the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

Partagez

it was you → jack&cameron

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

it was you → jack&cameron Empty
MessageSujet: it was you → jack&cameron it was you → jack&cameron EmptyJeu 15 Mar - 23:35

it was you → jack&cameron 217670julian it was you → jack&cameron 20211216016266_blue2 it was you → jack&cameron 818554jack
time together is just never quite enough.
jameron .♥. « The world was on fire and no one could save me but you. It's strange what desire will make foolish people do. I'd never dreamed that I'd meet somebody like you. I'd never dreamed that I'd lose somebody like you. » ▬ chris isaak ;;
L'amitié finit parfois en amour, mais rarement l'amour en amitié.


Près d’un mois s’était écoulé depuis la fusillade. Un mois, 31 jours, et pourtant le souvenir de cette nuit était toujours aussi vivace dans mon esprit. Je continuais de me réveiller la nuit au son des détonations des armes des tireurs, et la peur continuait de m’habiter, craignant de me faire tirer dessus à chaque détour de couloir. Comme tous les autres étudiants, j’avais eu le droit à quelques séances chez un psychologue pour m’aider à surmonter le traumatisme d’un tel événement. La seule différence était que ne faisant pas partie des blessés ou des personnes ayant assisté à la mort d’autres étudiants, personne n’avait jugé bon de continuer à m’offrir ces séances, et de toute évidence, je ne l’aurais pas fait seule et par moi-même. Je détestais ça, m’asseoir sur un canapé, passer en revue des détails insignifiants de ma vie, ou de cette nuit, revivre chaque minute, chaque seconde passée dans cette salle de classe tétanisée par la crainte d’être découverte, c’était abominable, et je sortais de ces séances encore plus traumatisée qu’avant. Je tentais tant bien que mal d’aller de l’avant, de me rassurer en me disant que les personnes les plus proches de moi étaient en vie mais il était difficile de prétendre avoir retrouvé la joie de vivre après un tel incident. La paranoïa s’était définitivement emparée de l’université et je savais que tous vivions la même chose. C’était peut-être le seul point positif, pendant quelques jours, quelques semaines, les confréries avaient fait une trève, le temps de surmonter ce moment difficile. Mais à présent, le souvenir de la fusillade s’éloignait, et la vie reprenait son cours. Les études, les devoirs, la vie sociale, et mon nouveau rôle de présidente de confrérie des Epsilons. Un rôle qui me tenait particulièrement à cœur, à vrai dire, et pour lequel j’étais prête à m’investir. M’investir dans quelque chose, c’était avoir moins de temps pour penser aux sujets fâcheux et c’était précisément tout ce dont j’avais besoin à l’heure actuelle. Le printemps commençait à faire son apparition à Berkeley, les gens se découvraient, ôtaient leurs manteaux d’hiver et commençaient à se regrouper dans le parc, profitant des quelques rayons de soleil et de la douceur. Il ne devait pas faire plus de quinze degrés mais tous, nous savourions cette accalmie et ce beau temps. Je ne faisais pas exception à la règle. Cela faisait déjà deux heures que j’étais assise sur la pelouse du campus, un livre de sciences politiques dans les mains. Je le parcourais en revue depuis un bon moment mais je restais bloquée à la même page, la relisant des dizaines de fois sans en comprendre un traître mot. Giusy faisait exactement pareil à côté de moi, à la différence qu’elle arrivait à se plonger sans aucun problème dans son livre. Veinarde. Mon esprit était distrait par quelque chose. De toute façon cela faisait un moment que j’avais du mal à me concentrer, ce qui ne tarderait probablement pas à me porter préjudice durant mes cours et les examens à venir. Je finis par déclarer forfait, je n’arriverais à rien aujourd’hui, et mieux valait que je ne m’acharne pas et que je reprenne ça calmement plus tard dans la semaine. Après tous, le temps des épreuves finales était encore loin, j’avais encore largement le temps de passer en revue tous mes cours. J’ôtai mes lunettes de soleil, savourant les rayons sur mon visage, même si je savais parfaitement que je ne bronzerais pas. Je ne bronzais jamais de toute façon, ma peau restant éternellement blanche, rien à voir avec les clichés californiens. « Giusy, j’arrive à rien, ça sert à rien que je continue à bosser. Je crois qu’un truc me travaille mais je n’arrive pas à mettre le doigt dessus. » Ma meilleure amie leva son regard sur moi, haussant un sourcil en guise de réponse. « Moi je sais ce que c’est mais si je te le dis tu vas t’énerver. » Je lui adressai un regard suspicieux, prête effectivement à partir au quart de tour si la réponse ne me plaisait pas, ce qui était très probable. D’un signe de tête je l’incitai à poursuivre. « C’est Cameron. Tu l’as pas vu depuis la fusillade et je suis sûre qu’au fond tu fais ta maligne mais t’en penses pas moins. » Je poussai un soupir, haussant les épaules, ne sachant pas vraiment quoi lui répondre. Elle avait probablement raison, comme toujours, et peut-être qu’effectivement c’était ça qui me perturbait depuis plusieurs jours. Et pour en avoir le cœur net il n’y avait qu’une solution : aller chez mon frère. Qui habitait avec Cameron. Et peut-être tomber par hasard sur lui et lui parler. « Tu sais quoi ? Je vais aller vérifier ça tout de suite. » Je joignis le geste à la parole, remballant mes affaires avant de me lever. Elle ne m’adressa qu’un sourire amusé avant de me souhaiter bonne chance tandis que j’époussetai ma jupe.

