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A night to remember something that is forever gone |• Jodie & Kendall •|

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MessageSujet: A night to remember something that is forever gone |• Jodie & Kendall •| A night to remember something that is forever gone |• Jodie & Kendall •| EmptySam 19 Nov - 23:32

    A night to remember something that is forever gone |• Jodie & Kendall •| 1223621118081384

    J’avais connue Jodie il y a plusieurs année de ça, son frère avait été un de mes bons amis à l’époque où j’étais arrivée aux Etats-Unis. Lui et moi étions sortis ensemble plutôt vaguement, nous n’avions jamais vraiment rien fait de plus que d’échanger de longues conversation et de nous embrasser sur la bouche. Nous n’avions que 14 ans à l’époque et ça nous semblait pourtant si fou de faire ça, enfin aujourd’hui j’en rigole. L’insouciance de l’enfance, c’est beau quand même… Quoiqu’il en soit j’avais beaucoup sympathisé avec sa famille et sa sœur plus particulièrement. Aujourd’hui encore je la vois régulièrement et c’est devenue un sacrée jolie jeune femme. On a bien changé depuis le temps où l’on s’est rencontré et des tas de choses nous sont arrivées. Je suis devenue nageuse professionnelle, j’ai fait des études de médecine que j’ai ensuite abandonnées, puis j’ai épousé Ryder, le garçon avec qui je sors depuis mes 17 ans et le seul homme après le frère de Jodie, et maintenant je suis étudiante en Art du film à Berkeley, où je fais également partie de l’équipe de natation. Mon amie quant à elle est tombée amoureuse, elle a perdu cet amour tragiquement, a sombré pendant plusieurs longs mois, puis est remontée à la surface et est devenue étudiante à Berkeley. Si on faisait le bilan j’avais quand même eu plus de chance qu’elle et ça me faisait d’ailleurs beaucoup de peine lorsque je pensais à tout ce qu’elle avait dû traverser. J’agissais avec elle un peu comme j’agissais avec mes sœurs, quoi que mes véritables sœurs sont beaucoup plus chiantes que Jodie. J’avais eu beaucoup de mal à l’a regardé souffrir après la mort d’Avery, malheureusement à l’époque j’étais à NYC où j’étudiais la médecine, forcée par mes parents, tout comme Jodie l’est actuellement, sauf que ce n’est pas à Columbia qu’elle est mais à Berkeley. Quoi qu’il en soit lorsque je l’avais revue et j’avais essayé de la secouer, ça avait plutôt bien marché, mais je m’étais toujours sentie un peu coupable, parce que moi j’avais l’amour de ma vie toujours au près de moi tandis qu’elle l’avait perdu. Je me mettais à sa place et ça me faisait souffrir. Depuis elle allait quand même mieux, mais parfois il lui arrivait encore déprimer. Moi aussi je déprimais en ce moment. Mon mari était parti en Irak, c’était ça d’avoir épousé un soldat, mais ce n’était pas facile. Mon père était lui-même militaire et j’avais eu l’habitude de le voir partir, mais là c’était différent. Lorsque j’étais enfant j’avais ma famille pour me soutenir, là je n’avais plus personne, j’étais seule. Enfin pas tout à fait, j’avais récemment appris que j’étais enceinte, je venais d’entrer dans mon troisième mois de grossesse et personne (ou presque personne) n’était encore au courant à part Dylan, Ryder (évidement) et nos familles.

    Lorsque je reçu un appel de Jodie ce soir, j’avais décroché tout de suite. J’avais toujours peur qu’elle fasse quelque chose de grave, même après plusieurs années. Du coup j’étais toujours prête à faire quoi que ce soit pour elle, même lorsqu’il était déjà plus de 21h. Nous étions vendredi soir, j’avais tout mon temps de toute évidence. J’avais pris ma voiture pour conduire jusqu’à la plage où elle m’avait indiqué être. Se baigner à San Francisco ce n’est pas une très bonne idée, la mer est souvent violente et d’ailleurs l’entrée des plages est couverte de panneaux prévenant des dangers. C’était plutôt un lieu idéal pour les surfeurs, pas pour les nageurs. J’étais arrivée plutôt rapidement sur place et comme je savais où la trouver ça ne fut pas difficile. Alors que j’avais garé ma voiture, je voyais bien qu’il n’y avait pas un chat aux alentours, mais je voyais de la lumière plus loin sur la plage, on pouvait aussi entendre des gens rire et parler dans le parc derrière. Il était tard, mais c’était un soir de weekend et à San Francisco, les gens ne sont jamais bien loin. Quoi qu’il en soit j’aperçue Jodie. Elle était assise sur le sable, regardant les vagues aller et venir. Je m’approchais d’elle, pieds-nus, les cheveux volant dans tous les sens. Lorsque je fus à son niveau je mis une main sur son épaule, puis je m’asseyais à ses côtés. Sans rien dire je me déposais ma tête sur elle, et lui prenais la main. Restant un instant ainsi, sans oser parler, je fixais moi aussi l’eau. L’océan ne me relaxait pas vraiment, au contraire ça me stressais même, trop grand, trop vaste, trop profond et pourtant en tant que nageuse je n’ai pas peur de l’eau. Mais l’océan c’est différent de la piscine. J’ouvris finalement la bouche. «Il te manque ?» Je connaissais déjà la réponse, mais elle avait besoin de parler et j’étais là pour ça.
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MessageSujet: Re: A night to remember something that is forever gone |• Jodie & Kendall •| A night to remember something that is forever gone |• Jodie & Kendall •| EmptyMar 22 Nov - 22:13

A night to remember something that is forever gone |• Jodie & Kendall •| Tumblr_luule07F7U1qeo73ro1_500
Il me manque. C’est atroce, il me manque tellement. C’est pas par vagues, c’est constant. Tout le temps, sans répits. Il m’arrive de ne pas avoir envie de me saouler pour oublier, de ne pas avoir envie de faire la fête pour me dire que j’existe ou pour faire croire au monde, qui s’en fout, que je suis de nouveau là, que je suis de nouveau prête à être Henrietta, la fille cool et dont tout le monde veut être l’amie. Ce soir faisait partie de ces moments où j’avais juste une envie, celle de penser à Avery et de me laisser submerger par ma tristesse et le manque provoqué par son absence. Ce soir fait partis d’un de ces soirs. Couchée dans mon lit, je regardai le plafond, fixant un je ne sais quoi absent. « Oh, Avery ! Pourquoi es-tu parti ? Pourquoi m’as-tu laissé ? J’avais besoin de toi, vraiment besoin de toi et toi, Avery Nelson Lancaster, t’es mort ! Putain qu’est-ce que je peux détester cette maladie qu’on appelle leucémie et qui t’as arraché à moi. On aurait dû partager un appartement à l’heure qu’il est. Tu aurais sûrement fini tes études d’économie et on serait tous les deux installer, on aurait une belle vie. » Ma gorge se serra. J’avais envie de pleurer. Je détournai alors mon regard du plafond et inspectai mon réveil, 21h00. Seulement ! Il fallait que je prenne l’air. La plage, mon endroit préféré, celui d’un de mes plus beaux souvenirs. Je sortis de mon armoire une paire de basket. Ce que je portais – survêtement gris et marcel blanc – détonnait avec les vêtements que j’avais sur le dos d’habitude. Mes chaussures attachées, j’attachai mes cheveux en une queue de cheval et mis ma veste en cuir. Je pris alors mon sac et descendis jusqu’au parking pour chercher ma voiture. A cette heure-ci, tout le monde rentrait pour aller se préparer à faire la fête et moi, je sortais pour aller à la plage me souvenir des bons moments passer avec mon petit ami mort. Que de réjouissances ! Je démarrai doucement. On aurait dit une mamy qui prenait le volant, mais bon, on n’était jamais trop prudent. Je pris mon temps pour arriver à la plage. Sunset District en vue, je me garai. Je fouillai dans mon sac après mon portable et rangeai mon sac dans mon coffre, me demandant par la même occasion pourquoi je l’avais pris. Voiture fermée, je descendis sur le sable. La mer était calme, pour une fois. Après tout, nous étions le soir, c’était donc tout à fait normal comparé au déchainement de l’immense étendue salée durant la journée. Je m’assis sur le sable froid, pressant mes genoux contre ma poitrine et posant ma tête sur ces derniers. Cependant, quelques minutes plus tard, je changeai de position et par la même occasion, je sortis mon portable de ma poche. Il fallait que j’appelle quelqu’un et dans des moments comme celui-ci, la seule personne que je pouvais déranger à une heure pareille, c’était Kendall. La jeune femme savait comment me rassurer, comment être avec moi pour être une de mes seules amies à être restée pendant ma dépression, celle qui avait réussi à me faire bouger de chez moi alors que je m’enfonçai de plus en plus dans les abimes de ce trou noir.

