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« Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine, mon ange. » •• Hot

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MessageSujet: « Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine, mon ange. » •• Hot « Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine, mon ange. » •• Hot EmptySam 16 Juin - 21:02




Joe se trouvait assis dans son bureau, à la maison d'édition Shark. Il pianotait sur son ordinateur pour quelque tâche qu'il devait remplir en tant que grand patron de ce pilier du monde littéraire et médiatique. Un travail qui lui prenait une très grande partie de son temps au détriment de son propre fils, mais qu'importe. Tant que l'argent rentre, personne n'est à plaindre, grand principe de vie. Il vit rentrer son assistant Marc après qu'il ait frappé à la porte de son bureau. "Je viens d'avoir une autre de ces harpies à vagin au téléphone, une a qui tu as dû faire en faire voir de toutes les couleurs.Si c'est pour me redire que tu es jaloux, ça ne marchera pas davantage que la dernière fois. Je ne suis pas gay, Marc.Non, c'était juste pour te dire qu'elle a menacé de se procurer le numéro de ton téléphone portable. La pauvre… si j'ai une messagerie, c'est précisément pour éviter ce genre de…" Joe fronça les sourcils en s'interrompant, il venait de recevoir un texto. Et en le regardant, le monde sembla s'écrouler autour de lui. Il n'y avait que trois mots, trois ridicules petits mots qui allaient pourtant le mettre dans tous ses états.

« Je suis enceinte » C'est tout. Ni plus, ni moins. L'éditeur déglutit en reposant son téléphone puis se leva pour aller jusqu'au mini bar, sous le regard inquiet de son assistant qui n'osa pas reprendre la parole. Il se contenta de l'observer prendre la bouteille de whisky, en verser dans un verre avec glaçons et respirer l'alcool à pleines narines comme pour y trouver un arôme thérapeutique qui puisse calmer ses émotions. Car non, Joe Shark n'est pas un émotif. Les émotions, c'est pour les faibles. Et les gonzesses, tout ça, ça va ensemble dans le même panier. Cette fille, Aloysia, était l'une de ses conquêtes. Une blonde plantureuse au pare-chocs aussi merveilleux que son coffre arrière. Un peu brutale sur les bords, mais que serait une bonne aventure sans un peu de combat pour rendre les ébats plus passionnés et mémorables ? Effectivement, elle était une amante qu'on n'oubliait pas de sitôt… mais comme toutes les autres, Joe l'avait jetée après avoir eu ce qu'il voulait. Elle l'avait pris très mal, à n'en pas douter, mais cela ne l'avait pas empêché de dormir. S'il devait avoir un problème de conscience à chaque demoiselle qu'il envoyait promener après une nuit de folie, le pauvre aurait cédé au suicide depuis déjà longtemps.
Cependant, les choses prenaient une tournure radicalement différente. Et il n'était pas question de céder à la panique. "Joe… tu… t-tu veux que je fasse quelque chose ? Je peux t'amener la grosse Carole si tu veux humilier quelqu'un, ça va te détendre… - Non merci, Marc. J'aimerai que tu te renseignes sur la date de la prochaine soirée de Madame Lennox. Ce soir, à Lombard Street ! C'est un de mes amis qui a été engagé pour être le traiteur de la soirée.Parfait. Alors trouves-moi le dernier costume Lagerfeld et une ravissante idiote à me mettre au bout du bras, je suis de sortie ce soir. Et non, même si tu enfiles une Versace, tu ne m'accompagneras pas." ajouta-t-il en levant la main pour interrompre la énième tentative de séduction de son assistant. Celui-ci adopta une mine boudeuse et sortit de là sous le regard amusé de son patron. Celui-ci regarda à nouveau son téléphone puis la photo de son fils sur son bureau, dans les bras de Sophie. N'en déplaise à cette gourde blonde sexy en diable, il n'aurait pas d'autre enfant. Et rien ne lui garantissait qu'il s'agissait bien du sien.

Environ trois heures plus tard, la réception battait son plein dans cet hôtel de luxe sur Lombard Street. Les galas de Madame Lennox se suffisaient d'un simple nom pour en connaître toute l'étendue du chic et de classe régnant dans ces soirées mondaines réputées. Comme c'était le cas habituellement, Joe n'avait guère besoin d'invitation : il était riche, influent, célèbre dans la haute société et inscrit sur toutes les listes pour un accès libre à toutes les réceptions de ce genre. C'est pourquoi nul ne fut surpris de le voir se présenter à l'entrée de cet hôtel, accompagné d'une exquise joaillière de luxe d'origine américaine. Arriver seul à ces soirées fait mauvais genre… et Joe avait l'art et la manière d'avoir une pouliche différente à chaque apparition, suscitant à chaque fois la jalousie ou l'admiration de celles et ceux qu'il croisait. Après quelques saluts pour ses pairs aristocrates, l'éditeur posa enfin ses yeux sur la maîtresse de cérémonie qui approchait dans sa direction. "Madame Lennox, c'est toujours un immense plaisir." Il s'inclina respectueusement puis prit la main qu'elle lui tendait afin d'y laisser un baisemain d'une politesse dont seuls les Britanniques sont capables. Il fit les présentations avec sa compagne de soirée puis croisa enfin le regard de la divine Aloysia. "Mademoiselle Lennox, quel plaisir de vous retrouver ici. Il va sans dire que votre présence à cette soirée lui donne un charme… particulier." Tout le monde ici présent n'y verrait que du feu et la galanterie légendaire d'un natif du territoire anglais. Néanmoins, il savait que seule son interlocutrice ne serait pas dupe… et rapidement, ils se retrouvèrent enfin seuls l'un avec l'autre. "J'ai cru comprendre que vous avez tenté de me joindre, plus tôt dans l'après-midi. Sachez que les blagues de mauvais goût n'ont guère leur place dans l'emploi du temps chargé d'un businessman." Son ton restait courtois, poli à en devenir vite agacé et d'un détachement tel que seul lui pouvait observer un tel comportement aussi naturel. Il semblait bien loin, le temps où ils s'étaient offerts l'un à l'autre avec une passion presque bestiale dans un lit témoin de leurs ébats agités. Ce soir, ils se trouvaient à un gala où la rigueur usuelle en ce cas exigeait d'eux une éducation parfaite. Et tant qu'il aurait les pieds dans cet hôtel, il ne dérogera pas à la règle. Pour l'heure, il se jouait de la jeune femme en la traitant indirectement d'affabulatrice… pas sûr qu'elle apprécie.
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MessageSujet: Re: « Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine, mon ange. » •• Hot « Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine, mon ange. » •• Hot EmptySam 16 Juin - 22:30

