Sincèrement, qu'es ce qu'on ne ferait pas par amitié ? Moi en tout cas je serais prêt à faire n'importe quoi pour les personnes qui en valent la peine. Bon, en même temps cela ne me demande pas beaucoup de temps puisqu'elles sont que peu nombreuses. Hormis le quatuor qui règne sur Berkeley et que je forme avec Cesar, Avery et Kurt, il n'y a pas grand monde au portillon mis à patr Perdita, Charles Edouard et Neela. Oui, ça fait pas beaucoup de monde j'en suis conscient. En plus, Neela est mon ex. Peut être suis-je trop difficile, trop désagréable ou peut être que les autres ne me mérite pas. Égoïstement, je pense que la dernière solution me convient le mieux. De toutes les manières, j'aime manipuler. Je prends un certain plaisir à rendre les personnes autour de moi folles de rage et il n'y a que ceux à qui je tiens vraiment qui me pardonne. C'est en quelques sortes le test que je fais passer à toutes les personnes qui seraient susceptibles de devenir mes amis. Je les rends folles de rage et si elles s'accrochent c'est que soit c'est un vrai ami qui tient à moi soit c'est quelqu'un qui en veut à mon argent ou à ma popularité. C'est pour cela que j'ai pris un choix radical, seuls ceux au compte bancaire bien rempli peuvent décrocher un café en ma compagnie. Oui, mon égo est sur dimensionné mais que voulez vous, j'ai bien le droit à ma petite revanche après tout ce que m'a fait subir la vie, non ? Il est vrai que je n'étais pas devenu comme cela sans raison. Il y a bien un évènement déclencheur qui a fait que je suis devenu imbuvable et dans mon petit monde. C'est la Californie. Lorsque je suis arrivé aux Etats Unis il y a deux ans, je n'étais absolument pas comme cela. J'étais même quelqu'un de serviable et très honnête mais Epsilon et moi, ça a été le coup de foudre et on connait la suite, tapis rouges, palaces, yachts et brunchs. Je suis assez fier tout de même d'en être arrivé là où j'en suis parce que franchement au départ c'était pas gagner et si certaines personnes savaient d'où je venais, je serais à l'heure qu'il est dans un avion pour changer d'université. Je n'aime pas avoir honte. Rectification, je n'aime pas être humilié parce que je n'ai pas honte de mon passé même si je refuse de le divulguer à n'importe qui. Que deviendrait la hiérarchie sociale de Berkeley si tout le campus apprenait qu'un Epsilon était en fait un ancien militaire et paysan ? Ce serait certainement le scoop de l'année. C'est d'ailleurs pour cela que je surveille de très prêt notre chère Watch Out, la seule qui selon moi peut faire ressortir mon passé au grand jour. Enfin ... Mon passé vieux de huit ans au maximum car je n'apparais sur aucun registre, aucun document officiel avant mes dix huit ans. Je suis amnésique. Tout ce qui s'est passé avant mes dix huit ans je ne m'en rappelle pas. Ce n'est pas la peine de me regarder comme ça, j'ai quand même souffert pour en arriver là. Quelle idée j'ai eu d'aller dans le désert seul, sans eau, sans nourriture et sans protection solaire. Résultat des courses, je me suis retrouvé dans le coma et au réveil je ne me rappelais de rien. Le plus bizarre dans tout cela : aucune famille ne me réclama. A croire que je n'avais jamais existé. Mais ça, j'en étais de moins en moins sur et je savais que l'on m'avait caché des choses. Cependant, je ne savais pas pourquoi. Bref, je n'ai aucune famille, plus personne à qui parler de mon enfance. Et c'est de là qu'une paysanne m'a recueillit parce que je n'avais évidemment pas d'argent et aucun diplôme. De là, je m'engageais dans l'armée de terre. Ce cirque dura pratiquement six ans avant que l'on ne me propose d'intégrer l'université de mon choix dans le domaine d'étude que je voulais. C'est le ministère de la défense grec qui me proposa cela comme pour se faire pardonner de ce qu'il avait fait. Le ministère me proposait même de me payer les études et mon logement, celui que je voulais. Ni une