Suite à mon appel, la belle Iota arriva rapidement comme si elle avait constamment peur que dans la situation émotionnelle où j’étais, je fasse un truc que je puisse regretter. Elle vint alors s’asseoir près de moi et posa sa tête sur mon épaule. Je fixais toujours l’océan. Nous restâmes là sans bouger pendant quelques minutes avant que Kendall ne brise le silence qui commençait à nous étouffer. Elle me demandait si Avery me manquait. J’inspirai lentement et expirai de la même manière avant de répondre. « Terriblement. C’est comme si on m’avait planté un couteau dans le cœur et c’est dur, c’est horriblement difficile d’essayer de ne pas faire attention à cette douleur. » Les larmes voulaient sortir, mais je les restais à l’intérieur. Je ne pouvais pas pleurer. Je le lui avais promis avant qu’il ne pousse son dernier soupir.


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MessageSujet: Re: A night to remember something that is forever gone |• Jodie & Kendall •| A night to remember something that is forever gone |• Jodie & Kendall •| EmptyVen 25 Nov - 19:18



    A night to remember something that is forever gone |• Jodie & Kendall •| 1223621118081384

    FLASHBACK
    Debout sur la plage je regardais l’horizon. Dans mon bikini je commençais à avoir un peu froid. Nous étions en vacances en Caroline du Sud, et Myrtle Beach était l’endroit préféré de Ryder. Il était venu ici tous les étés durant son enfance, ses grands parents possédant une maison en bord de mer dont il avait justement hérité à leur mort. C’était le seul dans sa famille à avoir voulu de cette magnifique demeure, qui rappelait trop de souvenirs douloureux au restant des membres de ma belle famille. Nous la faisions louer régulièrement, c’était plus rentable que de la laisser pourrir lorsque nous n’y étions pas. Ryder m’avait justement laissé seule pour aller nous chercher un truc à boire et à grignoter. Mon ventre gargouillait mais j’étais trop émerveillée par ce magnifique couché de soleil qui était sur le point d’arriver que je ne pouvais pas décoller mes pieds de là où j’étais.
    Je sentis soudain une main se poser sur ma hanche droite et venir m’entourer le tour de taille. Ryder tenait dans son autre main une bouteille de champagne. Je penchais la tête sur la gauche pour le laisser enfuir sa tête dans ma nuque, ce qu’il fit. Il m’embrassa tendrement à plusieurs reprises, et peu à peu je me perdais dans ses bras. J’aurai voulu que ça dure pour toujours, et que jamais ses baisers ne s’arrêtent.
    FIN FLASHBACK

    Évidemment qu’il lui manquait, comment aurait-il pu ne pas lui manquer? Il avait été son grand amour, et bien que j’étais persuadée qu’elle allait un jour retrouvait quelqu’un dont elle tomberait éperdument amoureuse, je savais aussi que l’amour qu’elle avait eu pour Avery était quelque chose qu’elle ne pourrait jamais vraiment ressentir à nouveau. On peut aimer des dizaines de fois, mais on ne peut pas aimer deux fois de la même manière, c’est que je pense. Jodie avait perdu la personne qu’elle avait considéré être l’homme de sa vie, et il n’y avait rien de plus injuste et de plus révoltant que de perdre un être aussi cher à son cœur. Pourtant elle avait dû continuer d’avancer, continuer de vivre et ce n’était jamais facile. Il ne devait pas y avoir un seul jour où elle ne pensait pas à lui, il ne devait pas y avoir un seul jour où elle ne revoyait pas son visage ou elle n’entendait pas sa voix. Cela devait être constant et ça je le savais bien car même si Ryder n’est pas mort, il est loin de moi et les contacts sont rares et courts. Et pourtant il est toujours avec moi d’une certaine manière, ça peut être aussi bien une odeur qu’une couleur ou qu’un lieu. N’importe quelles petites choses susceptibles de me le rappeler me rendent également très émotive. Je n’ai qu’une hâte, le retrouver sain et sauf dans quelques mois.

    « Terriblement. C’est comme si on m’avait planté un couteau dans le cœur et c’est dur, c’est horriblement difficile d’essayer de ne pas faire attention à cette douleur. » Je voyais bien qu’elle se retenait, à sa place j’aurai eu envie de tout défoncer, de mettre des coups de pieds, des coups de poings, d’hurler jusqu’à ne plus avoir de voix, de pleurer et de pleurer et de pleurer. Les jours où elle ressentait tout particulièrement ce vide devait être terrible et je n’osais même pas imaginer cette douleur terrible qu’elle devait avoir à l’intérieur d’elle-même.

    Bien que mon père soit assez croyant, je ne suis pas vraiment sûre de l’être moi-même. Je dirai que parfois j’y crois et parfois je n’y crois pas. C’est un peu facile, je sais mais quand j’ai besoin de croire en quelque chose pour m’aider à tenir, pour m’aider à supporter une situation difficile ou pour surmonter un obstacle, je le fais. Et quand mes vœux (ou mes prières) ne sont pas entendus ou lorsque je suis en colère ou trop triste pour être raisonnable, je maudis ce Dieu tout puissant qui n’a rien fait pour m’aider. Dans le cas de Jodie je crois que Dieu n’a pas été très sympa. Le truc du « c’était son heure » c’est une pure connerie à mes yeux, Avery était malade, il était jeune, beau, intelligent, et amoureux. Il avait la vie devant lui alors comment pouvait-il être son heure ?! Ce n’était pas son heure, Dieu n’a pas fait son boulot, peut-être justement parce qu’il n’y a pas de Dieu… Mais vous voyez, j’ai aussi envie de croire qu’Avery surveille Jodie du coin de l’œil, que quelque part, un jours, dans très très très très longtemps, Jodie retrouva Avery et qu’il pourrait s’aimer pour toujours. Sincèrement, j’ai envie d’y croire. Croire que l’amour est plus fort que la mort….

    « Je ne sais pas ce que c’est. Je ne sais pas ce que c’est de perdre l’homme qu’on aime, et honnêtement j’espère ne pas connaitre cette peine avant très longtemps. Lorsque Ryder part au front, c’est toujours difficile, il va risquer sa vie pour son pays et je ne suis jamais sûre de le revoir vivant. C’est dur de supporter les longs mois d’absences et d’être seule. C’est dur de ne pas pouvoir lui téléphoner quand l’envie me prend, ni de pouvoir lui parler pendant des heures. Et parfois je me sens tellement seule que je préférais rester au lit jusqu’à ce qu’il revienne, jusqu’à ce que ses bras m’entourent encore, jusqu’à ses que ses lèvres touchent les miennes à nouveau… Et puis je me souviens que dans l’histoire je ne suis pas toute seule, je me dis qu’il n’aimerait pas me voir ainsi, et qu’aller en cours c’est aussi lui faire honneur. Lui il se bat pour notre liberté et pour défendre notre pays, il est dans un pays lointain et dangereux, alors je lui dois bien de faire ce que je lui avais promis de faire. Vivre. Rigoler. M’amuser. » Je pris un moment de pause. « Tu as le droit d’avancer Jodie, tu as le droit aussi de pleurer, d’être en colère, d’en vouloir à la Terre entière, mais tu n’as pas le droit de ne pas continuer à vivre. Et tomber amoureuse, ou au moins accepter des rendez-vous, ce n’est pas tromper celui qui est parti. Pense à ce que lui aurait voulu pour toi. Pense à comment il aimait te voir, triste ou heureuse ? Je me doute que ce n’est pas facile, mais je crois que pour lui tu devrais continuer d’avancer, continuer les progrès que tu as fait depuis sa mort. » Ma gorge se serra un peu. « Cela ne veux pas dire que tu ne dois plus l’aimer, ni penser à lui, juste que tu peux laisser d’autres personnes entrer dans ta vie sans avoir peur de souffrir. Et puis tu sais que quoi qu’il arrive je serais toujours là. »
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MessageSujet: Re: A night to remember something that is forever gone |• Jodie & Kendall •| A night to remember something that is forever gone |• Jodie & Kendall •| EmptyMer 30 Nov - 22:53

