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« I feel like paper burning free. » ✩ Achille

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MessageSujet: « I feel like paper burning free. » ✩ Achille « I feel like paper burning free. » ✩ Achille EmptyMer 19 Oct - 11:40

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I wish I could breathe without your help...


Cette journée allait se terminer en beauté, forcément. Il n’était pas possible que Maya reste pendant des heures dans ce maudit placard à balai, en plein couloir de l’université de Berkeley, alors que celle-ci était en train de se vider gentiment. Il ne devait pas être loin de dix neuf heures trente et il n’y avait vraiment qu’une charmante blondinette pour partir se planquer dans le premier placard à balai venu…Pour se calmer. Cette journée avait été particulièrement stressante. Pire, c’était comme un coup de massue que Maya avait décidément bien du mal à encaisser. Ce n’était pas faute de s’être levée de bonne humeur, et d’avoir été ravie d’aller en cours avec l’un des professeurs d’archéologie qu’elle préférait…Mais la réception d’une facture particulièrement salée pour des soins prodigués à l’hôpital avait tôt fait d’anéantir toute cette joie qu’elle avait eue au réveil. Maya avait eu du mal à y croire, au départ. Comment diable avait-elle pu accepter des soins lui valant désormais une facture de plus de cinq mille dollars à régler au plus vite ? Elle n’allait pas s’en sortir cette fois, c’était tout bonnement impossible, à moins d’augmenter sérieusement la cadence de ses représentations au club « Manhattan Lounge » et de travailler d’arrachepied au musée afin d’accumuler un maximum d’argent en peu de temps. Mais qui disait augmentation du rythme, disait fatigue. Maya était à la limite du malaise dans son fameux placard à balai, et peinait réellement à respirer tant son stress lui avait pourri sa journée et l’avait empêchée de rester calme, comme elle le faisait si bien d’habitude. Elle avait cru, naïvement, qu’en s’enfermant dans cet endroit minuscule et sombre elle allait pouvoir reprendre le dessus sur son corps, mais c’était une grave désillusion qui s’offrait désormais à elle : Non seulement elle était loin d’être plus calme, mais elle tremblait telle une feuille morte à la simple idée d’être découverte et prise pour une folle échappée d’un asile. Décidément, quand elle se mettait dans la merde, la damoiselle ne faisait singulièrement pas semblant.

MAYA – « Tu ne peux pas t’être mise dans une merde pareille, c’est pas possible… ! Allez, respire, ça va aller, t’es débrouillarde après tout, et qu’est-ce que cinq mille dollars ? Tu vas régler tes dettes en deux coups de cuillère à pot et après tu feras ta fiérote parce que comme d’habitude, tu n’auras eu besoin de personne…Ouais, ça va aller comme sur des roulettes ! »

Il était de coutume que Maya se rassure à haute voix afin de dédramatiser autant que possible une situation lui paraissant particulièrement nouée. Hélas, cette fois, cela ne fut pas suffisant, surtout lorsqu’elle entendit la porte du placard s’ouvrir en grand. Maya fit un tel bond qu’elle se releva à la vitesse grand V avant de faire face à cet importun ayant annihilé en une seconde le peu de calme qu’elle avait réussi à regagner. Sa respiration était devenue anarchique, ses membres plus tremblants que jamais, et si l’on excluait son teint affreusement pâle, Maya avait presque une tête humaine. Elle ne s’attendait simplement pas du tout à ce qu’Achille parvienne à la trouver dans un placard à balai, planqué près d’un immense escalier en plein cœur de l’université de Berkeley…A croire qu’il la suivait, ou qu’il était doté d’un véritable radar lorsqu’il s’agissait d’elle. Il parvenait toujours à la « secourir » lorsqu’elle était vraiment à deux doigts du malaise…Et c’était le cas ici. Maya semblait prête à s’écrouler au moindre coup de vent, et l’apparition surprise d’Achille n’avait strictement rien arrangé à sa respiration déjà largement erratique.

MAYA – « Mais tu me suis ma parole ! Je peux savoir ce que tu viens faire dans mon placard à balai ? »

Si cela avait été n’importe qui d’autre, Maya l’aurait rapidement envoyé sur les roses avant de refermer la porte dudit placard avec pertes et fracas. Mais là, elle l’agrippa plutôt afin qu’il entre pour mieux pouvoir refermer le placard. Il y avait une petite ampoule, aussi ils n’étaient pas dans le noir, mais cela ne rassurait pas pour autant Maya : Si elle avait pris son apparition surprise sur le ton de la rigolade jusqu’ici, elle savait que le sermon lui pendait au nez. Ce fut sans doute l’une des premières raisons pour lesquelles elle se permit de s’asseoir dans le placard, comme prête à tourner de l’œil d’un moment à l’autre.

MAYA – « Te fais pas de bile, je vais bien. La preuve, je te parle et je suis capable de m’asseoir sans tourner de l’œil ! Tu peux rentrer chez toi tranquille, je me reposais juste afin de reprendre mon souffle, c’est tout…Je n’aime pas la foule quand tout le monde sort des cours. Je me suis sentie oppressée, voilà tout, ça arrive à tout le monde. »

C’est drôle, mais Maya ne parvenait jamais à mentir à Achille, alors qu’elle s’avérait être la reine de la manipulation en temps normal. Mais là, à son regard fuyant, ses membres frêles et tremblants et son semblant de sourire gêné, il n’y avait pas de doute possible : Elle lui cachait quelque chose, et non, elle n’allait pas bien, c’était aussi évident que le nez au milieu de la figure.
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MessageSujet: Re: « I feel like paper burning free. » ✩ Achille « I feel like paper burning free. » ✩ Achille EmptyJeu 20 Oct - 19:55

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    MAYA & ACHILLE
    "I'm not a perfect person. There's many things I wish I didn't do. But I continue learning. I never meant to do those things to you. And so I have to say before I go
    That I just want you to know. I've found a reason for me. To change who I used to be. A reason to start over new and the reason is you "


    On dit souvent que la science est une matière passionnante, il est vrai, j'étais encore en train de faire une mini-intervention avec un partenaire de classe sur un homme mort. Cette fois-ci on n'avait pas hérité d'un vieux alcoolique ! L'individu avait des problèmes aux poumons, plus spécialement une adénopathies médiastinales, c'est-à-dire que ce sont des ganglions gonflés au niveau du médiastin, la zone qui se trouve entre les deux poumons. Générant des douleurs pulmonaires. Je passe les détails d'ouvrir le cadavre, et d'examiner les parois de l'individu, cela dit c'est quelque chose de très important. Toute la semaine, j'avais assisté à des cours sur les problèmes pulmonaires, les causes et les conséquences. Comme un individu fumeur, à trop abuser de la cigarette, finit par déclencher des douleurs pulmonaires, donc plus tard un risque de cancer du poumon. Mais tous ces problèmes, cela me faisait penser à Maya.. J'avais pas pour habitude de me préoccuper des autres, mais elle, c'était différent, elle était une jeune femme que j'avais mise sous mon aile. Je n'avais pas envie de la blesser, mais au contraire l'aider. Elle avait un problème, elle le niait sans cesse, mais il ne fallait pas être diplômé de Oxford pour voir qu'elle avait un problème de respiration. J'étais restée stoïque en la rencontrant la première fois, en pleine rue, elle avait fait un malaise. Tout le monde s'était retourné, mais personne n'agissait, ils étaient pétrifiés et ne savaient pas quoi faire, j'avais du intervenir. Mais je ne suis pas diplômé en médecine pas encore, je ne suis qu'à ma quatrième année. Je ne peux voir que certaines circonstances, mais je ne suis pas encore prêt à dire quelle pathologie, l'individu présente. Mais Maya, elle semblait si fragile, si douce, je n'avais pas pu la laisser tomber, elle aurait toute seule à attendre les secours. Et depuis ce jour, je me mêle de tout, de toute sa vie, il faut que j'en sache un maximum sur elle, je dois tout connaître. Elle m'est comme précieuse. J'avais donc décidé de filer dans la bibliothèque de Berkeley, j'étais à la recherche de cette fameuse maladie qui affectait la jeune femme. Retroussant mes manches, j'arborais les nouvelles recherches faites à Mexico en 2006, l'évolution du SIDA – une pub pour l'abstinence - , les facteurs de la grippe,... Le temps passait à une vitesse. Je n'avais pas réalisé que le soir était aussi vite arrivé. Je regardai par dessus son épaule, l'heure était affichée, il était plus de dix-neuf heure. Je décidais de quitter Berkeley pour me réfugier à une nouvelle soirée. Seulement une porte d'un placard se ferma, elle se claqua. Je fronçais les sourcils, c'était bizarre cette histoire. Curieux de nature, il fallait que j'aille voir par moi-même. Ouvrant la porte, je la vis là. Suffoquant. Son visage si angélique était pâle, il transpirait. Fronçant à nouveau les sourcils, j'étais en train de trembler, elle ne me disait jamais rien sur sa maladie. Il fallait que je devine seul, elle ne disait jamais rien. Elle restait secrète, elle était toujours en train de faire une comédie pour m'écarter du droit chemin, mais je ne suis pas dupe. « Mais tu me suis ma parole ! Je peux savoir ce que tu viens faire dans mon placard à balai ? » Comme si un placard à balai avait une appartenance à quelqu'un. Non il n'appartenait à personne, si certainement à l'administration de Berkeley. Elle s'agrippa à ma chemise et me tira de toutes ses forces pour me tirer à l'intérieur de ce placard. Je fermai ce dernier en laissant ma main se balader dans mon dos. Je lâchai mon sac sur le sol, la regardant avec inquiétude. C'était bizarre, je me faisais de plus en plus bizarre de la voir dans cet état, j'avais peur de la voir s'écrouler d'un moment à l'autre. Une réalité était certaine : j'avais peur pour elle ! « De un : ce n'est pas ton placard à balai mais celui de Berkeley techniquement ! De deux : je me fiche de ce que tu peux dire, tu n'as pas à me parler ainsi, personne ne me parle comme ça, alors tu ne peux pas le faire ! Et de trois : laisse-moi prendre ton pouls, je dois le contrôler et si je vois que tu résistes, je te jure que je t'emmène à l'hôpital ! » Il saisit délicatement son poignée pour prendre son pouls, il savait qu'elle détestait qu'on puisse la toucher, surtout un homme, elle s'était toujours montrée distante avec lui. Elle n'avait jamais exprimé une seule touche de sensibilité pour lui. Jamais elle n'avait tenté une seule approche, bien tout le monde ne pouvait pas être attiré par lui, mais à chaque fois qu'il tentait de prendre son pouls, elle décalait directement son poignet, ce qui s'insupportait terriblement ! « Te fais pas de bile, je vais bien. La preuve, je te parle et je suis capable de m’asseoir sans tourner de l’œil ! Tu peux rentrer chez toi tranquille, je me reposais juste afin de reprendre mon souffle, c’est tout…Je n’aime pas la foule quand tout le monde sort des cours. Je me suis sentie oppressée, voilà tout, ça arrive à tout le monde. » Elle ne pensait pas être sérieuse là ? Jamais de sa vie, je n'aurais pu la croire, son teint était si pâle. Elle était livide, presque translucide à la lueur de l'ampoule. L'air était trop mauvais pour elle, elle devait prendre l'air frais, son pouls s'accélérait. J'espérai ne pas lui faire mal, ce n'était pas mon but, bien au contraire. Je voulais l'aider, je voulais être efficace et trouver ce qu'elle avait. Je voulais qu'elle se sente mieux, elle était à chaque fois, privée de sa respiration et combien de fois je l'ai trouvée dans cet état, mal à l'aise, se remettant d'une crise. Son pouls s'accélérait de plus en plus. « Je me fiche de ce que tu peux dire Maya ! Viens me suivre dehors, ou si tu ne peux pas marcher je te porte ! Mais il faut absolument que tu prennes l'air dehors, tu as besoin de faire le plein d'oxygène. »
    Je lâchai sa main, sans plus insister. Je voulais qu'elle aille mieux c'était, mon principal objectif. Je savais que je pouvais y arriver par tous les moyens. Ses petits tours de passe-passe avec moi ne fonctionnaient pas. Elle avait beau être manipulatrice, je ne fonctionnais pas du tout là dessus. Elle n'arrivait pas à me contrôler, personne n'y était arrivé, et je n'allais pas me laisser faire par une fille, surtout qu'elle me cachait des choses, une chose que je détestais le plus !
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MessageSujet: Re: « I feel like paper burning free. » ✩ Achille « I feel like paper burning free. » ✩ Achille EmptyJeu 20 Oct - 20:57

