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« Je dépasse les limites, aisément, largement... »

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MessageSujet: « Je dépasse les limites, aisément, largement... » « Je dépasse les limites, aisément, largement... » EmptyDim 22 Jan - 12:20


C’est plus facile de tomber dans la drogue que d’affronter la vie, plus facile de piquer ce que vous avez envie que d’essayer de le gagner, plus facile de battre un enfant que de l’élever. L’amour par contre, ça demande des efforts, du courage.





J’ai des amants régulièrement. En général, c’est rare qu’ils s’agissent du même homme, mais ça arrive quand ils sont remarquables. Quand ils ne pensent pas qu’à leur propre plaisir et qu’il parvienne à me faire du bien, alors il m’arrive de retourner danser avec eux. Si je regarde derrière moi, je pourrais me faire peur. C’est vrai, je couche souvent et enfin, ça fait un certain nombre même si honnêtement, je ne compte pas. Mais, c’est moi qui le cherchais. C’est moi qui acceptais volontiers les caresses subtiles qui allaient vite devenir tout sauf chastes. J’aimais me faire désirer, qu’on tente par tous les moyens de m’attirer dans un filet et que je succombe finalement. Le désir grandissant, le résultat était tout simplement jouissif, et c’est peu dire. Mais, j’avais moi aussi, mes conquêtes. J’aime jouer, j’adore ça. Et depuis un certain temps, je joue souvent avec le même. Un grand brun aux yeux marron. Un grand sourire franc, bref il respire tout simplement le charme. Et, enfin, c’est un bon gars. Je ne couche pas qu’avec des connards. J’ai tout de même un genre de sélection. Sauf quand je suis complètement défoncée, là je couche avec des grizzlis comme la dernière fois. Frisson de dégoût rien que d’y repenser. Revenons-en à ma future proie difficile à faire céder. Et plus il résistait, plus il devenait intéressant. Mieux, il m’obsédait complètement. Et j’avais besoin de le sortir de ma tête. Chaque fois que je le voyais, je tentais une nouvelle approche. La phase directe ne marchait pas. Arrivée, m’installer sur ses genoux et le draguer ouvertement, non il ne répondait pas comme je le souhaitais. J’en avais essayé plusieurs jusqu’à la dernière en date. La phase timide, seulement ma réputation m’avait succéder et… Il n’a pas marché. J’avais au moins le mérite de l’amuser parfois, ce qui n’était pas plus mal. Fais rire une femme et elle a un déjà un pas dans ton lit. Est-ce qu’on le tourner au masculin ? Bon, je pourrais faire la méthode féline, lui caresser délicatement l’entrejambe en étant certaine qu’il réagisse. Peut-être qu’il me repousserait avec tout simplement un gène entre les jambes. Il fallait que je trouve une autre méthode. Et je commençais à exploiter complètement mes capacités. Non… Je n’en possédais aucune.

Allongée sur mon lit, une cigarette magique entre les lèvres, je cherchais comment m’occuper ce soir, bien que j’aie une forte envie de m’amuser avec Camille. De toute manière, même s’il me repoussait, je passais toujours un bon moment avec lui. Allez comprendre, peut-être que j’étais un brin masochiste. Mes jambes levées, je m’amusais à bouger celle-ci alors que mes yeux verts observaient mon plafond. Réfléchir, réfléchir. Difficile avec la fumée qui montait jusqu’à mon cerveau pour l’attendrir et le rendre euphorique. Je tire sur mon herbe bienfaisante, recrachant la fumée dans un nuage opaque avant de me redresser, une ampoule allumée au dessus de la tête. Voilà comment serait ma soirée. Je me redresse, passant par la case douche puis ensuite je vide mon armoire pour trouver une tenue potable et adéquate. Il faudrait que je fasse flambée la carte no-limite de mon père prochainement, j’allais bientôt avoir mis tous mes vêtements au moins une fois. J’opte pour un short en jean, un débardeur qui collait mon corps en seconde peau et une chemise ouverte par-dessus. Simple, mais j’étais à mon aise. Le soutien-gorge passait à la trappe quand on avait une poitrine comme la mienne. Je passe rapidement mes mains dans mes cheveux, les frictionnant pour leur donner un brin de volume et d’allure. Je me contente de souligner mes yeux d’un fin trait de crayon noir et de brosser mes cils avec le mascara. Une fois chose faite, je descends attrapant mon portefeuille et je quitte mon appartement. Je passe par un drugstore pour acheter le meilleur champagne et donc le plus chère. Je repars avec mon achat et je vais jusqu’à l’endroit ou vivait Camille. En espérant qu’il ne soit pas déjà accompagner sinon j’avais déjà l’excuse au bord des lèvres. « Pour me faire pardonner de la dernière fois… » Ridiculement hypocrite mais, ça m’éviterait de passer pour une conne.