Trente minutes plus tard, après avoir bravé les troubles de la circulation propres à San Francisco, je garais ma voiture devant leur habitation. Je n’avais même pas essayé d’appeler Adriel, ça se trouve, il n’y aurait personne, même si cette hypothèse me semblait peu probable. J’hésitais un long moment. Frapper à la porte, repartir. Repartir, frapper à la porte. Les souvenirs de notre dernière discussion étaient tout aussi vivaces que ceux de la fusillade, et pour cause, c’étaient les dernières paroles échangées avant le début du massacre. Je savais qu’il avait été blessé, Adriel m’ayant prévenue dès le lendemain, en m’appelant pour vérifier que j’étais toujours vivante. Il m’avait néanmoins conseillée de rester éloignée de lui le temps de sa convalescence, il avait besoin de calme et j’étais la dernière personne au monde à pouvoir lui en apporter, du tout je me contentais seulement de me renseigner à l’occasion auprès de mon frère. D’ordinaire, je n’aurais même pas écouté ses conseils et j’aurais suivi mon instinct en courant pour aller le voir mais étrangement, cette fois-ci, j’avais décidé d’accorder du crédit à ses paroles et de suivre ses recommandations en restant autant à l’écart que possible de Cameron. Ceci dit, au bout d’un mois, j’estimais que la convalescence était bien entamée, peut-être même terminée, et aller le voir ne lui coûterait pas la vie pas vrai ? Allez, Jack, vas-y, sors de la voiture et va frapper à la porte. T’es une fille brave merde. Je me laissais finalement convaincre par cette petite voix de mon esprit – ma conscience, probablement – et sortis de la voiture. Deux minutes plus tard je me retrouvais à frapper à la porte, préparant mentalement toutes les possibilités de scénarii et surtout tout ce que j’allais bien pouvoir dire. Un coup, deux coups, trois coups et la porte s’ouvrit. Sur Adriel. Qui me lança un regard perplexe. Probablement qu’il ne s’attendait pas à voir sa petite sœur débarquer chez lui étant donné son colocataire. « Jacqueline ? Qu’est-ce que tu fais ici ? ». Je passais outre le fait qu’il avait utilisé mon prénom en entier, sachant pertinemment combien il adorait m’énerver avec ça. Je n’avais pas envie de lui donner ce plaisir aujourd’hui, il aurait bien d’autres occasions de me donner des envies de meurtre. J’affichai mon plus beau sourire. « Salut frangin ! Je… heu…c'est-à-dire que… » Une voix me coupa dans ma malheureuse tentative d’expliquer la raison de ma présence ici. Cette voix, je pouvais la reconnaître entre mille, et effectivement, quelques mètres derrière se tenait Cameron, qui ne pouvait pas me voir, masquée par notre frère en commun. « C’est qui ? » l’entendis-je demander. Je me mordis la lèvre, craignant d’avance sa réaction en me voyant. Oh merde hein, depuis quand j’avais besoin de l’approbation des autres, je faisais ce que je voulais en mon âme et conscience et je n’avais pas peur de m’engueuler avec qui que ce soit, pas même avec Cameron. « En fait je suis venue pour le voir, lui. » répondis-je à Adriel avec aplomb. Il haussa un sourcil peu convaincu et je vis le dilemme qui se jouait dans son esprit. Accepter et me laisser entrer et risquer que je me fâche de nouveau avec Cameron. Ne pas me laisser entrer et subir mes foudres. Il finit par se décaler de l’entrée, me laissant la voie libre et je vis le regard de Cameron se poser sur moi, comme si j’étais l’indésirable numéro un qu’il fallait à tout prix exterminer. « Je vous laisse, je veux pas être témoin d’un meurtre » annonça Adriel avant de quitter la pièce et de nous laisser seul à seul. Je tentais un petit sourire, mais il ne fut pas retourné. Je pouvais sentir à quel point je n’étais pas la bienvenue et j’avais envie de repartir sur le champ, mais je tins bon, malgré tout. « Je sais que je dois probablement être la dernière personne au monde que t’as envie de voir… Mais, je sais pas, je me suis dit que j’allais venir voir comment t’allais. » lâchai-je piteusement.


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

it was you → jack&cameron Empty
MessageSujet: Re: it was you → jack&cameron it was you → jack&cameron EmptyMar 27 Mar - 19:14


j'vais pas mentir, j'aime pas l'avenir
It was you that showed me who I am, And taught me how to stand for what I know is real, I was sick of all the pain, tired of all the shame that I felt, But you showed me a way to never have a doubt and always to believe in myself, Now I see ;; cameron & jack





