the great escape
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it's a damn cold night → manon&damian

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MessageSujet: it's a damn cold night → manon&damian it's a damn cold night → manon&damian EmptyJeu 23 Fév - 21:39

damanon, le proxénète & sa prostituée.
damian san mercury & manon petrov-versier .♥. « I'm looking for a place, I'm searching for a face, is anybody here I know ? 'Cause nothing's going right and everything's a mess and no one likes to be alone. » ▬ avril lavigne ;; i'm with you.


Comme d’habitude, je tentais de tout prendre à la rigolade, utilisant mon humour légendaire pour ne rien prendre au sérieux. Excepté que l’occasion ne s’y prêtait pas vraiment et que j’avais beau faire mon malin, je n’en menais franchement pas large. Une fusillade à Berkeley, sérieusement ? Je comprenais bien qu’on ne soit pas fan de la Saint-Valentin, moi-même je haissais ça mais quand même, de là à massacrer mes petits camarades, quand bien même j’en détesterais, me semblait être une solution légèrement extrémiste. D’autant plus que mourir ce soir en me faisant tiré dessus par un psychopathe en compagnie de la Petrov-Versier, la seule et l’unique, ce n’était pas vraiment ce que j’avais en tête. Et de toute façon, cela n’arriverait pas, car après tout, personne n’avait aucune raison de me tuer et quand bien même, j’étais très bon à la course. Ce qui apparemment n’était pas le cas de Manon, perchée sur ses talons de 15 cm, qui peinait à suivre mon allure. Enlève tes chaussures, abrutie, avais-je envie de lui crier. Non contente de nous retarder et donc de risquer encore plus ma peau, elles étaient aussi le meilleur moyen de prévenir les tueurs de l’endroit où nous nous trouvions. Elle finit par me faire m’arrêter, complètement à bout de souffle. Une répartie moqueuse manqua frôler mes lèvres, mais je m’abstins de tout commentaire oral néanmoins. Elle faisait vraiment partie des cheerleadeuses ? Parce qu’apparemment, on ne pouvait pas vraiment dire qu’elle était au top niveau endurance. Je la regardai, lui balançant une réflexion narquoise qui traduisait mon exaspération. « Laisse-moi te rappeler que la dernière fois que t’as essayé de me sauver monsieur super-zéro, on s’est retrouvé en prison alors lâche moi avec ton Karma. Pour la deuxième fois, ce sera de ta faute et on y passera tous les deux. Seigneur, j’espère que tu seras le premier ! » Je levai les yeux au ciel, moitié amusé, moitié incrédule qu’elle me reproche encore ça alors qu’après tout, si elle n’avait pas été habillée comme une fille à la petite vertue, nous n’aurions jamais fait d’aller retour au poste pour proxénétisme. Je reposai un regard outré sur son visage diabolique, avant de passer en mode dédain et mépris, un mode que je maîtrisais parfaitement. « Laisse-moi te rappeler que si tu n’avais pas été dressée comme une prostituée, je n’aurais pas passé ma nuit au frais avec une pleurnicharde comme toi, alors pour une fois que j’essaie de t’aider, tu ferais bien de te montrer un peu moins ingrate avec moi, sinon je te laisse te débrouiller toute seule et si tu meurs je ne viendrai pas à ton enterrement, que ce soit… » Impossible de terminer ma phrase, la Petrov-Versier m’intima très vulgairement au silence. Si j’étais sur le point de riposter en lui expliquant ma manière de penser sur sa façon de m’interrompre, je fus néanmoins contraint de rester silencieux en entendant des pas venir dans notre direction. A bien y regarder, nous étions les seuls dans le couloir, autant dire que nous faisions tous les deux une cible facile et immanquable si un de ces freak s’aventurait dans notre direction. « Il est là !! » qu’elle me murmurait d’un ton apeuré. Non sans blague, merci de ta perspicacité Manon, je n’avais pas deviné. Elle m’entraîna à sa suite dans une course interminable dans les couloirs. « Inutile de vous enfuir, vous ne m’échapperez pas San Mercury et Petrov-Versier. » Mais qu’est-ce que j’avais fait au bon dieu pour mériter d’être transformé en proie traquée par un chasseur ? Si j’avais su, je serais resté bien confortablement dans mon Dublin natal et au moins je n’aurais pas risqué de finir découpé en petites rondelles par des loseurs en manque de reconnaissance. Notre seul avantage résidait dans le fait que le pauvre semblait bien en peine à devoir courir derrière nous. On ne rattrape pas deux Iotas, la base, il aurait du le savoir en s’attaquant à nous. Pauvre imbécile. « Il est hors de question que je me fasse tuer par un gros. Ce serait le comble en plus de périr avec toi ! » Je lui accordai un nouveau regard dédaigneux avant de répliquer furieusement. « Parce que tu crois que j’ai envie de crever avec une pauvre fille égocentrique pas foutue de s’habiller décemment ? Mourir c’est pas dans mes projets, avec toi encore moins, alors tu la fermes, et tu cours ! Et par pitié, enlève moi ces foutus