Entre les deux mon coeur balance! [STEPHEN]

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Elyott avait fugué de son école en milieu d’après-midi pour enfin atterrir chez moi, m’empressant ensuite de prévenir Alcide, son parrain lui expliquant brièvement la situation, ne sachant pourquoi son filleul était venue jusqu’à chez moi, alors qu’il aurait fallu d’un seul appel téléphonique pour j’aille le récupérer, je me serais arranger avec Alcide, avec qui j’étais ami. Il avait été mécontent mais surtout apeuré qu’il n’arrive quoi que ce soit au petit blondinet avant de le sentir rassuré bien qu’encore retourné de toute cette agitation, ce qui était grandement compréhensible. Mais cette soirée avait été riche en émotions et pas des moindres. Mais maintenant il nous fallait résoudre autre chose avec Stephen qui n’avait pas été très content de lui avoir balancé le fait de me rendre ce vendredi à une table avec Alcide pour parler du cas d’Elyott et d’autres choses en l’occurrence mais pour le moment je ne voulais m’étaler sur le sujet Alcide et moi, notre relation et ces mots que mon cher ami professeur avait dit qui me trottaient dans la tête

« "Je ne t'ai pas appelée parce que tu m'as clairement fait comprendre la dernière fois que je n'avais plus grand-chose à faire avec toi... Qu'est-ce que je viendrais encore foutre dans ta vie, maintenant que tu as quelqu'un ?""Ecoute, je ne veux pas t'empêcher d'être heureuse avec ton compagnon. Si tu l'as choisi, c'est sans doute pour de bonnes raisons..." »

Je regardais par la baie vitrée ou le ciel était plutôt sombre d’ailleurs, apercevant la lumière au loin du phare, bras croisés, perdus dans mes pensées, comme perturbée lorsque j’entendis le frottement de jeans de Stephen qui s’approchait avant de relever le regard pour voir le reflet du beau peintre dans la vitre, sachant pertinemment que le fait que je m’étais rendue chez Alcide sans le lui dire allait encore soulever des points, que peut-être je ne voulais pas évoquer ce soir, et qu’une dispute allait encore éclater.

Je ne pouvais le blâmer de s’en faire, de s’inquiéter surtout après avoir été infidèle avec cette même personne, mais là il s’agissait de Elyott avant tout, même si je savais très bien qu’Alcide en viendrait à ce « nous » qui aurait pu être probable, si toutefois les choses auraient été différentes. Après mon histoire avec Mike, j’avais fait la rencontre de ce cher professeur, à cette projection ou tout s’était enchainé nous liant d’une belle et réelle amitié avant de ne dépasser ce simple stade, ou disons ayant été comme une amitié améliorée, ayant des rapports intimes, mais c’était « normal » et « sans tabou » pour Al ‘ comme pour moi que peu pouvait comprendre notre vrai lien. Lien qui avait fait souffrir Stephen, moi et Alcide, c’était certain sinon pourquoi m’aurait-il dit tout cela au téléphone ?!

Je soupirais avant de prendre la parole sachant l’atmosphère pesante passant une main dans mes cheveux pour les faire tous aller en arrière, soupirant de nouveau, me pinçant les lèvres et posant les bras sur mes hanches regardant à terre avant de soutenir son regard.

-Vas-y, je t’écoute à voir la tête que tu fais…Ok, j’aurais dû te dire que j’avais été chez lui mais ce n’était pas prévu, j’ai vu que j’avais des affaires appartenant à Elyott dans le 4X4, j’ai voulu les lui rapporter et là je suis tombée sur une…sur une femme qui se trouve être ma future prof de langues avec qui j’ai eu des mots et dont j’ai reçu une sacrée droite aussi d’ailleurs, alors j’ai eu ma dose.

J’essayais de me défendre comme je le pouvais car j’avais tout de même pousser Gemma à s’extérioriser en la comparant à moi, à ma relation d’avec Alcide, oui j’étais jalouse de la voir ici, de savoir qu’elle vivait là-bas, pensant que cela aurait pu être à moi, pour avoir dit à Alcide que j’étais amoureuse de lui…chose que je garderais toujours enfouis en moi malgré tout, Alcide était un homme important dans ma vie pour de multiples raisons.

Je regardais Stephen ensuite la mâchoire crispée bien que n’ayant rien fait de mal je ne pensais pas que cela tournerais au vinaigre, si ? Les bras croisés avant de savoir ce qu’il allait dire, mais son regard me laissa perplexe avant que je ne reprenne.

-Attends tu ne crois pas qu’il y a une autre raison à ma venue chez lui…Stephen ?

Il ne manquerait plus que ça, que je sentis mon cœur battre presqu’à tout rompre.

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Elyott était maintenant couché et la grande villa semblait bien calme, pourtant l’orage menaçait ce soir, non, il ne s’agissait pas de météo mais de cette explication que Stephen allait sollicité au près d’Emy, il s’était contenu toute la soirée en présence de cette enfant qui semblait suffisamment perdu pour en plus devoir faire face à une scène de ménage. La cause de tout cela, l’avoeux qu’elle avait fait en annonçant qu’elle s’était rendu chez cet Alcide afin de ramener des affaires appartenant à cet enfant. Ce n’était pas tant le fait qu’elle l’avait fait, bien l’idée qu’elle puisse rester en contact avec cet homme ne ravissait pas le peintre, mais il savait qu’ils avaient cet attachement à cet enfant en commun et puis, il avait pardonner à Emy et il avait suffisamment confiance pour penser qu’elle n’avait pas l’intention de recommencer ce qu’elle avait fait avec lui, mais elle ne lui avait rien dit, et si cet enfant n’était pas venu, il n’en aurait peut être jamais rien su, ce n’était pourtant visiblement pas anodin, cette visite l’avait apparemment marqué d’une certaines manière.
Pendant qu’Emy était allé conduire Elyott dans une de ses chambres, Stephen avait rangé les tasses, et lancé le lave vaisselle, il était ensuite aller se fumer une cigarette, pas sur la terrasse, mais près de l’entrée. Il était ensuite revenu, puis il aperçu Emy face à la baie vitrée, visiblement pensive, regardant au loin, il s’approcha alors d’elle, avec l’intention d’entamer cette conversation, le jeune peintre n’aimant pas faire trainer les choses…
Avant même qu’il ne prononce le moindre mot, Emy s’était retournée et avait commencé à parler, elle savait évidemment très bien sur quel sujet le peintre comptait la lancé et elle avait prit les devants, ajoutant un élément de l’histoire qu’il ne connaissait pas encore, ce coup qu’elle avait reçu… Stephen soupira en la regardant, ne s’inquiétant pas plus que cela de ce coup, bien qu’il n’aimait pas du tout l’idée de la voir en prendre, vraiment pas d’ailleurs, s’en voulant presque de ne jamais avoir remarqué cela, mais ce n’était pas le sujet pour le moment, le jeune peintre soutenait alors le regard d’Emy puis soupira, en réalité, dans ces explications, il n’avait pas la réponse à sa question et il fit une légère moue de la tête, ce fut alors que la jeune Alpha reprit la parole afin de poser cette question, non, ce n’était pas encore cela qu’il pensait, il n’en était pas encore là dans son raisonnement, tout dépendait en fait de ce que répondrait la jolie brune. Il mit alors les mains dans ses poches, puis il soupira avant de prendre enfin la parole

