Sorry I'm a Bad Boy.

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Alexander soupira. Il referma les yeux un moment avant de se masser les tempes. Le travail que lui avait donné son père était finalement beaucoup plus difficile que ce qu’il ne croyait. Il se leva et alla dans la cuisine de son loft pour se servir un verre d’eau glacée. A son arrivée ici, il y avait à peine une semaine, il avait été accueilli par des hommes de main. Il se doutait bien que son père ne le laisserait pas seul ici. C’est ainsi qu’il avait découvert qu’il avait plus d’une vingtaine d’hommes de main à sa disposition. Mais il leur avait ordonné de rester repliés et de venir que s’il ne les appelait. Il s’étira doucement et regarda la cuisine et soupira avant de prendre son téléphone afin de commander un repas… Et d’appeler un homme de main pour engager un cuisinier.

Il retourna s’assoir ensuite pour continuer ses recherches. Et quelques heures plus tard, et un repas plus tard, il sourit. Face à une photo et les informations qu’il avait sous les yeux. Eileen Rosenbach. Elle le mènerait directement aux Lee… Enfin, si tout se passait comme il le prévoyait. Il fallait donc qu’il gagne sa confiance… Qu’elle ait totalement confiance en lui. Jusqu’au point de lui confier sa vie. Puis il devrait rencontrer son père… Et plus difficile, encore : gagner la confiance de son père pour qu’il puisse lui fournir les informations nécessaires sur l’emplacement des Lee à San Francisco. Et pour cela il n’avait pas d’autre choix que de séduire la jeune femme… Et son statut de célibataire allait lui faciliter la chose… Par contre… Le fait qu’elle soit aussi volage que lui, l’était moins.

Il soupira doucement et se leva prenant une cigarette dans son paquet pour la porter à ses lèvres avant de l’allumer avec son Zippo. Il tira une latte et alla vers la baie vitrée pour regarder le paysage… Puis un sourire en coin apparut sur ses lèvres. Il se tourna et appela ses hommes. Il venait d’avoir une idée formidable ? Une idée pour presser les choses…

Il sourit et referma les yeux dans sa voiture. Il avait tout organisé. Tout. Il savait qu’aujourd’hui Eileen avait rendez-vous chez une amie et qu’elle repartirait comme d’habitude vers vingt-trois heures du soir. Et de là, il avait monté tout un plan diabolique. Ses hommes auxquels il avait demandé de mettre en scène une agression, un viol, étaient postés dans la seule ruelle sombre qu’elle empruntait obligatoirement pour pouvoir rentrer. Il sourit terminant sa cigarette qu’il jeta par la fenêtre de sa voiture… Et il regarda sa montre avant d’attendre.

Dans la ruelle, les trois hommes étaient assis sur des marches et attendaient, faisant mine de discuter ensembles. Lorsque la jeune femme passa, l’un d’entre eux s’occupa de lui arracher son sac alors que les deux autres la plaquèrent contre un mur. Après avoir dépouillé le sac, le premier homme se mit à sourire méchamment…

« Alors ma belle… ? On se promène toute seule… ? Tard le soir… ? Ici ? »

Ils se mirent à rire tous les trois et le premier arriva pour lui arracher son haut. Malgré ses tentatives pour essayer de se débattre et pour essayer de se soutirer de l’emprise des deux hommes qui la maintenaient fermement, elle ne put faire grand-chose : les hommes étaient beaucoup trop forts pour elle… Le premier s’approcha d’elle et, posa sa main sur sa cuisse remontant lentement en souriant alors qu’elle n’était plus qu’en sous-vêtements…

« Tu sais quoi… ? Ça fait longtemps qu’on n’a pas pu tirer notre coup tous les trois… Et tu tombes justement à pic… Et je peux t’assurer que tu vas aimer ça… »

La main remonta encore et encore, jusqu’à atteindre les parties intimes de la jeune femme par-dessus ses vêtements… Les trois hommes affichaient des sourires pervers tous les trois et encore plus lorsqu’ils l’entendirent crier à l’aide… Quand soudain une voix se fit entendre au loin.

« Hey ! Vous là-bas ! Qu’est-ce que vous faites ?! »

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C’était un mercredi soir comme les autres. Eileen avait passé une soirée entres amis au Nord de la ville dans un quartier résidentiel chic. Chaque mercredis son amie organisait des soirées poker chez elle, elle servait à ses invités de délicieux cocktails à la Tequila ou à la Vodka, tout était léger, tranquille. Eileen avait rencontré cette fille dans un club du poker privé du centre ville et elles s’étaient rapidement bien entendues. Même loin de Vegas, Eileen ne pouvait pas s’arrêter de jouer, le poker était devenu sa drogue, son passe temps, sa dose d’adrénaline. Malgré tout, elle prenait soin de ne jamais partir trop tard, car le lendemain les cours commençaient tôt, et en temps normal elle profitait d’un bout du reste de la soirée pour étudier. Car malgré tout, le niveau était élevé à Berkeley, ce n’était pas une université comme les autres, mais une des meilleures au monde et elle devait se montrer à la hauteur. Elle fit la bise à son amie et aux gens présents le sourire aux lèvres, elle ramassa sur la table l’argent qu’elle venait de gagner. Elle avait eue une très bonne main ce soir et avait plumé presque toute la table. Mais tous étaient riches ici, l’argent n’était pas un problème, personne ne lui en voulait pour sa victoire, au contraire, ils étaient plutôt surpris qu’une si jeune femme se débrouille aussi bien aux cartes. Les deux jeunes femmes se donnèrent rendez vous au même endroit la semaine prochaine. Eileen quitta la merveilleuse demeure et marcha en direction de sa Porsche rouge garée en contrebas. Une ruelle permettait d’arriver à la rue en contrebas, un sacré raccourci, même si la ruelle était mal éclairée et que toutes ces marches pouvaient conduire à une chute, elle s’en fichait. Le temps était une chose précieuse, son père le lui avait suffisamment répété.