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I wish I could breathe without your help...


Pousser Maya dans ses derniers retranchements relevait facilement de l’exploit. Elle qui d’habitude n’était guère capable de courber l’échine à moins d’être en face de quelqu’un nettement supérieur à elle, voilà qu’elle déglutissait avec difficulté et quittait cette expression si assurée qu’elle s’était efforcée d’avoir à l’arrivée d’Achille dans le placard…Décidément, il semblait lire en elle comme un dans un livre ouvert, et c’était aussi dérangeant qu’inconfortable. Maya ne voulait pas que l’on connaisse tout de sa maladie, surtout lorsque l’on s’appelle Achille. Sans qu’elle ne sache réellement pourquoi, le jeune homme s’inquiétait toujours pour elle, se mêlait de sa vie, de ses fréquentations, et s’il ne s’était pas encore permis de mettre son métier sur le tapis, Maya sentait comme une sorte d’épée de Damoclès au dessus de sa tête à longueur de temps à ce sujet. Si cela se trouvait, il ne faisait que reculer l’échéance, le temps qu’elle n’aille mieux, afin de la matraquer plus tard…Mais c’était une manœuvre inutile. Maya n’irait pas mieux avant d’avoir eu sa greffe, et ladite greffe ne risquait pas d’arriver demain. Ce n’était pas faute d’avoir tout fait selon les conseils des médecins : Maya avait adopté un rythme de vie convenable, elle avait soigné sa santé autant qu’elle le pouvait, et pourtant la greffe qui lui avait été promise n’avait pas eu lieu. Le poumon qu’elle devait recevoir s’était révélé non viable, et depuis, son biper n’avait pas sonné à nouveau. C’était comme si la poisse lui collait à la peau, immanquablement, et qu’elle avait beau se démener, cela ne changeait rien. Du coup, et il fallait être honnête, Maya avait abandonné l’idée d’être sauvée. Elle poursuivait sa vie, brûlait la chandelle par les deux bouts et se moquait de tout. Qui la regretterait ? Son père ? Il n’avait pas lancé la moindre recherche pour la retrouver lorsqu’elle avait quitté précipitamment Tokyo pour San Francisco. Elle ne lui avait laissé qu’une lettre vague, et n’avait pas eu de nouvelle depuis…Pas même un appel sur son téléphone. Maya ne s’attendait pas à être harcelée, mais ce dédain à son égard, cette indifférence ne l’aidait pas à vouloir se soigner ou se battre. Au contraire, cela la poussait à se débrouiller seule, à ne dormir que deux heures par nuit et à travailler d’arrachepied pour se prouver qu’elle valait quelque chose…C’était stupide. Mais c’était la seule façon qu’elle avait trouvée pour se sentir vivante en dépit de tout ce qui lui était arrivé de regrettable dans son existence.

MAYA – « D’accord, je plie ! On sort quelques minutes. Tu arrêtes de bouder maintenant ? »

Évidemment, la jeune femme détestait lorsque Achille faisait sa mauvaise tête et commençait à lui crier dessus. C’était fait sans méchanceté aucune, mais sans en connaître la raison, Maya n’aimait pas être fâchée avec lui. Il était devenu important dans sa vie depuis quelques temps déjà. Elle avait l’impression, plutôt agréable d’ailleurs, d’avoir une certaine valeur aux yeux de quelqu’un. C’est pourquoi elle s’empara de son sac en bandoulière et abdiqua définitivement en sortant en sa compagnie dans le hall d’entrée, puis à l’entrée même de Berkeley. Il y avait une longue allée bordée par des peupliers dont les feuilles étaient teintées d’une couleur chaleureuse d’automne, pourtant, Maya avait un mal fou à s’émerveiller devant ce spectacle, et ce bien que l’automne soit sa saison préférée. La raison ? Sa respiration, encore et toujours. Celle-ci était si erratique qu’elle se demandait comment elle faisait pour tenir encore debout à ce rythme…D’autant que, de plus en plus souvent, elle avait des toux plus qu’inquiétantes, ce qui s’était mis à être le cas à peine avait-elle mis un pied dehors. Alors qu’elle essayait de reprendre la parole, tant bien que mal, cette intention était coupée par sa toux et l’empêchait d’aller jusqu’au bout de sa pensée. Maya n’eut d’autre choix que de sortir un mouchoir en tissu, le cinquième depuis le début de la journée, les quatre précédents ayant tous été tachés de sang et glissés soigneusement dans une poche de son sac. Il ne fallait surtout pas qu’Achille ait le moindre soupçon quant à ce nouveau symptôme…Dans le cas contraire, il y avait fort à parier qu’elle en entende parler jusqu’à la saint glinglin.

MAYA – « Pardon si j’ai été un peu brutale tout à l’heure, mais j’ai eu les jetons quand la porte s’est ouverte. Ma respiration est moins merdique là, ça va mieux t’avait raison. Tu m’en veux pas trop dit ? Si tu acceptais de venir boire un verre chez moi, ça me ferait vraiment plaisir. Steuuuu plaiiiiiit !!! »

C’était tout à fait typique de la demoiselle. Elle avait cette fâcheuse tendance à être complètement adorable après s’être conduite comme une véritable mante religieuse. Mais le fait est que la présence d’Achille l’apaisait, elle respirait moins difficilement grâce à ses conseils et à sa présence rassurante. Il n’était pas pour autant question qu’elle ne s’étale sur sa maladie, sur ses dettes monstrueuses qui conduiraient nécessairement la discussion au pourquoi du comment elle exerçait son métier de stripteaseuse…Mais Maya avait besoin d’être un peu rassurée, et de se sentir utile et importante ne serait-ce qu’un moment. A ceci près qu’elle ne pouvait pas prédire que sa toux allait soudainement s’accentuer et lui faire déposer contre son mouchoir une quantité légèrement plus importante de sang. Si cela se trouvait, il n’avait rien vu, surtout que Maya avait glissé subrepticement son mouchoir dans sa poche de sacoche, avec les autres tachés…

MAYA – « Ça te dis, alors ? »
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MessageSujet: Re: « I feel like paper burning free. » ✩ Achille « I feel like paper burning free. » ✩ Achille EmptyMer 26 Oct - 2:46

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    MAYA & ACHILLE
    "I'm not a perfect person. There's many things I wish I didn't do. But I continue learning. I never meant to do those things to you. And so I have to say before I go
    That I just want you to know. I've found a reason for me. To change who I used to be. A reason to start over new and the reason is you "