Tu as sous les yeux la preuve de ma débilité légendaire --' Alors que je voulais copier-coller le code pour la mise en page du rp en-dessous, j'ai tout simplemenet éditer mon poste :out: Erreur de manipulation que j'aurais voulu réparer, mais je n'ai pas garder le rp que j'avais écris là, désolée :out:
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MessageSujet: Re: A night to remember something that is forever gone |• Jodie & Kendall •| A night to remember something that is forever gone |• Jodie & Kendall •| EmptyDim 11 Déc - 18:51



    A night to remember something that is forever gone |• Jodie & Kendall •| 1223621118081384


    Tout en écoutant Jodie parler, mon cœur se resserra et les larmes menaçaient de couler. Je ne pouvais pas pleurer, je n’en avais pas le droit, ce n’était pas moi la victime dans l’histoire, je n’avais pas souffert comme Jodie. Pleurer aurait été tout à fait déplacé de ma part… Je baissais donc la tête pour cacher ma peine. Entendre mon amie me raconter sa souffrance c’est… indescriptible! On se sent tellement impuissant, faible, inutile. C’est comme si rien de ce qu’on pourra dire ou faire ne changera sa douleur et ça fait sacrément de la peine de réaliser que malgré notre désir profond de protéger notre entourage, on ne peut rien faire contre la douleur qui s’empare de l’un d’’eux, lorsqu’un être cher s’en va. On est bon qu’à les regarder s’enfoncer, on a beau essayé de les tirer de leur trou, d’essayer de leur redonner goût à la vie, parfois c’est peine perdue. J’ai peur pour Jodie. J’ai peur qu’elle ne s’en relève jamais, je sais déjà qu’elle ne s’en remettra pas complètement, c’est impossible, la cicatrice serait toujours là, jamais vraiment refermée, mais j’espère qu’un jour elle arrivera quand même à surmonter sa peine et à aller de l’avant. Quand elle me dit qu’il lui arrive de penser à la mort, que des fois elle voudrait rejoindre Avery, il n’y a rien de pire pour me glacer le sang. Que répondre à cela? Si j’étais dans sa situation je serais probablement dans le même état, et pourtant elle ne peut pas penser à se tuer, elle ne peut pas penser à mourir, parce que ça serait gâcher sa vie, et ça serait mal rendre hommage à Avery qui lui n’a pas eu la chance d’en avoir une très longue. J’ai envie de le lui dire, mais je préfère me taire, je ne veux pas la brusquer, pas ce soir.

    FLASHBACK
    Connor me pris la main et m’embrassa sur la joue, je lui souris timidement et ne pu m’empêcher de rougir. Il était sacrément mignon, et moi j’étais terriblement timide. Je me demandais encore ce qu’il pouvait bien me trouver, mais j’étais quand même heureuse de passer un peu de temps avec lui. Si je comptais bien, cela fait environ quatre semaines trois jours qu’il m’avait demandé de sortir avec lui, jusqu’à présent nous ne nous étions pas encore embrassé sur la bouche, papa m’avait demandé de ne pas le faire, il disait qu’à à peine quatorze ans j’étais trop jeune pour embrasser un autre garçon que lui. Connor et moi devions toujours nous voir chez l’un ou chez l’autre et sous la surveillance d’un adulte. Par je ne sais quel stratège, il avait réussit à trouver une pièce un peu plus intime chez lui et personne ne nous avait encore trouvé. Je ne me sentais pas très à l’aise, je n’avais encore jamais embrassé de garçon, mais maintenant que nous étions là, je ne pouvais tout bonnement pas me défiler.

    Il m’embrassa de nouveau sur la joue, mais un peu plus près des lèvres cette fois. Je sentais mon cœur battre un peu plus vite à chaque fois que je sentais ses lèvres en contact avec ma peau. A bien y réfléchir j’avais envie d’aller aux toilettes, l’excitation d’enfreindre une règle établie par mon père sans aucun doute! Je fermis les yeux et chuchota: «Vas-y! Je suis prête!». Je sentis alors la chaleur de son visage proche du mien, les yeux toujours très bien fermé je le laissais déposer sa bouche sur la mienne. Le baiser ne dura que quelques secondes. Lorsque je rouvris les yeux je vis la porte de la pièce s’ouvrir brusquement, une petite tête blonde fit son entrée. Connor me regarda et tenta de faire sortir sa sœur. «Jodie! Sors! On est occupé, et puis ne t’avise pas de dire aux parents que tu nous as vus ici! Allez, va-t-en on jouera avec toi après!». Je regardais Jodie du coin de l’œil, je me sentais terriblement honteuse, comme si elle nous avait surpris en train de faire quelque chose de terriblement mauvais. Et pourtant j’avais plutôt apprécié l’échange entre Connor et moi, ça avait été brève mais agréable… La blondinette, un peu plus jeune que nous, secouait la tête et rigolais tout en chantonnant
    «Connor + Kendall = Amour pour toujours! lalalalala ». Je ne pu m’empêcher de rire avec elle, Connor qui semblait d’abord énervé après sa sœur, me regarda une nouvelle fois et se mit à rire à son tour.
    FIN FLASHBACK

    Quand je regarde Jodie, je ne vois pas la jeune femme de vingt et un ans, je vois une gamine d’une dizaine d’année, celle que j’ai rencontrée pour la première fois lorsque j’avais moi-même quatorze ans, celle qui était toujours joyeuse, espiègle et tellement adorable. Elle était pleine d’innocence et ni l’une ni l’autre ne connaissions encore le vrai amour. Elle ne s’avait pas encore à quel point être amoureuse pouvait être génial, ni à quel point perdre ce même amour pouvait faire mal. Elle ne connaissait pas encore Avery, elle n’avait pas encore eu tous ces problèmes… Elle était la Jodie d’origine, celle à que la vie n’avait pas encore abîmée. Et puis un clin d’œil, je revenais à la réalité et j’avais cette magnifique fille assise à mes côtés, le visage triste et le regard marqué par la peine. Elle fini par m’avouer que l’idée d’être avec un autre homme qu’Avery lui brisait le cœur et qu’elle avait l’impression de le tromper. Quelque chose en elle l’empêchait de totalement s’abandonner dans les bras de quelqu’un d’autre. Malgré les années qui passaient, elle se sentais toujours infidèle lorsque quelqu’un essayait de flirter avec elle ou même d’aller plus loin.

