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Celui qui en sait trop et qui ne sait pas tenir sa langue est comme un enfant armé d'un couteau.

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MessageSujet: Celui qui en sait trop et qui ne sait pas tenir sa langue est comme un enfant armé d'un couteau. Celui qui en sait trop et qui ne sait pas tenir sa langue est comme un enfant armé d'un couteau.  EmptyVen 27 Jan - 19:35

Il y a pire qu'un voyou.. Deux voyous.



« Vous avez une carte de fidélité ? » Je lui ai souri, gentiment sans prendre la peine de lever les yeux vers elle, pauvre naïve qu'elle était. « J'vous achète trois pack de bières à deux heures du mat', je dois encore avoir les marques de rouge à lèvre de la pouf que j'ai sauté il y à une heure et vous me parler de fidélité ? J'ai une tronche à être fidèle à quoi que ce soit ? » Elle s'excusa et simula un problème avec sa caisse, gain de temps je suppose. Je n'étais pas dupe, mais pressé d'avaler mes bières, j'avais donc décidé de laisser passer jusqu'à ce que.. Rebelote. Cette connasse essuya ses yeux humides, certainement encore une de ces femmes bafouées, trompées par des homme qu'elle croyait bons. Non, ce sont des homme, juste ça. « C’est quoi ce bordel ? Tu ferais mieux d'encaisser mes courses, tu pourrais sûrement profiter de ton salaire pour t'offrir une séance chez un psy » Après un long silence elle sembla enfin récupérer l’usage de ses mains. Je t'emmerde petite marionnette d'employée que tu es. Moi, je suis à Berkeley.
Tiens, Berkeley parlons-en. Un étudiant lambda de cette université ne sortirait pas d'une supérette de nuit en pleine semaine. Non, il serait bien au chaud, enveloppé dans les couvertures empruntées dans un placard de sa petite chambre minable. J'avais toujours eu un faible pour la nuit, pour son ambiance et sa légèreté. Tout paraît moins grave une fois le soleil endormi comme si on s'aventurait à l'aveuglette dans une autre réalité, une autre vie. Le ronronnement d'une lamborghini m'arracha à mes rêveries. Une lamborghini. Même modèle, même son enivrant, même rouge agressif. J'avais l'impression qu'il crevait une deuxième fois et j'avais dû me faire violence pour rester debout. La guerre 14-18 en directe live dans mon bide, là, comme ça, à cause d'une putain de bagnole.
Bizarrement, ce n'était pas le prénom de Jack que je lisais partout sur la route qui me ramenait au campus, mais celui de cette connasse de Juno.

Une fois ma chambre regagnée, j'ai passé un bref appel à mon toxico de pote, celui à qui j'avais promis une soirée Xbox. On se capterait plus tard, non, je ne savais pas quand, mais pas cette nuit. J'avais d'autres chats à fouetter, d'autres pouffiasses à torturer. J'ai décapsulé une bière et en ai fourré une seconde dans la poche de ma veste, juste au cas où un foutu Gamma déciderait de jouer au dur en m'empêchant d'entrer dans sa résidence. Non, ce n'était pas pour qu'il la boive, seulement pour lui éclater à la tronche.

Une vie lambda comportera toujours son lot de drames, de joies, de souvenirs et de secrets. Ces derniers seront tous plus ou moins sérieux, il y a des secrets qu’on ne dévoilera pas par souci de pudeur et d’autres qu’on gardera par souci de survie. C’est un véritable saut à l’élastique sans élastique, une chute libre. Je n’étais pas de nature anxieuse ni même agitée, j’avais l’habitude de rester calme et impassible face aux situations merdiques. Je m’efforçais d’être constamment serein pour avoir l’esprit clair et une réflexion efficace.Je découvrais maintenant que face à une simple hystérique, je m’avérais être aussi tranquille qu’une souris face à un chat. J'avais rencontré Juno trois jours plus tôt, les rumeurs couraient plus vite à Berkeley que les rats dans notre ancien appart' de Brooklynn. J'avais entendu dire qu'en bonne Gamma qu'elle était, cette nana était une dure à cuir, une vraie de vraie. Mon cul. Les gonzesses ne sont rien de plus que des gonzesses, elles s'extasient devant Titanic et chialent sur leurs pop corn à la scène finale. Ce soir-là, j'avais vraiment dû prendre sur moi pour ne pas essayer de la ramener dans mon pieu. Je voulais la torturer, la faire sortir de ses gonds, m'amuser avec elle comme un félin joue avec sa proie. Juno et ses yeux de biche remplis de vice, Juno et son sourire d'ange démoniaque, Juno et sa phrase qui a tout changé. « Dis moi Casey, comment s'est passé ton voyage au Mexique ? » Connasse de Gamma. Elle savait et je savais qu'elle savait, seulement je ne savais jusqu'où elle savait et cette pétasse s'est barrée, comme ça, avec ce sourire de gamine fière d'avoir piqué les billes de sa copine de classe que je rêvais de lui faire bouffer.

Un type déchiré dans le hall m'avait indiqué le numéro et l'étage où se trouvait sa chambre contre un gramme de shit. C'est comme ça, les gonzesses troquent leur virginité contre un sac Dior et les mecs échangent de la beuh pour avoir un numéro de chambre. Généralement, ils comptent se la faire, moi, si je lui cassais un bras on pourrait considérer que notre rencontre se serait bien passée. Toc. Toc. Toc. Amènes toi Valentyne-Hale, amènes toi.
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MessageSujet: Re: Celui qui en sait trop et qui ne sait pas tenir sa langue est comme un enfant armé d'un couteau. Celui qui en sait trop et qui ne sait pas tenir sa langue est comme un enfant armé d'un couteau.  EmptySam 28 Jan - 13:41

    Celui qui en sait trop et qui ne sait pas tenir sa langue est comme un enfant armé d'un couteau.  Tumblr_lyhrf2x3Me1r6ruq1o1_500
    CASEY & JUNO

    « If I could give you the world on a silver platter ; would even matter, you'd still be mad at me. If I can find in all this a dozen roses, that I would give to you you'd still be miserable. 'Cause in reality, I'm gon' be who I be and I don't feel no faults for all the lies that you bought. You can try as you may, bring me down but I say that it ain't up to you, go on and do what you do. Hate on me hater now or later, cause I'm gonna do me, you'll be mad baby ! Go head and hate on me hater cause I'm not afraid of what I gotta I paid for...You can hate on me? »

    Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. C’était spécifiquement sur ce défaut rédhibitoire chez autrui que Juno jouait à longueur de journée. D’un côté, elle savait habilement manœuvrer pour se faire passer telle une sainte nitouche à qui l’on aurait donné le bon dieu sans confession ; mais de l’autre, elle savait être plus cruelle qu’un serpent et sournoise comme nul ne l’avait jamais été avant elle. Et pourtant. Au départ, elle n’avait strictement rien contre ce bon Casey, si ce n’est le fait qu’il sache jurer comme un charretier et prouver par a+b que la gente féminine de Berkeley ne savait pas voir plus loin que le bout de son nez. Si la plupart des filles de l’âge de Juno tombaient toutes, les unes après les autres, dans le panneau de cette belle gueule au sourire diabolique, ce n’était nullement le cas de notre jolie brunette. Plus que de répondre à ses provocations par d’autres mots plus durs encore, elle s’était toujours contentée de lui sourire avec suffisance, de le défier ainsi implicitement afin qu’il n’ait jamais le dernier mot. Rien n’est pire que l’indifférence, et sans doute Juno aurait-elle dû s’en tenir à ses victoires incontestables sur Casey à chaque fois qu’elle avait eu le malheur de le croiser au sein de l’université. Hélas, parfois la curiosité est incontrôlable, et afin d’obtenir suffisamment de cartes frappantes à son encontre, au cas où, l’écossaise avait découvert bien davantage que ce à quoi elle s’attendait. Les trafics de drogue, Juno connaissait, rien de tout ce qu’ils engendraient ne saurait l’effrayer pour la simple et bonne raison qu’elle était toujours considérée comme pire malfrat que ces pauvres trafiquants ; en revanche, il avait perdu son frère. Contre toute attente, elle avait presque surpris un élan de compassion s’insuffler en elle tel un souffle maudit, et avait dû lutter afin de le faire taire. A ses yeux, l’amour fraternel qu’elle ressentait pour son propre petit frère dépassait de très loin tout le reste…Mais tenir sa langue à ce sujet était facile. Le titiller sur ses activités illicites, son voyage en taule et tout le reste était bien ce qui l’intéressait le plus. Casey était une proie tellement facile que c’en était presque choquant…Elle aurait pu le faire sortir de ses gongs d’une simple phrase, et pour cause, le fait de l’apercevoir par la fenêtre, tout prêt qu’il semblait être à se pointer dans la maison de confrérie des Gamma, ne sembla pas l’étonner outre mesure. Au contraire, elle en jubilait d’avance.

    « Tiens, tiens…Regardez qui s’est perdu près du côté obscur de la force ! »

    Toujours le même ton moqueur sans véritable dose de méchanceté gratuite derrière, et toujours cette façon polie et maîtrisée de s’exprimer. Il était une évidence chez Juno, c’est qu’elle tenait ses nerfs en toute circonstance, que ce soit physiquement ou verbalement. Il en fallait énormément pour la faire enrager et déclencher chez elle une envie de vengeance qu’elle aurait peine à assouvir…Sans compter qu’à l’heure actuelle, si elle connaissait la majeure partie de l’histoire de Casey, la réciproque n’était pas vraie. Tout ce qui traînait çà et là à Berkeley la concernant n’était que des rumeurs. Rien de concret, aucune preuve à l’appui et aucune chance pour ce jeune homme d’obtenir la moindre accroche contre elle. Jusqu’ici, Juno avait fait pour ainsi dire un sans faute, et continuait sans l’ombre d’une hésitation, bien qu’elle ne revienne d’une soirée plutôt arrosée, qu’elle soit encore habillée de son corset provocateur et de son jean très serré. Elle aurait été nue que son arrogance n’aurait pas été moins véridique…

    « Les anecdotes sur le Mexique te manque pour que tu viennes me trouver jusqu’ici ? Je suis presque impressionnée. Je t’imaginais en train de t’affairer avec une autre blonde sans la moindre trace de neurones…Comme quoi, on peut se tromper. Oh mais j’y suis ! Tu n’aimes que ce qui va vite et qui te trempe dans l’illégalité, voilà pourquoi rien ne retient vraiment ton attention ici. »

    Haussement de sourcils, petit rire narquois, et Juno se dévoilait dans toute sa splendeur. La curiosité était tellement forte qu’elle cherchait à titiller cette sorte de colère latente chez Casey. Selon elle, il ne mettrait pas dix minutes avant de la haïr et de vouloir lui refaire le portrait. Hélas, bien qu’elle ne paye pas nécessairement de mine et soit d’apparence fine et fragile, il ne fallait pas oublier qu’il se trouvait en face du hacker le plus recherché au monde. Elle connaissait donc quelques prises pour neutraliser les éventuelles attaques d’autrui et bien qu’il ait forcément une force supérieure à la sienne, il lui suffisait de savoir où frapper…Ou de l’éviter pour qu’il ne se ridiculise plus encore. Par chance pour lui, ils étaient seuls à l’étage. Les autres Gamma étaient encore de sortie et Juno était la seule à être rentrée « tôt ». Ce qui ne l’empêchait pas d’avoir à la main un shooter de vodka qu’elle descendit devant les yeux de son nouveau « compagnon de jeu » sans sourciller. Non, elle n’était pas de celle qui chiale après leurs mères à la moindre difficulté, ou appellent à l’aide la moindre trace masculine présente dans la maison de confrérie. S’il voulait la blesser, qu’il essaye. Mais elle aurait tôt fait de ruiner et sa réputation, et tout le reste…Mieux vaut avoir un hacker dans sa poche que contre soi, c’est plus sage.

    « Tu es venu obtenir des informations ou simplement pour rester là, planté comme un piquet ? Tu es prévisible. Il n’était donc pas très difficile d’en savoir plus sur toi. Cela dit, c’est très sympathique d’être passé, et avec quelque chose à boire en prime ! »

    D’un geste vif et habile, Juno s’était emparée de la « bière de réserve » de Casey. Qui dit fin, dit rapide, n’est-ce pas ? Et s’il avait sûrement bien d’autres armes pour la blesser, rien n’aurait pu l’empêcher d’ouvrir ladite bouteille à l’aide de sa poignée de porte. Du grand art. Comme si elle l’avait fait toute sa vie.

    « Tu dégoises un mot ou je risque d’avoir rapidement d’autres chats à fouetter. Ton histoire est passionnante, mais tu n’es pas le centre du monde…Contrairement à ce que toutes tes blondinettes te laissent sûrement penser. »

    Pour le coup, avant de l’intéresser vraiment, il fallait qu’il se lève tôt ! Ou se couche tard, c’était selon le point de vue…
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MessageSujet: Re: Celui qui en sait trop et qui ne sait pas tenir sa langue est comme un enfant armé d'un couteau. Celui qui en sait trop et qui ne sait pas tenir sa langue est comme un enfant armé d'un couteau.  EmptyDim 29 Jan - 3:25

