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« Comme le temps passe vite, les gens changent. » [FIN]

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MessageSujet: « Comme le temps passe vite, les gens changent. » [FIN] « Comme le temps passe vite, les gens changent. » [FIN] EmptyVen 16 Sep - 9:27

« Comme le temps passe vite, les gens changent. » [FIN] 8ESRl & « Comme le temps passe vite, les gens changent. » [FIN] 006c6rcc
Arizona C. Spencer & James O'Malley

    Il venait de terminer une conférence. Ne restait plus qu'à attendre une heure avant la prochaine session. Entre-temps, les étudiants descendaient à pas rapides les marches de l'amphithéâtre, certains évitant le regard de cet homme si particulier qui en avait déjà démonter plus d'un dans leurs thèses, d'autres, plus coriaces aménageaient déjà leur prochaine vengeance. Rangeant ses affaires avec une lenteur peu habituelle, sans doute dû à la nuit blanche qu'il avait passé la veille, le milliardaire laissa sortir les dernières têtes avant de leur emboîter le pas. Direction la salle des profs, le meilleur endroit pour boire un petit café avant de reprendre le boulot. James ne connaissait pas encore tous les professeurs de Berkeley. L'un d'eux avait tendance à le faire sourire par habitude en raison de sa façon assez marginale de se déguiser, pardon, de se vêtir, un autre de rendre sa journée particulièrement pénible par un babillage incessant, ce qui expliquait qu'il le fuyait à peine leurs regards s'étaient-ils croisés, un autre encore faisait partie d'une lointaine famille qu'il aurait préféré oublier. Bref, rien de tellement intéressant. Il n'aurait pas cru que de revenir à l'université fasse remonter autant de souvenirs enfouis. D'abord Edward, ensuite la jeunesse isolée et malheureuse qu'il avait vécu autrefois, les remarques acerbes alors qu'il pesait à peine 40 kilos. Un enfant ne se débarasse jamais de certaines tares d'enfance. Heureusement, il y avait aussi de bons côtés. Il avait grandi depuis, mesurant approximativement 1m90, peut-être un peu moins. Sa crinière rousse était toujours aussi indisciplinée, son regard vert pomme avait pris de l'éclat et son corps avait poussé. De quarante, il était passé à quatre-vingt cinq kilos. Les petits idiots de l'époque qui s'amusaient à le brutaliser seraient surpris aujourd'hui de découvrir l'homme qu'il était devenu. James n'avait plus rien de l'enfant apeuré et chétif d'autrefois. Plus de pleurs, plus de sourires non plus. Comme si sa partie 'humaine' avait brusquement disparu pour laisser place à une statue de marbre au calme olympien.

    Poussant la porte de la salle des profs en jetant un regard circulaire sur les quelques présences, exclusivement féminines, sa neutralité se mua en exaspération en apercevant l'une de ses collègues particulièrement coriace qui ne cessait continuellement de jouer de ses charmes en sa compagnie. Il devrait peut-être lui dire qu'elle perdait son temps. Plus loin, une autre collègue, ou à ce qu'il pensait l'être. Une jeune femme brune, de dos, sirotant apparemment une tasse de laquelle se dégageait de la vapeur. Thé ou café ? Peu importe. Quoique la boisson donnait beaucoup d'indices concernant la personnalité des gens, il l'avait remarqué. Un fin observateur à ses heures perdues.

    « Bonjour. » murmura James pour ne pas paraître impoli au cas où l'inconnue se serait retournée au moment même où il se servait de la machine à café postée derrière elle.
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MessageSujet: Re: « Comme le temps passe vite, les gens changent. » [FIN] « Comme le temps passe vite, les gens changent. » [FIN] EmptyDim 18 Sep - 22:57

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Comme le temps passé vite, les gens changent.

