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pocketful of sunshine → jack&dwight

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MessageSujet: pocketful of sunshine → jack&dwight pocketful of sunshine → jack&dwight EmptyMer 17 Aoû - 1:37

    J’ai tendance à penser que je suis du genre malchanceuse. Oui malchanceuse, je porte la poisse en général, mais surtout à moi. Aussi, n’aurais-je pas du être étonnée en me retrouvant face à l’une des personnes que j’avais le moins envie de voir ici à Berkeley. Mais revenons en arrière. Depuis plusieurs semaines, j’étais une touriste heureuse, ou presque. Hormis l’épisode « Jagger me pourrit la vie et je ne peux pas y échapper » je passais des moments somme toutes réjouissants, remplis de cocktails bien alcoolisés, de soleil qui ne faisait pas bronzer ma peau d’albâtre, de complicité avec Cameron, mon faux petit-ami, sans oublier les quelques erreurs de parcours, dont une belle nommée Keyllan. Oui, ce crétin avait fini par obtenir exactement ce qu’il voulait de moi, mais pour ma défense, après tout l’alcool ingurgité, je n’étais franchement plus en état de penser par moi-même. Et comme il n’a pas jugé utile de me préciser que je m’étais trompée de chambre, forcément, je ne risquais pas de m’en apercevoir toute seule. Un plan diabolique qu’il avait rondement mené, et je me retrouvais le lendemain avec une gueule de bois phénoménale et une profonde envie de meurtre. Mais qu’à cela ne tienne, j’avais décidé de rester digne après ce malheureux événement et de faire comme si rien n’était jamais arrivé, ce qui n’était pas bien compliqué étant donné que je n’avais pas grand souvenir de la nuit passée en sa pas vraiment charmante compagnie. Mais ce n’était pas ça qui m’inquiétait le plus, plutôt le mauvais pressentiment associé au retour de Jagger à Berkeley. Parce qu’autant, Keyllan n’était pas bien méchant, juste un peu lourd, autant lui était le prototype même de l’enfoiré de base, égocentrique et n’ayant pour but dans la vie que de satisfaire un égo démesuré en faisant le malheur des autres, à commencer par le mien, et une foutue sextape qu’il brandissait telle une épée de Damoclès au-dessus de ma jolie tête blonde. Bien décidée à ne pas le laisser m’empoisonner l’existence comme il l’avait si bien fait pendant plusieurs mois, un an auparavant, j’avais tout simplement ignoré au maximum ledit Jagger, réussissant sans trop de difficultés à l’éviter lorsque je le souhaitais. Au final, le tout dans le tout, ces 4 semaines passées à Cancun avaient été tout ce dont j’avais besoin. Je ne me souvenais pas quand est-ce que j’avais pris mes dernières vacances, puisque depuis des années j’enchaînais. Télé-réalité, célébrité, mannequinat, mannequinat d’un genre moins glorieux, puis université. Tout ça sans avoir jamais plus de trois semaines de liberté pour moi. J’aurais bien prolongé mon séjour au Mexique, mais c’était sans compter sur la reine-mère, qui exigeait que sa merveilleuse fille revienne, pour passer un peu de temps « en famille ». Ah oui, elle avait belle gueule, notre famille. Soutenir le regard de parents qui n’avaient jamais eu le cran de m’avouer que je n’étais pas leur fille, mais celle de ma tante ? Difficile lorsque tout ce que l’on éprouve, c’est du dégoût et un profond ressentiment pour ces personnes. Mais qui suis-je pour contester les désirs de ma mère…Sous pression constante – en témoignent les 74 appels en absence sur mon blackberry – j’avais fini par céder, et revenir à San Francisco.