Elle pris donc ce chemin, celui qu’elle prenait à chaque fois. La nuit était noire, et un léger brouillard était présente typique de San Francisco, elle n’aimait pas vraiment cette ambiance digne d’un mauvais film d’horreur. Elle avait dès lors, un sale pressentiment. Elle attrapa ses clés dans son sac de haute couture et les tenaient fermement dans sa main. En bas des marches, elle distingua trois types qui bavardaient. Plutôt louche pour un quartier aussi prestigieux que celui-ci, il n’allait pas avec le décor. Ils ressemblaient à des types de la banlieue de San Francisco, elle allait quand même passer les ignorer, la meilleure chose à faire. Mais tout ne se déroula pas comme dans son plan. Elle entendait leurs paroles quand ils s’adressèrent à elle, se croyant tout permis, aucune délicatesse, aucun respect. Elle ne répondit pas à leurs questions et arriva à leur hauteur. Elle regrettait déjà.

L’un d’eux attrapa son sac et le balança plus loin, toutes ses affaires étaient dedans ainsi qu’un sacré paquet de fric qui se déversa sur le macadam. Tout se passa si rapidement qu’elle lâcha les clés de sa voiture, qui dévalèrent le reste des marches. En une demie seconde elle se retrouva plaquer contre un mur, elle avait beau tenter de se débattre elle ne faisait pas le poids. Comment pouvait elle lutter contre un gorille de presque deux mètres, elle était si fragile, si innocente. Elle regrettait de n’avoir jamais prit de cours de self défense, même si au fond cela n’aurait pas était très utile. A Vegas elle était constamment entourée de deux ou trois gardes du corps, elle comprenait à présent pourquoi son père les avait engagés. Même si elle s’était longtemps plaint d’être constamment suivie par ces trois types au final elle devait avouer que c’était plutôt pas mal, comme elle regrettait qu’ils ne soient pas la en cet instant. Un deuxième type arriva et lui arracha son haut sans qu’elle ne puisse rien faire, elle hurla, appela à l’aide. Mais elle devait se résoudre à l’idée qu’il n’y avait personne à part elle ici. Malgré tout, elle ne pleurait pas, elle était plus forte que ça, elle tenta de négocier même si elle savait que c’était peine perdue.

- Vous voulez de l’argent ?

Ils riaient tous en chœur et le troisième type se pointa, commençant à toucher son corps. Elle tenta de lui donner un coup de pied, il balança une énième injure. Elle était entrain de vivre un cauchemar et se retrouva rapidement à même le sol. Elle détourna le regard, avait envie de vomir tellement ces types l’a dégoûtaient, s’en prendre ainsi à une femme sans défense. Mais que pouvait elle faire ? Elle savait deux choses, elle ne voulait pas mourir, et quand cette histoire serait terminée ces types seraient des hommes morts, son père se chargeraient personnellement d’eux. Elle ne cessait d’hurler, de les supplier d’arrêter. Mais tout ce qu’elle voyait, c’était les sourires pervers qu’ils affichaient, leurs regards démoniaques. Elle avait besoin d’aide, et n’importe qui serait le bienvenue. Bien qu’elle n’était pas croyante, elle pria dans sa tête pour que ce cauchemar s’arrête, pour que quelqu’un débarque et la sorte de ce pétrin. Quand soudain ses vœux se réalisèrent sans doute, une voix d’homme vint troubler les trois hommes, ces trois agresseurs.

« Hey ! Vous là-bas ! Qu’est-ce que vous faites ?! »

Elle hurla de plus belle, suppliant l’inconnu de venir à son aide. Il ne pourrait pas la laisser ainsi c’était impossible. Malgré tout elle espérait qu’il ne soit pas amis avec ces types, et qu’il allait réellement l’aider.

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Assis dans sa voiture, Alexander fumait en écoutant de la musique tout en attendant le moment idéal pour apparaitre. Il ne pouvait décidément pas voir la rue de là où il était, mais avait convenu avec ses hommes qu’il arriverait après dix minutes… C’était donc à eux de gérer leur temps. Il soupira et sortit de sa voiture et s’étira. Il portait un simple -mais couteux- jean, un débardeur en dessous de sa veste en cuir et de très belles chaussures qui devaient couter le prix d’un salaire moyen. Il regarda sa montre adossé contre sa voiture et se décida enfin d’aller « sauver » cette demoiselle… Eileen Rosenbach.

Il fit le tour du pâté de maison, pour faire comme s’il revenait vers sa voiture, pour ne pas être trop suspect lorsqu’il arriverait à sa rescousse et descendit les escaliers… Lorsqu’il vit les trois hommes déchirer le haut et commencer à la toucher, il changea son expression faciale, les mains dans les poches et joua un rôle tout à fait différent du sien. Il fronça les sourcils et les regarda avant de dévaler les escaliers en s’écriant à haute voix.

« Hey ! Vous là-bas ! Qu’est-ce que vous faites ?! »

Eileen se mit à hurler à l’aide dès qu’elle entendit sa voix et il sourit intérieurement de satisfaction. Les trois hommes se retournèrent alors vers lui avant de lever un sourcil. L’homme qui touchait Eileen s’avança alors vers lui tandis que les deux autres la maintenaient toujours contre le mur. Les questions fusèrent, les moqueries aussi… Il fallait tout de même noter que les hommes étaient plus grands et plus costauds qu’Alexander…

« Alors mon petit Stroumph… Tu veux jouer les super héros ? »

Il serra, tout de même, le poing, se jurant de le lui faire payer. Il ne devait pas oublier qu’il travaillait pour lui. Alexander regarda alors Eileen, qui n’en menait pas large tenue fermement de part et d’autre par les deux autres hommes. Il sortit alors son téléphone portable de sa poche et composa le numéro d’urgences tout en disant.

« Relâchez-la, sinon j’appelle la police »

« Tu vas appeler personne mon petit bleu. Tu vas surtout dire bonjour à mon poing »

Les hommes se mirent à rire et le premier donna alors une droite à Alexander qu’il évita avec précision. Mais il ne se contenta pas seulement d’esquiver son coup. Il arrêta le poing de l’homme avec sa main. En voyant cela, les deux autres lâchèrent Eileen pour se précipiter vers lui. Le combat fut alors spectaculaire. Malgré le fait que les hommes fassent deux fois le poids et la taille d’Alexander, il arrivait à les manier avec excellence. Il donna des coups, précis et nets qui les blessèrent rapidement. Il les mit tous à terre après s’être pris tout de même quelques coups… Et avait donc l’arcade fendue ainsi que la lèvre… Il était champion de Corée du Sud de sports de combats toutes catégories… S’il s’était laissé toucher, c’était pour rendre le tout un peu plus crédible.

