"Défendu entre nous deux" [pv Mael]

Bientôt un an que Maël était à Berkeley, et pour dire vrai, il n'avait même pas vu le temps passé entre le moment où il avait posé le pied sur le sol américain, et aujourd'hui même. Il entamait sa troisième année d'étude, et il espérait réellement qu'elle soit aussi riche en événements que la précédentes. Événements positifs bien évidemment, parce qu'il était inutile de préciser que le beau brun à la crête avait aussi eu son lot de petits problèmes l'année passé, comme Lou par exemple, ou alors encore le fait que très récemment il avait été surpris d'apprendre qu'il avait en réalité été adopté à sa naissance et que par conséquent, ceux qu'il osait considérer comme ses parents ne l'étaient en fait pas vraiment. Et il devait bien avouer que ça expliquait bien des choses, comme le fait qu'ils n'aient eu aucun scrupules à le mettre dehors dès ses quinze ans. C'était même un soulagement pour le jeune Lefevre de se dire que ces deux ordures n'étaient pas ses vrais parents. Et bien évidemment, tout ceci, il n'en avait encore parlé à personne. Pourquoi faire de toute façon ? Il n'avait pas envie de gaspiller son temps à parler de ce genre de chose, ce n'était absolument pas son genre, et il n'en avait pas la moindre envie, tout du moins pas pour le moment. Qui sait, dans quelques semaines, peut-être qu'il ne pourrait plus se retenir d'en parler à quelqu'un, pourquoi pas celle qui visiblement s'avérait être sa sœur, Elena, ou peut-être pas. Pour le moment il n'en savait trop rien et voulait juste garder cette histoire enfouie bien profondément en lui. Et puis surtout, il n'avait pas vraiment le temps de penser à tout ceci, puisque encore une fois, il était en retard. La ponctualité n'était vraiment pas son fort, surtout pas pour se rendre en cours en réalité. Et il se demandait bien combien d'années encore il allait passer ainsi. Son objectif il y a encore peu de temps était de gagner sa vie et au plus vite, plus aucune études à côté, surtout plus. Seulement il n'avait pas fonctionné ainsi. Il avait bel et bien gagné un peu sa vie récemment, mais pas de la meilleure façon. Travailler dans ce club de strip-tease avait sans doute était l'une de ses plus grandes erreurs, mais aussi l'une de ses plus grandes rentrées d'argent en même temps. Donc bien évidemment, même si il s'était fait viré il y a peu, il avait désormais un peu d'économie de côté, son année était intégralement payée, mis à part quelques détails, tout allait pour le mieux. Il est vrai qu'il aurait aimé continuer un peu plus histoire de mettre un peu plus d'argent de côté, mais qu'importe. Maël n'était pas quelqu'un de cupide qui ne s'intéressait qu'aux billets verts, seulement il en connaissait sa valeur, et sans cela, il savait parfaitement qu'on ne faisait pas grand chose. Il le savait mieux que quiconque en réalité. Quoi qu'il en soit, il réussit, malgré son retard, à arriver à l'heure à son tout premier cours de la journée. Qui serait peut-être son dernier si jamais il s'ennuyait de trop, ce qui était fort possible avec lui. À vrai dire, la rentrée était plutôt difficile, en général pour tout le monde, mais surtout pour le jeune français qui avait beaucoup de mal à se remettre dans le bain. Les grasses matinées ne lui manquaient pas non étant donné qu'il n'était pas vraiment un grand dormeur, quoi que cela dépendait vraiment des jours, mais cet été il avait eu l'habitude de vivre la nuit et dormir le jour, comme auparavant, ce qui faisait qu'il était quelque peu déphasé. Il lui faudrait donc encore une semaine voire deux même pour se remettre de ce changement soudain. Quoi qu'il en soit, la première sonnerie le fit sortir de ses pensées, et il soupira de soulagement. Non, il ne comptait pas se rendre au prochain cours, certainement pas, il avait bien mieux à faire actuellement, comme premièrement aller se passer le visage sous l'eau. Ensuite, il