    C'était le moment que je détestais le plus. J'étais le mec qui était piégé dans ce trou à rat. Oui dans un placard à balais avec elle, Maya. Elle était le genre de filles qui était la plus précieuse pour moi, c'était rare que je sois aussi proche d'une fille. Elle avait quelque chose, quelque chose de rare, c'est ce que je pensais. Mais elle ne me disait rien, elle n'avait rien à me dire. Elle n'osait pas m'avouer son problème, mais je n'étais pas aussi idiot que j'en avais l'air. J'étais moi-même étudiante en médecine, je n'étais pas le genre de type qu'on pouvait amadouer comme ça. C'était même rare de me faire gober quelque chose. Elle essayait de tout me cacher, mais je reconnaissais très bien qu'elle avait quelque chose, elle avait du mal à respirer, de nombreuses fois je l'avais vue dans les couloirs de Berkeley, elle avait eu du mal à respirer, elle faisait de l'asthme très souvent, elle était plaquée contre un mur, se retenant pour ne pas tomber. J'avais très peur pour elle, je n'étais pas capable de l'opérer ou même de la prendre en urgence, je n'étais pas encore médecin, j'allais commencer mon année d'interne, à part découper des cadavres et faire des expériences dessus, je ne savais rien d'autres. Je n'en avais rien à faire. Je me documentais très bien sur toutes les maladies pulmonaires et pourtant j'étais plus dédié à la cardiologie. Mais pourtant, j'étais sur son problème, j'avais très peur pour cette jeune femme blonde qui était un petit ange qui risquait peut être de partir sans que je m'en rende compte et c'est ce qui me rendait malade. Je n'avais pas envie de la perdre loin de là. Je m'attachais à elle, encore plus. J'étais très intimidé, c'était même complètement stupide de dire cela.. J'étais incapable de résister à cette pulsion qui émanait en moi. J'osais même la fixer dans les yeux, je n'avais peur de rien, pas peur de lui faire perdre les moyens, ni même qu'elle me frappe. J'avais peur de rien ! Si j'avais peur de la perdre, et c'était peut-être pour cela que j'étais en train de la surprotéger. Je me fichais qu'elle soit en colère après moi, bien au contraire ! « D’accord, je plie ! On sort quelques minutes. Tu arrêtes de bouder maintenant ? » Un sourire sur les lèvres, elle venait d'approuver. Elle allait enfin prendre l'air, l'air rempli d'oxygène allait lui faire le plus grand bien possible. Je croisais les bras, une nouvelle fois. « J'arrêterai de bouder quand je l'aurais décidé ! Pour l'instant, je veux que tu prennes l'air, c'est tout ce que je veux pour l'instant ! C'est tout ce qui me va, je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose ! Il faut sincèrement que tu me dises ce que tu as Maya ! Ce n'est pas normal cette histoire, il t'arrive quelque chose ! » Serrant mon sac contre moi, je m'apprenais à sortir dehors avec elle. Le vent faisait bouger les arbres dans tous les sens, sans les faire arrêter. Ils étaient de couleur brunes, les feuilles étaient jaunes et oranges. Elles tombaient toutes au sol, s'éparpillant dans toute la cour. Je serrai de nouveau son sac contre moi, si elle savait ce que j'avais dans son sac, elle serait furieuse contre moi, j'avais pris de nombreuses choses dans mon sac, des choses précieuses comme mes doses de drogues que je revendais à l'entrée de Berkeley, le jugement que j'établissais sur elle ne serait plus du tout crédible. Je n'avais rien vu à propos de son mouchoir, j'avais juste basculé mon regard vers elle, elle ne cessait pas de ranger quelque chose dans mon sac, ce qui m'intriguait plus que tout, elle paraissait de plus en plus suspecte, mais je n'osais rien dire. « Pardon si j’ai été un peu brutale tout à l’heure, mais j’ai eu les jetons quand la porte s’est ouverte. Ma respiration est moins merdique là, ça va mieux t’avait raison. Tu m’en veux pas trop dit ? Si tu acceptais de venir boire un verre chez moi, ça me ferait vraiment plaisir. Steuuuu plaiiiiiit !!! » Elle essayait de me prendre par les sentiments, elle me prenait pour un con ou quoi ? C'était juste inadmissible qu'elle me dise cela. Je ne pouvais pas refuser d'aller boire un verre avec elle, chez elle. Mais elle ne pouvait pas me dire qu'elle respirait bien c'était impossible, il y avait encore cinq minutes, elle était enfermée en train d'agoniser et là, elle rayonnait. J'étais con, mais un peu. « Je suis con, je veux bien, mais tu étais en train d'être à deux doigts de ne pas bien respirer dans ce putain de placard à la con, ne me dis pas que tu respires mieux maintenant, ça ne passe pas comme ça ! Je ne suis pas un des plus cons, tu le sais très bien ! Je suis étudiant en médecine, non en histoire, donc je sais quand même constater quand quelqu'un va bien ou non, et toi ça ne va pas ! On va rentrer chez toi oui, j'accepte d'aller boire un verre, j'ai à te parler de toute façon ce sera mieux pour nous deux ! Tu verras bien de quoi il s'agit je n'ai pas envie de m'étaler ici ! » Je pris son sac par délicatesse, je ne lui laissais pas le temps de me répondre encore plus. Je n'avais pas envie de l'entendre me rabâcher que tout aller bien alors que cela n'allait pas. Je me dirigeai vers ma voiture pour y rentrer, l'ouvrant sans force, je mis délicatement son sac à ses pieds côté passager. J'ouvris par la suite la portière de ma voiture et la regarda, elle était face à moi, à quelque centimètre de moi, je sentais son souffle sur mon visage, je pouvais sentir sa respiration divaguer sous sur mon visage. Des mèches de ses cheveux se détachaient de sa coiffure autrefois bien coiffée pour se diriger vers son visage. Je remis une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Je lui souris une nouvelle fois, c'était tendre, je lui maintenais tout de même son regard, je n'étais pas déstabilisé par elle. Au contraire, elle aurait du mal à me dominer. J'étais le dominant ! « Allons-y très chère, et si tu gâches ce 'rencard' je te colle aux urgences ! Direct, je fais l'aller et tu feras le retour une semaine après ! »
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MessageSujet: Re: « I feel like paper burning free. » ✩ Achille « I feel like paper burning free. » ✩ Achille EmptyMer 26 Oct - 10:54

    maya & achilleI feel like paper burning free. • I was crying on the staircase, begging you, 'Please, don't go' and I said, "Romeo, take me somewhere we can be alone. I'll be waiting; all there's left to do is run. You'll be the prince and I'll be the princess it's a love story - baby just say 'Yes.' ;; stay away from Romeo & Juliet

C’était très étrange, mais une immense sensation de bien-être s’était aussitôt emparée de Maya lorsqu’Achille avait frôlé son visage. C’était la toute première fois qu’elle ressentait pareille chose, et se sentait complètement dépossédée de sa volonté. Personne n’avait jamais eu suffisamment d’influence sur elle pour qu’elle se mette à se confier aussi brutalement et sans préparation. Pourtant, maintenant que la jolie blonde se trouvait dans la voiture d’Achille et que l’impression de sécurité et de confiance s’était instaurée, elle sentait sa langue se délier progressivement, sans crier gare. S’il avait à lui parler, cela ne pouvait être aussi important que ce qu’elle comptait lui avouer sous quelques secondes à peine. Pourtant, Maya était particulièrement angoissée. On ne pouvait pas dire qu’elle soit capable de parler de sa vie personnelle, et plus précisément de sa santé avec une facilité à couper le souffle. Au contraire, elle cachait ses moindres faiblesses de peur que celles-ci ne deviennent des armes à retourner contre son pauvre corps frêle et si souvent malmené. D’autant qu’Achille venait d’oser la menacer de la coller aux urgences si d’aventure elle s’amusait à gâcher ce « rancard »…Maya ne se souvenait pas qu’il s’agisse d’un rendez-vous à proprement parlé, c’était plutôt une porte de sortie tout à fait évidente afin que l’environnement dans lequel ils se trouvaient soit plus propice à la discussion. Non pas qu’elle n’aime pas se retrouver seule au sein de Berkeley, bien au contraire, mais il semblait toutefois qu’Achille soit nettement plus à l’aise ailleurs…C’était compréhensible, et ce bien qu’elle n’ait aucune idée de ce sur quoi il voulait argumenter. Maya ne souhaitait pas qu’il soit le premier à s’exprimer, car si son discours lui faisait peur, autant qu’elle ne soit la première à prendre la parole. Achille ne pouvait pas, en effet, avoir quelque chose de plus grave sur lequel parlementer que la maladie de la jolie blonde. Il n’avait pas une épée de Damoclès constamment déposée au dessus de la tête et prête à frapper à la moindre incartade…C’était le cas de la demoiselle. Ce n’était pas pour cela qu’elle se ménageait pourtant, toute consciente qu’elle était de réduire considérablement son temps dans le monde des vivants à trop vouloir brûler la chandelle par les deux bouts…Mais on ne la referait pas. Maya avait trop souvent été déçue pour se laisser gagner par le désespoir. Il fallait simplement qu’elle garde sa vie en main, en plein contrôle, et il n’y aurait plus aucune raison pour qu’un joli sourire ne continue pas à illuminer ses magnifiques traits de poupée de porcelaine.

« Attends avant de démarrer. »

Afin de l’empêcher de manière plus concrète, Maya avait saisit sa main, celle qui s’apprêtait à tourner la clef dans le compteur et à démarrer la voiture. C’était à croire que ses confidences ne s’effectuaient jamais en dehors d’endroit relativement réduit et peu propices à de grandes inspirations…Mais c’était sa faute : A créer de la proximité ainsi entre eux, il avait eu un très mauvais effet sur la jolie blonde, effet dont elle allait certainement regretter la conclusion sous peu, d’ailleurs.

« Tu as gagné. Je ne sais pas du tout de quoi tu veux me parler mais je vais partir du principe que ce n’est pas aussi important, si tu veux bien. En fait, je ne respire pas bien, je suis toujours à deux doigts du malaise et j’ai un visage très pâle parce que je souffre d’une grave insuffisance pulmonaire. Oh, je sais déjà ce que tu vas me dire…Que je ne prends pas suffisamment soin de moi, que je ne devrais même pas me rendre en cours dans un état pareil, mais c’est un fait, les hôpitaux ne sont vraiment pas faits pour moi et je veux rester maîtresse de mes gestes. D’autant que j’ai un biper qui me prévient lorsqu’une greffe potentielle est programmée pour moi…Je suis en tête de liste, qu’est-ce que tu veux que je fasse de plus ? »

Afin d’appuyer ses dires, Maya avait sortit de son sac en bandoulière le petit objet dont la pile avait été récemment changée et qu’elle n’avait de cesse de reluquer toutes les cinq minutes. C’était presque invivable quand elle ne faisait rien d’autre, car elle avait la fâcheuse impression d’être littéralement enchaînée à ce ridicule objet dont dépendait la suite de son existence. Allait-elle périr sans avoir eu la chance de recevoir une greffe, ou bien continuer sa vie avec des restrictions tellement énormes qu’elle ne voudrait qu’une chose, en finir ?