L'un des plus savoureux avantages d'être un enfoiré est que rares seront les fois où l'on osera vous tenir tête, se planter devant vous et vous dire non, ne pas baisser les yeux lorsque vos sourcils se fronceront et que vos mains jusque là attirantes se transformeront en de menaçants poings serrés. C'est vrai, j'avais couramment abusé de cette forme de pouvoir que j'avais toujours eu sur autrui. Toujours, excepté depuis ma rencontre avec cette catin de Juno. Je ne connaissais rien d'elle, au fond, personne ne savait rien de Valentyne-Hale. Elle était une sortie d'extraterrestre déguisée en bombe sexuelle, voilà, Juno était un monstre. Elle ouvrit la porte sans le moindre étonnement, comme si elle avait toujours sût que je finirais par me pointer en pleine nuit dans son pathétique taudis. Instinct d'un passé douteux, j'ai oublié le temps d'une seconde mon attrait à l'idée de lui casser la mâchoire pour la dévisager de haut en bas. Mon regard s'est d'abord arrêté sur son corset parfaitement ajusté et il s'est ensuite languit sur ses hanches moulées dans un jean qui, sans nul doute, avait été inventé par un connard dans mon genre. Bordel, ce que cette garce pouvait être bien faite. « Les anecdotes sur le Mexique te manque pour que tu viennes me trouver jusqu’ici ? Je suis presque impressionnée. Je t’imaginais en train de t’affairer avec une autre blonde sans la moindre trace de neurones…Comme quoi, on peut se tromper. Oh mais j’y suis ! Tu n’aimes que ce qui va vite et qui te trempe dans l’illégalité, voilà pourquoi rien ne retient vraiment ton attention ici. » Je me souvenais maintenant d'où venait ma haine pour ces abrutis de Gamma. Ils se croyaient constamment au-dessus du lot, plus forts, plus consistants que le reste du monde. En vérité, ils n'étaient rien de plus qu'une bande de rebelles des bacs à sable. Jamais je n'avais autant ressenti le désir ardent de lui arracher son sale sourire narquois des lèvres. Cette nana n'était pas entourée de vice, non, elle en était l'incarnation même. D'ordinaire, je restais impassible, imperméable à toutes les attaques et c'était, entre autres, ce qui les rendaient toutes folles. Je mordis ma lèvre inférieure jusqu'à sentir le goût du sang sur ma langue. Je devais rester calme, flegmatique, guetter le bon moment et surtout, ne pas agir trop vite, pas maintenant, pas encore. Elle savourait chaque mot qu'elle prononçait, saleté de gamine. « Tu es venu obtenir des informations ou simplement pour rester là, planté comme un piquet ? Tu es prévisible. Il n’était donc pas très difficile d’en savoir plus sur toi. Cela dit, c’est très sympathique d’être passé, et avec quelque chose à boire en prime ! » D'un geste assuré, elle arracha la bière de ma bouche et la décapsula à l'aide la poignée dans la foulée. Impassible. Elle était bien trop fière des informations qu'elle détenait, bien trop arrogante, beaucoup trop sûre d'elle et consciente de son pseudo pouvoir. Pour la première fois de ma vie, je me retrouverais en position de faiblesse, impuissant face à une foutue nana. J'ai faillit gerber.

« Tu dégoises un mot ou je risque d’avoir rapidement d’autres chats à fouetter. Ton histoire est passionnante, mais tu n’es pas le centre du monde…Contrairement à ce que toutes tes blondinettes te laissent sûrement penser. » Enfin, je me décida à passer le seuil de sa tanière. J'osais à peine frôler les murs de peur de choper une maladie. « En fait, j'ai toujours préféré le brunes. » J'ai soulevé un sourcil et me suis affalé dans son canapé. « Mais quand tu auras finis ton monologue de foutue mioche entêtée, peut-être que je pourrais combler ton intérêt démesuré pour ma vie sexuelle et te raconter tout ça, t'expliquer qu'effectivement, je me tape tout ce qui ne te ressemble pas. » J'ai sortis le paquet de Marlboro qui dormait sagement au fond de la poche de mon jean, une feuille OCB et un morceau de shit. Je tentais d'oublier le dégoût que m'inspirait sa piaule en roulant mon joint au dessus de sa table basse. Mes yeux se plantèrent dans les siens pendant que j'humidifiais ma feuille du bout de la langue. « Alors, dis moi. Tu t'intéresses drôlement à ce que fait quelqu'un de si insignifiant. C'est marrant cette auto-contrediction, climat familiale difficile je suppose ? Ou bien tu es juste complètement tarée ? J'hésites. » Elle savait. Elle savait pour le Mexique, elle savait pour la caisse et pour mon boulot. Bordel, d'où sort cette petite conne ? Je la haïssais pour ce qu'elle ne disait pas et encore plus pour ce que ses lèvres osaient formuler. Je rêvais de l'encastrer, là, maintenant, contre son frigo, contre la porte, les barreaux de son lit ou peut-être contre moi. Elle m'intriguait. Elle était la première. Elle serait la dernière. Je tirais la première taff de mon joint en fermant les yeux, je rêvais d'être ailleurs. Je rêvais d'être avant. Est-ce qu'elle savait pour Jack ? Si ces quatre malheureuses petites lettres avaient l'insolence de sortir de ses lèvres glosées, je jurais intérieurement de la tuer.
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MessageSujet: Re: Celui qui en sait trop et qui ne sait pas tenir sa langue est comme un enfant armé d'un couteau. Celui qui en sait trop et qui ne sait pas tenir sa langue est comme un enfant armé d'un couteau.  EmptyDim 29 Jan - 10:41

    Celui qui en sait trop et qui ne sait pas tenir sa langue est comme un enfant armé d'un couteau.  Tumblr_lyhrf2x3Me1r6ruq1o1_500
    CASEY & JUNO

    « If I could give you the world on a silver platter ; would even matter, you'd still be mad at me. If I can find in all this a dozen roses, that I would give to you you'd still be miserable. 'Cause in reality, I'm gon' be who I be and I don't feel no faults for all the lies that you bought. You can try as you may, bring me down but I say that it ain't up to you, go on and do what you do. Hate on me hater now or later, cause I'm gonna do me, you'll be mad baby ! Go head and hate on me hater cause I'm not afraid of what I gotta I paid for...You can hate on me? »

    Le climat était légèrement différent cette fois. Casey avait « honoré de sa présence » l’humble appartement de la jolie brunette et pour le coup, il ne se doutait pas de son désavantage cuisant. Ici, Juno était sur son terrain. Rien ne lui échappait, rien ne lui résistait, et elle n’avait aucun scrupule à pirater les systèmes les plus redoutables dans cette pièce. Rien n’aurait donc plus la choquer, pas même que Casey se roule confortablement un cône, affalé sur son canapé. Au contraire, l’image la fit sourire narquoisement : Il avait manqué sa vocation. Sa place n’était pas chez les bêtas mais bien chez les gammas, ne lui déplaise. Sans aller jusqu’à faire le moindre commentaire à ce propos, bien que la chose soit tentante, Juno observait chaque fait et geste de son « invité » sans cesser de sourire une minute. Il ne déformait pas seulement ses propos, la panique était palpable rien qu’à sa respiration. Celle-ci s’était très légèrement accélérée, sous l’effet de la colère provoquée par l’assurance de Juno sans doute, et ne pouvait qu’être perçue par la demoiselle particulièrement observatrice de nature. Il ne lui faudrait pas longtemps avant de le briser en deux si elle le voulait, et ce sans lever le poing. Ce n’était pas en soi un combat égal : Il ne connaissait rien d’elle, n’avait aucune marge de manœuvre pour rétorquer, alors qu’elle semblait on ne peut mieux renseignée sur son compte. Si elle avait voulu l’achever de la manière la plus cruelle qui soit, Juno aurait pu évoquer l’histoire tournant autour du frère de Casey. C’était une obscure raison qui cachait le fait qu’elle ne s’aventure pas sur ce genre de charbon ardent : Bien qu’il soit antipathique au possible, il n’y avait à l’heure actuelle aucune raison pour qu’elle ne lui fasse mordre la poussière de cette manière. Tout le monde n’est pas sans pitié, après tout…Et surtout pas Juno, bien que les circonstances jouent très légèrement contre elle en la matière.

