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zachariah&giusy ► what are you afraid of ?

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MessageSujet: zachariah&giusy ► what are you afraid of ? zachariah&giusy ► what are you afraid of ? EmptyMer 29 Fév - 22:27

Smile, it looks good on you.
Peut-être que le grand amour, tu le décides, tu décides de courir le risque avec quelqu'un, de donner à quelqu'un sans te préoccuper de savoir ce que tu recevra de sa part, ou de savoir s'il te fera souffrir ou si c'est le bon. Peut-être que l'Amour c'est pas un truc qui te tombe dessus, peut-être que c'est quelque chose qu'il faut que tu choisisses;; zachariah&giusy.♥.


Ma petite tête d’ange blond enfouie dans mes bouquins mathématiques, j’essayais tant bien que mal de comprendre ce maudit cercle d’Euler, comprenant les neufs points. Le dessin, la figure, assez difficile à reproduire, je devais me concentrer au maximum afin de comprendre comment tracer ces neuf points. La précision de rigueur, je dérapai une nouvelle fois foutant complétement en l’air ma feuille. Seigneur, jamais démonstration ne m’avait rendue aussi folle limite agacée. En réalité, ce n’était point mon cerveau surdéveloppé qui déraillait mais plutôt ma capacité de me concentrer. Merci Jack pour ce concert de Lana Del Rey dont je me rappellerai toute ma vie. Brosse à cheveux en main en gage de micro, déhanché très … jacquilien et en prime, cette voix stridente résonnant dans l’immensité de notre appartement. A vrai dire, je me demandais même si tous les epsilons n’avaient pas droit, eux aussi, au concert privé de notre Jacqueline internationale. « Jackkkkkkkkkkk, s’il te plait, j’essaye d’étudier moi pendant que tu te prends pour Céline Dion ! » Lui criais-je exaspérée, levant les yeux vers le ciel sachant pertinemment qu’elle n’avait guère entendu mes dires bien trop occupée à se métamorphoser en Jack la grande diva. Inutile de geindre davantage et de nier l’évidence si je voulais étudier et surtout, comprendre, cette démonstration, rejoindre le salon des mauves pâles semblait être ma dernière chance. Soupirant bruyamment, je n’osais espérer qu’elle entende mon exaspération, je pris toutes mes affaires et descendis doucement prenant soin à ce que ma calculatrice scientifique ne touche pas le sol. Horreur, malheur. Installée confortablement dans la cuisine, endroit de prédilection, je me remis à mon activité favorite en espérant ne pas être dérangé par un epsilon. Qui d’autre, qui oserait s’inviter chez l’élite sans y être convié. Personne, sous peine d’être mordu, torturé ou tué par maître Augusto Pelizza Da Volpedo, himself. Tiens en parlant du loup, monsieur se prenait une folle envie de manger des chips au paprika tenant son paquet loin de ma petite personne, peureux que je lui pique encore une fois son goûter ! Seigneur, Gusto nous n’étions plus à la maternelle, je ne m’abaisserai plus à manger dans le même plat que toi, que cela soit dit. Quoi que l’envie de plonger ma main dans son sachet de chips demeurait bel et bien présente. Focus Di Calderone, étudie sinon tu ne pourras guère te détendre en regardant la saison trois de gilmore girl avec le délicieux et sculptural Jess Mariano. Tout planifier de a à z, du Giusy tout craché. Prête à retourner dans mes livres, tout ce que mon cerveau retenait, semblait être le bruit des chips que notre président mâchait à vive allure, restant passible face à moi son éternel sourire arrogant sur ses lèvres. Il le faisait exprès. « C’est la journée anti-Giusy aujourd’hui ou bien quoi ?! » Il ne manquait plus que la Rosebury-Baxter daigne faire sa grande entrée dans la cousine afin que ces deux-là se mettent à se chambrer mutuellement, créant un climat particulier ne s’accommodant pas à l’étude. Des talons claquèrent sur le sol epsilonien, forçant tout le monde à s’attarder sur cette dite personne au contraire d’être la discrétion incarnée. Rien qu’au son de ces talons, je pouvais aisément deviner de qui il s’agissait, mon pire cauchemar en l’occurrence, du moins à cet instant. La Jack n’allait pas tarder à faire irruption, hors de question que je reste là accompagnée par deux terreurs cherchant à tout prix à prendre l’ascendant sur l’autre. Non merci, j’avais mieux à faire que d’admirer deux méchants en pleine action, je trouvais ça d’un tel ridicule, frôlant même le pathétique. Décidant de prendre les devants, laissant à Gusto la surprise d’apercevoir sa grande amie blondie, je pris toutes mes affaires pour la deuxième fois consécutive. Ces deux-là allaient définitivement me tuer avant l’heure. « Amusez-vous bien .» chantonnais-je à l’égard des deux spécimens, passant la porte de la cuisine afin de sortir alors que Rosebury-Baxter tentait en vain d’effectuer son entrée. Qu’ils s’entretuent tous les deux, j’avais mieux à faire. Irritée de ne même plus pouvoir travailler en paix dans ma propre confrérie, je m’engageais, non pas à porter plainte, mais à prendre mes cliques mes claques ainsi que la prunelle de mes yeux : mon violon au cas où l’irrésistible envie de jouer un morceau m’effleurait l’esprit. « Nous nous cachons dans la musique afin de nous dévoiler. »