-Pourquoi tu ne m’as rien dit ? Ce n’est tout de même pas si anodin cette visite, cette altercation avec cette femme, ce coup reçu, et puis, cette visite chez cette enfant… et cet homme que tu n’avais pas revu depuis longtemps et ce lien...

Il baissa la tête soupirant avant de poursuivre en la regardant à nouveau

-particulier que vous aviez… que tu as encore, au moins avec Elyott… j’comprend pas pourquoi tu ne m’en as pas parlé….

Emy devant probablement lire une pointe de déception dans le regard du peintre, oui, déçu, que quelque part, elle ne lui parle toujours pas pour certaines choses importantes, les occasions ne devaient pourtant pas manqué, ils vivaient ensemble, si au moins elle le lui avait dit, il n’aurait eut aucune question à se poser… Ce n’était pas le genre de chose qui le rassurait… Il n’éleva pas la voix pour le moment, se contentant de la regarder attendant des réponses, et occultant la dernière question qu’elle avait posé... Cela dépendrait de son intuition, suite à la réponse d’Emy, son cœur battait lui aussi à toute allure, n’espérant aucune autre révélation de sa part…

Invité

La soirée avait rude en émotion, l’arrivée d’Elyott alors que la nuit était tombée, le fait d’avoir informé Stephen que j’avais été chez Alcide et que j’avais fiat la rencontre d’une femme pas très sociale et cette conversation téléphonique avec le professeur que j’en avais le cerveau retourné, et un sentiment de fatigué mêlé à un stress certain !

Bras croisés contre ma poitrine regardant au loin la lumière du phare qui venait et allait de façon régulière, je pus entendre Stephen venir en ma direction, sachant qu’une discussion allait encore avoir lieu, à savoir désormais comment celle-ci tournera maintenant.

J’avais, après avoir discuté avec le petit garçonnet, été l’accompagner pour qu’il aille se coucher non loin de ma chambre pour ne pas qu’il se sente perdu et encore moins qu’il ne s’échappe de nouveau ne sachant pas ce qui pourrait lui passer dans la tête. Au pire je le rejoindrais plus tard veillant sur lui, pour être sûr qu’il aille bien, qu’il passe une bonne nuit sereinement. Le couchant donc lui laissant la porte outre-ouverte et la lumière du couloir allumée pour moins de crainte, je quittais la pièce, après l’avoir bordé et embrassé sur le front lui souhaitant de faire de « beaux rêves ».

Me voilà donc face à Stephen ayant pris la parole la première pour éviter tout conflit mais ses paroles et son air perplexe me laissant entrevoir une éventuelle confrontation, et une ambiance quelque peu étrange. Puis le voyant enfoncer les mains dans le fond de ses poches je savais que cela n’allait pas bon train, l’orage allait il s’abattre une fois de plus sur cette Villa ? Peut-être …

« -Pourquoi tu ne m’as rien dit ? Ce n’est tout de même pas si anodin cette visite, cette altercation avec cette femme, ce coup reçu, et puis, cette visite chez cette enfant… et cet homme que tu n’avais pas revu depuis longtemps et ce lien... -particulier que vous aviez… que tu as encore, au moins avec Elyott… j’comprends pas pourquoi tu ne m’en as pas parlé… ».

Je l’écoutais donc lancer ses premières paroles avant de le regarder les yeux écarquillés lorsqu’il soupira, baissant la tête avant de reprendre me regardant, ou je me sentis vraiment mal, bien que je n’avais rien fait du tout, aucune tromperie, aucun mensonge, disons que j’avais omis peut-être volontairement de lui en parler par pur égoïsme ou peut-être parce que je ne pouvais lui dire certaines choses de peur de le blesser ?!
A mon tour je mis les mains dans les poches de mon jeans prenant une profonde inspiration faisant un pas ou deux, ne pouvant tenir en place avant de regarder Stephen pas à coups, tantôt les yeux sur la mer, tantôt les yeux sur lui.

-Le jour où ça s’est passé tu n’étais pas là, et puis je me suis couchée en rentrant et comme on se croise vite fait parfois…

Je m’y prenais vraiment très mal, mais je devais le rassurer avant tout.

Dis-je en m’avançant vers lui, retirant les mains de mes poches le regardant plongeant mes yeux dans les siens.
-Je ne voulais pas t’inquiéter avec ça, et puis de toute façon y’a rien à dire la dessus, il n’y avait que cette furie personne d’autre. Et une autre petite chose, on ne s’est pas revu avec Alcide depuis la dernière fois…je n’ai même aucune nouvelle depuis…

Soupirant je poursuivis .