La jeunesse, Arizona n’en était pas encore totalement sortit même si elle était bien professeur à l’université. Elle n’avait que vingt quatre ans et elle était surement l’une des plus jeunes professeurs de l’université mais encore plus surement la seule de cet âge là à avoir le titre de maitre de conférences. Elle n’aimait pas se mettre en avant, elle n’aimait pas étaler ses connaissances, ce qu’elle aimait c’était simplement faire passer son amour pour la matière qu’elle enseignait à ses élèves et si avec certains étudiants cela se révélait facile avec d’autres c’était une toute autre histoire. Certains n’aimaient pas du tout l’école et donc auraient pu arrêter à seize ans dès qu’elle n’était plus obligatoire pour éviter de venir polluer les bancs de la faculté et d’autres adoraient l’école et étaient attentifs, enfin pas tous. Cette catégorie se divisait en effet encore en deux parties, ceux qui aimaient les cours d’Arizona et qui se fichaient totalement que la prof ait le même âge qu’eux où soit plus jeune et ceux qui n’arrivaient pas à supporter cela et qui se buttaient à croire qu’ils réussiraient à la faire craquer et à la faire partir. Enfin, celui qui réussirait à la faire craquer et partir n’était pas encore né, avec ce qu’elle avait vécu dans son passé il lui en faudrait beaucoup pour prendre ses jambes à son cou pour s’enfuir devant un simple étudiant. La réalité était là, il était plus que difficile de faire partir un professeur qui donne des cours parce qu’il aime la matière et non pas qui vient juste pour gagner son salaire du mois, elle elle aimait ce qu’elle enseignait et au pire des cas, même si elle venait à se dégouter d’enseigner car le dégout viendrait bien d’elle-même et pas d’une autre personne, elle pourrait toujours continuer de pratiquer son métier d’avocate qu’elle pratiquait actuellement en parallèle avec celui de professeur vu qu’elle était une toute jeune diplômée qui se lançait à peine et donc qui avait du temps libre pour elle. Aujourd’hui, les cours de la matinée avaient été calme. Le lundi matin, tout était toujours calme en général mais il pouvait y avoir des exceptions mais heureusement pour Arizona ce n’était pas le cas. Le cours s’était bien passé mais il avait épuisé la jeune femme. Enfin, il avait plutôt fini de l’épuiser. Un épuisement qui était dû à la petite sortie nocturne de samedi soir de la jeune femme qui comme tous les jeunes de son âge aimait s’amuser de temps à autre tout en étant assez raisonnable car elle était tout de même professeur et elle ne devait pas se montrer complètement dépravée devant ses élèves. Fatiguée, Arizona se dirigea donc vers la salle des professeurs. Elle n’avait pas de cours à la suite de cela, et elle n’avait pas non plus de rendez-vous dans le cabinet où elle travaillait, elle pouvait donc prendre son temps et aller boire un petit café dans la salle réservée aux enseignants ce qui lui permettrait de lier des contacts avec les nouveaux arrivants. Arizona n’était pas nouvelle non, pour payer son école d’avocate elle avait dû commencer à donner des cours en parallèle dès sa première année alors elle entamait maintenant sa troisième année en tant que professeur ici, car elle n’était pas encore là lorsqu’elle était encore étudiante, et était connue de plusieurs professeurs plus vieux qu’elle. La salle n’était pas pleine loin de là, la plupart des professeurs avaient dû finir un cours pour en recommencer un autre alors il y avait que deux ou trois personnes lorsqu’elle était entrée. Adressant un petit sourire à tout le monde ainsi qu’un bonjour sur un ton jovial elle se dirigea directement vers la machine à café. Elle en avait besoin d’un bien corsé pour se réveiller même si le reste de la journée risquait fortement d’être calme. Elle enfonça la pièce suffisante pour payer sa potion magique et aller appuyer sur le bouton du café correspondant à son souhait lorsqu’un professeur entra dans la pièce. Elle ne se retourna pas mais se fit intérieurement la remarque qu’elle ne connaissait pas cette voix, une voix qui se rapprocha, une voix tout prêt d’elle, derrière elle qui lui dit bonjour alors qu’elle appuyait cette fois sur le bouton pour avoir son café et qui la fit sursauter. Elle se retourna le temps que sa boisson cool afin d’adresser un beau sourire à son interlocuteur mais tout ne se passa pas aussi bien que cela aurait pu se passer. La matinée ne se passerait pas sans problème, ou du moins sans chamboulement… Derrière elle se trouvait un ancien étudiant qui avait étudié en même temps qu’elle en Australie à la faculté alors qu’elle était en master de droit. A cette époque les deux jeunes gens s’étaient très bien entendus mais la différence d’âge et les conditions de vie, notamment à cause des coups du père d’Arizona, les avait surement empêchés d’aller plus loin. Il ne s’était rien passé entre eux malgré la bonne entente et la complicité. Arizona n’en revenait pas, le destin les mettait sur la même route, c’était surement un signe, ou pas d’ailleurs… A l’époque, la jeune femme avait quitté le pays sans dire à aucun de ses contacts où elle allait voulant passer inaperçue le plus possible à la suite de tout le tapage médiatique que l’histoire de sa famille avec son père qui avait tué son frère, avait fait. Certains avaient compris certaines choses et ne lui en avait pas voulu en ayant connaissance de toute son histoire et certains n’avaient pas voulu comprendre ou alors n’avaient pas su. La jeune australienne ne savait pas dans quel cas était James mais qu’il ait su ou pas il devait lui en vouloir de ne rien lui avoir dit même si d’un autre côté il comprenait surement dans quelle situation elle s’était trouvée… Enfin, elle savait, le connaissant tout de même assez bien que si il l’avait reconnu il ne la laisserait pas partir sans lui demander d’explications, alors elle serait très vite fixée, soit il lui reprochait des choses et avait fait un trait sur elle, soit il était content de la retrouver et ils pourraient à nouveau partager des choses ensemble. Le moment de surprise passé, la jeune femme dans un souffle lâcha donc : « Bonjour… James…» Elle était surprise, bouche bée, sans voix, enfin en clair rien ne sortait de sa bouche après avoir dit cela. Elle tenta tout de même une petite question anodine afin de ne pas paraitre trop bête ou troublée mais cela empira surement les choses. « Qu’est ce que tu fais là ?... Enfin depuis combien de temps tu enseignes ici ? » Elle ne l’avait jamais vu. En combinant les cours à l’université et ses cours pour devenir avocate les deux années auparavant elle n’avait pas mis les pieds souvent dans la salle des professeurs alors s’il était là depuis plusieurs mois déjà cela expliquerait surement pourquoi elle ne l’avait pas croisé avant.