chaussures, tu comptes rejoindre l’orchestre ou quoi ?! » Je me remis à courir, et ses talons claquant sur le sol me permirent de savoir qu’elle avait fait de même. Personnellement j’étais prêt à continuer ce marathon pendant un bon moment, surtout vu que ma vie en dépendait, mais Manon semblait vraiment avoir du mal à suivre la cadence. Pris d’un semblant de pitié pour la jeune femme, je m’arrêtai à nouveau. « Tu visites ou comment ça se passe ? Au cas où tu n’aurais pas réalisé, il y a un malade avec un joli pistolet dans les mains, et j’ai comme l’impression que ses balles sont réelles, alors si tu pouvais essayer de suivre le mouvement, ça m’arrangerait beaucoup ! » La sauver des griffes du vilain psychopathe ne comportait pas de clause sur une attitude positive de ma part. Si j’avais été méchant, j’aurais même dit qu’à force d’être une chieuse de première classe, elle ne récoltait que ce qu’elle semait mais après tout, il n’était pas dans ma nature d’être méchant aussi m’abstins-je de faire tout commentaire à ce sujet. Je commençai déjà à maugréer sur le manque de rapidité des secours, après tout, ils auraient déjà du arriver pas vrai ? Et évidemment, je n’avais pas mon portable sur moi, l’ayant gentiment laissé à l’entrée comme on nous le demandait, mais quel crétin, quel sombre crétin je faisais. Il sembla que nous attendîmes un peu trop longuement car le gros était de retour, bien décidé à nous transformer en pâté pour chien, dans un remake de film d’horreur qui avait le défaut d’être réel. « Et merde, cours Manon, cours, cours ! » lui criai-je, joignant le geste à la parole tandis que des balles fusèrent, nous manquant de très très peu. Nous finîmes par le semer et je m’engouffrai dans un semblant de recoin qui avait au moins le mérite de nous permettre de voir sans être vus. « Je pense qu’on peut dire qu’on n’est pas passé loin cette fois. Qu’est-ce qu’on fait ? On reste là, on se cache, on se gueule dessus ? Personnellement la troisième idée me plaît bien mais enfin, ma priorité reste de sauver ma peau et après, uniquement si je peux, je sauverai la tienne. » lançai-je, prêt à relancer les hostilités avec délectation. Etre en cavale ne m’empêcherait certainement pas de prendre du bon temps – façon de parler - avec la Petrov-Versier.
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MessageSujet: Re: it's a damn cold night → manon&damian it's a damn cold night → manon&damian EmptyLun 27 Fév - 18:04

Quelle belle et douce utopie que la vie nous offrait là, un bal de la saint-valentin transformé en une vision d’horreur pour chacun d’entre nous, en une fusillade dont seuls les plus chanceux s’en sortiront indemne. Passer du rose au noir, des cœurs dans les yeux au terrible regard de terreur, terreur instaurée par les geek impuissants désirant montrer de quoi ils étaient capables en ce jour fêtant les amoureux. Quitte à détester le quatorze février, je maudirai amèrement cette date pour le restant de mes jours, encore fallait-il que je survive à cette hécatombe. Euphorique à l’idée que le grand San Mercury fasse son retour comme il se doit, en prime il m’avait sauvé la vie m’emmenant loin de tout ce cirque, loin des tirs qui fusaient de partout. Ö mon héros-zéro pourquoi ne t’appelles-tu pas Roméo ? Dans tous les cas, Roméo ou pas, il était hors de question que je reprenne le rôle de Juliette périssant à ses côtés. Quelle fin dramatique, en espérant qu’elle ne sera pas notre. Rajoutant quelques scènes au montage final, dont une énorme chasse à l’homme forçant Capulet et Montaigu à prendre la fuite. Ses couloirs que j’avais l’habitude de parcourir depuis quelques années maintenant me semblaient méconnaissables, comme si nous avions été transporté dans un autre monde, dans un jeu vidéo commandé par des gros geeks. Essoufflée par la fuite que nous venions de prendre, je nous arrêtai le temps de quelques minutes autrement dit le temps de nous envoyer quelques vannes en pleine figure, histoire de se retrouver correctement comme au bon vieux temps. « Laisse-moi te rappeler que si tu n’avais pas été dressée comme une prostituée, je n’aurais pas passé ma nuit au frais avec une pleurnicharde comme toi, alors pour une fois que j’essaie de t’aider, tu ferais bien de te montrer un peu moins ingrate avec moi, sinon je te laisse te débrouiller toute seule et si tu meurs je ne viendrai pas à ton enterrement, que ce soit… » ta bouche, j’en ai déjà marre de toi, toujours le même refrain, la même chanson sur ce maudit soir. Et en plus, ma robe chanel était divine et m’allait divinement bien, que cela soit dit. Et ta boucheeeeee une seconde fois, on va se faire tirer dessus par un bœuf si tu continues sur ta lancée, sur tes propos les plus puériles et sans importances qu’ils soient. Le sentiment de peur, de paralysie totale envahi l’entièreté de mon corps à la vue de cet homme, arme chargée prêt à déballer toutes ses balles sur