« Un intellectuel c’est quelqu’un qui rentre dans une bibliothèque alors qu’il ne pleut pas ! » La conclusion de cette définition résonnait en moi comme un doux sarcasme, j’étais bel et bien une intellectuelle et ne m’en cachait pas. Par contre, les stéréotypes tels que cette citation possédait le don de m’agacer, à croire qu’être intello signifie tout bonnement passer son temps entre ces quatre murs, étudiant du matin au soir et pour certains même, porter une paire de lunettes à la sculpturale et inoubliable Annette dans premier baiser. Assise confortablement, mon violon posé à quelques centimètres de moi, comblée par l’odeur des vieux livres qui enivraient mes narines, je commençai doucement mais sûrement à divaguer dans les mathématiques, cherchant du sens à une thèse alors que d’autres abandonneraient d’avance. Enjouée à l’idée de rendre un devoir impeccable, au-dessus de la moyenne comme à mon habitude, je partis dans mon délire et commençai ma démonstration de ma plus belle plume, soignant le tout, précise comme jamais. Les yeux rivés uniquement sur ma feuille, désormais bien garnie contemplant ma copie comme si j’avais créé la huitième merveille du monde, j’aurais voulu m’applaudir moi-même mais me résignai trouvant cela humiliant et surtout, trop bruyamment dans cette immense salle où le silence demeurait maitre. Libérée et fière d’avoir fini ce travail à l’heure que je m’étais fixée, il me restait pas moins de trente-trois minutes pour de finaliser le tout et rendre la plus parfaite des copies. Plongée dans mes songes, écrivant mentalement la liste des choses que je devais faire le lendemain, la liste semblait longue, voire trop, un crissement me tira de ma rêvasserie. Des chuchotements commencèrent à se faire entendre, je pus en percevoir plusieurs émanant, forcément, de la bouche de jeune-filles. « Oh c’est le nouveau, j’en ferai bien mon quatre heure. » « Il parait que c’est un La Tour Dubois. » « Tu crois que si je lui demande pour sortir prendre un verre il dira oui ? Il a l’air un peu … rebelle sur les bords. » Curieuse à l’idée de connaître l’identité de ce mystérieux jeune homme, je détournai mon regard vers l’immense porte d’entrée venant tout juste de se refermer derrière … lui. Zachariah La Tour Dubois ou plutôt ma hantise du moment, notre professeur d’histoire de la musique m’ayant nommée tutrice du cher sigma le temps qu’il se remette en ordre et prenne ses marques dans l’enceinte de l’université. Je grognai intérieurement, essayant tant bien que mal de me cacher derrière mon fascicule de géométrie, ma main à couper sa présence dans ce lieu n’était pas anodine. Bonjour Giusy tu sais me filer ton cours ainsi que tout me réexpliquer ? Non, bien sûr que non, aussi gentille et généreuse étais-je, aider mon nouveau camarade de classe ne faisait guère parti de mes plans du jour. Peut-être devrais-je ajouter cela sur ma prochaine liste. Effrayée à l’idée de perdre mes précieuses minutes, je m’entassai une nouvelle sur ma chaise, le contemplant faire le tour de la bibliothèque et … oh mon dieu il s’avançait vers moi. Généralement, je n’étais pas le genre de personne à juger sur la première impression voire même sur le physique mais les mots de notre professeur restaient gravés dans ma mémoire « Zachariah a eu pas mal de problèmes dans le passé, par conséquent il a donc été viré de son université. » De toute l’introduction qu’il avait réalisée sur le ‘ nouveau ‘, je n’avais retenu que cette partie, sûrement la plus importante à mes yeux, celle qui me permettait d’affirmer que si monsieur daignait s’offrir mes services, il devrait les mériter, me prouver qu’il ne ressemblait pas au cliché même du petit bad boy faussement rebelle encore en pleine crise d’adolescence cherchant par tous les moyens à se faire remarquer. Bizarrement, même s’il ne m’inspirait pas confiance, je ne pouvais nier que ce Zach dégageait quelque chose, une sorte d’aura poussant les personnes de près ou de loin à l’admirer faire son petit bout de chemin sans jamais oser le regarder dans les yeux. Intriguée, je reposai délicatement mon livre sur la table, passant mes fins doigts dans mes grosses boucles blondes. Et comme l’aimant attire le fer, Zachariah attire Giusy ou du moins attise sa curiosité. « Zachariah. » chuchotais-je levant ma main droite afin qu’il distingue ma frêle silhouette parmi tous ces nombreux livres et ces innombrables étudiants. Oh seigneur dans quoi m’étais-je encore embarqué à vouloir me la jouer à la sauveuse de service risquant de perdre mon temps et en prime, d’être déçue par son comportement je m’en foutiste. Si tout me prédisait de rester éloignée, cachée sous mon bouquin, quelque chose m’empêchait d’écouter ma raison. Sans doute ma curiosité….. « Admit it, you're waiting for something you know it won't happen. »

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MessageSujet: Re: zachariah&giusy ► what are you afraid of ? zachariah&giusy ► what are you afraid of ? EmptySam 3 Mar - 8:25


GIUSY&&ZACHARIAH ϟ L´amour est une catastrophe magnifique : savoir que l´on fonce dans un mur, et accélérer quand même, courir à sa perte, le sourire aux lèvres, attendre avec curiosité le moment où cela va foirer. L´amour est la seule déception programmée, le seul malheur prévisible dont on redemande.



