, et Camille en était conscient. Et s’il n’avait pas cet objectif de faire durer le jeu et d’avoir toujours le dessus, il ne ferait aucun doute qu’en ce moment même, il imaginerait la nuit torride qu’il pourrait passer avec elle juste après les festivités. Mais là, il n’y pensait aucunement. Il se contentait de jouer le jeu. De se montrer intéressé sans manifester un désir fiévreux. Content d’être là, mais pas affolé. Camille avait déjà cru remarquer que son attitude surprenait Cassandra, et il s’en était réjoui car c’était exactement l’objectif qu’il visait en se comportant de la sorte. Elle ne devait pas avoir l’habitude qu’un homme ne se jette pas immédiatement à ses pieds – et si quelqu’un devait faire exception à cette règle, ce ne serait sûrement pas un Alpha, et encore moins l’adorable Camille, connu pour préférer sans le moindre doute une relation durable à un coup d’un soir. Certes, cette règle avait connu quelques entorses ces derniers temps, mais rien qui pût changer la réputation de Camille au sein de l’université. Camille était apprécié de tous, respecté des filles parce qu’il était réputé pour ne pas être un connard, mais jamais moqué des garçons parce qu’il n’avait jamais été niais et parce qu’il avait toujours su user de ses charmes suffisamment pour ne pas passer pour le geek sans vie auquel on assimilait souvent la confrérie des intellos. Camille avait toujours eu les plus belles filles parmi ses petites amies, mais d’un autre côté, tous savaient qu’il les aimait bien plus pour leur caractère – car toutes avaient été des filles à fort tempérament, téméraires et pleines d’humour. Et là encore, même si l’on ne pouvait absolument pas parler de couple mais d’une simple relation pour le moment indéfinie, il avait su se trouver une fréquentation au caractère bien trempé – c’était le moins que l’on puisse dire. Et objectivement, elle lui plaisait. Certes, il méprisait les garces et détestait la manière dont elles se comportaient. Mais il ne pouvait nier que Cassandra avait ce quelque chose qui la rendait savoureuse malgré son caractère de garce. Elle était drôle et intelligente, n’avait pas froid aux yeux et savait se débrouiller même s’il fallait passer par des moyens peu honorables pour parvenir à ses fins. Des qualités que Camille pouvait ne pas toujours approuver mais qu’il ne pouvait se résoudre à mépriser. C’était juste dommage que la combinaison finale de tous ces traits de caractère fût aussi odieuse. Mais étrangement, Camille appréciait la compagnie de Cassandra… du moins, pour le moment.

Cassandra ne sembla absolument pas surprise en découvrant la composition des boissons que Camille lui présenta, et le jeune homme sut qu’il avait vu juste en supposant qu’elle reconnaîtrait l’allusion sans problème. Mais il fut étonné qu’elle ne fût pas non plus surprise de ce coup-là venant de sa part à lui. Lorsqu’ils trinquèrent avant de boire, les yeux dans les yeux, Camille lui adressa un regard malicieux, et le sourire en coin qu’il esquissait déjà en buvant s’élargit lorsqu’il éloigna sa coupe de ses lèvres et écouta la réponse de Cassandra. Oh, tout semblait marcher comme sur des roulettes. Apparemment, Cassie aussi avait décidé de jouer un jeu, et elle devait y être habituée, fût-ce à cause du nombre de conquêtes que l’on lui prêtait ou à cause de l’aisance et du naturel apparents avec lequel elle lui parlait sur ce ton charmeur ? Elle mentionnait une récompense, avait-il tort d’y voir plus que de simples mots ? Elle lui faisait clairement du rentre-dedans, pourtant, elle restait subtile et classe, et ça, ce n’était pas donné à tout le monde, bien au contraire. « Une récompense, vraiment ? J’en attendais pas tant… » Mais à peine avait-il eu le temps d’achever sa phrase qu’elle s’approchait déjà de lui, prétextant une quelconque saleté sur le visage. Il ne réagit pas lorsqu’elle posa ses lèvres au coin des siennes, ne lui retourna pas le mouvement comme s’il était désespérément en quête d’un baiser de sa part. au contraire, il s’efforça de garder sa contenance et son sourire, mais malgré cette apparent détachement, tous deux pouvaient facilement percevoir que quelque chose avait changé, qu’un courant s’était amplifié entre eux et qu’une tension dont la nature exacte leur était encore inconnue venait de monter d’un cran, comme si ce simple frôlement les avait bien plus électrisés que la caresse la plus aguicheuse. « Merci. » déclara le jeune homme lorsqu’ils furent à nouveau à une distance raisonnable. Il aurait bien aimé lui rendre la pareille, pourtant, il avait déjà décidé de ne pas la toucher avant le moment propice. Histoire de faire inconsciemment grandir un désir involontaire chez elle, mais aussi de lui donner l’impression qu’il était encore trop intimidé pour oser la moindre caresse sur sa peau de pêche. Alors, il se contenta de passer deux doigts sur ses propres lèvres, comme pour vérifier qu’elle y avait vraiment posé les siennes. Et lorsqu’il reprit contenance et que tous deux eurent vidé leur coupe, ce qui ne tarda pas à être le cas, il lui tendit une main, paume vers le haut, pour qu’elle y pose la sienne, et tous deux partirent se mêler à la foule.