nous, sur nos belles gueules qu’il avait reconnues au loin. Popularité quand tu nous tiens. Le souffle coupé, sauver ma –notre- vie était tout ce qui m’importait, la sécurité je donnerai tout et n’importe quoi afin sortir de cette misérable université, même Damian. Non ça ce n’est pas vrai. Une seule et unique solution s’offrait à nous : courir encore, courir comme jamais. Sportive dans l’âme, j’adorai tout ce qui touchait à la danse, au cheerleader mais le jogging, les sprint et tout le tralala ne faisaient pas partis de mon quotidien et cela se lisait sur mes traits fatigués, à bout de souffle. Le cachalot, désormais loin derrière nous, je décidai de m’octroyer une deuxième pause, forcément j’obligeai le iota à m’imiter. « Parce que tu crois que j’ai envie de crever avec une pauvre fille égocentrique pas foutue de s’habiller décemment ? Mourir c’est pas dans mes projets, avec toi encore moins, alors tu la fermes, et tu cours ! Et par pitié, enlève moi ces foutus chaussures, tu comptes rejoindre l’orchestre ou quoi ?! » grogna-t-il de son plus beau regard emplit de dédain avant de se remettre à courir. Quoi ? La pause est déjà finie ? Ai-je énoncé que nous pouvions retourner à notre course poursuite ? Je ne crois pas non. Bien trop apeurée à l’idée de me retrouver en tête à tête avec notre ami le bœuf, je suivis mon San Mercuy alias Super-zéro. « Tais-tais deux secondes pour voir ! » lui lançais-je d’un coup d’une voix enjouée, toujours en pleine course poursuite. « Ah c’est tellement mieux ! » Oh que oui, tellement bon que mon rire diabolico-cristallin résonnai dans toute l’immensité du couloir. Damn it, aussi tordante étais-je, si je continuais sur cette pente glissante, à me faire rire moi-même je me prendrai certainement une balle dans le dos, le tireur sur ma trace à cause de mes conneries. « Tu visites ou comment ça se passe ? Au cas où tu n’aurais pas réalisé, il y a un malade avec un joli pistolet dans les mains, et j’ai comme l’impression que ses balles sont réelles, alors si tu pouvais essayer de suivre le mouvement, ça m’arrangerait beaucoup ! » Seigneur, ne saviez-vous pas le laisser à Dublin ? Sérieusement ? Même dans de telles circonstances, il trouvait le moyen de m’agacer au plus haut point, sortir mes griffes de tigresse et les lui enfoncer sauvagement dans sa peau. Excepté, que nous étions déjà traqués par un fou, je me devais de lui laisser la vie sauve, pour le moment. A l’entendre, la vitesse de ma course lui posait problème mais mon gars je te défie de courir à toute vitesse perché avec des talons de plus de quinze centimètres. Tellement agacée par ses dires, je m’abaissai enlevant mes louboutin préférées tout en délicatesse, ne voulant guère les abîmer. Prise d’une folle envie de lui fermer son claquet, je lui balançai chacune de mes chaussures essayant de viser sa belle gueule d’ange. Raté. Je m’en fous, recevoir de tels talons sur le torse, ça ne devait pas faire chatouille non plus. « Ca y est, monsieur est content ? » pestais-je à son égard, faisant des allés/retours entre son regard et mes chaussures étalées par terre, les pauvres. Prête à lui lancer un énième sarcasme pour la route, je fus coupée, encore, par sa voix presque stridente qui commençait doucement à me monter à la tête. « Et merde, cours Manon, cours, cours ! » Si nous n’étions pas dans cette situation cocasse, j’aurais presque eu l’envie de me mettre à chanter ; alors on court tutututututu, quand il y en a plus il y en a encore tutututu. Néanmoins, je me résignai préférant de loin attraper mes louboutin au vol et me remettre à mon activité du jour favorite : courir. « Je fais que ça San Mercury !!!! » Grognais-je, à la fois exaspérée et inquiète par ces balles qui pouvaient nous toucher à tout moment ainsi que nous enlever la vie par la même occasion. Pauvre psychopathe, tu me payeras ça un jour je te le promets. Finalement, nous arrivâmes à le semer pour la seconde fois, nous cachant dans un recoin, à l’abri, pour l’instant. « Je pense qu’on peut dire qu’on n’est pas passé loin cette fois. Qu’est-ce qu’on fait ? On reste là, on se cache, on se gueule dessus ? Personnellement la troisième idée me plaît bien mais enfin, ma priorité reste de sauver ma peau et après, uniquement si je peux, je sauverai la tienne. » Evidemment ! A peine sains et saufs que le San Mercury décida d’en rajouter une couche, s’occupant à merveille de mon cas comme à son habitude. Seigneur, donnez-moi la patience sinon c’est moi qui le tue. Pourtant, ce crétin avait raison sur une chose on ne pouvait rester là à attendre qu’il daigne nous trouver et nous réduire en cendre, il fallait trouver une solution, nous sortir de là. « Bien, je vois que l’un de nous deux possède encore une âme. Pour ma part, je sauve ma peau c’est tout ce qui compte le reste je m’en contre-fiche ! » Sourire satisfait, je m’adressai l’air totalement désintéressée à mon partenaire de