-Ecoute, Stephen, je suis désolée j’aurais dû t’en parler mais… y’a pas mort d’homme, je suis allée là-bas pour reporter des affaires rien d’autres. Je ne vois même pas pourquoi on a cette discussion ? Je t’en aurais parlé en tant voulu probablement. Et si je ne t’ai rien dit c’est aussi pour ça

Je voyais bien son inquiétude et il y avait de quoi dans la mesure où j‘avais de réels et de profonds sentiments pour cet homme mais c’était différent depuis ma rencontre avec Stephen et chacun des deux hommes avaient une place spécifique dans mon existence et si chacun trouvait alors sa place tout devrait bien se passer non ?

-Lui et moi, on doit déjeuner vendredi midi ensemble et il faut que je m’y rende pour Elyott principalement et je sais que tu ne seras pas serein parce que j’ai…enfin, on ne va pas revenir la dessus. Stephen je ne sais pas quoi ajouter d’autre parce qu’au final y’a rien à dire mais si tu as des choses à dire alors vas-y du moment que tu ne lances pas le fait que lui et moi avons « toujours » ce lien particulier. Et c’est aussi pour cela qu’on doit se voir pour parler de certaines choses également mais rien de suspect si telle est ta pensée.

Sur ce, je me dirigeais vers le bar pour y prendre un verre, pensant qu’une bon e vodka m’aurait bien aidé pour calmer ce stress mais la greffe approchant , chose que je n’avais pas encore dite à Stephen d’ailleurs, à y remédier avant de me resservir un café passant à ses côtés, avant de relever les yeux sur lui tandis que je préparais deux cafés, pensant bien qu’il m’accompagnerais comme à son habitude, attendant la suite des événements !

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L’heure des explications avait sonné, le sujet était lancé et ils ne pouvait revenir en arrière, le thème, toujours et encore Alcide, il avait causé leur première véritable dispute alors qu’ils n’étaient pas encore tout à fait ensemble à l’époque, c’était dans la chambre d’étudiant de Stephen, à l’époque ce dernier les avaient vu ensemble et s’était imaginé des choses… qui n’étaient finalement pas si loin de la vérité finalement malgré le virulent démenti d’Emy à l’époque… Puis cet évènement, ce break et le pardon de Stephen au final…
Le peintre avait de nouveau confiance en elle, car elle avait été sincère avec lui ces derniers temps, il l’avait ressenti, c’était cette sincérité qui lui avait redonné confiance, elle l’aimait vraiment, il n’en doutait pas, et elle regrettait ce qu’elle avait fait avec cet homme enfin… disons au moins qu’elle regrettait d’avoir fait souffrir le jeune peintre, ce qui était peut être un peu différent…
Techniquement, elle n’avait rien fait de mal, il savait qu’elle avait dit la vérité à Elyott, qu’elle n’avait pas vu Alcide, mais cette femme avec laquelle elle s’était disputé, il laissa Emy s’approcher de lui et commencer à se justifier, il ne décrocha pas son regard de celui de la jeune femme, son premier argument fut de dire qu’il n’était pas là ce soir là… il soupira, c’était un très mauvais argument, ils s’étaient vu plein de fois ensuite, il ne lui reprochait pas non plus de ne pas lui avoir dit dans l’heure qui suit, bref, pour lui cela sentait la fausse excuse à plein nez, mais il ne dit rien et écouta la suite, elle reprécisait qu’elle ne l’avait pas vu, juste cette femme, il le savait déjà ça, puis qu’elle n’avait pas revu ce prof depuis cette fameuse foie… comme si elle le regrettait… du moins, c’était la sensation qu’il avait, il ouvrit ensuite grand les yeux sur le « en temps voulu »ce sur quoi il finit par rebondir alors qu’Emy se dirigeait vers la cuisine pour aller préparer un café

-en temps voulu ??? Et c’est quoi pour toi en temps voulu ?

Il la suivit ensuite dans la cuisine, alors qu’il voyait Emy préparer du café pour deux, ils en prenaient assez souvent ensemble même à des heures tardives, c’était un peu comme un rituel, ils formaient un jeune couple, mais il avaient déjà quelques habitudes…

-Emy, j’ai pas l’intention de revenir sur ce que t’as fait avec lui, c’est passé, j’ai compris pourquoi tu l’as fait et j’ai compris que tu ne comptais plus recommencer, mais j’ai besoin que tu sois transparente avec moi sur ce sujet, surtout que je t’ai quand même prouvé que je pouvais être compréhensif on ? Je sais que vous êtes amené à vous voir, d’ailleurs, je ne t’ai jamais interdit de l’approcher j’aurais parfaitement compris… Sinon, ça me donne l’impression que tu ne voulais pas que je le sache et j’ai horreur de ça…

Pour le moment Stephen ne montait pas trop dans les tours, il se contentait de dévoiler le fond de sa pensée, c’était réellement l’impression qu’il avait, il n’avait pourtant pas le sentiment d’être un petit ami « chiant » à la fliquer sans arrête ou ce genre de chose… Mais son ressenti vis-à-vis de cet homme était tout de même légitime non ? Surtout qu’il ne s’agissait pas uniquement d’une histoire de sexe, c’était bien plus profond entre eux, et il le savait très bien…
Le jeune peintre regardait ensuite les deux café sur le point d’être servit pendant qu’Emy annonçait qu’elle avait rendez vous avec cet homme vendredi prochain, il se demandait tout de même si l’idée du café était bonne, c’était un excitant non ? Quand à l’idée de son rendez vous avec cet homme il savait la chose inévitable, car il savait cet enfant en commun…
Les cafés furent maintenant servis, Stephen se tenait maintenant accoudé au bar de la cuisine, tenant sa tasse en main, un peu pensif, puis soudain, il releva les yeux vers Emy et repris la parole

-tu sais ce que je pense ? Je pense que moi j’ai réglé mon problème avec cette histoire, j’ai fait le point déjà, lui, je ne l’aime pas, et je ne l’aimerais sans doute jamais, toi je t’aime, et je t’ai pardonné, car je sais que tu étais sincère avec moi et que tu veux bien faire… mais… je ne suis pas sur que toi… et lui… que vous, vous aviez réglé ce problème, vous vous interdisez de vous voir… de quoi avez-vous peur ?… si les choses sont si claires…

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J’étais partie chercher deux cafés, enfin préparer deux tasses, habitude que nous avions plus ou moins instaurée sans vraiment le vouloir, après avoir dit à Stephen certaines choses concernant Elyott, Alcide et cette future rencontre ce vendredi. Je n’avais pas répondu à ses premières interrogations sur le «en temps voulu », mais pour moi cela n’avait pas grande importance, si ? Très bien j’vais peut-être pousser cette Gemma à bout tout comme elle, ce qui m’avait valu une bonne pêche en plein visage mais j’en avais vu d’autres ayant pratiqué la boxe les mois précédents l’annonce de ma maladie. Puis le café terminé et le versant dans chacune des tasses, je décidais de reprendre.