Il va sans dire que le temps passa vite, entre les danses que Camille avait réalisées avec Cassandra plus pour respecter son rôle de cavalier que pour son propre petit plaisir, les rencontres plus ou moins surprenantes et les quelques mots qu’il lui glissait parfois au creux de l’oreille, maintenant toujours cette proximité perturbante mais toujours correcte, frôlant parfois à peine la chute des reins de la jeune femme comme s’il la tenait par la taille sans pour autant réellement la toucher d’une main ferme. Et Camille se surprit à trouver la soirée agréable, ce dont il se réjouit étant donné qu’il avait appréhendé ce bal – pas tant à cause de sa cavalière que pour les souvenirs du massacre du bal de la St-Valentin, qui ne cessaient jamais de le hanter. Mais ce soir, apparemment, il pouvait enfin profiter tranquillement du moment présent, et profiter de l’agréable surprise que constituait la révélation qu’il avait eue en remarquant que la compagnie de Cassandra n’était pas pesante – certes, il dut réprimer quelques haussements de sourcils à l’entente de l’une ou l’autre remarque cinglante lancée par la jolie blonde, et il ne pouvait s’empêcher de repenser sans cesse pourquoi il avait accepté de l’accompagner, comme s’il craignait d’oublier ses réelles motivations et de réellement céder au charme de l’Italienne.