ni deux, je sautais sur l'occasion pour m'inscrire à la fac d'Athènes et m'installais dans le quartier le plus huppé de la ville. Je comptais bien en profiter. Je fis fructifier l'argent que j'avais gagné en tant que militaire en bourse et finalement, je m'envolai pour Berkeley. Si ils voulaient me payer l'université de mon choix, j'allais pas me gêner pour prendre l'une des plus prestigieuses. J'en profitai au passage pour prendre un appartement de trois cents mètres carré avec vue sur la baie de San Francisco que je partage encore aujourd'hui avec Cesar. Bref, j'en ait marre de raconter ma vie. Si j'étais dans ma voiture c'était pour rejoindre Neela qui voulait dévaliser le Diamond Heights Shopping Center. Elle aurait pas pu se trouver une fille pour faire cela quand même ... Je vous le dis, je suis trop bon. J'ai donc accepté pour lui faire plaisir et puis je trouverais bien un rayon homme pour voir ce que je peux acheter. Me garant sur le parking, je descendis de ma Bentley et pris la direction de l'entrée du centre commercial où j'y retrouvais Neela. « Ca me fait plaisir de te voir. Prête pour dépenser sans compter ? » Je lui fis un petit clin d'oeil complice. Depuis que nous étions séparés, j'étais plus heureux que je ne l'avais jamais été avec elle. C'était mieux comme ça je trouvais mais aujourd'hui j'étais loin de me douter que ça brûlait dans sa tête et que plusieurs personnes allaient en faire les frais.

Neela et moi ça avait souvent été ... électrique. La sérénité nous n'avions jamais connu. D'ailleurs je ne savais toujours pas ce que c'était. Lorsque nous étions ensemble, nous nous criions dessus, jetions des choses par la figure. Je me souviens encore de notre splendide appartement où le marbre régnait en maître, à notre séparation je crois bien que celui ci était fissuré à de nombreux endroits. Nous n'étions d'accords sur rien et ses innombrables sorties m'insupportaient. Alors que moi je m'efforçais de me faire une place dans la haute société californienne, madame préférait pendant ce temps aller se bourrer la gueule dans des endroits malsains de la ville en compagnie de personnes plus droguées les unes que les autres. D’ailleurs, je m’étais toujours demandé comment elle faisait pour avoir d’aussi bonnes moyennes en classe car contrairement à ce que l’on pouvait penser, Neela était une jeune femme avec une excelente moyenne. Mais malgré tout cela, je ne pouvais le nier, je l'avais aimé et j'aurais été capable de tout plaquer pour elle. Il y avait eu entre elle et moi une irrésistible attirance. Quelque chose d'indéfinissable. C'est pourquoi à notre séparation après six mois de vie commune nous étions restés en très bon terme. Neela avait toujours été là pour moi. Elle avait été l'un de mes tout premiers repères à l'université quand je suis arrivé aux Etats Unis et ça je ne l'oublierais jamais parce que j'étais arrivé dans le pays dans un état qui à l'époque faisait pitié à voir. Je ne connaissais personne, rien, pas même la langue c'est vous dire. Pour suivre à l'université les premiers jours, je ne vous raconte pas. Je n'avais pas d'amis, pas de famille. C'était ça le plus dur. Je n'avais eu personne a qui me rattaché dans mes moments de solitude et de dépression car oui, l'été avant l'entrée à la fac ce fut le pire. J'avais beau avoir l'une des plus belles vues sur la ville, la dernière voiture de luxe sortie et un yacht de trente mètres de long à ma disposition, je n'avais pas été heureux au départ. L'argent ne fait pas le bonheur comme on dit. Mais je me suis très vite rattrapé en partie grâce à Neela qui m'a fait connaître pas mal de monde et aussi grâce à ma confrérie. Le quatuor en particulier. A nous quatre nous étions multi milliardaire et grâce à eux aussi j'avais pu rencontré du monde. Je m'étais fais une place dans la haute société, j'étais invité à des réceptions, des brunchs, des avant premières. Cela contraste pas mal