    Flash-back on


    Le regard contrarié, la mine sombre et les mains – poings serrés – coincés au fond de mes poches, je suivais d’un pas lourd, le professeur avec qui j’allais avoir cours. Ce dernier ne cessait de piailler sur Berkeley, sur la fusillade qui avait eu lieu le jour de mon arrivée, sur le fait que je ne devais pas m’inquiéter car les processus de sécurité seraient renforcés dans les jours à venir. J’eus le droit à une stratégie marketing en bonne et due forme pour me vendre les charmes de l’université ainsi que les cours qui y étaient dispensés. J’écoutais vaguement mais sans prêter une attention quelconque à son monologue qu’il avait certainement appris par cœur pour pouvoir le ressortir à chaque nouvel élève. Je me foutais bien que Berkeley soit classé parmi les plus prestigieuses universités du pays, que les étudiants soient tous des Einstein ou des Shakespeare en puissance. Je n’avais nullement l’intention de terminer major de ma promotion. Je souhaitais juste étudier la musique en paix, loin des réprimandes familiales. En somme, je désirais une vie normale. Nous entrâmes dans une salle où un brouhaha immense se faisait entendre mais à notre arrivée, les rires et le chahut cessèrent. Le professeur me fit signe pour que je m’avance et d’une voix claire, il énonça. « Voici Zachariah La Tour Dubois, nouvel élève parmi vous. Il a connu quelques petites difficultés par le passé mais j’espère qu’il sera se tenir à carreau pour cette fin d’année. » Je fus tenté de ricaner méchamment. Au moins, maintenant tout se le monde était au courant de mon passé peu glorieux et même s’il avait formulé avec beaucoup de poésie mes « petites difficultés », ceux qui me regardaient comme une bête de foire n’étaient pas complètement stupides. Ils avaient tous compris que j’avais été renvoyé. L’intégration américaine commençait bien dis donc. Par la suite, le professeur me désigna une chaise vide auprès d’un étudiant. Docilement, je m’installais pendant que le cours débutait. Celui qui se trouvait à quelques centimètres de moi, me dévisagea sans vergogne. Agacé par cette inspection peu règlementaire, je lui jetais un coup d’œil mécontent. Il dut décider à cet instant que j’étais inoffensif et qu’il pouvait me chambrer à sa guise, car son ton ironique vint brutalement heurter mes tympans. « Tu t’es fait renvoyer parce que t’es aussi barge que les autres qui ont voulu nous flinguer ? » Une réplique cinglante me démangea les lèvres mais je me retins. Pas de vague, Zachariah, pas de vague. C’est donc après avoir compté jusqu’à trois que je répondis de manière beaucoup plus soft. « Non, j’ai juste égorgé celui qui se trouvait être mon voisin de table. » Un rictus sarcastique étira mes lèvres pour offrir à mon interlocuteur un visage des plus resplendissants. De son côté, il perdit ce petit air suffisant pour se ratatiner sur sa chaise comme un petit vieux tout fripé. Un silence de mort envahit la salle de classe. Apparemment, ils étaient tous un peu à cran et susceptibles en ce qui concernant les « blagues » sur la mort avec leur fusillade. Bam, vingt-cinq personnes qui te détestent d’un coup mon gars, bravo. Une grimace déforma les traits du professeur mais il se reprit très vite pour annoncer rapidement. « Puisque tu as du retard à rattraper Zachariah, Giusy sera ta tutrice. » Je cherchais qui pouvait bien être cette fameuse Giusy et mes pupilles vinrent rencontrer les siennes. Boum boum. C’était elle. Elle que j’avais aperçus lors de funérailles, elle qui m’avait électrisé sans que je ne sache comment. Façade impassible, j’hochais sèchement de la tête avant de concentrer mes pensées sur le cours …