trouverait bien quelque chose à faire, autre que d'être assis sur une chaise pendant une heure grand minimum. Il descendit quelques marches avant de se souvenir qu'il y avait bel et bien des toilettes à cet étage. Il s'y rendit donc, mais en voulant pousser la porte, quelqu'un d'autre l'ouvrit à la place. Et visiblement, il s'était trompé, puisque ce quelqu'un d'autre n'était personne d'autre qu'une demoiselle. Une demoiselle qui ressemblait étrangement à Holly à vrai dire. Mais le jeune Lefevre se souvint, alors qu'il allait lui faire son plus beau sourire, qu'il devait se méfier étant donné qu'il avait déjà fait l'erreur plusieurs fois entre elle et Savannah, sa sœur jumelle. Une surprise pour tous le monde. Et vu sa réaction, ça ne pouvait être que la jeune Tannerz. Pourquoi lui claquerait-on la porte au nez sinon ? Malgré le fait qu'il avait bien conscience de s'être trompé, et qu'il était en réalité nul part d'autre que chez les femmes, il ne pu s'empêcher de toquer à cette fameuse porte. « Ça va ? » Pour une fois qu'il était enclin à la conversation... Finalement, après quelques secondes, la porte s'ouvrit de nouveau, et alors que la jeune femme s'apprêtait à sortir sans même lui répondre, le beau brun fut attiré vers l'intérieur, et plaqué contre cette porte. Autant dire qu'il se demandait bien ce qui pouvait lui passer par la tête, mais qu'importe, ça n'avait pas l'air de vraiment le déranger, au contraire même. Il lui sourit donc, avant de se moquer intérieurement de son excuse. « Ah parce que tous les deux à l'intérieur c'est pas suspect peut-être ? » Ca l'était même encore plus, mais peu importe, chacun son point de vue après tout. Quoi qu'il en soit, il n'allait pas la jeter parce qu'elle était un peu trop collée à lui, ou qu'elle avait sa main droite sur son torse, il savait ce qu'il faisait. Il se racla la gorge et sourit de nouveau. « très bien même, et toi ? » Il ne pouvait pas aller mieux à cet instant précis. C'était d'ailleurs dingue que quelqu'un qui soit aussi peu sociable que lui soit particulièrement agréable ces derniers temps. À n'y rien comprendre oui.

Depuis que Savannah était arrivée à Berkley, elle n’avait pas eu à se plaindre de quoi que ce soit. Elle avait tout fait pour s’intégrer au mieux, comme on le lui avait toujours expliqué, ne jamais se mettre dans des situations trop salaces, et elle avait laissé ressortir son coté fêtarde, mais avec modération, parce qu’elle n’était pas dans le groupe des fêtards, et cela lui allait très bien, parce qu’après tout, elle avait encore une certaine morale, et savait très bien que les faits et les rumeurs étaient bien trop dures à enlever une fois qu’une étiquette avait été collée. Même son passé de strip teaseuse ne lui avait pas trop collé à la peau, mais elle gardait encore aujourd’hui quelques traces surtout lorsqu’elle se déhanchait en dansant, mais ce qu’elle ne supportait pas, c’était de porter des choses qui faisaient voir trop de surface de sa peau. Oui, cela pouvait sembler étrange mais c’était ainsi. Cependant, elle essayait de tout faire en sorte qu’à Berkley, personne ne remarque ces détails, et surtout pas l’autre détail qui la terrorisait, c'est-à-dire de se retrouver seule dans une ruelle, et ne pas entendre un homme arriver derrière elle, et subir une nouvelle fois ce qu’elle avait vécu à Paris. C’est vrai qu’ici, elle n’avait pas été très timide avec certains hommes, et surtout avec un. A vrai dire, il avait ce quelque chose que les autres n’avaient pas, et qui lui rappelaient étrangement toutes les qualités qu’avait son fiancé. Mais lui, c’était une autre période de sa vie, qui semblait remonter à une centaine d’années. Maël, une histoire à lui tout seul, mais comme dans chaque histoire, il y avait toujours quelque chose, un détail qui changeait tout. Tout avait explosé dans la vie de la blonde, quand elle avait appris que ses parents l’avaient adoptée, tout