« La vérité, c’est que je suis fatiguée. J’ai subis deux déceptions vis-à-vis de cette foutue greffe et je ne veux plus que mon existence ne tourne plus qu’autour de ça. Si je dois mourir demain, et bien soit ! Autant vivre les quelques heures qu’il me reste en bonne compagnie, à faire et à dire des choses qui me plaisent. Cela fait des années que je vis avec puisque je suis née comme ça. Ça s’est juste aggravé…J’écouterais mon chirurgien, je serais dans une chambre stérile car il part du principe que le moindre rhume peut me tuer ! Mais si je reste enfermée, je sais que ma déprime finira par avoir raison de moi. Je ne te demande pas de comprendre, Achille. Juste d’accepter le fait qu’il s’agisse de ma vie, que c’est ma décision et que si je ne te l’ai pas dit plus tôt, c’est justement parce que je savais que tu allais remuer ciel et terre pour que j’arrête d’en faire trop. Mais c’est mon tempérament…Ne pas dormir, rester deux heures à étudier l’histoire ou à dessiner pour mieux peindre. J’ai besoin de me sentir utile, vivante…Sinon on a plus qu’à m’enterrer direct et le tour est joué ! »

Cela allait sûrement être un choc difficile à encaisser pour Achille, mais au moins, elle avait enfin fait preuve d’une sincérité indiscutable à son égard. C’était un immense pas en avant, et Maya ne savait d’ailleurs pas comment elle allait faire pour qu’il ne soit pas tout le temps derrière son dos à s’inquiéter…Il allait falloir qu’il reprenne sa vie de son côté et qu’ils ne se voient pas pour parler de cela, elle en avait bien peur. Si elle le laissait faire, il y avait fort à parier pour qu’il n’ait de cesse de veiller sur elle…

« Tu ne me dois rien, ça va aller Achille, je t’assure. Si j’ai de la chance, ça va rouler et je l’aurais, cette saloperie de greffe. Sinon, bah…J’ai déjà vécu hein ! Ce n’est pas comme si j’étais morte avant de vivre. D’autant que je suis encore en vie…Alors tu veux bien qu’on arrête d’en parler ? D’autant que je suis sûre que tu as d’autres chats à fouetter avec tes quinze conquêtes à la semaine…Tu vois comme ç’a peu d’importance à côté ? Cela dit, vas-y dis moi : De quoi voulais-tu me parler ? On est à l’abri dans ta voiture ! »

Aux yeux de Maya, Achille était un jeune homme au succès fou. Elle aimait cette place important qu’elle semblait avoir à ses yeux, mais hélas pour elle, il n’était pas question que monsieur le séducteur ne soit autre chose. Aussi n’estimait-elle pas lui devoir davantage d’explications ou d’arguments…Ils n’étaient pas mariés, ils n’étaient même pas en couple !
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MessageSujet: Re: « I feel like paper burning free. » ✩ Achille « I feel like paper burning free. » ✩ Achille EmptyMer 2 Nov - 18:27

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    MAYA & ACHILLE
    "
    Bad decisions. That’s alright. Welcome to my silly life. Mistreated. This place. Misunderstood. Miss knowing it’s all good. It didn’t slow me down Mistaken. Always second guessing. Underestimated. Looking I’m still around. Pretty pretty please. Don’t you ever ever feel. Like you’re less then. Fuckin’perfect. Pretty pretty please. If you ever ever feel. Like you’re nothing. You’re fuckin’ perfect to me "


    Il n'aurait pas imaginable que je sois en proie sur elle. Elle ne représentait rien pour mon cerveau, c'était une jeune femme blonde, un individu comme les autres. J'étais fermé à elle dans la vie courante, et pourtant mon coeur en avait décidé autrement. Il était difficile à dire ce que je ressentais pour Maya. J'avais continuellement ce sentiment de la protéger comme si elle était ma petite soeur. Pourtant, je me fichais bien des individus autour de moi, je n'étais pas un Saint-Bernard, je ne donnais jamais un seul centime à une personne sans argent, et je participai encore moins à du bénévolat. J'étais condensé pour ne rien ressentir. Bâti pour vivre selon ma propre envie. Mais elle arrivait à me chambouler, je n'arrivais pas à me calmer, je perdais pied avec elle. C'était ce qui m'énervait, j'étais fou de rage de voir qu'une simple jeune femme soit arrivée à briser ma carapace de pierre, je n'étais pas totalement fou pour me laisser guider, mais il suffisait qu'elle soit très intelligente pour me gouverner. C'était assez dur à expliquer. Alors que je n'aurais jamais du me hisser dans cette situation, j'étais passé d'un placard à balais à ma voiture, fermés du monde, nous étions l'un contre l'autre. Proches, trop proches à mon goût, j'avais envie de vite partir de cet endroit clos. Je semblais être claustrophobe. Je n'ai pourtant pas peur des endroits clos, cela ne m'empêche pas de vivre, mais avec elle, si. Je partageais son air, je sentais son parfum, et enfin ses doigts glissaient sur les miens. Que.. QUOI ?! Je serrai les clés de la voiture, regardant devant moi, je claquais ma langue au palet, et je serrai les dents, j'étais gêné par cette situation, à croire que j'étais un puceau qui couche pour la première fois avec une jeune femme. Non, il fallait absolument que je me re-concentre un peu, je divaguais complètement, il fallait être cinglé pour penser à une telle vision. Mon visage détourna sa direction et se posa sur ses traits de porcelaine, elle semblait avoir des origines russes, j'aurais donné ma main à couper. Elle avait des cheveux blonds et clairs comme les jeunes femmes de l'Est et des yeux bleus qu'on ne peut pas oublier après s'être plongé dedans. Je disais autrefois être le dominant, mais j'étais sa proie. Elle avait besoin de mon aide, elle avait besoin de moi. Elle ne pouvait pas se gérer seule, c'était trop dur pour moi de m'imaginer qu'elle pouvait agir toute seule. Elle avait beau être majeure, j'étais forcé de l'aider. C'était plus fort que moi. [color:425e= hotpink]« Tu as gagné. Je ne sais pas du tout de quoi tu veux me parler mais je vais partir du principe que ce n’est pas aussi important, si tu veux bien. En fait, je ne respire pas bien, je suis toujours à deux doigts du malaise et j’ai un visage très pâle parce que je souffre d’une grave insuffisance pulmonaire. Oh, je sais déjà ce que tu vas me dire…Que je ne prends pas suffisamment soin de moi, que je ne devrais même pas me rendre en cours dans un état pareil, mais c’est un fait, les hôpitaux ne sont vraiment pas faits pour moi et je veux rester maîtresse de mes gestes. D’autant que j’ai un biper qui me prévient lorsqu’une greffe potentielle est programmée pour moi…Je suis en tête de liste, qu’est-ce que tu veux que je fasse de plus ? »

    Glissant ma main hors de la sienne, je vins la poser sur ma cuisse, touchant le jean qui la recouvrait, je jouais avec. J'avais visé juste, elle avait une maladie pulmonaire, mais je n'avais pas été capable de trouver ça. J'avais trouvé des pacotilles à la place, un petit rhume, une angine rouge qui aurait mal tourné en étant plus jeune, un cancer du poumon.. Mais ce n'était rien de tout cela, c'était encore plus simple, elle avait des difficultés pour respirer. Et contrairement à ce qu'elle pouvait penser, je savais exactement ce qu'elle ressentait. Elle était oppressée, elle avait envie de vivre sans cette maladie qui la pourrissait mais elle dépendait de son biper. Je ne pouvais pas lui reprocher son mode de vie, elle n'avait qu'une seule vie et elle devait en faire ce qu'elle voulait. Pour commencer, la mienne n'était pas parfaite, bien au contraire, elle était remplie de catastrophes vivantes. Je n'étais pas un saint, et encore moins un ange, j'étais forcé de réduire la vie des autres en une bouillie sans nom. Je ne vivais que pour ça. Je vins prendre le boitier noir entre ses mains pour l'examiner à mon tour, il était bien plus petit qu'il ne le semblait, et certains ne dépendaient que de cette petite boite alors que leurs jours pouvaient être comptés. Je n'arrivais pas à croire qu'on puisse s'attacher à ce bout de plastique ridicule, on passait à côté de choses tellement plus agréables à vivre avant de partir, elle avait au moins compris ça ! « Tu sais, je ne suis pas celui que je peux prétendre être. Notamment avec toi. Arrête de croire que je veux te gâcher la vie ou te la bouffer, ce n'est pas ça, bien au contraire. J'avais bien compris qu'il t'arrivait une chose semblable, et ne pas savoir me rendait fou. Je ne te dois pas de compte certes, mais je veux que tu saches une chose, je suis d'accord pour que tu choisisses ce mode de vie, plutôt que de pourrir dans une chambre d'hôpital, je n'aurais jamais eu la chance de te rencontrer. Je ne regrette pas ton choix. Je veux juste que tu fasses plus attention à toi, il est normal que je sois derrière toi, je sais ce que c'est de se retrouver seul, je l'ai été bien avant toi. Et regarde le résultat, je n'ai pas bien évolué, mais toi, tu as une chance de vivre, tu as cette chance de pouvoir être entourée, ne me repousse pas, laisse-moi t'aider ! S'il te plait, c'est tout ce que je te demande. »