-J’en sais rien, et l’occasion s’est pas présentée dans le sens où on n’évoque pas le sujet Alcide et Elyott chaque jour. J’aurai du te le dire je sais mais je l’ai pas fait ce n’était pas intentionnel voilà !

« -Emy, j’ai pas l’intention de revenir sur ce que t’as fait avec lui, c’est passé, j’ai compris pourquoi tu l’as fait et j’ai compris que tu ne comptais plus recommencer, mais j’ai besoin que tu sois transparente avec moi sur ce sujet, surtout que je t’ai quand même prouvé que je pouvais être compréhensif non ? Je sais que vous êtes amené à vous voir, d’ailleurs, je ne t’ai jamais interdit de l’approcher j’aurais parfaitement compris… Sinon, ça me donne l’impression que tu ne voulais pas que je le sache et j’ai horreur de ça… »

-Mais c’est tout à fait ce que tu fais là ?! Je t’ai dit que je m’en étais voulu, je peux comprendre ton inquiétude vis-à-vis de lui ou de la situation mais il n’en est rien ! Transparente ? Mais en quoi ? Je ne vais pas entrer dans ton jeu à toujours ressasser cette histoire, et je t’ai avoué les choses telles qu’elles étaient non ? Et moi aussi j’ai horreur de me sentir toujours juger. J’ai fait un faux pas à croire que ça me restera encore et encore !

Je ne parlais pas fortement mais plutôt sur un ton déterminé en le regardant, ne lâchant pas mes positions mettant deux sucres dans mon café fumant alors que j’avais donné l’autre boisson chaude à Stephen, accoudé au comptoir quelques peu pensif avant de reprendre.

« -tu sais ce que je pense ? Je pense que moi j’ai réglé mon problème avec cette histoire, j’ai fait le point déjà, lui, je ne l’aime pas, et je ne l’aimerais sans doute jamais, toi je t’aime, et je t’ai pardonné, car je sais que tu étais sincère avec moi et que tu veux bien faire… mais… je ne suis pas sur que toi… et lui… que vous, vous aviez réglé ce problème, vous vous interdisez de vous voir… de quoi avez-vous peur ?… si les choses sont si claires… »

Je levais les yeux vers lui, tournant la cuillère prise dans l’un des tiroirs de la cuisine avant de l’écouter de nouveau stoppant dans mon élan à sa question.
Je restais comme muette, figée telle une statue sentant les battements de mon cœur tambouriner pour diverses raisons, premièrement il venait de me dire qu’il m’aimait ! Deuxièmement qu’il m’avait pardonné, qu’il me trouvait sincère et que je voulais bien faire, mais, voilà le petit hic ! Ce fameux « mais ». Qu’entre alcide et moi rien n’était totalement réglé, qu’on s’interdisait de se voir, et qu’il résidait une certaine peur de se rencontrer ? Tout un mélange de sentiment que je fronçais les sourcils posant délicatement ma cuillère sur le comptoir.

-Donc tu crois que je me fous éperdument de toi et de tes sentiments ?! C’est bien ce que tu insinue, que je me sers de toi d’une certaine manière ? Et entre lui et moi c’est qu’une amitié peu importe ce qui s’est passé dans le passé et puis j’étais seule je n’ai aucun compte à rendre, ni à toi ni personne. J’en suis désolée mais...mais c’est vrai. Et de quoi voudrais tu qu’on ait peur ?

Je soupirais ne buvant même pas mon café le jetant dans l’évier tant je me sentais stressé, pas besoin de caféine pour m’énerver davantage.

-LA seule crainte que j’ai c’est de me retrouver éloignée d’Elyott, légalement je n’ai aucun droit, aucun lien de parenté avec lui et j’veux pas le perdre et si la situation avec Alcide parait sensible c’est que lui comme moi avons chacun quelqu’un dans nos vies, c’est délicat dans le sens où nous ne sommes plus libres. Et nos rapports se sont trouvés être différents, distants par nos vies quotidiennes et tout ce qui s’en suit. Et cesses de croire qu’on s’interdit de se voir et si ça peut te rendre le sourire, sache qu’il n’a été très cordial tout à l’heure avec moi au téléphone, que ça risque d’être plus que tendus vendredi, voilà tu te sens mieux, t’es ravi ?!Dis-je avec un air narquois tandis que je quittais la cuisine après avoir rincé l’évier ou je venais de jeter mon café pour ensuite ramasser certaines choses qui trainaient dans le salon comme les jouets du chat par exemple, oui il arrivait qu’on offre des choses pareilles aux animaux de compagnie, que je mis dans son panier qui faisait aussi arbre à chat.

Imaginez ma vie sans Elyott m’était insupportable mais Alcide savait à quel point il comptait pour moi et vis-versa !

Tamponnant les coussins du canapé, je jetais un œil sur Stephen.
Quelle cruelle personne étais-je alors qu’il venait tout de même de me dire qu’il m’aimait…Mais Alcide restait Alcide pour moi, un grand homme, un professeur remarquable, une oreille attentive, un ex-amant grandiose bref un parfait ami !