survie, tu crèves je m’en fous. M-e-n-t-e-u-s-e. Décidant de prendre les devants, j’attrapai le bras du Damian vérifiant toutes les directions possibles si Hulk ne se cachait pas quelque part prêt à nous prendre d’assaut. Personne à l’horizon, good. « D’abord on se met à l’abri et puis, après, on se gueule dessus ! » Nos dos contre les murs, nous avancions tels des voleurs cherchant à dérober quelque chose d’une grande valeur, à vrai dire quoi de plus important que sa propre vie humaine. Plus aucun bruit, le bœuf sans doute trop essoufflé, avait arrêté sa course nous laissant le temps de nous enfouir, contre son gré. Les couloirs sombres se ressemblaient tous, il ne nous restait plus qu’à prier pour ne pas recroiser l’un des tireurs fous. Je saisis la première poignée de porte que je rencontrai, l’ouvrant délicatement afin qu’aucun bruit ne s’échappe et que quelqu’un comprenne notre présence sur ces lieux. Serrant davantage le bras du iota, je le forçai à rentrer, lui aussi, dans cette pièce. J’avais l’allure d’une prostituée, l’air d’une connasse mais le sauver rentrait, évidemment, dans mes plans. Il venait de revenir, il était hors de question qu’on me l’enlève à nouveau. « Le placard à balais ! Oh mon dieu, nous sommes dans le placard à balais ! » Concluais-je tenant un balai dans mes précieuses mains. Great. « Ça fait mal si je fais ça, proxénète ? » Ricanais-je diaboliquement en lui donnant un coup de brosse dans le derrière. Quitte à être enfermé ensemble, autant se faire plaisir comme on peut.
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MessageSujet: Re: it's a damn cold night → manon&damian it's a damn cold night → manon&damian EmptyMer 29 Fév - 23:32

Oh Petrov-Versier, ma Petrov-Versier, si je n’étais pas en train de risquer ma vie, c’est avec délectation que je t’aurais enfermée quelque part, dans un endroit où tu ne pourrais jamais sortir, m’offrant ainsi une paix royale, tellement méritée depuis tout ce temps passé à te supporter. Peut-être exagérai-je légèrement, si la situation m’agaçait tellement, je pouvais aussi me contenter de l’ignorer, mais je prenais un malin plaisir à surenchérir à toutes ses remarques, histoire de rabattre le caquet d’une fille à l’égo surdimensionné. Et insupportable. Caractérielle. Tête à claque. Tête de mule. Chieuse née. Les qualificatifs pour son comportement et sa personnalité ne manquaient pas. Je me demandais même comment elle pouvait avoir des amis, avant de me rappeler quels étaient ses amis. Ou qui l’avait été, car les bff Petrov-Dubois semblaient avoir déterré une jolie hache de guerre. Comme quoi, tout le monde finissait par se lasser de la peste égocentrique, y compris les personnes pire qu’elles, encore que Constance avait le mérite d’être appréciée par ma personne. Bon, il est vrai que je mentirais si je disais ne pas apprécier Manon, au final, elle me rend monstrueusement dingue et des paires de baffes sur son minois se perdent, mais elle avait le mérite de me distraire et de me faire passer le temps. Et dans une situation comme celle-ci, elle avait aussi le mérite de ne pas me faire perdre pied, car si je devais m’écouter, je me terrerais dans un coin en priant pour que tout se finisse le plus rapidement possible. Au moins, même si ce n’était qu’elle, j’avais une présence à mes côtés, quelqu’un que je connaissais, quelqu’un qui arrivait l’espace de quelques secondes à remplacer la peur par l’agacement et bon dieu, je n’avais jamais été aussi heureux d’être agacé. La Petrov-Versier ne cessait de darder son regard noir sur moi, ce qui ne faisait que m’amuser et me donner envie de continuer d’autant plus. Parfois, elle me balançait l’une de ses réflexions à la con, avant de suivre mes instructions de toute façon car c’était soit ça, soit elle se retrouvait seule et si moi je n’en avais pas envie, ce n’était rien comparé à elle. Laissez la Manon deux minutes pendant une fusillade et vous la retrouverez trouée comme un gruyère, pour sûr ! L’idée de Manon en gruyère m’arracha un large sourire, et je me promis de trouver une occasion pour lui balancer l’image en pleine figure, mais là tout de suite, ce n’était peut-être pas le moment idéal étant donné la situation. Non, là c’était plutôt le moment de me recevoir ses précieuses paires de chaussures en plein dans le torse. Regard noir à son encontre. « Si tu visais la tête, faudrait peut-être revoir tes techniques de tir » persifflai-je. On n’a pas idée de balancer des chaussures à la tête de quelqu’un, sérieusement. Et puis elle semblait oublier que nous faisions cause commune, semblant d’alliance et que l’ennemi n’était pas moi mais l’abruti qui se croyait en plein dans son jeu vidéo. Call of Duty, grandeur nature. Merci, merci beaucoup. Et après on s’étonne que je déteste les jeux vidéos, quand on voit les répercussions que ça a… Au moins le sport ne crée pas des fous furieux qui vous tirent dessus. CQFD.