    Aujourd’hui, j’avais profité d’un moment d’inattention pour m’échapper de la maison familiale et de l’ambiance pesante. Emplie de rancœur, j’avais fini par cracher deux jours auparavant que j’étais au courant de tout. Je crois que ma mère a frôlé la crise cardiaque. Dommage qu’elle l’ait seulement frôlée, d’ailleurs, ça aurait fait des vacances à tout le monde je pense bien. Je ne raconterai pas l’expression de stupeur à laquelle j’ai eu droit, une bouche qui formait un « o » tellement exagéré que ça en devenait comique, tout chez elle était faux, depuis ses rajouts à ses seins, ex vedette d’un soir à Broadway, elle en avait gardé tous les stigmates. Loseuse. J’avais donc fini, après une énième dispute, par partir de la maison, en prenant bien soin de claquer la porte. Je n’avais pas vraiment d’idée précise, et puis c’est en arrivant à Berkeley et en voyant les petits panonceaux indiquant l’endroit où se déroulaient les inscriptions que je me suis rappelée que j’aurais du faire la mienne depuis déjà plusieurs jours. J’avais remis la tâche à plus tard, estimant que j’aurais bien assez de temps pour le faire une fois revenue de Berkeley. En théorie, j’avais jusqu’à septembre pour le faire, mais mieux valait le faire tant qu’il n’y avait pas grand monde. Je fis un aller-retour dans ma chambre, chez les Epsilons. Elle semblait drôlement vide sans la présence de Stiyzanna, partie dieu seul savait où avec dieu seul savait qui. Je pris les papiers dont j’avais besoin, avant de quitter ma maison de confrérie et de me diriger vers le grand bâtiment, bâtiment administratif. Il y avait peu de monde. Le rush des futurs premières années était passé depuis des semaines, quant aux anciens, ils étaient à peu près tous en vacances, que ce soit à Cancun ou ailleurs. Je fis un détour par mon casier, où se trouvaient les formulaires qu’il me fallait montrer, dûment remplis et signés. Même Berkeley n’échappait pas au cauchemar de la paperasse et de la bureaucratie. Une fois les formulaires pliés en 4 dans mon sac, je repartis, prête à me rendre à la salle des réinscriptions pour un grand moment de bonheur face à une secrétaire incapable de faire son boulot correctement. J’étais presque attirée lorsque la poisse me tomba dessus. A l’autre bout du couloir, une silhouette venait de faire son apparition, une silhouette qui marchait assez vite, et dans ma direction en plus, et que je n’aurais pu confondre avec personne d’autre. C’est marrant comme on peut réussir à éviter une personne mille fois, et ne pas pouvoir y échapper la 1001ème fois. Face à moi, n’ayant pas changé d’un poil, se tenait Dwight. J’aurais très bien pu prétendre ne pas l’avoir vu, ou pire, ne pas l’avoir reconnu, mais mon visage me trahit en lui adressant une espèce de sourire qui ressemblait plutôt à une grimace, un truc du genre. « Oh mon dieu. Dwight ! Mais qu’est-ce que tu fabriques ici ? » fis-je d’un ton réjoui et hautement hypocrite. Ouais, prétendre que je ne suis pas au courant qu’il étudie ici, ça c’est une idée en béton ma fille.

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MessageSujet: Re: pocketful of sunshine → jack&dwight pocketful of sunshine → jack&dwight EmptyVen 19 Aoû - 9:30

WHAT'S WITH YOUR NEW LOOK ? Ω Tu n’es qu’une grosse morve visqueuse et une usine à prout. Un sac à dégueuli de chats et de tripes de rats. Une arrachade de sparadrap pleine de croûte séchées et de giclures de poireaux. Un vieil hamburger d’asticot rassis avec de la moucharde forte et les mites à part. WORST. SONG. EVER.


Ma vie pouvait être perçue de deux points de vues différents. Tout d’abord, un point de vue externe ; elle était géniale, j’étais un beau gosse qui avait une bagatelle d’amis de bon goût et de valeurs, j’étais célèbre dans mon domaine, doué dans ce que je faisais. Les gens ne s’étonnaient pas de me voir me balader un appareil photo au coup, parce que c’étaient mes études et aussi parce que j’étais récemment devenu le photographe attitré du journal étudiant. On voyait parfois mon nom en dessous de clichés qui se baladaient dans l’université. J’étais le type qui se baladait avec des objectifs en tête, mais pas trop non plus. Je n’étais pas écrasé par le poids de mon avenir, si je le voulais je pouvais vivre au jour le jour. J’étais le type qui n’étais pas enfoui sous sa personnalité, je ne m’écroulais pas sous mon argent et ma célébrité m’avait vu rester humble ; je ne roulais pas dans une grosse voiture parce que je n’en voyais pas l’avantage ; mes fringues de marque cachaient en général un petit logo, et pas l’énorme nom d’un couturier écrit sur mon torse. C’était un point de vue externe. Vu d’un autre angle, ma vie était merdique. C’était le point de vue interne. Parce que, si maintenant ma vie était tout ce qu’il y a de plus clean, que je ne subissais aucune contrainte, mon passé était inoubliable. J’avais abandonné ma famille sans prévenir, je leur avait menti sur mes activités, j’avais perdu ma virginité à laquelle je tenais tant avec une fille que je n’avais plus revu depuis longtemps – tout simplement parce qu’elle se fichait pas mal de m’avoir dépucelé, que j’étais juste un numéro – et j’avais fait du porno. Du vrai porno, des films avec ma semence qui, à la fin, coulait sur les joues de femmes de joie, aux scénarios très peu développés – Dwight le plombier, Dwight le jeune voisin attiré par la vieille voisine, Dwight le boyscout qui vend des biscuits, ou encore des films sans aucun scénario. Tapez mon nom sur google et vous tombez sur Youporn. Glorieux.