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Les choses étaient bel et bien sur le point de s’envenimer, Stephen, pourtant, n’en revenait pas de voir à quel point, il changeait depuis qu’il était avec Emy, il était moins, impulsif, il montait moins vite dans les tour, il cherchait un peu plus le dialogue, il devenait presque diplomate, du moins avec elle. Il n’avais pas aimé, qu’elle ne lui dise pas qu’elle s’était rendu chez cette homme, surtout cette impression qu’elle aurait préféré qu’il ne l’apprenne pas… Mais pourtant il s’efforçait de rester dans cette démarche d’essayer de comprendre ou elle en était dans cette histoire qui n’avait rien de simple, ça il ne le croyait pas une seconde.
Il venait de lui dire ces trois mots, ce n’était peut être pas le moment révé pour le faire, mais ils étaient sorti tout seul de sa bouche sans qu’il ne contrôle quoi que ce soit... Et surtout, il venait de se rendre compte du naturel avec lequel il venait de le dire, comme s’il s’agissait de quelque chose de normal d’évident, il l’aimait, comme il n’avait jamais aimé personne d’autre et c’était aussi parce qu’il l’aimait qu’il lui disait ce qu’il avait sur le cœur… sans tabou, même si cela lui déplaisait… d’ailleurs, cela semblait être le cas au vu de ses réponses sur ce ton ferme qu’elle utilisait, Stephen la regardait alors débiter ces… conneries ? Sans élevé la voix, mais avec la désagréable impression qu’elle ne voulait qu’une seule chose, couper court à cette discussion… Il ouvrait même grand les yeux, l’entendant l’accuser de douter de ses sentiments, de la juger, il hallucinait… Mais il ne la lâcha pas du regard pendant tout ce temps durant lequel elle parlait, comme pour sonder ses yeux.
Il l’avait vu jeter son café, un geste qu’il estimait bien plus censé que ses paroles, au moins Emy se montrait raisonnable sur certaines choses, elle n’avait pas prit d’alcool bien qu’elle s’était tout à l’heure dirigé vers cette bouteille de vodka, et n’avait pas bu son café, certainement pas recommandé à cette heure et au vu de l’état dans lequel ils étaient en train de se mettre l’un et l’autre, c’était déjà ça…
Il décida d’ailleurs de suivre son exemple, il contourna alors le bar, puis alla lui aussi jeter son café avant de mettre sa tasse dans le lave vaisselle, tout en lançant, élevant un peu la voix

-c’est pas croyable, comment tu fais pour faire preuve d’autant de mauvaise foie au si peu de phrase ??? Alors ça y’est, je suis le salop qui te juge et qui doute de tes sentiments

Stephen commençait à sentir son sang bouillir, il détestait cela, il ne voulait vraiment pas s’énerver ce soir, mais cela allait encore clasher, car il avait l’impression qu’Emy évitait certaines questions, il quitta à son tour la cuisine, rejoignant Emy faisant un peu de rangement dans le salon, sans doute par besoin de s’occuper les mains étant donné l’état de nerf dans lequel elle devait maintenant se retrouver elle aussi. Le jeune peintre se posta alors face à elle, la regardant droit dans les yeux

-tu n’écoutes pas ce que je te dis, j’ai dis savoir que tu étais sincère, appriori ce n’est pas suffisant, alors j’vais utiliser des mots plus clair afin qu’on ne revienne plus dessus, tu m’aimes, je le sais, je le vois à ton regard, tes attitudes envers moi, tes actes, certaines de tes paroles… Et je ne t’ai jamais jugé, je t’ai toujours aimé tel que tu es, je t’aime encore tel que tu es, j’aime même ton caractère de merde… oops, désolé je l’ai encore dit…
Termina t’il, son le poussant peut être à la provoquer un peu… puis il poursuivit, plutôt sèchement

-et je ne relève même pas le fait que selon toi, je me ravis du fait qu’il puisse être désagréable avec toi, de toute façon, c’est bien connu, je ne veux que ton malheur !!!!

Sur ce point, il exagérait peut être un peu, que cela puisse être tendu entre eux, ne le dérangeait pas plus que cela, mais le fait qu’Emy en soit affecté, était différent… Il poursuivit, ne bougeant pas, la regardant toujours, élevant peu à peu la voix, commençant à avoir du mal à se contenir

-il ne s’agit pas du passé, ni même de ce que tu as fait avec lui la dernière fois, ni même d’Elyott, ce gamin a du parcourir la moitié de la ville rien que pour te retrouver, lui est clair que vous devez vous voir pour parler de ça, personne ne le conteste… Il s’agit du présent… de ta relation avec cet homme, il te manque, vous avez été amant, c’est bien plus complexe que la simple amitié que tu prétends avoir avec lui, alors j’aimerais que tu arrête de me prendre pour un con Emy, surtout qu’il me semble que les questions que je me pose à ce sujet sont quand même légitimes non ? … J’peux pas te faire confiance si tu n’es pas franche avec moi sur ce sujet…

Stephen s’éloigna ensuite d’Emy, puis il tourna les talons, puis il ouvrit la grande baie vitré afin de prendre un peu l’air, peut être que cela l’aidera à se calmer, oui, il ne pensait pas Emy amoureuse de cet homme, mais il savait que leur relation allait plus loin qu’un lien amical, c’était plus aussi qu’un simple lien de sex-friend, d’ailleurs, Emy le lui avait plus ou moins dit lorsqu’elle lui avait avoué ce qu’elle avait fait avec lui, il n’était pas aveugle, il voyait bien que cette histoire la travaillait encore, et pas uniquement à cause d’Elyott…

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Voilà tout allait dans le sens ou la tension montait des deux côtés, je pouvais le voir dans la gestuelle de Stephen, dans son regard, que je devais m’occuper les mains, faire le vide dans mon esprit et mettre un terme à cette conversation qui me pesait bien plus que je ne le laissais paraitre ! Si je n’avais pas dit au jeune peintre ma venue chez Alcide c’est parce que je n’y avais pas pensé sur le coup et puis la villa était vide à mon retour que j’avais préféré aller me coucher après avoir posé de la glace sur mon visage pour ne pas marquer ! Et puis la routine prenant le dessus toujours pressée, j’avais omis de lui en toucher deux mots, ce qui ne me tracassait pas de la sorte, ayant la conscience tranquille, n’ayant rien fait de mal en soit. Si je devais lui rendre des comptes à chacune de mes sorties, et bien la liste en serait plus que longue. Pourquoi ne me faisait-il pas confiance alors qu’il disait le contraire ?