n’avait été que mensonge et que dire, que la seule personne à laquelle elle aurait voulu se confier était devenu le petit ami de sa sœur. Sans oublier les personnes de sa famille qui apparaissaient et pour lesquelles elle était le vilain petit canard, et là, elle aurait donné tout ce qu’elle possédait pour revenir en arrière, où tout était beau, peut-être trop beau mais où elle avait l’impression d’être heureuse, où elle pouvait voyager à souhait, agir à sa guise. Mais désormais, tout avait changé, elle était là, dans une université de renom, juste elle Savannah Tannerz, que peu de monde regardait, comme si elle était quasi transparente, et à vrai dire, cela lui allait. Nul besoin de mettre un masque qui pourrait la faire apparaitre pour une autre qu’elle n’était pas. Elle songeait à tout cela, en errant dans les couloirs. Ok, ce n’était pas très sérieux, mais la blonde avait déjà terminé ses cours, et elle avait besoin de se rafraichir, comme si quelque chose clochait chez elle, alors qu’elle avait cru que cette journée se passerait sans un accro. Mais voilà on ne pouvait rien prévoir à l’avance. Et voilà qu’en sortant des toilettes, elle avait fait face à Maël, ce beau brun qui lui donnait encore des frissons, rien qu’en le voyant. Sur un coup de tête après lui avoir fermé la porte au nez, mais son « Ça va ? » l’avait travaillée pendant quelques secondes. Elle l’avait entrainé à nouveau avec elle dans la pièce, le plaquant contre la porte. Curieuse façon de lui parler, de lui dire bonjour, mais le jeune homme savait très bien qu’elle pouvait avoir de drôles de pulsions quand elle s’y mettait, et il ne s’était pas plaint quand ils avaient passé du bon temps ensemble. Mais là, cela paraissait peut-être trop brutal, surtout dans ce lieu. Mais en voyant ce sourire, après l’excuse que la blonde venait de lui dire, elle se mit à sourire aussi, elle aurait parié qu’ils avaient eu la même réflexion. « ça va, je sais très bien ce que tu penses ». était-ce cette proximité qui la rendait toute chose ou quelque chose d’autre ? Lorsqu’il se racla la gorge, elle se recula un peu, mettant ainsi de la distance entre eux, ce qui n’était pas plus mal. « ça va, Maël, s’il te plait arrête de sourire, comme ça, parce que ça m’agace de voir tes lè… » mais elle s’arrêta là, en entendant un bruit. Elle vit qu’il était prêt à ouvrir la bouche, sans doute pour lui demander la suite de sa phrase, et elle ne trouva qu’une solution. Il avait pourtant fait un pas en avant, mais elle le fit reculer une nouvelle fois, le plaquant cette fois ci de manière plus violente, et pour éviter qu’il ne prononce quelque chose, qui pourrait montrer son mécontentement, elle l’embrassa de façon non pas violente, mais plutôt fougueuse, ce qui dut le surprendre qu’un peu. Mais à vrai dire, la tentation avait été trop grande, oui il était son péché, comme la fameuse pomme, et elle espérait qu’elle n’irait pas en enfer, quoi que le chaud ne lui avait jamais fait peur, car miss Tannerz était habituée à ce genre de situations, mais même si elle ne savait pas comment le sexy brun réagirait, ce dont elle était sure, c’était que cela lui faisait énormément de bien.

Maël ne savait pas trop d'où sortait Savannah. À vrai dire, ils avaient toujours trouvé mieux à faire que de parler tous les deux, et dans le fond, ce n'était vraiment pas plus mal. Il ne se sentait pas coupable non, bien au contraire. Après tout, il était tout à fait normal qu'il ait connu d'autres demoiselle à côté de sa jumelle, et le fait qu'elle soit sa sœur ne l'avait jamais franchement dérangé. Il faut dire que le beau brun à la crête n'avait pas non plus beaucoup de moral, et par conséquent ne voyait le mal nul part lorsqu'il s'agissait de lui. Quoi de plus normal après tout. Par conséquent, il ne considérait vraiment pas la jolie blonde comme une erreur. Seulement de son côté, elle, semblait penser tout le