Mes converses foulaient le sol avec véhémence, au rythme de ma démarche légère mais rapide. Il faisait froid, emmitouflée dans ma grosse veste. J’avais surtout froid aux jambes sur lesquels je n’avais pas mis un collant. Mes mollets étaient en contact directe avec la fraîcheur et faisait frissonner mon être interne. Le duvet de mon épiderme se redressait, je le sentais. Des tremblements incontrôlés me saisissant, j’accélère davantage le pas avant de lâcher un gros soupir lorsque je suis devant sa porte. Je frappe fougueusement, et attend qu’il m’ouvre. Dès qu’il le fait, je n’attends pas qu’il m’autorise l’entrée et je pénètre dans la chaleur de son habitation. Merveilleux. Je bouge sur place, réchauffant tous mes membres en lâchant quelques petits gémissements explicites. « Fait froid bordel…. » Je tourne mon regard vers lui, et grimace avant de lâcher mon sourire habituel. « Désolée, je te dérange pas au moins ? » Levant un sourcil en circonflexe, j’écoute pour voir si j’entends une autre voix ou autre mais rien. Je me penche pour observer mais il semblait être solitaire. Je sors la bouteille de champagne de mon sac et lui tend avec un sourire. « J’avais envie d’être avec quelqu’un ce soir, juste tout simplement… » Le jeu était en place. Voyons si ma proie allait s’emmêler dans mes filets, ou non.
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MessageSujet: Re: « Je dépasse les limites, aisément, largement... » « Je dépasse les limites, aisément, largement... » EmptyDim 22 Jan - 19:50