« Vous allez bien mademoiselle ? »

Il se rapprocha d’Eileen et enleva sa veste pour la couvrir. Il regarda les trois molosses et alla ramasser ses affaires avant de la regarder, prenant un air gêné qui lui allait à merveille… Il jouait à la perfection. Il se pencha vers elle et passa un bras en dessous de ses jambes et un autre derrière ses épaules pour la soulever du sol. Il détourna le regard, pour ne pas regarder son corps -certes appétissant- dénudé.

« Je suis navré de prendre de telles initiatives, mademoiselle, mais il serait préférable de partir d’ici avant qu’ils ne se réveillent tous les trois. »

La façon dont il parlait montrait clairement qu’il venait d’un environnement aisé. Il la porta jusqu’à son Aston Martin et la déposa sur le siège passager, avant de lui attacher sa ceinture. Il fit alors rapidement le tour de la voiture pour aller s’assoir du côté conducteur.

« J’habite à deux rues d’ici, je vous donnerai des vêtements… »

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Eileen était toujours au sol tenue par les trois types. Il n'y avait aucunes échappatoires, elle se sentait prise au piège comme un animal. Si personne n'arrivait pour la sauver elle savait ce qui l'attendrait. Ces mecs ne se générait pas pour la violer, elle le voyait dans leurs regards, leurs comportements. Tout chez eux la dégoutait profondément, elle avait beau hurler, tenter de négocier avec ses agresseurs rien ne fonctionnait, elle commençait vraiment à perdre espoir, ce qui n'était habituellement pas son cas, elle état pourtant plus forte que ça. Les graviers au sol transperçaient ses jambes nus, son haut désormais arraché laissait apparaître une belle poitrine mise en valeur par une lingerie chic et hors de prix. Elle se débattait sans relâche quitte à se prendre quelques coups, elle refusait de laisser ces types abuser d'elle sans se battre un minimum. Elle due encore subir un cauchemar de plusieurs minutes qui paraissaient être des heures avant d'entendre quelqu'un arriver à l'autre bout de la rue. Un habitant du quartier sans doute. Le ton de sa voix était plus rassurant, plus doux et respectueux. Elle espérait qu'il venait pour la sauver. Mais même à deux contre ces trois types bâtis comme des armoires à glace et musclé comme des habitués de salles de sport elle ne donnait par chère de leur peau. Ce qu'elle voulait encore moins que d’être violer par ces trois mecs c'était d’être morte. Elle refusait de crever à San Francisco, c'était totalement hors de question, cette mort serait indigne d'elle. Elle espérait que si il y avait vraiment une instance supérieure, cette dernière lui permettrait de finir ses jours dignement à Vegas, chez elle. Quoi qu'on en dise, la ville la plus incroyable du monde, son oasis au milieu du désert, son royaume. A Vegas elle était intouchable, alors si elle devait mourir elle voulait repenser à ça. A ces parties de poker interminables, aux lumières de la ville, aux délicieux cocktail du bar du Wynn, aux fontaines majestueuses du Bellagio.

L'inconnu qu'elle avait décidé d'appeler son « sauveur », accourue près d'elle et de ses agresseurs. L'un d'eux s'éloigna d'Eileen pour s'approcher de lui, elle pu dégager son visage et regarder en face ce mystérieux inconnu qui tombait à pic. Un asiatique, plutôt grand, mince, bien habillé, avec goût, de grand yeux noirs. Elle espérait pouvoir mettre un nom sur ce visage désormais, mais il semblait occuper avec le plus costaud des trois types qui ne semblait pas vouloir lâcher si facilement sa prise de la soirée. Il lui balança quelques provocation avant de lui mettre son poing dans la figure, Eileen poussa un cri de frayeur et de dégout. Elle était révolté par ce genre de comportement. Son « sauveur » menaça le type de prévenir la police si il ne partait pas et s'en suivi un combat qu'elle ne pu voir qu'à moitiés car toujours maintenue par les deux autres types qui continuait leurs allusions déplacées sur la suite du programme de la soirée. Soudainement ils la relâchèrent, elle constata qu'ils lui avaient serrés les poignets si fort qu'ils étaient désormais couverts de bleus, ses jambes étaient écorchés tout comme ses bras et ses épaules. Elle aurait voulue se relever et s'enfuir mais elle en était incapable, encore en état de choc, tout s'était passé si vite. Les trois types tombèrent à terre comme des mouches les uns après les autres. Si on lui avait demandé de choisir elle n'aurait jamais parié sur la victoire d'Alexander, mais elle devait se rendre à l'évidence, ce type était incroyablement puissant. Il s'approcha d'elle et la questionna sur son état, elle se contenta d'hocher la tête, pour lui assurer qu'elle allait « bien » si on pouvait dire ça. Il retira alors sa veste et la déposa sur ses épaules avant de l'aider à se relever, elle s’appuya à lui et se rendit compte par la même occasion que chaque parties de son corps était douloureuse, elle constata ses blessures aux jambes, poignets et bras et soupira à la fois de dégout et de soulagement d'avoir était sauvé à temps, dans un souffle elle murmura :

Merci …

Il lui conseilla alors de foutre le camp avant que l'un des trois types reprennent connaissance, une excellente idée. Sans réfléchir elle suivie Alexander, car seule elle ne se sentait plus en sécurité désormais, elle était encore sous le choc et c'était tout à fait compréhensible. En quelques minutes elle se retrouva assise dans l'habitacle rassurant d'une Aston Martin siège en cuir, tableau de bord en bois verni, elle se sentait de nouveau dans son univers. L'homme lui dit qu'il habitait juste à coté d'ici, elle acquiesça, ne voulant être seule. De plus il lui semblait tout à fait charmant, et pas franchement pauvre, pourquoi refuser ? Que pourrait il lui arriver de pire ? Avec un léger sourire elle ajouta :

On peut se tutoyer ? Au fait, je m’appelle Eileen. Et encore merci.