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MessageSujet: Re: « Comme le temps passe vite, les gens changent. » [FIN] « Comme le temps passe vite, les gens changent. » [FIN] EmptyDim 25 Sep - 14:42

    S'il avait su que la jeune femme en question à qui il venait de s'adresser avec tellement de politesse était Arizona, une amie de longue date qu'il avait perdu de vue autrefois, James n'aurait sans doute pas employé un ton aussi doucereux. Oh biensûr, il la respectait suffisamment pour ne pas lui faire son cinéma, comme avec son cher cousin qu'il se plaisait à humilier à longueur de journée. Arizona était une jeune femme qui avait énormément compter dans la vie du milliardaire. Sauf qu'elle avait fui, et que sa fuite soudaine, au lieu de l'encourager à croire en la galère dans laquelle elle se trouvait pendant des années, l'avait incité à penser que leur amitié n'avait été pour elle qu'une aventure de passage. Il avait été comme les autres garçons au final, juste un passe-temps. Je vous rassure, il ne s'est rien passé entre eux deux. Il y aurait pu y avoir une histoire. En Australie, James se souvenait de la façon dont les autres hommes contemplaient Arizona et de sa réaction alors. La jalousie. Pas de celle des petits-amis, juste des grands frères protecteurs. Et s'il n'avait pas été que grand-frère, que se serait-il passé alors ? Il préférait ne plus y penser. Cela faisait un moment que James avait tiré un trait sur son passé. De déceptions en déceptions, en passant par Edward et son éternel altruisme, la mort de la mère de Yumi, et puis maintenant Arizona. Il ne voulait pas retomber dans les flasques romances estudiantines, plus jamais.

    « Tiens, Arizona. Je croyais avoir affaire à quelqu'un d'autre. » Ce qui voulait tout dire. Entre autre chose, qui n'était pas plus un compliment qu'un reproche. Il aurait pu lui dire qu'il était content de la revoir, la prendre dans ses bras comme autrefois ou lui donner un baiser en attendant qu'elle rougisse ce qui aurait le don de le faire rigoler mais non. Ce James là, ce garçon que toutes les filles voulaient avoir à leur bras, aussi solitaire qu'autrefois mais aujourd'hui plus abrupte que jamais, avait disparu. « Je viens d'arriver à vrai dire. Et je ne suis là qu'à temps partiel. » Dégustant une première gorgée de son café brûlant, son regard froid se posa sur la jeune femme pour la contempler de haut en bas. Inutile de sourciller ou de jouer les gentlemans amateurs. Il avait toujours été direct et franc jusqu'aux bouts des ongles. « Et bien, les années t'ont rendu encore plus belle qu'autrefois dis moi. A moins qu'il y ait un homme là-dessous. » Une façon plus subtile et plus ironique de lui demander si elle fréquentait quelqu'un. Mais elle avait sûrement compris l'allusion. « Et toi, ça fait longtemps que tu vis aux Etats-Unis ? »
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MessageSujet: Re: « Comme le temps passe vite, les gens changent. » [FIN] « Comme le temps passe vite, les gens changent. » [FIN] EmptyDim 16 Oct - 13:14

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James n’avait pas l’air très content de la voir ici, son visage n’affichait pas de sourire même un minuscule et sa voix n’était pas des plus douces. Après tout, elle l’avait surement cherché il y a deux ans lorsqu’elle était partie sans rien lui dire alors qu’elle savait qu’elle pouvait tout lui dire et qu’elle pouvait compter sur lui… Oui certes mais sur le coup, après tant de chamboulement dans sa vie elle avait été complètement déboussolée et elle avait ce qui lui semblait le plus raisonnable, elle avait pris un nouveau départ comme beaucoup de personne l’aurait fait à sa place. Qui dit nouveau départ dit nouvelle vie, nouveaux amis… Elle avait très peu d’amis à l’époque et James avait été le seul avec qui elle avait noué un lien c’était surement pour cela qu’elle n’avait pas pris le temps d’avertir, elle se disait qu’elle pourrait remplacer. C’était triste à dire mais elle avait surement pensé cela, sauf qu’au final elle s’était très vite rendu compte qu’il lui manquait, qu’il était surement plus qu’un simple ami, qu’elle avait tout simplement fait une erreur en partant sans rien lui dire, mais voilà maintenant le mal était fait et le destin avait fait les choses correctement, il les avait remis sur le même chemin afin qu’ils se retrouvent. Sauf que maintenant, Arizona allait devoir tout lui dire si elle voulait rattraper le temps perdu et cela n’allait pas être une mince affaire car même si il avait à coup sûr entendu parler de toute l’histoire qu’il y avait eu dans sa famille il voudrait l’entendre de sa bouche... La jeune professeur tenta de garder son sang froid et de ne pas se laisser déstabiliser face à ce ton assez froid qu’il employait avec elle ce qu’il n’avait jamais fait auparavant et elle l’écouta lui dire qu’il venait tout juste d’arriver et qu’il enseignait dans l’université qu’à temps partiel. Après avoir dit cela l’homme en face d’elle changea d’expression et la jeune femme fut soulagée, il lui faisait un compliment, compliment dans lequel était dissimulé une question, il voulait en clair savoir si elle avait quelqu’un. Cela la fit rire intérieurement, si elle avait changé c’était parce qu’elle avait pris sa vie en main, parce qu’elle avait voulu changer car côté homme et surtout côté cœur, elle n’avait toujours pas connu le grand amour à son grand regret. Après l’avoir regardé un long moment l’écoutant en même temps et se disant qu’il n’avait pas changé et qu’elle était vraiment contente de le retrouver, la jeune femme se décida à répondre à sa question en développant un peu afin de répondre à toutes les phrases qu’il avait faites auparavant dont celle où il lui demandait indirectement si elle avait un petit ami… « Ça fait deux ans que je suis ici et j’enseigne aussi à temps partiel, à côté je suis avocate… Je suis venue ici après ce qu’il s’est passé dans ma famille… T’as du entendre l’histoire je suppose non ? » Elle espérait franchement qu’il lui dise oui et qu’elle n’ait pas tout à reprendre mais elle se préparait à tout… « Nouveau départ, nouvelle vie, nouvelle Arizona, enfin toujours là même qu’avant mais beaucoup moins renfermée, j’en pouvais plus de ne pas pouvoir faire ce que je voulais quand je voulais et d’être à ce point renfermée… Bref tu as surement dû comprendre tout ça…» La jeune femme marqua un blanc et regarda la personne en face d’elle droit dans les yeux, elle était tellement contente de le retrouver mais elle aurait tellement préféré que cela se passe autrement entre eux qu’elle en avait presque envie de verser une larme, mais non il ne fallait pas, elle s’était endurcie, elle n’était pas la petite fille fragile qu’elle était avant et surtout elle était en plein milieu de la salle des professeurs qui n’était pas vide et lâcher une larme serait montrer à tout le monde ce qu’elle avait envie d’oublier. Cependant le silence régnant entre James et elle, Arizona ne put s’empêcher de verser sa petite larme en lui ouvrant en quelque sorte son cœur afin de tenter de se justifier, de s’expliquer sur ce qu’elle avait fait il y a deux ans et comment elle l’avait fait… « James je suis désolée… Vraiment désolée… Je n’ai pas réfléchi en partant, j’ai prévenu personne… » Elle marqua un nouveau blanc pour tenter de voir si son visage portait une expression particulière avant de continuer. « Tu m’as manqué… Énormément… Mais le temps est passé et j’ai jamais osé te recontacter pensant que tu m’en voudrais trop de ne rien t’avoir dit… Et je pense que je n’avais pas tort parce que vu ton visage je comprends que tu n’es pas franchement très heureux de me voir… » Elle espérait se tromper, elle espérait pouvoir le retrouver comme avant mais c’était surement qu’un doux rêve de la jeune professeur…