Donc oui, vous venez de voir à quel point je n’avais plus aucune estime de ma personne. Rassurez-vous, je m’aime quand même un minimum. Le fait est que les vacances venaient de se terminer, et que comme toutes les vacances j’avais essayé de retourner dans mon patelin de l’Arkansas, grosses réunions de famille à l’horizon. J’avais pu voir que mes proches amis d’enfance étaient devenus fermiers, tous sauf un qui était devenu prêtre. Il n’y en avait aucun qui avait eu la chance d’atterrir à l’université, même pas une simple université de seconde zone où il aurait pu facilement étudier le droit pour devenir l’avocat du village. Non, il n’y avait que moi qui était allé à l’université. Forcément, en revenant au village, ils étaient tous fiers de moi : fête aux lampions pour mon retour et tout et tout. Si je n’étais pas fier de mon passé avant de revenir en vacances chez moi, j’avais carrément culpabilisé de les voir tous penser que j’étais un type honorable. Mes petites sœurs me demandaient si je connaissais Karl Lagerfeld, carrément. J’aurais bien pu leur dire « non, mais j’ai connu Rocco sur un tournage », sauf que je ne l’aurais pas fait parce que mon passé devait rester un secret. Le pire était de penser qu’une de mes deux sœurs allait débarquer à Berkeley en automne. Alors, je me hâtais de trouver un plan pour qu’elle ne tombe jamais sur une seule vidéo de moi, que personne ne lui raconte. Autant dire que c’était mission impossible ; bien que je sois retourné sur le campus exprès plus tôt pour prévenir un maximum de gens qu’il ne fallait RIEN dévoiler à ma sœur, je savais très bien qu’elle finirait par le découvrir et je me sentais piégé.

Je me hâtais dans les couloirs, donc, les arpentant de bout en bout, une farde de photos sous le bras. Je venais d’aller développer ces dernières dans la chambre noire de l’université et je tournais un peu pour essayer de croiser un maximum de mes connaissances, leur demander comment s’étaient passées leurs vacances et glisser un petit mot sur la discrétion qu’ils avaient intérêt à avoir à la fin de la conversation. Ainsi, j’avais déjà croisé deux ou trois de mes collègues, mais la personne qui se trouva face à moi juste maintenant ne faisait pas vraiment partie de mes projets. C’était ladite professionnelle qui m’avait dépucelé quelques années auparavant, une dénommée Jack, morte socialement en essayant de recouvrer un succès qu’elle avait définitivement perdu. Une fille que je méprisais tant elle avait refusé de dialoguer avec moi. Une peste, une fille qui se fichait des sentiments des autres – même si je n’en avais jamais eu à son égard, j’aurais préféré avoir vécu une histoire avec elle, me mentant sur ma première fois avec une fille que j’aimais vraiment. Elle se dirigeait vers moi et tergiverser aurait été une très bête chose à faire. J’ai alors avancé, confronté à mon destin qui s’avançait face à moi à pas de géants. Peut-être enfin allions-nous avoir une conversation, même si je doutais qu’elle se rappelle vraiment de ce qu’elle m’avait fait. Qu’elle eût couché avec moi, elle devait probablement s’en rappeler, mais que c’eût été ma première fois, ça, ce n’était qu’un détail, hein. « Oh mon dieu. Dwight ! Mais qu’est-ce que tu fabriques ici ? » Bon, elle se rappelait de mon prénom. Mais elle faisait semblant de ne pas savoir que j’étais dans la même université qu’elle, je trouvais quand même ça plutôt gros. Oui, elle se foutait ouvertement de ma gueule, en somme. J’avais du mal à croire qu’elle ne le savait réellement pas – c’était tout à fait impossible – elle devait donc se foutre ouvertement de ma gueule. Je ne savais pas à quoi elle jouait, mais je n’allais pas encore une fois passer pour le dindon de la farce.