Une heure quarante-deux. Voilà ce qu'indiquait mon radio-réveil. Une heure quarante-deux du matin et mon frère trouvait encore la force de me faire chier. Je tournais et virais dans mon lit, dans l'espérance que Morphée vienne enfin m'arracher à l'état d'énervement dans lequel je demeurais. Je soupirai, me tournai à droite, ma tête posée sur mon bras. Les yeux fermés, je tentais désespérément de compter les moutons, de me chanter des berceuses à tue-tête, de chasser les diverses préoccupations qui divaguaient dans mon esprit mais rien n'y faisait. Avec le boucan qu'infligeait Adriel à mes tympans, mes paupières ne parvenaient à se fermer. La prochaine fois, lorsqu'on choisira un appartement, je prendrais la responsabilité de choisir des murs épais. Je l'entendais glousser avec sa grogniasse qui elle soupirais de plaisir. Connard, il n'avait pas pu attendre un autre soir pour la sauter celle-là, de préférence lorsque je n'étais pas dans les parages. Je tentai le coussin sur la gueule, mais rien à y faire, ces deux-là étaient bien trop bruyants. De rage, je rejetai ma couette par terre avant que mes pieds nus viennent embrasser mon sol. J'attrapai le premier jean qui me passait sous la main, un tee-shirt, un sweat et je quittai l'appartement, claquant au passage la porte d'entrée. La base. Perdu dans cette nuit noire, j'errai dans le parc du campus à la recherche d'un peu de calme. Je ne parvenais pas à me détendre et à décolérer. Pourtant au fond, je n'en voulais pas à mon frère de prendre du bon temps, loin de là. Sauf que voilà, lui il avait droit à des saveurs exquises que je me devais d'éviter pour le moment. Par ordre du médecin paraitrait-il. Je m'étais déjà rouvert ma cicatrice, donc je n'avais le droit à une seconde erreur. En gros, plus d'efforts, ce qui incluait l'effort au pieu. Et merde, c'était comme enlever son bout de pain à un mendiant qui crevait la dalle depuis dix plombes. J'étais clairement en manque et ce n'était pas ce soir que ça allait s'améliorer malheureusement. A cette heure-ci de la nuit, peu d'étudiants croisèrent ma route. Et c'était tant mieux. Je profitais de ce moment seul pour réfléchir à ce que ma vie m'offrait en ce moment. J'avais survécu à la folie d'un homme. Je m'étais relevé d'une blessure par balle, plus fort que jamais. Et je repensais à ce rêve qui m'avait habité, lorsque j'avais perdu connaissance le soir de la fusillade, peu avant qu'Adriel vienne me chercher. Ce n'avait pas été un rêve comme tous jours et je m'en foutais qu'on ne me croit pas. Moi je les avais vu et je savais qu'ils resteraient à jamais dans mon cœur. Rowan, Dana, Nathaniel. Mon meilleur ami s'était envolé ce 14 février lui aussi. Une balle dans le cœur. Il m'avait assuré ne pas avoir souffert. Et je lui avais promis de toujours veiller sur les amis que nous avions en commun. Je m'en voulais encore de tous ces mois loin de lui, loin de tout le monde. La mort de Rowan m'avait totalement fait vrillé et peu de mes amis étaient restés. Et les courageux s'étaient gentiment envoyés se faire voir. Comme Camille et Nathy. Et je le regrettais tous les jours. La seule à ne jamais être partie avait finalement fini par suivre le moment. Jack aussi était finalement partie. Et ses paroles balancées le soir de la saint valentin me revenait brutalement en tête. « Gamin », « on ne peut jamais compter sur toi », « t'es à côté de la plaque ». Des paroles qui avaient du mal à passer. Et si sur le coup, je m'étais efforcé de garder bonne figure, dans le genre de toute façon ça ne m'atteint pas, la vérité en était une toute autre histoire. Evidemment que la haine de Jack ne m'avait pas laissé indifférent. Evidemment que notre relation allait en être changée à jamais. Mais je n'étais pas prêt à faire le premier pas, bien que la jeune femme me manquait. Et il était bien évidemment hors de question que je l'admette. Les mains enfouies au fond de mes poches, je chassai ces idées noires de mon esprit en regagnant peu à peu les maisons de confrérie. Mais je ne comptais pas pour autant rentrer dans mon appartement avec mon frère. A tous les coups Morphée ne les accompagnait pas encore et moi, j'avais envie de dormir. Et de bien dormir. Je me dirigeai vers la maison des gammas, ma confrérie, qui m'avait accueilli pendant de longues semaines. J'envoyai un message à mon meilleur ami Andréas avant qu'il ne me réponde qu'il ne pouvait m'héberger cette nuit. Great. Je finis par m'allonger sur le canapé du salon commun des gammas, avant de me laisser submerger par le sommeil.

Les allées et venues de mes camarades gammas finirent par m'arracher de mon état de léthargie. La nuit venait d'être courte et mauvaise. Le dos en vrac, des heures de sommeil manquantes, la journée s'annonçait prometteuse. Une mauvaise nuit qui entrainait un mauvais sommeil donnait naissance à un Cameron des plus maussade. Et il ne fallait jamais embêter un Cameron maussade. Adriel en fit les frais lorsque je rentrai vers nous, sur le coup des dix heures et qu'il m'accueillit avec un grand sourire. « Bah qu'est-ce t'as foutu, pourquoi t'as pas dormi ici ». Je me retournai vers lui, le foudroyant du regard. Je vis l'incompréhension passer dans le regard de mon frère avant que je ne me dirige vers ma chambre. « Surtout me répond pas hein ! » m'apostropha Adriel. Lui, il avait choisi son jour pour me les briser. Il était bien le seul à me connaître comme sa poche et à savoir que lorsque je montrais ma tête de pitbull ainsi, il fallait juste se la fermer et me laisser ruminer tout seul. Mais à priori, mon frère avait perdu son cerveau ce matin. « Ta gueule ». Simple, net et précis et je rentrai dans ma chambre, claquant la porte. Mon frère allait me faire la gueule après ces mots mais à ce moment précis, c'était le cadet de mes soucis. Et il était pas prêt pour que j'aille m'excuser. Dans le genre buter, on était très fort dans la famille Eynsford. Je restai un moment allongé, sur mon lit, les écouteurs rivés dans mes oreilles, offrant à mes tympans de douces mélodies qui m'obligeaient à calmer mon énervement. Au bout d'un moment, je m'apprêtais à aller me doucher quand la sonnette retentit. J'entendis des éclats de voix et la curiosité me poussant, je m'aventurai hors de mon havre de paix, allant identifier l'imposteur. « C'est qui ? » questionnai-je. Adriel se tenant devant ladite personne, je ne pouvais voir de qui il s'agissait. Mais je finis par reconnaître. Adriel s'éclipsa et je m'avançai vers Jack. Alors elle, elle avait bien choisi son jour. Dans le genre, je suis maso mais je me soigne. Je croisai mes bras sur ma poitrine, sourcils froncés. « Effectivement, ma journée s'annonçait déjà assez mauvaise pour que t'en rajoute une couche » persiflai-je, sans le moindre ton de gentillesse. Quand Cameron était de mauvaise humeur, Cameron ne faisait pas les choses à moitié. Et surtout, Cameron avait la rancune facile. « Tu as un peu un mois de retard pour savoir comment je vais tu vois ». Je la dévisageai, plus froid que jamais. Oui, ça m'avait blessé qu'elle ne vienne pas me voir une seule fois à l'hôpital. Certes, elle s'était sans doute douté que je ne l'aurais pas accueilli à bras ouverts mais au moins cela m'aurait témoigné qu'elle était tout de même attachée un minimum à moi. « Enfin, je ne t'en veux pas trop, après tout, tu m'as bien fait comprendre ton dégoût à mon égard ce soir-là. D'ailleurs je suis surpris que tu sois ici devant moi. Ca va, mon immaturité ne te saute pas trop à la gorge, t'arrives à faire avec ? ». Bouh méchant Cameron. Je n'avais digéré l'avalanche de reproches que m'avait offert Jack le soir de la fusillade. « Plus sérieusement, qu'est-ce que tu me veux Jack ? ». Non, je ne te propose pas de rentrer, j'espère que tu vas vite te casser.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