    Je me mis debout, et m’avançais vers l’eau. Le sable glissant entre mes doigts de pieds, j’observais l’horizon, la mer devant moi, et les lumières au loin. Malgré le peu de lumière, on voyait encore bien dehors. Je laissais passer un peu de temps, réfléchissant aux bons mots à utiliser pour consoler mon amie, pour l’aider à changer d’avis et à continuer d’aller de l’avant. Enfin, je me retournais et la regardais. Elle avait les yeux brillants, elle ne pouvait retenir ses larmes encore bien longtemps et c’était tant mieux. Pleurer fait toujours du bien, même si trop pleurer fatigue énormément. Je mis une main sur mon ventre, comme pour me donner du courage. «Je voudrais te dire que je comprends, qu’un jour tu ne ressentiras plus cette douleur qui te ronge et que tout ira bien, mais la vérité c’est que j’en ai aucune idée. Tu crois que c’est grâce à moi si tu en es là où tu en es, si tu as pu te relever un peu après la mort d’Avery mais c’est faux Jodie. Si t’es là aujourd’hui c’est grâce à toi-même! Je sais que tu veux te battre, tu dois te battre, pour lui! Avery il aurait rêvé d’avoir une vie plus longue, et même s’il a bien profité de celle qui lui a été donné, il aurait mérité d’en avoir encore plus, toi et moi on le sait très bien. Il n’a pas eu la chance de vivre, toi tu l’as encore. En te voyant et en t’écoutant, je comprends que c’est dur… Mais je ne vais pas te laisser tomber, tu dois arriver à te bouger et à aller de l’avant, ça fait deux ans Jodie. Deux ans. Les années n’effacent rien des souvenirs que tu as, ça n’efface rien de votre amour, ni des moments passés ensemble. Avery c’est une partie de vie, c’est peut-être même l’une des parties les plus importantes, mais ce n’est pas une raison pour t’arrêter à cette partie. Tu as tellement de choses à vivre, regarde en arrière et vois tout ce que tu as déjà réussit à faire. Si tu as réussit à te bouger après sa mort, je suis persuadée que tu arriveras à encore te bouger dans les mois à venir. Alors laisse cette fichue voix de côté et même si tu y vas doucement, vis! Ton existence n’est pas terminée, pour Avery, pour moi, et pour toi-même, vis! Arrête de t’interdire d’être heureuse, et dis-toi que quelque part une part de lui vis en toi et qu’en vivant tu ne fais qu’honorer sa mémoire. Prends ton temps pour te relever, mais relève toi et avance.»

    Ma voix s’était quelque peu cassée à mesure que les mots sortaient de ma bouche. J’avais tellement d’affection pour elle, mais j’en avais plus qu’assez de la voir souffrir, et ces derniers temps j’avais d’autant plus de mal à le supporter que moi j’avais pleins de chose qui se passaient de ma vie. Ryder était repartis depuis plusieurs semaines maintenant, et il me manquait vraiment beaucoup. J’entamais mon 4ème moi de grossesse et mes formes commençaient à changer bien que je les cachais encore bien grâce aux vêtements ample. Et puis les partiels approchant, les entrainements s’étaient fait plus rare, encore quelque semaines et je ne pourrais plus le cacher. C’était aussi quelque chose que j’avais envie de partager avec Jodie, mais vu son état actuel je doutais que ce soit le moment idéal. Ca faisait vraiment longtemps que je ne l’avais pas vue rire aux éclats, avec moi elle se montrait toujours sous son vrai visage, celui qui est encore très touché par la mort de l’homme qu’elle aimait. Le sourire de mon amie me manque, et elle me manque aussi…
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MessageSujet: Re: A night to remember something that is forever gone |• Jodie & Kendall •| A night to remember something that is forever gone |• Jodie & Kendall •| EmptyLun 12 Déc - 13:35

A night to remember something that is forever gone |• Jodie & Kendall •| Tumblr_lw0nnqTCF71qki5iio1_500
Aucun plaisir n’est aussi grand que l’amour de l’aimée, aucune douleur n’est aussi intense que l’absence de l’aimée. J’avais toujours été une petite fille épanouie, souriante et pleine de vie. C’est ce que mon entourage préfère chez moi, ce caractère enjoué, très sociable et pas du tout prise de tête que j’ai la chance d’avoir. Malheureusement, en une fraction de seconde il y a quatre ans, mon monde a basculé. De la fille souriante, fofolle et heureuse, je suis devenue cette jeune femme dépressive, terne et qui a envie de pleurer toutes les cinq minutes. Et encore, au début, c’était pire. La mort de l’être aimé est la plus traumatisante des blessures, celle qui fait le plus mal et dont vous n’avez pas envie qu’elle guérisse. Pourtant, il le faut, il faut que vous vous battiez pour survivre parce que vous vous rendez compte – pas tout de suite parce que vous en voulez à la terre entière, mais avec le temps et le recul – que vous avez autours de vous un tas de personne qui vous aime, un tas de personnes qui n’attend que votre sourire pour illuminer leur journée, un tas de personne à qui ça fait mal de voir à quel point vous êtes au fond du trou à cause de la fraction de seconde durant laquelle la personne que vous aimiez le plus sur terre a poussé son dernier souffle. Je fais partie de ces gens qui s’en sont rendu compte, qui essayent tant bien que mal d’avancer, mais c’est tellement difficile que chaque pas est un supplice, car il est vécu comme une trahison de l’être décédé, alors qu’on sait pertinemment que ce n’est pas le cas, qu’on n’entache pas la mémoire du défunt en recommençant à vivre. J’aimerais vivre comme si rien ne s’était pas passé, pouvoir sourire à nouveau, mais c’est tellement dur. C’est dans ces moments-là que les personnes qui comptent le plus pour vous sont primordial. J’avais tellement besoin de Kendall, pourtant j’avais l’impression que je la perdais en broyant du noir. Elle avec qui j’avais grandi, elle que je considérais comme ma sœur, elle qui était sortie avec mon frère. Kendall s’était levé pendant que je parlais. Elle marchait face à moi. Pourtant, j’avais l’impression de me trouver à des kilomètres d’elle. Pas parce qu’elle n’en avait rien à foutre de moi, au contraire, c’était moi qui avait un problème, un problème avec un futur bonheur que je ne voulais pas de peur de perdre le passé.

La jeune Mrs Kingsley se mit à parler quand j’eus fini mon long laïus. Elle commença par dire qu’elle ne savait pas ce que j’endurais, qu’elle aurait voulu me réconforter le moral en disant l’inverse, mais qu’elle ne savait. La tête posé sur mes genoux, je la regardais, des larmes perlant aux bords de mes yeux. Au moins, elle était franche que je pensais. Tant de gens disaient me comprendre alors que c’était faux, alors quelqu’un qui reconnaissait enfin qu’elle ne me comprenait faisait tellement du bien. Pourtant, cette sensation de reconnaissance disparut presque aussitôt quand la blonde continua sur le fait que ce n’était qu’à la force de mon caractère que j’avais réussi à accomplir tant de de chemin depuis deux ans, depuis ce jour où elle était venue dans ma chambre et avait décidé qu’il en était assez que je me lamente sur mon sort, qu’il fallait que je vive. C’était faux. Si je m’étais écoutée, je serais encore dans mon lit à pleurer toutes les larmes de mon corps, mes parents me feraient voir un énième psy et je n’irais pas mieux. Kendall avait été là, elle avait réveillé la fille joyeuse qui sommeillait en moi, celle que j’avais plongé dans un profond état de léthargie ce 27 août 2007 à l’hôpital de San Francisco. Avery aurait voulu que je continue à être heureuse même s’il n’était plus là pour partager ma joie, je le savais, tout le monde le savait, mais c’est comme si une partie de moi ne voulait pas l’accepter. D’après Kendall, je devais laisser cette petite voix de côté, oublier qu’elle existe et vivre comme si la vie ne m’avait rien enlevé, comme l’homme que j’aimais l’aurait voulu. A travers moi, disait-elle, c’est une partie de lui qui vivait et que j’honorais sa mémoire si j’étais heureuse et donc qu’il fallait que je me relève et avance. La quête du bonheur, là était mon but, le chemin de croix par lequel j’allais devoir passer comme tout être humain. Je méritais le bonheur même si je n’en étais pas consciente et que je croyais que je ne méritais que la peine parce que les meilleurs moments de ma vie étaient déjà passés.