J’ai pris un air étonné, froncé les sourcis, j’ai fait mon type qui ne voyait face à lui qu’une blonde parmi tant d’autres. « Excuse moi, mais… » Fais mine de réfléchir, Dwight, vas-y t’es bon à ça. « Ah, Jack ? Wah, je n’étais pas sûr que c’était toi. C’est vrai que j’en croise des tonnes, de filles dans ton genre… » je me suis fendu en un sourire qui pourrait passer sincère, comme si je n’avais pas fait exprès de dire un truc qui aurait pu directement l’atteindre. « ce que je fais ici ? Eh bien… J’étudie, comme toi je suppose ? Ou bien tu es ici pour donner une conférence sur… Tu fais quoi, en fait maintenant, au juste ? Toujours dans la photo ? » Bim, ramasse, grosse biatch.
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MessageSujet: Re: pocketful of sunshine → jack&dwight pocketful of sunshine → jack&dwight EmptyDim 21 Aoû - 22:33

    Dans la vie, on ne fait pas toujours ce que l’on veut. Et même lorsque l’on a le choix, on ne prend pas toujours les bonnes décisions. Et croyez-moi, je suis plus que bien placée pour le savoir. Si l’on excepte la partie « je suis un pantin manipulé par une mère en manque de notoriété », il y avait aussi certains choix dont j’étais la seule et l’unique responsable, et pas forcément des choix très catholiques, si vous voyez ce que je veux dire. J’ai fait pas mal de choses dont je ne suis vraiment pas fière, pour des motifs dont je suis encore moins fière, et malheureusement pour moi, c’est le genre de choses qui vous poursuit toute la vie. Du genre, faire des photos de charme, au hasard. Il ne faut pas croire, les gens, contrairement à ce qu’on pourrait penser, n’ont pas la mémoire si courte que ça. Lorsque j’ai débarqué à Berkeley, un an auparavant, je pensais que si certains me reconnaissaient, ce serait uniquement parce que j’ai remporté un jeu de télé-réalité quatre ans plus tôt et que pendant plusieurs mois j’avais été la nouvelle petite chérie de l’Amérique, à l’avenir prometteur. Mais je n’avais pas forcément pensé que les gens se souviendraient surtout des photos franchement olé olé, et qui avaient dépassé de très loin le cadre du suggestif pour se rapprocher, n’ayons pas peur des mots, de la pornographie. Ah, ça, apparemment ça avait plus marqué les esprits de la gente masculine que mes stratégies pour arriver en finale de mon jeu télévisé. Toujours est-il que ce passé, dont je n’étais pas fière, j’avais tout fait pour m’en détacher au maximum, histoire que l’on ne me considère pas seulement comme une blondasse décérébrée – ce que par ailleurs je n’étais pas, toute modestie gardée. Blonde oui, décérébrée, non, vraiment pas – et que les gens ne se préoccupent pas de moi, ou qu’ils m’apprécient pour ce que je suis. Oui, ça fait toujours beaucoup rire, ces pseudos vedettes qui voudraient être appréciées pour ce qu’elles sont, mais en fait je vous assure que c’est vrai. La Jack de Berkeley n’a franchement rien à voir avec celle que j’ai été il y a quelques années et je suis venue ici en tout anonymat, du moins à l’origine. Et puis manque de chance, j’ai vite compris qu’ici, c’était pareil qu’ailleurs, les gens ne vous laissaient pas forcément l’opportunité de vous révéler telle que vous êtes vraiment, et si vous pensiez que votre passé resterait là où il était, vous vous plantiez. Complètement.