it was you → jack&cameron Empty
MessageSujet: Re: it was you → jack&cameron it was you → jack&cameron EmptyDim 1 Avr - 0:45

❝ It's a sad, sad situation and it's getting more and more absurd.❞
Dire qu’il n’était pas enchanté de me voir relevait de l’euphémisme. Non, là vu le regard qu’il m’adressait, j’imaginais que je ne devais pas être plus haute qu’un ver de terre dans son estime. Pauvre de moi, réduite au niveau d’un insecte dégoûtant. Soit, je n’avais pas été très tendre au bal mais enfin, méritais-je vraiment d’en arriver là ? Je mettais de la bonne volonté, j’essayais de faire amende honorable pour mes erreurs et au final on m’envoyait à moitié promener. Finalement, j’aurais peut-être préféré qu’Adriel reste, plutôt que d’être seule en face de Cameron avec son regard noir dardé sur moi. Et dire que seulement quelques semaines plus tôt nous étions un couple très heureux, presque sans ombre au tableau. Grandeur et décadence. Pour une fois, même la fille enjouée et exubérante que j’étais d’ordinaire avait laissé sa place à une pauvre petite fille terrifiée, prête à repartir en courant de chez eux et à s’enfermer pour pleurer chez elle. Mais non, malgré l’envie qui me tenaillait, j’avais bien trop de fierté pour faire ça. Au lieu de repartir, je restais donc plantée devant lui, tentant de ne pas me laisser déstabiliser par ses paroles froides et son regard dur. Je crois que j’avais oublié comment il pouvait être, parfois. J’avais eu l’habitude de le voir si gentil, si doux, si tendre avec moi que je ne me rappelais pas qu’il pouvait aussi être une personne d’une méchanceté sans pareille. Pour un peu, il en aurait presque rivalisé avec la La Tour Dubois herself, et ce n’était pas un compliment. Moi au moins, je disais peut-être des choses méchantes sur le coup de la colère, mais j’étais incapable d’en vouloir à quelqu’un bien longtemps. Ce qui s’avérait souvent être le pire des défauts aurait pourtant été bien utile pour Cameron aujourd’hui. Je venais chez lui en signe de paix, pour enterrer la hache de guerre une bonne fois pour toutes, et je me faisais recevoir de la pire des façons. Well done Jack, tu as officiellement perdu le gentil et dévoué petit-ami. Je me sentais d’autant plus mal que pendant un mois, j’avais naïvement espéré que quelques paroles suffiraient à effacer notre conversation, ou plutôt notre engueulade, et que l’on pourrait reprendre où nous en étions restés. Pauvre inconsciente. A priori de son côté il était clair que notre couple était bel et bien mort et enterré. « Je vois. Et bien ça ne fait rien, au point où t’en es, un peu plus, un peu moins mauvaise, ça ne changera pas grand-chose » répondis-je du tac au tac. Car malgré une liste de défauts interminables, on pouvait bien me reconnaître que je ne lâchais pas l’affaire aussi facilement. Bornée comme pas deux, même un pied à terre, je ne laissais jamais tomber. Je me forçai à garder mon regard posé sur Cameron plutôt que de le laisser se balader sur la pièce, malgré l’envie. Mes yeux s’écarquillèrent lorsqu’il m’annonça que j’avais un mois de retard. Pardon ? Non, mais non, mais, HEIN ? Pour une fois que je restais volontairement hors des problèmes sur conseil du frangin, ça m’apprendrait à écouter l’aîné qui avait omis de préciser, apparemment, à son frère, qu’il avait conseillé sa petite sœur chérie adorée de laisser beaucoup d’espace à son petit ami blessé par balle pendant la fusillade. Oh si Adriel daignait pointer ne serait-ce que le bout du nez dans la pièce, il allait subir les plus grosses foudres de son existence par rien moins que sa sœur. Adriel si je te choppe… tu vas passer un sale quart d’heure. Passé le coup de la surprise, je détournai finalement le regard, ne supportant pas de voir ses yeux remplis de reproches alors que tout ça ne partait que d’une bonne intention. « C’est une blague ? On m’a, et par on je veux dire Adriel, recommandé de rester loin de toi pendant ta convalescence, soi-disant qu’il ne fallait pas te brusquer vu ton état, et que me voir n’aiderait probablement pas blablabla. Je suis pas restée à l’écart de mon plein gré, hein ! Mais qu’est-ce que tu crois, hein, que ça y est, on s’engueule, je te raye de ma vie et je n’en ai plus rien à foutre de toi et de ce qui peut bien t’arriver ? Quand je l’ai appris j’en étais malade et je m’en suis tellement voulue qu’on se soit engueulés juste avant. Alors le mois de retard il a bon dos. Quand on ne sait pas, on ne juge pas. » L’amertume commençait lentement mais surement à me gagner. Moi qui étais venue ici dans l’espoir d’apaiser les choses, tout ce que j’allais avoir c’était une engueulade encore plus grosse que la précédente et une mort définitive de toute future relation entre nous, qu’elle soit sentimentale ou même amicale. J’encaissai ses remarques acides les unes après les autres. Touché coulé. Oui, c’est bon Cameron, je suis une véritable conne, pas tout le temps, mais à l’occasion, j’ai bien compris, tu me détestes, et je suis un monstre et bla bla bla. Mais enfin, mes remarques faites pendant le bal, même si un peu plus méchantes qu’elles n’auraient dues, étaient toutes fondées, ce que j’eus très envie de lui faire remarquer. Mais non Jack, voyons, tu es là pour améliorer les choses, pas les envenimer. Ah oui, c’est vrai. « Mais tu m’emmerdes à la fin, pour une fois que j’essaie de faire quelque chose de bien et que je me dévoue moi-même pour aller les améliorer plutôt que de reste cloîtrée chez moi et faire comme si tout allait bien, je me prends un tas de remarques à la gueule. Je veux bien que ma présence ne soit pas particulièrement désirée ici mais quand même, y a des limites ! » J’avais fini par hausser, involontairement, le ton. Ca va dégénérer, je le sais, ça va dégénérer, me répétais-je. « Excuse-moi, c’est pas comme ça que je voulais le formuler. C’est juste que je viens ici remplie de bonnes intentions et au final j’ai l’impression d’avoir tué quelqu’un ! » Oups. C’était peut-être pas le truc à dire une personne s’étant fait tirer dessus. « Enfin, d’avoir commis un crime quoi. » me repris-je, mal à l’aise. « J’étais juste venue voir comment t’allais, et j’espérais que peut-être t’aurais mis ta colère de côté et que tu te serais rendu compte que la vie est courte et que ça ne vaut pas la peine de s’engueuler bêtement et de rester chacun de notre côté. Moi c’est la leçon que j’ai apprise en tout cas. Mais apparemment je suis bien la seule. Donc j’ai compris, je ne suis pas la bienvenue ici, t’auras qu’à dire à mon cher frère que je le remercie vivement de continuer à foutre la merde entre toi et moi, j’apprécie énormément, et que s’il daigne venir me parler, il sera accueilli façon Rosebury-Baxter, merci. Sur ce. » J’avais dit tout ça sans reprendre mon souffle une seule fois. L’hystérique est de retour. Moi hystérique ? Oh, si peu. Je m’apprêtais à passer le pas de la porte avant de m’arrêter. « Oh et puis tu sais quoi ? Non, en fait je vais pas partir. Et je ne partirai pas tant que t’auras pas changé ton attitude. Merde hein, je suis pas la seule à avoir des torts dans l’histoire, on peut pas dire que t’y sois allé de main morte avec moi non plus. Et toi non plus t’as jamais cherché à savoir comment j’allais hein ! Certes, je suis pas blessée physiquement mais ça ne veut pas dire que je vais bien ! » répliquai-je. Non mais oh. Comme s’il n’y avait que moi qui posais des problèmes. Hors de question que je me laisse faire et que je baisse les bras sans rien dire.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