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    « La ferme Adam j’ai très bien fait de lui envoyer ce texto !! » Il fallait bien qu’il la boucle à moins qu’il ne veuille encore subir ses foudres et se retrouver à l’hôpital… Ou pire, dans différents sacs poubelle, direction la décharge. « Tu veux encore que je te casse le nez pour me faire entendre ou tu vas me lâcher les basques ? Je dois me préparer, ma mère m’attend à son gala. » Et c’était tout. Discussion close, comme d’habitude. Aloysia avait raison, Adam avait tort, point barre. Impossible de lui faire entendre raison, et ce bien qu’elle ait tout de même eut le culot de se pointer chez lui pour lui avoir la vérité… Elle était enceinte, d’un presque parfait inconnu, après une nuit mémorable. Mais Joe l’avait jetée comme on envoie un objet indésirable dans un coin de la pièce, sans sentimentalité aucune. Sa fierté en avait pris un sacré coup et désormais, se venger devenait son unique but, si toutefois on se plaçait dans la peau d’une mauvaise langue. A vrai dire, la rancune n’était pas réellement son défaut le plus prononcé, et Aloysia s’amusait simplement de la situation. Inconsciente, voilà ce qu’elle était. Comment diable ce bébé aurait-il pu avoir la moindre importance ? Elle avait simplement rendu tripes et boyaux dans sa salle de bain bien aimé trois jours entiers avant d’uriner sur un test de grossesse. Elle ne s’était donc pas rendue à l’hôpital, n’avait pas fait la moindre échographie ni vu le fœtus. Tout ceci ne pouvait qu’être abstrait dans son esprit. Impossible qu’elle ne s’attache à cette idée et c’est la raison pour laquelle sa vie avait repris son cours… Université, combats, gala en compagnie de sa mère. Elle maudissait le fait de devoir la surveiller comme si elle était redevenue une vulgaire enfant, mais bienséance oblige, elle comptait le faire en plaquant un sourire indéchiffrable et ravi sur ses traits de porcelaine. Ce qu’elle pensait n’avait aucune importance, et c’est la raison pour laquelle elle embrassa sa mère avec pudeur une fois arrivée à l’hôtel où était donnée la réception. Aloysia illuminait la salle. Sa beauté n’avait d’égale que son arrogance, nul ne le savait mieux qu’elle, et depuis son entrée remarquée, elle n’avait de cesse de décliner les invitations à danser. Pour un peu, cette soirée promettait d’être normale et calme… C’est du moins ce qu’elle croyait avant même que de voir débarquer Joe en personne, au bras d’une pouliche sûrement louée pour l’occasion. Il n’était rien d’autre qu’un homme du monde parfaitement conscient de l’image due au public de ce soir ; tout comme Aloysia. « Mais qui a dit qu’il s’agissait là d’un mensonge ? » Il valait mieux qu’elle ne cède pas à la colère, bien qu’il vienne de l’insulter de manière détournée. S’il savait combien elle le haïssait à cet instant précis… « Peut-être doutez-vous de votre virilité ? N’ayez crainte, vous trouverez sûrement un moyen de la récupérer en sortant, au bras de votre charmante accompagnatrice, sans doute ? »

    Le sourire de l’ardente blondinette restait évident et narquois. Elle ne quittait pas Joe des yeux, comme si sa vie en dépendait, mais une fois que le serveur fut à proximité d’eux, impossible de mentir : elle ne risquait pas de prendre de coupe de champagne à moins d’être traitée d’inconsciente. Joe ne connaissait pas ses petits travers de droguée, en revanche, il l’avait en face des yeux à ce moment précis, alors que l’alcool pouvait être une délicate consolation. « Un cocktail de fruits, je vous prie » lança-t-elle au serveur sans l’ombre d’un regard. Elle attendit cependant qu’il s’efface dans la foule de personnalités pour reporter son attention sur son interlocuteur. « Cette nouvelle vous a troublé au point de vous faire inviter ici… J’admire. Non, vraiment, je suis esbaudie. Mais contrairement à toutes ces femmes que vous prenez et jetez comme de vulgaires poupées de chiffon… Je serais presque en mesure de vous faire chanter si cela me plaisait. Dommage, vous pourriez être un grand, mais en vérité, vous n’êtes qu’un tout petit ici. » Son sourire avait légèrement diminué. Aloysia était encore sous le choc de ce désintérêt manifeste qu’il lui vouait après cette nuit mémorable. Tant pis, elle trouverait meilleure compagnie ailleurs. « Oh, et avant même que nous ne vous lanciez dans une diatribe dont je n’ai cure, laissez-moi vous dire ceci : la cour suprême admet que je peux disposer de mon corps comme je l’entends. La décision m’appartient, vous n’avez donc aucune place dans l’équation. Profitez de votre soirée, coureur de jupons des bacs à sable. » Aloysia ne disait mot quant à la décision qu’elle prendrait sûrement sous peu. Ce soir cela n’avait pas d’importance et elle n’était pas là pour cela. De plus, elle l’envoyait valser avec un tel sourire que l’on aurait presque pu croire, de l’extérieur, qu’elle lui vouait une admiration sans faille. C’est fou ce que les apparences peuvent être trompeuses… Aloysia ne bougeait pas d'un pouce, curieuse de savoir ce qu'il allait inventer en vue de la descendre en flamme. Bon courage. Si elle était d'une nature résolument colérique, jamais elle ne craquerait en ces lieux, jamais.
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MessageSujet: Re: « Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine, mon ange. » •• Hot « Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine, mon ange. » •• Hot EmptyDim 17 Juin - 6:11