    « Insignifiant ? Voilà bien une preuve que le fait de lire entre les lignes n’est pas du tout un talent dont tu es doté…Tu m’es indifférent, tout au plus. Et je n’ai fait que dire que tu n’es pas le centre du monde, ce qui est vrai. C’est aussi vrai pour moi, à vrai dire, je suis lucide. A ceci près que tout indifférent que tu sois, ça ne m’empêche pas d’avoir des coups d’avance. Au cas où tu tenterais quelque chose de stupide…Et je te rassure tout de suite : Si j’avais voulu t’avoir dans mon lit, tu l’aurais su. »

    Juno n’était pas intéressée une seconde par le fait de s’envoyer un drogué ayant une réputation et un passé aussi lourd. Il allait sans dire qu’elle avait un certain standing à respecter et n’accordait pas plus de crédit que cela à ceux n’ayant pas un semblant d’intérêt intellectuel. Malheureusement, son QI important la poussait à choisir soigneusement ceux qui étaient intimes avec elle. Cela lui épargnait les surprises et l’incitait à maintenir une certaine réputation. Elle n’avait strictement rien à gagner en côtoyant quelqu’un d’aussi provocateur que Casey, justement parce qu’il était bien trop voyant pour son petit métier à elle. Discrétion, toujours, sauf à l’intérieur de sa propre chambre d’étudiante, où elle ne risquait pas grand-chose en soi. C’est sûrement la raison pour laquelle Juno s’était soudainement saisit d’un PDA sur lequel elle pianota quelques secondes avant de le pointer à l’attention de Casey, afin de lui montrer la vidéo de surveillance du magasin où il avait été un peu plus tôt dans la soirée. On y entendait clairement ses paroles dépourvues de toute politesse et le terme de la discussion arracha donc un franc rire à Juno : Non seulement il était prévisible comme tout à ne jamais y aller par le dos de la cuillère, mais il ne se rendait pas compte du ridicule qu’il traînait derrière lui. Certes, il avait peut-être emmerdé une caissière…Et après ? Ce n’était pas un exploit, et nullement digne de louanges. Tout au plus à amuser quelques minutes Juno, qui reprit son appareil à l’instant même où la vidéo fut terminée, avant de hausser un sourcil de satisfaction. Décidément, il ne pouvait pas être plus prévisible.

    « Tout se sait un jour, forcément. Seulement, ce qu’il y a d’extraordinaire avec toi, c’est que tu es prévisible. Aussi prévisible qu’inefficace quand il s’agit d’emmerder autrui. Pour un peu, il faudrait presque te donner des cours, car ta discrétion laisse clairement à désirer…A moins que tu ne veuilles retourner au frais pour un temps considérable, après tout, chacun ses ambitions dans la vie. »

    Lentement mais sûrement, Juno dressait clairement l’échiquier de son petit plan. Nul ne savait où elle voulait en venir pour l’instant, mais ce qui était sûr, c’est qu’elle dominait clairement la situation et que ce n’était pas prêt de changer.
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MessageSujet: Re: Celui qui en sait trop et qui ne sait pas tenir sa langue est comme un enfant armé d'un couteau. Celui qui en sait trop et qui ne sait pas tenir sa langue est comme un enfant armé d'un couteau.  EmptyLun 30 Jan - 17:11

La vie a toujours été une constante approximative, elle le sera toujours. Alors, c’est ça, le but ultime de la vie ? Passer son temps à chercher l’amour, le trouver, avoir de beaux enfants, une belle maison, un labrador et puis crever ? Non, j’avais besoin de plus que ça, de beaucoup plus. Pourquoi parler d’amour partout ? Dans les pubs, dans les films, les séries, les magazines et pire encore, avec ses proches : « Alors, ça se passe bien avec Machintruc ? QUOI ? Vous avez rompu ? J’espère que tu vas vite retrouver quelqu’un ! » Bordel. Je hais les gens et la société, le système et ses attentes, ses règles et ses pièges. Je me fous de l’amour, des beaux enfants, de la belle maison et de ce foutu chien. Je veux vivre pleinement. Une fois sous terre, où seront les membres de votre famille modèle que vous aurez passé votre vie à construire ? Ailleurs, loin de vous. Déjà morts ou en train de pleurer votre absence. Je veux vivre pour moi, pour moi et pour personne d’autre. Parce que ce qu’il reste au final, c’est rien. Même pas vous. Non, je ne suis pas pessimiste, au contraire je suis lucide. Les yeux de mon esprit sont grands ouverts sur le monde, le vrai. Il voit les valeurs, les vraies. Tout finit par vous échapper, tout. Rien n’est acquis, rien ne vous appartient.

Juno était d'une arrogance sans égal. Moi, elle m’avait évincé de la partie. Eliminé du jeu dont elle seule déterminait les règles.

« Insignifiant ? Voilà bien une preuve que le fait de lire entre les lignes n’est pas du tout un talent dont tu es doté…Tu m’es indifférent, tout au plus. Et je n’ai fait que dire que tu n’es pas le centre du monde, ce qui est vrai. C’est aussi vrai pour moi, à vrai dire, je suis lucide. A ceci près que tout indifférent que tu sois, ça ne m’empêche pas d’avoir des coups d’avance. Au cas où tu tenterais quelque chose de stupide…Et je te rassure tout de suite : Si j’avais voulu t’avoir dans mon lit, tu l’aurais su. »

Elle frappait encore et encore, sinistre et typique habitude d'une gosse perturbée. Je n'écoutais qu'à moitié les mots froids qu'elle débitait, de plus en plus, j'essayais de trouver ce qui avait bien pu lui arriver pour qu'elle en arrive là, pour que derrière ses faux airs de femme effarouchée sommeille une diabolique manipulatrice. Rassure toi Juno, tu as fais le bon choix. J’aurais continué à baiser toutes ces pétasses, malgré ton corps alléchant, la fidélité n'avait jamais fait pas partie de mon monde. Ce côté « bien rangé », enchaîné à une seule et unique personne pour le restant de nos jours, c’était impossible pour moi de concevoir une telle abomination. Ce sentiment d’étouffer, d’être dépendant, de ne plus être libre, menotté par le serment d’une promesse que je ne tiendrais jamais. Les menottes, c'était elle qui en avait la clef. Elle fit glisser ses doigts sur le clavier de son ordinateur, comme si elle avait toujours fait ça et il avait émané d'elle une telle assurance, un tel apaisement à ce moment-là qu'il n'était pas difficile de deviner qu'ils entretenaient bien plus qu'une relation d'humain à machine. Bien, en plus d'être une petite conne sans égal c'était une geek de première classe. Mauvaise pioche. Elle tourna l'écran vers moi et la vidéo défilant sous mes yeux m'arracha à mes railleries. Bordel. C'était moi, moi il y a une heure au supermarché du coin. Moi qui me foutait ouvertement de cette abrutie et dépressive de caissière. Son sinistre rire me décrocha un frisson qui courra le long de mon dos. Définitivement, cette nana était le diable en personne.