Si il n'avait pas était la, elle n'osait même pas imaginer ce qu'il se serait passé. Alexander démarra le bolide et roula en direction d'une charmante résidence ou il devait avoir un appartement, plutôt luxueux à en juger par l'extérieur du bâtiment. Avant de quitter les lieux de son agression elle avait prit soin de récupérer ses affaires personnelles, clés de voitures, sac à main et son contenu, elle tenait tout cela fermement dans ses mains et suivie Alexander vers la porte d'entrée. Il ouvrit la porte et elle se retrouva dans une gigantesque pièce, incroyablement lumineuse, blanche avec quelques touches de verdures, une grande cuisine ouverte, une déco moderne mais pas tape à l'oeil. Elle se sentait bien ici, en sécurité, beaucoup plus que dans la rue. Elle se dirigea vers la cuisine et déposa ses affaires sur le comptoir avant de prendre place sur l'un des tabourets. Eileen ne se gênait pas, ses habitudes de gosses de riches l'avait habituées à faire comme chez elle et ce peu importe l'endroit ou elle se trouvait. Elle posa ses coudes sur le bar et pris son visage entre ses mains, encore perturbée par ce qui venait de se passer. A vrai dire elle n'avait qu'une envie prendre une bonne douche pour se débarrassé de l'odeur de ses agresseurs. Elle leva le regard en direction d'Alexander.

Excuses moi, ça t'ennuis si je prends une douche rapide, la maintenant ?

Elle se leva et Alexander lui indiqua la porte qui menait vers la salle de bain, elle s'empressa d'y aller. Pendant ce temps sur le bar trainait son sac de grand couturier français, à l'intérieur, toute sa vie ou du moins une bonne partie. De quoi réjouir n'importe qu'elle curieux ou personnage mal intentionné. On y trouvait notamment, les clés de sa Porsche et le porte clé en jeton de poker du Bellagio assorti, des clés magnétiques de ses suites dans les palaces de son père, plusieurs dizaine de milliers de dollars en petite coupure ce qu'elle venait de gagner ce soir au poker., une trousse remplie de maquillage et autre produits cosmétiques mais aussi pour les plus indiscrets son téléphone portable.

Un smartphone dernière génération qui en disait long sur sa propriétaire. Si l'on se baladait dans le dossier photos, on y trouvait des photos d'elle faisant la fête avec des « amis » à Vegas, des photos du jet privé que son père lui avait offert cet été, des photos de famille qu'elle avait transfère sur l'appareil. Elle et sa mère, son père, avec Mikaël son homme à tout faire et à la fois son plus proche confident, il était à son service depuis presque 3 ans désormais, et il veillait toujours a ce qu'elle ne manque de rien. Le répertoire d'Eileen était aussi bien rempli, riche homme d'affaires amis de la famille, personnalité du monde de la musique et du cinéma et autres jet setters en vue, bien évidemment le numéro de son père l'homme le plus influent de Vegas. Mais les informations vraiment croustillantes se trouvaient dans la partie SMS.

Eileen à Maman 28/02/2012 22H45
Tu rentres quand à Vegas ? Ca fais 6 mois que t'es partie en vacances.

Maman à Eileen 06/03/2012 13H29
Je n'avais pas vu ton SMS, je n'en ai aucune idée, ici, c'est le paradis tu devrais venir.

Une belle preuve d'amour.

Eileen à Papa 12/03/2012 14H12
On déjeunes ensemble samedi prochain que je te racontes comment ça se passe à San Francisco ? Ca doit faire des années qu'on a pas eu une vraie conversation.

Papa à Eileen 12/03/2012 14H20
Eileen tu sais très bien que je n'ai pas le temps, j'ai des rendez vous et des réunions tous les jours, une prochaine fois peut etre.

Eileen à Papa 12/03/2012 14H27
De toute façon à part pour le fric on ne peut pas compter sur toi !

Papa à Eileen 12/03/2012 14H35
Combien ?

Eileen à Papa 12/03/2012 14H36
Laisse tomber !

Papa à Eileen 12 /03/2012 14H55
Je viens de te faire un virement de deux millions, ça va t'aider à patienter, bisous .

Eileen à Papa 12/03/2012 15H00
Wahou c'est trop aimable !

Eileen à Mikaël 08/03/2012 15H34
Sérieusement, ils se foutent de moi ! Vérifies l'agenda de mon père et regarde ce qu'il a de prévu samedi midi. Au passage prépare mon jet pour vendredi soir vers 18 heures à SF, et rends toi utile par pitié vire ces incompétents que mon père à embaucher au bar.

Mikaël à Eileen 08/03/2012 19H22
Sur les nerfs princesse ?

Le dernier message était rester sans réponse.

Eileen se prélassait sous le jet d'eau brulant de la douche, regardant les éraflures qu'elle avait sur tout le corps. Après un bon quart heure elle sortie de la douche et attrapa le peignoir de bain pendu au mur, sans doute celui d'Alexander, elle l'enfila, remit ses sous-vêtement et retourna vers la cuisine.

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Tout marchait comme il l’avait prévu. Il allait pouvoir avoir tout ce qu’il voulait. Surtout en voyant la tenue légère d’Eileen, et le sac. Il pourrait fouiller dedans à sa guise lorsqu’elle irait prendre une douche. Car elle irait prendre une douche. C’était ce qu’elle ferait en premier, pour se débarrasser des « traces » qu’avaient laissés les hommes sur elle. Il savait bien que c’était le réflexe que toute femme faisait lorsqu’elle venait d’être victime d’une tentative de viol. Alors à ça moment-là, il pourrait regarder dans son sac, faire une copie des clefs et prendre toutes les informations nécessaires. Car le plus important était le numéro de téléphone de son père. Il avait seulement besoin de cela. Jouer les grands héros était une façon quoi que plus logique et facile pour gagner sa confiance. Avoir cette confiance allait lui faciliter énormément la chose… Après, il ne lui resterait plus qu’à devenir très complice avec elle, jusqu’au point qu’elle le présente à ses parents. Et c’était le problème…

Il avait donc réussit à mettre les trois hommes par terre, en les combattant, et en montrant par la même occasion sa force à Eileen. C’était un moyen comme un autre pour lui montrer qu’elle pouvait, plus tard, compter sur lui, dans ce genre de situation. Il l’avait donc porté pour la déposer sur le siège passager de son Aston Martin, après qu’elle l’ait remercié. Il s’était contenté de faire un petit sourire et lui avait donc proposé d’aller chez lui pour qu’elle puisse s’habiller décemment. Et apparemment, le fait qu’il ait une Aston Martin et une veste en cuir qui semblait de très bonne qualité devait lui plaire. Après tout, elle était milliardaire comme lui, et, tout comme lui, elle devait aimer les gens de la même classe sociale. Et Alexander l’était.