    Rien ne me faisait peur, juste l'idée de la perdre, mais je ne pouvais pas lui refuser de vivre comme ça. Je n'étais pas son père, je n'avais aucun droit sur elle, elle faisait ce qu'elle voulait, quand elle le voulait. Je n'étais qu'un pion dans toute son histoire, j'étais présent aujourd'hui, demain aussi je le serai, mais dans six ans, nous ne sommes sûrs de rien. Je ne pouvais pas l'imaginer dans un lit, avec une sonde, elle était très énergique et j'avais du mal à l'imaginer autrement, pour moi, elle devait rester celle qu'elle était et ce n'était pas cette maladie qui allait arrêter ce que je ressentais pour elle, bien au contraire. Cela renforçait tout. Lui rendant son biper, elle continua le récit de son histoire, sous mes yeux remplis de compassion. « La vérité, c’est que je suis fatiguée. J’ai subis deux déceptions vis-à-vis de cette foutue greffe et je ne veux plus que mon existence ne tourne plus qu’autour de ça. Si je dois mourir demain, et bien soit ! Autant vivre les quelques heures qu’il me reste en bonne compagnie, à faire et à dire des choses qui me plaisent. Cela fait des années que je vis avec puisque je suis née comme ça. Ça s’est juste aggravé…J’écouterais mon chirurgien, je serais dans une chambre stérile car il part du principe que le moindre rhume peut me tuer ! Mais si je reste enfermée, je sais que ma déprime finira par avoir raison de moi. Je ne te demande pas de comprendre, Achille. Juste d’accepter le fait qu’il s’agisse de ma vie, que c’est ma décision et que si je ne te l’ai pas dit plus tôt, c’est justement parce que je savais que tu allais remuer ciel et terre pour que j’arrête d’en faire trop. Mais c’est mon tempérament…Ne pas dormir, rester deux heures à étudier l’histoire ou à dessiner pour mieux peindre. J’ai besoin de me sentir utile, vivante…Sinon on a plus qu’à m’enterrer direct et le tour est joué ! » Son discours semblait long et pourtant, il était bel et bien utile, mais j'avais bien compris qu'elle agissait pour elle en premier, elle écoutait son coeur et non sa raison. Elle avait fait son propre choix, et je n'osais pas intervenir, j'aurais détesté qu'on prévoit mon futur pour moi, qu'on ne me laisse pas choisir. Être une bête aurait été plus simple, on suit le cours de la vie, menant la nôtre au jour le jour, mais être un humain est bien plus dur, c'est fatiguant, usant, tellement que j'avais l'impression de devenir un robot, mes faits et gestes étaient monotones, j'étais une simple marionnette à qui on pouvait tout faire, il suffisait de retirer mon cerveau pour me contrôler, et je refusais de lui faire subir cela. « Je suis fatigué de t'entendre dire ça ! Tu n'es pas une patiente, tu n'es pas à deux doigts de mourir, je ne vois pas pourquoi ton chirurgien voudrait te garder enfermée, tu dois aller de l'avant maintenant, tu dis que tu veux agir par tes propres moyens, faire ce que tu as envie, mais dans ce cas arrête de te poser des questions par rapport à ta maladie. Laisse ce biper, il ne bipera pas de suite, on le sait très bien autant toi que moi. Carpe Diem ! Tu as bien raison de dire que tu as une vie, mais il ne faut pas non plus passer tes nuits dans ce strip-tease ! Tu veux être quoi, une pute ?! Alors que tu es tout le contraire, ton discours sur vivre sa vie est très intéressant, je te suis à trois cent pour cent, éclate-toi, dirige ta vie, mais ne me dis pas que tu aimes te balader les seins à l'air devant des hommes en manque et capable de te sauter dessus ! Ce n'est un boulot respectable pour une fille comme toi, tu mérites mieux. Je ferai tout pour t'aider à mener une véritable vie comme il le faut, mais je veux que tu te détaches de ton biper et que tu cesses ce boulot stupide ! Et je te fais une promesse solennelle ! » Je la saisis par le visage, caressant ses deux joues par mes mains chaudes comme la braise. Elles se heurtèrent sur ce visage glacé. « Si je deviens médecin, ou même quand je serai interne, si tu n'as pas encore de greffe, je ferai tout ce qui est possible pour mettre ton dossier avant ce des autres, quitte à risquer ma vie, je ferai ça pour toi en échange, tu pourras faire ce que tu veux ensuite et vivre enfin normalement ! »

    Je lâchai enfin prise, la regardant ébahie devant moi, elle devait me prendre pour un fou. J'étais odieux avec elle, et cinq secondes après, j'étais mielleux et adorable. J'étais bien lunatique, rien ne pouvait me rendre plus en colère que de la voir dans cet état. J'étais en colère après cette force surhumaine au dessus de nous, celle qui est censée nous guider, elle l'avait condamnée, mais elle ne condamnait pas les violeurs et tous les autres, elle avait choisi Maya, et j'étais fou de rage de la voir comme cela, j'étais impuissant. « Tu ne me dois rien, ça va aller Achille, je t’assure. Si j’ai de la chance, ça va rouler et je l’aurais, cette saloperie de greffe. Sinon, bah…J’ai déjà vécu hein ! Ce n’est pas comme si j’étais morte avant de vivre. D’autant que je suis encore en vie…Alors tu veux bien qu’on arrête d’en parler ? D’autant que je suis sûre que tu as d’autres chats à fouetter avec tes quinze conquêtes à la semaine…Tu vois comme ç’a peu d’importance à côté ? Cela dit, vas-y dis moi : De quoi voulais-tu me parler ? On est à l’abri dans ta voiture ! » Je ne voulais pas rester dans cette voiture, j'avais l'impression de suffoquer. C'était comme si j'étais un vulgaire insecte pris au piège par une araignée, j'avais envie de m'évader de partir, loin des espaces clos et petits. « Je désire moi-même partir, si tu ne veux pas m'inviter chez toi, je ne vois aucun problème, je le comprends, mais je ne peux plus rester dans cette voiture, alors descends une bonne fois pour toute ! Quant à mes quinze conquêtes, elles seront attendre, ne t'inquiète pas pour elles, elles ont l'habitude. Et si tu veux savoir, je n'aime pas ton métier. J'ai eu l'occasion de te voir à l'œuvre, tu t'essouffles pour un rien, de deux ce n'est pas toi cette véritable fille et de trois, tu es irresponsable ! Tu n'es même pas capable de voir tous ces mecs qui bavent devant toi quand tu danses devant eux, on dirait des mecs en rûte, je ne supporte pas te voir dans cet état ! »
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MessageSujet: Re: « I feel like paper burning free. » ✩ Achille « I feel like paper burning free. » ✩ Achille EmptyMer 2 Nov - 19:10

    maya & achilleI feel like paper burning free. • I was crying on the staircase, begging you, 'Please, don't go' and I said, "Romeo, take me somewhere we can be alone. I'll be waiting; all there's left to do is run. You'll be the prince and I'll be the princess it's a love story - baby just say 'Yes.' ;; stay away from Romeo & Juliet

Maya n’était définitivement plus habituée aux gens corrects, ni même désireux de prendre soin d’elle. C’était tellement inhabituel que la jolie blonde peinait à respirer, mais dans le meilleur sens du terme. Elle n’était plus à deux doigts du malaise, mais plutôt emplie par cette béatitude incontrôlable qui lui faisait tant de bien. Achille lui faisait du bien. Il ne savait pas à quel point elle avait maladivement besoin qu’on ne la prenne dans des bras rassurants, qu’on ne la serre jusqu’à ce que ses craintes ne se soient amoindries, et qu’on ne lui dise à quel point elle pouvait être importance. C’était ça, ce sentiment d’utilité auprès duquel elle n’avait de cesse de courir et qui semblait toujours plus lui échapper, de jour en jour. En soi, ils étaient diamétralement opposés, c’était un fait. Il enchaînait les conquêtes, se moquant facilement des émotions d’autrui et n’hésitait pas à paraître tout à fait indifférent face à la détresse de quelqu’un, pour peu que ce quelqu’un ne soit une ancienne conquête. Maya était plus douce, plus mesurée. Certes, sa solitude était d’autant plus véridique et éclatante, mais elle ne piétinait le cœur de personne, ne manipulait pas les sentiments et se gardait bien de coucher à droite et à gauche. Achille n’avait pas idée de ce qu’elle pourrait se détester dans le cas où elle deviendrait effectivement ce qu’il appelait une pute. A l’heure actuelle, elle n’était qu’un objet de fantasme fictif et rien d’autre, aussi imprenable qu’une citadelle armée. Son viol l’avait calmée quant à son envie d’être stable avec quelqu’un, et c’est pourquoi elle n’avait jamais eu le courage de franchir un cap important dans sa vie sentimentale. En soi, elle n’avait pas vécu de ce point de vue là, hormis une nuit d’horreur l’ayant marquée plus qu’elle ne saurait l’admettre. Hélas, l’attitude qu’avait le jeune homme envers elle lui faisait autant de bien qu’il ne la faisait paniquer. Le fait qu’il se permette de la toucher et lui offre une chaleur aussi imposante la bouleversait au plus profond de son être. Maya avait oublié ce que signifiait le fait même d’être aimée…Le fait qu’il ne s’inquiète ne pouvait que prouver son attachement et bien qu’elle ait souvent voulu comprendre la raison de cet attachement, elle n’y était jamais parvenue. Il était proprement impensable à ses yeux qu’il ne puisse vouloir « se battre » pour qu’elle n’aille mieux, ni qu’il ne soit prêt à mourir pour qu’elle puisse vivre. C’était tellement romanesque, tellement romantique, presque impossible qu’elle en était chamboulée de part en part. Ainsi, lorsqu’il lui offrit l’opportunité de sortir de la voiture, sans même ajouter la moindre parole, Maya ne s’en priva pas. Certes, son corps entier était glacé, et malmener par la peur panique qu’elle ressentait vis-à-vis de ses récentes confidences, mais elle aurait donné cher pour se sentir aussi libre qu’elle avait l’impression de l’être sur la durée. Ce sentiment allait finir par s’amoindrir pour mieux disparaître et à cette simple pensée Maya était pétrifiée.