    Flash-back off
    Convoqué dans le bureau de l’enseignant d’histoire de l’art, je l’écoutais faire son speech comme quoi, c’était à moi de prendre contact avec Giusy car elle avait déjà l’amabilité de m’aider alors c’était la moindre des choses. Et blabla, il poursuivit son discours durant encore quinze bonnes minutes avant de me laisser partir. Dans un dernier conseil avisé, il m’indiqua que le lieu le plus propice pour que je puisse la retrouver était la bibliothèque universitaire. Plusieurs jours que j’étais déjà sur le campus et mes pieds n’avaient pas frôlé le sol de ce bâtiment que je jugeais austère par son aspect et sa réputation. Néanmoins, je pris la direction adéquate pour parvenir rapidement à l’entrée. Hésitant, je ne savais pas trop si je devais fouiller toutes les salles de fond en comble pour la voir ou bien s’il était plus facile d’attendre que ma route croise la sienne. La menace sans équivoque de mon père au sujet de mon retour en Russie si jamais je ne parvenais pas à m’intégrer convenablement et à obtenir des notes au-dessus de la moyenne parvint à me convaincre. Giusy et Zachariah. Zachariah et Giusy. Le tête à tête allait bientôt avoir lieu. Je le pressentais, allez savoir pourquoi. Je pénétrais les mains dans les poches. Un extraterrestre dans un univers qui n’était absolument pas le sien. Voilà à quoi je ressemblais. Je scrutais les alentours tout en essayant de faire abstraction des murmures et des visages tournés vers ma petite personne. J’étais la nouvelle attraction. Soudain, des mèches blondes ondulés dépassèrent d’un livre et je n’eus pas à m’interroger bien longtemps sur l’identité de la personne en question. Flottement d’un sourire sur les lèvres. Je commençais à m’avancer vers elle jusqu’à ce que sa voix douce n’atteigne mon ouïe. Mes prunelles se posèrent immédiatement sur son visage qui reflétait sérieux et curiosité. Je restais pendant un instant immobile, la fixant tout simplement. Elle n’avait pas besoin de m’appeler, je l’avais vu dès mon entrée dans l’imposante bibliothèque. Puis mes pas me rapprochèrent incontestablement d’elle et d’une voix cassé par mon accent slave que je m’efforçais de maîtriser de mon mieux, je lui répondis. « Giusy, je peux. » Dis-je sommairement avant de m’installer face à elle sans cérémonie. Ce qui se voulait être à la base une interrogation, s’était transformée en affirmation. Si elle n’avait pas souhaité ma présence dans mes parages, elle n’aurait pas pris la peine de prononcer mon prénom, cqfd. Mes yeux furetèrent le long de la table de travail qui était bondée d’ouvrage et d’un geste adroit, je pris entre les mains un livre qui se trouvait non loin de moi. Je faisais comme chez moi en m’appropriant ses affaires et ce sans la moindre gêne. Un bouquin sur les mathématiques. Aoutch. J’avais fui la Russie pour que mon paternel scientifique ne m’envahisse pas avec ses théorèmes et ses théories sur comment sauver le monde grâce à deux ou trois molécules savamment dosées et me voilà aujourd’hui en présence d’une jeune femme qui va certainement poursuivre une voie semblable. Je fronçais des sourcils face à ce désappointement et c’est sans réfléchir que je dis d’une voix presque méprisante. « Arf’, des maths. » Autrement dit : ce n’est pas que t’as mauvais goût mais un peu quand même si. Reposant le livre, je posais mes coudes sur la table avant de croiser me mains pour laisser reposer ma tête dessus. Et j’attendis. Qu’elle prenne la parole et qu’elle daigne m’expliquer pourquoi elle avait chuchoté mon nom pour que je vienne la retrouver. La première fois que nous nous étions retrouvés en classe ensemble, j’avais bien senti que mon passé ne lui plaisait guère. Et c’est sans doute le pourquoi du comment elle m’intriguait autant. Un troupeau de filles passa à côté de notre table en murmurant et en gloussant comme des poules comme leur basse-cour mais je pus distinctement entendre des « La Tour Dubois avec Di Calderone » et des « trop sérieuse pour elle lui, il va s’ennuyer », ce qui me fit hausser les épaules. Perplexe, je ne compris pas réellement ce que signifiait les termes « trop sérieuse » et « s’ennuyer ». La blondinette avait-elle la réputation d’être aussi soporifique que Rondoudou lorsqu’il chante ? Ou ces pipelettes croyaient que Giusy me faisait du charme ? Apparemment les rumeurs naissaient en un claquement de doigts ici. Reportant mon attention sur l’Epsilon, je ne sus dire si elle avait compris comme moi un bout de la conversation de ces autres idiotes ou pas. Avisant sa trousse ouverte, je pris un stylo et pris l’une de ses feuilles, plein de bonne volonté. Deuxième fois que je touchais à ses affaires sans son accord. Espérons qu’elle soit un minimum partageuse sinon, j’étais bon pour un sermon moralisateur. « Vu que tu es ma tutrice et que tu dois m’aider à rattraper mon retard, on s’y met tout de suite ? » A vrai dire, il s’agissait là d’une question plutôt rhétorique. Je ne laissais pas vraiment le choix. J’avais toujours été habitué à ce que tout se fasse selon mon bon vouloir. Et je ne comptais pas changer cette bonne vieille habitude. Puis, plus vite, elle m’aurait donné tous les renseignements pour que je puisse me remettre à niveau et plus vite, je disparaitrais de son champ de vision. Enfin, ça restait à voir tout de même car curieusement, j’étais plutôt partisan pour passer des heures et des heures en sa compagnie. M’enfin, cette envie me passerait avec le temps. Je crois.