Au bout d’un moment, Camille se pencha une nouvelle fois vers sa cavalière, qui était en pleine discussion avec l’un ou l’autre Iota, et lui murmura à l’oreille : « Ça ne te dirait pas de sortir une seconde ? » Elle ne tarda pas à acquiescer et ils congédièrent leur interlocuteur. Négligeant de passer au vestiaire surpeuplé, Camille conduisit Cassandra vers l’entrée de l’université, lui tenant la porte, puis l’accompagnant en descendant les marches, avant de la mener en direction du somptueux parc universitaire. Autour d’eux raisonnaient des bruits de conversation et des éclats de rire lointains, mais ils avaient le champ libre et personne dans les parages pour les déranger. Cassandra marchait légèrement devant Camille, et celui-ci ne tarda pas à l’interpeller, doucement. « Attends une seconde, princesse. » Il ne se lassait pas de ce surnom, d’autant plus qu’il avait remarqué que celui-ci plaisait à la jolie blonde. Visiblement surprise, elle s’arrêta en lui lançant un regard par-dessus son épaule. Il lui murmura alors, un sourire aux lèvres : « Ne bouge pas, t’as un petit souci de robe. » Ce n’était même pas une excuse bidon pour l’approcher : la fermeture s’était ouverte sur une longueur de quelques centimètres et quelques cheveux semblaient pris dedans. Camille se demanda comment elle avait pu ne pas le remarquer, mais ne fit pas d’autre commentaire et avec douceur, amorça le premier réel contact avec Cassandra, satisfait qu’il fût de cette nature-ci, car la situation prit un tournant des plus sensuels alors qu’il dégageait avec précaution ses cheveux d’or, avant de rabattre d’un mouvement souple l’entièreté de sa chevelure sur son épaule frêle, lui dévoilant ainsi le haut de son dos. Il prit la tirette entre deux doigts, peina quelque peu à la débloquer mais finit par la remonter, lentement, frôlant sans même le vouloir la peau de Cassandra , qui était encore plus douce que ce qu’il pensait. Camille ne pouvait en dire autant – les bouts de plusieurs de ses doigts étaient calleux à force de jouer de la guitare, sans pour autant devenir rêches et désagréables au contact. Tout se déroula dans un silence parfait, au bout duquel Camille replaça précautionneusement ses longs cheveux de sorte à ce qu’ils tombèrent en cascade dans son dos. Il fit ensuite face à la jeune femme, avant de sortir un paquet de cigarettes de sa poche – il en tendit une à sa cavalière avant d’en prendre une à son tour, et alluma la cigarette de Cassandra, après qu’elle l’eut mis en bouche. Il s’interrompit un moment dans son geste en voyant la lueur de la flamme éclairer son visage d’ange, et lui murmura, un léger sourire flottant toujours sur ses lèvres : « Tu es vraiment magnifique. » Pas d’admiration exagérée, de désir de lui lécher les bottes, ni quoi que ce soit du genre – le compliment ne manquait pas de naturel, et était plus sincère que tout ce qu’il lui dirait probablement par la suite, car Camille n’avait même pas dû se forcer à le dire. Il mit sa cigarette en bouche à son tour, l’alluma sans quitter Cassandra du regard, aspira une longue bouffée et tourna la tête pour souffler la fumée, lentement, avant de reporter son regard noisette sur la jeune femme, qui ne se tenait qu’à une poignée de centimètres de lui et dont la beauté était de plus en plus difficile à ignorer.


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MessageSujet: Re: fairytales are just lies, starting with ours ✰ CASSANDRA fairytales are just lies, starting with ours ✰ CASSANDRA EmptyLun 25 Juin - 21:18

Jouer la comédie... Cassandra savait si bien le faire. D'ailleurs, ce sont ses talents de comédienne qui lui ont en partie permis d'acquérir une aussi belle réputation. La manière la plus efficace de se jouer des gens est... De jouer la comédie. Se montrer innocente, sincère, et j'en passe et des meilleurs. Mais tout en gardant à l'esprit sa véritable nature. Enfin, car la jeune femme a toujours assumé son côté garce. Pourquoi le cacher ? Elle était comme ça après tout. Et puis, ça l'arrangeait pas mal qu'on la prenne pour une garce, en fait. Généralement, ça lui facilitait le travail. Les gens savent pertinemment à quoi s'attendre avec elle, et c'est encore plus drôle de les voir tomber dans un piège dont ils connaissent l'existence. Sadique ? Cruelle ? Mais non voyons. Cassandra n'est qu'une simple joueuse, voilà tout. La vie l'ennuie, alors elle se divertit comme elle peut. Le monde est un échiquier géant dont elle est la pièce la plus importante. Et dont elle contrôle le tout, aussi. Contrôler, contrôler... Elle aime tellement ça. Et qu'est-ce que ça l'agace de ne pas pouvoir contrôler Camille. Oui, le comportement du jeune brun surprenait de plus en plus l'Italienne. Comment s'y prendre avec lui ? Elle ne savait plus vraiment. Elle s'était attendue à ce qu'il tente de pousser le « pseudo » baiser un peu plus loin, à ce qu'il réagisse, à ce qu'il rougisse... Mais rien. Rien du tout. Un merci, voilà tout ce qu'elle avait eu. Bon, le jeune homme finit par passer deux doigts sur ses lèvres, comme quoi, cela lui avait fait tout de même effet. Encore heureux. Imaginez un peu s'il était resté stoïque, sa fierté en aurait pris un coup. Enfin bref. Encore plus important que son manque de réaction et tout le reste... Le courant, une sorte de petit courant électrique invisible – voir même inexistant, en fait – qu'elle sentit immédiatement dès le moment où elle déposa ses lèvres contre sa peau. Un courant électrique, une ambiance... Enfin, quelque chose avait changé dans l'air. Et c'était loin d'être désagréable. C'était... Plutôt bon signe, en fait. Enfin, elle avait une bonne « impression ». Le feeling passait bien, en fait, voilà tout.