« J’ai peur… »

Cette supplication signifiait qu’elle ne voulait pas mourir, mais également qu’elle ne voulait pas le perdre pour des raisons aussi stupides qu’un travail dans un club de striptease. Maya n’avait pas accepté ce job par gaité de cœur, elle avait signé un contrat uniquement parce qu’il lui permettait de payer ses factures et de ne pas être trop étranglée par les dettes. Si seulement elle avait été en mesure de faire autrement, jamais ils n’auraient eu cette conversation et il était probable qu’Achille aurait dû attendre avant d’obtenir les explications qu’il semblait chercher depuis des semaines…

« Ça me rend malade rien que d’imaginer que pour un sale job, je pourrais te perdre. Je ne peux pas expliquer pourquoi j’ai peur comme ça, mais je n’ai pas envie que tu disparaisses, je ne veux pas que tu arrêtes de venir me voir, ou de me rabrouer parce que je dirige ma vie comme un pied…Achille, j’ai besoin de toi, de tes conseils. Je m’en fous si je suis complètement folle ou ridicule, mais…Je ne veux pas mourir… »

Contrairement à ce que le jeune homme semblait penser, Maya avait effectivement une grave épée de Damoclès au dessus de la tête. Ses jours étaient comptés pour la simple et bonne raison que cette greffe était attendue depuis un temps considérable déjà. Mais ce n’était pas la seule raison qui la poussa à se blottir soudainement dans les bras d’Achille, recherchant ainsi sa chaleur et la sécurité que lui seul semblait en mesure de lui offrir à l’heure actuelle. De longues larmes s’étaient mises à couler le long de ses joues, ajoutant une note diablement tragique à cette scène déjà tourmentée. Maya aurait volontiers abandonné toute son armure dans l’histoire, mais il devait rester une certaine mesure dans ses confidences pour l’instant : Si Achille apprenait dans la même journée que les jours de la blondinette étaient comptés et qu’elle avait subit un viol quelques années auparavant, elle ne jurait sur sa réaction…Et comme elle l’avait énoncé plus tôt, elle préférait se taillader les veines plutôt que de le perdre, et ce sans comprendre pourquoi elle réagissait de manière aussi possessive et excessive. A croire que sur ce point précis, ils avaient rarement été aussi similaires qu’en ce moment…

« Je n’ai jamais été habituée aux gens corrects, alors ne m’en veux pas si je ne te crois pas encore quand tu me dis que tu vas autant t’investir pour moi…Ne gâche pas ta vie avec tout ça. Vis pour toi, aussi, ne t’oublie pas, ça me rendrait malade ! Mais au risque de te décevoir…Si je fais ce métier, c’est parce qu’il rapporte, et si je n’avais pas appris à agir de manière si mécanique, sans émotion, je me dégoûterais. Déjà que je m’insupporte…Mais vois-tu, les factures d’hosto s’accumulent et je n’ai pas les moyens d’assumer tout ça en même temps. D’autant que mon chirurgien est dans le vrai, et je suis censée rester dans une chambre stérile car le moindre microbe peut m’être fatal. Ça fait des années que j’attends cette greffe et qu’au final mon espérance de vie se rétrécit, petit à petit. Je voudrais que tout ceci ne fasse pas partie de ma vie. Je voudrais qu’on puisse vivre toi et moi sans se préoccuper avec ça…Et je voudrais que tu ne t’inquiètes pas pour moi. Pardonne-moi de t’avoir tant tenu à l’écart, mais je me maudissais à l’idée que tu ne puisses te faire du souci… »

A la fin de son discours, Maya resserra son étreinte et logea délicatement sa tête au creux du cou d’Achille. Évidemment, elle ne savait pas s’il acceptait réellement cette étreinte chaleureuse ou s’il souffrait à nouveau d’une sorte de claustrophobie…Elle espérait simplement qu’il ne soit aussi bien et à l’aise qu’elle ne l’était à l’heure actuelle.

« Reste avec moi ce soir. S’il te plaît, j’ai besoin de toi… »

Maya espérait qu’il ne soit en mesure de décommander ses habituelles conquêtes afin qu’ils ne se rendent à la chambre étudiante de la demoiselle pour parler, décompresser, être ensemble. C’était parfaitement égoïste de sa part, mais elle ne lui avait jamais demandé de service avant ce soir…C’était la première fois, et par avance, elle le remercia en posant un baiser léger comme une brise contre son cou, puis sur sa joue avant de s’écarter, le visage humidifié par le flot de larmes qui avait coulé. Maya semblait aussi fragile qu’une poupée de porcelaine en cet instant, mais le sourire qu’elle offrait à Achille ne pouvait être plus sincère.

« Je sais, je ne suis qu’une sale égoïste. Mais pour une fois, j’ai envie qu’on passe la soirée et la nuit tous les deux, je sais que je ne ferais pas de cauchemar si tu es là, et que je n’irais pas au club non plus. Je suis désolée de t’en demander autant et d’avoir autant besoin de toi…Demande-moi ce que tu veux en échange. »
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MessageSujet: Re: « I feel like paper burning free. » ✩ Achille « I feel like paper burning free. » ✩ Achille EmptySam 12 Nov - 16:31

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    MAYA & ACHILLE
    "
    Yellow diamonds in the light. And we’re standing side by side. As your shadow crosses mine. What it takes to come alive. It’s the way I’m feeling I just can’t deny. But I’ve gotta let it go. We found love in the hopeless "