La clé du bonheur pour Camille ? Un moment de tranquillité, entouré de ses amis, et ne rien avoir dont il fallût se soucier. Camille aspirait quotidiennement à cette quiétude mais elle ne semblait pas être à l’ordre du jour, et c’était ce que l’Alpha était forcé de constater jour après jour. Tout d’abord, le fait de fréquenter une confrérie dont la principale caractéristique était de n’accueillir que les plus grosses têtes de l’université avait des conséquences qui se ressentaient nettement au jour le jour. Travailler, et travailler dur, c’était ce que faisait Camille quotidiennement, avec pour objectif de figurer à une belle place dans le palmarès de fin d’année et de pouvoir ainsi faire partie des meilleurs étudiants de la faculté de droit. L’année passée, il avait fini troisième de sa promotion, un fait qui tenait du miracle dans la mesure où il avait raté plusieurs mois de cours et même après son retour, il n’avait pas été en grande forme pour étudier, suite au décès prématuré de sa petite sœur. Pourtant, une chose restait sûre, et elle l’était plus que jamais au fur et à mesure que les mois passaient et les résultats s’accumulaient : Camille excellait dans le domaine des études, et méritait sa place au sein de la confrérie. Travailler comme une bête tous les jours n’était pas forcément très agréable ni distrayant, mais c’était quelque chose de gratifiant, et Camille se réjouissait de voir que son dur labeur portait ses fruits. Toutefois, il n’aurait pas dit non à un peu de répit, surtout depuis qu’il avait endossé l’uniforme de président de confrérie et que sa responsabilité au sein des Alpha avait encore augmenté d’un cran. Finies les soirées tranquilles lorsqu’il n’avait pas trop de travail à effectuer pour ses études, parce que maintenant s’y ajoutaient les réunions de présidents de confrérie, les événements à organiser, les problèmes à résoudre au sein des Alpha, les recrutements qui ne cessaient jamais, les questions auxquelles il devait répondre et surtout, les conséquences qui venaient avec cette loi d’or dictée à tous les Alpha dès leur arrivée au sein des bleu pâle : n’hésitez jamais à venir parler aux présidents de votre confrérie, car ils sont toujours à votre disposition. Généralement, cette règle ne connaissait pas d’abus, mais chaque généralité connaît ses quelques cas d’exception et Camille avait pu en faire les frais à plusieurs reprises. Bref, être un Alpha n’était pas de tout repos. Mais dire que si Camille avait fait partie d’une confrérie moins exigeante et n’avait pas postulé pour le rôle de président, il aurait eu une vie tranquille, serait un leurre. Car le jeune homme ne connaissait pas de surmenage uniquement côté études. Sa vie sentimental était un énorme bordel, du début à la fin, et il ne savait plus quoi penser, quoi faire, ni comment remédier aux troubles qui l’habitaient depuis de longs mois. Une seule demoiselle était responsable de cet état extrêmement perturbant, et elle fréquentait la même confrérie que Camille, ce qui ne facilitait en rien les choses. Étrangement, ce n’était pas au sein de la confrérie que les deux étudiants avaient vu naître leur relation, mais à Paris, alors que Charlotte était serveuse et qu’elle servait Camille jour après jour – il fallait d’ailleurs avouer que ce n’était pas vraiment un hasard, car le jeune homme avait fini par se rendre quotidiennement à l’établissement où travaillait Chuck dans le seul espoir de l’y rencontrer, un espoir toujours récompensé. S’ensuivit une idylle de quelques mois qui fut la plus belle histoire d’amour que Camille ait jamais connue, mais à laquelle il mit brusquement fin après le décès de sa sœur, brisant ainsi non seulement le cœur de Chuck mais aussi le sien. Les retrouvailles n’avaient pas été des plus faciles et aujourd’hui encore, leur relation restait extrêmement délicate et précaire. Il ne savait pas quoi faire pour améliorer la situation et, en attendant, se contentait de l’endurer. Non pas qu’il n’eût rien pour se distraire – au contraire, il semblait avoir de plus en plus de succès au sein de la gente féminine pour des raisons qui lui restaient toujours aussi obscures qu’au premier jour. Camille ne comprenait absolument pas pourquoi il plaisait autant et faisait à ce point tourner les têtes, à tel point qu’on pût comparer son succès à celui que connaissaient les Delta, autrement dit, ceux qui étaient nés pour séduire et pour plaire. Camille n’était pas un séducteur, loin de là. S’il aimait flirter et passer du bon temps avec les femmes, il n’en était pas non plus un collectionneur de conquêtes qui enchaînait les histoires sans lendemain avec pour crédo celui de varier le plus possible et de ne jamais reprendre la même fille. Pire, cette mentalité l’écœurait et il était bien décidé à ne jamais l’adopter, peu importent les circonstances qui pourraient le pousser à changer d’avis. Mais certaines filles ne semblaient pas comprendre qu’il n’était pas celui à contacter pour passer un simple bon moment au lit sans aucune conséquence. Certaines filles s’acharnaient à vouloir le séduire et voler son cœur l’espace d’une nuit. Une fille, en particulier. Elle s’appelait Lou, elle appartenait à une confrérie qui expliquait presque son comportement à son égard, les Gammas. Elle passait son temps à lui tourner autour, alternant sans relâche toutes les techniques de séduction possibles et imaginables. Elle faisait tout ce qu’elle pouvait pour le séduire, pour le convaincre que tout ce dont il avait envie, c’était de prendre son pied avec elle sans se soucier du lendemain. Lui aussi avait tout essayé, mais pas pour la même chose. Il avait tenté toutes les options qui lui étaient apparues pour lui faire comprendre qu’il n’était pas intéressé, qu’il n’était pas ce genre de garçon et qu’elle n’obtiendrait pas ce qu’elle cherchait chez lui. Mais ce concept semblait difficile, voire impossible à saisir pour la demoiselle, qui ne cessait de redoubler d’efforts pour le faire changer d’avis. Camille ne savait plus quoi faire pour mettre fin à cette situation gênante, alors il se contentait d’espérer qu’un jour, elle se lasserait et finirait par comprendre que cela n’avait pas de sens de s’entêter dans une voie sans issue positive pour elle.