« Tout se sait un jour, forcément. Seulement, ce qu’il y a d’extraordinaire avec toi, c’est que tu es prévisible. Aussi prévisible qu’inefficace quand il s’agit d’emmerder autrui. Pour un peu, il faudrait presque te donner des cours, car ta discrétion laisse clairement à désirer…A moins que tu ne veuilles retourner au frais pour un temps considérable, après tout, chacun ses ambitions dans la vie. »

Je me demandais si elle était toujours comme ça, froide et mesquine. Je me demandais quelle âme hautement respectable avait pu la faire souffrir au point de la transformer en quelque chose d'affreusement inhumain et je me jurais de lui serrer la main si j'étais amener à la rencontrer un jour. Je me leva tout en m’avançant vers elle pour lui tendre mon pilon dont elle aurait terriblement eu besoin.

« Tu m'emmerdes avec tes insinuations à la con, en fait, tu m'emmerdes tout court. T'es là, en train de débiter tout un tas de conneries plus grosses les unes que les autres, espérant un soupçon de réaction. Je vais pas passe la nuit dans ta piaule à regarder tes sourires dégueulasses et tes allures de tyran. Qu'est-ce que tu cherches Juno ? Qu'est-ce que tu cherches vraiment ? »

Il devenait nécessaire que je m'évade maintenant, que je décolle pour m'envoler loin, très loin, plus loin même que la coke pouvait me le permettre. Partir à la dérive, à la renverse, c'était ça qu'il me fallait, il fallait que je chavire pour ne plus penser, ne plus sentir ce parfum d'autrefois qui avait le goût du sang. Il fallait que je ferme les yeux, que je l'oublie, elle et les images qu'elle m'obligeait à revoir, qu'elle disparaisse maintenant. Effacez la. J'étais en plein combat, en plein combat contre moi-même. Je m'efforçais de maintenir la tête hors de l'eau, mais elle me noyait à coup de sourires narquois. Arrête ça. Cesse d'être celle qui tire les ficelles, redeviens cette inconnue sans intérêt. Je te hais Juno, tu sais, du plus profond de moi je te hais, à en vomir. J'aimerais la faire crever, là, tout de suite, voir ses yeux s'éteindre pour ne plus y voir le sourire de Jack. Doucement, je traçais sur le bureau où reposait son ordinateur une ligne de poudre immaculée, parfaitement droite. Le nez plein et le cœur aussi.
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MessageSujet: Re: Celui qui en sait trop et qui ne sait pas tenir sa langue est comme un enfant armé d'un couteau. Celui qui en sait trop et qui ne sait pas tenir sa langue est comme un enfant armé d'un couteau.  EmptyLun 30 Jan - 18:06

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    CASEY & JUNO

    « If I could give you the world on a silver platter ; would even matter, you'd still be mad at me. If I can find in all this a dozen roses, that I would give to you you'd still be miserable. 'Cause in reality, I'm gon' be who I be and I don't feel no faults for all the lies that you bought. You can try as you may, bring me down but I say that it ain't up to you, go on and do what you do. Hate on me hater now or later, cause I'm gonna do me, you'll be mad baby ! Go head and hate on me hater cause I'm not afraid of what I gotta I paid for...You can hate on me? »

    Contrairement aux apparences hautement trompeuses concernant Juno, elle était loin d’être un tyran sans peur et sans reproche. Son cœur battait à vive allure dans sa poitrine et intérieurement, elle se maudissait presque d’être la peau de cet être cruel prêt à faire mordre la poussière à cet adversaire qui n’en n’avait jamais été vraiment un. Casey l’avait juste rencontrée au mauvais moment, et pourtant il ne savait pas l’avantage que c’était de connaître un hacker aussi doué. Tout ce qui lui restait à faire, c’est de faire perdre ce contrôle tant aimé chez le jeune homme afin de savoir jusqu’où il était prêt à aller, ce qu’il savait encaisser dans le but ultime de connaître ses limites. Juno était simplement en train de le jauger, voilà tout. C’était un jeu dont elle seule connaissait les règles et buts, mais peu à peu, ce ciel si sombre ayant embaumé la pièce laissa échapper un brin d’éclaircie : Enfin Casey abattait ses cartes en lui demandant ce qu’elle voulait. Enfin il acceptait sa faiblesse afin de pouvoir devenir plus fort, en compagnie de cette brunette ne payant pourtant pas de mine. D’ailleurs, le sourire précédemment narquois de Juno avait laissé place à une toute autre expression, plus douce, moins cruelle, plus amusée sans qu’aucun sous entendu ne se dessine réellement contre ses traits de porcelaine. Sa capacité à encaisser était forte, elle se devait de le reconnaître. Il avait effectivement vécu toutes ces épreuves qu’elle avait découvertes en glanant des informations çà et là au gré de ses recherches. Cela ne faisait aucun doute…Il ne lui restait plus qu’à s’en servir dans le cadre d’un dessein plus grand et plus « respectable » qu’un simple trafic de drogue où il n’était que de la chair à canon. Juno n’irait jamais jusqu’à dire qu’il le devait bien à son frère, mais le cœur y était. S’il n’était pas stupide, il saurait sans doute lire entre les lignes en fin de compte.

    « Enfin tu te réveilles ! Ce n’est pas trop tôt. Je dois dire que ta façon d’encaisser est redoutablement impressionnante. Pour un peu j’étais presque tentée de monter à la vitesse supérieure mais par chance tu ne m’as pas obligée à aller jusque là. Je n’espérais pas d’autre « soupçon de réaction » comme tu le dis si bien. Tout ce que je me demande, c’est combien de temps tu vas fuir ton existence en restant un minable petit dealer de drogue alors que tu pourrais être tellement plus que ça. Être juste de la chair à canon, c’est ça ton ambition dans la vie ? Tu as plus de talent que cela. Les autres devraient te manger dans la main et non pas seulement les nénettes physiquement intelligentes. »

    Nouvelle énigme. Il faut dire que Juno en était une à part entière, que nul ne pouvait sonder et pour laquelle bien d’autres personnes s’étaient brisé les dents. Mais Casey ne s’attendait certes pas à ce qu’elle ne reprenne son ordinateur et n’efface la vidéo précédemment abordée afin de la remplacer par des images ayant eu lieu quelques instants plus tôt, ne laissant entrevoir que la caissière, seule, en train de réviser son maquillage. Ce n’est qu’après que Juno accorda à nouveau de l’attention au jeune homme, peut-être moins triomphante que précédemment, mais elle n’était plus cette jeune femme cruelle dont le but restait tout à fait nébuleux.