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MessageSujet: Re: zachariah&giusy ► what are you afraid of ? zachariah&giusy ► what are you afraid of ? EmptySam 24 Mar - 20:29

« J'ai rencontré un garçon, il m'a un peu fait tourner la tête .... - C'était pas dans tes plans hein ? »


Trop gentille, trop sociable, trop intelligente et surtout, trop généreuse. J’étais à peu près tous les ‘trop’ de la terre, dans le positif s’entend. Jamais une fausse note, un mot de travers, je me plaisais à laisser sous-entendre que j’étais trop bien éduquée pour descendre à ce niveau. Mais parfois, je me haïssais moi-même d’endosser le rôle de mère teresa (Stiyz dédicace), prête à aider quiconque se trouvant sur mon chemin. Néanmoins, il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin, la charité et tout son tralalala ne faisaient point partis de mes hobbies préférés. Quoi que, je demeurais certaine que si quelqu’un me proposait une virée en Afrique afin de donner de ma personne, j’acquiescerai sans aucune hésitation, ô fée du bonheur descendue tout droit du ciel avec une auréole placée au-dessus de ma tête blonde. Et encore une fois, je venais de faire preuve d’une générosité sans égale, invitant Zachariah La Tour Dubois à ma table. Sérieusement, quelque chose clochait chez moi. Je n’avais guère le temps de m’intéresser à lui, du moins pour aujourd’hui, et pourtant le voilà qu’il se rapprochait à grandes enjambées. Oh seigneur, pourquoi ne m’avez-vous donc pas transmis le gène de l’égoïsme ? Non pas que ma petite personne en prendrait gout mais je passerai beaucoup plus de temps dans mes cours, encore plus que d’habitude, au lieu de m’occuper des affaires qui ne sont aucunement mon problème. Gentillesse quand tu nous tiens, il faut de tout pour faire un monde et moi j’étais de celle qui retrouverait dieu et ses anges blancs lorsque mon jour viendra. Jamais Giusy Di Calderone ne péchera, croix de bois croix de fer si je mens je vais en enfer. Impossible. Revenons-en à la nouvelle coqueluche du moment, le Zachariah, un ken grandeur nature dont le nom de famille résonnait comme puissance et autorité. Inutile de dire que la nouvelle annonçant sa venue avait fait le tour de l’université en, seulement, l’espace de quelques minutes. Tout lui prédisait déjà un grand avenir dans l’enceinte de Berkeley, l’élite l’accueillant à bras ouverts, pourquoi même ne ferait-il pas parti du très célèbre golden trio constitué de Constance, Augusto et Manon ? L’éternelle question que tout le monde se posait ; le sigma allait-il suivre les pas de sa sœur ? Inutile de déblatérer davantage sur ces maudites rumeurs non fondées dont je ne m’intéressais guère et dont je n’y croyais aucun mot. Enfin, peut-être. Des fois. Aussitôt qu’il apparut dans mon champ de vision se positionnant à quelques centimètres moi que je regrettais déjà mes dires. Sa démarche de mauvais garçon et son regard presque hautain ne lui donnaient fière allure. Je n’avais pas pour habitude de fréquenter ce genre de personnes, bien au contraire. Quoi que, Jack Rosebury-Baxter se trouvait être ma colocataire ainsi que ma meilleure amie. J’essayai tant bien que mal de ne point le scruter de bas en haut lors de sa venue, mais je n’y pouvais rien mon instinct me poussait à me méfier et pourtant j’étais fin prête à lui accorder quelques heures de mon temps si précieux. Prends sur toi Di Calderone, après ce ne sont que des cours rien de plus. Je l’observai avec méfiance tout de même, prendre ses aises sans que je lui donne le droit de prendre place à mes côtés. Non mais ô et si je n’avais pas fini mes mathématiques ? Et si je t’avais juste appelé pour dire de t’appeler ? Et si… tais-toi. « Je vois. » soufflais-je d’un coup d’une voix presqu’inaudible constatant que finalement les rumeurs ne semblaient pas si fausses que ça. « Bonjour à toi aussi Zachariah ! » lançais-je sur un ton mi joviale, mi crispée démontrant d’une simple parole à quel point je pouvais me montrer polie envers lui, à l’inverse de sa personne. Je l’examinai de plus près, au microscope même, cherchant un détail qui ferait toute la différence, celui qui me dicterait de prendre mes jambes à mon cou et de ne pas rester à ses côtés. Perdue dans mes songes imaginant un plan infaillible me permettant de lui dire au revoir avec tout le respect que je lui dois et sans paraître pour la mégère de service, je remarquai qu’un de mes précieux livres de mathématiques venait de voyager entre les mains du sigma. Respire, inspire Giusy. En seulement deux petites minutes, autrement dit cent-vingt secondes en bonne mathématicienne que j’étais, il s’offrait le luxe d’entrer dans la catégorie des personnes que je ne supportais pas, autant par leur attitude que par leurs faits et gestes. La politesse. Fail. Le respect des affaires d’autrui. Fail aussi. Unique réaction, je soupirai bruyamment désirant tout de même lui laisser une deuxième chance et surtout, de ne pas le juger après aussi peu de temps en sa compagnie. Rouuur mais mon livre de math. Je le fixai intensément, me mordant la lèvre inférieure afin de ne pas sortir une grossièreté dans un établissement telle que l’une des plus prestigieuses bibliothèques du monde et de ne pas paraître pour la fillette agaçante limite gamine sur les bords. Ah bah tiens, je l’attendais celle-là. Une mauvaise réflexion sur les mathématiques. « Originale comme réflexion. » D’une voix calme et posée, je m’étais adressée à Zachariah avec un désintérêt total, cette remarque je la connaissais sur le bout des doigts, plus de nonante-neuf pourcents de la population Berkeleyienne détestait les mathématiques et m’en faisait part quand bon lui semblait. « Tous les goûts sont dans la nature, il faut de tout pour faire un monde. Regarde, tu détestes les math quant à moi je n’apprécie pas les sans-gênes. » Sous-entendu plus énorme tu meurs, si tu ne comprends pas avec ça mon cher La Tour Dubois, je ne peux rien faire pour toi. Ni t’aider en tant que personne ni dans les cours s’entend. Un sourire en coin ponctua ma tirade, loin d’être narquois voire mesquin, je ne désirai pas qu’il me prenne pour une potiche juste bonne à ennuyer le temps qu’elle révise à sa place. Je possédais de la répartie et des valeurs, surtout des valeurs. « Maintenant, veux-tu bien me rendre mon livre s’il te plait Zachariah ? » Toujours accompagné de cette même voix douce, je lui tendis volontiers l’une de mes mains, désireuse de récupérer ce qui m’appartient. Comme si nous n’étions pas assez occupés à faire des ravages dans un endroit se voulant calme, un groupe de filles que j’aimais surnommer les commères/groupies sans intérêt de l’université s’en donna à cœur joie. Alimentant les rumeurs sur ma potentielle approche afin d’attraper le La Tour Dubois dans mes filets ou mieux encore sur ma personnalité si ennuyante soit-elle. Je détournai mon regard vers le nouveau, leur accorder de l’importance ne serait pas digne de mon rang, demeurant bien trop au-dessus de ce genre de choses et de personnes. Jack, mon doberman humain, se chargera d’elles, j’en étais persuadée. Après le passage je prends ton livre sans aucune autorisation et j’en profite pleinement pour critiquer, le voilà entré dans la phase : j’aime bien ta trousse alors je me sers … toujours sans te demander ton avis bien évidemment. Pourquoi le ferait-il ? Monsieur se prenait-il déjà pour le roi de Berkeley ? Personne ne pouvant lui résister ou même le contrarier. Ce serait mal me connaitre. J’avais laissé passer sa première infraction une fois, je ne comptais pas me taire une deuxième fois. « On s’y mettra quand tu auras fini de toucher à mes affaires. Il ne fait pas écrit ‘mère Teresa je partage tout ce que j’ai’ sur mon front que je sache. » pestais-je sèchement, n’hésitant pas un quart de seconde avant de lui voler le stylo des mains. Mon stylo. Mon regard noir trahissait à merveille mes pensées les plus obscurs, mon envie de meurtre là maintenant tout de suite. Secouant ma tête de droite à gauche, je repris aussi vite mes esprit, toujours fidèle à moi-même. Ö gentille et serviable petite Giusy. « Je suis désolé, je suis une maniaque de la vie , je …. » Je, tu es en train de me prendre une folle et la moitié de la bibliothèque pose son regard sur les deux spécimens que nous sommes. Alléluia. Je baissai doucement la tête, embarrassée comme jamais, me rendant compte dans quelle situation je venais de nous mettre et ce, sans même le faire exprès. Le talent. « Je crois que je vais te dresser la liste de toutes les choses que je n’aime pas. » Continuais-je de plus bel sur ma lancée, toujours les yeux saluant le sol du moins la table. Mon air fragile de petite fille revenait au galop laissant la Giusy hystérique au vestiaire, prête à se cacher sous la table afin d’oublier ce moment plus qu’embarrant. « J’adore faire des listes. » murmurais-je à moi-même sans pour autant qu’il n’entende ma remarque. Décidant de lui faire face une nouvelle fois, je respirai un bon coup et relevai ma tête de poupée barbie plus belle que l’originale et surtout, bien plus intelligente et passionnante. On aime me fréquenter je suis passionnante et passionnée. « Et si on reprenait depuis le début veux-tu. Bonjour je m’appelle Giusy, je suis une hystérique lorsqu’il s’agit de prêter mes affaires. Je n’aime pas perdre mon temps avec des choses insignifiantes, c’est d’ailleurs pour cela que je rédige une liste de choses à faire tous les jours. C’est bon tu peux prendre la fuite maintenant. » Concluais-je d’une petite voix légère et guillerette correspondant tellement plus à ma personnalité dite de rayon de soleil. Et oui Zachariah La Tour Dubois, tu n’as rien vu encore.
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Zachariah La Tour Dubois
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Zachariah La Tour Dubois
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MessageSujet: Re: zachariah&giusy ► what are you afraid of ? zachariah&giusy ► what are you afraid of ? EmptyJeu 12 Avr - 21:52