Rejoignant le salon où je fis un brin de rangement, je le vis vider à son tour sa tasse de café, et bien cela promettait une longue nuit en perspective. Pas manqué ! Il prit la parole sentant mon cœur battre plus fort, par la crainte de ce qui allait encore se dire ce soir.

« -c’est pas croyable, comment tu fais pour faire preuve d’autant de mauvaise foi au si peu de phrase ??? Alors ça y’est, je suis le salop qui te juge et qui doute de tes sentiments »

-Bien sûr que tu doutes sinon tu me poserais pas de questions de la sorte. Je n ‘ai rien caché j’ai pas eu le temps de t’en parler et après ? Je n’ai rien caché non plus. Après c’est toi qui épilogue là-dessus ; Pour ma part je n’ai rien à me reprocher, j’ai l’esprit serein j’y peux rien si tu t’entête à vouloir chercher la petite bête !Dis-je sur un ton précis, froid et certain sans non plus hurler, Elyott dormant dans l’une des chambres plus loin.

Je ne voulais pas parler de certaines choses, comme du futur, ne sachant pas si j’en aurai un ou pas, c’était frustrant au final de vouloir avancer sans vraiment se lâcher de peur de ce qui pouvait m’arriver. Lui vivait avec une personne telle que moi, mais savait-il ce que je ressentais ? Ce que je vivais enfermée dans mon propre corps ? Tout se mêlait parfois dans ma tête, une fatigue intense de tout ça parfois quand je fus sortie de mes pensées le voyant se poster devant moi, me regardant de face, ce que je fis tout autant m’arrêtant dans mes gestes pour lui porter toute mon attention.

« -tu n’écoutes pas ce que je te dis, j’ai dit savoir que tu étais sincère, apriori ce n’est pas suffisant, alors j’vais utiliser des mots plus clair afin qu’on ne revienne plus dessus, tu m’aimes, je le sais, je le vois à ton regard, tes attitudes envers moi, tes actes, certaines de tes paroles… Et je ne t’ai jamais jugé, je t’ai toujours aimé tel que tu es, je t’aime encore tel que tu es, j’aime même ton caractère de merde… oops, désolé je l’ai encore dit… »

Je fronçais les sourcils au début de ses mots quand il voulut éclaircir vraiment les choses comme si ses paroles me transperçaient le cœur. Pourquoi me disait-il tout cela là ? Maintenant ? Je savais ses sentiments même si nous ne nous étions pas dit ces fameux trois mots, mais là ce fut un flot de sentiments, envoyé en plein visage qui me mit mal à l’aise dans la mesure où tout était encore plus réel entre nous. Le savoir est une chose mais l’entendre dire en était une autre. Je me réfutais à entendre ses mots que je serrais les dents avant de rétorquer du moins si j'en aurais eu le temps qu’il reprit aussitôt et sèchement.

« -et je ne relève même pas le fait que selon toi, je me ravis du fait qu’il puisse être désagréable avec toi, de toute façon, c’est bien connu, je ne veux que ton malheur !!!! »

-Ca y est t’as fini on peut passer à autre chose là ?! Tu me tapes sur les nerfs et je préfère ne pas continuer cette discussion qui n’a d’ailleurs aucun sens.

Il avait beaucoup de choses à dire apparemment qu’il continua élevant la voix désormais !

« -il ne s’agit pas du passé, ni même de ce que tu as fait avec lui la dernière fois, ni même d’Elyott, ce gamin a dû parcourir la moitié de la ville rien que pour te retrouver, il est clair que vous devez vous voir pour parler de ça, personne ne le conteste… Il s’agit du présent… de ta relation avec cet homme, il te manque, vous avez été amant, c’est bien plus complexe que la simple amitié que tu prétends avoir avec lui, alors j’aimerais que tu arrêtes de me prendre pour un con Emy, surtout qu’il me semble que les questions que je me pose à ce sujet sont quand même légitimes non ? … J’peux pas te faire confiance si tu n’es pas franche avec moi sur ce sujet… »

Alors là c’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase ! J’étais abasourdie par ses propos, que le temps que je réagisse Stephen avait regagné la terrasse. Sur ce je décidais de le rejoindre pour éclaircir certaines choses moi aussi ! D’un pas vif et sur je me plaçais devant lui, le regard fixé dans le sien, c’était à mon tour de m’exprimer !

-Oui il me manque car nous étions proches, il a toujours été un ami fidèle avant tout, même avant de s’envoyer en l’air ! Je ne prétends rien du tout c’est comme ça. Je suis désolée si mon passé ou mes relations te gênent mais c’est comme ça et rien ni personne ne changera cela, tu entends ?! Et puis j’aurai beau te dire les choses franchement tu auras toujours des doutes me concernant, alors qu’est ce qu’il faut que je fasse pour que tu es l’esprit tranquille, que je me barricade ici ?

Je pris une profonde inspiration avant de reprendre sur un ton plus las cette fois-ci.

-J’pensais que tu étais différent mais j’ai dû me tromper, c’est pas le tout que de sortir de beaux mots si les actes ne les reflètent pas, la parole est bien plus facile que le reste, alors méprise-moi si tu le veux penses ce que tu veux j’men balance.

Sur ce je le regardais la gorge presque nouée avant de faire un pas en arrière avant de rejoindre l’intérieur de la villa, allant voir si Elyott dormait paisiblement sentant les larmes couler brièvement sur mes joues que j’essuyais presqu’aussi vite qu’elles étaient venues. Je pénétrais doucement dans la chambre ou se trouvait le petit garçon qui était dans les bras de Morphée, le bordant doucement et lui déposant un baiser sur le front avant de repartir de la chambre lui jetant un dernier regard sur sa personne, voyant un vrai petit ange paisible alors que j’avais été un vrai démon avec Stephen en étant si froide et méchante au final avec lui alors qu’il venait de m’avouer ce qu’il ressentait, cruel n’est pas ?Je m'en voulais mais en même temps était ce inconsciemment que je tentais à l'éloigner de moi la date fatidique de cette greffe approchant à grand pas?! Peut-être...