avec ce que j'étais il y a trois ans à peine : un pauvre petit soldat basique au service du ministère de la défense grecque. Si l'université venait à savoir ça, je ne suis même pas sur qu'ils en croiraient leurs yeux. Le millionnaire vivait dans une ferme. N'empêche je devrais faire adapter mon histoire au cinéma parce que j'étais certain que cela ferait un carton tellement c'était invraisemblable. Je me revoyais assis sur l'une des deux seules choses qui trônait au milieu du minuscule salon dans lequel je vivais en réfléchissant de quoi mon avenir serait fait. Même dans mes rêves les plus fous je n'aurais imaginer devenir un jour millionnaire. Et aujourd'hui j'en étais un et pour rien au monde je ne laisserais ma place à qui que ce soit. C'est ma seule réussite, ma seule fierté. J'ai vécu tellement de choses horribles que j'ai tout de même le droit à un peu de bonheur je pense. Et ce bonheur passait aussi par le fait d'être en compagnie de Neela qui est à présent une amie. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas eu de nouvelle et pour croiser par hasard quelqu'un à Berkeley, il faut se lever de bonne heure tellement l’université abritait de monde et était vaste. Donc j'avais pris mon téléphone portable et lui avait envoyé un SMS. Sa réponse ne fut pas celle que j'attendais. Je m'étais préparé à aller boire un verre, ou peut être se faire une sortie en mer mais aller faire les magasins, celle là on ne me l'avait jamais faite ! J'approuvai ce qu'elle me proposa. Trop gentil le Isaac, beaucoup trop gentil. En même temps, je ne me voyais pas lui refuser quelque chose ... Bref, nous nous retrouvâmes tous les deux dans le hall d'entrée du centre commercial. Gucci, Prada, Chanel, Boss, nous avions le choix et je me surpris à regarder à travers la vitrine d'Armani pour voir si quelque chose me plaisait. Après tout, j'étais là, alors autant en profité pour faire quelques achats. « Ce que tu veux, je te suis. On va peut être se diriger vers une boutique mixte si ça te dérange pas ein. » J'ai beau être gentil, faut quand même pas pousser mémé. Je vais pas la regarder dépenser des centaines de dollars sans rien faire. C'était décidé, je comptais dépenser bien plus qu'elle. J'étais en train de visualiser le coffre de ma voiture pour voir combien de sacs pouvaient rentrer lorsqu'une de ces pétasses qui se croient tout permis rentra en plein dans Neela. Pas une excuse, rien. Mais malgré tout l’incident était minime et tel que je connaissais Neela, un grand soupir pour prouver son agacement et tout serait oublié en deux temps trois mouvements. Cependant, et à ma grande surprise, ce ne fut absolument pas ce qui se passa et la toute nouvelle Epsilon partit dans de grandes phrases, dans un long discours tout en criant à l’entrée du centre commercial le plus huppé de la ville. Bien entendu, tout cela était dirigé contre la fille qui lui était rentrée dedans. Je ne sus pas comment réagir puisque c’était tout bonnement la première fois que je la voyais dans cet état. Elle parraissait épuisée, exténuée. Comme si elle traînait quelque chose depuis plusieurs jours qui ne demandait qu’à sortir. Malheureusement, cela sortait ici, en pleine ville devant des dizaines de témoins médusés et une sécurité qui ne devrait pas tarder à débouler pour nous prier de prendre la direction de la sortie pour rentrer chez nous. J’étais perdu. Je ne savais pas du tout ce qui m’arrivait. Neela la traitait de tous les noms. Bon, l’avantage c’était que l’envie de faire sa petite bitch lui était passée mais enfin bon … Je pris mon ex petite amie par le bras pour lui signifier qu’on partait mais à la place je me pris un coup de poing. Heureusement, celui ci ne fut pas très fort. C’était plutôt un coup de désemparamenent, de découragement. Je ne savais que faire … Enfin, je la vis reprendre quelques peu ses esprits. Elle semblait se demander pourquoi elle avait fait tout ce cirque.