Ce soir-là, Camille avait décidé de passer un moment de sérénité et de calme, il avait décidé de mettre fin l’espace de quelques heures à toutes ses sources de trouble et de problèmes, et de décompresser. Pas d’études, pas d’obligations de président de confrérie, pas de prise de tête avec Charlotte, pas de sortie où il pût croiser Lou ou toute autre jeune femme un peu trop en chaleur. Juste un moment de détente comme il n’en connaissait que trop peu ces derniers temps. Allongé sur son lit, vêtu d’un vieux t-shirt et d’un pantalon de training, Camille avait sorti sa réserve d’herbe – réserve qualifiée de purement médicale, bien qu’il sût pertinemment le premier que cela n’avait rien de crédible – et fumait tout en enchaînant les SMS avec Sterling, son meilleur ami, qui ne semblait pas non plus de sortie ce soir. Relaxé pour la première fois depuis trop longtemps, Camille profita du calme qui régnait dans la pièce et décida de ne plus se soucier de rien, vidant son esprit de tout tracas. Le cannabis l’aida considérablement dans sa tâche et bientôt, un sourire béat vint s’installer sur les lèvres vermeille du jeune homme. Mais la paix fut de courte durée, car bientôt, quelques coups résonnèrent à la porte. Camille soupira, exaspéré de voir que décidément, il ne serait jamais tranquille. Il éteignit son joint, se leva et alla ouvrir la porte, aussitôt poussé sur le côté par la nouvelle arrivante qui ne semblait pas décidée à le laisser l’accueillir par lui-même. Camille crut rêver en voyant Lou dans sa chambre, vêtue comme s’il faisait cinquante degrés dehors et le toisant avec un air qui ne présageait rien de bon. Stoïque, il ne dit rien, attendant une explication de la part de la jeune femme. Lorsqu’elle lui demanda si elle ne dérangeait pas, Camille haussa les sourcils et répondit d’un ton légèrement sarcastique. « De toute façon, je ne pense pas que ça aurait changé quoi que ce soit si c’était le cas. » Il ne lui intima pas pour autant l’ordre de s’en aller, quelque peu intrigué par cette visite pour le môns inattendue. Il se demanda ce qu’elle lui avait encore réservé et quelque chose lui dit, avec raison, que cela ne pouvait être bon. Il haussa encore plus les sourcils en voyant la jeune femme sortir une bouteille de son sac et lui expliquer qu’elle avait besoin de compagnie ce soir. Oui, c’était ce qu’il avait cru comprendre, sinon elle ne serait pas venue ici, pas vrai ? Méfiant, Camille s’installa à nouveau sur son lit sans quitter Lou du regard, prenant en main la bouteille qu’elle lui tendait avec son habituel sourire. « Je ne pense pas que ce soit une bonne idée que tu restes ici, Lou. Je doute que ce soit pour une partie de Scrabble, et tu sais ce que j’en pense. La réponse est toujours non. » Un léger sourire se dessina sur les lèvres de Camille, bien que le ton de sa voix n’eut rien d’humoristique. Décidément, il ne comprendrait jamais rien aux femmes et à cet entêtement qui n’avait aucunement lieu d’être.


