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 |  Sujet: Re: isaac • « Pourquoi croise-t-on des milliers de personnes et ne s'éprend-on que d'une seule ? » Mer 28 Mar - 17:36 | |
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Je ne voulais que ça, sa sécurité. J'étais près à me prendre une balle pour qu'elle vive. Il était hors de question que celle que j'aimais ne parte ce soir. Il était aussi hors de question que je parte ce soir, notre amour était fait pour durer et personne n'allait nous enlever notre bonheur. Ouais, enfin là je ne ressentais pas de grand bonheur a être enfermé en attendant que les tueurs ne se suicident ou qu'ils se fassent tuer par des policiers ou des élèves courageux. En fait si, c'était quand même un bonheur d'être à côté de Perdita. Peut importe le lieu ou le moment, je réalisais que je serais toujours heureux d'être à côté d'elle, dans n'importe quelles conditions. C'était limite malsain à dire, je le sais, mais bon, je l'aime. « J'espère vraiment que tout va aller. Prions pour que cette porte ne s'ouvre pas. » Oui, il ne restait plus que ça à faire, prier. Parce que si le loquet se baissait et qu'une ombre apparaissait, on pouvait déjà dire adieu à notre petite vie tranquille et dire bonjour à l'enfer. Je regardais Perdita. Elle seule m'empêchait de céder à la panique. Elle me calmait. Ce soir, elle dégageait une sensation de calme inexplicable dans une telle situation. Elle semblait tout contrôler, tout maîtriser, alors qu'en fait il n'en était rien bien évidemment. Sauf que mon coeur s'arrêtait sur elle, et j'en redemandais, je voulais voir son visage, encore et encore. Elle s'approcha tendrement de moi et caressa mes lèvres avant de venir m'embrasser langoureusement, encore plus passionnément que ce qu'elle avait fait il y a cinq minutes. J'étais aux anges. Stop. Je voulais que le monde s'arrête, là, tout de suite. Je voulais qu'il n'y ais plus qu'elle et moi sur terre, que l'on ne soit pas dérangés par des individus qui avaient complètement perdu la tête. Sauf que pour le moment, c'était impossible. Les coups de feu retentissaient de plus belle. Des dizaines d'étudiant, vu le nombre de coups de feu, devaient être allongés par terre, sans vie, alors qu'ils n'avaient strictement rien demandé. « Tu sais ... ma vie n'a rien de bien intéressant. Juste quelques aléas que j'ai du surmonter, rien de bien concret en fait. » Je réfléchis quelques secondes. Je l'aimais, il fallait lui dire. « Tu sais ce qu'on va faire ? Je te dis tout et tu me dis tout. Comme ça, pas de jaloux et surtout plus de cachotteries. » Je pris consciences que j'allais dire à une personne supplémentaire toute mon histoire, que j'allais lui faire confiance pour ne pas qu'elle en parle. Enfin ... sur ce dernier point je savais pertinemment que je n'avais pas de soucis à me faire mais la perspective de le dire me fit peur. Je ne savais pas du tout comment elle allait réagir. La remarque suivant de Perdita confirma ma prise de position. Il fallait à tout prix que l'on se dise tout de notre vie. Je ne voulais pas qu'il y ait de zones d'ombres entre nous. Je voulais que rien ne vienne gâcher ce tableau magnifique. Sauf que nous allions devoir attendre avant de tout nous dire. Plusieurs coups de feu retentirent à quelques mètres de nous. L'assassin était si près que cela en devenait vraiment flippant. Aussitôt, je mis mes bras autour de Perdita, je la serrais fort, très fort même. Je pris soin de ne pas lui faire mal non plus, ce serait trop idiot de ma part. Ce mouvement de protection n'aurait aucune valeur comparé à l'arme que devait avoir sur lui celui qui ôtait les vies, mais c'était pour moi un moyen de me rassurer, de me dire que Perdita et moi allions vivre et allions rester ensemble pour l'éternité.
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