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MessageSujet: Re: « Comme le temps passe vite, les gens changent. » [FIN] « Comme le temps passe vite, les gens changent. » [FIN] EmptyDim 16 Oct - 14:52

James était conscient que sa façon de parler, de se tenir et de la dévisager révélait de la froideur. Bien plus que cela même, une profonde déception. Pour autant, il ne pouvait et ne voulait pas faire comme s'il ne s'était rien passé entre eux. Autrefois, quand elle l'avait quitté, elle n'avait pas eu le choix. En un sens, il lui en voulait parce que justement, si, elle avait eu un choix, difficile certes, mais pas insurmontable. Aucune lettre, aucune nouvelle pendant des années, elle ne s'imaginait tout de même pas qu'il allait lui pardonner aussi facilement ? Peut-être que son charme agissait toujours sur ses anciens amis qu'elle avait sciemment abandonné par le passé, peut-être savait-elle toujours s'y prendre comme autrefois avec la gente masculine. Avec James, ce n'était plus le cas. Oh, il n'irait pas jusqu'à dire qu'elle avait perdu ce qui l'avait séduit autrefois. Non, Arizona était une belle femme, suffisamment en tous cas pour qu'il soit à nouveau chagriné en repensant au passé, à ce qu'ils auraient pu vivre tous les deux si elle n'avait pas pris la fuite. De tels doutes vous font vous rendre compte de la place, importante ou non, que vous accordez à une personne. Dans le cas d'Arizona, James ne l'avait jamais remplacé. Elle resterait toujours l'amie qu'il avait tant aimée autrefois. Sauf que le milliardaire préférait oublier ce qui faisait leur relation d'antan. Aujourd'hui, il la considérait davantage comme un souvenir à effacer – ce qui n'était pas une mince affaire maintenant qu'il l'avait retrouvée – que comme un fragment de son existence.