Malgré toutes nos querelles, malgré toutes nos disputes, je ne pouvais nier l'évidence : j'avais aimer Neela. Je ne sais pas si elle m'a aimé comme moi je l'ai fait mais peu m'importe j'avais quand même été heureux, parfois, en sa compagnie. Rester avec elle est un combat au quotidien mais je crois que j'ai réussi à relever le défi Di Marco. Car oui, rester six mois avec elle, je ne suis pas sur que beaucoup d'hommes aient eu ce privilège. J'étais fier d'avoir été le petit ami de Neela. Je ne sais pas pourquoi, mais c'est bête. Lorsque nous étions ensemble je n'étais pas comme ça mais comme le dit si bien le proverbe, c'est lorsque l'on perd quelqu'un que l'on se rend compte de sa valeur. Depuis que je l'avais quittée, ma vie sentimentale était comment dire ... au plus bas. Non, en fait elle est carrément dans les profondeurs abyssales des océans. Rien, nada, niet. Il ne se passe rien. Comme si je n'arrivais plus à m'attacher à une quelconque personnes. Bon, ça je l'ai un peu cherché quand même, à ne pas me faire désirer. Depuis six mois je mène un train de vie d'enfer : alcool et fêtes. Un vrai Oméga depuis quelques temps. Feu à eux d'ailleurs. J'en avais eu marre de ma vie de petit bourgeois sans histoire. Moi je voulais de l'action car depuis que Neela et moi nous étions quitté il ne se passait plus rien. Lorsque j'étais invité à une soirée, je tournais au jus d'orange jusqu'au petit matin, rien que boire une goutte de champagne c'était trop pour moi. Je ne ressemblais à rien. J'allais en cours tous les matins et pire, j'arrivais à l'heure. Alors Cancun était tombé à pic pour rectifier cela. J'avais commencé par m'attaquer aux casinos. Quel bonheur de pénétrer dans le temple de l'argent quand on est plein aux as. Oui, je n'avais absolument pas prêté attention à mes finances pendant toute la durée de l'été et on peut dire que ça c'était vu ... Non pas que je sois devenu pauvre mais mes diverses parties de black jack et surtout de roulette ont fait disparaître un bon tiers de ma fortune. Bon aller, il me reste encore dix millions, je vais quand même réussir à vivre je pense. Pour en revenir aux casinos, c'était la première fois depuis longtemps que je m'amusais autant. Donner des billets, les perdre et parfois même en regagner ... c'était jouissif. J'avoue, quand je gagnais j'étais pas trop content car j'avais envie de me savoir en danger, de savoir que je dilapidais ma fortune. Alors j'avais trouvé une solution, LA solution imparable : miser dix mille sur la case zéro. Le plus beau moment de tout mon été. Quel plaisir de mettre tous ses jetons sur une seule case en sachant que vous avez une chance sur trente six de remporter la mise, de voir tous les regards se tourner vers moi, de voir tous ces gens me prendre pour une personne complètement cinglée ou pour un milliardaire en plein délire. Le bonheur total. Et puis l'été avait touché à sa fin et il avait fallut retourner à l'université. Quelque part c'était bien car la débauche, il ne fallait pas trop en abuser non plus. C'était ça qui faisait la différence entre moi et un Oméga. Je savais encore me contrôler. Neela, elle ne savait pas faire. Ce que j'ignorais lorsque je pris ma voiture pour la rejoindre au centre commercial, c'était qu'elle n'avait plus touché à une goutte d'alcool depuis plusieurs semaines. Ça c'était une grande et bonne nouvelle. Si elle me l'annonçait, je ne sais pas comment je réagirais, si je la croirais ou non parce que quand même ... Neela Di Marco qui ne boit pas franchement peu de personnes avaleraient cela mais je suppose que j'y croirais parce que je lui faisais entièrement confiance. Bref, j'étais arrivé sur les lieux où