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Giusy & Zachariah

« Et si la plus belle histoire d’amour … » « Dear Claire, “What” and “If” are two words as non-threatening as words can be. But put them together side-by-side and they have the power to haunt you for the rest of your life: What if? What if? What if? I don’t know how your story ended but if what you felt then was true love, then it’s never too late. If it was true then, why wouldn’t it be true now? You need only the courage to follow your heart. I don’t know what a love like Juliet’s feels like - love to leave loved ones for, love to cross oceans for but I’d like to believe if I ever were to feel it, that I will have the courage to seize it. And, Claire, if you didn’t, I hope one day that you will. All my love, Juliet » « Etait la vôtre ? »




    Diderot s’est posé des questions existentielles toute sa vie : Comment s'étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s'appelaient-ils ? D'où venaient-ils ? Où allaient-ils ? Est-ce qu'on sait où l'on va ? En marchant dans la bibliothèque universitaire pour y découvrir Giusy, je ne savais pas où j’allais. Je ne savais pas ce que cette fille m’avait fait pour s’ancrer aussi profondément dans mes songes. Je ne savais pas où nos rencontres quotidiennes programmées pour les cours nous mèneraient. Tout ce que je savais, c’est que j’y allais tête baissée. Et bizarrement, l’angoisse ne se faisait pas ressentir.