Joe ne s'était contenté que d'un très vague regard amusé et ennuyé à la fois : l'attaquer sur sa virilité était donc la seule chose qu'elle avait en stock pour tenter de le déstabiliser ? Les remarques à ce sujet l'atteignait autant que la mort d'un bébé pingouin en Antarctique, dévoré par un ours blanc. Ce n'est certainement pas à son âge et avec toute son expérience en la matière qu'elle allait le faire douter de ses capacités. Si seulement elle savait... il y a nombre de femmes ici présentes qui pourraient prouver sans mal à quel point il était un amant de rêve. Aloysia comprise, d'ailleurs. Vantard ? Non, réaliste, tout simplement. "Un whisky sans glace, pour moi." Une fois sa propre consommation en main, il ne put s'empêcher de laisser tomber un regard sur le verre de la splendide blonde. "Un cocktail de fruits... et d'aucun diront que les boissons pour enfants n'ont pas leur place dans les soirées mondaines." Ce n'était un secret pour personne, et son meilleur ami Noah était bien placé pour le savoir : il méprisait ce genre de boissons dans les réceptions chic. Non pas qu'il faille boire à outrance pour gagner de la prestance, mais disons qu'il laissait ces consommations à la vie de tous les jours et pas ici.
"Il se trouve que j'ai une invitation aux soirées de mon choix, pour votre gouverne. Ce soir, il s'agit de votre mère et demain d'un émir arabe... n'ayez pas la sottise d'imaginer que je ne me déplace que pour l'acide plaisir de votre compagnie." lui répondit-il avec cette même politesse si particulière. Malgré son âge, il devait reconnaître à la jeune femme une maîtrise jusqu'ici parfaite des usages de l'aristocratie et de la conduite à avoir au cours d'un gala. Cela ne rendait que leur échange plus divertissant, bien que Joe se serait volontiers passé d'avoir un jour ce type de sujet de conversation. La manière qu'elle eut d'avancer son hypothétique impuissance dans cette affaire eut le don de le faire sourire, or Shark ne souriait que rarement. Et sa façon de sourire n'avait rien d'amicale, au contraire : on l'aurait confondu sans mal avec un requin blanc qui dévoile une dentition aussi éclatante qu'acérée.

"Il n'est rien de plus amusant et pathétique à la fois qu'une femme bafouée qui cherche désespérément à provoquer l'homme qui a eu l'audace de la délaisser sans le moindre remords. Si petit il y a ici, ma chère, c'est plutôt vous qui devriez vous sentir concernée. Je n'ai guère besoin de talons hauts ou d'artifices pour me sentir bien assez grand pour être au-dessus de vos vaines tentatives de me... faire chanter." reprit-il avec une amabilité telle qu'il pouvait vite devenir agaçant, sinon horripilant. Sans parler d'une petite pointe d'humour anglais savamment dosé. Aloysia ignorait une chose, et c'était tant mieux. Dans sa vie, une seule femme avait essayé de le faire chanter. Une puissante concurrente commerciale qui s'avérait avoir été également l'une de ses maitresses. Cette femme avait eu l'audace de kidnapper son fils quelques heures pour un tour en voiture pour faire pression sur lui... où se trouvait cette femme aujourd'hui ? Six pieds sous terre, en train de pourrir dans un cercueil de riche manufacture. Il va sans dire que lorsque la justice le lâche, Shark s'arrange toujours pour gagner quoiqu'il arrive. Et cette fois-ci ne ferait pas exception. "D'ailleurs, quand je perçois le faible niveau de votre ambition pour chercher à me renvoyer votre vexation en pleine figure, je me dis qu'il serait fort imprudent de laisser votre seule parole affirmer que cet enfant, si enfant il y a, serait de moi." Après tout, il n'avait aucune preuve autre que ce texto ou que les mots d'Aloysia pour lui faire croire qu'il l'avait mise enceinte. Et c'était vraiment loin d'être suffisant. Il s'approcha un peu et lui accorda enfin un autre sourire. "J'augure qu'une si jolie femme doit avoir une liste pour le moins conséquente de pères potentiels... vous ne seriez pas la première exquise créature de luxure à se retrouver enceinte au petit bonheur la chance." Sous couvert d'un verbe fleuri et pour le moins délicat, Joe était en train de la traiter ni plus ni moins de traînée. Ou, plus vulgairement, de salope, puisqu'il faut dire les choses telles qu'elles sont dans son esprit. Il but une gorgée de whisky, gardant un oeil sur sa cavalière qui discutait avec un gros bonnet du secteur industriel. "Je ne vous prendrais au sérieux que lorsqu'un test de paternité aura été fait à l'hôpital. Et un contre-test pour s'assurer du résultat, cela va sans dire. Les erreurs sont si courantes, de nos jours." Disons plutôt qu'il entendait par là les falsifications de documents. Et sur ce point, il était tout aussi capable de s'arranger pour que, légalement, il ne soit pas reconnu comme père de ce bébé. L'argent et le pouvoir offrent tant de possibilités, après tout. Mais pourrait-il vivre avec ce mensonge sur la conscience, sachant que son enfant vivrait sans connaitre son véritable père ? Oui, il n'aurait aucun mal à dormir tranquille malgré cela.
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MessageSujet: Re: « Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine, mon ange. » •• Hot « Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine, mon ange. » •• Hot EmptyDim 17 Juin - 10:50

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    « Nombreuses conquêtes ? Dois-je rappeler qui ici a connu bibliquement tout ce qui porte jupon dans cette salle ? Contrairement à vous, cher Joe, je choisis avec grands scrupules ceux qui oseront poser leurs mains sur moi. Hélas, parfois, il arrive que mes choix se révèlent affreusement décevants… » Aloysia n’avait aucune intention de risquer de lui sauter à la gorge alors que la fête battait son plein et que tous les invités se targuaient actuellement d’être les maîtres du monde. La blonde balayait d’ailleurs la salle d’un air expert, s’extirpant de cette conversation ennuyeuse pendant quelques délicieuses secondes. Ce n’était pas son genre d’abandonner la bataille, évidemment. Mais si elle savait que le match était nul à ce moment précis, elle savait aussi que ce n’était pas le jour pour se lancer dans une joute verbale en bonne et due forme. Ce serait presque manquer de respect à Joe que de ne pas être en mesure de lui balancer de nouvelles amabilités en pleine face avec tout le charme et la distinction qui conviennent à son rang. « Je me demande ce que vous pourriez savoir de ma vexation, vous qui avez l’humanité d’une huître atteinte de strabisme… Mais admettons. Juste pour vous faire plaisir, disons que je suis atrocement vexée, bafouée, une femme prête à hurler ces grands dieux qu’aucun homme ne la touchera plus jamais. Je ne sais pas vous, mais la crédibilité ne semble pas au rendez-vous dans ce tableau pourtant redoutablement charmant. » Aloysia poursuivit son petit discours tout en dégustant un cocktail de fruits où la présence d’alcool était absente. La seule raison pour laquelle sa raison parlait davantage ce soir au sujet de sa santé, c’était la présence de sa mère. Au lieu de laisser sa fille la surveiller comme de coutume, à cause de son Alzheimer précoce, Katrinka l’observait avec attention à l’heure actuelle, se demandant sûrement ce qu’elle pouvait faire en compagnie de ce requin de l’édition dont l’amabilité n’était pas la qualité principale. Si d’aventure elle apprenait un jour que la chair de sa chair attendait un enfant, elle l’aurait brûlée vive si elle l’avait vue boire ne serait-ce qu’une gorgée de champagne. Les apparences, toujours ces foutues apparences… « Vous ne m’ôterez pas de l’idée que ce message vous a suffisamment marqué ou énervé pour que vous vous pointez à une soirée où aucun bonnet de l’édition ni aucun auteur n’a été invité. Vous n’êtes pas homme à déplacements inutiles. Tout est calculé dans votre vie, y compris le désintérêt flagrant que vous vouez à votre fils. Mais où en étais-je déjà ? Ah oui, l’enfant. Qui a dit que j’avais besoin de vous ? Je vous informais par pure politesse. Vous êtes l’un de ces inutiles avec qui je ne partagerais pas un café et encore moins une paternité, vous pouvez en être certain. Rassuré ? » Rien n’était rassurant chez Aloysia, c’était bien là l’ennui. Ce sourire qu’elle affichait et ses paroles toujours aimables ne laissaient strictement rien augurer de bon pour la suite.