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MessageSujet: Re: « Je dépasse les limites, aisément, largement... » « Je dépasse les limites, aisément, largement... » EmptyDim 22 Jan - 21:10


C’est plus facile de tomber dans la drogue que d’affronter la vie, plus facile de piquer ce que vous avez envie que d’essayer de le gagner, plus facile de battre un enfant que de l’élever. L’amour par contre, ça demande des efforts, du courage.





« Je ne pense pas que ce soit une bonne idée que tu restes ici, Lou. Je doute que ce soit pour une partie de Scrabble, et tu sais ce que j’en pense. La réponse est toujours non. » Je soupire, l’observant prendre place sur son lit. Mon sourire se fane légèrement alors que je baisse ma main qui tenait précédemment la bouteille qu’il avait prit. Me passant une main dans les cheveux, je mine l’inconfort. « Ce n’est pas ce que tu crois… Tu ne vois pas mon drapeau blanc ? » Je lève une main, un sourire amusée aux lèvres en la bougeant comme si j’agitais un bateau porteur d’un drap blanc, signe que je venais en paix. Je baisse la main, mordant ma lèvre. Je me sentais pitoyable, mais j’effectuais une nouvelle méthode que j’espérais efficace. Après tout, qui ne tente rien n’a rien. Je m’assois sur le bord de son lit avec précaution, sans montrer de signe que je souhaitais envahir ses draps d’une autre manière. Mon regard se porte sur son visage un instant avant que je ne détourne la tête. J’aurais fais bonne actrice. « En fait, j’imaginais plutôt une soirée simple. J’ai besoin de compagnie mais comme tu le crois et que je tente d’obtenir habituellement. » Mes lèvres s’étirent timidement, comme une jeune fille prit en faute qui devait avouer sa plus grande honte. Camille était un bon garçon, et je savais que le toucherait plus en étant une fille perdue, désireuse de se faire un ami plutôt qu’un amant. Je devrais ne pas être fière de ce que je m’apprêtais à faire mais, je ne ressentais rien. Comme une coquille vide. Ce n’était qu’un jeu de plus pour moi. Peut-être que je finirais par me brûler les ailes à un moment ou un autre. Possible, mais jusqu’à présent, je ne pensais pas aux conséquences de mes actes. Je ne voyais pas le mal que je pouvais faire, ni même le danger des mes jeux. Je ne saurais pas vous dire pourquoi Camille m’attirait autant. J’aurais lâché prise depuis longtemps mais… Je ne sais pas. Il avait ce quelque chose qui m’obsédait. J’avais envie de le voir, comme si c’était un besoin incessant. Il n’était pas le genre de personne pour lequel je pourrais tomber amoureuse. Non, il était trop gentil, trop ouvert et pas assez… Je ne sais pas.