« Avocate ? Et bien...tu as atteint tes objectifs, c'est bien. » énonça James en toute neutralité. Il n'avait pas oublié de ce qu'elle lui avait dit autrefois. Elle avait toujours aimé le droit, la rigueur, défendre la veuve et l'orphelin, même si in fine le droit prêtait davantage à se fier aux lois plutôt qu'à la moralité. Mais passons. « Oui, j'en ai vaguement entendu parler. » Une façon de lui dire qu'il n'y avait pas plus prêté attention que cela ou qu'il s'en fichait. Dans les deux cas, c'était un mensonge. A l'époque, l'étudiant qu'il était avait parcouru chaque article de chaque journaux qui parlait de l'affaire Spencer, dans l'espoir de faire une découverte qui le conduirait à son amie. Sans résultats. « Qu'est-ce que tu veux dire par « tu as sûrement dû comprendre tout ça ? » James la fixait avec insistance. Son regard s'était assombri. Ses sourcils, froncés. « Tu veux dire qu'eu égard à notre amitié j'ai vite compris que tu devais quitter l'Australie ? Que tu ne pouvais pas m'envoyer ne serait-ce qu'une carte postale ou me dire que tu allais bien ? Que notre amitié comptait toujours même si tu es partie à l'autre bout du monde ? » C'était la première fois depuis longtemps que James se sentait trahi et manifestait sa colère. Légèrement cependant, juste de quoi lui faire comprendre son ressentiment à son égard. Il n'élevait pas la voix. Seul son timbre sec et tranchant suffisait à témoigner de sa hargne. « Oui, j'ai compris tout ça Arizona. » Cynique, un peu blessant même. Il voulait la toucher comme elle-même l'avait blessé autrefois par son attitude. Qu'elle ait eu raison ou non n'avait aucune importance à ses yeux. Il lui voulait, voilà tout. « Ohhh excuse-moi. Donc, comme tu n'as prévenu personne, ce n'est pas grave, je te pardonne. » lança t-il sur un ton ironique et mesquin en finissant le reste de son café. « C'est ça. Epargne-moi tes regrets s'il te plait. » James s'apprêtait à quitter la pièce. Certains professeurs les dévisageaient depuis un moment. Ils devaient faire trop de bruit. Et James n'avait pas envie de se faire remarquer. Pas aujourd'hui. Pourtant, il revint aussitôt sur ses pas, une fois que les derniers mots de la jeune femme furent entendus. « C'est bien. Tu es très observatrice. Non, je ne suis pas plus heureux que ça de te revoir Arizona. Tu veux savoir pourquoi ? Pendant tout ce temps où je m'inquiétais pour toi, de savoir si tu allais bien, si tu n'avais besoin de rien, pendant tout ce temps où nous étions amis, tu ne m'as rien dit. Rien, pas un mot, nada. C'est ça l'amitié pour toi ? J'aurais pu t'aider tu sais. Avec ton père, j'aurais pu t'aider. Mais tu as préféré passer tout ça sous silence. Et ensuite, tu es partie, du jour au lendemain sans même me l'annoncer. Et tu veux qu'aujourd'hui, je sois heureux de te retrouver ? Comme toi, j'ai changé. Je ne suis plus l'étudiant souriant ou attentionné que tu as connu. Oh ne t'en fais pas, tu n'es pas responsable. Je me suis rendu compte avec les années que certaines choses ne valent pas la peine d'être vécues et que d'autres au contraire méritent d'être oubliées. » murmura James en faisant implicitement référence à leur amitié. L'avait-elle compris ? Qu'importe, elle savait maintenant ce qu'il avait ressenti durant toutes ces années, et à quel point l'homme qu'elle avait connu était différent de celui d'aujourd'hui.
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MessageSujet: Re: « Comme le temps passe vite, les gens changent. » [FIN] « Comme le temps passe vite, les gens changent. » [FIN] EmptyDim 16 Oct - 15:30

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James venait de tout déballer, de lui envoyer toute sa rage en pleine figure et cela faisait mal, très mal. Arizona restait sans voix, elle ne savait pas quoi lui répondre, pas quoi lui dire, par où commencer, elle était dans le noir complet et pourtant il ne fallait pas qu’elle reste comme ça face à lui. Ce temps où elle restait à subir sans rien dire face aux gens était révolu, et pourtant, en ce moment même la seule personne pour qui elle avait eu des sentiments dans le passé lui faisait revivre et ce n’était pas avec joie. Elle restait là sans parler, la bouche entrouverte lorsque la larme qu’elle gardait au coin de l’œil commença à dégringoler le long de sa joue. La sentant rapidement elle l’essuya pour tenter de cacher la douleur qu’il venait de lui causer. Elle comprenait qu’il soit énervé, elle comprenait qu’elle l’avait fait souffrir mais elle ne comprenait pas du tout pourquoi il ne la comprenait pas, pourquoi il n’essayait pas de lui trouver des circonstances atténuantes, pourquoi il n’était pas plus doux en sachant ce qu’elle avait vécu… Les minutes passèrent les unes après les autres se fixant sans rien dire mais ne pouvant pas se lâcher. Arizona avait les yeux plein de larmes mais elle réussissait à les retenir, enfin pour le moment et sa seule motivation était bien le fait qu’elle était en présence d’autres de ses collègues. Finalement ce fut la sonnerie qui marquait le début du cours qui la sortit de son mutisme alors qu’ils se retrouvaient maintenant seuls, en tête à tête dans cette salle n’ayant pas cours l’un et l’autre après. La jeune femme qui était toujours perturbée par tout ce qu’elle venait de prendre dans le visage en quelques secondes mis tout de même un peu de temps à trouver les bons mots et à former ses phrases. « Je… Je ne sais pas quoi te dire… » Un nouveau long silence de mort prit place entre eux. Elle n’arrivait pas à sortir tout ce qu’elle avait au fond d’elle, surtout après s’être rendu compte qu’elle était face à un mur, du moins c’était l’impression qu’elle avait. « Je comprends que tu m’en veuilles d’être partie sans rien dire… Mais je ne comprends pas que tu puisses me reprocher de ne rien t’avoir dit sur le calvaire que je vivais… » La jeune femme reprit du poil de la bête avant de continuer. « Tu as déjà vécu ce que j’ai vécu? Je ne pense pas non ! Tu as déjà essayé de te mettre à ma place ? Je ne pense pas non plus autrement tu ne me dirais pas ça ! Tu voulais que je te le dise comment ? Ah au fait je me fais battre par mon père, va lui dire quelque chose là-dessus puis dès que t’auras tourné le dos il me tuera ! Non mais tu crois vraiment que j’allais te le dire pour que tu ailles lui parler ou le voir et que les choses s’empirent ? Je suis pas folle à ce point, je connaissais ma situation et je savais que rien ne pouvait m’en sortir, ça toi tu ne l’as pas compris à ce que je vois… » Elle lui faisait des reproches oui parce que même si elle savait qu’il se sentait coupable de ne rien avoir pu faire pour l’aider, elle ne pouvait s’empêcher de lui en vouloir qu’il lui reproche de ne rien avoir dit alors qu’elle l’avait fait pour se protéger et pour le protéger, car oui, si son père avait su qu’elle était proche d’un homme il ne l’aurait pas laissé faire et le jeune homme aurait pris cher pour son grade ce qu’elle n’avait pas voulu mais bon, cela ne servait à rien d’argumenter avec lui il était buté et rien ne le ferait changer d’avis. « Je ne t’enlève pas par contre que j’ai tous les tords en ce qui concerne le fait que je ne t’ai pas écrit… Je suis désolée je voulais changer ma vie du tout au tout, tout recommencer ne plus avoir de liens avec mon passé… J’ai voulu tout oublié oui de ma famille à mes amis. C’est très égoïste de ma part mais tu sais ça m’a vite puni !» Oui en voulant tout recommencer et tout oublier elle s’était punie elle-même car certaines personnes lui avaient manqué au final, enfin une personne lui avait manqué et cette personne c’était lui… « Tu m’as manqué très vite, je voulais t’écrire, j’aurais aimé pouvoir, cependant pour moi le mal était fait et tu aurais plus voulu me parler… Enfin j’aurais dû essayer je sais mais ce qui est fait est fait je ne peux pas changer le passé ! » On ne peut en effet pas changer le passer mais on peut l’oublier, il venait de lui faire comprendre qu’il souhaitait l’oublier elle, elle prit la mouche et tout en commençant à se diriger vers la porte, espérant fort intérieurement qu’il la retiendrait mais elle ne devait pas rêver, elle lui dit sur un ton bien plus froid que tout ce qu’elle avait dit auparavant. « Si tu veux m’oublier oublie moi ou essaye, tu verras ce que c’est que de faire le choix d’essayer d’oublier quelqu’un pour pas souffrir alors qu’on a pas envie d’abandonner cette personne! » A la suite de cela elle lui tourna le dos, s’il ne la retenait pas, elle savait que leur relation n’irait pas plus loin et elle aurait encore mal comme il y a deux ans, mais elle s’y ferait, elle avait l’habitude après tout sa vie n’avait été toujours que souffrance : l’abandon de sa mère, les coups de son père, la mort de son frère, l’emprisonnement de son père, la récente mort de sa cousine dont elle était très proche, bref rien n’allait jamais comme elle le voulait il fallait qu’elle se fasse une raison !