    Dans le genre maudite, je me pose là. Forcément, il aurait été plus facile pour moi de me refaire une virginité – oui, comique n’est-ce pas – si un élément plutôt important de mon passé n’avait pas été aussi à Berkeley. Dwight, le Dwight. Oh, j’avais vite découvert que nous fréquentions la même université, mais par chance, vu la taille de celle-ci, faire en sorte de ne jamais me retrouver au même endroit, au même moment que lui n’avait pas été particulièrement compliqué, d’autant qu’on ne pouvait pas franchement dire qu’on avait le même cercle d’amis. Et voilà qu’après une année scolaire à l’éviter, il fallait que je tombe sur lui pile pendant mes vacances. Je me demandais même s’il se rappelait de moi. Quoiqu’en fait, j’étais plutôt certaine qu’il se souvenait de moi étant donné que j’avais été sa première fois. Oui, c’est assez marrant, dit comme ça. Mais on ne peut pas franchement dire que notre relation avait quelque chose de romantique, non, c’était plutôt dans le genre glauque, limite sordide, étant donné qu’il était également l’un de mes nombreux partenaires de photos. Oui, les photos érotiques, c’était avec lui. Tu m’étonnes que je n’avais pas envie de le croiser. Lui, au contraire, semblait avoir du mal à remettre un nom sur mon visage. Je n’étais pas sûre de savoir comment le prendre. Plutôt mal, j’imagine. Encore que. Charmant. Non, réflexion faite il ne m’avait pas oubliée. Et a priori, il n’avait pas gardé que des bons souvenirs de moi, non plus. « ce que je fais ici ? Eh bien… J’étudie, comme toi je suppose ? Ou bien tu es ici pour donner une conférence sur… Tu fais quoi, en fait maintenant, au juste ? Toujours dans la photo ? » Ok. Note to self, la prochaine fois, t’évites d’être plus ou moins gentille, Jack , tu traces ta route en lui lançant un bon regard méprisant comme tu sais si bien les faire. « Des filles dans mon genre ? Tu peux développer ce que tu entends par là ? » Je jure que s’il me dit quoi que ce soit ayant rapport avec fille de joie, il repartira avec une tête au carré. J’ai fait des erreurs dans ma vie, soit, mais on ne peut pas franchement dire que c’est un saint non plus. Je lui adresse un sourire dégoulinant d’hypocrisie. « Ce que je fais ? La même chose que toi, j’étudie. Sciences politiques. » Je jugeais bon de préciser le domaine, histoire de redorer mon blason peu glorieux. Parce que forcément, pour faire des sciences politiques à Berkeley, il vaut mieux ne pas être du genre trop stupide. « La photo ? Non c’est terminé depuis un bon bout de temps, j’ai décidé de me ranger. Et toi alors ? Toujours dans le porno ? J’ai entendu dire que c’était toujours très lucratif comme activité, encore que je ne sois pas sûre que ça rentre dans ce que Berkeley considère comme activité extrascolaire ». C’était petit, puéril, bas, tout ce que vous voulez, mais c’était surtout et avant tout particulièrement jouissif. J’avisai le paquet de photos sous son bras. « T’es passé derrière la caméra Dwight ? Enfin, j’imagine en tout cas que ce n’est pas le même registre que celles qu’on a pu faire il y a quelques années, n’est-ce pas ? » J’étais vraiment, complètement, immature - d'autant plus que de le provoquer là-dessus n'était pas la meilleure idée, sachant qu'il pouvait et allait probablement me lancer là-dessus également - mais je n’aimais pas le ton méprisant qu’il avait utilisé pour s’adresser à moi et comme je n’avais pas pour habitude de me laisser marcher sur les pieds, encore moins par quelqu’un dans son genre qui ne connaissait rien à la vie, j’utilisais la meilleure des défenses : l’attaque.
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MessageSujet: Re: pocketful of sunshine → jack&dwight pocketful of sunshine → jack&dwight EmptyMar 13 Sep - 20:50

WHAT'S WITH YOUR NEW LOOK ? Ω Tu n’es qu’une grosse morve visqueuse et une usine à prout. Un sac à dégueuli de chats et de tripes de rats. Une arrachade de sparadrap pleine de croûte séchées et de giclures de poireaux. Un vieil hamburger d’asticot rassis avec de la moucharde forte et les mites à part. WORST. SONG. EVER.


C’était quand même très chaud. Ce qu’on avait vécu, je veux dire. On peut critiquer ma relation avec Jack comme on le veut, ce n’est pas difficile : c’était juste un plan cul, un truc de plus en plus banal, un gars qui couche avec une fille, anyway, anyhow, anywhere. Un rêve éveillé pour la plupart des mecs de cette planète, un fantasme pour les jeunes puceaux… Pour moi, c’était juste malsain. Mais si on devait chercher après un seul point positif, je n’ai à dire qu’une seule chose : c’était chaud. Très chaud, chaud bouillant, le meilleur one shot de ma vie, probablement. Après un tel moment, naïf comme je l’étais à l’époque – je ne nie pas l’être encore maintenant, mais j’ai quand même fait des progrès considérables en travaillant sur ma crédulité et mon innocence – j’aurais été du genre à me pointer devant elle avec un bête bouquet de violettes et de lui dire que je l’aimais, passionnément, à la folie. Pas du tout, en fait ; réaliser que ce n’était que du sexe avait été un pas compliqué à franchir, mais je l’avais finalement passé. Je garde donc des séquelles de la période « fou amoureux » que j’ai traversé et, même si je sais pertinemment que ce n’était qu’une illusion, j’ai parfois l’impression d’un vague souvenir amoureux en pensant à elle. Qui se suivait généralement d’une pulsion de haine démesurée qui se mélangait à un puissant dégoût de sa personne. Pas de son physique, bien évidemment. Jack était et restera un fantasme masculin jusqu’à la fin de sa vie – peut-être même féminin.