it was you → jack&cameron Empty
MessageSujet: Re: it was you → jack&cameron it was you → jack&cameron EmptyMer 11 Avr - 23:09

Je suis sans pitié, sans scrupule, sans compassion, sans indulgence, pas sans intelligence.



Je détestais qu'on me contrarie dès le matin. Je détestais qu'on me contrarie tout court. Alors effectivement, les mots de Jack balancés à mon égard le soir du bal de la saint valentin ne m'avaient réellement fait plaisir. Se quitter et se déchirer de la sorte, je ne pensais pas que nous en serions capable un jour. Parce que Jack, c'était un peu mon alter-égo. Dans le sens où elle me ressemblait beaucoup, niveau caractère, niveau comportement. Et si mon caractère ne se disait pas être des plus faciles, celui de Jack non plus. Alors oui, quand tout était parfait entre nous, nous ne nous en rendions pas compte. Il fallait que des disputes éclates, que des reproches fusent pour se rendre compte des dégâts que nous causions à notre couple puisque ni l'un, ni l'autre ne se sentait prêt à abdiquer le premier. Evidemment, beaucoup me connaissaient. Beaucoup savaient comment je fonctionnais. Et qu'il ne fallait pas me brusquer ni m'emmerder lorsque je n'étais pas d'humeur ou lorsque j'avais décidé quelque chose. D'ordinaire, les gens s'abaissaient et se la bouclaient quand ce n'était pas le jour. Mais Jack n'avait jamais eu ce caractère. Elle l'ouvrait, m'intimait de me calmer, d'arrêter mes caprices. Et ça m'énervait encore plus. Mais elle et moi, lors des périodes creuses de paix, c'était le bonheur, le nirvana, un rêve éveillé. Des voluptés de douceur qui nous enrobaient. Je revoyais défiler les moments heureux de notre couple alors que Jack se tenait face à moi et d'un coup de clignement d'oeil, tout disparut. Ne pas ressasser le passé. Le laisser là où il demeurait. On ne peut jamais vivre un pied dans le passé et un pied dans le futur. J'en avais déjà fait les frais avec Rowan. Alors désormais je vivais pleinement mon présent, sans penser au reste. Le fait d'avoir échappé de peu à la mort avait eu le don de me faire réfléchir. Profiter de cette putain de vie à deux cent pour cent. L'attraper, la violer, l'éclater cette putain de vie. Comme elle avait éclater la vie des êtres les plus cher de ma vie. « C'est bien la première fois que je te vois écouté ce que dis mon frère. D'ordinaire la grande Jack fait ce qu'elle veut, quand elle le veut. M'enfin effectivement je n'en savais rien, mais justement, toi aussi tu peux comprendre que sans connaître toute la vérité, je sois blessé que tu ne sois pas venue une seule fois. A ta place, j'en aurais rien eu à foutre qu'on m'interdise de te voir ». A ta place, je n'aurais pas agi comme ça. Et à ta place, je n'aurais pas rompu sous des prétextes si puérils. Mais ça, je me gardais bien de le lui faire signaler. Je ne comptais pas lui narrer la façon dont elle me manquait, par moment. Ni la façon dont j'avais été déçu qu'une telle histoire se termine de cette manière là, dans des cris et de l'incompréhension. Parce que oui, ce soir-là, aucun ne comprenait l'autre. On se contentait de se hurler dessus, n'écoutant pas ou à peine les réclamations de l'autre. On souhaitait tous les deux avoir raison, sans jamais se remettre en question. Moi le premier, je devais bien l'avouer. Jack avait été la première depuis Rowan. La première avec qui j'avais retenté l'aventure. Avec qui je m'étais officiellement mis en couple en stoppant toutes divergences de tous les côtés. Je m'étais calmé niveau drogue et alcool pour lui. J'aurais même pu aller lui décrocher la lune si elle me l'avait demandé. Mais elle m'avait seulement intimé d'aller me faire foutre, et je l'avais écouté. Et quelque part, pourquoi ne pas la remercier de m'avoir vacciner de tout ce qu'on pouvait appeler amour, sentiment, sincérité. Je la remerciais de m'avoir ouvert les yeux et d'avoir compris à quel point tout cela n'était pas, ou tout du moins plus pour moi. Grâce, ou à cause d'elle je ne savais vraiment que dire, un autre Cameron, beaucoup moins glamour et romantique s'était vu déployer de nouvelles ailes. Je n'allais plus leur faire la cour à ces demoiselles, mais leur faire goûter à ma puissance charnelle. Les couples, les dîners en