    Se sentir aimer par quelqu’un n’était pas une situation facile. Peu d’individus connaissaient cette situation, j’avais une haine fondée contre les gosses de riches, pour moi, ils étaient esclaves de leurs revenus. Ils ne savaient pas la chance qu’ils avaient, mais ils étaient aussi bien tristes, ils ne connaissaient pas d’autres vies, ils connaissaient que le fait de consommer toutes les sortes de drogues ou d’alcools en portant des vêtements de valeur pour rendre leurs parents fous de rage. Je n’avais pas eu cette chance de vivre cette vie. La véritable question était que je les détestais, c’était vrai, mais je les détestais à cause de leur argent ? Ou est-ce que je les méprisais d’avoir eu une vie que je n’avais pas eue. J’avais eu une vie aussi dure qu’eux. Même peut-être plus, mes parents adoptifs ne m’avaient jamais aimé, j’étais pour eux un individu en plus et ils devaient me nourrir, une chose qu’ils n’avaient pas compris, ils me jetaient dehors tous les jours exceptés quand je devais jouer le petit garçon tout heureux devant l’assistante sociale pour qu’ils touchent le super bingo de chèque. Mon père adoptif était la seule personne qui m’aimait, mais il ne le montrait pas, il avait plusieurs fois essayé de parler avec moi, de communiquer, il avait de nombreuses fois tenté d’avancer vers moi, mais il avait un amour inconditionnel pour sa femme et il lui laissait tout passer, me laissant même de côté. C’était lui qui m’avait escorté dehors. J’étais ce jour là sans domicile, et je m’étais retrouvé face à moi-même. Je pouvais comprendre pourquoi elle s’accrochait à mes bras, ce que je ne savais pas sur elle, c’était qu’elle était riche, si j’avais su cela aurai-je réagi de la même façon que maintenant ? Une personne était unique et ce n’était pas l’argent qui faisait sa personnalité j’en étais tout à fait conscient, mais pour moi ça jouait beaucoup. Je ne voulais pas apprendre qu’elle était riche, j’aurais été jaloux d’elle, je n’aurais plus voulu savoir qui elle était, j’aurais été capable de l’oublier une bonne fois pour toute. Je n’aurais aucun scrupule, et pourtant, la seule peine que j’aurais ce serait de la laisser tomber, j’avais un lien avec elle, une connection puissante avec elle. Je lui étais lié. C’était un fait, une réalité. Je ne pouvais plus me retourner maintenant, elle faisait partie de ma vie. J’étais condamné à lui rester fidèle coûte que coûte. Pourtant dieu sait que je ne pouvais pas supporter les enfants riches et leurs manières, mais une chose est sûre, je n’avais pas l’impression qu’elle l’était, elle semblait naturelle, trop simple pour être un pêché mortel. C’était moi le pêché ambulant, j’étais trop instable pour lui procurer le moindre repos, j’étais la pire personne pour m’occuper d’elle. J’étais égoïste, et fouteur de troubles. Elle était une jeune fleur qui s’épanouit, et j’étais le feu tremblant, s’embrasant, capable de la brûler au moindre moment. Je n’étais pas une personne faite pour l’aider, pour elle et pourtant j’étais incontestablement attiré par elle, je devais l’aider, ce n’était plus une question, c’était une condition que j’avais en tête, c’était une nouvelle nature que je venais de trouver au fond de moi. Un curieux sentiment qui prenait flot dans mon âme. En étais-je digne ? « J’ai peur… ». Étrangement, je n’avais pas non plus envie de la perdre. Ce sentiment de peur qui l’animait était le pire qui pouvait ronger un être humain. Elle avait peur, j’avais aussi peur. Non pas peur qu’elle ne reçoive pas sa greffe, car je savais qu’elle allait la recevoir, même s’il fallait que j’intervienne, elle aurait sa greffe, je refusai l’idée de la perdre, j’avais perdu trop de personnes dans mon entourage et elle était celle que je voulais garder auprès de moi. Preuve de plus de mon égoïsme. La seule peur qui me maintenait dans notre relation était celle de lui faire du mal, je refusai l’idée qu’elle connaisse ma personnalité noire, elle était sans importance et je me combattais pour ne pas qu’elle la découvre. J’avais peur de ma propre nature vis-à-vis d’elle. Elle était fragile et j’étais le mal en personne. J’avais peur de la décevoir, de lui faire du mal. Je manquais de maturité pour l’accompagner dans ces moindres décisions, j’étais certes prêt à l’accompagner, mais je me refusais à lui montrer une quelconque émotion positive, et si je devais la perdre ? Je ne pense pas pouvoir y survivre, mais j’étais obstiné à la rendre heureuse, et surtout à me calmer sur mes actes. Je ne perdais pas l’objectif de ne pas lui faire du mal. « Rien ne pourra te toucher, je ne laisserai personne te faire du mal, pas même moi ! Cette greffe tu l’auras, n’ais pas peur ! Je ferai tout pour que tu l’ais. On te sauvera, tu seras saine et sauve. Je veux que tu sois heureuse, je ne veux pas que tu ais peur de quoi que ce soit. Maya tu es l’être le plus important qui m’ait été possible de rencontrer et je te promets une chose : je ne te ferai jamais de mal je te le promets ! »
    Je la serrai encore plus fort contre moi. Je ne lui faisais pas mal, je ne voulais pas la blesser, si il fallait que je réagisse auprès des autres personnes, même auprès de mes meilleurs amis ou des personnes qui m’étaient chères rien que pour la protéger, j’en étais capable. Personne, je dis bien personne n’allait lui faire de mal, j’étais pas né de la dernière pluie et je savais très bien comment la protéger des autres, ce n’était pas un autre individu qui allait me faire renoncer à toutes mes promesses, elles étaient faites et j’allais les tenir pour lui apporter le plus de joie possible. Etait-il possible de la garder toujours auprès de moi ? J’avais envie de la garder dans mes bras pour la protéger du monde extérieur. J’en étais capable. Je le savais. « Ça me rend malade rien que d’imaginer que pour un sale job, je pourrais te perdre. Je ne peux pas expliquer pourquoi j’ai peur comme ça, mais je n’ai pas envie que tu disparaisses, je ne veux pas que tu arrêtes de venir me voir, ou de me rabrouer parce que je dirige ma vie comme un pied…Achille, j’ai besoin de toi, de tes conseils. Je m’en fous si je suis complètement folle ou ridicule, mais…Je ne veux pas mourir… » Cette phrase me fit rougir, et sourire. Elle reconnaissait les efforts que je faisais, mais elle n’avait pas envie que je me bousille la santé pour l’aider, et il était inconcevable qu’elle décide de mes choix. J’étais très têtu et je ne me laissais pas facilement dominer par les envies des autres, elles venaient de moi. Si j’avais envie de l’aider, je le ferai, elle n’allait pas décider pour moi. Elle devait d’abord prendre soin d’elle. Le geste qui me touchait le plus était qu’elle tenait à moi. Elle était la première personne qui me montrait de l’affection. Et pour rien au monde je n’allais laisser cette place à un autre. « Autant de temps que je serai sur terre, tu seras vivant ! Tu ne mourras pas, je refuse de te l’attendre dire ! Ok ? Si tu tiens à moi je veux que tu ais dans tes objectifs la vie, je veux que tu sois heureuse et surtout que tu ais conscience de la vie que tu mènes, tu es encore trop jeune pour mourir ! Je sais que tu es malade, mais tu es trop jeune pour penser à ça, tu n’en ais pas à la phase terminale, et tant que tu n’en seras pas là, on fera tout ce qui est possible pour que tu te sentes bien. Je ne veux pas que tu perdes espoir ! Pour rien au monde je n’accepte que tu penses à la mort ! Pour rien au monde, ok ? Tu m’en fais la promesse ? » Je refusai l’idée de la perdre. Je n’étais rien pour elle, pour dire une telle chose, je n’étais pas son petit ami ou son mari, je n’avais pas d’idée sur la relation qui était entre nous, mais pourtant j’étais prêt à tout pour la protéger de la fin. Je refusai l’idée qu’elle puisse partir, elle n’allait pas partir, au contraire, elle resterait toujours là, je ferai tout en sorte pour qu’elle reste le plus longtemps possible vivante. Elle ne devait pas penser au futur mais au présent, il était inconcevable qu’elle parle de la mort. Elle devait faire sa vie, la poursuivre et la mener jusqu’à ce qu’elle s’éteigne. « Je n’ai jamais été habituée aux gens corrects, alors ne m’en veux pas si je ne te crois pas encore quand tu me dis que tu vas autant t’investir pour moi…Ne gâche pas ta vie avec tout ça. Vis pour toi, aussi, ne t’oublie pas, ça me rendrait malade ! Mais au risque de te décevoir…Si je fais ce métier, c’est parce qu’il rapporte, et si je n’avais pas appris à agir de manière si mécanique, sans émotion, je me dégoûterais. Déjà que je m’insupporte…Mais vois-tu, les factures d’hosto s’accumulent et je n’ai pas les moyens d’assumer tout ça en même temps. D’autant que mon chirurgien est dans le vrai, et je suis censée rester dans une chambre stérile car le moindre microbe peut m’être fatal. Ça fait des années que j’attends cette greffe et qu’au final mon espérance de vie se rétrécit, petit à petit. Je voudrais que tout ceci ne fasse pas partie de ma vie. Je voudrais qu’on puisse vivre toi et moi sans se préoccuper avec ça…Et je voudrais que tu ne t’inquiètes pas pour moi. Pardonne-moi de t’avoir tant tenu à l’écart, mais je me maudissais à l’idée que tu ne puisses te faire du souci… ». Je comprenais pourquoi elle m’avait tenu à l’écart. Ce n’est pas un propos que l’on peut tenir au sein d’une conversation. Mais je ne gâchais pas ma vie en l’aidant, je lui accordais quelques secondes de ma vie. Je ne lui accordais pas ma vie entière, juste un fil de ma vie, ce n’était rien, elle n’était pas aussi précieuse que la sienne, elle était précieuse certes, mais la sienne l’était aussi, je n’avais rien qui me menaçait mais elle, elle avait tout qui pouvait se répercuter sur elle. Alors elle passait en priorité, je ne souhaitais pas qu’elle oublie sa vie, et qu’elle se consacre à sa nouvelle vie. Elle ne devait pas rester figée sur un morceau de vie. Ses problèmes de financements n’étaient pas un problème, je comptais l’aider, je pouvais vendre encore plus et obtenir plus d’argent, mais je voulais qu’elle lâche ce boulot. Elle ne devait pas continuer. « Je ne suis pas aussi correct que tu le prétends, je ne suis pas un ange, et je n’ai pas pour habitude d’aider les autres ce n’est pas dans mon habitude, mais je veux que tu arrêtes ton travail tout de suite ! Je t’aiderai à payer, je te le promets, mais tu dois te reposer ou faire quelque chose de moins éprouvant, comme enseigner par exemple. Mais pas ce métier là, il en est hors de question. Je paierai tout. Je peux avoir de l’argent, j’en aurais, je sais comment en avoir rapidement et facilement. Et on pourra te soigner, la médecine avance aussi, on trouvera quelque chose en attendant ta greffe. Mais quitte ton poste, c’est la seule chose que je te demande, je ne veux pas que tu te fasses du mal, je veux que tu passes ta vie à faire autre chose, je veux vraiment que tu vives ta vie. Je ne veux plus que tu restes dans ton coin à attendre ta fin comme si elle arrivait demain ! Quitte ce boulot et on verra comment se présente le futur ! ». Je ne pouvais pas lui dire comment je gagnais cet argent, elle serait trop déçue. Je me mettais dedans, je lui promis une source d’argent fiable, mais j’allais la trouver où ? Mes parents adoptifs n’étaient pas riches, et ma bourse de Berkeley me laissait de quoi vivre convenablement, je devais dire adieux à tous les loisirs que je m’offrais, je devais me mettre dans le circuit de la drogue encore plus. Je devais arrêter d’en consommer de temps en temps. Je ne devais pas retomber là dedans, elle ne devait pas savoir ce secret sur moi. J’appréhendais sa réaction, elle me faisait peur et si elle était déçue finalement ? Et si elle ne voulait plus me voir ? Elle ne devait rien savoir. Je devais rester secret sur tout. « Reste avec moi ce soir. S’il te plaît, j’ai besoin de toi… ». Elle posa délicatement sa tête dans le creux de mon cou, je resserrai mon étreinte pour sentir encore plus son parfum affecté mon être. Je voulais m’imprégner d’elle. J’avais encore peur de la perdre. Elle était belle et bien importante pour moi. Et elle faisait partie de moi. Elle était l’unique personne qui s’intéressait à moi, elle arrivait à me communiquer de l’importance. Je la regardai dans les yeux, prenant avec mes deux mains, chaque joue présente sur son visage. Etirant un sourire enchanté, je voulais rester avec elle, cette nuit. « C’est un honneur pour moi de rester à tes côtés cette nuit ! » Il était concevable que je ne refuse pas. Je n’avais rien de prévu dans la soirée et si j’avais une moindre conquête, je refusai de laisser passer mes envies d’homme avant de pouvoir lui apporter le sourire qu’elle méritait de porter à ses lèvres. Cette nuit je la consacrai à Maya, rien qu’à elle, personne ne pouvait intervenir, c’était une histoire entre elle et moi. Maintenant, je ne gâcherai plus le peu de temps qu’il me reste, je le passerai avec elle, c’est ainsi ! « Je sais, je ne suis qu’une sale égoïste. Mais pour une fois, j’ai envie qu’on passe la soirée et la nuit tous les deux, je sais que je ne ferais pas de cauchemar si tu es là, et que je n’irais pas au club non plus. Je suis désolée de t’en demander autant et d’avoir autant besoin de toi…Demande-moi ce que tu veux en échange. » Pour la première fois de la journée, je me mis à rire devant elle. Elle n’était pas égoïste bien loin de là, elle avait juste besoin d’une présence qui prenne soin d’elle et l’écoute et j’étais là pour elle et c’est ce qui lui faisait le plus plaisir il me semble. Mais je ne pouvais pas lui demander quelque chose en échange, c’était ignoble de demander une telle chose, j’avais peu d’estime pour les autres certes, mais pour elle j’étais capable de faire des sacrifices, je souris et déposai un baiser du bout des lèvres sur son front. « Tu es bien folle ! Je ne te demanderai rien en retour ! Je suis là pour t’aider c’est tout à fait normal, tu ferais de même pour moi. »
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MessageSujet: Re: « I feel like paper burning free. » ✩ Achille « I feel like paper burning free. » ✩ Achille EmptyLun 14 Nov - 11:57

    maya & achilleI feel like paper burning free. • I was crying on the staircase, begging you, 'Please, don't go' and I said, "Romeo, take me somewhere we can be alone. I'll be waiting; all there's left to do is run. You'll be the prince and I'll be the princess it's a love story - baby just say 'Yes.' ;; stay away from Romeo & Juliet