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MessageSujet: Re: « Comme le temps passe vite, les gens changent. » [FIN] « Comme le temps passe vite, les gens changent. » [FIN] EmptyDim 16 Oct - 16:26

Face à ses larmes, James restait de marbre. Pendant de longues minutes, jusqu'à le retentissement bruyant de la sonnerie annonçant le début des cours – qu'il ne reprendrait que dans l'après-midi pour sa part – le milliardaire demeura immobile, les mâchoires contractés, incapable d'articuler le moindre mot. A moins qu'il ne s'agit que de pur égoisme de sa part. Il ne la regardait même plus, jugeant sans doute qu'elle n'avait plus désormais aucune importance dans sa vie. Pourtant, une petite voix au fond de lui-même lui criait qu'il était temps qu'il se rende compte de ses erreurs, de ce qu'il venait de lui dire, de ce qu'elle avait subi. En un sens, James savait pertinemment qu'elle avait raison et qu'il ne povuait lui en vouloir. Dans un sens, l'homme qu'il était comprenait très bien ce qu'elle avait vécu. Lui-même, après la mort de son père, assassiné, n'avait pu se résoudre à en parler aux restes du monde, même pas aux psychologues qui avaient tenté de l'aider par tous les moyens. James était une énigme pour beaucoup. Comment pouvait-il en vouloir à Arizona alors même qu'il affichait autant de réserves que la jeune femme dans sa vie de tous les jours ? Il était de mauvaise foi. Et refusait de l'admettre. Du moins, jusqu'à ce qu'elle lui dise à son tour ce qu'elle avait sur le coeur. Des paroles sensées, une rancoeur qu'elle avait conservé pendant des années, des regrets aussi. Pour lui ? Il n'y aurait jamais songé. James pensait qu'après toutes ces années, la jeune femme l'aurait tout simplement oublié, après tout, elle n'avait jamais donné signe de vie depuis lors. Et puis, ils n'étaient que des amis à l'époque. Enfin, ils auraient pu être tellement plus s'ils avaient voulu.