Mes yeux parcourent sa chambre, cherchant un détail ou quelque chose. J’aimais l’ambiance de celle-ci. Rangée et propre, on sentait qu’il était un homme sérieux. Il n’étudiait pas le droit pour rien. Parfois, il me rappelait mon propre père. Peut-être était-ce pourquoi je cherchais tant son attention ? Je retire ma veste, la posant à côté de moi en passant mes mains sur mes avant-bras. Je cherchais mes mots, pour le convaincre de m’autoriser à rester. Ensuite j’aviserais. Mais une soirée avec lui serait plus attrayante qu’une boîte de nuit où j’allais encore me retourner la tête, et finir dans un lit avec un inconnu dont je ne me souviendrais plus du nom ni même ce qu’on aura fait. Je me racle la gorge, chose qui ne servait à rien car ma voix restait constamment enraillée. « Alors… Tu l’ouvres cette bouteille ou tu attends que je le fasse ? Mais je te préviens, je suis maladroite… » Tentative d’humour pour détendre l’atmosphère. Méfiant, il le serait c’était certain. A moi de bien jouer mon jeu et de ne pas montrer mon but ultime. Il fallait qu’il espère que je sois une fille normale, une présence amicale ce soir. Il se lâcherait plus facilement et je devrais saisir les ouvertures. Calculatrice, je l’étais pour un but qu’on pourrait pensé pathétique. Couché avec lui m’apporterait quoi de plus ? La fin d’une obsession, j’en étais certaine. Mais en même temps, j’aimais mon jeu avec lui. Choix cornélien que j’avais là. Le laisser tranquille, et m’ennuyer. Ou continuer, risquer d’obtenir ce que je souhaite et le laisser. M’ennuyer. Dans les deux cas, je finirais par m’ennuyer. Alors que… Je pourrais aussi continuer de jouer, sans qu’il ne cède jamais. Non. J’avais toujours ce que je voulais. Je n’étais pas patiente. Ca ne marcherait pas comme ça. La complication faisait partie de moi, et parfois, j’aimerais être aussi simple que lorsque j’étais enfant. Ca ne tenait qu’à moi, mais je crois que j’avais bien trop peur pour cela. Froussarde ? Moi ? Pas du tout…
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MessageSujet: Re: « Je dépasse les limites, aisément, largement... » « Je dépasse les limites, aisément, largement... » EmptyMer 1 Fév - 0:37