La scène était forte en émotion, cela ne faisait plus aucun doute. C’était à un point tel que Maya peinait à comprendre pourquoi elle ne parvenait plus à contrôler ses pulsions sentimentales. Elle qui d’ordinaire remportait la palme de l’impassibilité, qui ne laissait jamais rien entrevoir de ce qu’elle pensait, ou alors le contraire pour brouiller les pistes, voilà qu’elle se trouvait dans la peau d’une pauvre enfant perdue réclamant une étreinte chaleureuse et rassurante à la personne lui paraissant la plus digne de confiance à la seconde. Achille occupait très bien ce rôle, et pour cause, il ne l’avait jamais déçue. Elle n’avait jamais craint de lui confier ses moindres tracas avant que sa maladie ne prenne cette ampleur, et désormais qu’elle avait enfin crevé l’abcès, il n’était plus de temps de revenir en arrière. Il était au courant…Avec tout ce que la supposait comme surveillance rapprochée et désir de la protéger, Maya avait certainement pris un gros risque. Mais elle s’en moquait comme de sa première robe à l’heure actuelle…Ce qui lui importait, c’est qu’ils soient actuellement en route pour la maison de confrérie des Alpha, prêts à passer une soirée placée sous le signe du rapprochement et de la confiance. Qu’importe qu’elle doive encore passer par la case confidence ou qu’elle se sente l’âme d’une parfaite égoïste…Pour la première fois depuis des lustres, la charmante blondinette avait maladivement besoin de quelqu’un, d’une présence qui la rassure et qui puisse lui dire que les lendemains à venir seraient ensoleillés. Maya en avait assez de cette brume, de cette pluie, de ces pleurs et de ces cris incessants. Tout ce qu’elle souhaitait pour les prochaines heures, c’était être dans un environnement calme, peut-être pas exactement silencieux, mais paisible et qui ne lui donnerait pas envie de s’effondrer en larmes comme elle venait de le faire. Quelque part, avoir autant d’importance aux yeux de quelqu’un aurait dû lui faire peur, la faire fuir comme jamais elle n’avait fuit auparavant, mais très étrangement, cet état de fait la rassurait. Pire, elle se sentait pousser des ailes en sentant qu’une telle chose était possible. A travers les yeux du jeune homme, Maya se sentait exister. Elle n’était plus seulement le vilain petit canard qui dérange, la personne qu’il ne faut surtout pas côtoyer parce qu’elle semble porter la poisse, mais plutôt une jolie demoiselle ayant énormément d’amour à donner. Elle avait toujours été bafouée, délaissée, et cela avait créé une sorte de lassitude dans le cœur de la blondinette. Elle avait tellement peur d’ouvrir son cœur et d’être déçue qu’elle avait longtemps été résolue à décevoir la première. C’était la seule raison pour laquelle elle avait gardé aussi longtemps le silence vis-à-vis de sa maladie en présence d’Achille. Ce n’était pas contre lui, bien que sa réputation sentimentale ait peut-être penché légèrement dans la balance. Ce n’était plus le cas désormais…Elle le découvrait capable de gentillesse, de compassion, que dis-je, d’altruisme. Il était presque étrange de penser que cette personnalité si lumineuse, si adorable n’était dévoilée qu’en sa présence à elle. Qui sait, peut-être parviendrait-elle à le faire évoluer en présence d’autrui également ? L’espoir fait vivre selon ce bon vieil adage…

« Tu sais bien que tu pourrais me demander n’importe quoi, je le ferais mille fois si ça pouvait t’aider. Mais disons que je n’ai jamais eu de renvoi d’ascenseur, alors…Ne t’étonne pas si j’ai parfois peur que tu ne t’en ailles à ton tour. Ça c’est toujours fini comme ça. J’espère simplement que tu vas me prouver que j’ai tort. Tu ne peux pas savoir à quel point je voudrais bien y croire sans avoir constamment peur. »

Ils n’étaient pas en couple, ni même mariés, ils n’étaient à l’heure actuelle que deux amis prêts à tout pour se donner un coup de main efficace, mais aux yeux des autres, ils auraient très bien pu passer pour davantage. Personne ne se démenait de cette façon en n’éprouvant uniquement de l’amitié, et c’était bien ce qui effrayait Maya. Elle ne voulait surtout pas qu’il ne finisse par prendre la tangente pour quelques sentiments qui finiraient par croître dans leurs cœurs respectifs. Loin d’elle l’intention d’en faire étalage, évidemment, elle espérait jusqu’au bout qu’il allait rester à ses côtés et ne surtout pas s’oublier dans l’équation. Elle ne voulait pas continuer à vivre en constatant qu’il avait gâché son existence par sa faute. Ce serait la pire punition qu’elle aurait eue à endurer jusqu’à lors.

« Voilà, c’est mon petit chez-moi ! Évidemment ce n’est pas très grand, ce n’est qu’une chambre de confrérie…Mais j’ai vécu de bons moments ici, avec ma coloc’. Elle n’est pas là ce soir, on va en profiter, comme ça tu pourras dormir ici. »

Maya avait conduit Achille jusqu’à Berkeley à pieds, tout en sachant qu’ils n’en n’étaient pas loin et qu’il était plus facile pour lui de se garer en dehors. Ils avaient simplement monté quelques marches avant qu’elle ne s’arrête au milieu d’un couloir étonnement vide pour cette heure. La plupart des étudiants étaient à des soirées en dehors de la maison de confrérie et par conséquent, il y avait de fortes chances pour qu’ils ne soient dérangés par aucun bruit. Parfait ! Comme elle le souhaitait, cette fin de soirée allait enfin être calme et paisible…Du reste, la visite de la chambre fut rapidement faite. La pièce était minuscule, si l’on excluait la salle de bain, et il était très étonnant que les deux blondinettes ne passent pas leur temps à se marcher dessus. Il faut dire que leurs deux emplois du temps étaient très chargés et elles passaient le plus clair de leur temps à se croiser. Lorsqu’elles avaient la chance de passer une soirée ensemble, c’était épique, mais cela devenait rare, à leur plus grand dam. La seule surprise qu’elle pu présenter à Achille, ce fut le petit chiot d’un mois à peine que Maya avait trouvé et sauvé en pleine ruelle de San Francisco. Elle l’avait emmené chez le vétérinaire, avait pris tous les conseils du monde auprès de ce professionnel avant de commencer à le nourrir au biberon. C’était…Mignon. Pire, absolument adorable. Quiconque ne la connaissant pas aurait très bien pu être étonné par cet altruisme dont elle faisait preuve avec cette petite boule de poils dormant à points fermés dans un petit panier placé dans la salle de bain, mais Maya savait qu’Achille ne serait guère surpris. Il était sûrement celui la connaissant le mieux dans toute la ville…

« Il a été abandonné, pas sevré…Je le nourris au biberon. Te moque pas hein ! Mais je pouvais pas le laisser, pauvre bête…Alors depuis, c’est mon bébé d’amour rien qu’à moi ! »

Maya ne pu s’empêcher de laisser échapper un petit rire avant d’inciter Achille à s’installer sur son lit tandis qu’elle leur servait deux verres de Coca bien frais. Bien qu’elle n’ait pas réellement grand-chose d’autre à lui offrir, on pouvait partir du principe que Maya savait recevoir, bien qu’elle ne lui ait nullement demandé s’il avait soif. Après la séance d’émotion qu’ils avaient eue ensemble, il y avait de quoi être déshydraté. D’autant qu’il y avait fort à parier que l’émotion ne redescende pas de sitôt. En effet, à peine Maya fut-elle assise à son tour sur le lit qu’elle soupira doucement. Elle but une seule gorgée de son verre avant de le poser sur sa petite table de nuit, comme si elle s’apprêtait à annoncer autre chose d’encore plus grave…En vérité, elle savait simplement envie d’être honnête…Sans masque.

« Tu sais pourquoi j’ai sauvé ce petit chiot ? Parce que j’ai eu l’impression de me voir. Perdu, sans personne…En ayant pourtant besoin qu’on s’occupe de lui. C’était comme si je me sauvais moi. C’est con hein ? Pathétique, surtout. Mais quelque part, c’est un manque que je ressens constamment et qui me rends cinglée. Dans mon enfance, je n’ai pas vraiment connu de vrai Noël, mon anniversaire est toujours passé aux oubliettes…Je hurlais intérieurement pour un peu d’attention. J’ai fini par détester qu’on me touche parce que je n’ai jamais été touchée avec sincérité. On ne me regarde jamais dans les yeux non plus, comme si je dérangeais ou n’existait pas. Pourtant, j’aurais donné tout ce que j’avais pour qu’on me frôle. Une poignée de main, un câlin, un baiser…Un regard. Qu’on me prouve que j’existe et que je ne suis pas qu’une ombre. Tu sais pourquoi je te dis tout ça ? Parce que tu me regardes à chaque fois comme si tu me voyais pour la première fois, comme si je venais au monde. Et je me sens importante, j’ai l’impression d’exister. »

C’était surtout sa façon à elle de lui dire merci, comme l’attestait le baiser léger comme une brise qu’elle voulu déposer contre sa joue et qui frôla légèrement ses lèvres. D’accord, c’était maladroit et complètement inattendu, mais si elle piqua aussitôt un fard, elle n’alla pas jusqu’à se mordre la lèvre inférieure, comme elle le faisait si souvent en cas de gêne. Maya n’était pas gênée. Après tout ce qu’il voulait faire pour elle, la blondinette n’aurait jamais pu l’être…
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