Invité

La conversation commençait à prendre une mauvaise tournure, Stephen était sur sa position consistant en gros à dire qu’il avait du mal à maintenir sa confiance étant donné qu’il estimait qu’Emy ne lui parlait pas assez de ce qu’elle faisait et de ce qu’elle vivait et plus il argumentait, plus la jeune femme se braquait, il l’écoutait alors lui répondre, elle n’élevait pas plus que cela la voix, elle prenait en fait cet air froid qu’elle savait si bien prendre lorsqu’elle était contrarié, le peintre détestait ça…
Elle annonçait qu’elle voulait cessé cette conversation et Stephen se demandait si elle n’avait pas raison après tout, à quoi bon, il ne se comprenait visiblement pas sur ce coup…
Il était alors sorti sur la terrasse, Emy l’avait rejoint et c’était reparti pour un explication, la jeune femme utilisant son droit de réponse, Stephen soutenait son regard, puis il répondit du tac au tac à cette phrase « Et puis j’aurai beau te dire les choses franchement tu auras toujours des doutes me concernant » sans élever la voix cette fois, mais d’un ton se voulant très froid

-essaye toujours tu verras bien

C’est alors qu’elle lui balança la suite sur ce ton las, des mots qui lui firent plutôt mal d’ailleurs car c’était comme si elle le remettait totalement en cause, lui disant de la mépriser s’il le voulait, il avait plutôt l’impression inverse sur l’instant, que c’était elle qui le méprisait, il lui lança alors ce regard qui en disait bien long sur son ressenti actuel, si Stephen savait bien se blinder, son regard le trahissait souvent, à la fois blessé, en colère, déçu, frustré ayant l’impression de ne pas avoir été compris sur ce coup… Si bien qu’il ne savait plus tellement quel argument donner, si elle voulait continuer à se braquer, soit…
Il tourna alors les talons, puis il la lâcha du regard et il alla s’asseoir sur le bord de la piscine après avoir enlevé ces sandales qu’il utilisait comme chausson dans la villa, il releva le bas de son jean, puis il commença à tremper ses pieds dans l’eau tout en sortant son paquet de cigarette, mais il ne pu se résoudre à cesser cette conversation sans répondre à ce qu’il venait d’entendre et tenter une doit nouvelle fois d’exprimer son problème…

-j’balance que des belles paroles hein ? et toi alors ? Parlons en ! Les problèmes on doit les affronter à deux, blabla bla… pff tu parles…

Faisant référence à ce qu’ils s’étaient dit le soir de leur réconciliation, ce qu’ils avaient conclu après que Stephen ait passé cette dizaine de jours éloignés d’Emy suite aux menaces qu’il avait reçu et qu’elle avait plutôt mal accepté la chose sur le coup

-ouai t’as raison t’as pas à me tenir au courant de tes moindres fait et geste, mais toi tu ne me dit carrément rien y’a un juste milieu non ? Ce n’est pas que l’histoire d’Alcide en fait, tu ne me dis rien sur rien, enfin rien sur les sujets important. Ta maladie ça dit quoi, tu fais jamais d’examens, ça n’évolue pas ? Tu dois faire de la chimio ? Une irradiation de l'encéphale ? Greffe ? Chimio et traitement médicamenteux à base d’acide tout-trans rétinoïque et sels d'arsenic ? inhibiteurs de tyrosine kinase ? T’as quelle type de leucémie, aigue ? LAM3 ? LMC ? LLC ?... Tu ne m’en parle pas, t’évite toujours le sujet, j’suis bien obligé de me renseigner ailleurs histoire de savoir un peu ce que tu as…

Stephen avait en effet un peu surfer sur le net à la recherche d’info sur le sujet, en plus de ce que Marvin avait pu lui dire sans vouloir lui parler réellement d’Emy, secret professionnel, et puis il ne le voyait plus ces derniers temps…
Le jeune peintre battait de ses pieds dans l’eau et poursuivit d’un ton las lui aussi

-à quoi ça sert de prendre certaines résolutions, après tout ta raison, vivons nos trucs chacun dans nos coin, comme ça on aura la paix, de toute façon on ne se comprend pas visiblement…

Il ne regardait plus Emy désormais, il regardait au loin devant lui, au delà de la cloture entourant cette grande propriété, son ton était las, mais son cœur battait, se demandant s’il était allé loin dans ses propos, trop loin, s’il n’était finalement pas qu’un parano, après tout, si elle avait raison, était il devenu ce genre de petit ami chiant, étouffant ? Qu’il détestait cette idée… Mais visiblement, il le devenait à ses yeux…

Invité

Voilà tout partait dans le dramatique, chacun se prenant la tête avec l’autre. Je pensais pourtant que tout allait au mieux, on s’entendait bien, même si parois on était en désaccord mais en dehors de cela on vivait plutôt bien, on s’éclatait au lit et ailleurs également, on partait ensemble en cours, on se rejoignait parfois à la galerie aussi tout semblait suivre son cours, une parfaite petite vie en soi en dehors de ma maladie et parfois de nos caractères fougueux, on pouvait se compléter tout comme on pouvait se détacher l’un de l’autre.
J’étais contrarié oui grandement car il n’avait aucun soucis à se faire, je le lui avais dit pour Alcide, il savait la nature de notre relation et j’avais dû le lui redire ayant été franche que pouvais-je ajouter d’autres ?! Que j’avais voulu mettre fin à la conversation, trouvant tout ceci inutile en fait.

Je l’avais rejoint sur la terrasse de la piscine ou il prit un air et ton froid ce qui me fit froncer davantage les sourcils.
« -essaye toujours tu verras bien »

-Je t’ai déjà tout dit concernant Alcide, notre relation et autre après tu veux quoi que j’invente des choses qui n’existent pas pour soulager ta conscience, c’est ça ?!