    « Entre nous, vous êtes le bienfaiteur de tellement de membres du sexe féminin qu’il ne serait pas étonnant que vous soyez père d’un bon nombre de bâtards illégitimes. Je me demande ce que penserais votre chère et tendre de tout ceci. » Quand on s’amuse à jouer, il faut s’attendre à perdre. Aloysia n’avait pas supporté d’être humiliée pour ne pas avoir une minuscule vengeance. Tout était calculé, chez elle. Il n’était pas difficile de savoir qui était la mère du fils de Joe, bien que cette information lui ait en soi coûté une petite fortune. On ne parlera pas du type de paiement, évidemment, bien trop indécent pour être mentionné à haute voix. « Aussi âpre soit votre présence, ce fut un plaisir M. Shark. Mais vous allez devoir m’excuser, je le crains. » La colère montait en elle comme un souffle maudit et il fallait qu’elle sorte. D’urgence. Facile de prétexter auprès de sa mère que ses examens ne lui permettaient pas de rester davantage en aussi galante compagnie. Et pour ajouter de l’eau au moulin de sa crédibilité, elle se lança dans des salutations respectueuses auprès des personnalités les plus importantes de la soirée : familles royales, ambassadeurs, et même sénateurs venus pour profiter des soirées extraordinaires de Katrinka Lennox. En somme, au moment même où elle quitta la salle pour se retrouver à longer le hall d’entrée de l’hôtel, Aloysia fut littéralement libérée d’un poids énorme : plus besoin de feindre, la nécessité de paraître bien élevée et calme comme un ruisseau venant de naître n’était plus utile. Tout d’abord, elle comptait bien se rendre chez elle, pour ôter cette robe qui avait tendance à la serrer affreusement. Ensuite, elle se rendrait au club de son coach, dont elle avait les clefs, afin de passer ses nerfs sur un punching ball pour ne surtout pas être tentée de défoncer la tronche au premier passant qui passe. Mais en attendant, le taxi était diablement long à venir, hélas. Elle eut tout le temps du monde pour défaire épingle par épingle sa coiffure parfaite, pour laisser virevolter sa longue chevelure blonde. D’un poids de vue purement artistique, cette image était magnifique. Mais il ne fallait pas perdre de vue qu’Aloysia avait davantage des allures de louve enragée, intérieurement du moins.


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MessageSujet: Re: « Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine, mon ange. » •• Hot « Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine, mon ange. » •• Hot EmptyDim 17 Juin - 21:36




Oui, il connaissait bibliquement toutes les femmes - ou presque - de cette soirée... et il en était particulièrement fier. Pourquoi ? Parce qu'il n'y avait aucun laideron dans le lot. Ce qu'elles avaient dans la tête l'intéressait peu tant qu'il y avait du monde au balcon, idem à l'arrière et de quoi s'amuser entre les cuisses. Joe appréciait les plaisirs et péchés de la chair, inutile d'attendre de lui qu'il en ait honte ou qu'il en rougisse. Il était de notoriété publique que cet homme était l'un des plus grands séducteurs de la haute société... allez savoir pourquoi le vicomte de Valmont était son personnage de littérature favori. A la lecture des Liaisons Dangereuses de Laclos, il était tombé en totale admiration devant cet incroyable salaud sans coeur, capable des pires mesquineries pour parvenir à conquérir toutes les femmes qui hantent ses désirs, ne serait-ce que pour en jouir égoïstement ou pour leur infliger une humiliation à nulle autre pareille. Oui, Joe Shark est un amant réputé et apprécié... quant au fait que ses conquêtes rougissent en soirée lorsqu'elles ont l'audace de croiser son regard, cela n'en flattait que davantage son ego démesuré. Aloysia pouvait l'attaquer autant qu'elle le souhaiterait sur ce sujet : jamais il ne se défendrait d'aimer le sexe en lui-même. A chacun ses vices... et Joe n'en manquait pas.
En revanche, il était absolument certain qu'il n'était pas père d'un autre enfant que Connor... certes, il y avait toujours des ex qui venaient frapper à sa porte en revendiquant une paternité dans l'espoir de toucher une part de sa fortune ou de son empire éditorial. Et chacune était une menteuse reclassée en dernière division. Si Aloysia était effectivement enceinte d'un ou d'une mini Shark, il ne pouvait concevoir cela que comme une regrettable erreur de parcours qu'il aurai tôt fait d'évacuer. Avec ou sans accord de la plantureuse et exécrable princesse qui se tenait devant lui, ne lui en déplaise.