Finalement, pour un alpha, Camille s'en sortait plus que bien. Intelligent, beau, mais aussi galant, et... Agréable. Elle passait une agréable soirée en sa compagnie, et à vrai dire, elle ne s'était pas attendue à ce que les choses se déroulent aussi bien. Enfin... Elle s'attendait plutôt à passer une soirée comme les autres, ou du moins, comme celles qu'elle avait passé en compagnie de quelques alphas. Généralement ils n'arrivaient pas à lui résister bien souvent, elle remportait son défi, et les choses étaient réglées. Oh, par défis, cela ne veut pas dire paris, loin de là... C'est juste que... La jeune femme aime voir du beau monde, et croquer la vie à pleines dents. Et se dépasser. Alors, elle collectionne sans scrupules les plus beaux hommes de l'université. Et puis, honnêtement, elle ne devait être qu'une passage pour eux aussi. Chacun y trouvait son compte, voilà tout. Avec Camille, c'était différent. Certes, elle le plaçait dans la tête de sa liste d'hommes à avoir dans son lit, mais justement... Il n'était pas aussi docile, et n'avait pas l'air d'être aussi pressé que les autres. Lorsque vint le moment de danser, c'est à peine s'il frôla sa chute de reins. Mais... Il ne se montrait pas désintéressé pour autant. Plutôt complexe cette histoire, n'est-ce pas ? Elle sentait par moments son souffle près de son oreille, puis il lui glissait quelques mots, et elle en faisait tout autant. Leur proximité lui facilitait le travail, et par moments, elle frôlait légèrement son corps du sien avant de s'éloigner, faisant comme si de rien n'était. Oh, voyons... Si ses messages étaient peu subtils, la manière dont elle les émettait l'étaient bel et bien. Le frôler, seulement le frôler, s'en rapprocher peu à peu... Il souhaitait attiser son désir, et elle prévoyait d'en faire de même pour lui. Certes, il était tout ce qu'il y a de plus adorable, un gentleman... Mais il restait un homme avant tout.

« Ça ne te dirait pas de sortir une seconde ? » La jeune femme lui jeta un regard en coin puis abandonna aussitôt son interlocuteur pour le suivre. Pendant sa courte absence, elle n'avait pas perdu de temps et avait déjà entamé la discussion avec un certain Iota. Voyons, elle était prévoyante, la Cassandra. Le Iota était plutôt mignon, il valait mieux qu'elle se mâche le travail pour qu'un autre jour, les choses lui soient bien faciles. Enfin bref. Bien rapidement, ils se retrouvèrent alors loin de la salle de bal, dans un endroit bien plus calme. L'écho de quelques rires et de quelques discussions lui parvenaient mais ne la dérangeaient pas pour autant, car un certain calme régnait malgré tout. L’italienne inspira un bon coup, avançant devant Camille tout en fixant les étoiles. Elle préférait cette ambiance à celle qui régnait à l'intérieur. C'était calme et... Elle aimait ça. « Attends une seconde, princesse. » Princesse... Ce qu'elle pouvait apprécier ce surnom. Camille la connaissait plutôt bien, en fait. Enfin, pour l'instant, il avait fait un sans-faute. Bon, il avait du se renseigner près des autres élèves, voilà tout. Car oui, les caprices de la belle blonde sont connus de toute l'université. Il y a certaines choses à faire en sa compagnie, d'autres à ne pas faire, et les plus importantes sont connues d'une grande partie des élèves, du moins les élèves qui s'intéressent un minimum à elle, ou qui désirent s'en rapprocher. Bref. La jeune femme s'arrêta aussitôt, tout en lui jetant un regard par dessus son épaule, attendant alors la suite. « Ne bouge pas, t’as un petit souci de robe. »