Les larmes me brûlaient le visage et la voix tremblante de mon amie n’arrangeait pas les choses. Elle devait en avoir marre de me voir malheureuse pour en arriver à avoir envie de pleurer. Il est vrai que la plupart du temps quand nous étions ensemble, je ne faisais que m’épancher sur ma tristesse, à dire combien Avery me manquait. Jamais ou très rarement nous parlions d’elle, de Ryder, de choses qui la touchaient, elle, et qui n’avaient rien à voir avec moi, Avery et ma dépression. Je m’en voulais d’ailleurs. Kendall avait sûrement tellement de trucs à me dire, tellement de choses à me raconter. Elle aussi avait sûrement envie de pleurer parce que l’homme de sa vie, son mari, n’était pas à ses côtés. Au final, n’étais-je pas qu’une sale égoïste à toujours parlé de moi, à croire que le monde tournait autour de ma petite personne triste et qui ne veut plus être heureuse ? Entre deux sanglots, je finis par articuler quelques mots. « Kendall, je suis vraiment désolée, désolée de n’être qu’une loque humaine, une petite fille triste et qui croit que le bonheur ne lui sera plus jamais accessible. Je suis honteuse de devoir t’infliger ma peine, que tu supportes ma tristesse et mes coup de blues. Ne sous-estime jamais ce que tu as pu faire pour moi. Peut-être suis-je arrivé à ce que je suis aujourd’hui par moi-même, mais je n’aurais jamais pu y arriver sans toi parce que tu as été là à chaque moment difficile, chaque coup dur, chaque moment de doute. Tu es mon pilier, je pourrais toujours compter sur toi et tu n’as pas besoin de me le dire pour que je le comprenne parce que tu es tellement présente pour que je ne sombre plus que je sais que tu seras là dans mes moments heureux comme j’aimerais être là pour toi. Kendall, ma jolie Mrs Kingsley, Ryder a tellement de chance de t’avoir. D’ailleurs, je reconnais que je ne suis qu’une petite ingrate qui ne pense qu’à son malheur parce que je sais que tu dois souffrir de l’absence de ton mari et pourtant, je ne te demande jamais comment il va, où il est ; je ne te dis jamais que si tu veux pleurer, mon épaule et mon écoute te seront toujours offertes, que si tu n’as pas le morale, tu peux venir m’en parler. Je ne te le dis jamais et j’en suis sincèrement désolée parce qu’au vu des tremblements de ta voix, quelque chose ne va pas. » Mes yeux noyés, je levai quand même la tête vers mon amie, prête à lui ouvrir les bras pour que, dans la nuit, face à l’immensité de l’océan, nous nous laissions aller toutes les deux à notre peine.

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MessageSujet: Re: A night to remember something that is forever gone |• Jodie & Kendall •| A night to remember something that is forever gone |• Jodie & Kendall •| EmptyLun 12 Déc - 18:17


    A night to remember something that is forever gone |• Jodie & Kendall •| 1223621118081384

    FLASHBACK
    Emmitouflée dans la couverture, bien au chaud et définitivement pas prête à me lever, je tentais tant bien que mal à m’étirer. Je ne pu retenir un énorme bâillement sans doute pas très gracieux mais que diable en ai-je à faire lorsque je suis seule dans mon lit. Le radioréveil était en marche et bien qu’ayant toujours les yeux fermés, j’écoutais attentivement les nouvelles de la mâtiné. Alors qu’ils en étaient à annoncer les températures de la journée, la sonnette de l’entrée se fit entendre. Je pris donc le temps de me lever tranquillement et d’enfiler un large peignoir blanc autour de moi, aussi chaud que mon lit et vraiment très doux. La sonnerie retentit une nouvelle fois à mes oreilles. Qui pouvais bien vouloir me déranger un dimanche matin?! J’ouvris la porte de ma chambre et quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vis Ryder se tenir droit derrière le canapé, en pleins milieu du salon, les yeux brillants et fixés sur moi, un bouquet de roses rouge à la main. Je ne me mis aussitôt à crier et courut droit sur lui. Sautant sur le canapé en un bond, je me retrouvais dans ses bras l’instant d’après. Je ne pouvais pas y croire! Ses larges bras m’encerclant et m’enlaçant si fort. Des larmes de joie coulaient le long de mes joues et au moment où nos lèvres entrèrent en contact j’eus l’impression que c’était la Terre entière qui s’arrêtait de tourner. Je glissais mes mains dans ses cheveux encore très courts, et descendais sur sa nuque. J’avais besoin de le toucher, de sentir la chaleur de son corps sous mes doigts, j’avais besoin de vraiment entrer en contact avec sa peau pour réaliser qu’il était bel et bien à mes côtés. Je n’arrivais pas à y croire. Entre deux baisers j’arrivais à lui glisser à l’oreille: «Je croyais que tu ne rentrais pas avant deux semaines ?!». Il me souleva et je passais mes jambes de l’autre côté du canapé pour me retrouver sur le sol. Il me déposa à terre et me regarda comme s’il essayait de voir si quelque chose avait changé chez moi. «Je me suis fait couper les cheveux… tu aimes ?». Il acquiesça et passa sa main dans mes cheveux avant de déposer un baiser sur mon front. Encore sous le choc de le voir se tenir devant moi, je lui sautais à nouveau dans les bras qu’il ouvrit pour m’y accueillir. Ses câlins m’avaient tellement manqués, et l’odeur de son cou et de ses cheveux. Le réconfort qu’offrait sa présence était tellement intense qu’il s’emparait de mon être tout entier. J’étais au septième ciel, dans les nuages parmi les anges, et jamais de ma vie je n’avais été aussi heureuse de voir quelqu’un.
    FIN FLASHBACK

    Jodie pleurait à torrent et ça me faisait tellement de peine que je n’attendais qu’une seule chose, la prendre dans mes bras et la réconforter. Je ne pouvais pas résister et lorsque je voyais un être cher souffrir, j’avais l’impression d’être affreusement torturée, je ne pouvais pas supporter de regarder les gens que j’aime être malheureux. C’était plus fort que moi, je devais me rendre utile. Jodie pouvait tout me demander, j’étais prête à n’importe quoi pour l’aider. Lorsqu’elle ouvrit les bras pour que l’on se serre l’une contre l’autre, je m’avançais d’un pas si rapide qu’on aurait presque pu penser que je venais de courir pour la rejoindre. La tirant par la main je la fis se lever dans coup (je ne suis pas nageuse pour rien, mes bras ne sont pas en pâte à modeler…) et l’encercla d’une étreinte réconfortante. Je lui caressais les cheveux tout en essayant de ne pas la serrer trop fort, je ne voulais pas l’étouffer bien qu’elle-même ait une étreinte resserrée fortement autour de moi. Nous restâmes ainsi pendant plusieurs minutes qui me parurent durer une éternité. Je voulais vraiment qu’elle sache qu’elle pouvait compter sur moi et que jamais elle ne me perdrait. J’étais fatiguée de la voir triste et effrayée de l’avenir, mais je savais aussi que ce n’était pas entièrement de sa faute et que je devais être compréhensible car son cas était vraiment délicat et qu’il était évident qu’elle ne pouvait pas se remettre d’un tel drame aussi facilement qu’un claquement de doigts. Je réfléchissais à tout ce qu’elle venait de me dire et j’espérais ne pas lui avoir envoyé le mauvais message. J’étais loin de penser d’elle en tant que fille égoïste et ingrate, au contraire elle était pour moi très courageuse et elle faisait de son mieux dans une situation qui semblerait désespérée pour n’importe qui d’autre. Je m’écartais donc à nouveau d’elle et la fixa dans les yeux qui étaient encore remplis de larmes, tout comme les miens. J’essayais de contrôler ma voix. «Moi je pleure parce que ça me fait mal de te voir comme ça, j’aimerai être forte pour toi mais aujourd’hui je ne peux pas. Je suis désolée.» Entre le départ de Ryder qui m’avait rendue à fleur de peau et les hormones qui me jouaient des tours, j’étais vraiment servie. Je réagissais très sensiblement à n’importe quoi désormais, je pouvais passer du rire aux larmes en un instant et même pour de simples petites choses. Une petite blague pas si drôle et voilà que ça me déclenche un fou rire, un film triste, même mal joué, et me voilà au bord de la dépression. Je suis une véritable boule de nerf alors là je ne peux tout bonnement pas me retenir. «Jodie, tu es une fille extra et des tas de gens t’aiment à la folie et serait prêt à n’importe quoi pour toi! Tu es courageuse et l’amour que tu as eu pour Avery et que tu as toujours aujourd’hui prouve à quel point tu es une fille bien. Si seulement la Terre était peuplée de plus de gens comme toi, je peux te dire que le monde tournerait déjà un peu plus rond. Arrête de te sous-estimer, arrête de te rabaisser! Tu es une fille formidable, et ce n’est pas discutable.».