« On peut se tutoyer ? Au fait, je m’appelle Eileen. Et encore merci. »

« Moi c’est Alexander, et ne me remercie pas. C’était quelque chose qu’il fallait que je fasse… Je ne suis pas du genre à laisser une belle demoiselle en détresse se faire agresser sous mes yeux. »

Il se tourna vers elle et lui offrit un sourire tout à fait charmant. Un de ses sourires qu’il ne faisait jamais. Mais aujourd’hui, c’était bien plus que nécessaire pour que tout marche selon ses plans. Il la conduisit alors à son loft, qui se situait dans le quartier nord de San Francisco, dans un quartier calme et très chic. Il gara alors sa voiture dans son propre emplacement et alla lui ouvrir la portière en bon gentleman. Elle découvrit l’appartement avec une sorte de satisfaction et Alexander sourit. Si finalement tout lui plaisait, cela irait donc plus vite. C’est ainsi qu’elle s’installa à ses aises dans la cuisine, déposant son sac sur la table. Alexander, quant à lui, fit mine de ranger ses affaires, déposant ses clefs de sa voiture parmi la dizaine d’autre paire de clefs. Il soupira et se tourna vers elle avant d’aller dans la cuisine pour aller lui servir un verre l’eau. Mais elle ne le remarqua pas. Bien trop occupée à se changer les idées peut-être…

« Excuses-moi, ça t’ennuis si je prends une douche rapide, là, maintenant ? »

« Non évidemment, Je t’en prie. C’est à l’étage. C’est une baie vitrée donc je ne monterai pas. »

Evidement qu’il ne monterait pas. Rester ici pour pouvoir avoir toutes les informations dont il avait besoin était beaucoup plus que nécessaire et important qu’aller faire du voyeurisme. Il la regarda partir et guetta le bruit de la porte en verre qui se refermait avant de s’attaquer à son sac et y fouiller. Il alluma son ordinateur, et y brancha son portable, en copiant toutes ses données avant de faire un rapide moulage de ses clefs et de prendre des photos de son agenda. Toutes les informations sur sa vie furent copiées sur l’ordinateur portable d’Alexander. Il remit le tout dans son sac et s’installa à son bureau, regardant les informations qu’il venait de récolter. Il souriait, satisfait de ses actions et s’étira avant de regarder par la baie vitrée. Une magnifique vue sur San Francisco s’étalait sous ses yeux. C’était juste magnifique. Il se tourna cependant pour aller chercher des vêtements dans son dressing, une chemise et un caleçon. De quoi la couvrir… Il revint et laissa les vêtements pliés sur la table de la cuisine et la vit redescendre. Il sourit et la regarda.

« Ça va mieux… ? Je t’ai préparé de quoi t’habiller. Je suis désolé, je n’ai pas de vêtements de femme dans mon dressing… Ça aurait été étrange sinon… »

Il se permit de lui sourire. Après tout, il devait gagner sa confiance. Il lui servit alors un verre d’eau et lui donna… Il s’installa en face d’elle. Elle avait enfilé son peignoir en soie précieuse et il fallait avouer qu’elle était bien plus que tentante dans cette tenue. Alexander avait toujours préféré les blondes de toute façon…

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Eileen monta les escaliers qui menaient à la salle de bain, la pièce était spacieuse, lumineuse, elle s'y sentait bien. Elle avait besoin d'une douche plus que toute autre chose, elle se sentait sale, l'odeur de ces types qui avaient touchés son corps s'était comme imprégnée dans sa peau. Elle espérait que l'eau brulante sur son corps éradiquerait tout ça. Elle regarda son visage dans le miroir quelques instants, observa les marques de coups sur ses bras et détourna le visage. Elle s'empressa alors d'enlever ses vêtements et se mit sous la douche. Le jet d'eau brulant, lui faisait un bien fou, elle se sentait vivante. Elle ne préférait pas imaginer ce qu'il se serait passé si Alexander n'avait pas été la. Elle voulait oublier cette nuit à tout jamais, et surtout elle avait une folle envie de se venger. Pour que sa vengeance porte ses fruits elle savait exactement à qui s'adresser ; son père. L'un des homme les plus influents du pays, il pourrait les retrouver très rapidement et leur régler définitivement leurs comptes. Elle avait besoin d’être vengée et d’être sure que ces types ne recommenceraient pas avec quelqu'un d'autre. Leur place était derrière les barreaux désormais, ce n'était qu'une question de temps. Elle fit en sorte de ne pas mouiller ses cheveux et s’enduisit le corps de savon à la mangue. Les yeux à demi clos elle aurait voulue rester des heures sous cette douche bouillante et sécurisante, mais elle devait affronter la réalité qui allait la rattraper.

Eileen sortit de la douche, enfila ses sous vêtements et attrapa le peignoir en soie qui était pendu derrière la porte. A vrai dire elle faisait comme chez elle, et elle savait que ça ne dérangerais pas Alexander car elle s'était tout de suite sentie en confiance avec lui, comme si elle le connaissait depuis des lustres. Elle enfila le peignoir et le laissa entre ouvert, elle était terriblement sexy dans cette tenue, mais étrangement elle n'avait pas d'idées déplacées ce soir, pas après ce qu'il s'était passé, elle avait juste besoin de quelqu'un a qui parler, d'une oreille qui l'écouterait. Elle descendit les escaliers et se retrouva dans la cuisine, elle remarqua qu'Alexander n'avait pu s’empêcher de regarder ses courbes, ce à quoi elle répliqua par un sourire. Elle retourna s'assoir sur le tabouret et attrapa la chemise qu'il avait posé sur le bar. Elle retira le peignoir de bain, se retrouvant durant quelques instants complètement en sous vêtement devant ce parfait inconnu.