Qu'elle souligne le peu d'intérêt qu'il accordait à Connor ne le choqua pas outre mesure, ce n'était que stricte vérité, bien qu'elle n'ait pas mot au chapitre ou qu'il n'y voit guère de rapport. Au contraire, cette soirée pouvait être l'une des nombreuses excuses qu'il pouvait trouver afin d'éviter d'avoir Shark Junior dans les pattes. En revanche, une chose l'interpela au point qu'il stoppe son verre à seulement quelques millimètres de son verre. Sophie. La main qu'il avait dans la poche de son costume se resserra avec fermeté et la colère commençait tout doucement à battre dans ses tempes... il refusait qu'on lui parle ou qu'on risque ne serait-ce qu'une référence à la mère de Connor. Allongée dans un lit d'hôpital, il trouvait plus qu'insultant et déplacé que cette jeune demoiselle ait l'idée de la mêler à cette histoire. De toutes manières, qu'est-ce que Sophie aurait pu dire ou faire même si elle avait été en pleine forme ? Pendant huit ans, elle avait eu le loisir de lire tous les magazines ou les journaux où l'on pouvait voir Joe Shark en galante compagnie à de nombreuses réceptions. Elle savait qu'il ne l'avait pas attendue... ou plutôt, qu'il avait su la remplacer dans son lit, à défaut de son coeur brisé. Malgré tout ceci, il n'en restait pas moins qu'elle avait fait une regrettable erreur en abordant ce sujet censé être confidentiel.

"Joe, où allez-vous donc avec tant d'empressement ? - Mon assistant m'a informé d'un problème d'impression que je dois régler d'urgence, veuillez excusez la façon cavalière avec laquelle je dois vous abandonner, ma chère amie. Je vous promets que ce n'est que partie remise." Sur une pointe de délicatesse complètement intéressée, il déposa ses lèvres sur le plat de la main de sa compagne de soirée... qu'il épinglera à son lit un autre soir. "Mes hommages, Madame Lennox." Le Britannique s'inclina poliment et respectueusement devant la maîtresse de cérémonie avant de prendre la poudre d'escampette quelques minutes à la suite de la jolie blonde qu'il retrouva sur le trottoir. Il se surprit même à apprécier ce spectacle d'une si splendide princesse farouche et indomptable, à la beauté féline et au caractère de pitbull. L'Anglais la frôla et s'accorda un sourire profondément moqueur et ironique. "N'êtes-vous pas trop habillée pour la clientèle des trottoirs, mademoiselle ? Si j'étais vous, j'aurais l'intuition commerciale d'abaisser mes tarifs à 10$ : la robe fait déjà suffisamment illusion sur la prétendue qualité du service." Voilà maintenant qu'il prenait un irrévérencieux plaisir à la qualifier de prostituée, alors qu'elle attendait un taxi. Inimitable.
Il la quitta sans attendre de réponse puis monta dans sa voiture, une Corvette dernier cri d'un rouge flamboyant. On aime le tape-à-l'oeil ou pas. Cependant, l'agacement sur le chemin du retour fut beaucoup trop important pour qu'il veuille bien le mettre de côté. Il repensa à Sophie dans sa chambre d'hôpital... à ce que cette petite garce pouvait lui infliger, à elle ou à Connor. Il avait déjà du mal à s'occuper correctement de son actuel gamin, inutile de préciser qu'il n'en voulait pas d'un deuxième. Il fit demi-tour et fonça en direction de l'appartement de la jeune femme. Il se gara en dérapant sur le parking, laissant la colère le dominer un peu plus à chaque seconde. Lennox... voilà, il avait trouvé l'adresse. L'éditeur frappa poliment à la porte. Une fois. Deux fois... et à la troisième, il lança un avertissement. "Aloysia... si tu ne m'ouvres pas, je défonce la porte !" Où est-elle, la politesse anglaise ? Oh, ça va, ta gueule.
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MessageSujet: Re: « Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine, mon ange. » •• Hot « Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine, mon ange. » •• Hot EmptyDim 17 Juin - 22:03

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    S’il n’avait pas pris la poudre d’escampette, pour sûr, il se serait pris l’un des fameux pains dans la tronche qu’Aloysia savait si bien distribuer, que ce soit sur un ring ou ailleurs. Qu’il ne s’y trompe pas : elle n’avait aucune sympathie pour lui et tout ce qu’il lui inspirait, c’était une intense envie de vomir. Un seul de ses foutus spermatozoïdes avait réussi à se frayer un chemin dans son utérus et rien que pour cela, il méritait la guillotine. Mais comme précédemment précisé, il avait fuit en une seconde et ne lui avait guère laissé le temps de répondre. Quelque chose lui disait qu’il ne laisserait pas l’attaque menée contre sa femme impunie. Il allait le lui faire payer comme s’il n’avait plus que cela à faire avant de trépasser. Aussi Aloysia n’eut-elle aucun scrupule à rentrer chez elle et à ôter cette affreuse robe serrée qu’elle ne supportait déjà pas au moment même où elle avait dû la mettre. Elle peupla sa maison décorée avec tant de goût dans son plus simple appareil, vêtue seulement d’un débardeur sexy et d’un panty ne l’étant pas moins. En attendant de voir débarquer l’éditeur, la demoiselle avait mis la musique à fond et s’était descendu quelques verres de whisky tout à fait mérités, mettant de côté cette grossesse dont elle ne voulait pas et la foule de problèmes qu’elle avait à gérer à ce moment là. La surprise ne fut donc pas au rendez-vous quand elle entendit frapper à la porte. C’était un principe que de le faire attendre, lui qui avait osé la traiter de prostituée à deux reprises et qui osait se pointer chez elle comme une fleur. Une fleur ? A l’entendre s’énerver sur son perron, impossible de croire à de futures réjouissances. Non. Cette visite était mauvais signe mais plutôt que de trembler comme une feuille, telle la frêle demoiselle qu’elle aurait pu être, Aloysia s’en amusait d’avance. Rien de tel que de faire enrager quelqu’un de résolument puissant alors que pour une fois, elle avait un tout petit point d’avance. Fini le match nul, maintenant qu’ils n’étaient plus que tous les deux, ils pouvaient cesser ce petit jeu de fausse politesse, s’envoyer les pires atrocités dans la poire et surtout, surtout, cesser de se vouvoyer. « Tiens donc, un loup égaré devant ma porte… Tu penses sincèrement que je vais t’ouvrir ? Tu peux toujours t’accrocher ton engin à une pendule pour sonner l’heure, mon pote ! » Première agression verbale. N’ayez crainte, l’ardente blonde était en plein échauffement, et ses attaques allaient monter crescendo. Il fallait juste lui laisser quelques secondes, pas davantage… « Tu peux me dire comment tu vas défoncer une porte quasi blindée, au juste ? Avec tes blanches mimines ? Tu me fais marrer, même toi, le graaand éditeur, tu n’es pas capable d’un tel miracle. C’est comme ta droite, je suis prête à flanquer ma main au feu que c’est celle d’une femelle ! » Aloysia n’était pas douce, accueillante ou même chaleureuse. Pire que tout, elle n’en n’avait rien à cirer. Il pouvait lui défaire le portrait et la rendre semblable à un légume… Elle tentait le coup, prenait le risque. Aucun regret ni peur.