    « Je sais que tu pourrais me refaire le portrait façon puzzle et que nos forces physiques sont tout à fait disproportionnées…Mais pour être tout à fait honnête avec toi, si rien ne m’échappe, c’est parce que je sais où chercher. Je comprends mieux les ordinateurs que les gens et personne ne me retrouve jamais. Je sème la discorde, je me suis retrouvée en tête de la liste noire des hackers du FBI et personne ne sait à quoi je ressemble, ni si je suis un homme ou une femme. Je sais effacer mes traces…Voilà pourquoi je ne paye jamais de mine, je passe pour une simple geek sans avenir, sans passion, sans rien. J’aime ne pas être connue, j’aime laisser les autres se noyer dans leur ignorance. Reste à savoir si tu veux rester toute ta vie un rien du tout. »

    Haussant les épaules, Juno eut tout de même l’audace de passer nonchalamment la main sur l’imposante ligne blanche que Casey avait déposée contre son bureau. Quel que soit le prix de ce geste, elle le lui rembourserait. On ne sait jamais qu’il veuille arrêter de n’être qu’un petit dealer sans avenir pour devenir de la race des seigneurs. En l’occurrence, et qui l’aurait cru, Juno l’avait mené à la baguette, prouvant qu’il existe toujours plus fort que soi. Petit rire avant que LA phrase de la soirée ne soit prononcée. Juno n'était pas seulement désirable, elle savait aussi être aussi belle qu'empoisonnée et mystérieuse d'un même coup. Bien que son but caché reste encore inconnu.

    « Peut-être aimerais-tu que ton casier soit aussi vierge que l’entrejambe d’une pucelle, par ailleurs… »
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MessageSujet: Re: Celui qui en sait trop et qui ne sait pas tenir sa langue est comme un enfant armé d'un couteau. Celui qui en sait trop et qui ne sait pas tenir sa langue est comme un enfant armé d'un couteau.  EmptyMer 1 Fév - 16:58

Il était tard ou bien il était tôt. Je ne savais plus, en fait, je n’avais jamais su. Je n’étais jamais vraiment éveillé ni jamais vraiment endormi. Coma continu. Constante somnolence. Léthargie permanente qui engourdie vos membres et pompe votre énergie, elle vous suce, vous mord, vous grignote, vous ronge lentement mais sûrement. L’ombre de vous-même, mais quand vous êtes déjà une ombre qu’est-ce qu’il reste ? L’ombre de l’ombre de vous-même. Nada. Un rail de coke avec une queue, voilà ce que j’étais. On dit que souvent il suffit d’une fois pour que l’inévitable se produisent. Une seule fois pour faire basculer le destin du mauvais côté de la balance. Je m’en mordais les doigts aujourd’hui ou presque, je n’étais pas sur de moi, mais je devais faire face aujourd’hui à la réalité des choses : j’étais irresponsable. J’avais tué mon frère pour quelques minutes d’adrénaline, pour gagner le fric qu’avais dépensé dans un amas de conneries inutiles. L’expression de Juno me rappela qu’un jour, elle avait été humaine. Son visage semblait s’être adouci brusquement, comme si le démon qui l’habitait n’était plus qu’un lointain souvenir. Je m’efforçais de ne pas le lui faire remarquer, bien trop reconnaissant de ce moment de répit qu’elle m’offrait.

Bzz bzz.. Et d’un. Un texto d’une personne à qui je ne répondrais sûrement jamais. Discrètement, je jetai un œil à mon Blackb. « Mio figlio dove sei ? Ti amo. » Loin, genre super loin, assez loin pour ne plus supporter ta tronche de dépravée saoule et droguée à chaque réveil, mais pas encore assez loin pour oublier ton sourire lucide qui refaisait surface tous les 36 du mois, celui qui me tuait, celui qui me rappelait qu’avant d’être une larve de femme battue, camée au sperme et à l’héro, tu étais une mère. Accessoirement la mienne. Ou presque. Cette vie ne me manquait pas, le quartier ne me manquait pas. Toutes ces pétasses en robe léopard et ces pseudos lascars, leurs casquettes Lacoste méticuleusement posées de travers sur leurs cheveux rasés. Gerbant. Ca drague à chaque intersection, ça baise dans le hall de l’immeuble, ça crache un peu sur les pavés histoire de, ça roule du cul pour montrer que oui, c’est open bar sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre et même, parfois, ça casse quelques vitrines histoire de prouver que « wesh, on est des bonhommes t’as vu. » Vite, une bassine. Non, vraiment je préférais de loin être ici bien qu’enfermé dans un monde qui semblait trop petit pour moi, je préférais de loin être là, face à cette curieuse nana qui me traitait de minable plutôt que de refoutre un seul pied dans ce putain de quartier.

« Tu as plus de talent que ça. Les autres devraient te manger dans la main et non pas seulement les nénettes physiquement intelligentes. » Voilà, elle se mettait maintenant à flatter mon égo. Bordel, qui sur cette planète aurait la prétention d’avoir cerné cette fille ? J’essayais mentalement de comprendre son manège, d’abord la provocation puis les louanges.. Que me réservait-elle pour la suite ? Mes sourcils restèrent froncés un moment avant que je ne comprenne, avant qu’elle assène le coup de grâce. « « Je sème la discorde, je me suis retrouvée en tête de la liste noire des hackers du FBI et personne ne sait à quoi je ressemble, ni si je suis un homme ou une femme. » Définitivement, elle m’échappait. Elle ne ressemblait à rien et surtout à personne. Elle avait le visage d’une femme fragile et affreusement sexy cachant un esprit vif et acerbe. D’un geste sûr, elle balaya mon parfait rail de coke. Je pris sur moi pour ne pas lui envoyer mon poing dans la mâchoire, non, finalement pas tant que ça. Elle m’intéressait plus que la coke. Bordel, c’était la première fois. « Peut-être aimerais-tu que ton casier soit aussi vierge que l’entrejambe d’une pucelle, par ailleurs… »

Comme à chaque fois, l’adrénaline brûlait ma cicatrice. Doucement, je fis courir mes doigts le long de mon avant-bras pour calmer la douleur. J’avais douze ans quand elle est apparue. Comme tous les jeudis, mon père caressait ma mère avec les poings. Pour la première fois, j’avais eu la force de m’interposer. J’avais agrippé la manche de sa superbe chemise Armani qu’il avait pu s’offrir avec de l’argent sale et j’ai hurlé avec toute la puissance dont un gamin de douze ans peut faire preuve. Je n’ai rien dit, aucune phrase cohérent n’aurait pu avoir le bon sens de sortir d’entre mes lèvres, j’étais fou de rage. Mon cœur battait si fort qu’il m’en faisait mal au crâne, j’avais l’impression qu’il allait bondir de ma poitrine. Je m’étais contenté de froncer les sourcils et de lui lancer un regard si noir qu’il en était resté bouche bée un dixième de seconde. Et puis il était parti, en me laissant cette marque indélébile. A douze ans, on apprend encore des choses, même si l’innocence ne nous fait plus voir le monde avec de belles couleurs. Notamment, on apprend que traverser une fenêtre fait mal. Très mal et pas seulement à cause du verre, à cause du cœur aussi.