Brève accalmie dans notre cavalcade, je m’accordais quelques secondes pour reprendre mon souffle. Oui, malgré le grand sportif que j’étais, courir la peur au ventre n’aidait absolument pas et tendait effectivement à m’essouffler. Ce qui n’était rien en comparaison avec Manon, qui semblait sur le point de cracher ses poumons. En temps normal, je me serais de nouveau moqué d’elle, après tout l’occasion était trop belle pour la laisser passer, mais là tout de suite, le fait qu’elle soit essoufflée mettait nos deux vies en danger, car elle ne pourrait pas continuer à courir bien longtemps. Et généreux comme j’étais, j’avais même décidé que je resterai avec elle jusqu’au bout. J’hésitais à dire jusqu’à ce que mort s’en suive, mais ce serait vraiment de très mauvais goût vu les circonstances. Je haussai un sourcil, amusé. Elle mentait toujours aussi mal, décidément. Elle avait un sale caractère mais je ne la croyais pas capable une seule seconde de me laisser en plan. D’une part parce qu’elle serait bien incapable de se débrouiller toute seule, en petite princesse, forcément elle n’était pas habituée à s’en sortir par elle-même, et aussi parce qu’elle se sentirait coupable toute sa vie d’avoir laissé son pauvre petit Damian entre les mains d’un fou furieux. « Oui, oui, bien sûr » répliquais-je, absolument pas convaincu par sa petite phrase qui se voulait indifférente. Et enfin elle proposa une idée intéressante, aller se mettre à l’abri, quelle bonne idée. Pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt ? Ah, oui, parce que j’étais trop occupé à jurer à cause de ses chaussures bruyantes et de son manque d’endurance dans une course poursuite. Exaaact. « Ca me convient » répondis-je, avant de nous mettre en quête dudit abri, n’importe quoi qui nous servirait à nous cacher. Nous avancions pas à pas, frôlant les murs, littéralement, hésitant même à respirer de peur que l’on se fasse découvrir. La situation aurait presque été comique si elle n’avait pas été aussi dramatique. Manon finit par ouvrir la première poignée passant à sa portée avant de me forcer à entre dans ce qui s’avéra bien vite être… un placard à balai. Génial. Je n’étais pas regardant mais quand même, deux mètres carrés pour une Petrov-Versier et un San Mercury, si le tueur ne nous tuait pas avant, c’est nous deux qui finirions par nous entretuer. Je ricanais face à sa remarque. « Encore une fois, tu fais preuve d’une telle perspicacité, c’est épatant. Qui aurait cru que tu avais deux neurones, finalement ? » Et pour toute récompense, je reçus un coup de balai-brosse sur les fesses. Oh oui, vraiment très spirituel, merci Petrov-Versier, dans des temps aussi sombres, me faire fouetter est exactement ce dont je rêvais. Je levai les yeux au ciel, exaspéré par son immaturité. « J’ai toujours su que mes fesses te rendaient dingues. J’ai bien vu tes regards aux entraînements ! » lançai-je, histoire de la faire taire une bonne fois pour toutes, le temps qu’elle trouve une réplique digne de ce nom, nous serions à l’hiver suivant. Mademoiselle, furieuse, allait répliquer et tout nier en bloc quand je plaquai ma main sur sa bouche, non pas pour la faire taire, encore que, mais parce que j’avais entendu du bruit, et qu’entendre de bruit, dans de telles circonstances, c’était toujours très très mauvais signe. « Petrov-Versier, San Mercury, petits petits petits, où est-ce que vous vous cachez… ? Vous voulez jouer à cache-cache, pas de soucis, c’est mon jeu préféré ! » Je lançai un regard effaré à ma partenaire de la soirée avant de l’intimer au silence avec un signe de la main. Le bœuf était de retour, et nous étions… well, mal barrés aurait été un euphémisme complet pour décrire l’ampleur du désastre.