    Mais le plus étonnant survint. Aloysia finit par ouvrir la porte en grand, tout en restant devant en presque tenue d’Eve, l’air amplement satisfait de son petit numéro, qu’il soit efficace ou pas. Avant de vraiment la vexer, il lui faudrait faire preuve de davantage de virulence ! A moins qu’elle n’en fasse preuve avant, puisqu’elle n’hésita pas à s’emparer violemment de son col, fermant la porte en la claquant à l’aide de son pied, avant de le plaquer avec une violence insoupçonnable contre son mur, qui heureusement ne comportait pas le moindre cadre. Dans le cas contraire, ils auraient déjà brisé quelque chose alors que la soirée ne faisait que commencer… « Alors comme ça je suis une pute, hein ? Tu es sûr que tu veux maintenir ta déposition, camarade ? Dans le cas contraire, tu peux être sûr qu’il n’y aura pas de différence de sexe ce soir, je te prends où tu veux quand tu veux, et on verra lequel fais mal à l’autre ! » Son visage était marqué par un mélange d’impassibilité et de colère glaciale. Mais même dans cette situation, elle restait belle comme aucune autre. Au grand désespoir de ses deux parents, Aloysia n’utilisait jamais son charme pour trouver chaussure à son pied, mais plutôt pour manipuler autrui… « Alors ? Maintenant que tu n’as plus ma porte à défoncer, peut-être que ta cible a été anéantie par la même occasion ! Le grand éditeur qui frappe une femme, quel scandale ! » Sauf qu’elle avait précisé plus tôt qu’il n’y avait ni homme ni femme qui tienne ici. Ce fut sans doute pourquoi elle finit par le libérer de son emprise, plutôt impressionnante pour quelqu’un d’aussi mince, avant de lui coller une droite d’anthologie… Parfaitement digne de la fighteuse qu’elle était à la moindre minute de temps libre. « T’es qu’un minable Shark, voilà la vérité. Tu ne vaux rien, moins que la poussière sous mes semelles !! Étonnant que ta chère et tendre ait pu te supporter au moins d’avoir un gosse avec toi. Vraiment, vraiment étonnant. En attendant, vu qu’un de tes spermatozoïdes a réussi à se faufiler dans mon utérus, ça va être mon petit plaisir que de te le faire payer !! » Ce ne fut pas en plein visage qu’elle frappa cette fois, mais plutôt à son entrejambe, endroit qui avait « péché » selon ses propres critères. Sa colère face à cette grossesse valait mieux que tous les tests de paternité du monde, hélas…


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MessageSujet: Re: « Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine, mon ange. » •• Hot « Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine, mon ange. » •• Hot EmptyLun 18 Juin - 21:36




Oh oui, les politesses de cérémonie étaient bel et bien terminées... et ce n'était ni pour déplaire à l'un, ni à l'autre. Rares sont les fois où le sang-froid légendaire de Joe Shark parvient à faiblir. Même lorsqu'il avait abattu cette maîtresse dangereuse qui avait eu le culot de subtiliser son fils, il l'avait fait avec une parfaite maîtrise de lui-même, amorçant par la même occasion qu'il avait le tempérament d'un véritable assassin. Un requin qui n'a pas peur de sentir l'odeur du sang dans l'eau. Pire encore, il aurait presque pu y prendre goût. Mais ce soir, les choses étaient différentes. L'Anglais était dans une colère noire que les paroles vulgaires et virulentes d'Aloysia n'arrangeaient aucunement. La porte s'ouvrit sur un homme au regard blasé qui, pourtant, dans un laps de temps de cinq à six secondes, avait été agréablement surpris par le corps de déesse qui l'avait accueilli. Si seulement ce corps était privé de la parole...
L'éditeur pencha très subtilement la tête sur le côté en arborant un air remarquablement mauvais et menaçant. La force tranquille, vous connaissez ? Ce regard venant d'un homme tout en muscles et bâti comme un chêne, un regard noir de haine et de violence qui laisse présager que si on le pousse à bout, il ne restera que du sang et des os brisés de la personne qui l'aura provoqué ? C'est exactement ce qui se passa au fur et à mesure que les paroles de l'Epsilon moururent dans le creux de son oreille. Il n'avait jamais levé la main sur une femme, jamais. En tuer une, c'est différent. Mais en frapper une lui semblait difficilement imaginable... et pourtant, plus il regardait cette fille, plus ses paroles martelaient son esprit et plus son corps tout entier le démangeait. A commencer par ses poings et ses pieds.

Il n'eut pas le temps de faire quoique ce soit qu'en deux temps et trois mouvements, il fut plaqué contre un mur à l'intérieur de l'appartement. Lors de leur seule nuit de débauche, il avait constaté par lui-même que la force d'Aloysia était remarquablement développée, bien qu'elle ne lui fasse pas encore de l'ombre. Elle avait de quoi lui mettre une raclée, sans doute, mais il en avait bien autant à son service. Lui aussi avait un sérieux entraînement au combat derrière lui : entamé lors de son service militaire de deux ans, et poursuivi depuis et jusqu'à ce jour sans interruption. Ce corps musclé en acier trempé n'était pas le fruit d'une insignifiante gonflette, mais plutôt de la sueur qu'il a laissé sur les rings et les tatamis. Plié en deux par la douleur du coup violent qu'elle avait porté en direction de sa virilité, la main de l'éditeur se ferma et son poing rencontra le sol pour cogner sur autre chose, espérant ainsi transférer une partie de sa souffrance. Sa droite avait endolori sa joue, en prime. Joe se releva enfin en soupirant, le visage encore rougi par la douleur.
Ses yeux laissèrent à imaginer que s'il avait pu massacrer quelqu'un par la pensée, Aloysia serait déjà en train de recueillir des fleurs sur sa propre tombe. "Tu as un môme dans le ventre, tu m'en accuses et malgré tout ça, tu ne veux pas t'en débarrasser ?! Voilà qui valide tous les préjugés qu'on peut avoir sur la légendaire stupidité des blondes, tu peux être fière de toi." C'est un fait qu'il n'arrivait pas à comprendre ? Pourquoi s'en prendre à lui à cause de ce fichu foetus indésiré alors qu'elle avait l'air de ne pas y tenir. Cette femme était une énigme... et comprenez énigme par le terme "poli" pour ne pas dire cinglée. "Tu dis me prendre où je veux et quand je veux ? Pardonnes-moi, mais c'est le langage d'une professionnelle de la baise, ni plus ni moins !" Allait-il s'arrêter de l'insulter de la sorte ? Non, pas après ce qu'elle avait osé dire à propos de Sophie il y a moins de quelques secondes, pas après ce qu'elle venait de lui infliger. "Saches que c'est moi qui te prend où je veux, quand je veux et surtout comme je veux !" Il s'était rapproché d'elle et, d'une prise savante, avait bloqué son coude valide, posé sa main sur la taille de l'étudiante pour la faire tourner une fois autour de lui : lorsqu'il la lâcha, elle vola vers ce qui devait être le salon en s'écrasant lourdement contre une grande table à manger.