J’avais ensuite été dure avec mes mots mais j’avais une sainte horreur qu’on me pousse à bout surtout sur des sujets qui me touchent particulièrement et là ce fut le cas, voyant bien l’expression de son visage changer encore plus froidement, se retenant comme pour ne pas montrer le fait qu’à cet instant il était blessé et en colère. Sur ceux il reprit après s’être installé pieds dans l’eau.
« -j’balance que des belles paroles hein ? Et toi alors ? Parlons-en ! Les problèmes on doit les affronter à deux, blabla bla… pff tu parles... »

-Mais il n’y a pas de problème à ce sujet, il n’y a que toi qui en voit pas moi.

Mais Stephen englobait tout, tout ce qu’on avait pu se dire depuis notre réconciliation, notre vie à deux après cette fâcheuse histoire d’avec Sydney !
« -ouai t’as raison t’as pas à me tenir au courant de tes moindres fait et geste, mais toi tu ne me dit carrément rien y’a un juste milieu non ? Ce n’est pas que l’histoire d’Alcide en fait, tu ne me dis rien sur rien, enfin rien sur les sujets important. Ta maladie ça dit quoi, tu fais jamais d’examens, ça n’évolue pas ? Tu dois faire de la chimio ? Une irradiation de l'encéphale ? Greffe ? Chimio et traitement médicamenteux à base d’acide tout-trans rétinoïque et sels d'arsenic ? inhibiteurs de tyrosine kinase ? T’as quel type de leucémie, aigue ? LAM3 ? LMC ? LLC ?... Tu ne m’en parle pas, t’évite toujours le sujet, j’suis bien obligé de me renseigner ailleurs histoire de savoir un peu ce que tu as… »

-Un juste milieu de quoi ?

Je l’écoutais et ça me fit étrangement serrer le cœur de l’entendre ainsi parler, s’étant tellement renseigné sur mon mal, je ne pensais que cela le pesait autant il avait bien caché son jeu, se préservant face à moi, au final lui comme moi s’étions fait de fausses apparences, pour préserver l’autre. Résultats tous deux étions en train de nous déchirer.

Je ne répondis rien ne lui donnant aucun réponse sur ma maladie tant j’étais estomaquée alors qu’il poursuivit d’un ton las battant des pieds dans l’eau de la piscine.
« -à quoi ça sert de prendre certaines résolutions, après tout ta raison, vivons nos trucs chacun dans nos coin, comme ça on aura la paix, de toute façon on ne se comprend pas visiblement… »

Sur ces paroles je décidais de quitter la terrasse pur aller voir si Elyott dormait paisiblement , ce qui était le cas avant de passer un moment à le regarder dormir, je devais me calmer, me dirigeant une dizaine de minutes après dans la salle d’eau, me regardant dans le miroir laissant couler des larmes de colère, non pas contre Stephen mais contre al vie, pour la première fois j’étais en train de baisser les bras, de ne plus avoir de motivation. Je me laissais donc aller en silence avant de me rafraichir le visage. Je restais un moment à me regarder dans le miroir, me recoiffant d’un chignon à la va vite avant de sortir de la pièce inspirant profondément, empruntant le couloir qui menait à la cuisine ouverte sur le salon ou je pus voir que Stephen y était encore, la baie vitrée restée ouverte et une légère odeur de tabac consumé.

D’un pas las et lent je retournais le rejoindre sans pour autant le regarder, jetant mon regard sur la mer qui s’étendait, les étoiles scintillant dans le ciel qui avait le don de paraitre sur la mer tel un tapis aux milles lumières. Appuyée contre le montant de cette baie vitrée, je pris la parole d’un ton calme toujours les yeux fixés sur l’horizon lointain.

-Alcide n’est pas un ami ordinaire il a été là pour moi depuis mon arrivée et encore plus quand j’ai appris que je souffrais d’une maladie, d’une LMC pour être plus précise, il compte pour moi et fais partie de ma vie, avec ou sans Elyott, j’ai fait un choix en allant vers toi, j’ai pas été clean mais depuis je le suis, j’ai des choses que je préserve, que je n’étale pas pour faire qu’elles soient minimes comme cette maladie, je suis suivi chaque semaine, je fais des analyses et je suis en rémission jusqu’à présent et je dois subir une greffe, mais le crier haut et fort ne sert à rien à part à voir une once de pitié ou de peur inconsidérée dans le regard des gens, et sincèrement je n’ai pas besoin de cela. Si ça foire, je serais en bien mauvais état, il y a des risques j’en suis consciente mais moins de personnes ‘en inquiéteront et mieux je me sentirais. Je tiens trop aux gens qui m’entourent pour les entrainer avec moi dans cette chute si cela devait arriver. Après je ne mens en rien, je me préserve ou alors j’attends le bon moment pour dire les choses ou les événements, alors prends cela de la manière qui t’ira le mieux mais là, je suis vidée, je ne dis peut-être pas certains mots mais je n’en pas pense pas moins, on a tous notre façon d’agir, pour ma part j’ai toujours tenté de faire au mieux et ceux pour tout le monde. Reproche moi ce que tu veux, mais j’ai toujours agi pour le bien des autres, pas pour le mien.

Je me poussais d’un coup d’épaule de la baie vitrée mains désormais dans les poches de mon jeans un coup d’œil furtif sur Stephen je repris à demi retournée.

-On a peut-être été trop vite toi et moi et tu as raison peut-être qu’on ne se comprend pas non plus, je vais dormir près d’Elyott cette nuit…

Sur ce je pénétrais de nouveau dans les lieux me dirigeant vers la cuisine toujours aussi clame car je n’étais pas énervée loin de là, lavant ma tasse et ma cuillère avant de rincer le tout, d’essuyer, et de ranger tout. Je ne voulais pas fuir Stephen mais mettre les choses à plat, après advienne ce qu’il advienne. Je sortis une boite de chocolat là où se trouvait tout un tas de cochonnerie la déposant sur le comptoir de la cuisine piochant dedans, c’est bien connu le chocolat rebooste le moral…

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Entre les deux mon coeur balance! [STEPHEN]

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