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MessageSujet: Re: it's a damn cold night → manon&damian it's a damn cold night → manon&damian EmptySam 3 Mar - 16:41

Deal conclu, il ne nous restait plus qu’à trouver un endroit où nous pourrions enfin être à l’abri de tout ce cirque, de toute cette agitation qui ne me plaisait guère. D’ordinaire amusée à contempler voire admirer les autres souffrir cette fois demeurait différente, je me retrouvai dans le tas prête à être exécutée par des tireurs fous, moi aussi. Dans la bataille, il n’y avait pas que ma vie en jeu mais aussi la possibilité de perdre le San Mercury. Je me plaisais le plaisir de crier victoire en l’imaginant allonger dans les couloirs, son sang recouvrant une grande partie du carrelage blanc nacré. Connasse de l’extérieur, à l’intérieur j’étais terrifiée à l’idée de me retrouver seule ou dans le pire des cas, me retrouver face à Lucifer himself dans les ténèbres, là où j’étais certaine, le diable m’attendait bien au chaud. Après toutes les atrocités infligées au bas peuple, ma place ne se trouvait pas aux côtés du grand seigneur dieu, prêt à m’accueillir les bras ouverts. Hystérique mais pas dupe, mon chemin vers les cieux était déjà tout tracé. Peut-être que dans quelques heures, minutes, je vagabonderai avec ma La Tour Dubois et mon Pelizza Da Volpedo du côté obscur de la force, telle fût notre promesse : se rejoindre en enfer. Néanmoins, mon heure ne semblait pas encore arrivée, ce placard à balais notre cachette secrète, celle qui nous permettrait de rester en vie un petit peu plus longtemps ou même nous sauver la mise si personne ne daignait nous chercher et surtout, ouvrir cette maudite poignée de porte. Sérieusement, quelles personnes normalement constituées aimeraient passer ses dernières heures dans un placard lugubre, sale accompagné d’une bonne odeur de poussières ? Personne, excepté que nous n’avions guère eu le choix, de plus, personne ne s’imaginerait qu’un San Mercury et qu’une Petrov-Versier prendraient place dans un tel endroit. Puissante comme jamais, je nous avais éloigné des griffes du bœuf, ce sans cerveau courait sans doute tout droit dans le piège, nous cherchant dans toutes les classes possibles et imaginables mais pas cette ‘ classe ‘ ci. Deux spécimens tels que nous deux, enfermés dans un endroit si minuscule ne présageait rien de bon, bien au contraire. La dernière fois que nous nous étions retrouvés en tête à tête dans une maudite pièce désastreuse fût lors de notre arrestation pour cause de proxénétisme, le bon et très lointain vieux temps. A en juger par nos actions, le grand manitou là-haut désirait que l’un d’entre nous rende l’âme soit tué par un gros ( pitié pas moi ) ou soit, nous nous entretuions tous les deux à coup de balais magiques ou de méchancetés gratuites. A choisir, je préférai de loin la deuxième solution partant presque gagnante. Comme à son habitude de grand débile profond, monsieur ne me remercia même pas de se retrouver sain et sauf et surtout, en sécurité. Non, il jouait de sa plus belle arme autrement dit son sarcasme légendaire dont l’envie folle de le lui faire avaler me prenait davantage. « La jeune fille aux deux neurones envoie gentiment le grincheux mal éduqué que tu es, aller royalement se faire foutre ! » pestais-je avec un dédain qui m’était propre, me vengeant par la même occasion en lui administrant quelques coups de balai dans ses fesses bien rebondies, bien musclées. Autant passer le temps et surtout, mes nerfs, sur mon fidèle acolyte le proxénète de service. Petit vantard, osant espérer que je daigne m’intéresser à son derrière depuis …. assez longtemps. Je le toisai lentement de bas en haut, lui faisant aisément comprendre qu’une princesse comme moi ne s’intéressait pas au fou du roi mais plutôt au roi lui-même dont il n’arrivait guère à la cheville, que dis-je à l’orteil. Lancée dans mon sarcasme, ma réplique toute faite dans ma tête de brune, je m’apprêtai à lancer mes foudres le foudroyant sur place me laissant quelques instants de répit. Sauf que je sentis la main de super-zéro venir se coller contre ma bouche joliment maquillée de gloss m’empêchant de l’anéantir verbalement. Connard, tu te crois où ? pensais-je directement à l’égard du San Mercury, personne n’avait encore jamais osé me faire taire de cette manière, ni me faire taire tout court en fait. Irritée, le balai toujours en main je comptais lui enfoncer profondément le manche dans son postérieur histoire de le ‘ tuer ‘ , sans mauvais jeu de mots, sur place. D’un coup, mon corps tout entier se redressa et se paralysa une nouvelle fois me métamorphosant en reine des glaces à l’entente de la voix de notre tueur fou, n’ayant toujours pas trouvé d’autres victimes à se mettre sous la dent. A croire que nous lui avions fait quelque chose de spécial durant notre passé et qu’il désirait avoir la plus belle de ses vengeances : nous laminer comme des moins que rien. Le regard que Damian m’offrit, me glaça le sang, je sentis que lui aussi, pourtant homme de la situation, craignait pour sa petite personne et que notre espérance de vie venait de se réduire en une seule et unique phrase. Terrorisée mais toujours fidèle à moi-même, je retirai non délicatement la main du iota s’offrant encore le luxe de se poser contre ma bouche, avant