Il resta à bonne distance, sur ses gardes et les poings serrés prêts à l'exploser si elle en voulait encore. La colère est une émotion qui, comme toutes les autres, faisait partie de celles qu'il réprimait autant que faire se peut. Ce masque de neutralité parfaite transmis par sa mère était son meilleur allié... mais laisser éclater sa colère et son ressentiment, c'est tellement libérateur ! Aloysia avait raison : laissons tomber les sexes et les présupposés qui s'y rattachent car cette gonzesse frappe aussi bien qu'un homme. "Tu n'aurais jamais dû parler de la mère de mon fils sur ce ton. Je vais te faire passer l'envie de claquer de la langue, tu peux me faire confiance." Il ne souriait plus, son visage était fermé par la colère. Une idée primaire trônait dans son esprit : la cogner tellement fort à l'abdomen que ce foetus n'y survivrait pas. Cruel, n'est-ce pas ? C'était pratiquement un meurtre, si on part du principe que cette chose était vivante... c'est pour cette raison qu'il se garda bien de le dire à Aloysia. Trop occupée à le cogner en retour, elle n'y prêterait même pas attention. "Allez, viens-voir ton mec... je t'ai retournée une fois sur un lit, j'arriverai à en faire autant dans ton appartement." Il lui fit signe d'approcher avec ses mains avant de resserrer ses poings. Maintenant, c'est chacun pour soi.
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MessageSujet: Re: « Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine, mon ange. » •• Hot « Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine, mon ange. » •• Hot EmptyLun 18 Juin - 21:59

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    Disons simplement qu’Aloysia est une femme compliquée. Pire, elle échappe à la logique habituelle du commun des mortels, et cela ne date pas d’hier. Il n’était donc aucunement étonnant que Joe lui-même émette des doutes quant à sa santé mentale et ne trouve rien de plus intelligent que de l’insulter, encore et encore, comme une ritournelle insupportable que l’on garde en tête jusqu’à en perdre définitivement le sens du rythme. Mais l’ardente blonde n’était pas effrayée. Beaucoup d’autres choses auraient pu faire naître une peur panique dans le fond de ses yeux d’une magnifique couleur noisette, mais certainement pas un combat en corps à corps avec l’éditeur le plus influent de San Francisco. Au contraire, le fait qu’ils puissent mutuellement se donner une bonne correction ne pouvait qu’être excellent pour la suite : au moins, Aloysia ne risquait pas de partir ce coucher avec une tension insupportable martelant ses veines ! A ceci près qu’avant même de pouvoir rétorquer quoi que ce soit aux attaques de Joe, elle se retrouva balancée dans le salon, tel un fétu de paille, et explosa par la même occasion sa table basse d’une valeur inestimable. Elle mit quelques secondes avant de se relever, des morceaux de verre peuplant à la fois ses bras, ses cuisses et ses deux paumes. Qu’importe, elle avait supporté bien pire comme douleur et ne s’enquit de retirer que le verre présent dans ses mains, afin de pouvoir frapper sans problème. A ceci près que ce petit interlude n’était rien de plus qu’un prétexte pour choper un vase en métal, remarquablement lourd, afin de frapper Joe au visage avec, profitant de l’élan ET de la force encore présente en elle. Il n’allait pas être déçu de la manœuvre s’il pensait qu’elle n’était rien d’autre qu’une pauvre blonde sans intelligence, sans malice et sans la moindre possibilité de lui mettre la raclée de sa vie. S’il était frustré par les dires qu’elle avait pu énoncer sur sa femme dans le coma, elle en avait autant à son service, puisqu’il continuait à la traiter vulgairement de prostituée. Comme lors de leurs joutes verbales, ils étaient en train de faire un joyeux match nul, à ceci près que la pitié semblait définitivement avoir quitté leurs âmes respectives. Aussi, sans même lui offrir le temps de récupérer de sa possible désorientation due au coup qu’elle venait de lui asséner, Aloysia attrapa vigoureusement un rideau peuplant l’entrée de son salon pour mieux lui enserrer le coup avec et lui balancer un coup de tête proprement mémorable. Le tout terminé par un magistral coup de pied dans l’estomac qui le balança contre une magnifique commode en verre, où de nombreux objets de valeur rapportés de ses différents voyages étaient exposés. « C’est qui le mec, maintenant ? » énonça-t-elle, à cheval entre l’hilarité et le sentiment de supériorité frappant ses tempes douloureuses. Bien que Joe soit un homme extrêmement bien bâtit et dont la musculature aurait rendu envieux n’importe quel autre homme, Aloysia venait d’ors et déjà de lui offrir la correction de sa vie. Pour sûr, il n’avait jamais été autant maltraité par une femme, du moins en doutait-elle. « Pour information, j’aime pouvoir disposer de mon corps comme je l’entends, quand je l’entends, et je n’ai pas de compte à te rendre. En attendant, la soit disant pute est en train de te faire mordre la poussière, pauvre fétu de paille de mes deux… ! »