Je crois que c'est à toi, je me suis permise . Dit elle en lui rendant le vêtement de soie.

Elle enfila la chemise d'Alexander, qui était bien trop grande pour elle, mais qui l'a rendait encore plus sexy, elle retroussa vivement les manches de manières à ce qu'elles ne pendent pas, et passa une main rapide dans ses longs cheveux blonds. Alexander s'installa face à elle et lui servit un verre d'eau. Elle souleva le verre avant de le repousser délicatement dans sa direction. D'un ton malicieux elle ajouta.

Tu n'aurais pas quelque chose de plus fort ?

Elle rêvait d'un verre de tequila pour le moment. Oh combien, elle adorait cet alcool, elle n'arrivait pas à s'en passer c'était sa came, sa boisson favorite, celle qui l'enivrait juste comme il le fallait. Elle fit signe à Alexander de lui passer son sac et attrapa son paquet de cigarette à l'intérieur ainsi que son téléphone portable. Elle porta une cigarette à ses lèvres et inspira une grande bouffée de fumée avant de tendre le paquet en direction d'Alexander. Il avait une tête à fumer. Elle constata qu'elle n'avait reçu aucuns nouveaux messages. Demain elle parlerait à Mikaël et son père de ce qu'il s'était passé. Mais pour le moment elle n'avait qu'une envie tout oublier. Elle regarda Alexander, un mince sourire au bord des lèvres, pourquoi se sentait elle tellement en sécurité avec lui, alors qu'il y a quelques heures encore s'était un parfait inconnu ?

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Tout marchait selon ses plans. Et il aimait ça. Il l’avait vu monter é l’étage et avait donc réussi à soutirer toutes les informations qu’il voulait de ses affaires personnelles. Il les avait mises sur son ordinateur portable et les avaient traduite en coréen pour qu’elle ne puisse se douter de rien, et cela même si elle tombait sur son pc. Il sourit et s’était installé devant son ordinateur portable pour pouvoir lire les messages qu’elle avait reçu… Alors comme ça, elle n’était pas si proche de sa mère que ça, du moins, sa mère ne lui accordait pas autant d’importance qu’elle. Et sa relation avec son père se résumait à des absences dues à des affaires professionnelles… Ce détail allait être un petit souci pour Alexander… Comment accéder à son père qi elle ne s’entendait pas avec elle ? Il soupira douce. Il se leva et alla dans son dressing. Se rapprocher d’elle, et être beaucoup plus que proche était la seule solution qu’il trouvait… Il alla donc lui chercher de quoi s’habiller et alla se rassoir dans la cuisine soupirant.

Puis elle redescendit après une longue douche. Alexander la regarda descendre les escaliers de verre avant de s’assoir en face de lui. Elle avait enfilé ses sous-vêtements et par-dessus, son peignoir de soir. Il ne put cacher son petit sourire et surtout de la détailler. Elle était belle, et il ne pouvait le nier. Il endossa alors son rôle. Il lui demanda donc comment elle allait et surtout, lui donna les vêtements qu’il lui avait sortis pour qu’elle s’habille… Elle s’excusa d’avoir emprunté son peignoir et il se contenta de sourire pour lui faire comprendre que ce n’était pas un problème du tout. Puis elle l’enleva devant lui, et enfila la chemise qu’il lui avait prêtée et se rassit en se passant une main dans ses cheveux. Avec cette chemise, elle était encore plus attirante qu’elle ne l’était déjà… Il sourit et la regarda avant de lui donner un verre d’eau… Qu’elle prit et regarda avant de reposer.

« Tu n’aurais pas quelque chose de plus fort ? »

« Si… Attends. Une téquila devrait faire l’affaire non ? »

Il se leva et alla chercher une bouteille de téquila dans son bar et revint avec deux verres. Il en servit un et puis l’autre avant de le donner à la jeune femme souriant. Ce n’était pas sa boisson préférée. Il préférait de loin le Soju, la boisson nationale en Corée… Une liqueur bien efficace si on voulait se bourrer la gueule rapidement… Il s’assit et porta le verre à ses lèvres avant de grimacer de douleur. Il avait oublié qu’il s’était fendu la lèvre et l’arcade. Il regarda son haut et soupira. Il était taché de sang, et il n’était pas persuadé qu’il s’agissait uniquement du sien. Il se leva et enleva son haut, dévoilant ainsi un torse superbement bâti et envoya le haut directement dans la poubelle.

Lorsqu’elle lui tendit son paquet de cigarette il sourit et accepta volontiers. Il la porta à ses lèvres et se leva pour aller chercher un briquet. Il lui montra alors son dos musclé, totalement sexy dans sa tenue composée d’un simple jean et de son boxer qui dépassait légèrement. Et son dos était marqué par un magnifique tatouage représentant un dragon. Sublime. Il se tourna alors vers elle et lui alluma la cigarette d’Eileen avant d’allumer la sienne et de tirer une longue latte. Avant de soupirer… Mais il sentit son sang couler le long de son visage dû à son arcade ouverte et soupira. Il se leva et nettoya le sang d’une serviette. Il releva la tête et regarda la jeune femme…

« Tu n’as pas été blessé Eileen ? »

Il sourit et la regarda. Gagner sa confiance… C’est ce qu’il devait faire. A tout prix. Il savait que cela commençait déjà à fonctionner… Rien qu’à voir la façon dont elle le regardait. On pouvait y lire de la confiance et on pouvait clairement voir qu’elle se sentait à l’aise à ses côtés. Il la regarda dans les yeux avant de porter sa main à ses cheveux et d’enlever quelque chose, qui n’existait pas, c’était là une façon de pouvoir se rapprocher d’elle.