amoureux, fini tout ça. J'allais désormais en profiter pleinement et leur en faire profiter par la même occasion. A petite dose. Manquerait plus qu'elles finissent par tomber amoureuse si je m'intéressais d'un peu trop près à elles. « Non tu n'as commis aucun crime, mais je ne pense pas que tu te sois rendue compte ce soir-là de la claque que tu m'as infligée. Je repense souvent à tes mots d'ailleurs. Et plus d'une fois depuis cette nuit-là je me suis remis en question. Au fond, t'avais peut-être raison, je suis qu'un gamin immature. Tu le vois bien, même là je n'arrive pas à mettre ma rancoeur de côté ». Parce que j'ai un caractère de merde surtout. Généralement, peu de gens osaient me tenir tête et je détestais avoir tort ou pire je détestais devoir m'excuser. D'ailleurs, c'était clair et net, je ne m'excusais qu'à de très très rares occasions. A de très rares personnes qui plus était. Comme mon frère Adriel et.. mon frère en fait. Il devait bien être une des seules personnes à qui je pouvais présenter des excuses lorsque cela s'avérait plus que nécessaire. Ma grand-mère maternelle, elle aussi pouvait se vanter d'avoir une certaine autorité pour moi pour que j'ai assez de respect pour elle. Une des seules à toujours avoir compris comment je fonctionnais et avoir cherché à voir au-delà du petit garçon turbulent que j'avais pu être étant gamin. C'était elle aussi qui avait jugé nécessaire de me faire rencontrer mon frère. Et quel idée de génie elle avait eu là. Grâce à elle, nos destins s'étaient liés avec Adriel pour qu'on ne se quitte plus jamais. Ma mémé, je ne l'échangerais pour rien au monde. « Je suis pas votre pigeon voyageur donc si t'as quelque chose à dire à Adriel, ne compte pas sur moi. C'est plus de la colère que j'ai contre toi, enfin pas vraiment, c'est juste qu'aujourd'hui tu n'as pas choisi ton jour pour qu'on s'explique ». Parce qu'aujourd'hui, j'en ai marre de pas pouvoir baiser tu comprends ? Non tu ne comprendrais pas, alors je me retenais d'ajouter tel sarcasme à mon discours. Mais là vérité en était là. J'étais de mauvaise humeur parce que mon frère pouvait s'envoyer en l'air comme il le désirait et moi, ça faisait des semaines qu'on me forçait à me serrer la ceinture. Merde, j'étais un homme avec tout ses besoins. Et ces besoins commençaient à devenir de plus en plus oppressant. Mais, je me voyais mal avouer tel aveux à Jack. Jack qui restait, avant d'être la sœur ou cousin d'Adriel, qu'en savais-je réellement, mon ex petite amie. « Toi non plus tu ne sais rien. Bien sur que j'ai pris de tes nouvelles, sans que tu t'en aperçoives. Et j'ai aussi appris que tu t'en remettais parfaitement bien dans les bras de ton meilleur ami. Tiens tiens, et après mademoiselle se disait jalouse de ma relation avec Constance. Mais je ne sors pas avec elle moi ». Dernière petite pique lancée avant de vouloir définitivement enterrer la hâche de guerre. Mais celle-là, il fallait que je la sorte. Parce que la nouvelle « Ethan est amoureux de Jack » avait du mal à passer. Celui-là, il méritait vraiment que je lui foute une belle droite. A croire qu'il aimait récupérer mes restes. Grand bien lui fasse, un jour je réglerai pleinement mes comptes avec lui, et mieux valait pour lui qu'il soit bien préparé. Je regardai Jack, évitant de mentionner que ma relation avec mon amie iota devenait des plus ambigues. Et qu'à la fin de ma convalescence, j'allais surement aller la retrouver dans son lit. M'enfin, ça Jack ne demeurait pas dans l'obligation de le savoir immédiatement. « Viens rentre, on va parler à l'intérieur. J'ai pas forcément envie que tout le campus entende ce qu'on a à ce dire ». Je venais d'apercevoir des têtes curieuses tournées dans notre direction et je détestais les petites fouines qui iraient tout narrer à Watch Out si il y avait matière à déballer. Je me reculai, laissant passer Jack devant moi avant de refermer la porte d'entrée derrière elle. Puis je l'accompagnai jusqu'à ma chambre. Je refermai la porte derrière moi, prenant ensuite appuis contre cette dernière. « Ouais ne regarde pas trop le bordel. Mais tu peux t'asseoir sur mon lit » lui dis-je, un petit sourire en coin.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