« Non, je n'ai pas vécu ce que toi tu as connu mais... »
Trop tard, il n'avait pas même eu le temps de terminer sa phrase qu'Arizona s'était empressée de poursuivre sans l'attendre. Trop remontée, trop chagrinée par ce qu'il lui avait dit deux minutes plus tôt pour s'arrêter. Cependant, James n'était pas d'accord, pas sur tout. Certes, il ne pouvait pas se mettre à sa place et il imaginait très bien ce qu'avait dû être son calvaire pendant son adolescence. Sauf qu'ils n'avaient pas la même vision des choses. Alors que lui avait vu son père mourir sous ses yeux, un sentiment de vengeance s'était emparé de lui à partir de ce moment précis. Il s'était juré de ne plus accorder sa confiance à n'importe qui. A retrouver l'homme qui avait fait de sa vie un enfer. Or, malgré ces principes, James avait donné sa confiance, son entière confiance à une jeune fille qui l'avait trahi. Voilà ce qu'il ressentait. Et quant au père qui l'avait battue pendant des années, James n'osait pas lui dire qu'il avait envisagé sa réaction si elle le lui en avait parlé. Comment lui dire une telle chose ? Car non, James n'était pas un lâche. Et il ne serait sans doute jamais allé voir cet homme pour lui demander d'arrêter de frapper sa fille. Là-dessus, Arizona était loin du compte. A ce propos, elle ne le connaissait pas. Arizona avait connu en James la joie, la solitude certes, mais aussi bien l'humour, l'envie de lui faire plaisir, de donner, d'aimer aussi. En bref, un jeune comme tous les autres. Elle ignorait à quel point il était rongé par le remords à l'époque, et même encore aujourd'hui. A quel point, sous ses dehors de jeune riche, James était plus mûr que tous les autres, plus responsable, et...plus sombre. « Je ne serais pas allé lui parler. » murmura simplement le professeur en lui tournant le dos. Il ne lui dirait sûrement pas qu'à défaut de lui parler, James lui aurait sans nul doute fait passer le goût de lever la main sur Arizona. De gré ou de force, le père de la jeune femme aurait compris à qui il avait affaire. Sauf que cette solution n'était plus envisageable désormais. Et que James préférait que l'avocate ignora cette partie de lui-même, toujours bien enfouie en lui. Oui, James était un homme dangereux sous bien des aspects. Sauf que la plupart des gens l'ignorait, se souvenant seulement du professeur milliardaire ou de l'homme d'affaires. « Donc, tu as préféré te fixer à tes doutes, en pensant que je ne voudrais plus te parler après être partie. Je ne suis pas aussi puéril Arizona. J'aurais milles fois préféré avoir une carte postale, même si tu étais partie sans rien dire, plutôt que de me ronger les sangs pendant toutes ces années. » répliqua l'homme d'une voix grave. Mais elle n'avait pas tort. Le passé était le passé. Il ne pouvait plus rien y changer maintenant. Seul l'avenir avait de l'importance. NON. C'était trop facile. Lui pardonner après tout ce temps. Il n'était pas aussi faible que ça. Mais était-ce véritablement de la faiblesse que de vouloir retrouver la jeune fille qu'il avait tant aimé autrefois pour ses sourires, leurs confidences, leurs coups de coeur... « Attends ! » Sa main venait de se poser sur son bras, la ramenant en arrière. Il ne voulait pas qu'elle parte. Pour une fois, pour l'une des seules fois de sa vie, James préférait laisser de côté son orgueil blessé pour se concentrer sur l'essentiel. Au moins essayer. Peut-être qu'ils pourraient de nouveau s'entendre, qui sait ?! De toutes façons, qu'avait-il à y perdre ? « Je n'ai jamais réussi à t'oublier Ana... » Il l'avait toujours appelé ainsi lorsqu'ils étaient à l'université. Un surnom affectif. Ses lèvres venaient même de s'incurver en un sourire vague en songeant au temps d'avant. Sa main n'avait pas libéré son bras. Il la dépassait d'une bonne tête, et pourtant...leurs visages étaient si proches qu'il sentait son souffle contre ses joues. « Tu n'aurais jamais dû t'en aller... » murmura James, son regard plongé dans le sien.
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MessageSujet: Re: « Comme le temps passe vite, les gens changent. » [FIN] « Comme le temps passe vite, les gens changent. » [FIN] EmptyDim 16 Oct - 17:30

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Dans sa colère la jeune femme ne lui laissait pas le temps de répondre à ce qu’elle disait tout comme lui l’avait fait un peu avant. Elle ne savait pas au fond d’elle si elle voulait qu’il réponde car elle ne voulait pas créer de polémique, après tout ils avaient vécu son départ sous deux angles différents, ils l’avaient pris de deux manières différentes mais une chose était sûre ils en avaient tous les deux souffert dans cette histoire et le moment n’était pas à chercher qui des deux avaient le plus souffert mais plutôt de tenter de comprendre la vision de l’un et de l’autre sur cette histoire qui appartenait maintenant au passé. Dans son monologue, la jeune australienne avait dit qu’elle pensait que si elle lui avait avoué que son père la battait il serait allé lui dire le reste mais il lui dit que non, d’un côté cela la rassura et lui fit se dire qu’elle avait été bête de ne pas lui dire mais d’un autre coté elle ne le cru pas, elle savait qu’il lui aurait été impossible de savoir cela et de ne rien faire, elle le connaissait au moins un minimum et même si il disait le contraire, il ne pouvait pas la tromper. La jeune femme n’eut pas le temps de dire ce qu’elle pensait qu’il reprit lui disant en quelque sorte qu’elle avait été bête de ne pas lui écrire en pensant qu’il lui en voudrait trop d’être partie. Cela montrait en quelque sorte qu’il tenait vraiment à elle mais d’un côté qu’est-ce que cela aurait changé ? Rien parce qu’elle n’aurait pas accepté qu’il laisse tout en plan derrière lui pour venir la rejoindre… Avant de partir elle tenta tout de même de savoir ce qu’il aurait fait en lui demandant directement : « Si je te l’avais dit ça aurait changé quoi hein ? Ça t’aurait empêché de continuer ce que tu étais en train de faire ? Ça t’aurais fait changer tes plans ?» Elle s’attendait à la réponse négative mais après tout elle ne savait pas car si elle avait été à sa place et qu’il lui aurait posé la question elle aurait répondu par la positive car elle était vraiment attachée à lui à l’époque, et même toujours maintenant car elle ne l’avait pas oublié… Elle ne pouvait pas oublier le premier homme à qui elle avait pu faire confiance et avec qui elle avait pu partager des petits moments de tendresse… Mais bon cette époque était passée et si elle elle ne pouvait pas l’oublier, lui avait envie de le faire alors il n’avait plus rien à ce dire… Ou peut-être qu’il n’avait pas tant envie de faire ce qu’il venait de dire que cela, autrement pourquoi l’aurait-il rattrapée alors qu’elle allait partir lui rendant les choses plus simples ? Car oui alors qu’elle avait tourné les talons, il venait de la rattraper par le bras la mettant face à lui et ne la lâchant pas la dissuadant complètement de retenter de s’enfuir. D’ailleurs il devait penser au fond de lui qu’elle ne savait faire qu’une chose : fuir face à ce qu’elle ne connaissait pas c’est-à-dire l’amour et fuir face au passé douloureux. Mais non, elle n’avait plus envie de partir maintenant qu’elle se trouvait proche de lui et qu’elle sentait son souffle contre son visage. La phrase qu’il prononça lui donna encore moins envie de faire demi-tour, il ne l’avait pas oublié, il ne voulait pas l’oublier et en plus de cela il se souvenait toujours du petit surnom qu’il lui donnait lorsqu’ils s’étaient connus, surnom qu’il était le seul à lui donner les autres se contentant de Ari ou quelque chose du genre. La jeune femme baissa les yeux, elle ne savait plus quoi penser, plus quoi faire, enfin si mais la seule chose qu’elle avait envie de faire elle devait se contrôler pour ne pas le faire car d’une il pourrait très mal le prendre si il ne le voulait pas et de deux ils étaient dans la salle des professeurs et un élève pouvait entrer pour demander un professeur à tout moment, enfin ce dernier point elle s’en fichait un peu… Elle releva la tête rétrécissant la distance entre eux pour lui répondre, non elle ne l’embrasserait pas, elle ne savait pas faire le premier pas tout comme elle ne savait pas draguer et il le savait car il la connaissait très bien et sur ce point elle n’avait pas encore réussie à changer. « Je n’ai jamais voulu te quitter et partir loin de toi… Mais j’avais pas le choix… Je pouvais pas rester dans ce pays qui me rappelait tant de mauvais souvenirs et de malheurs, j’aurais plus été la même et j’aurais pas évolué dans le bon sens… » Elle avait susurré cela sur un ton doux, elle voulait qu’il comprenne, qu’il la pardonne, qu’il sache qu’elle ne l’avait pas quitté lui au fond mais qu’elle avait quitté sa vie d’avant.. Il était dans sa vie d’avant certes mais si elle avait pu l’emmener avec elle elle l’aurait fait, cependant elle n’avait pas voulu gâcher sa vie car elle ne pensait pas le mériter…