    Je le pensais sincèrement et j’espérais qu’elle le réaliserait à son tour un jour. Elle ne pouvait pas continuer à penser à elle-même de cette façon, cela lui faisait plus de mal que de bien et je refusais de ce fait de la laisser faire. Elle pensait qu’elle n’était pas assez présente pour moi, que notre relation n’allait que dans un sens, mais je n’étais pas d’accord. J’étais là pour elle car elle en avait besoin, mes problèmes étaient beaucoup moins graves que les siens, d’ailleurs je n’avais pas tant de soucis que cela. Je pris sa main et la plaqua contre mon ventre. «Tu veux savoir ce qu’il se passe dans ma vie en ce moment? Très bien, alors voilà…» J’aurai voulu lui annoncer ma grossesse d’une autre manière et à un autre moment, mais qui sait, peut-être qu’une nouvelle aussi bonne pouvait réussir à lui redonner le sourire. «Je vais être maman et tu es l’une des premières à le savoir. Je n’en ai parlé qu’à très peu de personne et même si ça commence à se voir, je préfère prendre mon temps car une fois que tout le monde le saura je ne pourrais plu nager. Et Dieu sait que j’adore nager.» Je lui fis un sourire timide et d’une main j’essuyais les larmes qui avaient cessées de couler de mes yeux mais qui se trouvaient encore sur mes joues. La main de Jodie était encore sur mon ventre. «Ne t’inquiète pas pour moi, je me fiche qu’on parle de toi ou de moi quand on se voit, je veux juste que tu sois heureuse et si tu as besoin de parler je ne veux pas que tu aies peur de le faire, de toute manière je déteste parler de moi-même et à part cette grande nouvelle, rien d’autre ne se passe dans ma vie. Enfin rien de spécial.» Après tout c’est ça l’amitié non? Savoir se mettre de côté lorsqu’un ami va moins bien que nous. C’est accepter de faire passer l’autre avant soi. Ca ne ma gène pas de le faire, surtout avec Jodie. «Les amis sont fait pour ça… Et moi, je suis ton amie alors tu sais que tu n’as pas à hésiter avec moi.». Je la pris une nouvelle fois dans mes bras et lui dit: «Tout ira bien. J’en suis persuadée.»


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MessageSujet: Re: A night to remember something that is forever gone |• Jodie & Kendall •| A night to remember something that is forever gone |• Jodie & Kendall •| EmptyJeu 15 Déc - 15:34

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Et l'absence de ce qu'on aime, quelque peu qu'elle dure, a toujours trop duré. Alors que je lui ouvrais mes bras, Kendall me souleva et m’encercla de ses bras musclés par des années de pratique de la natation à haut niveau. Et ensemble, au cœur de la nuit, nous pleurâmes. Nous restâmes ainsi un petit moment, un instant qui sembla durer une éternité et qui me fit tellement de bien. Je n’avais pas pleuré comme ça depuis longtemps, trop de temps. L’eau salée de mes yeux étaient un mélange de joie d’être là, d’avoir quelqu’un comme Kendall parmi mes amis et de tristesse parce que je n’étais peut-être au final qu’une personne égoïste, coincée dans son passé et incapable de se laisser aller à l’amour et au bonheur qu’un autre pourrait éprouver pour elle, qu’un autre pourrait lui faire ressentir. Je serai fort Kendall dans mes bras comme si j’avais peur qu’elle ne parte si je desserrai mon étreinte, alors qu’elle ne l’aurait pas fait. Quand nos larmes se furent calmé, nous nous lâchèrent un tout petit peu. La jolie blonde me dit alors la raison de ses pleurs, soit le fait que ça lui faisait mal de me voir malheureuse. Elle s’excusa ensuite de ne plus avoir la force de se sentir forte pour moi et je la comprenais. Elle avait déjà tellement donné de son temps, de son énergie pour me soutenir qu’au bout d’un moment, même avec toute la bonne volonté du monde, si la personne ne veut pas s’en sortir, on ne peut plus l’aider parce que nous sombrons avec elle. J’avais envie d’intervenir, mais je me retins. Qu’est-ce que je pouvais dire ? Kendall avait raison, je ne pouvais pas le nier. Je la laissai donc continuer. Mrs Kingsley me jeta alors des fleurs, me disant que j’étais une personne géniale, que beaucoup de gens m’aiment et qui ferait n’importe quoi pour. Elle me dit que j’étais quelqu’un de courageux. Elle me démontra aussi par mon amour pour Avery que j’étais une fille bien. Entre mes larmes, je souris. Comment un être aussi gentil que Kendall pouvait-il exister ? Cette fille était plus un ange qu’autre chose, un ange envoyer sur terre pour me protéger plus que je ne la protégeais, un ange fort et à l’âme tellement pure comme si elle n’avait vécu que des moments heureux alors que je savais que chaque départ de Ryder la faisait souffrir horriblement. La jeune femme s’indigna alors du fait que je me rabaisse. D’après elle, je n’en avais pas le droit et elle ne me laisserait pas le faire. J’étais une fille formidable point, à la ligne. Sous la pluie qui baignait mon visage, on pouvait apercevoir un sourire. « Arrête de me jeter autant de fleurs parce que, de nous deux, c’est toi la plus formidable et puis aussi parce qu’aussi non, tu devras essuyer encore plus de larmes dont la plupart seront de joie. »

Kendall avait l’air de réfléchir. A quoi pouvait-elle bien penser ? Ryder ? Sûrement. Soudain, elle m’attrapa la main et la posa sur son ventre. Mais qu’est-ce qu’elle faisait ? J’étais prête à la retirée, mais elle recommença à parler. Elle me dit alors ce qui se passait. J’avais ma main posée sur son ventre et c’est le moment qu’elle choisit pour m’annoncer qu’elle était enceinte. Kendall Kingsley allait devenir maman. Elle me disait que j’étais l’une des premières personnes à le savoir.

Flash-Back – Chambre d’Avery, San Francisco’s General Hospital, San Francisco, Californie, USA – mars 2007

J’étais couchée au côté d’Avery. Il était chauve, mais ça lui allait bien. Soudain, je me tournai vers lui. « Quand tu seras guéri, on aura de superbes bébés. Un petit garçon qui aura tes yeux et qui sera chauve comme toi. On l’appellera Eliott. C’est beau, non, Eliott ? » Avery sourit. « Tu n’as que 17 ans, Jodie, mais oui, plus tard, on aura des bébés. » Il toussota. « Pas un petit garçon, une petite fille. Une belle petite blonde aux yeux bleus, le portrait craché de sa maman. On l’appellera Nell parce que ça rime avec belle. » Il prononça ce dernier mot en français ce qui me fit sourire. « C’est pas parce que je n’ai que 17 ans comme tu le dis que je n’ai pas le droit d’avoir un bébé avec toi si j’en ai envie. Et puis, ce sera un petit garçon, un point c’est tout. » Il rigola. « Non, une petite fille. De toute façon, ce n’est pas toi qui choisis le sexe du bébé, c’est moi. » Je lui jetai un regard noir. Je ne pouvais rien dire contre cette preuve scientifique. « Bon d’accord, mais alors on aura les deux. » Il m’embrassa. « On aura les deux. »