À l’entente des prétendues intentions pacifiques de Lou, Camille ne put s’empêcher d’arquer un sourcil. Il ne savait trop qu’en penser. Elle prétendait venir sans aucune arrière-pensée que l’on pût lui reprocher, mais le jeune homme ne comprenait pas pourquoi ce serait le cas. Après tout, n’avait-elle pas passé les dernières semaines à lui tourner autour avec pour seul objectif, d’ailleurs peu subtilement camouflé, de le mettre dans son lit comme les dizaines d’autres conquêtes que devait comporter son palmarès ? Camille n’avait jamais désiré en faire partie et cela n’avait pas changé. C’était d’ailleurs l’unique raison qui poussait le jeune homme à toujours se méfier de Lou, même si sa compagnie en elle-même n’avait rien de désagréable, bien au contraire. Camille décelait quelque chose d’agréable et d’espiègle chez la demoiselle, mais ce quelque chose était camouflé derrière ces allures de séductrice qui éclipsaient tout le reste et faisaient paraître Lou comme rien d’autre que cette croqueuse d’homme qui n’intéressait en rien Camille. Le jeune homme préférait les femmes subtiles et capables de penser à autre chose que de s’envoyer en l’air dès lors qu’elles entamaient une conversation avec quelqu’un du sexe opposé. Lou avait toujours été à l’opposé total de ce portrait de la femme appréciée de Camille, et pour cela, le jeune homme avait toujours été plus que sur ses gardes lorsqu’il se trouvait en sa présence, prenant toujours soin de ne rien dire ou faire qui put lui donner de fausses impressions quant à ses intentions. Vigilance constante, voilà ce que se disait le parisien lorsque Lou entamait une conversation avec lui, d’un air anodin qui ne trompait personne. Et là encore, alors qu’elle prétendait avoir laissé tomber ses idées de séduction et être venue avec pour seul objectif de passer un bon moment en toute innocence, il avait bien du mal à la croire. Après tout, pourquoi le ferait-il ? Elle n’était absolument pas crédible, car l’idée même d’une discussion au long de laquelle ils resteraient habillés et se tiendraient à une distance raisonnable l’un de l’autre avait quelque chose d’absurde. L’air sceptique du jeune homme devait être visible, car Lou semblait redoubler d’effort à chaque seconde qui s’écoulait pour le convaincre de lui accorder une chance et de passer cette soirée en sa compagnie. La voilà qui arborait cet air penaud, comme si elle savait qu’il serait incapable de rester de marbre en la voyant avec cette expression. Camille commença à douter et se demanda si, finalement, elle n’était pas sincère. Peut-être avait –elle réellement envie de passer un simple moment avec quelqu’un sans aucune autre idée derrière la tête. Peu probable, voire impossible, mais qui sait ? Il pouvait bien lui accorder le bénéfice du doute. Camille se doutait que ce n’était pas doute pas très raisonnable de garder quelqu’un comme Lou dans sa chambre sans témoin dans les parages, car cela pouvait déraper d’une seconde à l’autre. Mais il serait odieux de sa part de la mettre dehors sous prétexte qu’il la soupçonnait de peut-être lui mentir. Ce serait injuste de sa peur de ne pas lui accorder une chance alors qu’elle pensait peut-être réellement ce qu’elle était en train de prétendre et qu’un refus la dissuaderait sans aucun doute de faire quoi que ce soit à l’avenir qui ne comportât pas d’issue sexuelle. Peut-être voulait-elle réellement savoir ce que c’était que de passer un moment en tête à tête avec lui, rien de plus. Peut-être se sentait-elle seule et avait-elle besoin de compagnie, d’être en présence de quelqu’un qui ne la jugerait pas et lui accorderait une chance d’être qui elle était réellement. Ne pas envisager cette hypothèse serait l’empêcher d’agir normalement à l’avenir, et Camille ne pouvait se résoudre à prendre ce risque. Alors il finit par soupirer et rétorqua : « Très bien, reste. Mais je te jure qu’au moindre sous-entendu douteux, je te flanque dehors, et je rigole pas. » Son air sérieux fut toutefois contredit par son sourire en coin, qu’il ne parvint pas à réprimer à temps pour éviter que Lou ne le vît. Il s’exécuta avec la bouteille de champagne en voyant que la demoiselle s’impatientait et lui lança : « Il y a des verres sur l’étagère du fond, là-bas. J’ai pas prévu de flûtes, j’espère que ça te dérange pas trop. » Intonations narquoises mais la gentillesse et la chaleur naturelles de Camille transperçaient et atténuaient l’ironie avec laquelle il avait coutume de s’exprimer. « Attention… 3… 2… 1… » compta-t-il alors que Lou lui tendait déjà un verre. Le bouchon de la bouteille jaillit du goulot de celle-ci et Camille s’empressa de verser le champagne qui coulait à flots dans le verre, avant de faire de même avec le deuxième, et posa la bouteille sur le sol. Il prit un des deux verres des mains de Lou et invita la jeune femme à s’installer à côté de lui sur le lit. « À ta santé, Lou. » trinqua-t-il alors. Pour un retournement de situation, celui-ci était assez énorme. Qui l’eut cru ? Mais Camille était quelqu’un aux sentiments facilement accessibles et manipulables, et il allait visiblement bientôt en faire les frais…

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MessageSujet: Re: « Je dépasse les limites, aisément, largement... » « Je dépasse les limites, aisément, largement... » EmptyDim 5 Fév - 11:16


C’est plus facile de tomber dans la drogue que d’affronter la vie, plus facile de piquer ce que vous avez envie que d’essayer de le gagner, plus facile de battre un enfant que de l’élever. L’amour par contre, ça demande des efforts, du courage.