    Son bonjour vient alors me rappeler à l’ordre. Le sous-entendu était très clair : Moi je suis d’une politesse exquise tandis que toi, tu passes pour le pauvre ignare de service incapable de paraître un tantinet respectueux. Je dois admettre que les bonnes manières me faisaient défaut. N’empêche, le fait de la voir aussi collet monté sur des principes qui dataient de Mathusalem m’incitaient à rire. Intérieurement bien sûr. N’allons pas risquer le déclenchement d’une guerre entre nous deux. Comme pour me faire pardonner, je lui offris mon plus beau sourire. Celui qui normalement fait fondre les plus sceptiques à mon égard. J’ai bien dit normalement. Avec l’Epsilon, je sentais déjà qu’elle serait bien différente de toutes les autres. « Salut Giusy. J’espère que tu vas bien et que je ne t’importune pas trop. Permets-moi d’ajouter que la couleur de ton chemisier met tes yeux en valeur. » Répliquais-je avec diplomatie et tact. Regarde-moi mademoiselle Di Calderone et admire le spectacle parce que je suis tout à fait capable de me montrer charmant. Et ce, même si tu sembles en douter. J’avais délibérément exagéré en prenant un ton affecté comme le faisait si bien mon paternel. Je n’avais certainement pas menti sur un point essentiel : Ses yeux. Mais ça, c’était à elle de deviner si j’étais sincère ou non dans mes paroles. La laisser s’imaginer mille et une explications possibles quant à ma phrase me réjouissait. Son image avait torturé mes pensées depuis les obsèques publiques à l’université. A elle maintenant de l’être. Mon commentaire sur les mathématiques ne fut pas bien accueilli. J’aurai dû m’en douter. Belle mais aimant les sciences et la logique jusqu’au bout des ongles. Mon opposé en quelque sorte. Redressant le visage pour lui faire face, j’affirmais d’une voix totalement neutre. « Tu mens. Tu es en train de te dire que je ne suis qu’un con arrogant et qu’en plus je porte un jugement sur quelque chose que je ne connais pas. » Allez, avoue que je t’ai cerné comme si je te connaissais depuis des lustres. Avoue que tu boues de me balancer mes quatre vérités mais que ta bienséance à la mords moi le nœud t’en empêche. Avoue que tu viens de me sortir une remarque banale et plate mais qu’au fond tu me trouves détestable. Un rictus amusé vint alors s’immiscer sur mes lèvres. « Je suis donc un sans-gêne. » Voilà une constatation bien hâtive à mon égard. Quoi que, peu erronée. D’une voix aigre douce, je susurrais du bout des lèvres. « Tu m’as jugé aussi rapidement que les autres. Je te pensais plus intelligente. » Et là, si tu savais à quel point tu viens de baisser dans mon estime, tu ne t’en remettrais pas. Ou peut-être que si. J’avais songé au prime abord à passer un bon en sa compagnie et je constatais malheureusement que c’était l’inverse qui se produisait. Dommage pour elle. Dommage pour moi. Dieu seul le sait. A sa demande, ma main tenant le livre se dirigea vers elle. Cependant, je suspendis mon mouvement lorsque mes oreilles furent agresser par une troupe de harpies qui déblatéraient sans aucune élégance ni discrétion sur nous. Enfin, plutôt sur ma compagne. Sans faire de commentaire, l’Epsilon reprit avec fermeté son livre ce qui me fit revenir à la réalité. Les cours Zachariah. Tu n’es là que pour reprendre les cours. Te remettre à niveau et basta. D’ici deux à trois semaines voire au grand maximum un mois, je ne verrai plus Giusy et son visage angélique ne m’obsèderait plus. C’était une bonne nouvelle … non ? Finalement, l’esprit partageur de la belle n’était qu’illusion car en plus d’une reprise sèche du stylo que je tenais du bout des doigts, elle me houspilla comme une institutrice dispute un élève qui oublie ses affaires tous les jours. « Ça va du calme. Ne sors pas les crocs, j’allais te le rendre ton stylo. » Merci miss « je suis plus que parfaite » mais je ne suis pas une voleuse et je n’allais pas quitter la bibliothèque avec ton précieux bien. A croire qu’elle attachait à cet objet une tendresse particulière. Mon regard s’était assombrit et je m’étais fait plus ronchon. Pas drôle la Giusy, pas drôle du tout. Notre petit conflit nous avait fait hausser le ton et plusieurs étudiants qui se situaient dans notre périmètre nous regardaient en chien de faïence. Nous troublions leur sainte sérénité et bientôt nous serions jetés dehors comme des parias si nos bouches ne se la fermaient pas incessamment sous peu. Peu désireux de la voir s’enfoncer dans ses théorèmes sur la maniaquerie, je l’arrêtais prestement. « C’est bon, ça va. Je survivrai. » Mon entrain s’était effacé et c’est mon côté râleur qui prenait le dessus. Mes yeux s’écarquillèrent de stupeur. De quoi est-ce qu’elle parlait au juste ? « Une liste ? » La seule liste que je m’autorisais à faire était celle des courses. Et encore, généralement c’est Tyler qui s’en chargeait car faire des listes … C’est barbant. Mon intérêt était de nouveau éveillé.