Donc, oui, physique parfait. Parfaitement intimidant, même. Imaginez-vous à ma place : la voir sur le campus, c’était des décharges électriques permanentes suivies de millions de questions. « Je dois faire quoi ? Lui parler ? L’éviter ? Rire bien fort, faire mon leader, me coucher par terre et faire le mort, faire semblant de la bousculer, renifler ses cheveux discrètement, dire à tout le monde que je me la suis tapée ? » Mon esprit bien rangé devenait alors un champ de bataille impraticable jusqu’à ce qu’elle sorte enfin de mon champ de vision. Une vraie torture, je vous dit. I’m Jack’s raging bile duct. En général, je terminais ce genre de confrontation silencieuse par un pétard et une bonne nuit de sommeil, seul ou accompagné. Mais Jack… Je ne sais pas pourquoi, je n’arrive pas à comprendre pourquoi, elle fait partie de moi. Elle pénètre mon esprit dès que je la vois et elle y reste pour des heures, des jours parfois. Alors que je n’en ai strictement rien à foutre d’elle, superficiellement du moins. Une vraie torture, la malédiction du dépucelage, un truc du genre. Comme si nos destins étaient liés… Pour l’éternité :look:

Quoi qu’il en soit, peu importe que je vous admette que je pense encore à cette fille, ce démon déguisé en ange, ou cet ange déguisé en démon… Je m’y perds, donc peu importe. Le problème restait le même : j’avais joué à Dwight le méchant, personnage que je n’arrive pas à tenir, et pourtant il fallait fatalement que je le pénètre. Je détestais ce Dwight-là, celui qui devait creuser un peu plus son puits de méchanceté au fur et à mesure des répliques piquantes qu’il envoyait. « Par fille comme toi, je veux dire… Fille comme toi. En même temps, tu sais comment on se connaît, tu dois te douter de comment je te perçois. » Ce genre de répliques. Ce rôle ne m’allait vraiment pas du tout, j’avais envie de me lapider, là, tout seul, avec des œufs, jusqu’à ma mort au milieu de ce couloir. Mais ce qui a éloigné toutes ces pulsions suicidaires, c’était la phrase qu’elle venait de me sortir. Sciences politiques. Je n’étais pas étonné qu’elle fasse des études, ce qui m’étonnait plus c’était de savoir qu’elle allait enfin devenir bureaucrate, non pas jouer à la bureaucrate sadomasochiste. Je voyais très mal Jack ministre ou quoi que ce soit. Mis à part son prénom de strip-teaseuse et les vidéos qui tourneraient sur internet, faisant scandale à chaque élection politique auxquelles elle se présenterait, elle ne m’avait pas donné l’impression d’être une fille droite dans ses bottes, aspirant à une vie de politique, lors des quelques brèves discussions que j’avais eues avec elle. J’avais écarquillé les yeux. « Comme quoi… » Bien joué Dwight, elle comprenait bien que tu la méprisais, maintenant. Ma phrase en suspens devrait lui faire comprendre que ce qu’elle signifiait vraiment, c’était « je n’aurais jamais pensé ça de toi », ou encore « tain, je te pensais juste bonne pour le porno, et encore, même là t’es pas top ».

Et puis, non, je n’ai pas à m’en justifier. Car quand bien même j’étais nul à jouer au plus malin, au plus méchant, au plus con, j’avais bien le droit de le faire aussi. Parce que c’était aussi véritablement ce qu’elle voulait faire, et que je ne pourrais donc pas m’empêcher de rentrer dans son jeu. Elle voulait jouer, elle venait de me le dire en affichant ouvertement mon ancienne affectation professionnelle, en criant dans le couloir « toujours dans le porno ? » phrase qui m’avait fait rougir, comme une tomate qui aurait eu des gosses avec une pivoine ; un secret, ça n’en était sûrement pas un, mais je ne voulais quand même pas qu’elle le dise. C’était tabou. Comme dire à un gosse que le père Noël n’existe pas ou bien à un grand père qu’il est inutile de se rouler dans les orties pour soigner les rhumatismes. Et si un de mes professeurs passait justement dans le couloir ? Je perdrais toute ma crédibilité, probablement une part de mon sérieux et je pourrais dire au revoir aux bonnes notes pour le semestre. « Non, pour moi c’était pas un truc permanent, juste de quoi réunir un peu de thunes tu vois. Maintenant, j’ai eu quelques pistons pour prendre des photos habillées. Et en plus d’avoir ma gueule sur des clichés à cinq mille dollars, je suis des cours de photo histoire de faire d’une pierre deux coups. » Je m’emballais parce que je n’avais pas accepté qu’elle dise ouvertement que j’étais une pornstar, c’était tout. Mais il était venu le temps des excuses, ou bien de ce qui pourrait éventuellement y ressembler, un truc grossier et pas travaillé du tout. Une petite phrase de gosse qui essaye de se faire pardonner d’avoir volé des bonbons, un truc comme ça. Changer de sujet pour poser la conversation, en somme. « Enfin… J’ai rien à dire, on en est au même stade, tous les deux. Je suppose qu’on a tous les deux évolué, ça ne sert à rien que je te clash plus longtemps là-dessus. »