contraire. Toutes ses forces passaient ces derniers temps dans le fait de l'éviter, qu'importe la situation, qu'importe l'endroit, et qu'importe l'heure. Et autant dire que le jeune homme ne comprenait pas vraiment pourquoi. Après tout, ils avaient passé du bon temps tous les deux, et puis surtout, ce n'était pas comme si elle connaissait si bien sa sœur, bien au contraire, elles se ne connaissaient ni d'Eve, ni d'Adam, et si Maël n'avait aucun remord à ce sujet, il ne voyait vraiment pas pourquoi la jeune Tannerz en avait. Pourquoi il en aurait après tout ? Il s'était bien amusé avec elle, et aurait pourquoi pas envie de tout ceci recommence une nouvelle fois. Il n'y avait pas de mal à se faire du bien, et ça, il comptait bien le faire comprendre à la demoiselle dès qu'il en aurait l'occasion. En imaginant bien évidemment qu'elle soit partante pour remettre ça. Le jeune Lefevre n'était pas du genre à aimer qu'on lui dise non, et c'était arrivé très peu de fois. Des non qui s'étaient de toute façon transformés en oui, juste pour la forme, juste pour se faire désirer en réalité, et autant dire que ça avait fonctionné à la perfection. Bien que le jeune brun avouait bien souvent ne pas avoir de patience. Et dans certains cas c'était bien vrai. Rien à voir, mais pour ses cours, aujourd'hui, il n'en avait vraiment pas. C'est pourquoi il quitta son premier cours dans l'espoir de rentrer chez lui afin de se reposer, et être capable de sortir le soir-même. Cependant justement, lorsqu'on parle du loup, ou plutôt lorsqu'on y pense, il aperçu Savannah s'apprêtant à sortir des toilettes. Un léger sourire aux lèvres, alors qu'il s'apprêtait à aller la voir, elle lui claqua tout simplement la porte au nez, le laissant par conséquent à l'extérieur. Ça, autant dire qu'il n'avait pas apprécié, mais qu'importe. L'envie d'en connaître la raison était d'autant plus forte après tout, c'est pourquoi il lui demanda si tout allait comme elle le voulait. Probablement pas, mais c'était l'occasion pour elle de lui parler, de lui dire ce qui clochait avec lui. Peut-être n'avait-il pas été le bon coup qu'il espérait avoir été ce soir là, bien que cette idée était très difficile à envisager pour lui. Après tout, ce n'était pas comme si il était novice dans le domaine, bien au contraire. Finalement, elle s'était enfin décidée à rouvrir cette porte, et sans un mot, elle attira le beau brun à l'intérieur de ces toilettes. Là, ça devenait enfin intéressant ! Il ne pu empêcher de laisser apparaître un sourire qui voulait absolument tout dire, alors qu'elle tentait de s'expliquer. « Tu sais ce que je pense, vraiment ? » Si seulement elle savait justement. Elle n'aurait sans doute pas mis de la distance entre eux sinon. Quoi qu'il en soit, il ne pouvait pas cacher que la situation l'amusait beaucoup. Il s'apprêtait d'ailleurs à rajouter quelque chose lorsqu'elle le coupa dans son élan, lui demandant tout simplement d'arrêter de sourire et de faire cette tête. Cependant, sa phrase non finie, le beau brun à la crête fit un pas en avant, impatient de connaître la suite, alors qu'elle persistait à vouloir reculer quand même. Alors c'était comme ça ? Il lui faisait perdre ses moyens à ce point ? Amusant. Et passionnant aussi. Il pourrait probablement s'en resservir à l'occasion. Finalement, elle se décida enfin à le renvoyer d'où il venait, autrement dit contre la porte, un peu plus violente que précédemment dans ses gestes, lui ne pouvant enlever ce sourire de son visage. Et sans doute pour qu'il cesse cela, elle vint déposer ses lèvres sur les siennes. Surpris ? Il l'était. Mais agréablement surpris. Un simple baiser plutôt fougueux lui suffit pour qu'elle vienne prendre sa place contre la porte, la soulevant légèrement afin qu'elle vienne passer ses deux jambes autour de sa taille. Qu'est-ce qui pouvait bien leur arriver de toute façon ? Rien de bien méchant. Au contraire, que du bien.