Fin du Flash-Back

Ce souvenir me fit sourire et m’emplit de bonheur même s’il ne se réalisera jamais. Oh, Avery, je t’aime, je t’aime tellement ! Ma main était toujours posée sur le ventre de Kendall. Je n’avais toujours rien dit. J’ouvris la bouche. « Oh, Kendall ! Mon dieu, Kendall ! C’est trop…trop…trop…trop… » Magnifique ? Génial ? Bien ? Superbe ? J’avais envie de tout dire à la fois. Cependant, aucun de ses mots ne sortirent. « Je suis contente pour toi, ma belle, tu feras une jolie maman. » Voilà, je l’avais dit ! Kendall me dit alors que je ne devais pas m’inquiéter, qu’elle se foutait de qui de nous deux on parlait parce qu’au final, elle n’aimait pas parler d’elle et qu’à part l’annonce de sa grossesse, rien ne se passait dans sa vie. Elle dit alors que ce qui l’importait c’était que je sois heureuse. Mais, moi aussi, je voulais qu’elle soit heureuse. Je ne voulais pas qu’elle se dise que je ne fais que parler de moi-même si elle venait de m’assurer que les amis sont faits pour ça. Elle ajouta que je devais savoir qu’il n’y avait pas à hésiter avec elle, qu’elle était mon amie. C’est alors qu’elle me prit une nouvelle fois dans ses bras, me murmurant que tout allait bien se passer. Ce geste me renvoya à ma petite enfance, les soirs où je faisais des cauchemars et qu’Iris me bordait parce que maman était à on ne sait quel meeting politique de papa, à je ne sais quel œuvre caritative et qu’elle ne pouvait pas me border. Kendall serait une super bonne maman, la meilleure qu’un enfant puisse rêver. « Merci, merci de tout ce que tu fais. Je ne peux pas te promettre que ça se passera tout de suite comme ça, mais je te promets de me battre. Je retomberai amoureuse un jour et j’aimerai à nouveau. Je me concentrerai pour faire taire cette alarme dans ma tête, je vivrai ma vie sans pour autant oublier Avery, je lui ferai honneur et je ferai honneur à tous les efforts que tu as fait pour me sortir du trou, je te le jure, Kendall. Cependant, tu ne dois pas douter de ce que je vais te dire. » Je pris une grande inspiration. « Tu seras la meilleure maman du monde, celle que tous les enfants rêvent d’avoir, n’en doute jamais. »


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MessageSujet: Re: A night to remember something that is forever gone |• Jodie & Kendall •| A night to remember something that is forever gone |• Jodie & Kendall •| EmptySam 17 Déc - 15:55


    A night to remember something that is forever gone |• Jodie & Kendall •| 1223621118081384

    Je pris une profonde inspiration. Je n’avais pas vraiment l’habitude de vivre de tels moments aussi mélodramatiques, avec Jodie j’avais du mal à me contenir parce que je connaissais son histoire et je l’avais vue souffrir. La voir heureuse était devenu rare pour moi, aussi à chaque fois que nos chemins se croisaient c’était en général que quelque chose n’allait pas. Je ne déclinais jamais une occasion de la voir, j’aurai trop peur qu’elle pense que je la rejette ou quelque chose dans ce genre. Mais pratiquement à chacune de nos réunions, l’une ou l’autre finit en pleurs parce que parler de ce qui ne va est un sujet douloureux pour elle et que moi je suis simplement très sensible aux malheurs des autres et en particulier lorsque cela touche mes amis. Je mis donc quelques instants à retrouver mes esprits. Pour pouvoir m’exprimer correctement et de manière compréhensible j’ai besoin d’avoir les idées claires, et Jodie n’a pas besoin que je me mette à pleurer en plus de ses propres larmes à elle, qui sont d’ailleurs plus légitime que les miennes. Parfois je me dis vraiment que je pleure trop. Bon heureusement je ne suis pas le genre à verser des torrents à chaque films tristes, ni à chaque fois que j’ai le droit à un commentaire désobligeant et pourtant Dieu sait que j’ai vraiment de grosses envies de chialer quand mes coachs se mettent à me crier après parce que ce que je fais n’est pas assez bien, ou quand mes professeurs me disent que mon travail n’est pas assez recherché ou encore lorsque mes parents expriment de la déception à mon égard. Fort heureusement ce sont des choses qui n’arrivent pas souvent. Finalement être sensible c’est vrai que c’est parfois dérangeant parce qu’on ne peut pas toujours réussir à cacher ses émotions, mais c’est aussi bien parce que cela peut vouloir dire que quelqu’un est sincère. Pour moi en tous cas, c’est vrai. Je déteste les gens qui pleurent simplement pour s’attirer la sympathie ou pour attendrir ou juste pour en venir à leurs fins. L’hypocrisie est une chose que j’ai un grand mal à supporter, moi-même je suis très honnête dans mon comportement, si je n’aime pas quelqu’un ou quelque chose je ne m’en cache pas, je ne cherche pas d’excuse bidon, ni à rejeter la faute sur quelqu’un, j’assume ce que je pense et les choix que je fais. Je crois qu’il n’y a pas de meilleure manière d’être que celle d’être franche et direct sans pour autant manquer de diplomatie. Et savoir montrer ses sentiments et ses émotions c’est accepter de se dévoiler, quelqu’un qui se dévoile c’est une personne qui n’a visiblement pas honte d’elle-même et qui n’a rien de particulier à cacher. Lorsqu’on est faux et qu’on est toujours forcé de jouer, de prétendre, la vie ne doit pas être drôle. La spontanéité est tellement importante, ors lorsqu’on prétend être quelqu’un que l’on est pas, on est obligé d’être dans la retenue et de contrôler ses moindres faits et gestes. Quelle horreur! C’est probablement pour cela que je n’arrive pas à mentir. Je sais le faire, mais je ne veux pas. Je ne peux pas. Sauf si c’est pour la bonne cause, du style fête d’anniversaire surprise ou si c’est pour conserver un secret important. Mais dans ces conditions là je suppose que le mensonge est en quelque sorte acceptable non?