it was you → jack&cameron Empty
MessageSujet: Re: it was you → jack&cameron it was you → jack&cameron EmptyMar 17 Avr - 23:33

❝ Never worked so long and hard to cement a failure.❞
C’est dingue ça, pour une fois que je voulais suivre les recommandations de mon frère, en plus j’allais me faire engueuler, c’était bien la meilleure. Excusez-moi d’avoir à cœur les intérêts de quelqu’un qui compte pour moi et de ne pas vouloir le brusquer ! J’hésitais à répliquer vivement mais à quoi bon de toute façon, ce n’était pas comme s’il allait m’accorder quelconque crédit. En fin, j’imaginais que je pouvais le comprendre, à sa place, j’aurais aussi mal pris qu’on ne se soucie pas de moi pendant un mois et surtout qu’on n’outrepasse pas les recommandations de quelqu’un, aussi justifiées soient-elles. Mais c’était surtout le ton sur lequel il disait ça qui m’exaspérait. La grande Jack. Plus sarcastique que ça tu meurs, apparemment je n’étais pas la seule dont le sarcasme et l’ironie étaient des domaines de prédilection, Cameron était un sérieux concurrent pour le coup. « Mais t’étais pas à ma place, ok ! Je vais pas aller m’excuser d’avoir agi dans ton intérêt plutôt que dans le mien. Ouais je crevais d’envie d’aller te voir, ou même d’essayer d’arranger les choses entre nous, mais chaque fois que j’étais prête à débarquer ici, je voyais le ton sérieux d’Adriel me disant de laisser tomber, au moins pour le moment. Tu voulais que je fasse quoi, que je vienne te voir, qu’on s’engueule et que tu te blesses encore pour te retrouver à l’hôpital ?! J’ai voulu te laisser du temps, nous laisser du temps, je me suis dit que ça pourrait nous servir, à toi comme à moi, mais apparemment même sur ça j’ai eu tort, merci de le signaler. » Mon amertume se ressentait à mon ton. Faites des efforts qu’ils disent. Tu parles, à quoi bon quand la personne en face de toi a décidé que t’avais tort et qu’aucune de tes paroles n’y changerait quoi que ce soit. J’étais en face de quelqu’un d’encore plus buté que moi, et je ne pensais même pas que c’était possible. La grande Jack avait merdé, c’est vrai, et même moi je l’admettais volontiers, mais je n’étais pas prête à le faire si je n’obtenais rien en échange, j’avais un minimum de fierté, déjà que je la foutais au placard en venant le voir la première. « Et puis j’ai pas remarqué que toi non plus t’avais pris de mes nouvelles. Alors n’essaie pas de me faire me sentir coupable parce que ça ne marchera pas. Moi aussi j’étais mal. » Menteuse. Menteuse, menteuse, menteuse. Bien sûr que je me sentais coupable, de toute façon je me sentais toujours coupable pour tout & n’importe quoi. Et il enfonçait encore un peu plus le clou, et je lui avais fait mal, et j’étais méchante, et j’étais minable d’avoir réagi telle une gosse de cinq ans, et Jack a vraiment merdé sur ce coup-là, merci, pas besoin de me le rappeler, j’avais bien compris. « Pas besoin de remuer le couteau dans la plaie, je me suis sentie bien assez mal comme ça. T’imagines, si ça avait été l’inverse, que tu m’avais balancé un tas d’horreurs – ce que tu as d’ailleurs fait je te signale, parce que je suis loin d’être toute blanche ! – et que dix minutes après je m’étais pris une balle et que j’étais passée à deux doigts de la mort ? Imagine, comment tu te serais senti, et encore, tu seras à peu près qu’à un quart de ce que moi j’ai pu ressentir. Je me suis sentie nulle, plus que nulle même, mais y a certaines choses que j’ai dites qui étaient vraies et tu peux pas le nier. » Non parce que faut pas déconner, la Jack elle a un peu beaucoup bon dos, si je n’avais pas mis le forme, au moins le fond de mes paroles ce soir-là étaient vraies, même si un peu exagérées. Oui il était immature, c’était un gosse, puéril, incapable de grandir. Mais c’était mon gosse, ça faisait partie du deal, j’avais accepté ses défauts en même temps que ses qualités. Mais avec une grande gueule comme la mienne on ne pouvait pas en plus me demander de faire preuve de tact ou de tourner sept fois la langue dans ma bouche n’est-ce pas ? J’aurais au moins cru que depuis le temps, Cameron le savait, que l’impulsivité était un de mes pires défauts, mais pour lui aussi ça faisait partie du contrat. Alors non, je refusais qu’on m’accable de tous les maux alors qu’il n’avait pas fait mieux, ses paroles non plus je ne les avais pas oubliées, encore moins toute la partie Constance. Ah ça, sa Constance il y tenait, pour sûr, peut-être même plus qu’à moi d’ailleurs, pour avoir l’audace de la défendre comme