Il est vrai que la relation entre Savannah et Maël n'était pas des plus saines, mais qu'importe, le beau brun à la crête ne voyait pas vraiment où était le mal. Et puis, ce n'était pas ce genre de détail qui avait tendance à le déranger de toute façon, et il était bien loin d'être le genre de personne à se soucier de l'opinion des autres. En revanche, du côté de la jolie blonde, il ne savait pas trop ce qu'il en était en réalité. Il faut dire qu'ils n'avaient jamais pris le temps de discuter, et lorsqu'ils ouvraient la bouche ensemble, c'était très souvent pour se provoquer et passer ainsi beaucoup plus vite à la suite. Une suite qui était, il fallait bien l'avouer, des plus agréables. En tout cas pour le beau brun. Du côté de la demoiselle, il ne savait pas vraiment ce qu'il en était à vrai dire. Voilà un inconvénient au fait de ne jamais parler de quoi que ce soit ! Surtout, ces derniers temps, même si le jeune Lefevre avait été enclin à la discussion, il n'était pas tombé sur la jeune femme. À croire qu'elle mettait absolument tout en œuvre pour l'éviter. Et une chose était sûre, c'est qu'elle y arrivait à la perfection ! Si Maël était certain que c'était ce qu'elle faisait réellement, il lui tirerait probablement son chapeau, en imaginant qu'il en porte un bien évidemment. Chose qui n'arrivait jamais, ou presque. Quoi qu'il en soit, il semblait déterminé ces derniers temps à revoir la jeune Tannerz. Il l'avait appelé trois ou quatre fois depuis, mais n'était jamais parvenu à l'avoir au bout du fil. Elle avait décliné absolument tous ses appels, et c'était franchement désagréable pour le jeune Sigma qui ne supportait tout simplement pas qu'on l'ignore en quelque sorte, et encore moins qu'on ne lui donne tout simplement pas ce qu'il voulait. Mais qu'importe, il était quelqu'un d'assez obstiné, et finissait toujours par obtenir ce qu'il souhaitait vraiment, qu'importe la manière utilisée. Ainsi, si il décidait de séduire la jeune femme dès qu'il aurait l'occasion de la voir, il était presque certain qu'elle ne lui résisterait pas bien longtemps, était donné qu'il parvenait toujours, ou presque, à ses fins, et qu'il ne supportait tout simplement pas qu'on lui dise non. Une chose vraiment très difficile à imaginer du côté de Savannah tout bien réfléchis ! C'était bien simple, le jeune français avait une telle influence sur elle qu'elle était tout à fait incapable de lui résister plus de quelques minutes grand maximum. Et il en était de même du côté du beau brun à la crête, il ne comptait pas le nier. Seulement, contrairement à elle, lui ne tentait jamais de refouler ses pulsions. Elles étaient là, il les assumait et se faisait tout simplement plaisir sans se soucier du reste. Pourquoi le faire après tout ? Il n'avait qu'une seule et unique vie, et comptait bien en profiter à fond sans plus jamais se soucier de ces histoires de couples et de bien d'autres choses encore relevant du même domaine. D'après lui, il avait assez donné, et c'était définitif, il n'était tout simplement pas fait pour ce genre de choses, et ce n'était au fond pas plus mal. Mieux valait s'amuser tant qu'il le pouvait encore, plutôt que de chercher à tout prix à se caser. De toute façon, c'était un fait, il ne parvenait jamais à rester fidèle, il faut croire que c'était dans sa nature, et qu'il avait beau combattre cette dernière, il perdait toujours au final. Et il ne comptait pas s'en plaindre, bien au contraire. Il était bien plus heureux ainsi, il ne pouvait pas le nier. Et il préférait de loin cette situation plutôt que de se sentir enfermé dans une relation qu'il n'avait dans le fond jamais, Ô grand jamais souhaité. Comment il le savait ? Et bien à présent coincé dans ces toilettes, appuyé contre la porte d'entrée de cette pièce, aussi étrange que cela puisse paraître, il s'était dit que c'était tout ceci qu'il voulait, autrement dit de la liberté, énormément de liberté, et ne rendre de comptes à personne ! Quoi qu'il en soit, il sourit à la jolie blonde lorsqu'elle lui fit remarquer qu'elle était très perspicace. Bof. Mais dans un moment pareil, il ne voulait pas la contredire. Quoi que la mettre en boule un peu plus encore aurait pu être amusant pour lui. Non pas que le jeune homme était friand de la violence dans le sexe, ses délires n'allaient pas jusque là, non pas du tout, mais il trouvait cela quelque peu amusant au final. Si bien qu'il ne pouvait s'empêcher de sourire, chose qui semblait l'énerver d'autant plus. Quoi qu'il en soit, lorsqu'elle l'embrassa, il n'hésita pas une seule seconde avant de la plaquer à son tour contre la porte, la soulevant quelque peu afin qu'elle passe tout simplement ses jambes autour de sa taille, ce qu'elle fit rapidement, avant de rompre le baiser, de lâcher quelques mots, et de venir l'embrasser dans le cou. Le beau brun ferma un instant les yeux, avant que tout ceci ne cesse, et qu'elle vienne l'embrasser de nouveau, après qu'elle ait terminé de parler. Parler ? C'était réellement ce qu'elle voulait faire ? Parce que pas lui non. La discussion n'était pas son fort, et si il ne voulait pas de relation, c'était justement pour éviter de trop discuter. « Tu peux parler pendant, ça me dérange pas. » Il sourit, avant de venir mordiller doucement la lèvre inférieure de la jeune femme. Bon, il ne pouvait pas promettre que ça n'allait pas le déconcentrer, mais qu'importe, il pouvait bien tenter le coup.