toutes les modeuses fortunées de la région aiment passer des journées entières. Moi, j'étais loin d'être un féru de mode mais d'une ma garde robe n'avait pas été renouvelée depuis quelques mois et deux, c'est de Neela dont on parle et passer une après midi avec elle, et bien je n'attends que ça surtout que cela fait un moment que nous nous sommes pas vus. Heureusement pour moi, elle accepta ma proposition. Je n'étais pas du tout prêt à passer une heure chez Victoria's Secret. C'était le magasin le plus ennuyeux pour un homme, le meilleure pour une femme mais passons. Ce qu'elle m'annonça ensuite me déconcerta. Pire, je ne savais plus où me mettre, ce qui d'ailleurs était étrange étant donné que j'étais très heureux pour elle. Au départ, je l'avoue, je ne l'avais pas cru parce que c'était tout bonnement impossible pour moi. Mais ensuite, je l'ai regardée et j'ai su que c'était vrai. « Non, tu déconnes là ?? Je suis super content pour toi sérieux parce que je sais que ça a pas du être facile. Si tu as besoin de quoique ce soit, d'un confident ou de moi pour t'aider à ... enfin tu vois quoi, je suis là. » Je lui dis tout cela sur un ton solennel qui prouvait que j'étais réellement sincère. La santé de Neela m'importait beaucoup. Je ne voulais pas la voir mourir à petit feu ou alors dans un centre de désintoxication. C'était une grande nouvelle. Je faillis faire une bourde en disant que l'on allait fêter cela mais je me ravisais au dernier moment. Cet après midi partait plutôt bien. Cependant, ce n'était qu'en apparence car je ne voyais pas que mon ex petite amie n'allait pas bien du tout et qu'elle n'allait pas tarder à me le prouver. Une simple jeune femme lui rentra dedans et ce fut la catastrophe. Certes, elle ne c'était pas excusée mais l'état dans lequel Neela était ce n'était absolument pas bon. Elle criait en plein milieu du hall d'entrée, devant des dizaines de personnes médusées, et il y avait de quoi. Je ne savais pas du tout quoi faire pour la calmer, j'étais complètement abasourdi, impuissant. La pauvre jeune femme s'en recevait plein la tête et au vu des cris de la nouvelle Epsilon, la sécurité n'allait pas tarder à rappliquer. J'essayais de la prendre dans mes bras et de l'éloigner de la jeune femme. Tout ce que je reçu en guise de remerciement ce fut un coup de poing dans ma tronche qui me mit à terre, sec. Je sentis ma douleur et surtout quelques gouttes de sang sur mon front. Quelques secondes plus tard ce fut l'alarme d'un magasin qui se déclencha. Je n'avais pas vu la raison de cela mais bon, c'était prévisible. Neela pétait complètement les plombs juste quelques secondes après m'avoir dit qu'elle avait arrêté la boisson. C'était étonnant. Quelque chose n'allait vraiment pas et je ne savais absolument pas ce que c'était. Je repris mes esprits quelques secondes plus tard et je vis que Neela avait déserté. La vitrine d'un magasin pour enfants était partie en fumée et en voyant le sac de mon ex par terre, je compris tout de suite. Je me ruais vers la sortie pour essayer de voir où elle était partie. Il était hors de question qu'elle quitte mon champ de vision dans l'état dans lequel elle était. Je la retrouvais quelques mètres plus loin et je décidai de m'approcher calmement. « Je crois que j'ai le droit à quelques explications tu ne crois pas ? Il y a deux minutes tu me dis que tu as arrêté de boire, j'ai l'impression que tout va bien et après tu pètes un câble pour une malheureuse petite bousculade ? » Oui, je voulais savoir. Je voulais tout savoir, la vérité et uniquement la vérité. J'étais fortement préoccupé par l'état de Neela et quand je suis préoccupé, je reconnais que je suis pénible ...