Je m’aimais déjà mieux à faire le Dwight gentil, parce qu’au moins, là, je n’avais pas besoin de jouer un rôle. J’ai tripoté hâtivement l’objectif de mon appareil photo, comme un réflexe, comme un enfant qui serre son doudou quand il fait un cauchemar ou qu’il voit un truc choquant, ou qu’il est face à une situation peu accommodante. J’étais peu accommodé par la situation. Alors que certaines personnes se sentaient bien quand elles dominaient les autres et, de ce fait, développaient un esprit de compétition hors norme, j’étais du genre à me tasser, me soumettre et me laisser faire, toujours en acceptant les autres, leurs différences et tout ce qui va avec. Un vrai agneau, je suis. J’ai même tenté de faire un sourire à Jack. « Honnêtement, j’étais pas sûr que c’était toi, mais je pense t’avoir aperçue une fois ou deux sur le campus pendant l’année. » Mon mensonge s’était réduit de moitié, c’était bien. J’assumais un peu plus.

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MessageSujet: Re: pocketful of sunshine → jack&dwight pocketful of sunshine → jack&dwight EmptyJeu 22 Sep - 21:46

    Le voir, comme ça, en face de moi, après avoir réussi à l’éviter pendant un an – ce qui entre nous soit dit n’avait pas été bien compliqué – m’agaçait. Non, plus que ça même, ça m’énervait. Ca m’énervait parce que ça me rappelait que malgré tous mes efforts, mon passé était toujours bien là, bien présent. Du genre « n’oublie pas Jack, t’as pas fait des trucs très catholiques dans ta vie et ça te hantera jusqu’à la fin de tes jours ». Comme si je pouvais oublier ce genre de choses quand la moitié des mâles de l’université continuait de m’observer avec ce petit regard lubrique, me donnant l’impression de n’être qu’une nympho en cure de désintoxication. Excepté que je n’avais aucun souci de libido, qui se portait très bien merci beaucoup, en témoignent mes récents exploits avec ce cher Keyllan, et que de toute façon, non je n’étais pas le genre à sauter sur tout ce qui bougeait. J’avais gardé un semblant de dignité, malgré tout. Mais enfin, Dwight me rappelait ce passé légèrement encombrant et dès lors, je ne pouvais pas l’associer avec quoique ce soit d’autre et j’en venais à éprouver non pas de la gêne, comme il aurait été normal de le penser, mais quelque chose se rapprochant fort de l’énervement. Le pauvre, il n’était pas bien méchant, en réalité, un peu trop campagnard à mon goût, pour une fille de la ville comme moi, parfois beauf sur les bords, un peu niais peut-être aussi, mais il ne méritait probablement pas que je ressente ce genre de choses à son égard. Mais comme je suis un peu bornée, pour ne pas dire autre chose, je n’avais nullement envie de réviser ma position à son égard. Bad luck, Dwight, je t’aime pas, c’est comme ça, on ne peut rien y changer. Et quand je le vois me balancer des petites remarques acides sur ce passé commun, autant dire que ça n’arrange rien.