« Tu avais quelque chose dans les cheveux… »

Il sourit. Ce demandant combien de temps devait-il encore jouer la comédie pour pouvoir la séduire, et surtout pour pouvoir approcher son père et avoir ainsi toutes les informations qu’il désirait afin d’éliminer la totalité du clan ennemi… Car le temps était une chose précieuse…

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Eileen n’était pas chez Alexander depuis longtemps, mais elle s’y sentait déjà bien, en sécurité. Il y avait très peu d’endroits ou Eileen arrivait à se sentir chez elle. Mais dans ce gigantesque penthouse, incroyablement bien décoré et offrant une vue imprenable sur San Francisco, elle était bien. Elle avait de plus droit à une charmante compagnie, Alexander, celui qui l’avait sauvé, elle lui serait éternellement reconnaissante, mais elle ignorait toujours comment elle pourrait le remercier, car à la vue de son appartement l’argent ne semblait pas être un soucis pour lui. Elle s’installa sur le tabouret de la cuisine, s’adossant au bar. Elle ne quittait pas Alexander des yeux, répondant à chacun de ses sourires. Elle enfila la chemise du jeune homme qui était quelques peu trop grande pour elle, cela lui donna des airs terriblement sexy. Elle posa alors ses yeux sur le verre d’eau qu’Alexander avait déposé devant elle, elle haussa les sourcils avant de regarder dans sa direction et de lui demander quelque chose de plus fort. Ce qu’elle désirait vraiment, une bonne tequila. Un peu d’alcool n’a jamais fait de mal à personne.

« Si… Attends. Une tequila devrait faire l’affaire non ? »
« Tu lis dans mes pensées ? »

Elle ria, elle ignorait comment il avait pu voir juste mais elle aimait ça. Les gens qui étaient sur la même longueur d’elle étaient rares, encore plus à San Francisco. Elle avait conscience de ne pas appartenir au même monde que la plupart des gens, et parfois les différences étaient trop grandes pour passer outre. Elle avait vraiment besoin de rencontrer des gens comme elle, aussi tordu, dépensier, et égoïste. Etrangement plus elle passait du temps avec Alexander, plus elle sentait qu’il pouvait être cette personne. Elle avait l’impression de le connaître depuis des années, comme un ami de longue date, qu’elle aurait perdu de vue. Mais elle n’était pas naïve, elle savait que ce n’était pas le cas, et que malgré tout, elle devait garder une part de méfiance. En attendant son verre elle attrapa son sac à main, afin de vérifier qu’elle avait bien tout et qu’elle n’avait rien perdue lors de l’agression. Elle sortie ses affaires les unes après les autres, faisant mentalement une check list. Son porte feuille, ses papiers et les clés de sa Porsche étaient bien la, ainsi que son jeu de cartes et l’énorme liasse de billet qu’elle avait gagnée ce soir. Elle déballa tout le contenu sur le bar, elle moquait qu’Alexander le voit, elle n’avait rien à cacher, et au mieux cela pourrait engager une conversation. Car il ne savait à priori rien d’elle et vice versa. Du moi c’est ce qu’elle pensait. Le reste de ses affaires, maquillage et autres babioles inutiles n’avaient pas bougé. Ce qui l’inquiétait au plus au point c’était ses cartes magnétiques et ses clés. Les cartes magnétiques de ses trois suites à Vegas, et les clés de ses coffres forts et de ses autres voitures, tout ce joyeux butin était dans une poche intérieure, heureusement pour elle rien n’avait bouger non plus elle poussa un soupir de soulagement et referma son sac.

Elle attrapa son téléphone, elle n’avait pas eu de nouveaux messages, ni d’appels manqués. En réalité, elle se demandait si elle devait appeler son père pour le prévenir, ou attendre demain. Elle ne savait même pas comment lui dire ça, elle ignorait la manière dont il allait réagir. Allait il prendre le premier jet pour Vegas afin de régler personnellement leurs comptes à ces types ? Ordonner à Eileen de rentrer immédiatement sur Vegas le temps que ça se calme et qu’il puisse renforcer sa sécurité ? Demander à rencontrer Alexander qui l’avait sauvé et le remercier à la manière des Rosenbach ? Elle ne savait pas, son père était de ses hommes imprévisibles, c’était d’ailleurs pour cela qu’il se débrouillait si bien à Vegas, ayant monté un véritable empire estimé en milliards de dollar. Elle prit sa tête entre ses mains, tentant de savoir ce qu’elle devait faire. Elle se tourna vers Alexander, qui revenait avec deux verres et une bouteille de tequila, elle posa longuement son regard sur lui, et porta le verre à ses lèvres. Elle se risqua.

« Tu crois qu’il faut que je prévienne mon père de suite ? »

Son père tellement plus efficace que la police, et bien plus discret. N’importe quoi pouvant apporter une mauvaise image aux hôtels étaient totalement proscrit, son père était intransigeant sur l’image. Ainsi Eileen devait faire attention à chacun de ses faits et gestes. Elle buvait et prenait de la drogue dans des salons privés, se déplaçait en limousines teintées à Vegas, elle ne s’exhibait pas sur le Strip avec ses coups d’un soir, à Vegas elle était surprotégée, à San Francisco les choses étaient beaucoup moins simples. Ne quittant pas Alexander du regard elle remarqua qu’il était bien arrangé, plusieurs blessure au visage, ses vêtements étaient tachés de sang et pas uniquement le sien. Il reposa le verre et retira son tee shirt. Elle posa son regard sur son corps parfait, musclé, fin, et ne pu s’empêcher de sourire discrètement. Il l’envoya alors valser à la poubelle, son geste était précis, brutal, elle sentait qu’il n’était pas très calme, quelque chose l’énervait, quelque chose d’autre elle le sentait. Elle lui proposa une cigarette qu’il accepta et elle remarqua son tatouage dans son dos, un dragon, c’était très joli. Elle aussi avait quelques tatouages mais bien plus discrets. Sur son poignet gauche la fameuse phrase : « WHAT HAPPENS IN VEGAS, STAYS IN VEGAS », à la cheville droite un trèfle, un cœur, un pique et un carreau, symbole des cartes mais de façon très discrète, et enfin à la nuque « 3131 » l’adresse du Wynn sur le Las Vegas Boulevard, l’hôtel de son père. Mais les avaient ils seulement remarqués ? Elle en doutait. Il fallait un sacré coup d’œil.

Eileen remarqua alors une plaie qui venait de s’ouvrir au niveau de la tempe gauche d’Alexander elle posa sa cigarette dans le cendrier qui se trouvait la, et se dirigea vers lui. Il attrapa une serviette et nettoya sa blessure avant de se retourner vers elle.