d'entremêler mes longs doigts fins dans les sien comme si avoir un contact physique avoir lui m’apportait une espèce de sécurité. Plus aucun bruit ne résonnait dans notre petit coin, mise à part les pas de notre meurtrier qui se rapprochaient de plus en plus de nous. « San Mercuryyyyyyyyyyy, Petrov-Versierrrrrr » lança-t-il d’un air sadique sûrement accompagné du sourire qui va avec tout en ouvrant une porte, celle se trouvant être la voisine de la nôtre. Mon cœur battant la chamade, je fixai intensément Damian, les traits de mon visage affichaient clairement la peur qui m’envahissait petit à petit. Serrant davantage ma main dans la sienne signifiant que nous allions, bientôt, passer à la casserole. Trois, deux, un … « Toc toc, il y a quelqu’un ? » sa main grasse sur la poignée de notre porte, il s’apprêtait enfin à retrouver ses deux nouveaux joujoux préférés. Instinctivement, je reculai d’un pas forçant le Damian à en faire de même. Plus aucune échappatoire, aucun moyen de se mettre à l’abri, il nous fallait juste affronter notre destin, aussi terrible soit-il. « Tiens tiens, c’est donc ici que se cachaient mes deux délicieux sportifs préférés. Qui l’aurait cru ? » voix impérieuse comme jamais, sûrement la première fois dans toute l’histoire de sa vie que ce bœuf se croyait aussi puissant face à nous. Je le scrutai prête à trouver son point faible lorsque mon regard se porta amèrement vers son arme chargée. Mes mains tremblantes, je me mis à rêvasser de lui crever les yeux avec mes talons aiguilles éparpillés sur le sol. .« Par lequel des deux je commence ? Damian je connais ton sens de l’honneur, gentleman dans l’âme, les filles d’abord c’est ça ? » Il s’avança tel un félin en quête de sa proie vers nous tandis que nous reculions pas à pas jusqu’à ce que notre dos frôle le mur, figée sur place, à part un miracle venu du ciel mon heure avait sonnée. « Si Damian a au moins le mérite d’être un gentleman, toi, en plus d’être un geek croisé cachalot tu mérites le prix de la lâcheté suprême. Un homme ça ne pose pas sa main sur une femme et encore moins la menacer avec une arme. Bien entendu, là je parle des vrais hommes … » ce qui n’est pas ton cas sous entendant. Je m’adressai avec nonchalance à mon futur meurtrier, toujours mon éternel regard hautain, quitte à mourir autant mourir digne et fière. « Tais-toi Petrov-Versier. » grogna-t-il prêt à lever son arme en ma direction, d’ailleurs, c’est exactement ce qu’il fit. Bravo, je venais de signer mon arrêt de mort ainsi que mon contrat avec Satan attendant sa diablesse les bras grands ouverts. « Jamais ! » Criais-je comme dans un dernier souffle, mes dernières paroles probablement. Son arme, désormais pointée sur moi, je ne voyais même plus le visage de celui qui s’apprêtait à mettre fin à ma vie, juste ce canon visant ma tête. Fermant les yeux, je me remémorai une phrase que Constance n’avait cessé de me répéter : see you in hell bitch. L’enfer semblait arrivé bien plus tôt que prévu.
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MessageSujet: Re: it's a damn cold night → manon&damian it's a damn cold night → manon&damian EmptyMar 6 Mar - 0:25

On ne se prépare jamais vraiment à mourir. Ca vous tombe dessus sans que vous n’ayez rien demandé, un jour vous vivez et paf le lendemain, on vous enterre. Sinistre réalité que je m’apprêtais à découvrir un peu plus tôt que prévu. Mais revenons quelques minutes en arrière. Enfermés dans notre placard à balais, la Petrov-Versier et moi-même avions fière allure… ou pas. Elle avait l’air maligne avec son balai dans les mains tiens, à croire qu’elle était prédestinée pour ce genre de métier. Oh seigneur, mieux valait que je me garde cette réflexion pour moi, il ne faut jamais sous estimer une pimbêche munie d’un balai. Tant qu’à faire, je préférais encore mourir héroïquement qu’un manche en bois planté en plein cœur, si tant est même que je préférasse mourir, ce qui n’était pas le cas. Mais enfin, avec un peu de chance on ne soupçonnerait pas notre présence ici, c’était bien tout le mal que je nous souhaitais. Le David n’avait pas bien l’air très futé, alors un placard à balais, ce serait probablement le dernier endroit où il nous chercherait. Peut-être même qu’il finirait par se lasser de tourner en rond et qu’il irait se chercher une nouvelle cible. Et dire que ce gars faisait partie des Iotas. Note à moi-même, à l’avenir je serai très vigilant envers les nouveaux membres de ma confrérie, des fois qu’ils auraient des tendances psychopathes. Une fusillade mais pas deux. Le pire, c’est que je ne le connaissais même pas si bien que ça, je le croisais aux entraînements, bien sûr, mais il m’avait toujours donné l’air d’être un gars à peu près normal, pas franchement traumatisé pour un sou. Qu’est-ce qui avait bien pu se passer dans sa tête pour vouloir nous jouer un remake de Mortelle Saint-Valentin ? En fin psychanalyste – après tout la psychologie était mon étude majeure – je tentais de comprendre ce qui pouvait bien le pousser à vouloir tous nous tuer les uns après les autres, avant de réaliser que je ne comprendrai jamais, parce que je n’étais moi-même pas timbré. Après cette analyse quelque peu limitée, je reportai mon attention sur la Manon qui ne pouvait pas s’empêcher de prendre toutes mes paroles mal. Oh hey, la susceptible, t’as