« Je suis ton homme Valentyne-Hale. »

Doucement, je me suis approchée d’elle comme on s’approche d’un chien qui montre les dents pour l’amadouer. J’ai planté mon regard dans le sien qui me paraissait alors bien trop pur pour lui appartenir. Mes yeux ont une nouvelle fois glissés sur son corps attrayant. Je me suis penché vers elle et mes lèvres ont frôler son cou en murmurant : « Qu’est-ce que t’attends de moi Juno ? »

A cause du cœur aussi.
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MessageSujet: Re: Celui qui en sait trop et qui ne sait pas tenir sa langue est comme un enfant armé d'un couteau. Celui qui en sait trop et qui ne sait pas tenir sa langue est comme un enfant armé d'un couteau.  EmptyMer 1 Fév - 20:04

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    CASEY & JUNO

    « If I could give you the world on a silver platter ; would even matter, you'd still be mad at me. If I can find in all this a dozen roses, that I would give to you you'd still be miserable. 'Cause in reality, I'm gon' be who I be and I don't feel no faults for all the lies that you bought. You can try as you may, bring me down but I say that it ain't up to you, go on and do what you do. Hate on me hater now or later, cause I'm gonna do me, you'll be mad baby ! Go head and hate on me hater cause I'm not afraid of what I gotta I paid for...You can hate on me? »

    « Suis-moi. »

    Deux petits mots, à priori sans importance pour tous les autres élèves, et de Berkeley, et de cette fameuse confrérie où se mêlaient futurs hors la loi en puissance et autres alcooliques ne se cachant pas le moins du monde. Mais prononcé par Juno, ces deux mots avaient une signification particulière ; que ce soit grâce au sourire franc et amusé qu’elle affichait, ou parce qu’elle s’était saisie de la main de Casey sans lui demander son avis ou craindre ses foudres éventuelles, cette expression signifiait beaucoup. Il n’y avait d’ailleurs pas besoin de rajouter quoi que ce soit, elle se suffisait à elle-même. Juno conserva donc un silence presque inquiétant tout en rassemblant un tout petit semblant de matériel portable dans une sacoche qu’elle accrocha à son épaule, en bandoulière, avant de s’armer d’une veste et d’esquisser un petit clin d’œil à l’attention de Casey afin qu’il ne lui emboite le pas. De toute évidence, il n’avait jamais eu affaire à une autre fille de la race de cette impétueuse brunette. N’était pas hacker qui veut, déjà, dans un premier temps. Mais plus que tout, l’énigme qui rôdait autour d’elle s’épaississait dès lors que l’on essayait de la résoudre. Tout était nébuleux chez Juno, et c’était bien ce qui restait passionnant à chaque instant avec elle. Chaque moment était différent, chaque expression, mot, marque physique même n’était jamais semblable à la précédente. C’est pourquoi il fut à la fois très étonnant et dans l’ordre des choses qu’elle n’emmène Casey à l’intérieur même de Berkeley, alors qu’il faisait nuit noire et que les gardiens étaient en pleine ronde. Par chance, Juno connaissait exactement le rythme desdites rondes et ne craignait donc aucunement de se faire prendre. Elle jeta tout de même un bref coup d’œil à sa montre, histoire de dire, avant de s’armer d’un ordinateur portable miniature qui lui permit d’ouvrir l’une des portes de derrière. Oui, car dans toute université un peu « up to date » on n’utilise plus des clefs, trop aisément reproductibles, on met des codes, des alarmes et autres joyeusetés du genre…En oubliant qu’il existe des personnages comme Juno, capable de décrypter n’importe quel code d’un claquement de doigt pour peu qu’on ne lui fournisse un minuscule ordinateur d’appoint en guise d’appuis.

    « Parfait ! Le gardien de cette aile vient juste de finir sa ronde de ce côté-ci, aussi on a deux bonnes heures devant nous avant qu’il n’ait fait le reste, si on compte les labos et la bibliothèque dans l’équation. Cela nous laisse largement le temps de nous pointer comme une fleur aux archives. »

    Une fois la porte ouverte et nos deux malfrats en herbe entrés, Juno s’arma bien évidemment d’une lampe torche histoire qu’ils n’évitent de se tordre une cheville à cause d’un quelconque obstacle sur le chemin. On n’est jamais trop prudents, et les agents d’entretien avaient une fâcheuse tendance à laisser traîner leurs chariots en plein milieu afin de reprendre leur travail exactement où ils l’avaient laissé une fois le lendemain parvenu. Parfait, rien pour se mettre en travers de leur route, un silence mortel cachant presque leur présence tout aussi discrète, et Juno fut en mesure de les conduire à bon port, jusqu’aux archives dont la plupart étaient déjà informatisées…A commencer par leurs deux dossiers respectifs. Déjà à ce moment là, les questions devaient fuser dans l’esprit de Casey, et le fait de la confronter devait le brûler littéralement de l’intérieur. Il allait devoir patienter le temps qu’elle n’ouvre la porte desdites archives, dont le code était crypté légèrement différemment de celui de la porte d’entrée, notamment. En somme, il eut à endurer en tout et pour tout trois minutes à peine de « torture » avant qu’elle ne referme la porte derrière eux et ne souffle d’aise : Décidément, il y avait presque de quoi s’envoyer des fleurs.

    « Je vais te retrouver ton dossier et tu me diras ce qu’il faut y enlever ou au contraire y laisser. Nouvelle lubie de la directrice de Berkeley : Obtenir les casiers judiciaires ! Je m’occuperais de vider ton casier ensuite, mais autant que ça ne pourrisse pas ton dossier ici, tant qu’à faire. »

    Le sérieux de Juno ne laissait aucunement place au doute : Elle savait de quoi elle parlait et n’avait pas l’intention de faire la moindre entourloupe. La première raison ? Le fait qu’ils ne soient pas si différents, par exemple ; qu’elle risque gros en ayant découvert sa petite identité personnelle et ses « méfaits » ensuite. Casey pouvait la faire plonger, bien qu’il n’ait pas de preuve tangible entre les mains, en sachant qu’elle était hacker, et très recherchée en prime. Mais une petite voix dans la tête de la brunette lui faisait croire qu’il ne s’y risquerait pas. Juno pouvait lui apporter beaucoup, mais elle pouvait également devenir son pire cauchemar…Il vaut mieux avoir un hacker dans sa poche, n’est-ce pas ? Et c’est ce qui fut évident une fois qu’elle eut prit possession des ordinateurs d’appoint empilés sous formes d’étagères et qu’elle eut trouvé ledit dossier. Il y avait également la mort de son frère qui y était soigneusement notée, mais une fois encore, Juno ne se permit pas la moindre réflexion : Cela ne la regardait pas. Et il n’y avait aucune raison qu’ils n’en parlent.
    La brunette s’était écartée à peine le dossier affiché, afin qu’il ne lui dise ce qu’il voulait enlever dans son dossier, susceptible de le suivre toute sa vie, y compris une fois sa scolarité terminée. Sait-on jamais, après les conneries, il pouvait tout à fait décider de reprendre son existence en main et d’avoir une brillante carrière. C’était une opportunité fabuleuse que lui offrait Juno, et c’est sûrement pourquoi elle crut capter un regard extrêmement inquisiteur chez Casey. Ils n’étaient encore une fois qu’à quelques millimètres l’un de l’autre, et pourtant, aucun des deux ne flanchait. Pire, Juno esquissait encore et toujours son sourire amusé, dépourvu de moquerie et de méchanceté cette fois-ci, avant de murmurer d’une voix délicate :