    Aloysia s’écarta évidemment de Joe, s’attendant à des représailles, et c’est pourquoi elle n’hésita pas à ôter chaque morceau de verre de sa peau avant de revenir à la charge. Il ne fallait pas qu’elle soit ralentie ou même stoppée par de vulgaires petits détails du genre. Plus que tout, elle voulait prouver à cet imbécile qu’il n’avait pas le monopole du genre, et qu’elle pouvait tout à fait le réduire à néant quand elle le voulait. Sans doute aurait-elle du mal à s’en remettre, sans doute son corps ne serait-il plus qu’une énorme plaie béante après l’altercation à laquelle elle comptait se donner à cœur joie, mais qu’importe. Son honneur serait sauf et c’est tout ce qui lui importait pour l’instant. Ce fut sans doute pourquoi elle ne laissa guère le temps à ce pauvre Joe de se relever que déjà, elle le maintenait contre le verre brisé, à même le sol, une main contre son cou et l’autre maintenant ses mains au dessus de sa tête, avec toute la fermeté dont elle était capable. Certes, s’il venait à se débattre, il aurait tôt fait de la retourner, mais elle n’allait pas lui rendre la tâche facile. Hors de question qu’il s’en sorte sans y perdre de très nombreuses plumes au passage ! « C’est plutôt moi qui vais te faire passer l’envie de t’avancer sur des termes que tu ne connais même pas… Toutes ces femmes qui bavent devant toi alors qu’elles seraient incapables de te disloquer la mâchoire en paiement des affronts que tu fais subir quotidiennement ! Pour un peu, je te plaindrais presque. Tu as tout ce que tu veux sans aucune difficulté, tu te fais vieux peut-être ? Tes capacités et ta performance se sont sans doute amoindries depuis notre nuit ! » Il va sans dire qu’elle n’avait aucune intention de se laisser retourner, bien au contraire. C’est elle qui allait dominer la chose, ou elle ne s’appelait plus Aloysia. « Crois-moi, le jour où tu vas me retourner comme tu dis n’est pas venu… Tu vas pleurer une certaine partie de ton anatomie si tu ne fais même qu’essayer. » Mais où sont passées les femmes délicates et douces ?
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MessageSujet: Re: « Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine, mon ange. » •• Hot « Tu vises aussi mal que tu fais la cuisine, mon ange. » •• Hot EmptyMer 20 Juin - 21:06




En voyant Aloysia à terre, jetée dans le salon et contre cette table basse par ses bons soins, Joe s'étonna de n'éprouver absolument aucun remord. Serait-ce donc si simple de lever la main sur une femme ? Sur une autre que celle-ci, il n'aurait peut-être pas osé... mais il savait pertinemment que celle-ci aurait également du répondant. Et celui-ci ne se fit pas attendre plus longtemps : sans qu'il ait le temps de se pencher, un vase en métal s'écrasa contre son visage dans un joli son creux... pour le vase, cela va de soi. Ce n'est que dans des moments comme celui-ci qu'on peut s'apercevoir à quel point le métal est un matériau particulièrement lourd et solide : quand on se le prend dans la figure, honnêtement, on s'en rend bien mieux compte. Essayez chez vous, c'est radical. Heureusement, Joe savait parfaitement encaisser, autrement il se serait sans doute déjà retrouvé à l'hôpital avec un traumatisme crânien ou une blessure du genre. L'éditeur se mit à tituber de façon incertaine et aléatoire, complètement sonné. C'est une faille qu'Aloysia mit habilement à profit en enfonçant le clou à la faveur d'un coup de boule appuyé par un rideau traître qui s'était enroulé autour de sa nuque. Ajoutez-y un formidable coup de pied dans l'abdomen pour parachever le tout et vous aurez un Écrasé de Shark avec ses copeaux de verre et sa petite sauce sanglante sortie des coupures de l'intéressé. Un délice pour les yeux d'Aloysia, cela va sans dire.
Cette fille sait cogner, il n'y a pas à dire. Couché bêtement contre les restes de ce qui fut jadis une splendide armoire avec vitres, l'Anglais leva les yeux vers elle : ce coup avait eu le mérite de lui remettre les idées en place après l'envolé de vase en métal dans la tête. Il n'aurait donc décidément pas le moindre regret à la cogner également comme s'il avait un homme en face de lui. Si seulement ces aristocrates et grands patrons de la soirée de tout à l'heure les avaient vu se mettre en charpie dans une absence parfaite de compassion, autant dire que beaucoup d'entre eux se seraient fait dessus, littéralement.

"Une traînée qui sait frapper, je veux bien l'admettre..."
lança-t-il ironiquement en essuyant du sang de ses lèvres avec le plat de sa main. Ses dents se serrèrent tandis qu'il ne put retenir un grognement de douleur quand Aloysia se jeta sur lui pour le maintenir au sol. "Ne t'en déplaise, je suis beaucoup plus dominateur que tu ne le... seras jamais..." maugréa-t-il en la fixant droit dans les yeux. Il parvint à avancer sèchement sa tête pour lui mettre un coup de boule et fragiliser la prise qu'elle avait sur ses mains. D'un coup de bassin et en appuyant sur ses jambes, Joe renversa la situation pour se retrouver par-dessus Aloysia alors qu'elle prenait la place qu'il avait occupé une dizaine de secondes plus tôt. Sans attendre, il l'enserra dans l'étau de ses bras volumineux et se releva en la gardant contre lui : il courut rapidement jusqu'à une commode et fonça littéralement dedans pour y écraser sa rivale contre le mur et le miroir qui se trouvait derrière. Il l'y écrasa avec tant de puissance que le choc de sa tête et de son corps risquaient fort de lui couper le souffle et la sonner tout autant qu'elle avait pu le faire. Et pour parachever le tout, il lui propulsa un formidable crochet du gauche en plein dans l'abdomen.
Joe se recula légèrement et souffla, retirant sa cravate d'un geste rageur sans pour autant lâcher la blonde des yeux. "T'as rien de mieux pour m'attaquer que mes performances sexuelles ? Dis plutôt que tu crèves d'envie de remettre ça... et tu ne serais pas la première." nota-t-il avec un air plus arrogant que jamais. Au fond, et sans faire preuve de vantardise cette fois-ci, Joe savait que derrière toute la haine que ses exs pouvaient lui vouer, c'était très souvent le désir d'y goûter à nouveau qui motivait leur colère. Autrement, le terme "tension sexuelle" n'existerait pas. Mais cette fois, il voulait dérouiller cette femme et lui faire ravaler sa fierté. L'impudence avec laquelle elle avait parlé de Sophie lui restait en travers... et si ça, ce n'était pas le comportement d'un homme encore attaché, c'est qu'il n'y connaissait rien. Ou alors qu'il était juste masochiste sur les bords à vouloir se jeter dans une telle mêlée face à la miss Lennox. "Tu vas te débarrasser de cet enfant, c'est bien clair ?! Ce môme ne doit pas voir le jour, alors tu vas me faire le plaisir de l'évacuer illico presto, vu ?" grogna-t-il avec énervement, pointant le ventre d'Aloysia qu'il avait déjà bien malmené.
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