pas fini deux secondes de la ramener ? Une chieuse née cette fille. « Seulement si tu m’accompagnes, ma chère » répliquai-je avant de m’éloigner le plus possible d’elle, ce qui n’était pas aisé vu la taille ridicule de l’endroit où nous nous trouvions. Alerté par du bruit, ma main plaquée contre sa bouche tartinée de gloss bien collant, je tentais de faire taire la furie. Elle allait finir par nous faire repérer cette dindonne. Elle comprit enfin le message et tous les deux, nous retînmes notre respiration. Les pas se rapprochaient encore et toujours. Une salle, une deuxième, une troisième. Faites qu’il ne voit pas la porte, faites qu’il ne voit pas la porte, priai-je. Si je n’avais jamais cru en dieu, aujourd’hui était le moment de le faire. Toc, toc, toc. Trois coups bien distincts, frappés sans aucun doute contre notre porte. Et merde. Je retire ce que j’ai dit, je ne crois pas en dieu. La poignée qui se tourne, sans que ni Manon ni moi ne puissions faire quoique ce soit. En se cachant dans cet endroit confiné, nous venions de signer notre arrêt de mort. C’était comme jouer à cache cache, excepté que si on se faisait trouver, on ne perdait pas seulement la partie, mais aussi nos vies. « Tiens tiens, c’est donc ici que se cachaient mes deux délicieux sportifs préférés. Qui l’aurait cru ? » Narquois jusqu’au bout, je ne pouvais le laisser prendre ma vie sans rien dire, en attendant bien sagement. Je préférais encore le provoquer et le pousser à bout. « Se cacher, nous ? Non, pas vraiment, on s’est juste dit que ça serait marrant de voir combien de temps tu mettrais pour nous retrouver. Cinq minutes. Pas mal. J’aurais plutôt parié sur trente, faut croire que je t’avais sous-estimé » rétorquai-je. Je sentais les doigts de Manon serrer ma main jusqu’à m’en couper le sang. Oh ça va hein, si on peut même pas rigoler. Aucun sens de l’humour ces pauvres gens. .« Par lequel des deux je commence ? Damian je connais ton sens de l’honneur, gentleman dans l’âme, les filles d’abord c’est ça ? » pas même le temps de répondre que la Petrov-Versier me surprit à me traiter de gentleman. Bah tiens, au moins je ne serais pas mort en vain si je ne survivais pas, je me serais fait complimenter. What a success. « Tais-toi Petrov-Versier. » Et elle fit encore l’insolente. « Manon, je ne sais pas comment t’expliquer, le monsieur a un flingue pointé droit sur nous alors je crois bien qu’il vaudrait mieux suivre ses ordres. » J’observai le bœuf en face de moi, distinguant les gouttes de transpiration couler sur son visage. Euuuw. Il semblait hésiter, à moins qu’il ne préférât simplement prendre son temps et choisir soigneusement sur qui tirer en premier. Maman, Papa, je vous aime, surtout ne l’oubliez pas, j’aurai du vous écouter et rester en Irlande, Berkeley, c’est pourri. « Petrov-Versier, lâche la main de ton grand copain et viens devant. Il est grand temps que quelqu’un te fasse payer ton insolence. » Je sentis Manon hésiter, me lançant un regard. Oh non ma fille, ne me regarde pas je ne te serai d’aucune utilité, je ne suis qu’un homme, faible et lâche, je t’avais dit que j’essaierais de sauver ta vie mais si je n’y arrive pas, tu ne pourras pas me blâmer. Je détournai exprès les yeux, les reportant quelque part sur un pan du mur. Oh et puis merde Damian, tu peux bien faire ton héros jusqu’au bout, histoire qu’on garde un bon souvenir de toi. Quelques nanosecondes, le temps de réagir et de me mettre devant elle au moment même où David tira. Un bruit sourd, avant de ressentir une douleur oppressante en plein dans ma poitrine. J’en eus le souffle coupé et je me demandai même si je finirais par respirer à nouveau. J’apposai ma main à l’endroit où la douleur était la plus fulgurante avant de voir un liquide écarlate s’étaler sur ma main. Du sang. En abondance. Et puis je perdis l’équilibre, me retrouvant sur le sol, genoux à terre, suffoquant, cherchant désespérément à faire rentrer de l’air dans mes poumons. « Pauvre abruti, même pas foutu de tirer en plein cœur » dis-je avec difficulté. Son regard horrifié, il détourna les talons avant de prendre la fuite à toutes jambes. La main sur la blessure, grimaçant de douleur, j’espérais encore qu’une nouvelle bouffée d’air me sauverait mais rien n’y faisait, la douleur se faisait tellement intense que je finis par me demander si j’étais encore conscient, avant d’entendre la voix de Manon hurlant, et de la sentir à côté de moi, abaissée. Pas même foutu de tirer en plein cœur. Les mots restaient fixés dans mon esprit. Non seulement j’allais mourir, parce qu’il ne fallait pas se voiler la face, il n’y avait aucune chance que je m’en sorte, le temps que les secours arrivent je me serais vidé de mon sang, mais en plus j’allais agoniser et mourir dans d’atroces souffrances. « Ma…non. » Mon regard désespéré se planta dans le sien. Plus aucun son ne sortit de ma bouche et je fus condamné à la faire lire sur mes lèvres mes dernières requêtes. Ma dernière requête. Tue-moi dessinèrent mes lèvres. Je préférais encore mourir maintenant et rapidement que d’attendre des heures dans l’agonie la plus totale. Mais évidemment, espérer qu’elle suive mes ordres aurait été trop beau. Chieuse jusqu’à la fin. Petrov-Versier, si tu savais ce que je te déteste…
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