    « Qu’est-ce qu’il y a ? »
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MessageSujet: Re: Celui qui en sait trop et qui ne sait pas tenir sa langue est comme un enfant armé d'un couteau. Celui qui en sait trop et qui ne sait pas tenir sa langue est comme un enfant armé d'un couteau.  EmptyDim 5 Fév - 2:06

Je ne savais pas quel jour nous étions, je ne savais jamais. C’était un simple jour, comme tous ceux qui avaient suivis et qui suivront demain. Comme toutes les nuits, je me défoncerais. Comme toutes les nuits, j’écumerais les bars et les boîtes de Californie. Comme tous les nuits, je chasserais et comme toutes le nuits, elles tomberont amoureuses en un regard, elles espéreront une nuit d’amour mais, n'auront qu'une nuit de baise. Elles se souviendront de moi, plus tard, de ce mec qui n’a jamais rappelé, ce connard qui les a sautés et puis qui a disparu. Je suis le méchant de leurs histoires, le type dont elles parleront pendant leurs petites soirées entre copines aux cheveux lissés, au moment des chocolats de lamentations, elles vanteront mes exploits au pieu et chialeront en récitant par cœur le message vocal de mon répondeur. Pauvres connes. Je serais toujours le méchant de leurs histoires, mais pas ce soir. Ce soir, il y avait Juno, cette fille qui ne me connaissait pas et qui savait déjà tout, à l'opposé de celles pour lesquelles, aujourd'hui, j'étais le Dieu et pour qui demain, je serais le Diable, j’étais leur héros et demain je serais leur assassin. Monstrueux paradoxe qui les rongeait chaque jour un peu plus. C’était pire. Pire qu’une constance, c’était un coup sur deux et rien ne fait plus mal que des pointillés. Il faut enjamber, courir, être prêts, toujours, pour ne pas tomber dans le vide, courir de points en points, sans pause, sans reprendre son souffle, sans avoir le temps de se rendre compte qu’on est en train de sourire ou de chialer. S’aimer dans l’urgence parce que ce qui suit, c’est encore le vide. « Suis-moi. » Deux mots. Deux insignifiants petits mots perdus dans un océan de phrase, c'était rien. C'était tout. Je l'ai suivi, comme ça, sans prendre ne serait-ce qu'une seconde de réflexion, une seconde de répit. Comment je pouvais faire ça ? Me laisser prendre la main et me contenter de suivre une parfaite inconnue qui, jusque-là, avait éprouvé un malin plaisir à me torturer. J'étais inconscient. Inconscient. Inconsciemment, je savais. C'était à cause de ses yeux.

Elle me guida dans les profondes entrailles de Berkeley, une minutieuse opération mais, elle, elle n’utilisait ni scalpel ni bistouri, sa seule et unique arme résidait dans une ridicule et minuscule machine. Juno et son ordinateur. Juno et son vice. Juno. Malgré toute la rancœur qu'avec précaution, je gardais au fond de moi au cas où elle déciderait de retourner sa veste aussi vite qu'elle savait retourner les serrures, je ne pouvais m'empêcher de la respecter et aussi bizarre soit-il de l'admirer. Peut-être. Un peu. Ou pas. L'obscurité et un silence des plus total nous avait alors recouvert, comme si le monde ne tournait plus, comme ça, juste pour nous. La plupart des nanas que je connaissais -et c'est un euphémisme- n'auraient pas été à l'aise dans ce genre de situation, Juno était dans son élément, Juno était vivante. Enfin, nous sommes arrivés à bon port : les archives. Juno s’affairait à trouver le code tandis que j'étais là, planté comme un con, me fiant à son bon vouloir sans savoir ni pourquoi nous étions là ni comment nous y étions parvenus. Combien de fois ? Combien de fois cette fille avait fait ça ? Trois minutes. Trois interminables minutes. Définitivement, c'était une véritable tortionnaire. Instinctivement, je tourmentais mes lèvres à coups de morsures. D'ordinaire, c'était moi le chef, moi qui obtenait tout et de n'importe qui. J'avais toujours mené la danse, peu importe le morceau joué, peu importe ma partenaire sauf qu'on ne m'avait jamais appris à danser le tango en pleine nuit, au sein de la salle des archives d'une université qui plus est encerclée de gardiens. Elle referma enfin la porte derrière nous et ne manqua pas de me lancer un de ces sourires spécifiques, débordant de déliquescence. « Je vais te retrouver ton dossier et tu me diras ce qu’il faut y enlever ou au contraire y laisser. Nouvelle lubie de la directrice de Berkeley : Obtenir les casiers judiciaires ! Je m’occuperais de vider ton casier ensuite, mais autant que ça ne pourrisse pas ton dossier ici, tant qu’à faire. » Elle s'écarta et me laissa sa place devant cet écran qui connaissait tout de moi. Jack. C'est le seul mot qui m'ait sauté aux yeux, comme une énorme gifle, non, comme un molard qu'on m'aurait craché en pleine gueule et comme à chaque fois que j'entendais un gosse appeler son frère, je vivais sa mort. Encore et encore. Inlassablement je l'enterrais. Soudain, la pièce n'avait plus cette odeur de peinture fraîche, elle avait disparue pour laisser place à tous ces souvenirs qui sentaient le whisky et le tabac froid. Pendant une seconde, j'ai cru que Juno l'avait senti, elle aussi. Dans un effort surhumain, j'ai repris ma respiration et mon habituelle sérénité. Imperméable. Elle était près, trop près, si près que je pouvais presque sentir son souffle sur ma nuque, mais à coup sûr je pouvais respirer son maléfique parfum. Encore une fois, elle arborait son imperturbable sourire entendu.
« Qu’est-ce qu’il y a ? » Elle avait laissé ces mots sortir de ses lèvres dans un murmure à peine audible et pourtant, ils faisaient écho à l'intérieur. Je me suis retourné vers elle en m’humidifiant les lèvres. Nos yeux bruns s’entremêlaient, comme si nos regards sombres s'étaient toujours perdus l'un dans l'autre.
« Rien. Dans ce dossier, en tout cas. Efface tout. »
Efface le.
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