    Pourquoi je n’avais pas passé mon chemin en le voyant ? Allez savoir. Les voies du Seigneur sont impénétrables. Je me suis peut-être dit que ça serait marrant, de voir s’il se souvenait de moi, ou que peut-être j’étais tout simplement méchante de ne pas l’aimer alors que je ne lui avais pas parlé depuis plusieurs années. Encore que, être méchante, chez moi c’est plutôt une qualité, alors j’imagine que ça ne pouvait pas être pour cette raison. Enfin, la discussion ressemblait plus ou moins à ce à quoi je m’attendais. Et vas-y qu’il me rappelle ces merveilleuses heures passées à prendre des photos en petite tenue, ou sans petite tenue, au choix, et les moins merveilleuses heures passées à prendre non plus des photos mais du bon temps avec. Encore que, bon temps, façon de parler. Je me comprends. On ne pouvait pas franchement dire qu’il était un expert en la matière puisque j’avais eu la chance – ou pas, je sais pas trop – d’être la première fois du jeune homme. Et c’était le genre de souvenir que j’aimais à ne pas me remémorer. On évite de penser aux choses qui fâchent, ça marche souvent comme ça dans la famille Rosebury-Baxter. Ou Rosebury-Whatever, puisque mon histoire de famille n’était pas du genre très simple. Mais passons, rien à faire avec l’histoire qui nous importe. Voilà qu’il remettait ça. Il avait évité de me traiter de fille de joie mais je n’étais pas sûre de plus apprécier ce qu’il venait de dire. « Tu dois savoir comment je te perçois. » Mais oui mon ami, vas-y, explique moi en quatre pages recto-verso comment tu me perçois, je serai plus que ravie de le savoir parce que quoi que tu penses de moi, tu te trompes. Sur toute la ligne. De A à Z puis de Z à A. Apparemment certains clichés ont la vie dure, même s’il est vrai qu’en général, une fille qui fait de la photo de charme risque de ne pas être considérée comme une sainte. Mettons que je suis l’exception qui confirme la règle, un truc dans le genre. « Ouais, je dois effectivement me douter de comment tu me perçois. Pourtant c’est marrant, moi je te considère pas comme un gigolo qui a fait des photos x pour assouvir un fantasme d’ado pré-pubère. Au mieux je te considère comme un crétin abyssal, mais ça s’arrête là ». Oui, j’aime bien être méchante même quand j’essaie de ne pas l’être. Un art très difficile à manier. Mais c’était de toute façon bien mérité. Je n’aimais pas qu’on sous-entende des choses à mon sujet quand elles étaient fausses. Je n’aimais pas qu’on sous-entende des choses à mon sujet tout court, en fait. D’autant plus que monsieur Sainte Nitouche n’était pas vraiment un modèle de pureté et qu’à la limite il était bien le moins bien placé pour me caser une remarque de ce genre dans notre « discussion ». Au « comme quoi », je sentais le bout de mes doigts me chauffer, signe avant-coureur que s’il ne se reprenait pas, dans moins de 30 secondes il aurait la marque de mes 5 jolis petits doigts imprimés sur son visage façon indélébile. « Ouais hein, t’aurais pas pensé qu’il puisse y en avoir derrière les cheveux blonds. Encore un truc à ajouter à la longue liste de choses auxquelles il vaudrait mieux que t’arrêtes de penser, pour ton propre salut, au moins tant que tu me parles ». Je dardai un regard noir à son encontre. Petit con.

    Dwight lui-même devait avoir senti qu’il avait poussé le bouchon un peu trop loin, parce qu’il arrêta de sous-entendre des choses à mon égard. Je ne sais pas, peut-être qu’il avait compris qu’après tout, il pouvait bien dire ce qu’il voulait sur moi, il ne valait franchement pas mieux. Il valait même encore moins, puisque malgré le peu d’estime que j’avais pour lui, eut égard aux souvenirs qu’il me rappelait, je n’avais pas dès le départ commencé à me foutre ouvertement de lui. Et voilà qu’il se mettait à me raconter sa vie. Je m’en fous, mon ami, je m’en fous, royalement. Tu pourrais bien être astronaute que ça me serait égal. En fait je ne sais même pas pourquoi je reste plantée tel un piquet devant lui alors que je n’ai pas envie de lui parler, pour commencer, que je ne l’aime pas, pour continuer, et que j’ai des choses autrement plus importantes à faire, pour finir. « Ah. C’est cool », fis-je avec une nonchalance qui ne pouvait pas tromper. RIEN A FOUTRE. Mais évidemment, il aurait été méchant que je le lui balance en plein visage, n’est-ce pas ? Ouais, on est d’accord. « Oui, au même stade, on peut dire ça comme ça. Et non ça ne sert à rien parce que tout ce que tu pourras me dire, je pourrais te le renvoyer, étant donné que, comme tu le sais aussi bien que moi, on ne peut pas se vanter d’avoir fait des choses particulièrement décentes dans le passé. Mais comme tu le sais, je ne vais pas revenir dessus ». J’avais juste envie de partir. Une inscription et pas mal de gueulantes m’attendaient. Un programme réjouissant en perspective. En fait, j’allais esquisser le premier mouvement m’éloignant de lui, lorsque j’éclatai de rire. Oh pitié. « Honnêtement, j’étais pas sûr que c’était toi, mais je pense t’avoir aperçue une fois ou deux sur le campus pendant l’année. » Une ou deux fois ? Etant donné que je l’avais déjà aperçu au bas mot une bonne dizaine de fois à chaque semestre, et qu’en plus, je n’étais pas du genre à ne pas me faire remarquer – il suffisait de voir l’esclandre du bal de promo et de la gifle à Cameron pour s’en rendre compte – les probabilités qu’il ne m’ait aperçue qu’une ou deux fois étaient, pour ainsi dire, nulles. « Une ou deux fois ? Tu m’en diras tant… C’est marrant parce que pourtant, moi je t’ai vu plus d’une ou deux fois, tout comme tu as déjà croisé mon regard au moins…une bonne vingtaine de fois. Tu dois pas être très mathématiques, j’imagine ». J’affichais un petit sourire moqueur. Il avait beau être un crétin, j'avais encore assez de confiance en moi pour savoir que je ne laissais pas grand-monde indifférent.
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