« Tu n’as pas été blessé Eileen ? »
« Trois fois rien »

Ajouta elle sur un ton rassurant avant de lui montrer ses poignets couverts d’hématomes et son dos complètement égratigné par le mur contre lequel elle avait était scotchée. Elle replaça alors la chemise sur ses épaules. Eileen attrapa alors la serviette qu’Alexander venait d’utiliser et elle la passa sous l’eau. Elle s’approcha de lui et la passa doucement le long de son visage ; il fallait nettoyer la plaie puis la désinfecter pour ne prendre aucun risque, mais il devait le savoir, car ce n’était apparemment pas la première fois qu’il se battait. Elle sentit alors la main d’Alexander s’aventurer vers ses longs cheveux blonds, le sourire aux lèvres, le regard rassurant, le ton de sa voix doux et calme. Oui, elle se sentait bien.

« Tu avais quelque chose dans les cheveux… »
« Merci »

Elle retira la serviette et constata que la blessure n’était pas si profonde que ça, plus de peur que de mal. Elle sourit, se demandant pendant encore combien de temps cela allait rester si simple … Car le temps était une chose précieuse…

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Avoir la confiance d’Eileen était le principal but d’Alexander pour pouvoir avoir ce qu’il désirait. Et se rapprocher d’elle également. C’était ainsi qu’il avait mené ses recherches sur elles : il savait tout, de son parfum préféré à l’endroit qu’elle détestait le plus au monde. Il devait tout savoir pour elle, pour faire des gestes qui ne pouvaient que lui plaire et devenir ainsi un être de confiance… Un être vers lequel elle s’ouvrira totalement. Et sa confiance il en avait besoin. Et très urgemment. Mais il n’avait pas seulement besoin de sa confiance. Le fait qu’elle devienne très proche d’Eileen était nécessaire. C’était le seul moyen d’avoir la confiance de son père.

Alors le coup de la téquila était prémédité. Ce n’était pas du tout de la communication mentale. Alexander savait juste comment mener le jeu. Tout simplement. Quand elle lui demanda s’il avait lu dans ses pensées, il se contenta de sourire haussant les épaules avant de lui poser le verre et la bouteille de téquila sur la table. Alors qu’elle fouillait dans son sac pour vérifier si rien n’avait disparût… Et Alexander se félicita d’avoir tout remis en place après avoir pris tout ce dont il avait besoin. Elle porta le verre à ses lèvres et finit par lui demander franchement.

« Tu crois qu’il faut que je prévienne mon père de suite ? »

Il la regarda un moment mais ne dit rien. Il fallait qu’il passe sur le terrain pour nettoyer ses traces avant… Et l’intervention du père n’était pas réellement une bonne idée. Cela risquerait de gâcher tout son plan. Il réfléchissait à toute allure, tout en gardant une expression neutre, ne montrant aucun signe de ce qu’il se passait dans sa tête. Mais le fait que son sang coulait l’énerva légèrement et il se débarrassa rapidement de son haut qu’il jeta directement à la poubelle mais remarqua le regard qu’elle avait posé sur son torse, ce qui le fit légèrement sourire.

Il accepta avec joie la cigarette et avait montré par la même occasion l’immense dragon qu’il avait dans le dos. C’était en réalité le tatouage de son clan. Dans la mafia asiatique, chaque clan possédaient leur propre tatouage, plus l’animal était puissant, plus le clan l’était… C’était ainsi qu’il montrait que son clan était le plus puissant… Et qu’il était à San Francisco pour tuer le clan des Phœnix. Le clan des Lee. Mais il avait également remarqué les petits tatouages qu’elle avait sur le corps… En effet, le fait qu’elle s’affiche seulement en petite tenue devant lui l’aidait énormément…

Elle se leva alors, posa sa cigarette et prit une serviette pour nettoyer son arcade. Alexander la remercia avant tout d’un sourire, avant de lui demander si elle n’était pas blessée. Bonne impression, c’était tout ce qu’il voulait faire. Elle lui montra alors les bleus, et les écorchures qu’elle avait dans le dos… Il soupira doucement et lui enleva donc la chose invisible qu’elle avait dans les cheveux et fut totalement satisfait lorsqu’il vit son sourire, et son soupir d’aise. Elle se sentait bien chez lui. Et c’était un point positif. Un très bon point positif.

« Attends-moi deux secondes. »

Lorsqu’elle enleva la serviette de son arcade, il se tourna vers les escaliers et monta les marches quatre à quatre pour aller prendre une trousse avant de la déposer sur la table basse et de revenir vers elle. Il lui sourit et lui prit la main pour la guider vers le canapé. Il la fit allonger sur son ventre, après lui avoir enlevé son haut. Son regard était rassurant, et la couvrait, la protégeait. Il ne voulait que la soigner et le lui fit comprendre par un sourire et un regard. Il s’assit à côté d’elle et commença à soigner ses petites égratignures… Avant de prendre ses poignets et de lui mettre de la crème, en massant tout en même temps. Il lui remit alors sa chemise et la reboutonna. Laissant de temps à autre son regard discret se diriger sur son corps parfait.

« Si tu veux mon avis Eileen… Ne le dis pas à ton père pour le moment… Je me chargerai d’eux. Moi-même. »

Il finit de reboutonner la chemise et releva la tête pour plonger son regard dans le sien. Lui faisant comprendre qu’il pourrait la venger de ses propres mains. Et qu’il en était capable. Il sourit et passa une main sur sa joue, qui dévia pour enlever ses cheveux de la chemise. Sa démonstration de force avait dû convaincre Eileen qu’il était capable de la venger… Et même de les tuer. Il resta assis en face d’elle et croisa les jambes.

« Je demanderai à mes hommes de s’en occuper avec moi. Ce sera fait demain soir. »

Elle ne savait pas encore qu’il possédait des hommes de main, ni même sa place dans l’économie mondiale. Il sourit et face à son regard interrogateur, il alla chercher son portefeuille et sortit trois cartes de visite : La première indiquait qu’il était le PDG de la compagnie Samsung, la seconde qu’il était le PDG de LG et la dernière désignait son poste de CEO dans la compagnie de Hyundai. Rien qu’à ses trois cartes, on pouvait facilement deviner qu’il était l’homme qui possédait la totalité de la Corée du Sud, ou presque.