ça devant moi. « Tu veux que je repasse un autre jour peut-être ? Quand monsieur sera plus disposé à me recevoir ? » répliquais-je avec sarcasme. Ca va, déjà que pour moi ce n’était pas forcément facile de faire le premier pas vers une réconciliation, si en plus lui n’y mettait pas du sien on n’allait pas aller bien loin. « Qu’est-ce qui se passe, t’as tes règles, tes hormones te jouent des tours Cameron ? » Oh c’était mesquin, c’était même au-delà de la mesquinerie mais il arrivait à me mettre hors de moi, parfois. En même temps, on ne pouvait pas dire que le self control était ma qualité principale, loin s’en fallait. Et là il venait de toucher un point sensible, très sensible même, et ça n’allait certainement pas aider à arranger les choses. Oh non Cameron, je t’interdis ne serait-ce que de prononcer le nom d’Ethan. Pas alors que les rumeurs sur son amitié un peu plus qu’amicale avec sa précieuse La Tour Dubois se répandaient comme une traînée de poudre dans les couloirs. Apparemment il n’avait pas eu le cœur trop brisé après notre rupture, bon à savoir qu’il avait encore beaucoup de considération pour moi. Même le fait qu’il ait pris de mes nouvelles ne me réjouissait pas vraiment. « Tais-toi. » répondis-je un peu plus vivement que je ne l’aurais voulu. « S’il te plaît. Même moi je ne sais pas où j’en suis avec Ethan alors je te défends de parler de lui et de moi. Tu m’excuseras, j’avais pas forcément prévu que mon meilleur ami m’annonce qu’il était amoureux de moi à peine une heure après être sortie vivante d’une chasse à l’homme. Et t’as aucune leçon à me donner, parce qu’au moins j’ai assez de considération pour mon ex pour ne pas me contenter de me taper son pire ennemi, au moins j’ai des sentiments pour lui, c’est un peu moins vulgaire. » Toucher là où ça fait mal, un grand jeu pour moi lorsque j’étais en colère. J’exagérais la situation, évidemment, je n’étais même pas sûre de connaître la nature de ma relation avec Ethan ces temps-ci, tout était trop…bizarre, et confus dans ma tête. Ceci dit, j’étais très sérieuse en disant que je trouvais plus respectueux d’être avec quelqu’un d’autre que de se taper quelqu’un d’autre, une logique très Jacquelinienne inexplicable et incompréhensible pour quiconque n’étant pas moi. « J’ai jamais demandé à ce que ça arrive et tu vois, jusqu’à y a pas longtemps j’avais même espoir que les choses puissent s’arranger entre toi et moi si tu veux tout savoir. Ca c’était jusqu’à ce que j’apprenne que tu prenais beaucoup de bon temps avec Constance. Un partout, on est quittes. » True story. J’entrai chez lui. Effectivement, toute l’université n’était pas obligée d’écouter nos règlements de compte. Et surtout je n’avais aucune envie que d’autres rumeurs sur Ethan et moi ou sur Constance et Cameron fassent leur apparition dans les couloirs de Berkeley. Quelques secondes plus tard je me retrouvais dans sa chambre, un tout petit peu plus calme, et avec même un sourire amusé sur ses lèvres en voyant qu’il n’avait pas perdu ses bonnes habitudes de bordélique. « D’ordinaire je fais plus que m’asseoir sur ton lit. » répondis-je avec un peu trop d’empressement. Ok, arrête Jack les petites blagues pleines de sous-entendus c’est probablement pas trop le moment. « Pardon, trop tôt peut-être pour ce genre d’humour… » ajoutai-je avec un sourire contrit. Bon ce n’était pas le tout mais on n’allait peut-être pas continuer à se regarder dans le blanc des yeux pendant des heures, on pouvait reprendre notre argumentation, peut-être ? « Où est-ce qu’on en était ? Ah ouais, toi et la merveilleuse Constance, moi et le merveilleux Ethan. Apparemment la confiance devait être le plus gros problème de notre couple et à juste titre d’ailleurs, quand on voit comment les choses évoluent en si peu de temps. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

it was you → jack&cameron Empty
MessageSujet: Re: it was you → jack&cameron it was you → jack&cameron EmptyDim 6 Mai - 18:15

:out:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

it was you → jack&cameron Empty
MessageSujet: Re: it was you → jack&cameron it was you → jack&cameron Empty

Revenir en haut Aller en bas

it was you → jack&cameron

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» we found love → jack&cameron
» heaven is a place on earth with you → cameron&jack
» 'cause you changed the way you kiss me;; cameron&jack
» nothing sweet about me → kienan&jack
» pocketful of sunshine → jack&dwight

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-