    Interloqué et totalement fasciné par cette fille qui ne cessait de se comporter de façon étrange, je me laissais porter par sa voix comme un marin se laisse dériver par les vagues. La voilà à présent qui refaisait les présentations comme pour effacer ses dernières paroles. Je ne savais pas si je devais en rire ou si effectivement, je devais prendre mes jambes à mon cou avant que sa folie ne m’atteigne définitivement. J’étais prêt à me pencher sérieusement sur la question mais la réponse m’apparut comme une évidence. Ce ne sont pas deux ou trois tics – voire tocs – mal placés qui allaient me faire fuir. Si tu croyais pouvoir te débarrasser de moi avec cette technique Giusy, tu allais bien vite apprendre que j’étais assez tenace dans mon genre. Attrapant sa main avec légèreté, je me mis en tête d’entrer dans son jeu et de me présenter à mon tour. « Enchanté Giusy, je m’appelle Zachariah. Je viens de Moscou et je ne comprends vraiment pas à quoi peuvent te servir tes listes. Néanmoins, je serai curieux de les lire. On m’a dit que j’étais une cause perdue et je dois avouer que cela m’a bien fait rire. Oh et je suis photographe à mes heures perdues également. » Grâce à ce petit monologue, la jeune femme pouvait se vanter d’en savoir bien plus à mon sujet que quatre-vingt-dix-neuf pour cent des étudiants de l’université de Berkeley. Je détestais parler de moi et pourtant avec elle, je n’avais pas eu besoin de fournir le moindre effort. Be carreful Zachariah. Cette blondinette aux grands yeux innocents était en train de m’amadouer. Or, ce n’était pas dans mes projets futurs. C’est pourquoi, il me sembla plus approprié de repartir sur une base moins impersonnelle. Du moins, pas aussi intime que ma vie. « D’ailleurs en parlant de ça … Si jamais il te prend l’envie d’être modèle un jour … Tu pourrais être ma muse. » Choqué. Je ne voulais pas que quelqu’un entre dans mon intimité et c’est pourtant ce que je venais de lui proposer. Décidément, ça ne tournait pas rond chez moi. Une muse, rien que cela. Et si jamais elle décrétait que je n’avais aucun talent, je serais bon pour l’humiliation de ma vie. Mais, je n’avais pas de moyen pour reculer maintenant. L’invitation était lancée. Toutefois, il me restait une carte à jouer pour qu’elle refuse et quitte à ce qu’elle me voit comme le connard de service, je la posais sur la table. « Je fais dans le nu. » Ce qui signifie que tu vas devoir te déshabiller blondie. Limite, je crois que je lui aurai dit « je fais dans le porno » que cela n’aurait pas été plus pervers. Evidemment, il s’agissait d’un bobard gros comme moi. Je n’avais pratiquement jamais photographié les humains (ni de poneys, merci bien), préférant les paysages rustiques de Russie aux visages rougeauds des hommes. Cependant, ce détail, Giusy ne le connaissait pas. Et nous ne serions jamais assez proches pour qu’elle l’apprenne. Le problème c’est qu’en faisant ainsi, j’avais bien peu de chance pour qu’elle m’accorde plus qu’une attention superficielle lors d’un cours. Cruel dilemme. Se rétracter ou poursuivre ce jeu de mauvais garçon qui pourrait se retourner contre moi ? Levant les yeux vers elle, je tombais sur son regard indéchiffrable qui ne cessait de me fixer. Soupir. Impossible de lui mentir. « Non c’est faux … » Dis-je à mi-voix. J’aurai pu ajouter c’est une blague. Le truc c’est qu’à la base, je cherchais à ce qu’elle me prenne au sérieux. De nous deux, elle était celle qui devait fuir. Je me comportais comme un idiot, j’en avais bien conscience. Mais depuis le jour où mes yeux s’étaient posés sur elle, j’avais l’impression d’être redevenu un pauvre gamin lors de son premier émoi. Cela en était tellement déconcertant que j’en perdais mon intelligence. « Bon, pour les cours on s’arrange comment ? » Changement de sujet et surtout changement de ton. Plus froid, plus sec, plus distant, le tout enveloppé dans mes traits impassible sur mon visage de marbre. Cette fille n’est pas pour moi et l’amour c’est bien pour les adolescents. Nous étions grands et nous n’avions pas de temps à perdre pour une espèce d’émotion aussi insignifiante. « I’m sorry, I didn’t know love had an expiration date. »

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Zachariah La Tour Dubois
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Zachariah La Tour Dubois
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