    Jodie semblait sincèrement heureuse pour moi, sa dernière phrase me toucha tout particulièrement. Maman… Dans quelque mois je le serai pour de vrai, franchement il y a de quoi carrément flipper. A l’intérieur de moi c’est une véritable pagaille, j’ai l’impression que le temps file à une vitesse incroyable, que je n’aurai jamais le temps de faire tout que j’ai besoin de faire et de préparer tout ce qui sera nécessaire au bébé. Mais j’ai tellement hâte de voir cet enfant qui grandit en moi, tellement hâte de le serrer dans mes bras et de l’habiller avec des vêtements tout mignons et tout riquiquis. J’ai hâte de présenter ce bébé comme «mon fils» ou «ma fille», pouvoir parler de ses premiers sourires, ses premiers pas, ses premiers mots, ses premières fois dans à peu près tous les autres domaines possibles et imaginables. Je ne sais pas si je serai une bonne mère, je l’espère, mais je sais que cet enfant sera terriblement aimé. Il l’est déjà d’ailleurs. Être mère c’est une chose que j’ai toujours voulu, j’ai toujours su que cela ferait partie de ma vie, d’une manière ou bien d’une autre, avoir un enfant à moi c’est un accomplissement, c’est un rêve qui se réalise, c’est l’achèvement de quelque chose et c’est surtout un nouveau départ, une nouvelle page à tourner. Je sais que je suis déjà adulte, légalement je peux voter, fumer, boire de l’alcool et regarder des films pornos. Je vis déjà dans mon propre chez-moi, je suis mariée et sur le point d’avoir terminé mes études. Je suis déjà adulte si on s’en tient à ce que je vous dis là. Mais avoir un enfant, quelque part cela envoi les choses à un autre niveau, c’est comme passé dans la classe supérieur. C’est d’ailleurs plus qu’une simple page qui s’écrit dans ma vie, c’est carrément tout un nouveau chapitre qui commence. Je deviens une véritable adulte avec des responsabilités bien plus importantes. Prendre soin de soi même c’est plutôt facile. On connait ses propres besoins et ses propres envies, on sait ce qu’on veut, ce qu’on fait et où l’on souhaite se diriger dans la vie. C’est parfois dur de faire des choix mais au final on se dit que c’est mieux de faire nos choix nous même que de laisser quelqu’un d’autre le faire pour nous. Mais au moment où je mettrais ce bébé au monde c’est ma vie entière qui va changer. Je vais être responsable pour quelqu’un d’autre et mes actions, mes choix, tout ce que je fais va influer d’une manière directe ou indirecte sur la vie de quelqu’un d’autre. Vous me direz, avec mon mari c’est un peu pareil, si je décide de déménager par exemple, lui aussi s’en trouve touché, mais un bébé c’est différent d’un mari. Un bébé sera toujours lié à ses parents, c’est un lien intemporelle et indestructible, le sang qui coule dans les veines restera toujours le même. Alors qu’un mari et une femme, sauf cas d’inceste ce qui est d’ailleurs répugnant, s’il y a divorce, plus rien ne relis ces personnes. Cela dit je ne crois pas que le divorce soit un jour envisageable pour Ryder et moi, on est ensemble depuis nos dix sept ans, et nous en avons aujourd’hui vingt quatre. Et puis avant d’être amants, nous étions amis et sincèrement je crois que cela renforce énormément l’amour que nous éprouvons l’un pour l’autre. Nous allons former une véritable famille. Et j’espère que cette famille s’agrandira d’ailleurs par la suite, dans plusieurs années je pense. Un enfant pour l’instant ça me convient parfaitement, mais qui sait, dans le futur je me vois bien avec trois ou quatre petites têtes blondes autour de moi, toujours en train de se chamailler et de courir partout. Cette dernière pensée me fit sourire. « Merci de dire cela, je ne sais pas si je serai la meilleure des mères mais je ferai de mon mieux. Tu sais, je suis vraiment heureuse de partager cette nouvelle avec toi Jodie. Après tout toi et moi on est presque comme des sœurs, d’ailleurs on aurait pu être belle-sœur. Tu te rends compte à quel point les choses ont changées depuis que ton frère et moi sortions ensemble? Quand j’y pense j’ai l’impression que c’était dans une autre vie, comme si je l’avais vécu il y a très très très longtemps. Et d’autres fois je me dis qu’hier encore j’étais cette petite blonde qui avait peur de faire des bisous sur la bouche avec des garçons et qui rougissait rien qu’à cette idée… Le temps passe tellement vite.»

    Une fois de plus, mon amie me remercia. Elle me fit la promesse de se battre, de faire taire sa petite voix à l’intérieur d’elle-même lui demandant de ne pas écouter son cœur, elle promit de retomber amoureuse. J’aimais entendre Jodie parler de cette manière, j’avais l’impression de retrouver la blonde pétillante que j’avais connue lorsque j’étais plus jeune. Les années avaient passées et les évènements que la vie lui avait joué l’avait faite s’égarer de la route qu’elle avait autrefois emprunté. Elle n’était plus la même. Moi aussi j’avais changé, mais je ne pense pas avoir tant dévié que cela du chemin qui s’était tracé devant moi dès ma plus tendre enfance. J’étais devenue ce que j’avais toujours plus ou moins voulu être. La natation était restée ma passion, je faisais les études de mes rêves et j’étais mariée au prince charmant que j’avais tant espéré rencontrer. Je me revois devant le miroir de la salle de bain à chantonner «Un jour, mon prince viendra, un jour, on s’aimera. Dans son château, heureux, s’en allant gouter le bonheur qui nous attend.» Ma mère disait toujours que les contes de fée ne devaient pas être pris au pied de la lettre, que je ne devais pas oublier qu’il s’agissait de conte et que la réalité n’était pas toujours identique à ce que je pouvais lire dans les livres. Cela dit elle nuançait à chaque fois ses paroles pour également me montrer que la vie pouvait être merveilleuse et qu’il ne tenait qu’à moi de la rendre belle et agréable à vivre. Dès l’instant où Ryder et moi sommes devenus amis, elle savait que quelque chose se passerait entre nous, alors que nous même nous l’ignorions. Soit disant qu’une mère sait tout, parfois même qu’elle sait tout mieux que les personnes concernées elles-mêmes. Je ne sais pas si c’est à cent pour cent vrai, mais une chose est certaine, c’est que Ryder et moi avons bel et bien fini ensemble. Maman était folle de joie lorsque nous avons annoncé nos fiançailles, elle a toujours pensé qu’il était merveilleux et que c’était le gendre parfait pour elle. J’avais de la chance de ne pas avoir un mari incapable de supporter sa belle mère, en fait lui et ma mère était même carrément accro l’un à l’autre. Durant les réunions de famille c’était toujours lui qui l’aidait à la cuisine tandis que moi je passais du temps avec mon père, et puis maman ne cessait jamais de me répéter que j’étais sans aucun doute la fille la plus chanceuse du monde. Ma vie était tout de même drôlement bien et j’avais sacrément bien réussi jusqu’à présent. Parfois j’avais peur de penser à cette réussite, je me disais que si j’y pensais trop souvent peut-être que quelque chose d’horrible allait m’arriver, il m’arrivait de croire qu’à force d’être trop satisfaite de ma vie, j’allais finir par perdre quelque chose. Ces pensées et ses peurs sont encore en moi et il m’arrive de les ressentir à certains moments. Mais j’essaye de plus en plus de vivre au jour le jour, je profite de la vie et de chaque instant donné, j’essaye de ne plus me soucier de l’avenir, en tous cas pas sur le trop long terme. Je préfère profiter du bonheur présent plutôt que d’appréhender un futur qui n’existe même pas encore. Me résonner ne fut pas chose facile mais depuis que je pense de cette manière beaucoup plus positive, je me sens vraiment mieux dans mes baskets. Je suis moins stressé et plus joyeuse encore.

    Je suis persuadée que Jodie connaitra elle aussi le bonheur. En fait je crois qu’elle pourrait déjà le connaitre si elle ne se retenait pas autant de vivre. Mais d’un autre côté je comprends cette retenue et sa douleur. Je sais qu’un jour elle se relèvera et que tout ira bien pour elle parce que c’est une battante, elle est très forte et c’est une fille bourrée de qualités et de beauté. Elle a toujours su faire tourner les têtes des garçons, elle n’aurait qu’à claquer des doigts pour qu’ils soient tous à ses pieds. Mais elle est mieux que cela, elle ne pourrait pas prendre le premier venu et faire comme si Avery n’avait jamais existé. Sa fidélité et sa dévotion pour lui sont des choses que j’admire. C’est tellement injuste qu’il lui ait été enlevé. Le visage complètement sec, c’était comme si je n’avais jamais versé une seule larme. J’observais de nouveau l’océan et sentit une sorte de boule dans mon estomac. C’est décidément trop effrayant pour moi. En regardant l’horizon j’ai l’impression d’être un grain de sable. C’est tellement vaste, tellement géant, que suis-je par rapport à cette immensité? Pas grand-chose. Mais peut-être que la plage était un lieu rassurant pour Jodie, peut-être trouvait-elle cela apaisant, j’ai entendu dire que le bruit des vagues c’est relaxant pour la plupart des gens. Pas pour moi. «Quoi qu’il arrive tu pourras toujours compter sur moi et je sais que je pourrai aussi toujours compter sur toi. Et arrête de me remercier parce que tu vas finir par me faire rougir. Dans tous les cas, cela me fait plaisir de te voir optimiste. Un petit pas plus un petit pas, c’est toujours mieux que rien du tout. Tu es une véritable inspiration, ta force est… impressionnante. Enfin tu vois ce que je veux dire.» Je lui fis un sourire. Je suis tellement ravie du fait que mon amie soit toujours là après tant d’années et tout ce qui lui ait arrivé. Je suis simplement heureuse qu’on ne se soit jamais vraiment perdu de vue et qu’aujourd’hui encore on puisse se voir et parler ou même pleurer. C’est bon de savoir qu’on a dans sa vie des gens qui sont fait pour rester.





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