Peu de personnes pouvaient se vanter de me connaître. Aux yeux de tous, je n’étais que cette fille facile, sans éducation, riche à souhait et capricieuse, rebelle et droguée. Et je l’étais vraiment, même si je cachais bien plus au plus profond de mon être, pour peu qu’on vienne gratter un peu la surface. Il n’y avait rien de surprenant à me voir sortir des bâtiments scolaires en pleine après-midi, ou encore de me voir complètement défoncée entre deux cours. C’était plus rare de me voir lucide en pleine journée, ou avenante envers les autres. Certes, je restais toujours cette fille enfantine sur les bords, qui s’amusait d’un rien et qui se faisait remarquer. Aussi surprenant que ça va l’être, mais je n’aime pas attirer l’attention. Tout est question de faux-semblant dans ma vie. Je ne suis ainsi que dans un unique but. Attirer leurs attentions, à celle de mes parents. Et pas dans le sens de vouloir contrôler ma vie, mais s’inquiéter pour moi, vouloir s’occuper de moi. M’aimer. Depuis plusieurs années maintenant, je n’agissais que par calcul. Chaque geste était contrôlé et je calculais l’intensité des répercussions que ça pourrait avoir. Tordu, ça l’est. Mais, il y a aussi les moments où on finit par se perdre dans les abîmes qu’on s’est créé. Aujourd’hui, impossible de vous faire une différence entre le bien et le mal. Aussi, si je souhaitais quelque chose, j’étais prête à tout pour l’obtenir. Et quitte à agir dangereusement. Je ne réfléchissais pas à mes actes, seulement après. Et mon but de ce soir, c’était Camille qui allait en faire les frais. Tout ça pour une conquête de plus direz-vous. Mais non, ce n’est pas uniquement pour ça. Ce garçon m’obsède que ça devient gênant. Pour se débarrasser d’une obsession, le meilleur moyen, c’est de croquer dedans ? Non ? Mon point de vue est que je dois coucher avec Camille pour qu’il arrête de se camper dans mon esprit.

Un long soupir s’échappe de mes lèvres lorsqu’il finit par m’autoriser à rester. Il montrait de la méfiance malgré tout, et je sentais que ce ne serait pas facile. Mais, j’avais toutes les cartes en main pour réussir. À moi de ranger ma fougue et mon franc-parler pour éviter de faire ressortir la virginité faussement présente de ce cher Camille. Je me dirige vers l’étagère pour récupérer les verres avec un sourire. Un bon champagne se boit toujours dans des flûtes. C’est comme si on donnait une glace dans une main et non sur un cône. Ou encore une cigarette sans filtre ni feuille. Mais je ne dis rien et me contente de prendre les verres, revenant auprès de l’Alpha. Je tends un verre lorsqu’il débouche la bouteille. Je n’avais pas un plan précis en tête de ce que la soirée nous réservait. Je crois que j’allais y aller un peu à l’aveuglette. Mon verre cogne contre celui de Camille avec un sourire alors que je m’étais installé sur le lit. « À la tienne ! » Je porte le verre à mes lèvres, laissant descendre le liquide pétillant dans mon œsophage avec un soupir. Il manquait de fraîcheur, mais il était bon, c’est déjà ça. Si on regarde le tableau, c’est assez déconcertant. Un garçon et une fille assis à une distance raisonnable sur un lit. Non, ça n’était pas moi ça. Je m’étire pour retirer mes chaussures qui retombent sur le sol avant de l’allonger sur le ventre, les jambes relevées derrière moi tout en continuant de boire mon verre. Prendre mes aises, voilà. Je tourne le regard vers Camille avec un sourire. « Je suis désolée, je ne suis pas une habituée des soirées soft… Alors, si je deviens un peu non-conventionnelle, dis-le-moi… Mais je ne ferais aucun geste envers toi… » Je force mon sourire pour qu’il soit sincère alors que mes yeux verts observent les siens un moment avant de dévier sur sa chambre. Qu’est-ce qu’on faisait dans une soirée comme celle-ci ? Discuter ? On risquait de vite tourner en rond… Ah, je crois que ce n’était vraiment pas moi ce genre de chose. Je tourne mon regard vers sa table de nuit et mon sourire s’agrandit. « Mais tu fumes… Monsieur Parfait n’est pas si parfait que ça… » Taquinerie, mais je le voyais ainsi. Je me relève rapidement, allant jusqu’à mon sac où je ressors mon paquet de cigarettes qui contenait également ma petite réserve personnelle. « Tu ne seras pas contre alors ? » Je lui tends mon bout, un sourire enfantin aux lèvres, comme si je m’étais retrouvé devant le sapin un vingt-cinq décembre.
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