Sa robe, sa si belle robe en satin, qui glissa une nouvelle fois sur son corps alors qu'il la frôlait, caressant ainsi ses courbes. D'ailleurs, ses courbes et ses formes, il pouvait aisément les deviner, voir même y avoir jeté un petit coup d’œil vu la manière dont se déroulaient les choses. Alors qu'il dégageait ses cheveux de la fermeture, il toucha malencontreusement le dos de la jeune femme. Un frisson la parcourut alors. Le contact de ses doigts contre sa peau, c'était... Agréable. Et elle se douta bien qu'elle n'était sûrement pas la seule à trouver cette situation agréable. On aurait dit que le destin était de son côté, et lui facilitait le travail. Enfin, du côté de l'alpha aussi, peu de personnes avaient la chance de faire une telle chose, et surtout, d'une telle manière. Enfin... C'était sensuelle, mais loin d'être vulgaire, et cela correspondait complètement à la situation. L'ambiance n'en fut qu'encore meilleure.

Après lui avoir docilement présenté son dos pendant un certain moment, l'italienne et Camille se firent enfin face. Puis il lui tendit une cigarette. Oh, une cigarette, tiens... Elle ne fumait pas tant que ça, mais elle fumait occasionnellement. Pour garder une peau si douce, pour garder des courbes aussi délicieuses... Pour préserver son corps, tout simplement, elle se devait de faire un minimum attention à ce qu'elle consommait. Puis, en plus d'être une artiste, elle était aussi une sportive de haut niveau vu les entraînements qu'elle s’infligeait. Alors oui, elle était dans l'obligation de prendre soin de son outil de travail et de l'un de ses principaux atouts. Enfin, l'un d'entre eux, car il y avait aussi son visage. Ce visage que fixait le frenchie depuis un moment, et cela la ravissait. « Tu es vraiment magnifique. » Un sourire éclaira sa petite bouille alors qu'elle gardait sa cigarette au coin des lèvres. Finalement, son plan se déroulait bien comme elle l'avait prévu. « Les compliments de ta part se font plutôt rares mais ils n'en sont que plus délicieux. » dit-elle avant de tourner la tête pour souffler la fumée avant de reporter son regard sur lui. Elle avait apprécié son compliment. Allez savoir pourquoi, lorsqu'elle l'entendit dire, elle aperçut une sorte de petite lueur dans ses yeux qu'elle n'avait alors pas vu de toute la soirée... Qu'elle voyait pour la première fois de toute la soirée. De la sincérité, peut-être ? Oui, ce devait être ça. Doucement, elle se dirigea vers un petit muret en pierre et s'y assit. « Tu ne trouves pas que c'est assez romantique, ici ? J'ai l'impression de rejouer une scène d'un Disney. » Un Disney, un conte de fées en somme... Même si, elle comme lui devaient être conscients que leur histoire, ou du moins, ce qu'elle était pour l'instant n'avait rien d'un conte de fées. « A la différence que, dans les Disneys, ils sont bien trop sages pour fumer. … Et puis, les princesses n'ont généralement aucun problème avec leurs robes, pas comme moi. » Elle laissa alors échapper un petit rire avant de lui faire signe de s'approcher, lui dévoilant une nouvelle fois son dos. « Depuis que tu l'as arrangée tout à l'heure, il y a quelque chose qui me chatouille dans le bas du dos. Tu peux vérifier qu'il n'y a rien s'il te plait ? ~ » Sa phrase fut dite sur un ton légèrement charmeur, mais sans trop en faire pour paraître un minimum crédible. … Eh bien quoi ? Elle usait de l'un de ses principaux atouts. Cette fois-ci, il allait avoir à ouvrir sa robe un peu plus, il allait donc en voir un peu plus, et ainsi il allait peut-être avoir tendance à craquer plus facilement. … Un plan machiavélique, n'est-ce pas ? M'enfin, elle le faisait pour son bien, voyons. Pour son bien, oui.
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MessageSujet: Re: fairytales are just lies, starting with ours ✰ CASSANDRA fairytales are just lies, starting with ours ✰ CASSANDRA EmptySam 1 Sep - 17:20

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