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MessageSujet: Re: « Comme le temps passe vite, les gens changent. » [FIN] « Comme le temps passe vite, les gens changent. » [FIN] EmptyJeu 20 Oct - 8:21

« Beaucoup de choses Ana, ça aurait tout changé. » murmura James en s'avançant de quelques pas tout en songeant à ce qui se serait passé si la jeune femme lui avait avoué qu'elle était maltraitée par son paternel. Primo : ce dernier n'aurait pas vécu suffisamment longtemps pour voir sa fille grandir et devenir la ravissante fleur qu'il avait sous les yeux aujourd'hui. Deusio : ils n'auraient pas été séparés et seraient même les meilleurs amis du monde aujourd'hui. Tercio : James ne serait pas devenu cet homme là aujourd'hui. Mais à quoi servait-il de parler au passé si on ne pouvait le changer ? On dit qu'avec le temps, tous les souvenirs sont bons, James émettait des doutes, voire même une réplique cinglante à ce sujet. Les souvenirs étaient bons pour ceux qui savaient les conserver, pour ceux qui avaient su voir le bon en eux. Parfois, il n'y a pas plus aveugle que celui qui croit voir ce qui n'a jamais été.

« Et si tu me l'avais dit Ana, que penses-tu qu'il se serait passé ? Tu prétends que je n'aurais pas pu t'aider, moi je te dis le contraire. Et je ne suis pas ici pour t'apporter une preuve qui n'a plus d'usage de toutes façons aujourd'hui. » souligna l'homme en fronçant les sourcils. « Ce que tu dois comprendre, c'est que tu aurais dû prendre ce risque. Pour toi, pour nous. » surrenchérit le professeur à deux pas de la jeune femme. Arizona semblait gếnée par la courte distance qu'il avait instaurée entre eux deux. Pourquoi ? Ils avaient toujours été proches autrefois ? Quoiqu'il est vrai que les enfants étaient devenus adultes maintenant. Aussi différents sur le plan psychologique que sur le plan physique. C'était d'ailleurs le danger. A l'adolescence, ils ne se considéraient que comme des amis, aucun autre sentiment ne venait prétendre le contraire. L'amitié avait failli...pourtant, en retrouvant son contact, en plongeant son regard émeraude dans le sien, James y lisait l'envie, tout comme lui d'ailleurs. L'envie de retrouver des sensations oubliées...des sentiments qu'ils avaient perdu l'un pour l'autre...peut-être même plus encore. Mais c'était à elle de réagir. Lui avait déjà fait le premier pas en la rattrapant. L'écoutant avec attention, James finit par laisser apparaître un sourire, avant de s'approcher de son visage, plus près...encore plus près, avant de dériver à son oreille. « Et si je t'invitais à dîner ce soir ? » Il soutient son regard. « On parlera du bon vieux temps. » James n'avait plus envie de se disputer. La deuxième sonnerie venait de retentir dans les couloirs, signe qu'il était bientôt l'heure de passer à table. Et puis, un dîner mettrait sans doute plus de douceur pour un nouveau départ. Restait à savoir si Arizona accepterait son offre.
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